mercredi 19 mai 2021

 APRÈS LE DÉGAGISME, LA DÉSORGANISATION

En 2016 Emmanuel Macron a créé le mouvement LREM destiné à prendre le pouvoir, sans idéal politique, en faisant appel à des candidats diplômés, voulant le changement mais sans réel projet, bien aidé en cela par François Bayrou, faiseur ou défaiseur de roi, avec son petit parti le Modem, à qui il cherche toujours à donner un rôle charnière, pour peser sur l'avenir du pays. C'était l'époque du "dégagisme". De nombreuses têtes à la direction des partis politiques traditionnels sont tombées, les électeurs les ont fui.

Maintenant à l'approche du scrutin présidentiel de 2022, au lieu d'assister à un débat d'idées, on assiste à de grandes manœuvres, visant par des alliances discutables, à éliminer les candidats dangereux. Ce n'est plus du dégagisme, c'est de la désorganisation.

Dans le chaos ainsi créé, Emmanuel Macron souhaite que l'élection présidentielle ne se fasse pas sur une confrontation de programmes, mais espère que les électeurs lui seront reconnaissant de la manière dont il a géré la crise sanitaire en étant le Chef d'État qui a certainement le plus aidé ceux qui ont perdu leur emploi et peut-être, mais attendons encore, celui qui lors de la troisième vague a le plus été capable de préserver l'économie tout en limitant les risques sanitaires.

Qu'attendent donc les anciens partis, qu'ils soient de droite ou de gauche, pour proposer des programmes structurés permettant d'identifier une volonté politique de réformer et de prendre en main le pays de manière à ce que le scrutin de 2022 ne se traduise pas par un vote de satisfaction ou de rejet pour donner le pouvoir soit à l'extrême droite, soit à un simple gestionnaire.

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