vendredi 31 mars 2017

PENELOPE FILLON MISE EN EXAMEN

Si son mari François FILLON espère en devenant Président de la République éviter toute poursuite judiciaire, ce ne devrait certainement pas être le cas de Pénélope FILLON.
Ainsi, quel que soit le déroulement de l'enquête en cours au sujet du couple FILLON, nous devrions être informés des décisions qui seront prises par le pouvoir judiciaire. Je trouve cela plutôt sain.
Mais, s'il arrivait que François FILLON soit élu président de la République, je suis inquiet, en cas de condamnation de son épouse, de l'image qu'il pourrait donner de notre pays. Il pourrait même arriver que la première dame de France ne puisse honorer certaines invitations pour cause de convocation par la justice car elle, elle ne peut pas profiter de l'immunité parlementaire.

mercredi 29 mars 2017

CIRCULATION ET STATIONNEMENT EN VILLE

Le journal Sud-Ouest publie actuellement une enquête qui montre que ce problème génère une insatisfaction générale.
Comment en serait-il autrement puisque à cinquante ans d'intervalle, sous Georges POMPIDOU on a voulu "faire entrer la bagnole en ville", et ensuite, a l'approche de la fin du siècle dernier essayer par tous les moyens de l'en exclure.
A chaque fois on essaie de régler, mal, le problème du moment sans penser à l'avenir.
Les véhicules de location Blue car ou Auto lib sont des quatre places qui ont le même encombrement qu'une voiture moyenne. On a abandonné des idées anciennes pourtant très intéressantes comme l'Isetta qui se garait face au trottoir avec une porte frontale et dont la longueur était équivalente à la largeur d'une voiture normale, peu de voitures ont des portes coulissantes, papillons ou escamotables par translation verticale, les voitures à trois roues à place tandem comme la Messerschmitt ont disparues, l'équipement utilisé pour abriter les pilotes de certaines BMW ne pourrait-il pas équiper les scooter à trois roues, ne pourrait-on pas sur ce principe créer des tricycles à une ou deux places en ligne?
Il serait peut-être temps de penser au petit véhicule électrique de ville au lieu de créer sans arrêt de nouveaux concepts routiers tels que monospaces, SUV, cross-over, tout terrain utilisé en ville ou autres multispaces.
Si on prenait en compte le fait qu'on ne peut élargir les rues sans détruire les immeubles, on penserait alors peut-être à diminuer la taille des véhicules pour augmenter à la fois le nombre de voies par artère et le nombre de places de parking.

QUE DE VILENIES...

comme disait François MITTERAND lorsqu'on le soupçonnait de pratiquer les écoutes téléphoniques.
Ce qui arrive à François FILLON est du même ordre.
On l'accuse d'employer sa femme, il en avait le droit
On l'accuse d'emploi fictif, il le nie.
On l'accuse d'avoir reçu un prêt, il l'a remboursé.
On l'accuse d'avoir reçu des costumes en cadeau, il les a rendus.
On accuse sa femme d'emploi fictif à "La revue des deux mondes" il le nie.
On l'a même accusé d'intervenir auprès de la présidence de la République en demandant à Pierre JOUYET de faire accélérer les procédures judiciaires à l'encontre de Nicolas SARKOZY, lui qui ignorait l'existence d'un cabinet noir et qui ne soupçonnait pas qu'il puisse y avoir un lien entre la présidence de la République et la justice avant la lecture du livre "Bienvenue Place Beauvau"
Que de calomnies et de vilenies !

mardi 28 mars 2017

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, PLACE DE LA FRANCE

Il parait que la révolution de l'intelligence artificielle (I.A.) sera plus importante que celle du web et les compétences dans ce domaine seront un élément important de la puissance de ceux qui la détiennent.
En France, dans les années 80 nous étions bien placés dans le domaine de la communication avec le minitel, puis est arrivé le développement d'internet où nous n'avons été que des suiveurs, quant à l'exploitation des données engrangées par de tels outils, n'en parlons pas, elle est entre la main des Etats-Unis et de la Chine.
Nous aurions, parait il en France, des chercheurs et des ingénieurs d'une compétence exceptionnelle dans le domaine de l' I.A. Mais deux problèmes importants existent, ces brillants cerveaux fuient notre territoire pour être mieux payés et travailler ailleurs dans de meilleures conditions et d'autre part ils ne représentent qu'une infime minorité de la population, et fait encore plus grave, il y a un énorme hiatus entre leurs brillantes possibilités et le niveau moyen d'instruction du reste de la population.
Ceci est particulièrement inquiétant lorsque l'on entend un grand spécialiste comme Laurent ALEXANDRE expliquer que pour le moment l'I.A. est un puissant et merveilleux outil, mais qu'à  échéance, peut être avant 2035, l'I.A. aura dépassé l'intelligence humaine. Question: qui sera l'outil ?
Au point où nous en sommes il est difficile de concevoir qu'à cette échéance nous aurons rattrapé notre retard. Le fait qu'au niveau de l'Europe nous soyons loin d'être les plus mauvais n'a rien de rassurant.
Le même spécialiste pense que la discipline indispensable à enseigner et à posséder est la philosophie. Sur ce point, et j'ai déjà rédigé de nombreux articles à ce sujet, j'en suis convaincu, mais pratiquer la philosophie sans ces outils et connaissances de base indispensables que doit apporter l'enseignement, dès le plus jeune âge, ne serait-ce pas une utopie?

HAMON, MELENCHON, L'ACCORD SERAIT-IL DEVENU POSSIBLE

Jusque là les tentatives de rapprochement entre les deux candidats de la gauche ont échoué. Benoît HAMON avait la légitimité des sondages, Jean-Luc MELENCHON celle de "son ego".
Les choses ont changé, faisons le point.
Benoît HAMON est dans une situation très particulière, il a été élu à la primaire de la gauche  en sachant que les voix des électeurs du Parti Socialiste se sont reportées à peu près équitablement entre lui et Manuel VALLS. La différence est venu des électeurs situés plus à gauche et ne voulant pas rejoindre Jean-Luc MELENCHON.
Actuellement, bien des ministres et des hiérarques du Parti Socialiste rejoignent Emmanuel MACRON. Est-ce de la trahison? Je ne sais car en dehors de Manuel VALLS personne n'avait signé d'engagement. Ainsi, on voit que Benoît ne représente que les frondeurs et si les autres membres du Parti Socialiste lui sont infidèles, il est en droit de se demander s'il représente toujours ce parti, auquel cas il peut s'affranchir de cette étiquette, reprendre sa liberté et se comporter comme le candidat de ceux qui l'ont élu à la primaire de la gauche..
D'autre part ces défections en l'affaiblissant font qu'il vient récemment d'être dépassé dans les sondages par Jean-Luc MELENCHON.
Connaissant les deux personnages, on sait que l'un, Benoît HAMON, pratiquant le "nous" pense à son projet, l'autre Jean-Luc MELENCHON n'employant que le "je" ne pense qu'à sa propre réussite. à la présidence de la République, d'ailleurs le souhaite-t-il? Par contre son but principal étant de faire éclater le Parti Socialiste, je crois qu'il a réussi.
Ainsi, dans les conditions actuelles, pourquoi Benoît HAMON, sans trahir ses électeurs ne rejoindrait-il pas Jean-Luc MELENCHON? Il perdrait alors toute chance d'être élu Président de la République, mais croit-il qu'il le peut?
Ce tandem, si chacun accepte de faire un pas vers l'autre, Benoît HAMON en amendant son projet de revenu universel et Jean-Luc MELENCHON en adoucissant sa position sur l'Europe, rien ne parait impossible, surtout lorsqu'on voit que chacun essaie de prospecter de telles options.
Mais alors se pose la question de la personnalité du Président de la République si cet attelage arrivait au pouvoir. En un mot, Jean-Luc MELENCHON a-t-il la carrure d'un Président?
Voyons ses défauts, il en a essentiellement un, il n'a pas l'air d'accepter la contradiction. C'est fort gênant, mais sous la pression de son gouvernement et du corps électoral, peut-être s'assouplira-t-il? On ne le sait car on ne l'a jamais vu dans une telle situation.
Voyons maintenant ses qualités. Il a une forte personnalité et a conscience de l'importance de la France en Europe, on peut penser qu'il est à même d'influer sur la modifications des traités européens dans le sens d'une meilleure prise en compte des problèmes sociaux. La France n'est ni l'Italie ni la Grèce et peut se faire entendre et respecter.
On peut penser aussi que sa main ne tremblera pas pour faire passer des réformes favorables à la classe moyenne et aux laissés pour compte, notamment s'il accepte quelques propositions de Benoît HAMON.
Enfin pour ceux qui le prennent pour un utopiste je rappellerai qu'il est aller se faire applaudir à l'ESSEC, qui n'est pas un nid de gauchistes, et que certains experts, parmi lesquels Alain BAUER, pensent que son projet pour lutter contre le terrorisme est le plus crédible.
Finalement, dans le cadre d'un accord entre les deux candidats de la gauche, la vraie question est de savoir si Jean-Luc MELENCHON a envie d'être élu Président de la République. Si ce n'est pas le cas aucun projet n'est possible car il n'acceptera jamais de s'effacer derrière un autre candidat.

dimanche 26 mars 2017

TROP TARD, TROP FACILE ET MALHONNETE

Le Parti Socialiste demande à François FILLON de se retirer de la course à l'Elysée en lui reprochant de polluer la campagne électorale en raison de ses démêlés avec la justice qui, en occupant toute la scène médiatique, empêchent d'aborder les vrais problèmes actuels et les vrais enjeux d'une élection présidentielle.
Le constat n'est pas faux. La campagne électorale se déroule dans des conditions déplorables et, malgré tout, avec beaucoup de retenue de la part de ceux qui n'ont rien à se reprocher.
Mais reconnaissons que cette intervention du Parti Socialiste est à la fois trop tardive, trop facile et malhonnête
- Trop tardive parce que le dépôt des candidatures est clos, et si François FILLON venait maintenant à se retirer, il ne pourrait être remplacé et de ce fait le parti "Les Républicains", qui doit représenter environ 25% du corps électoral, ne serait pas représenté.
-Trop facile, un peu pour la même raison, parce que le Parti Socialiste essaie de mettre son adversaire principal dans l'impossibilité de concourir, car chacun sait qu'il redoutait avant tout la candidature d'Alain JUPPE qui aurait certainement été retenue par son parti, si François FILLON s'était retiré en temps opportun.
- Malhonnête, aussi  pour les deux raisons précédentes auxquelles il faut en ajouter une autre, le soutien induit à Emmanuel MACRON qui n'est pas le candidat du Parti Socialiste, mais le candidat de cœur de bien des ministres et cadres actuels de ce parti, tant il parait évident que, sans le candidat de "Les Républicains", la participation d'Emmanuel MACRON au second tour de l'élection présidentielle soit assurée.

VIEILLES EXPRESSIONS POPULAIRES

Les événements actuels et surtout la pratique de certains hommes politiques me remettent en mémoire deux vieilles expressions populaires: "se faire tailler un costard" et "se faire habiller pour l'hiver"
Il parait, et cela n'a pas été nié que François FILLON et Pierre MOSCOVICI profitent de leurs positions pour se faire offrir des costumes hors de prix.
Je ne souhaite pas que ces vieilles expressions leur soient appliquées car elles sont synonymes d'insultes et je pense que la pratique de l'insulte n'est ni utile ni correcte.
Les costards, ils les ont, qu'ils les gardent qu'ils les portent et qu'avec ils soient habillés pour l'hiver et même pour plusieurs années, et qu'on ne les voit plus encombrer la vie politique pour la polluer avec de telles pratiques et porter le discrédit sur toute une classe dont on dit qu'elle est majoritairement irréprochable.

samedi 25 mars 2017

EST-CE UN SIGNE ?


Notre président ne nous a jamais habitué à nous faire part du fond de sa pensée, et même quelques fois il a cherché à nous égarer comme ce fut le cas en 2012 lors du fameux meeting du Bourget, vous savez lorsqu'il avait cru que son seul ennemi était la finance.
Aussi faut il en observant ses gestes et ses décisions essayer de décrypter les messages subliminaux qu'il nous envoie.
Ce Mardi 21 mars à la suite de la démission de Bruno LE ROUX du Ministère de l'Intérieur en raison d'un comportement critiquable, il a nommé Matthias FEKL pour le remplacer.
Rappelons que Matthias FEKL est un fervent supporter de Benoît HAMON  qui a lancé l'année dernière le mouvement "MOVIDA" très marqué à gauche et qu'il a été le principal élément moteur pour lutter contre le TAFTA. Il est parait-il quelqu'un de brillant, cultivé et compétent.
Nous voila donc avec au sein du gouvernement, d'une part  ceux qui envoient des signes en faveur d'Emmanuel MACRON, que ce dernier demande d'ailleurs de tempérer, et ils sont nombreux et d'autre part un Président qui lui, par petites touches, laisse supposer qu'il reconnait la candidature de Benoît HAMON pour représenter le Parti Socialiste. Il lui reste maintenant à prononcer un sincère et brillant hommage aux obsèques d'Henri EMMANUELLI qui lui aussi, jusqu'aux derniers moments de sa vie, avait clairement manifesté son soutien à Benoît HAMON.

vendredi 24 mars 2017

HIERARCHIE DES VALEURS

J'ai beaucoup apprécié ce mercredi 22 mars en ouvrant mon journal Sud-Ouest de voir que la une, de même que l'éditorial d'Yves HARTE étaient quasi-intégralement consacrés à Henri EMMANUELLI qui vient de disparaitre. Dans cette édition les ennuis de Bruno LE ROUX, obligé de démissionner du gouvernement à la suite de pratiques discutables bien qu'elles ne soient peut-être pas interdites, ne viennent qu'en sixième page.
C'est ce genre de comportement qui, attachant plus d'importance aux personnes qui méritent le respect qu'à ceux qui empruntent des chemins discutables, et parfois même s'en égarent, peut permettre de redonner aux français confiance en la politique et en ceux qu'ils élisent, pour qu'enfin les électeurs aient envie de se rendre aux urnes et qu'il y ait une participation massive à la vie politique de notre pays.
Ce n'est évidemment pas une raison pour éviter de sanctionner ceux qui le méritent, bien au contraire, mais laissons à la justice le soin de faire son travail, souhaitons qu'elle le fasse le plus rapidement possible et surtout qu'elle en ait les moyens.

jeudi 23 mars 2017

OFFRE D'EMPLOI

D'après le journal Sud-Ouest la biscuiterie Saint Michel à Champagnac de Belair (24) recrute 40 personnes en 2017 et prévoit d'en recruter 40 autres en 2018. C'est à priori une bonne nouvelle, mais la description du poste ne manque pas de sel, en faut-il d'ailleurs dans la recette des biscuits?
Les candidats peuvent n'avoir "jamais travaillé dans l'industrie agro alimentaire.....savoir lire une consigne...rédiger quelques lignes pour signaler un dysfonctionnement ... être capable de gérer le stress".
Voilà, vous êtes avertis, niveau  minimum CE1, analphabète ne pas se présenter, illettré sera soumis à un test, solidité psychologique indispensable.
Questions: La règle Molière sera-t-elle applicable? Le burn-out sera-t-il reconnu comme maladie professionnelle?

mercredi 22 mars 2017

PREMIER DEBAT DE LA PRESIDENTIELLE

Ce long débat du 20 mars sur TF1 n'a pas apporté beaucoup d'informations pour ceux qui avaient préalablement suivi les propositions des différents candidats.
Il ne semble pas que ce débat puisse faire bouger les lignes surtout si on considère que Marine LE PEN ne parlait qu'à son électorat, avec beaucoup d'aplomb, ne s'adressant qu'à des convaincus, alors qu'un tant soit peu d'esprit critique ne permettait pas à ses propositions de recevoir un écho favorable.
On a pu constater que les deux candidats de gauche ont des propositions qui tentent de se rapprocher, Benoît HAMON en amendant son revenu universel et Jean-Luc MELENCHON en précisant ses positions sur l'Europe, ce qui fait d'autant plus regretter à leurs électeurs potentiels qu'ils ne veuillent s'entendre.
Quant aux deux autres candidats, Emmanuel MACRON et François FILLON, à qui l'on prévoit de se battre pour être présents au second tour, leur prestation ne devrait pas avoir, pour le moment, une incidence sur leurs positions respectives qui sont plutôt dues à des événements extérieurs qu'à la comparaison de leur programme.
Ce n'était peut-être pas un débat pour rien, mais il n'est pas certain que les moins avertis aient le courage de rester trois heures devant leur écran de télévision.

mardi 21 mars 2017

LA GAUCHE EPARPILLEE

A l'approche du débat télévisé du 20 mars chaque candidat à l'élection présidentielle a rassemblé ses troupes pour tenter de faire une démonstration de force.
Ce fut notamment le cas de Jean-Luc MELENCHON le samedi 18 et de Benoît HAMON le dimanche 19. Ce dernier a réussi l'exploit de remplir Bercy et d'être obligé de faire installer un écran à l'extérieur pour ses électeurs qui n'ont pu entrer. Le meeting d'Emmanuel MACRON avec 12000 personnes avait impressionné, Benoît HAMON a fait beaucoup mieux.
Il a su avoir les accents de la vraie gauche, celle qui a conduit depuis le XIXème siècle aux principaux acquis sociaux. Pourtant, malgré ces bons résultats et ces rappels historiques importants, la gauche, tant que ceux qui prétendent la représenter ne s'entendront pas, n'aura aucune chance d'accéder au pouvoir.
Même, dans les conditions actuelles où les énormes erreurs de la droite permettent de penser qu'elle se sera elle-même disqualifiée, alors qu'elle était en position de force, cette gauche est incapable de s'unir, c'est scandaleux, lamentable et inadmissible, surtout lorsqu'on se bat pour une idéologie et non pas, théoriquement, pour le pouvoir personnel.
Une occasion historique et tout à fait inattendue se présente, des combats individuels empêchent d'en saisir l'opportunité.
A force de chipoter sur des détails, de chercher à savoir si la gauche est sociale, sociale démocrate, socio libérale , libérale socialiste , extrême ou modérée, on finit par cacher derrière des adjectifs l'idéologie entièrement contenue dans le substantif "gauche".
Je dirai pour la gauche comme Alain BAUER le dit pour la laïcité, dès qu'on y ajoute un qualificatif, on la dénature.

lundi 20 mars 2017

LE PARI IMPOSSIBLE DE BENOIT HAMON

Benoît HAMON vient de présenter son programme. Il a perdu beaucoup de ses idées innovantes pour essayer de se rapprocher de ce qui un temps fut le cœur du Parti Socialiste.
Ce faisant il s'éloigne de son électorat sans convaincre ceux qu'il souhaite attirer et qui attendent les derniers sondages pour savoir s'ils doivent rejoindre Emmanuel MACRON avant le premier tour de l'élection présidentielle, en cas de risque d'élimination de ce dernier, ou s'ils peuvent attendre sereinement le second tour pour qu'on ne puisse mettre en doute leur honnêteté intellectuelle.
Ainsi, l'électorat de base de Benoît HAMON qui représentait 15 à 16 % des électeurs va s'effriter. Certains voyant la cause perdue vont rejoindre Jean-Luc MELENCHON s'ils n'ont pas peur de ses positions très critiques sur l'Europe, d'autres, par réalisme pour éviter l'absence d'une pseudo gauche au deuxième tour s'apprêteront à rejoindre Emmanuel MACRON, d'autres enfin s'abstiendront ou voteront blanc.
La conséquence en sera une piètre performance du représentant Parti Socialiste, qui sera après le  mois de mai en position de faiblesse, et quand viendra l'heure de la recomposition, les mêmes reprendront la direction du parti bien qu'ils aient été désavoués lors de la primaire.

dimanche 19 mars 2017

RESPECTER UNE CHARTE

Que n'a-t-on entendu les hommes et femmes politiques critiquer les électeurs qui sont allés voter aux deux primaires, celle de la droite et celle de la gauche. Pourtant la charte qu'il fallait signer n'empêchait en rien de participer à ces deux scrutins.
- Respecter les valeurs républicaines qu'elles soient de gauche ou de droite sont des attitudes compatibles puisque, à chaque fois que le Front National est en passe de remporter une élection, ces deux forces politiques s'unissent pour lui faire barrage.
- Etre pour l'alternance est le minimum de ce que l'on peut attendre de la part d'un démocrate.
Par contre lorsqu'on signe une charte et que l'on s'engage, au cours d'une primaire, à soutenir le vainqueur quel qu'il soit, ne pas respecter son engagement est une trahison, n'est-ce pas Messieurs François de RUGY et Manuel VALLS.
Ainsi les électeurs de Benoît HAMON à la primaire de la gauche sont trahis, leur candidat, bien que vainqueur, n'est pas soutenu par son parti. On lui reproche de ne pas se couler dans le moule de ce que les hiérarques prennent encore pour la majorité au sein de leur formation.
De ce fait, ces électeurs naïfs font maintenant parti d'un club que l'on pourrait qualifier de C.O.C.U. (Ceux qui Ont Cru à l'Unité) du  Parti Socialiste

samedi 18 mars 2017

JAMAIS DEUX SANS TROIS ?

Après que la Hongrie s'y soit reprise à deux fois pour éviter que l'extrême droite arrive au pouvoir et que le représentant des écologistes soit élu, c'est maintenant au tour des Pays Bas de refuser de se réfugier dans les bras de cette opposition extrême, parfois néofasciste.
 Souhaitons, puisque notre tour, à nous français, va bientôt venir, que nous ne fassions pas mentir le proverbe "Jamais deux sans trois" et qu'enfin, pour les cinq années qui viennent, ce sombre spectre s'éloigne de notre horizon.
Dans ces conditions, celui qui sera élu aura la lourde responsabilité de redonner espoir aux français et éventuellement de les faire rêver. Quels que soient les moyens et les méthodes qu'il emploiera, cette tâche devra être pour lui toute prioritaire.

vendredi 17 mars 2017

IMMUNITE

Parmi les trois principaux prétendants au poste prestigieux de Président de la République, l'un François FILLON est mis en examen, l'autre Marine LE PEN est convoquée devant la justice et refuse de s'y rendre. Pour le troisième, Emmanuel MACRON, rien ne lui est encore arrivé, mais on cherche dans son passé le moyen de l'abaisser au niveau des deux autres. Il se trouve que s'il était, un tant soit peu inquiété, il ne pourrait pas se dérober car il n'a aucun mandat électif qui lui permette d'échapper, ne serait-ce que provisoirement à la justice.
Décidément en France, quoiqu'on en dise la justice n'est pas la même pour tout le monde. Pour obliger un député, qu'il soit national ou européen, à répondre favorablement à la convocation des juges, il faut que le bureau de l'assemblée à laquelle il appartient lève son immunité parlementaire. De plus, celui ou celle qui sera élu président  sera à l'abri de toute poursuite pendant son mandat.
Il est grand temps que l'on en finisse avec ces privilèges, mais le problème réside dans le fait que pour cela il faut une loi ou une modification de la constitution, et pour ce faire, l'aval de ceux qui sont protégés est indispensable. On peut donc s'attendre, malgré certaines déclarations, que le moment est loin d'être venu où ces élus seront traités comme n'importe quel justiciable.

jeudi 16 mars 2017

HISTOIRE D'UN QUINQUENNAT

Ce lundi 13 mars, France 3 présentait au cours de son émission "Notre histoire est politique" un sujet sur le quinquennat qui s'achève intitulé: "François HOLLANDE le mal aimé"
Qu'avons nous appris de ceux qui l'on rencontré, suivi ou conseillé?
Que c'est un homme ambigu à deux facettes, difficile à connaitre, capable d'indécision et de grande fermeté, de procrastination et de réactions vives et immédiates et surtout que personne ne se flatte de vraiment connaitre.
Sur le plan politique, il est ressorti que sa politique étrangère est en général plus appréciée que sa politique intérieure, mais ce qui à priori peut paraitre le plus surprenant est qu'un journaliste qui l'a suivi pendant tout son quinquennat a déclaré: Il a fait en cinq ans plus de réformes que Jacques CHIRAC ou François MITTERAND en deux mandats.
C'est certainement là que réside le problème et le fait qu'il soit mal aimé. Certes il a fait des réformes, mais ce n'est pas pour ces réformes là qu'il avait été élu et toute l'ambiguïté du personnage se transfère sur l'ambiguïté  de ce quinquennat.
Les deux questions essentielles que l'on peut alors se poser sont les suivantes:
-S'il avait présenté le programme qu'il a appliqué aurait-il été élu?
-S'il avait essayé d'appliquer son programme, aurait-il pu le réaliser dans le contexte mondial actuel?
Dans les deux cas il aurait endossé une lourde responsabilité, soit d'avoir trahi ceux qui l'ont élu, soit de ne pas être arrivé à mener la politique qu'on attendait de lui. Pour ma part j'aurais préféré cette deuxième hypothèse.
Quoiqu'il en soit, d'ici deux mois nous aurons peut-être la possibilité d'avoir un début de réponse. Ainsi, s'il advenait qu'Emmanuel MACRON soit le futur Président de la République, on devrait avoir à la tête de l'Etat un président qui essayerait de faire ce que son prédécesseur, avec son aide, aurait voulu faire, mais lui l'aurait annoncé.
Mais alors, pourquoi arriverait-il à mener à bien son action? Certainement pour la raison essentielle qu'il aurait su faire éclater les cloisonnements auxquels les partis politiques tiennent tant, bien qu'ils ne constituent plus que de ensembles hétéroclites.
Mais quels que soient les résultats obtenus à la fin de cet hypothétique nouveau quinquennat, le problème de l'acceptation ou du refus de l'ultralibéralisme restera, de même que la date à laquelle la France s'engagera dans la nouvelle société du numérique qui nous attend restera à fixer.

mardi 14 mars 2017

EXPERTS, TECHNICIENS ET POUVOIR POLITIQUE.

Pour avoir fréquenté ce milieu, j'ai beaucoup apprécié l'article de Jean-Claude GUILLEBAUD publié sur Sud -Ouest Dimanche du 12 mars 2017 qui met clairement en évidence le rôle des experts.
Il est fort important que chacun reste à sa place et ait pleinement conscience de ses responsabilités et de ses limites.
Pour un technicien, être sollicité par un homme politique détenant le pouvoir, quel qu'il soit, demande une grande honnêteté intellectuelle, pour permettre une analyse objective des problèmes, et une grande abnégation lorsque les conseils qu'il prodigue ne sont pas suivis. Il faut qu'il ait conscience de pas être le décideur, et que parmi les paramètres qu'un responsable doit prendre en compte, il n'apporte son éclairage que sur une partie du problème et que la synthèse de tous les paramètres revient à l'homme politique, aidé souvent par un collaborateur  capable d'apprécier l'importance relative des données dont il dispose et de savoir les hiérarchiser.
Par contre, il est particulièrement important pour un expert ou pour un technicien, lorsqu'il est sollicité, qu'il sache qu'il doit donner un avis objectif et qu'en aucun cas il n'est chargé de cautionner une décision déjà prise avant toute analyse

lundi 13 mars 2017

FILLON, MACRON DESACCORD SUR LES METHODES

A l'occasion d'un déplacement en Languedoc, Emmanuel MACRON rencontrant des travailleurs en tee-shirt, s'est fait reprocher la qualité de ses costumes Il  a alors prononcé une réplique assez douteuse du genre: "Si vous voulez vous payer des costards, il faut travailler". Il avait surtout, avec un manque de tact incroyable, voulu expliquer que le travail permettait de s'enrichir, certainement peu pour les gens auxquels il s'adressait.
Actuellement, des révélations, non contredites par l'intéressé, nous apprennent que François, en dehors d'autres cadeaux, se fait offrir des costumes d'une valeur de 6500 €. Il n'est donc plus besoin de travailler pour porter ces merveilleuses tenues, mais je crains que cette méthode ne soit pas à la portée de tout le monde.
Je pense, mais je peux et souhaite me tromper, que les interlocuteurs d'Emmanuel MACRON n'avaient pas les mêmes amis que François FILLON. Ils sont certainement tout aussi intéressants, peut-être même moins intéressés, mais à coup sûr moins riches.

PASSEISTES, RINGARDS ET TIMORES

Cette campagne pour l'élection présidentielle est vraiment incroyable et son déroulement imprévisible.
Initialement il y avait l'extrême droite, la droite unie et la gauche éclatée entre ceux que l'on appelait les "archéo-socialistes" et les socio-démocrates. Puis on a vu apparaitre parmi les "gros candidats" ceux qui ont refusé de passer par les élections primaires., Marine LE PEN à l'extrême droite, Jean-Luc MELENCHON à "la gauche de la gauche" et Emmanuel MACRON à ce qui paraissait ressembler à un centre très élargi, et ceux qui s'en remettaient aux voix de leurs électeurs potentiels, et là sont apparus de vraies fractures à droite comme à gauche. A droite sous la pression des événements et à gauche en raison de l'impossible entente entre "les frondeurs" et le reste du Parti Socialiste qualifié de social démocrate par les uns et de social libéral par les autres.
Au fil du temps les différents commentateurs et analystes politiques ont du s'adapter, et le cas le plus intéressant, lorsqu'on regarde l'évolution des commentaires est celui de Benoît HAMON.
Initialement on ne parlait même pas de lui, puis, le sérieux avec lequel il a essayé de bâtir un projet innovant, l'a amené à gagner la primaire de la gauche. Alors qu'il était considéré comme le prototype de l'archéo-socialiste, partisan de la lutte des classes, bien imprégné des théories marxistes, il est devenu utopiste. Maintenant il a franchi une étape supplémentaire, son projet serait simplement irréaliste car il est trop  en avance, il correspondrait à la société telle qu'elle pourrait être en 2050.
Ce serait donc un danger de savoir se projeter dans l'avenir car certains, ou plutôt certaine comme Christine KERDELLANT, n'hésitent pas à brandir le drapeau rouge en disant qu'en cas d'un duel au second tour de la présidentielle avec Marine LE PEN, il serait le seul candidat susceptible de perdre.
Ainsi on ne peut mieux personnaliser l'immense majorité qui a peur de l'avenir, qui accepte parfois contre son gré la loi du capitalisme ultra libéral, qui refuse de se projeter en 2050, qui ne veut pas prendre en compte l'énorme évolution de la société sous la pression de l'économie numérique.
C'est avec une telle attitude que le pouvoir échappe aux politiques pour passer entre les mains d'ensembles plus modernes et plus audacieux comme les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon).
Lors des débats des primaires ils n'étaient que trois à essayer de se projeter dans l'avenir: à gauche Benoît HAMON, à droite Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET et chez les Verts Jean-Luc BENHAMIAS. Les deux premiers ont été discrédités par leur propre camp, l'une en essayant de la faire passer pour une illuminée, pour ne pas dire plus, et en lui offrant une place imperdable aux législative, l'autre en lui collant l'étiquette d'apparatchik pendant que le troisième s'est lui même plus ou moins marginalisé par son attitude un peu trop détendue et son aspect dilettante lors des débats.
Pour conclure j'emprunterai simplement à Nathalie KOSCISKO-MORIZET la dernière phrase qu'elle a prononcée lors de la primaire de la droite:" Le recyclage c'est bien pour les déchets, ça l'est beaucoup moins pour les idées"

dimanche 12 mars 2017

REVENANTS ET RECYCLES

Il parait que les conditions politiques actuelles font que notre pays doit être prêt à relever de nouveaux défis. Ce n'est certainement pas le personnel politique que nous avons connu ces dernières décennies et qui a laissé notre situation se dégrader, qui va nous permettre de mener à bien cette tâche particulièrement difficile. Pourtant, que constate -t-on parmi les troupes des candidats le mieux placés pour affronter le Front National ?
L'équipe de François FILLON ne va être constituée que de revenants qui après avoir cru en lui l'ont quitté pour ensuite le rejoindre, montrant ainsi qu'ils cherchent avant tout à faire partie de l'équipe dirigeante quel que soit le programme qu'ils auraient à défendre.
Coté Emmanuel MACRON, ce ne sont pas des revenants, mais des responsables politiques, issus notamment du Parti Socialiste, qui voyant que ce jeune candidat a toute ses chances de réussir, cherchent à se recycler, pour non pas défendre des idées particulièrement nouvelles, mais pour participer à une sorte de synthèse qu'ils n'ont jamais su faire. Souhaitons que leur nouveau leader ne leur donne pas une place trop importante et qu'il, faute de mieux, reste fidèle  aux idées de renouvellement du personnel politique qu'il avait initialement prévu.

samedi 11 mars 2017

TROP C'EST TROP

La presse et notamment "Le Canard Enchainé" et Médiapart" font leur travail et le font bien quand ils révèlent des affaires comme celles qui concernent François FILLON ou celle qui en 1974 traitaient de la feuille d'imposition de Jacques CHABAN DELMAS. Sans eux nous ignorerions tout des pratiques de certains de nos hommes politiques de même que sans les lanceurs d'alertes nous ne serions pas au courant de ce qui se passe en différents endroits sous la pression des lobbies.
Mais il me semble que s'acharner sur François FILLON  au point de lui reprocher d'avoir emprunté de l'argent à Marc LADREIT de LACHARRIERE me parait excessif. Je ne sais si cette pratique est répréhensible par la justice, mais il me semble que bien des gens par amitié aident leurs connaissances dans certaines circonstances sans que le fisc n'en soit informé. Sont-ils pour cela délinquants?
A trop vouloir prouver coute que coute la culpabilité d'un individu, on finit soi même par être suspecté de manque d'objectivité. Il ne faudrait pas que cette attitude fasse perdre du crédit à ceux dont on a besoin pour recevoir une information objective.

vendredi 10 mars 2017

VISION SIMPLISTE DU PAYSAGE POLITIQUE

Il est confortable lorsque l'on veut comprendre un phénomène, et surtout essayer de le faire comprendre de tenter de le simplifier. Il me semble que c'est ce que fait actuellement la plupart des analystes et commentateurs politiques.
Ils nous expliquent qu'à la traditionnelle séparation entre gauche et droite, sans s'y substituer, une nouvelle distinction existe entre ceux qui sont pour une vision ouverte du monde, et donc acceptent la mondialisation, et ceux qui au contraire se renferment à l'intérieur de leurs frontières.
Cette vision permet donc de définir quatre ensembles : la gauche "ouverte" représentée par Manuel VALLS, la gauche "fermée" avec Jean-Luc MELENCHON, la droite "ouverte" de François FILLON et la droite "fermée" de Marine LE PEN. C'est ainsi très simple, il reste à souhaiter l'alliance de la droite "ouverte" et de la gauche "ouverte" pour voir apparaitre Emmanuel MACRON, soit disant porteur d'idées nouvelles.
Ainsi, bien que réducteur, ce raisonnement parait logique et sans faille, à ceci près qu'il prend pour hypothèse qu'il n'y a pas d'autre modèle social que la société capitaliste ultralibérale basée sur toujours plus de travail, de rentabilité, de croissance infinie et de partage des richesses de manière plus ou moins équitable, suivant les cas, mais pour ce qui concerne ce que nous avons connu jusque là, c'était plutôt moins que plus.
Ils oublient ces grands analystes politiques, et je crains que ce ne soit volontaire, qu'il y a une autre vision de la société qui prend en compte l'avènement du numérique, l'énorme puissance de cet outil, la raréfaction du travail, le fait que la croissance ne peut être infinie et qu'au centre de tout débat et de projet politique, l'homme et son bonheur doit occuper la première place.
Il y a pourtant à gauche comme à droite des personnalités qui prospectent cette voie, je pense à Benoît HAMON et à Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET. Peut-être oublient-ils quelques aspects du problème, mais j'espère que leur raisonnement constituent les prémices d'une réflexion qui deviendra majoritaire.
Sortons enfin, avec les moyens énormes dont nous disposons, de cet impératif jusque là universellement reconnu qui fait passer le travail pour une nécessité absolue alors que ce n'est qu'un moyen de faire progresser la société et les biens dont elle a besoin. Ne pensons pas qu'il doit être la valeur repaire comme du temps du communisme, ou la règle imposée par le christianisme "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", pensons plutôt à son étymologie qui nous renvoie au supplice du pal.
Cela dit je ne fais aucunement l'apologie de l'inactivité ni de la fainéantise et pense que le travail nécessaire doit être effectué par tous, également réparti et fournir des produits équitablement distribués.
La question n'est pas de rien faire, mais de faire ce qu'il faut avec les outil dont on dispose et que chacun y prenne sa part.

jeudi 9 mars 2017

ALAIN JUPPE JETTE L'EPONGE

Dans son intervention télévisée du lundi 6 mars, Alain JUPPE a parfaitement décrit le paysage politique français ainsi que les  pratiques actuelles de tous les acteurs de la vie publique. Cela n'a rien d'encourageant.
Il a fait remarquer avec beaucoup d'opportunité qu'il ne représente plus ce que les français souhaitent, c'est à dire un président jeune et irréprochable.
Jusqu'au dernier moment on ne pouvait deviner sa décision. Allait-il accepter ou refuser d'être éventuellement candidat?
Après, dès le début de l'affaire Fillon, avoir fait savoir qu'il ne serait pas le dernier recours, puis s'étant ravisé, certainement en raison du désastre qui menace son parti, il avait dit alors qu'il ne se défilerait pas. Mais le spectacle offert par François FILLON le 5 mars au Trocadéro l'a certainement dissuadé, non pas en raison de l'importance de la foule, mais plutôt en raison de la vieille garde sarkozyste qui se bousculait pour apparaitre sur les écrans.
Alain JUPPE est bien trop fin politique pour accepter de gouverner la France si son parti lui impose d'intégrer dans son équipe des gens comme Erick CIOTTI, Luc GHATEL et surtout François BAROUIN dont il s'était rapidement débarrassé en 1995, en même temps que le "juppettes", lorsqu'il était Premier Ministre.
Il a définitivement accepté d'avoir manqué le rendez-vous avec l'histoire à plusieurs reprises, mais il juge certainement que sa sérénité et  celle de sa famille sont à ce prix.
Dans le contexte politique actuel, il est apparu comme un sage.

mercredi 8 mars 2017

TERMINER LE TRAVAIL

François HOLLANDE, sans le dire, a essayé d'orienter la politique française vers le social-libéralisme, après avoir osé proclamer que son ennemi était la finance.
Emmanuel MACRON, l'un des principaux conseillers du Président de la République, s'il n'en a pas été l'instigateur, a su habilement contribuer à la mise en pratique de cette évolution, il est maintenant candidat à la présidence de la République.
Contrairement à celui dont il a été le Ministre de l'Economie, il annonce clairement ses intentions. Il propose aux français le social-libéralisme, pour ne pas dire plutôt le libéral-socialisme, peut-être pour être moderne, un peu libertaire.
Ainsi pour se référer à une expression française bien connue, pour François HOLLANDE "cela va sans dire" alors que pour Emmanuel MACRON "cela va encore mieux en le disant". Reconnaissons que c'est plus honnête.

lundi 6 mars 2017

ENNEMIE DE L'OMBRE

Il y a longtemps que l'on sait que Martine AUBRY n'a aucune sympathie pour le programme d'Emmanuel MACRON, après avoir dit, dès son émancipation du hollandisme : "Emmanuel MACRON ras le bol".
Actuellement au moment où celui-ci est bien placé dans les sondages pour la course à l'Elysée, elle récidive sur BFM Tv, avec encore plus de violence pour le discréditer.
Il est évident qu'Emmanuel MACRON ne représente pas l'idéal politique de Martine AUBRY, certainement plus près de son père Jacques DELORS que d'elle. Mais, je ne crois pas qu'une attitude aussi négative soit de mise actuellement.
Comme bien des électeurs de gauche, elle pense que Benoît HAMON porte mieux les idéaux socialistes qu'Emmanuel MACRON, et nombreux sont ceux qui regrettent de voir la gauche aller à l'élection présidentielle en ordre dispersé avec l'échec pour seul horizon, mais ils n'y peuvent rien, en dehors de la seule possibilité qui leur est accordée de mettre un bulletin dans l'urne. Par contre, un personnage politique aussi important et aussi influent que Martine AUBRY aurait mieux à faire en essayant de recoller les morceaux dispersés de la gauche et en se présentant elle même au suffrage universel, plutôt que d'essayer de "dézinguer" comme le dit la presse, celui qui malgré tout est certainement , parmi les candidats susceptibles d'être élus, celui qui se situe le plus à gauche.
Si sur le plan des idées, Martine AUBRY n'est certainement pas la fille spirituelle de son père, elle l'est certainement lorsqu'il s'agit de prendre la responsabilité de briguer la présidence de la République.

VENTS ET RISEE

Les conditions dans lesquelles se déroule la campagne pour les élections présidentielles, en raison des problèmes juridiques de deux des principaux candidats, font souffler un grand vent de folie sur ce moment très important de la vie politique française. C'est inquiétant.
Un vent plus léger, tourbillonnaire, souffle sur certains soutiens d'un des candidats inquiétés par la justice, si bien qu'ils y perdent leur repaire, ne sachant plus quel candidat soutenir, passant facilement de l'un à l'autre. Sont-ils des girouettes? D'après Edgar FAURE, orfèvre en la matière, ce serait le vent qui tourne et non pas les girouettes. C'est choquant mais ce n'est pas surprenant.
Un vent encore plus léger, mais plus insidieux, une risée souffle partout dans le monde.Ainsi, l'élection présidentielle française serait la risée du Monde entier. C'est dramatique.

dimanche 5 mars 2017

LA COULEUR EST ANNONCEE

Dans un meeting tenu à Nantes le 26 février, Marine LE PEN s'en est violemment prise aux fonctionnaires qu'elle soupçonne de participer à "des coups tordus" à la demande du "personnel politique" pour "surveiller les opposants et organiser à leur encontre des persécutions". Elle les menace de devoir "assurer le poids de ces méthodes illégales" dans "quelques semaines" quand "le pouvoir politique aura été balayé".
Ainsi elle met en cause l'indépendance de la justice, soupçonne les fonctionnaires d'être au service d'une idéologie politique et d'être des agents du pouvoir.
Il semble pourtant que notre pays a connu sans arrêt des alternances politiques et que les fonctionnaires dont le statut garantit un emploi à vie sont restés à leur place malgré les changements de régimes. Seraient-ils donc alternativement des agents de la droite puis de la gauche?
Ces propos sont particulièrement inquiétants car ils constituent le socle du raisonnement qui vise à organiser, si par malheur le Front National arrivait au pouvoir, la chasse aux sorcières. C'est à ce moment là que les agents de l'état seraient obligés de se soumettre, de se démettre, de démissionner
ou de se révolter. Ne serait-ce pas pour cela que de nombreux élus du F.N., après quelques années , voire quelques mois d'expérience abandonnent leur mandat?

samedi 4 mars 2017

EMMANUEL MACRON EST-IL MODERNE ?

Récemment le journal Sud-ouest a publié une interview du très libéral Nicolas BOUZOU, essayiste spécialisé dans l'économie, au sujet du projet d'Emmanuel MACRON.
Il a trouvé ce projet intéressant et honnêtement chiffré, sauf en ce qui concerne les indemnités de chômage qui ne seraient plus réservées aux seuls salariés licenciés. Est-ce à dire qu'il critique seulement la mesure la plus à gauche proposée par Emmanuel MACRON?
Pour le reste, concernant la modernité du projet, il le trouve moins innovant que ceux de Benoît HAMON, Jean-Luc MELENCHON ou Yannick JADOT. C'est une appréciation qui s'apparente plus à une constatation qu'à un regret.
Ainsi, ce jeune candidat à l'élection présidentielle ne serait ni moderne ni innovant? Se contenterait-il de faire la synthèse de toutes les idées de droite comme de gauche, dont on nous a rebattu les oreilles depuis qu'on n'ose remettre en cause la dérive ultralibérale du capitalisme?
L'appréciation de Nicolas BOUZOU est particulièrement intéressante car elle induit l'idée, peut-être contre son gré, que la modernité est incompatible avec l'excès de libéralisme.

jeudi 2 mars 2017

LA GAUCHE APRES MAI 2017

Contrairement à ce qui se pratique habituellement où l'on dit que pour l'élection présidentielle au premier tour on choisit et au second on élimine, en 2017avec la présence quasi-certaine de Marine LE PEN au second tour, bien des électeurs seront dans l'obligation d'éliminer dès le premier tour.
A ce compte là il sera donc impossible de mesurer le poids politique des candidats dont l'élection sera peu probable, et c'est notamment le cas pour les candidats de la gauche s'il n'y a pas d'accord, comme c'est fort probable entre Benoît HAMON et Jean-Luc MELENCHON. Sans cet accord l'accès au second tour pour la gauche est quasi-impossible, si bien que les électeurs de Benoît HAMON qui voudront avant tout éviter un duel des droites LE PEN/FILLON, reporteront leurs voies sur Emmanuel MACRON qui leur paraitra être le moindre mal.
De ce fait, Benoît HAMON risque fort de pâtir de cette situation en réalisant un score bien inférieur à ce qu'il pourrait espérer dans d'autres conditions. Il se trouvera donc dans une situation très compliquée, car les membres du Parti Socialiste n'oublieront pas de lui faire remarquer ses mauvais résultats qui, somme toute ne seront que des résultats de circonstance, et qui n'auraient pas été meilleurs avec un autre candidat.
Cette analyse biaisée sera certainement suffisante pour que la recomposition de la gauche, qui devrait se faire compte tenu des résultats de la primaire, ne se fera pas car les dirigeants actuels du P.S. auront toute facilité pour montrer que l'aile gauche de ce parti n'a pas su porter la gauche à la victoire, sans tenir compte du fait que la réalité de l'échec viendra de la division de cette partie de l'échiquier politique.
On peut craindre alors qu'après mai 2017, les bancs de la gauche à l'Assemblée Nationale soient peu garnis et qu'en dehors de l'extrême droite il n'y ait la place que pour la droite ultralibérale et le centre libéral.
Beau résultat Messieurs les leaders de la gauche, face à une droite et une extrême droite fragilisées par les affaires, vous aurez été incapables de profiter de la situation. Je me souviens avoir entendu dire, il y a quelques années, que la droite française était la plus bête du monde, je crois qu'elle ne va pas tarder à être battue. Au moins sur ce plan là, la gauche aura gagné.

COMMENT COMPRENDRE FRANCOIS FILLON ?

François FILLON empêtré dans les affaires depuis plus d'un mois clame son innocence et fait preuve d'un sang froid et d'une détermination incroyable.
Il cherche par tous les moyens à échapper à la justice en ne reconnaissant pas la compétence du Tribunal National Financier, ce qui ne l'empêcherait pas, s'il avait raison, d'être jugé par d'autres instances. Ce qui paraît assez clair est qu'il cherche à gagner du temps, je n'en veux pour preuve que sa déclaration du premier mars où il reproche à la justice sa précipitation.
C'est là que je comprends mal son attitude. S'il est innocent, comme il le prétend, compte tenu qu'il veut accéder à la plus haute fonction de l'Etat, il devrait au contraire demander à être jugé le plus rapidement possible pour être blanchi avant le scrutin, et non pas imposer à la France, s'il était élu Président de la République, d'être gouvernée par un Chef d'Etat soupçonné de diverses malversations.
Son attitude est celle d'un justiciable ordinaire, apeuré à l'idée de devoir se rendre au tribunal, alors que la forte personnalité qui se dégage de son comportement actuel semble le mettre à l'abri de telles craintes.
Je comprendrais même que son parti engage une démarche auprès du Conseil Constitutionnel pour que l'élection présidentielle soit reportée de manière à ce qu'une partie importante de l'électorat ne soit pas représentée par un candidat sur lequel pèsent de tels soupçons.
Ainsi, cette élection sera toujours entachée de doutes qui ne seront jamais levés.
Si François FILLON est élu, la France aura-t-elle à sa tête un Président honnête et loyal ?
Si François FILLON est battu, l'heureux élu l'aurait-i été si les affaires n'avaient pas impacté cette élection ?
Si le Front National arrive au pouvoir, qui en aura la responsabilité ? Sera-t-elle due aux affaires ou sera-t-elle partagée ?
Nous nous dirigeons à petits pas vers un quinquennat dont il sera toujours possible de mettre en cause la légitimité.