dimanche 31 janvier 2016

LA FORCE CENTRIFUGE DU GOUVERNEMENT

Après qu'il eut remercié Jean-Marc AYRAULT, pour être resté trop fidèle aux idées avancées lors de sa campagne électorale, François HOLLANDE a pris une orientation de plus en plus libérale en nommant Manuel VALLS Premier Ministre. Rappelons que ce représentant de l'aile droite du Parti Socialiste avait recueilli 6% des suffrages lors de la primaire de gauche.
Cette dérive droitière prend de plus en plus l'allure d'un cyclone qui éjecte tout ce qui ne correspond pas exactement à la politique du Premier Ministre.
Dans un premier temps, Arnaud MONTEBOURG, Benoit HAMON et Aurélie FILIPPITTI ont fait les frais de ce comportement. Mais non seulement les éléments périphériques du cyclone ont été éjectés, mais le noyau dur s'est renforcé avec l'arrivée d'Emmanuel MACRON, ainsi Christiane TAUBIRA a, à son tour, quitté le gouvernement.
Portons toutefois à son crédit le fait d'avoir décidé elle-même de s'en aller. Elle a abandonné un poste important ainsi que les substantielles rémunérations qui lui sont attachées.
Messieurs "les frondeurs" prenez donc exemple sur Christiane TAUBIRA. Osez risquer de perdre votre mandat de député lors des prochaines élections législatives, rejoignez votre famille, celle de la gauche de la gauche. Peut-être ne regretterez-vous pas.
D'autres pays ont su faire entendre cette voix, et n'oublions pas qu'une bonne partie de ses racines sont françaises.

samedi 30 janvier 2016

LE GRAND CONTOURNEMENT (de la Mairie) DE BORDEAUX

Depuis 1947, bientôt 69 ans, la gauche essaie, sans succès de prendre la mairie de Bordeaux.
Après huit mandats de Jacques CHABAN-DELMAS, et malgré les deux derniers dont on ne peut dire qu'ils furent exemplaires, et bientôt deux mandats d'Alain JUPPE, la gauche n'est jamais arrivée à ses fins, et l'une des défaites les plus cuisantes a eu lieu lors des dernières élections municipales. Le candidat malheureux a alors trouvé un "job" à la présidence de la République.
Alors que faire? J'ai lu que la section P.S. de la Gironde souhaiterait qu'Emmanuel MACRON parte au combat. Voilà une belle idée! Pour avoir à son tableau de chasse une grande ville prise par le P.S., on trouve un candidat qui avance des idées parfois plus à droite que le maire actuel. Peu importe les idées et le programme, pourvu que l'étiquette du parti soit fièrement affichée. Comme aurait dit le regretté Pierre DESPROGES : étonnant non!
Mais, si Alain JUPPE devenait Président de la République en 2017, on assisterait dans cette hypothèse, lors des prochaines élections municipales à un affrontement encore plus étonnant: Virginie CALMELS contre Emmanuel MACRON.
Enfin! des jeunes auraient trouvé leurs places, mais pour les électeurs, au lieu d'assister à des propositions et des débats d'idées ils feront bien de sortir leur calculette.

vendredi 29 janvier 2016

CODE DU TRAVAIL

Robert BADINTER a remis au Président de la République le rapport qui lui avait été commandé dans le but de réviser le code du travail.
Ce rapport n'est qu'une piste de réflexion, mais il est déjà inquiétant, car connaissant les convictions du rapporteur et les intentions du pouvoir en place, on peut craindre que l'exploitation de ce document soit faite de la manière la plus restrictive possible pour les salariés.
Deux points sont souvent abordés dans les discussions d'experts:
-le respect des 35 heures dans les branches et les entreprises
-le supplément de rémunération pour les heures supplémentaires.
Pour les 35 heures, le rapport est suffisamment ambigu pour que le temps de travail puisse être négocié dans les entreprises. L'exemple récent de la société SMART exigeant de travailler 39 heures payées 37 en toute impunité est inquiétant, alors que cette décision a été autorisée avant la révision du code du travail.
Les heures supplémentaires pourront être rémunérées avec une augmentation de salaire horaire de 10 à 25%, alors que le taux de 25% est imposé actuellement, il y a fort à parier qu'il devienne exceptionnel. C'est encore une régression.
Enfin il est reproché à ce rapport de ne pas suffisamment traiter les problèmes des auto entrepreneurs.
Mais pour que les entreprises soient le plus possible dégagées de leur responsabilité vis à vis de leurs employés, ce statut est de plus en plus souvent pratiqué.
A échéance, on finira par avoir des entrepreneurs sans salariés, sera-ce encore des entreprises? Les auto entrepreneurs deviendront des sous-traitants taillables et corvéables à merci.
En attendant un peu, le code du travail n'aura plus besoin de protéger les salariés, il n'y en aura plus.
Restera à traiter les problèmes d'hygiène, de sécurité et bien d'autres choses que l'on ne peut encore prévoir tellement l'imagination de ceux qui réglementent est féconde pour se créer leur propre emploi.

jeudi 28 janvier 2016

INQUIETUDE

Le journal "Sud-Ouest" dans son édition du 25 janvier publie un article de Joël DE ROSNAY, à la fois très intéressant et inquiétant. Son titre:" S'adapter à la diminution progressive du travail salarié".
Très intéressant car venant d'un scientifique reconnu, il décrit l'emprise du numérique sur notre vie.
Il décrit la parcellisation du travail, chacun se prenant en charge et faisant partie d'un réseau virtuel en mobilité constante, ainsi que l'énorme pouvoir des grands du numérique, GAFA( Google, Apple, Facebook, Amazon) ainsi que MA ( Microsoft et Alibaba) et NATU (Netflix, Airbnb, Tesla, Uber) bien supérieur à celui des nations en raison de leurs richesses.
Très inquiétant, justement à cause de la disparition du pouvoir des politiques et surtout des nations qu'ils représentent.
L'idée que je me fais, et je souhaite être pessimiste, est que le pouvoir des GAFA, MA et NATU qui génère d'énormes moyens financiers vienne à gouverner le Monde. Les Nations ne seraient qu'une espèce de syndicat pour lutter, avec de petits moyens, contre ces mastodontes sans éthique ni humanisme. Pourra-t-on alors parler encore de Société?
Si c'est le cas, alors l'esclavage renaîtra, et devant un tel programme on peut se demander, tout compte fait, si le dérèglement climatique qui mettrait tôt ou tard fin à l'humanité serait la principale catastrophe.
Il serait quand même grand temps que les intellectuels, les philosophes et les humanistes réveillent le Monde.

mercredi 27 janvier 2016

CONFITURE ET DECONFITURE

Je me suis amusé dernièrement, en lisant un article sur des supputations concernant l'éventuelle recomposition de l'échiquier politique, à comparer l'état actuel de ce paysage trouble, à ce que j'ai connu pendant mon enfance.
Ma grand'mère faisait des confitures, mais l'âge avançant, elle oubliait quelquefois de changer les étiquettes ou se trompait en les collant sur les pots. Ainsi en allant à la cave chercher un pot de confiture je ne savais jamais trop ce que j'allais trouver, le seul guide, pas toujours fiable était la couleur.
J'y trouve une certaine ressemblance avec les partis politiques. Lorsque l'on voit l'étiquette on ne sait plus ce qu'il y a à l'intérieur, mais plus grave encore la couleur ne peut plus servir de repère.

mardi 26 janvier 2016

DEMOGRAPHIE

Pour la première fois depuis 1969 l'espérance de vie des français a reculé. Les décès ont augmenté et les naissances diminué. Le solde reste toutefois positif et la population française continue de croître.
Les démographes n'attachent pas beaucoup d'importance à cet événement en faisant remarquer que cette inflexion reste faible.
Certains attribuent ce phénomène au climat d'angoisse consécutif aux attentats que nous avons connus l'année dernière. cette suggestion me paraît peu crédible, car pour qu'il y ait naissance en 2015, il faut qu'il y ait conception avant fin mars de la même année. Ce calendrier semble trop contraint pour que les événements de janvier aient une incidence sur les naissances de 2015.
Je crains que le mal soit plus profond, que le projet de société que nous offrons aux futures générations n'encourage pas les jeunes couples à procréer et que l'accroissement de la misère soit la cause de l'augmentation de la mortalité.
Il ne suffit pas de faire des discours sur les atouts de la France dans la concurrence mondiale ni de vanter notre qualité de vie et l'attractivité de notre pays, encore faut-il avoir à la tête du pays des responsables sachant exploiter ses richesses en étant assez crédibles pour mobiliser l'opinion publique et redonner le moral aux français.

lundi 25 janvier 2016

LA NOUVELLE LUTTE DES CLASSES

Je croyais ce temps révolu malgré les énormes inégalités que l'on constate. Cette notion a été remise à l'ordre du jour par un ministre dit de gauche, Emmanuel MACRON, en prétendant que "la vie d'un entrepreneur, elle est bien souvent plus dure que celle d'un salarié......il peut tout perdre lui et il a moins de garanties"
Le rôle d'un responsable politique est d'essayer de créer l'union et non la division. Les propos clivants d'Emmanuel MACRON ne sont pas à la hauteur de ses responsabilités. Créer des antagonismes, notamment en prenant parti pour ceux qui sont dans l'ensemble les mieux lotis, venant d'un ministre "non encarté", mais voulant représenter la gauche est proprement scandaleux.
Mais, tout compte fait, Emmanuel MACRON a des excuses, il a connu le salariat à la banque Rothschild avec un revenu moyen de plus de 130000€ mensuels pendant dix huit mois, ce qui a du lui donner une vision assez fausse du salariat, car il est bien vrai que peu d'entrepreneurs peuvent se flatter d'avoir des revenus aussi importants que de tels salariés.
Il oublie que s'il y a un hiatus à identifier, il se situe entre les hauts et les bas revenus, qu'ils viennent du capital ou du travail ainsi qu'entre les différentes catégories sociales et non pas entre les types d'activités pratiquées par les individus.
Bien sûr il y a des salariés riches (il le sait) et des entrepreneurs pauvres et socialement très exposés, mais avec un peu de discernement il pourrait se rendre compte, qu'en moyenne, un salarié a des revenus inférieurs à ceux d'un chef d'entreprise. Dans la limite du raisonnable, cela ne me choque pas car l'emploi créé par l'entreprise permet au salarié d'avoir du travail, mais en contre partie, sans les salariés que serait l'entreprise.
Raisonner sur des ensembles non homogènes comme "entrepreneur" et "salarié" du point de vue des revenus, est un non sens indigne de la part de celui qui profère ces propos, surtout lorsque ce dernier est d'un niveau intellectuel et culturel aussi élevé que l'est Emmanuel MACRON. Il n'a pas l'excuse de l'incompétence ni de la méconnaissance de la société.

LE MANDAT PRESIDENTIEL ET LES AUTRES

Actuellement le Président de la République est élu pour cinq ans, et les députés également. C'était une idée géniale de Lionel JOSPIN, qui se voyant élu en 2002, voulait avoir une Assemblée Nationale "à sa botte" pendant tout le quinquennat, manque de chance, d'autres en ont profité.
Cette situation fait que pendant cinq ans, le Président de la République reste le maître absolu, souvent en perdant toutes les élections intermédiaires, régionales, municipales, départementales, européennes, ce qui n'altére en rien son autorité.                                                                                                          D'autre part, un mandat aussi court, renouvelable une fois, fait que dès sa prise de pouvoir, le Président est en campagne pour la prochaine échéance, et, deux exemples malheureux ont montré que le deuxième mandat, quand il était exécuté, était loin d'être ce qu'il aurait dû être de la part d'un Président qui n'avait aucune raison de préparer une autre élection.
Il serait bon, me semble-t-il, que le Président de la République ne soit élu que pour un seul mandat, que son désir soit de le réussir et qu'il ait le temps pour cela, mais un long mandat sans contrôle est un chèque en blanc. C'est un gros risque de donner sa confiance pour une trop longue période.
On pourrait proposer un mandat de 7 ou 8 ans avec élection législative de mi-mandat (3,5 ou 4 ans) ou le Président serait conforté dans ses choix ou obliger d'infléchir ses actions en fonction du résultat des élections législatives.
Par ailleurs, pour toutes les autres élections le cumul des mandats devrait être interdit. On éviterait ainsi d'entendre des critiques du genre "l'hémicycle est vide" auxquelles les réponses sont souvent "oui, mais les députés siègent en commissions, et travaillent dans leurs circonscriptions". C'est donc un emploi à plein temps. Un petit bémol toutefois, on a entendu tenir ce langage par des députés "cumulards" .
Certains mandats, bien rémunérés, doivent occuper les élus à plein temps, c'est le cas des députés. Il serait bon qu'ils n'aient qu'un seul mandat et qu'ils n'occupent par ailleurs aucun emploi.
Par contre d'autres mandats, comme conseillers régionaux, sont nettement moins lucratifs et pourraient s'apparenter à du travail à temps partiel et permettre d'occuper un emploi dans la vie active sans toutefois autoriser le cumul de plusieurs mandats.
Mais interdire le cumul des mandats dans un pays comme la France, où les postes électifs sont pléthore, risque d'être confronté au manque de vocations.
La solution la plus simple est donc de diminuer le nombre de ces mandats.
A-t-on besoin d'environ 180 conseillers régionaux dans chacune des 13 régions, alors qu'au niveau national, à l'assemblée du même nom, il y a 577 députés ( j'allais écrire que 577 députés alors que c'est déjà trop).
Faut-il avoir à la fois des conseillers municipaux, des conseillers départementaux, des conseillers régionaux, des conseillers européens, des conseillers siégeant dans des regroupements de communes (SIVOM, communauté de communes, Métropoles), des députés et des sénateurs?
La question mérite d'être posée, surtout si l'on paraphrase l'adage fort sage: "Les conseillers ne sont pas les payeurs"

samedi 23 janvier 2016

PETITS CALCULS

Actuellement une information circule dans la presse réputée sérieuse indiquant que 1% des hommes les plus riches du monde détiennent autant de richesse que les 99% restants.
Faisons un calcul simple:
Si ce 1% perd la moitié de sa fortune au profit des 99%, les avoirs de ces derniers augmentent de 50%, si la perte est de 3/4 de la fortune, les avoirs croissent de 75%.
J'arrête là le calcul, car à l'infini la courbe d'évolution des richesses des uns et des autres est asymptotique et de ce fait tend vers une égalité de toutes les richesses. Je serai alors traité de communiste et de collectiviste, ce que je ne suis pas. Mais cela peut aider à réfléchir ceux qui pensent que la réduction des salaires et des charges soient les seules mesures permettant de créer de l'emploi.
Autre exemple de chiffre à méditer concernant le chômage. Les indemnités de chômage vont de 326€ à 6800€ par mois. Ces 6800€ sont attribués pour les salaires supérieurs à 12000€ mensuels.
Ainsi en indemnisant les chômeurs proportionnellement à leurs revenus antérieurs, sans se poser d'autres questions, on oublie que le chômeur indemnisé 326€ par mois n'a certainement pas d'économies, il se trouve donc à la rue, alors que le chômeur indemnisé 6800€ par mois doit peut-être pouvoir traverser des moments difficiles en puisant dans son bas de laine, sans compter que les primes de licenciement atteignent, parfois après procédures judiciaires, des sommes faramineuses. Rappelons nous certains entraineurs de football, qu'ils soient nationaux ou responsables de clubs réputés.
On constate également que ceux dont les indemnités sont les plus importantes sont ceux qui restent le moins longtemps sans emploi. C'est heureux pour deux raisons, le chômage n'est souhaitable à personne et de telles indemnités, si elles étaient perçues pendant deux ans, grèveraient dangereusement les caisses de chômage.
Mais on peut aussi constater que ce sont les gens les mieux formés (fort salaire) qui retrouvent le plus facilement un emploi, et que les métiers les plus intéressant sont les mieux rémunérés.
Un véritable moyen  d'améliorer la situation est de faire un effort considérable sur l'enseignement, la formation des chômeurs et aussi la culture en suscitant la curiosité par la connaissance, pour que ceux dont l'emploi n'est pas suffisamment passionnant, puissent s'évader dans des réflexions positives dont toute la société pourra profiter.

vendredi 22 janvier 2016

MESURES POUR L'EMPLOI

Le nouveau plan pour l'emploi a réussi l'exploit d'être critiqué de toute part.
- pas assez de soutien à l'entreprise pour le MEDEF
-Chômage masqué par la formation des chômeurs qui ne sont plus pris en compte dans les chiffres du chômage, pour la droite
- remise en cause des 35 heures pour la gauche.
Est-ce le sens de l'équilibre? Est-ce du machiavélisme? Est-ce significatif d'un pouvoir à court d'idée, car les beaux jours qu'il attendait ne sont pas au rendez-vous?
Je ne sais.
Mais qu'il s'agisse d'une nouvelle dérive à droite du pouvoir en place qui n'ose pas aller jusqu'au bout de l'application des idées avancées par le Ministre de l'Economie, pour faire croire qu'il est toujours de gauche, cela me paraît évident.
Le MEDEF voyant ce pouvoir perdre ses repaires en même temps que son âme, attend avec impatience le changement qui ne saurait tarder, et ne fait aucun effort malgré les largesses dont il bénéficie. Le Million d'emploi que proposait fièrement Pierre GATTAZ, avec son pin's ridicule, montrait déjà quelle serait son attitude face au gouvernement actuel. Une seule ligne de conduite: après distribution des profits aux actionnaires, s'il reste des miettes ce sera pour les salaires. S'il n'en reste pas assez, les outils sont là pour la relance: licenciements, délocalisations et indemnisations à la place de l'emploi.
Les grosses entreprises résistent sans problème en payant le minimum d'impôt tout en percevant des aides, pendant que les jeunes, passées les premières années où elles sont plus ou moins exonérées de charges, mettent la clé sous la porte. Par ailleurs, les jeunes auto entrepreneurs font des journées interminables pour des revenus misérables.
Ne vous inquiétez pas messieurs du MEDEF, les beaux jours sont en vue.

jeudi 21 janvier 2016

PLACE AUX JEUNES! MAIS PAS TOUT DE SUITE.

Tout le monde espère un rajeunissement du personnel politique, pourtant, actuellement, les sondages concernant les intentions de votes pour l'élection présidentielle donne Alain JUPPE comme favori. Ainsi "le meilleur d'entre nous" comme l'avait décrit Jacques CHIRAC devient pour les français "le meilleur d'entr'eux" en étant également le plus âgé.
En numéro deux on trouve Emmanuel MACRON, qui lui ne sera pas candidat car la primaire à gauche n'aura pas lieu.
Que conclure de ces choix? Que les français verraient d'un bon œil Alain JUPPE Président de la République et Emmanuel MACRON Premier Ministre. Tiens! Tiens! La voilà la recomposition du paysage politique. La France au centre droit, car les étiquettes politiques actuelles ne veulent plus rien dire; je crois bien, que ces deux là sont susceptibles de s'entendre. L'un terminerait sa carrière en beauté, l'autre aurait doublé tous ceux de la génération qui précède la sienne et qui n'ont pas su s'imposer.
Et la gauche dans tout cela, me direz-vous? Essayez de trouver un nom qui fasse rêver après toutes les promesses non tenues, les dérives droitières et le manque d'envie de se grouper pour faire des propositions cohérentes et crédibles, sans excès de langage pour éviter d'être discrédité.
Ainsi en 2022, on verra peut-être des projets s'affronter, portés par des jeunes qu'il faudra sans cesse renouveler pour éviter que ceux-ci, aussi, ne s'accrochent un peu trop au pouvoir et deviennent à leur tour indéracinables.
J'arrête de rêver, je le souhaite ardemment mais ne le crois pas et je crains que porteur de si peu d'enthousiasme, je représente le français moyen. Tant pis, mais je garde quand même l'envie de continuer de me battre.

mardi 19 janvier 2016

BREXIT

L'Europe parait en émoi en craignant que le référendum en Grande Bretagne, organisé par David CAMERON se traduise par un refus de ce pays de confirmer sa participation à l'Union Européenne.
Il fut un temps, celui où le général DE GAULLE était au pouvoir, où cette crainte n'aurait pas existée, dans la mesure, déjà, où la Grande Bretagne aurait fait partie de l'Europe, ce qui n'était pas certain, tout au moins dans les conditions dans lesquelles elle s'y trouve actuellement.
Pourtant depuis l'entrée de la Grande Bretagne dans l'Union Européenne les choses ne se sont jamais passées  simplement. Refus de l'euro, Margaret THATCHER réclamant à corps et à cris le remboursement de je ne sais plus quelle contribution, alignement quasi systématique sur la politique des Etats Unis et forte pression pour que l'Europe aille encore vers plus de libéralisme comme si ce n'était déjà pas suffisant.
Avec le départ de la Grande Bretagne, s'il avait lieu, je pense que la demande d'une Europe plus sociale telle que la souhaitent la plupart des pays du sud, serait plus facilement acceptée.
Bien sûr, un grand pays européen, puissant économiquement s'éloignant de l'Union peut être considéré comme un échec, mais pour cette fois, la responsabilité de cet échec n'est peut-être pas partagée, car à force d'exigences et d'inflexibilité on participe soi-même à son exclusion.
Dans le cas d'un retrait de l'Europe, la suite des événements serait peut-être l'indépendance de l'Ecosse, obtenue par référendum, et qui elle souhaiterait certainement réintégrer l'Europe.
Tout compte fait, les dégâts causés par ce départ mériteraient que d'autres que moi, beaucoup plus compétents (ce qui n'est pas difficile à trouver), fassent objectivement le bilan d'une telle hypothèse. Nous serions peut-être surpris et pourquoi pas rassurés.

lundi 18 janvier 2016

LES "SLASHERS"

En lisant la chronique de Christine KERDELLAN dans "l'Express", mon vocabulaire s'est enrichi d'un mot "slasher".
Ce nouveau vocable désignerait les personnes qui sont obligées d'avoir plusieurs emplois pour vivre. D'après l'auteure, il viendrait de "la barre oblique qui sépare deux mots qualifiant le même sujet...(comme)...un cuisinier /chauffeur"
Cette nouvelle manière de gagner sa vie permettrait, parait-il, de combiner un travail "alimentaire" avec un travail "passion". Dans l'idéal ce n'est peut-être pas si mal, à condition que la passion génère des revenus suffisants. Dans la réalité, je pense que dans les conditions d'emploi actuelles la "passion" ne soit pas à la portée de tous, mais je vois plutôt une caissière, pardon une hôtesse de caisse, d'un supermarché travailler 24 heures par semaine et faire des ménages le soir. Ca prend une tout autre allure! et compte tenu des salaires actuels, un travail à temps plein, soit 35 heures par semaine, peut nécessiter que l'on devienne aussi un "slasher".
Tiens, tiens! mais alors où en est la semaine de 35 heures? Comment mesure-t-on le temps de travail?
Le deuxième employeur paiera-t-il les heures supplémentaires?
En réalité, le monde dans lequel nous vivons, devenant de plus en plus libéral, est obligé d'inventer des artifices pour "faire fonctionner la machine".
Quelques auto entrepreneurs, appelés autrefois tacherons, quelques slashers, en remplacement, éventuellement, du travail noir ou de l'entretien à domicile de son jardin potager ou de sa basse cour, en y ajoutant un peu d'uberisation et le tour est joué.
Et si cela ne suffit pas on aura des "bi-slashers", des "tri-slashers", des "auto entrepreneurs slashers". Ne soyons pas inquiets, l'imagination trouvera encore pendant longtemps des solutions pour faire perdurer le système actuel, en cachant des archaïsme sous un vocabulaire moderne, sollicitant de préférence le franglais

dimanche 17 janvier 2016

LIMITE D'AGE

Actuellement les medias s'indignent à tout moment des départs de Claire CHAZAL de TF1 et de Julien LE PERS de l'émission "Question pour un champion" sur la 3. C'est un tel séisme que même Michel DRUCKER en tremble.
Je ne me prononce pas sur la compétence de ces personnes, ni sur la sympathie qu'ils peuvent inspirer mais je ne crois pas que la situation soit dramatique, ni pour les intéressés, ni pour leurs employeurs, ni pour les téléspectateurs.
Par contre, le fait que le juge antiterroriste Marc TREVIDIC, personne compétente s'il en est, doive quitter son poste parce que, réglementairement, il ne peut pas l'occuper pendant plus de dix ans, bien qu'il n'ait pas l'âge des deux présentateurs cités ci-dessus, ne gène pas grand monde.
C'est vraiment ce qui s'appelle perdre le sens des valeurs.
Avoir eu peur, défiler, s'indigner et garder la tête haute après les attentats, c'est bien. Garder les compétences pour lutter contre nos adversaires devrait faire prendre, par les pouvoirs publics, sous la pression du peuple s'il le faut, les décisions qui s'imposent. Les règlements sont faits pour évoluer et s'adapter, surtout lorsqu'il s'agit de questions aussi importantes.
 Mais, que dans le milieu de l'audiovisuel, quelques remplacements aient lieu ne devrait pas émouvoir les foules.

samedi 16 janvier 2016

EFFET CONTRE-PRODUCTIF

Lors de l'émission "On n'est pas couché" du samedi 9 janvier Lydia GUIROUS était l'invitée politique. Elle venait d'être démise de ses fonctions de porte-parole des L.R. par Nicolas SARKOZY.
Sous l'apparence d'un soulagement lui permettant de reprendre sa liberté de parole, se cachait quelque rancœur.
Son invitation était due au fait qu'elle venait de publier un livre " #Je suis Marianne" où elle avance des propositions quelque peu "ayatollesques" pour défendre la laïcité.
Lors de l'émission elle a été copieusement malmenée, avec tact par Léa SALAME, mais avec beaucoup d'agressivité par Yann MOIX.
Ce dernier a mis dans ses interventions le poids de toute sa culture, en essayant de discréditer son interlocutrice, qui n'a pas que de mauvaises idées, mais qui manque cruellement du sens de la mesure et n'a pas la culture de son interviewer
J'ai trouvé les interventions de Yann MOIX tellement agressives, et souvent pleine de ratiocination, que son interlocutrice, pour laquelle je n'éprouve aucune affinité politique, finissait par me paraître plutôt sympathique.

vendredi 15 janvier 2016

LAÏCITE

J'ai eu envie d'écrire cet article, plus pour poser des questions et essayer, à mon niveau, de faire un état des lieux que pour apporter une définition, et surtout proposer une ligne de conduite qu'un état laïc comme la France devrait exiger de respecter.
D'après le dictionnaire Larousse, la laïcité est le "caractère de ce qui est laïque, indépendant des conceptions religieuses et partisanes" et la définition de laïque est "qui n'appartient pas au clergé". De cette première approche on peut constater qu'entre "laïque" et "laïcité" le mot "partisanes" apparait.
Lors d'une interview, Alain BAUER, criminologue réputé, dit que si l'on ajoute un adjectif au mot "laïcité", ce n'est plus la laïcité.
Quand il s'agit d'un état laïc, pour certains, il doit interdire tout signe extérieur religieux, pour d'autres, à l'opposé, l'indépendance de l'état doit lui interdire d'intervenir dans les affaires religieuses, y compris dans leur expression publique. Entre ces deux extrémités, une voix s'exprime pour interdire tout signe ostentatoire d'appartenance à une religion et tout prosélytisme.
Devant un tel panorama il semble que l'on manque cruellement, au niveau de l'état, d'une ligne de conduite, surtout dans un état laïc où le Ministre de l'Intérieur est aussi responsable des cultes. Une position et une définition claires paraissent s'imposer.
Pourquoi cette question m'est-elle venue à l'esprit?                                                                                A cause des constats suivants:
- Si l'on regarde l'évolution de la religion catholique, il y a 60 ans les prêtres se promenaient en soutane dans l'espace public. Nous n'en voyons pratiquement plus, ils se contentent de tenues, souvent assez discrètes, en arborant quelquefois une petite croix comme signe d'appartenance à leur religion. Nous ne voyons plus de religieuses en cornettes, ni dans l'espace public, ni dans les hôpitaux, l'assistance au malade étant du ressort du personnel laïc compétent.
En général les fidèles expriment rarement leur appartenance religieuse, et même, parfois, le port de la croix en pendentif n'est pas un signe de cette appartenance, mais simplement un bijou plaisant.
- Parallèlement il me semble que la religion juive a opté pour une évolution opposée. On croise plus de juifs portant une kippa actuellement qu'il y a 60 ans. Quelle en est la raison? Le réveil d'une communauté après les douloureux événements de la dernière guerre?  L'envie d'exprimer son identité religieuse face à l'apparition en France d'un contingent plus important de pratiquants de la religion musulmane? Je n'ai aucune réponse.
- Enfin, la religion musulmane, peu présente sur notre sol, et quasiment invisible il y a 60 ans, s'affiche maintenant dans des tenues qui sont celles que les fidèles portaient dans leur pays d'origine.
- On peut aussi parler du port du turban pour les pratiquants de l'indouisme, mais leur présence sur notre sol n'est que marginale.
A notre époque où les tensions sont exacerbées au proche orient, victime de guerres de religions, et même parfois au sein de la même religion, il est extrêmement difficile de savoir si ces signes distinctifs, visant à exprimer clairement son appartenance à une communauté religieuse, s'apparentent à une habitude, au désir d'exprimer ses convictions religieuses, au prosélytisme et pourquoi pas à de la provocation.
Un autre point important est de différencier l'espace public de l'espace privé.
Pour le moment il semble que la loi sur le voile différencie trois espaces et non deux. En étant un peu schématique, certainement trop même, on retiendrait:
-les locaux administratifs (au sens large)
-la rue
-la propriété privée.
Pour le troisième espace l'état n'est pas concerné, sauf si le comportement des occupants de cet espace vient à nuire à la tranquillité de la population, mais à ce moment là il ne s'agit plus de religion mais de comportement civique.
Pour les locaux administratifs, un semblant de définition a paru voir le jour lors de la promulgation de la loi sur le voile, avec une définition peut-être insuffisamment précise puisque nous avons eu connaissance de quelques problème pour certaine crèche.
Pour la rue, tout reste à faire.
Pour toutes ces raisons et afin de préserver la paix sociale et de lutter contre le communautarisme qui peut facilement naitre d'un tel affichage de ses convictions religieuses, il me semble qu'un grand débat public sur la laïcité serait le bienvenu.
Notre pays a besoin de favoriser le "vivre ensemble en harmonie" et non pas de favoriser la création de communautés de pensée ou de comportement.

"L.R.",DROITISATION,PURGES. AVANT ECLATEMENT?

Nicolas SARKOZY a remanié le bureau de son parti notamment en renouvelant ses porte-paroles.
Lydia GUIROUS a donc quitté son poste, apparemment ne s'en plaint pas et revendique même d'avoir retrouvé sa liberté de parole, si bien qu'il est facile d'en déduire qu'en tant que porte parole on doit rapporter les idées du parti même si ce ne sont pas les siennes, j'avais toujours pensé qu'il était préférable de démissionner. Mais elle va plus loin, elle reproche au L.R. de se droitiser, de céder à l'école "buissonienne" et de ce fait de se sentir plus proche d'Alain JUPPE que de Nicolas SARKOZY.
A onze mois de la primaire à droite, les fleurets, qui jusqu'à présent étaient mouchetés, sont remplacés par les couteaux sortis des vestiaires.
Les deux protagonistes principaux qui font semblant de s'entendre et de se respecter, s'ils ne contrôlent pas mieux leurs troupes risquent de créer une scission au sein de leur parti, ce qui montrerait qu'à droite, comme à gauche, les partis sont divisés et  qu'il n'y a qu'une apparence d'entente pour "aller au combat".
Jamais un paysage politique n'a été aussi éclaté, composé de partis qui sont prêts à n'importe quel simulacre pour que l'un de ceux qui croit les représenter accède au pouvoir.
Voila encore un bon moyen de faire croitre les votes  blancs, et la proportion d'abstentionnistes lors des prochains scrutins.

jeudi 14 janvier 2016

LA "RAFFARINADE" DE TROP

Lorsqu'il était Premier Ministre, jean Pierre RAFFARIN nous avait habitué à nous faire part de ses pensées profondes sous forme de maximes.
Il m'en revient une à l'esprit, qui est à peu près "La cote est rude, mais la route est belle!" (que l'on me pardonne si ma mémoire n'est pas assez fidèle pour restituer le texte exact qui exprimait la réflexion d'un de nos grands penseurs).
Certains se sont amusés a appeler cela des "raffarinades", était-ce péjoratif ou en faisant référence aux "mazarinades", voulait-on comparer notre Premier Ministre du moment à l'un des plus grands dirigeants que la France ait connu, et qui avait comme qualité essentielle de toujours vouloir préserver la paix?
Où est le temps de ces belles pensées mobilisatrices? aujourd'hui Jean Pierre RAFFARIN, devant le chômage assène de nouveau une de ses formules choc: "On ne discute pas avec les syndicats"
Croit-il qu'il y a d'un coté les dirigeants politiques et les chefs d'entreprises qui veulent préserver l'emploi et de l'autre les syndicats qui veulent le détruire? Non Monsieur RAFFARIN, les syndicats sont très attachés à l'emploi et notamment à sa qualité et à sa juste rémunération qu'ils ont durement acquises après des luttes difficiles. Ils n'ont pas l'intention de les perdre et doivent, pour cette raison,avoir impérativement leur place à la table des négociations.
Je suis très inquiet en pensant qu'il paraît que Jean Pierre RAFFARIN serait l'un des plus modérés et des plus centristes des LR. J'espère que dans ce parti, la consigne n'est pas contenue, elle aussi, dans une formule choc "Tout à droite".

mercredi 13 janvier 2016

LA GAUCHE SE REVEILLE-T-ELLE?

Dans une tribune du journal "Libération" des hommes politiques, des économistes, des chercheurs et d'autres intellectuels ont lancé un appel pour une primaire de gauche.
Cette proposition restera un vœu pieux car le P.S. n'en veut pas ou proposera des exigences inacceptables pour d'autres, je pense à Jean Luc MELENCHON. D'autre part il est difficile d'imaginer un Président de la République en campagne dans de petites salles de provinces, ou de penser que s'il advenait que ce président perde la primaire il soit à partir de ce moment là dans une espèce de sursis à la tête de l'Etat.
Il n'empêche, cette proposition me semble très importante. Peut-être est elle la preuve d'une recomposition de la gauche sous l'action de personnalités que l'on ne peut soupçonner de dérives droitières, sans pour cela refuser toute idée d'économie de marché. Tout est dans l'importance du contrôle que l'on impose à cette économie et la place que l'on donne au volet social de la politique face à la tentation de dérive ultralibérale, pour se couler dans le moule actuel de la mondialisation.
La présence de personnalités, dont la compétence est mondialement reconnue, comme Thomas PIKETTY est encourageante, mais pour faire aboutir un projet, la compétence ne suffit pas, il faut une forte personnalité pour le porter associée à un charisme indiscutable et de préférence être relativement jeune.
Il faut aussi des moyens financiers et, là, cela devient plus difficile car ces moyens sont attribués au pro rata du nombre d'élus dans les différents cercles du pouvoir, ce qui a pour effet d'interdire l'accès à de nouveaux venus.
C'est bien dommage, car, après tout, une primaire à gauche où le P.S., ou certains de ses courants, ne participeraient pas aurait l'avantage d'éclairer la situation et de clarifier le paysage politique.
De plus, dans d'autres pays, certains partis politiques, comme Podemos en Espagne, savent faire appel   ou s'inspirer de personnalités françaises dont la compétence et la notoriété sont indiscutables. Pourquoi cela ne serait il pas possible en France? Il suffirait pour cela que la gauche ne soit pas divisée en une multitude de chapelles qui se veulent inconciliables.
S'il s'avérait qu'un grand parti de gauche pouvait se reconstituer, j'aimerais qu'il porte un nom qui fasse référence à ses valeurs et qu'il interpelle, du genre "HEP!" pour Humanisme , Ethique et Progrès.

mardi 12 janvier 2016

QU'ON M'EXPLIQUEL'ECONOMIE

Je n'ai pas fait d'études économiques. Je m'intéresse à l'économie comme bien des gens qui veulent comprendre la marche du monde.
Je reconnais, bien humblement, que beaucoup de subtilités m'échappent, mais j'en suis rendu à un point où j'ai l'impression de ne plus rien comprendre.
Comment expliquer les décisions, consignes et souhaits de nos dirigeants.
- La France a choisi de relancer l'économie par "l'offre" en prenant des dispositions pour aider les entreprises.
- Pour faire des économies on engage la population à pratiquer le partage, comme le covoiturage, suivi d'actions volontaires surfant sur cette idée comme Bla-bla-car, Oui-car par exemple
- On souhaite que la consommation reprenne pour créer de la croissance sans augmenter ni les salaires ni les retraites.
Or en prenant l'exemple de l'automobile, si on aide les constructeurs à produire plus de voitures, qui va les acheter si on partage l'utilisation du parc automobile?
Pourtant il parait qu'en 2015 la vente des automobiles a progressé, alors qui les achète? Sont-elles exportées? Les achète-t-on pour ne pas les utiliser? Ou cherche-t-on à les vendre dans des pays qui ne pratiquent pas encore le partage car le niveau de vie est plus élevé que le nôtre?
Je n'y comprends strictement rien.
Pourtant ce n'est pas le revenu des classes moyennes qui stagne depuis plus de quatre ans qui peut relancer la consommation.
La consigne paraît être: produisez dans le but de solliciter l'envie afin de faire croitre la consommation mais économisez les biens dont vous disposez. Comment expliquer cette logique?

lundi 11 janvier 2016

SUICIDE PAR DELEGATION

Le jeudi 6 janvier à la télévision "La 5" présentait un débat sur les attentats de 2015 et notamment sur le profil des terroristes.
A cette occasion Tareq OUBROU recteur de la mosquée de Bordeaux a prétendu qu'en dehors de jeunes endoctrinés cherchant le salut en perdant la vie, pour une cause qu'ils croyaient bonne après avoir été manipulés par des islamistes radicaux, il existait aussi des terroristes n'étant autres que des jeunes ayant des penchants suicidaires et cherchant à donner un sens à leur mort à défaut d'en avoir trouvé un à leur vie.
Cette affirmation m'avait quelque peu étonné.
Pourtant le lendemain un jeune de vingt ans attaquait, apparemment sans trop de conviction, le commissariat du XVIII° arrondissement de Paris avec un simple hachoir de boucher et muni d'une fausse ceinture d'explosifs.
Visiblement cet individu se donnait toutes les apparences d'un kamikaze, en espérant se faire tuer, sans pour cela avoir mis en œuvre les moyens d'accomplir réellement un attentat. Ajoutons à cela quelques documents retrouvés sur lui pour que l'on donne un sens à son acte, et le profil décrit par Tareq OUBROU parait ainsi prendre forme.
La Suisse propose des suicides assistés, là il s'agit plutôt d'un suicide par délégation, avec préméditation, pour être enfin célèbre en essayant de se donner l'apparence d'un héros.

dimanche 10 janvier 2016

LES TRANSPORTS DANS LES GRANDES REGIONS

La taille des nouvelles grandes régions va imposer à certains nouveaux élus des déplacements importants pour se rendre aux réunions dans la capitale administrative, notamment lorsque celle ci est excentrée comme c'est le cas pour Bordeaux ou Strasbourg par exemple.
Dernièrement un exemple a été présenté où une élue de l'Aube se trouve éloignée de plus de 400km. de Strasbourg et pour qui le moyen de transport le plus efficace est encore la voiture.
La France a toujours été fortement centralisée et son réseau de chemin de fer en est la meilleure preuve, il suffit de comparer la durée des trajets depuis Bordeaux pour se rendre à Paris ou à Lyon; en 2017 lorsque la LGV arrivera à Bordeaux il faudra trois fois plus de temps pour aller à Lyon qu'à Paris.
A l'époque où l'on veut privilégier les transports en commun, les régions, responsables des transports, ont une lourde tâche pour désenclaver le monde rural et ne pas obliger les conseillers régionaux de ne se déplacer qu'en voiture personnelle, ce qui serait un exemple regrettable n'allant pas dans le sens des souhaits des responsables politiques.

samedi 9 janvier 2016

ENSEIGNEMENT, UNE BONNE NOUVELLE.

Lors d'une récente émission d'information à la télévision régionale, j'ai appris, avec satisfaction, que des étudiants en 3° année de master s'étaient regroupés au sein d'un organisme pour apporter assistance aux devoirs à des jeunes en difficulté dans les matières suivantes: mathématiques, physique, chimie, français, anglais et espagnol.
Cette assistance se fait par téléphone, elle est gratuite et on peut donc considérer qu'elle est à portée de tous puisque le Smartphone paraît devenir une priorité d'équipement des jeunes quel que soit leur milieu social.
Les étudiants répondent instantanément aux questions, il est même possible pour les matières techniques qui le nécessitent d'envoyer des photos par SMS.
Voilà une heureuse initiative qui mériterait une très grande publicité car les échecs scolaires ne sont pas tous dus à la mauvaise volonté des élèves mais au fait que dans certains milieux familiaux les parents sont dans l'impossibilité d'aider leurs enfants, ce peut être par manque de connaissances, par absences en raison des horaires de travail mais aussi à cause de la taille de la famille, de sa désunion, de son éclatement ou de sa recomposition.

jeudi 7 janvier 2016

CIRCULATION AUTOUR DE BORDEAUX

Trois événements rapportés récemment par la presse ont attiré mon attention:
- les écologistes souhaitent interdire la circulation de la rocade de Bordeaux aux poids lourds, au moins aux heures de pointe.
- les viticulteurs ont l'autorisation d'agrandir leur vignoble de manière non négligeable
- pour les véhicules, la technique de propulsion hybride (électrique/thermique) ne serait que transitoire car à plus ou moins longue échéance elle sera abandonnée au profit de l'électrique ou de l'hydrogène.
Dans ces conditions, et en se projetant vers l'avenir, ce que doivent faire les responsables politiques, il semble que l'on puisse voir les écologistes accepter la circulation automobile et les viticulteurs accepter de laisser à certains endroits quelques hectares de vigne récupérés par ailleurs.
Alors pourquoi ne pas remettre à l'ordre du jour le grand contournement de Bordeaux?
Dans un premier temps il libèrerait la rocade de la circulation des poids lourds en transit, aux viticulteurs de libérer des sols qu'ils récupèreraient par ailleurs et à l'agglomération bordelaise d'être moins polluée.
A plus longue échéance, les véhicules ne polluant plus, leur circulation en milieu urbain, péri urbain et en campagne ne poserait plus de problèmes environnementaux.
Compte tenu de la lenteur des réflexions, des prises de décision et des travaux, je crains que si ce grand contournement de Bordeaux devait voir le jour, on ne parlerait même pas de la phase transitoire et les véhicules propres existeront certainement déjà, et peut-être même depuis longtemps.

AQUITAINS INDISCIPLINES

Lors de l'élection du Président du  Conseil Régional de la grande région Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin, le candidat présenté par la gauche a recueilli une voix de plus que lui laissait espérer le nombre de ses colistiers.
Il y a au moins un électeur de droite qui a trahi son parti, ou, c'est une autre interprétation a fait preuve d'un souci d'ouverture et suscité ainsi les prémices d'une cogestion. Est-ce en raison de cette crainte que la tête de liste de l'opposition ne s'est pas présentée? Avait-elle peur de ne pas faire le plein des voix de sa liste? On ne le saura jamais.
Ceci n'a pas d'importance, ce ne fut pas le cas autrefois lorsque la majorité de la CUB était à gauche et que Jacques CHABAN-DELMAS leader de la droite avait été élu Président. On avait alors parlé, dans certains milieux, de traitrise de quelques "barons" locaux qui ne voulaient pas que leur candidat trop jeune accède à la présidence. Il me semble que ce candidat était un certain Alain ROUSSET, il a pris, sans le vouloir, sa revanche

mercredi 6 janvier 2016

LA MEDECINE ET SES PROBLEMES

La médecine française, bien qu'elle soit considérée comme l'une des meilleures du monde a de nombreux problèmes parmi lesquels on peut en identifier trois principaux:
- La prise en charge des soins
- La répartition géographique de l'offre de soins
- Certains aspects de la formation des médecins.
Tout d'abord, afin de bien comprendre la suite de mon propos, il faut constater que l'on a l'habitude de dire qu'il existe une médecine hospitalière et une médecine libérale.
Chacune de ces définition n'est que partiellement exacte:
- en milieu hospitalier certains "patrons" disposent de lits qu'ils gèrent à peu près comme lorsqu'ils appartiennent à une clinique privée
- dans le secteur non hospitalier, la médecine n'est pas vraiment libérale car les revenus (les honoraires), sont privés et les dépenses mutualisées par le biais de la prise en charge par la sécurité sociale et des mutuelles. Ainsi, le médecin n'a pas le choix du montant de ses honoraires, mais en contre partie le patient n'hésite pas à faire appel à ses services?
La concurrence ne s'exerce que sur la compétence et non pas sur le coût des prestations.
Prise en charge des soins
Leur remboursement s'effectue pour partie par la Sécurité Sociale, c'est la partie consécutive à une adhésion obligatoire, l'autre partie est prise en charge par les Mutuelles privées. Cette seconde partie prend de plus en plus d'importance.
La Sécurité Sociale présente un déficit chronique, les Mutuelles par contre sont en bénéfice, ce qui n'a rien d'étonnant car je viens de recevoir le montant de mes primes pour l'année 2016 elles s'élèvent à 3200€, ce qui constitue une augmentation de 3%, alors que les prélèvements sociaux ne peuvent progresser d'autant car ils sont calculés sur les salaires et les retraites qui n'ont pas été augmentés depuis trois ans.
Il est facile de tirer la conclusion suivante: si seule la Sécurité Sociale existait, qu'elle récupérait les cotisations des Mutuelles et qu'elle était gérée comme celles-ci, le budget de la santé serait certainement équilibré. Cette solution n'est pas dans l'air du temps car les cotisations que l'on paie aux mutuelles seraient alors prélevées par la Sécurité Sociale. Rien de changé pour le particulier, mais, horreur!! les prélèvements sociaux augmenteraient.
Cette solution rendrait peut-être acceptable par les médecins la proposition du tiers payant dont les honoraires seraient payés par un seul organisme et, compte tenu des moyens actuels, le délai de paiement serait de trois jours, délai, je pense, facilement supportable par les médecins. De plus, ces derniers n'auraient aucune tâche administrative à accomplir, l'ensemble de l'opération de remboursement se limitant à la lecture de la carte vitale.
Puisque nous avons vu que la médecine n'était jamais entièrement libérale ni entièrement mutualisée, pourquoi ne pas prévoir une médecine entièrement libérale à honoraires libres, non prise en charge par la Sécurité Sociale en remplacement des discutables dépassements d'honoraires.
Répartition géographique de l'offre de soins
Ce n'est un secret pour personne qu'il existe en France des déserts médicaux. Malgré toutes sortes d'incitations et d'efforts des pouvoirs locaux, force est de constater que le problème n'est pas résolu.
Compte tenu du fait que le médecin se trouve face à une clientèle qui ne discute pas le prix des prestations en raison du remboursement de ses dépenses par la Sécurité Sociale, il ne prend aucun risque en s'installant, il dispose, dans les déserts médicaux, d'une clientèle captive et obligée de faire appel à ses services. Il serait me semble-t-il logique d'imposer aux jeunes médecins sortant de faculté de s'installer dans des zones où l'offre de soins fait défaut. Cette solution pourrait dans certains cas ne pas être transitoire, car certains médecins après quelque temps de pratique apprécieraient peut-être leur lieu de début de carrière.
Je sais que cette proposition fera hurler le corps médical, mais il n'y a rien de choquant qu'entre un universitaire ou un ingénieur ayant le choix de son lieu d'installation et un ingénieur sortant d'une école formant à la fonction publique et salarié pendant ses études et devant de ce fait cinq à dix ans de carrière à l'état il y ait la place pour une troisième voie médiane pour la médecine en imposant une installation, certainement pendant un délai plus court, dans des zones de désert médical.
En contre partie, et cela est vrai pour tous les généralistes, il ne serait pas choquant que le montant des honoraires soit augmenté, car je suis toujours surpris de voir que lorsque je vais chez le médecin je passe plus de temps que chez le coiffeur sensiblement pour le même prix.
Certains aspects de la formation:
Je n'ai pas la compétence pour avoir un avis sur la qualité de l'enseignement médical, ni sur le contenu des programmes, mais je pense qu'au moment du redécoupage régional il serait possible de laisser à cet échelon l'estimation du numerus clausus.
Ceci aurait au moins deux avantages:
- meilleure estimation de l'importance de la nécessaire offre de soins
- le médecin formé dans l'université d'une région serait affecté pour quelques temps dans cette région, ce qui tempérerait en partie son insatisfaction de ne pouvoir choisir immédiatement le lieu de son installation définitive.

mardi 5 janvier 2016

INTEGRATION REUSSIE !

On parle beaucoup de la difficulté d'intégration des étrangers, pourtant s'il y a un endroit où cela se passe plutôt bien, c'est dans le monde du rugby.
Pas une semaine, parfois un jour, sans que l'on apprenne que les meilleurs joueurs de l'hémisphère sud soient recrutés dans des clubs français. Pour eux le voyage est sans risque et l'accueil certain. De plus, lorsque ces nouveaux arrivants ont quelque ancienneté, ils pratiquent fort honnêtement le français, ce qui montre que cet élément fondamental de l'intégration est possible, il suffit de le vouloir (ceci à l'attention des élites chargées des programmes d'enseignement du français en milieux scolaire pour l'accueil des émigrés)
Seulement malgré cette réussite, cela pose un réel problème. Pour disposer d'équipes fortes et d'un championnat passionnant on oublie de former des jeunes joueurs français, si bien que bientôt, l'équipe de France ne sera plus constituée que de joueurs fraichement naturalisés.
Où sont les vertus formatrices du sport?
S'il fallait une preuve que l'excès en tout est dangereux, en voilà une.

lundi 4 janvier 2016

JUSQU'OU IRA-T-IL?

Lorsque François HOLLANDE a fait appel à Manuel VALLS, c'était visiblement pour orienter sa politique vers la droite. N'oublions pas que lors des élections primaires de gauche pour la précédente élection présidentielle, Manuel VALLS avait recueilli 6% des suffrages, il n'était donc pas désiré par 94% des adhérents et sympathisants du Parti Socialiste. Il n'a pas failli à sa tâche.
Mais maintenant il ne se contente plus de "droitiser" la politique de son gouvernement, emporté par son impulsivité, son goût de l'autorité et de l'absence de pratique du dialogue, il en vient à prendre des mesures inquiétantes.
Les dernières en date, déchéance de nationalité en disant " qu'une partie de la gauche s'égare au nom des grandes valeurs, en oubliant le contexte, notre état de guerre", et autorisation de déverser des boues rouges, effluents toxiques de Gardanne, dans le parc naturel des calanques, moins d'un mois après la réussite de la COP 21, ne fait rien augurer de bon de l'avenir.

dimanche 3 janvier 2016

CONCOURS DE DEMAGOGIE?

Dans mon dernier article j'expliquais que la déchéance de nationalité était une mesure démagogique proposée par François HOLLANDE pour acquérir l'adhésion d'une majorité de français (plus de  quatre-vingt pour cent).
La presse d'aujourd'hui m'apprend qu'Alain JUPPE aurait dit que s'il était député, il voterait la déchéance de nationalité bien qu'il juge cette mesure inutile , ajoutant d'autre part que François HOLLANDE a fait un coup politique pour créer la confusion dans le débat.
Difficile de voir dans cette position d'autre souci que celui de plaire à la majorité des français sans aucun risque. N'est-ce pas là aussi de la démagogie?
Faut-il en tirer la conclusion qu'il est nécessaire d'être pour la déchéance de nationalité si on est candidat à l'élection présidentielle?
Ce serait, en quelque sorte, un passage imposé, si c'était le cas autant dire tout de suite "Election interdite aux propositions de gauche"

samedi 2 janvier 2016

DECHEANCE DE NATIONALITE

La proposition de notre Président d'inclure dans la constitution la déchéance de nationalité est inutile, dangereuse, inégalitaire, inefficace et démagogique.
- Inutile, car s'adressant aux auteurs d'attentats, ceux-ci sont après les événements soit morts (kamikazes ou abattus par les services de sécurité), soit en fuite, soit condamnés à la plus lourde peine, c'est à dire 30 ans de réclusion.
- Dangereuse, car cette déchéance pourra être étendue à d'autres délits, notamment si par malheur un régime totalitaire venait à s'installer en France. Pourquoi ne pas être déchu de la nationalité pour un délit d'opinion?
- Inefficace, car je ne pense pas que les intéressés considèrent comme un honneur d'être français, peut-être même seront-ils flattés de ne plus l'être. N'oublions pas qu'on les a vu bruler leurs passeports.
- Inégalitaire, car cette sanction ne peut être appliquée qu'aux bi-nationaux, or la double nationalité n'est pas un critère de discrimination.
- Démagogique, car notre Président sait que ces spectaculaires démonstrations de fermeté et d'autorité plaisent à la population. Il a tiré énormément de satisfaction de la récente réunion du Congrès à la suite de laquelle son image s'est renforcée aux yeux des français. J'ai peur qu'il prenne facilement l'habitude de ce genre d'exercice
Un dit-on affirme qu'il vaut mieux éviter les problèmes que d'avoir à les résoudre. C'est exactement ce  qui nous arrive.
Le problème que nous avons à régler est celui de l'intégration des migrants et surtout de leur assimilation.
La pouvoir actuellement en place n'est pas, de loin, le seul responsable de la situation. c'est une longue dérive qui date de plus de cinquante ans, où l'assimilation des émigrés n'a pas été traitée ou l'a mal été.
L'appel à la main d'œuvre étrangère au cours des années 50 à 70, la ghettoïsation des étrangers, la facilité d'obtention de la nationalité française où la compréhension du français et de sa pratique n'est même pas exigée, l' Ecole qui n'a pas su fournir aux émigrés les outils de l'intégration et susciter l'intérêt pour la culture française et a cru s'adapter en baissant son niveau d'exigence, sont autant d'éléments qui sont responsables de la situation actuelle.
Bien évidemment face au terrorisme et à la barbarie nous ne serions pas complètement protégés mais l'ennemi ne viendrait pas de l'intérieur.