mercredi 13 janvier 2016

LA GAUCHE SE REVEILLE-T-ELLE?

Dans une tribune du journal "Libération" des hommes politiques, des économistes, des chercheurs et d'autres intellectuels ont lancé un appel pour une primaire de gauche.
Cette proposition restera un vœu pieux car le P.S. n'en veut pas ou proposera des exigences inacceptables pour d'autres, je pense à Jean Luc MELENCHON. D'autre part il est difficile d'imaginer un Président de la République en campagne dans de petites salles de provinces, ou de penser que s'il advenait que ce président perde la primaire il soit à partir de ce moment là dans une espèce de sursis à la tête de l'Etat.
Il n'empêche, cette proposition me semble très importante. Peut-être est elle la preuve d'une recomposition de la gauche sous l'action de personnalités que l'on ne peut soupçonner de dérives droitières, sans pour cela refuser toute idée d'économie de marché. Tout est dans l'importance du contrôle que l'on impose à cette économie et la place que l'on donne au volet social de la politique face à la tentation de dérive ultralibérale, pour se couler dans le moule actuel de la mondialisation.
La présence de personnalités, dont la compétence est mondialement reconnue, comme Thomas PIKETTY est encourageante, mais pour faire aboutir un projet, la compétence ne suffit pas, il faut une forte personnalité pour le porter associée à un charisme indiscutable et de préférence être relativement jeune.
Il faut aussi des moyens financiers et, là, cela devient plus difficile car ces moyens sont attribués au pro rata du nombre d'élus dans les différents cercles du pouvoir, ce qui a pour effet d'interdire l'accès à de nouveaux venus.
C'est bien dommage, car, après tout, une primaire à gauche où le P.S., ou certains de ses courants, ne participeraient pas aurait l'avantage d'éclairer la situation et de clarifier le paysage politique.
De plus, dans d'autres pays, certains partis politiques, comme Podemos en Espagne, savent faire appel   ou s'inspirer de personnalités françaises dont la compétence et la notoriété sont indiscutables. Pourquoi cela ne serait il pas possible en France? Il suffirait pour cela que la gauche ne soit pas divisée en une multitude de chapelles qui se veulent inconciliables.
S'il s'avérait qu'un grand parti de gauche pouvait se reconstituer, j'aimerais qu'il porte un nom qui fasse référence à ses valeurs et qu'il interpelle, du genre "HEP!" pour Humanisme , Ethique et Progrès.

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