lundi 18 janvier 2016

LES "SLASHERS"

En lisant la chronique de Christine KERDELLAN dans "l'Express", mon vocabulaire s'est enrichi d'un mot "slasher".
Ce nouveau vocable désignerait les personnes qui sont obligées d'avoir plusieurs emplois pour vivre. D'après l'auteure, il viendrait de "la barre oblique qui sépare deux mots qualifiant le même sujet...(comme)...un cuisinier /chauffeur"
Cette nouvelle manière de gagner sa vie permettrait, parait-il, de combiner un travail "alimentaire" avec un travail "passion". Dans l'idéal ce n'est peut-être pas si mal, à condition que la passion génère des revenus suffisants. Dans la réalité, je pense que dans les conditions d'emploi actuelles la "passion" ne soit pas à la portée de tous, mais je vois plutôt une caissière, pardon une hôtesse de caisse, d'un supermarché travailler 24 heures par semaine et faire des ménages le soir. Ca prend une tout autre allure! et compte tenu des salaires actuels, un travail à temps plein, soit 35 heures par semaine, peut nécessiter que l'on devienne aussi un "slasher".
Tiens, tiens! mais alors où en est la semaine de 35 heures? Comment mesure-t-on le temps de travail?
Le deuxième employeur paiera-t-il les heures supplémentaires?
En réalité, le monde dans lequel nous vivons, devenant de plus en plus libéral, est obligé d'inventer des artifices pour "faire fonctionner la machine".
Quelques auto entrepreneurs, appelés autrefois tacherons, quelques slashers, en remplacement, éventuellement, du travail noir ou de l'entretien à domicile de son jardin potager ou de sa basse cour, en y ajoutant un peu d'uberisation et le tour est joué.
Et si cela ne suffit pas on aura des "bi-slashers", des "tri-slashers", des "auto entrepreneurs slashers". Ne soyons pas inquiets, l'imagination trouvera encore pendant longtemps des solutions pour faire perdurer le système actuel, en cachant des archaïsme sous un vocabulaire moderne, sollicitant de préférence le franglais

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