samedi 30 septembre 2017

TRAMWAY DE BORDEAUX, EXTENTION ET INCOHERENCE

Le journal Sud-Ouest vient de publier un article important sur le tramway de Bordeaux et les projets d'extension.
Il y a toujours quelque chose que je ne comprends pas. Lorsque la ligne A a été prolongée au-delà de Mérignac en direction du Haillan elle a franchi la rocade au niveau de la sortie N° 9 pour ne progresser que de quelques centaines de mètres en voie unique. A cette époque on justifiait ce franchissement coûteux, car la construction d'un ouvrage d'art ça n'est pas rien, par la volonté de prolonger cette ligne jusqu'à Saint Médard en Jalles. Si ma mémoire est bonne, c'était même un argument de campagne du maire actuel de cette commune.
Depuis, plus rien. Cette ligne parait définitivement terminée bien que des zones d'activité importantes se développent dans le secteur, on parle de la création de 10.000 emplois.
Je  me pose alors plusieurs questions:
- Pourquoi avoir construit à grand frais un pont sur la rocade pour une si faible extension ?
- Combien de kilomètres de voie aurait-on pu construire à la place de cet ouvrage ?
- Quel est l'intérêt, pour une si faible progression, d'avoir énormément compliqué la circulation à la sortie N°9 de la rocade ?
J'ose espérer, et j'ai peur de faire du mauvais esprit, que le prolongement de la ligne A au-delà de la rocade n'ait eu que pour seul but de desservir les bureaux de la CUB, devenue Bordeaux Métropole, situés proche du terminus de cette ligne, en faisant miroiter aux Saint Médardais qu'ils verraient enfin le tramway desservir leur commune.

vendredi 29 septembre 2017

ANCIEN FICHE "S" DANS LA POLICE.

Le portail orange annonce, aujourd'hui 25 septembre, qu'un ancien fiché "S" a été recruté dans la police.
Cet homme qui pratiquait l'Islam radical a été fiché "S" en 2012. Il a tellement bien réussi à se faire oublier qu'il a été recruté comme adjoint de sécurité. Au vu de ce récent parcours de trois ans sans histoire il a été retiré du fichier et de ce fait a pu être recruté dans la police.
Que nos décideurs ou responsables de notre sécurité ont la mémoire courte ! Ne se rappellent-ils pas la manière dont certains terroristes responsables des attentats de 2015/2016 ont réussi à se faire oublier pour ensuite passer à l'acte.
Qu'un détenu de droit commun qui a purgé sa peine soit blanchi et retrouve du travail, cela s'appelle une réinsertion réussie, mais qu'un ancien fiché "S" puisse faire partie des forces de police cela s'appelle de la naïveté, ou pire de l'inconscience et, mieux encore  une faute.
Il me paraitrait raisonnable que lorsqu'un individu entre dans un tel fichier il ne puisse en sortir, du moins pendant tout le temps que les risques d'attentats liés à l'idéologie qu'il porte sont considérés comme une menace potentielle pour le pays.

mercredi 27 septembre 2017

COMMENT PARLER AU "PEUPLE" ?


Dans un article de l'Obs, Marcel Gauchet traite de la communication des hommes politiques. Il note en particulier que, tant le représentant de la majorité, Emmanuel Macron que son opposant le plus irréductible, Jean-Luc Mélenchon, savent s'adresser à leurs concitoyens dans un langage précis en se référant pour l'un notamment à des philosophes et à des écrivains et pour l'autre en faisant souvent référence à l'histoire. Pour moi, c'est une forme de respect de son auditorat.
Rappelons nous les fautes de français que Georges Marchais et Henri Krasucki faisaient volontairement alors que chacun sait que ce dernier, en particulier, était un homme cultivé.
Mais le plus surprenant et inadmissible est un fait rapporté par Marcel Gauchet qui indique  dans cet article que Laurent Fabius se flattait de se limiter, pour sa communication, à un vocabulaire de quatre cents mots. Quel mépris du "peuple" !
Celui qui a été appelé en 1983 pour faire prendre à la gauche un virage libéral est allé jusqu'à appauvrir son vocabulaire pour se donner une teinture de gauche, comme si cet électorat manquait nécessairement d'éducation, de connaissance et de culture pour comprendre ses discours s'il s'était normalement exprimé.
En écrivant ce texte il me vient subitement à l'esprit qu'à l'époque où à la télévision existait une émission s'appelant "La tête et les jambes" au cours de laquelle des équipes de deux candidats s'affrontaient, chaque équipe étant constituée d'un intellectuel et d'un sportif, Laurent Fabius y avait participé en sa qualité de bon cavalier, il était "les jambes". Peut-être avait-il ressenti alors une grande frustration de ne pas avoir été la tête pour penser par la suite qu'il faille se dévaloriser pour être compris de tous.

MACRONISME, QUEL PROJET SOCIETAL ?

Lors de la campagne pour l'élection présidentielle, Emmanuel Macron nous avait présenté un projet de société s'inspirant des modèles scandinaves en avançant l'idée de flexisécurité. Sur ce projet il a recueilli 24% des suffrages exprimés au premier tour et, au second tour, face au Front National il a obtenu près des deux tiers des voix.
Après quatre mois de présidence le volet flexibilité est bien engagé par la révision du Code du Travail, quant à la sécurité, attendons l'automne, parait-il, pour connaitre la proposition sur la formation et sur les indemnités de ceux qui perdent ou qui sont sans emploi.
Pour le moment, que peut-on constater ?
- l'auto entrepreneur va devenir un micro entrepreneur,
- le chiffre d'affaire autorisé pour ce nouveau statut sera considérablement augmenté,
- la rupture conventionnelle collective de contrat est instaurée,
- les indemnités de chômage devraient pouvoir être perçues par des non salariés.
Par ailleurs il semble que l'effort de solidarité soit moins sollicité si l'on en juge par la réduction des Aides Personnalisées au Logement.
Ainsi, on est en droit de se demander si notre Président, très admiratif des Start up, n'est pas plus enclin, en fin de compte, à nous proposer un modèle de société à la californienne plus qu'à la scandinave, en incitant les gens à créer leur propre emploi avec de nouvelles facilités administratives et quelques indemnités au lieu de leur proposer le modèle scandinave avec des entreprises recrutant des salariés dont les garanties de revenus seraient assurées par la loi et les pouvoirs publics pendant les éventuelles périodes de reconversion.
La grande différence est qu'en Californie il n'y a la place que pour les meilleurs alors qu'en Scandinavie la société essaie de prendre en compte les difficultés des plus faibles pour leur venir en aide.
Les prochains mois, avec les nouvelles propositions de notre gouvernement devront être regardés avec un esprit critique aigu, pour que notre pays ne soit pas l'objet d'une régression sociale supplémentaire dont il n'a vraiment pas besoin sur le plan de l'éthique. Sur le plan de l'économie, c'est une autre histoire. L'heure du choix approche.

mardi 26 septembre 2017

SOUVERAINISTE CHERCHE FAMILLE D'ACCUEIL

Florian Philippot a quitté le Front National. Il avait bien essayé de rendre ce parti fréquentable en lui apportant une bonne dose de souverainisme, qu'il qualifiait de gauche, et que Marine Le Pen était toute contente d'accueillir pour faire oublier quelque peu l'aspect xénophobe de son parti. Elle ne s'était simplement pas rendu compte qu'elle était incapable, comme le débat de l'entre deux tours de l'élection présidentielle l'a montré, de faire la synthèse entre ces deux courants qui à priori paraissent assez peu compatibles.
Maintenant qu'il a quitté le Front National, où va-t-il aller Florian Philippot après s'être rendu compte que sa tentative de créer un parti "Les Patriotes" n'a pas marché ? Cette expérience lui a même fait prendre conscience que peu d'adhérents du Front National sont prêts à le suivre.
Il a commencé à essayer de se rapprocher de Nicolas Dupont-Aignan, mais Marine Le Pen avait pris le soin de le précéder dans cette rencontre. Osera-t-il solliciter Jean-Luc Mélenchon en lui rappelant qu'il fut un temps chevènementiste ? Il semble que pour ce faire un certain temps de réflexion soit indispensable.

dimanche 24 septembre 2017

LES FAIBLESSES ET LA VOLONTE DE JEAN-LUC MELENCHON

Jean-Luc Mélenchon s'est emporté lorsqu'Elisabeth Martichoux, lors d'un interview, lui a demandé pourquoi à l'occasion de son voyage à la Réunion il avait voyagé en classe affaire alors que d'autres députés de son groupe voyageaient en classe économique.
Il a trouvé la question inintéressante, critiqué la manière dont les journalistes abordaient les questions futiles plutôt que de traiter des questions importantes, et a expliqué que sa santé ne lui permettait pas de voyager en classe affaire en raison de l'inconfort des sièges et des risques de lombalgie qu'il encourait.
Elisabeth Martichoux a paru assez désemparée alors qu'elle aurait pu s'excuser  et reconnaitre la haute idée que Jean-Luc Mélenchon se fait du respect des finances publique en préférant dépenser son argent pour éviter des problèmes médicaux qui auraient certainement occasionnés des dépenses supplémentaires à la Sécurité Sociale.
Reconnaissons à Jean-Luc Mélenchon une volonté de fer pour, malgré les problèmes de lombalgie qui le guettent, arriver à tenir la station verticale aussi longtemps qu'il arrive a le faire dans ses meetings et manifestations.
Ainsi, il faut souvent pousser très loin l'analyse du comportement de nos hommes politiques pour comprendre leurs agissements.. 

samedi 23 septembre 2017

RETRAITE: LE COMPTE N'Y EST PAS

Fidèle à sa méthode, notre Président prévoit des mesures sévères comme l'augmentation de la CSG pour les retraités sans compensation et, devant le tollé déclenché par cette injustice, fait légèrement marche arrière en augmentant les retraites. Résultat: perte de 1,7% pour la CSG, gain 0,8% augmentation des retraites, manque à gagner 0,9%. Le compte n'y est pas. Jean-Claude Mailly pourrait dire d'un air satisfait: on a évité le pire.
C'est une façon de voir les choses qui ne convient absolument pas aux retraités qui sont les seuls à supporter les efforts demandés puisque, par un jeu habile de déplacement des prélèvements obligatoires, suppression des taxes et autres astuces, il parait que le pouvoir d'achat des français va augmenter...sauf celui des retraités.
Je suis outré de lire des écrits qui considèrent qu'il est normal que les retraités contribuent seuls à l'amélioration des conditions de rémunération des travailleurs, car c'est accepter implicitement que la classe moyenne et les plus démunis doivent s'arranger entre eux pour régler leurs problèmes, sans jamais solliciter la classe supérieure.
C'est l'acceptation d'une certaine servilité, qui sous l'aspect de bons sentiments, est le signe d'une abdication au droit de tout individu de vivre dignement en acceptant que certains, par leurs richesses exorbitantes, finissent par spolier une partie de leurs congénères.

vendredi 22 septembre 2017

SALAIRE DES FONCTIONNAIRES

Il est de bon ton de critiquer les fonctionnaires et de citer tous les avantages inhérents à leur statut, les chroniqueurs ne s'en privent pas. Mais il y a un point particulièrement choquant souvent mis en évidence par Bernard Vivier Président de l'Institut Supérieur du Travail qui se plait a rappeler que le salaire moyen des fonctionnaires est supérieur au salaire moyen du privé. On est plutôt habituer à entendre dire que la garantie de l'emploi a pour contrepartie une rémunération inférieure.
Alors où est l'erreur ? Une telle personnalité que Bernard Vivier ne peut avancer une contrevérité.
En réalité la méthode employée est plus subtile que cela. Si l'on veut caractériser un ensemble par une moyenne, encore faut-il que l'ensemble soit homogène pour que la moyenne soit représentative, et l'auteur de cette affirmation le sait bien. Si cette moyenne est représentative pour les fonctionnaires, elle est loin de l'être pour le privé. C'est un peu comme si on voulait donner un prix moyen des produits alimentaires en tenant compte à la fois du prix des pommes de terre et du caviar.
Oui, le salaire moyen des fonctionnaires est supérieur au salaire moyen du privé, bien que ce dernier chiffre ne veuille rien dire, pour une raison bien simple, l'étendue des salaires des fonctionnaires entre les plus bas (catégorie D) et les plus élevés (catégorie A) est beaucoup plus faible que dans le privé. Pensons un peu au salaire d'un ouvrier à temps partiel dans l'industrie automobile et à son PDG et au nombre d'ouvriers mal payés pour un PDG outrageusement rémunéré.
Il n'y a pas de travailleurs pauvres dans la fonction publique lorsque l'on est titulaire. Il n'y a pas de salaires exorbitants non plus même si l'on est surdiplômé et responsable d'activités ou de groupes humains importants. Et c'est tout à l'honneur de la fonction publique. Au lieu de critiquer ce système, il devrait servir de modèle pour estomper toutes les inégalités honteuses que l'on trouve dans la sphère privée.

DE VRAIS AMIS !

Le journal Sud  -Ouest dans un très court entrefilet site Thierry Solère "Républicain constructif" s'exprimant au sujet de Laurent Wauquiez appartenant à la "droite dure" des LR en ces termes: "Dans le genre"cancer de l'artisanat" c'est tout à fait caractéristique";
Il faisait allusion au fait que Laurent Wauquiez percevra une retraite du Conseil d'Etat alors qu'il n'y a siégé que quelques mois et qu'il a toujours considéré que ceux qui percevaient des prestations de l'Etat étaient des assistés.
Laurent Wauquiez, tout occupé qu'il est à prendre la tête des LR. qu'il considère comme un marche pied pour accéder au poste suprême de Président de la République, oublie de prendre les précautions élémentaires pour paraitre irréprochable, ce que ses anciens "camarades de parti" n'oublient pas de lui rappeler.
Suivant l'adage bien connu, en se situant à l'extrême droite du parti qu'il s'apprête à diriger, il ferait bien de se méfier plus de ses amis que de ses ennemis. Ils sont certainement moins faciles à identifier et peut-être plus nombreux et plus déterminés.

jeudi 21 septembre 2017

CHARITE BIEN ORDONNEE.......

Il y a des décisions qui se prennent à l'Assemblée Nationale à la quasi-unanimité et qui ne font l'objet d'aucune publicité, ni de la part de la majorité, ni de celle de l'opposition. Il faut croire que nos représentants prennent alors des décisions qui satisfont tout le monde ou tout au moins ceux qui siègent, en nous représentant, dans cette docte assemblée.
Ainsi a été voté au mois de juillet, on pourrait presque dire subrepticement, la décision de supprimer les cotisations de CSG et de CRDS sur les frais de mandat des députés.
Ce n'est pas un détail, un député dont les frais de mandat sont de 5840€ va ainsi percevoir 438€ de plus grâce à la suppression de la CSG et 29,30€ supplémentaires en ne cotisant pas pour la CRDS.
Puisque maintenant tous les comptes sont appréciés au niveau du quinquennat, cela représentera 16 millions d'euros de manque à gagner pour le budget de l'état.
Ainsi les jeunes députés, moqués un temps pour leurs maladresses, et s'excusant en raison de leur inexpérience, me donnent l'impression d'avoir rapidement fait des progrès quant à la manière d'utiliser le pouvoir que nous leur avons confié quand il s'agit de s'occuper de leur propre personne.

mercredi 20 septembre 2017

VICTOIRE A LA PYRRHUS

Après plus de cinquante réunions de concertations, et non de négociations, avec le gouvernement sur la réforme du code du travail, Jean-Claude Mailly est sorti satisfait croyant avoir évité le pire et confondant allègrement une défaite avec une supposée victoire. Il faut croire qu'il n'était pas le seul satisfait puisque Laurent Berger, tout en boudant, a refusé comme lui d'appeler ses adhérents à manifester contre le nouveau code du travail en ne se joignant pas à la CGT qui a organisé seule la manifestation sans FO ni la CFDT.
Mais en réalité, le pire n'a pas été évité. La seule compensation à toutes les concessions que les travailleurs, par le biais de leurs syndicats, ont obtenue est que les frais de licenciements ont été augmentés de 25%, passant de 1/5 de mois de salaire à 1/4 par année de présence.
Mais, chacun, gouvernement et syndicats s'est bien gardé de souligner que cette règle n'était applicable que pour les dix premières années. Au-delà, avant la réforme du code du travail, l'indemnité de licenciement était de 1/3 de mois de salaire alors que maintenant elle sera, selon les exemples donnés par le décret détaillant les indemnités, de 21% après 11 ans, de 9,4% après 20 ans, 7,1% après 30 ans, 4,4% après 38 ans.
Ainsi les syndicats qui se flattent d'être réformistes ont accepté, sans le claironner, une régression sociale en faisant croire qu'ils avaient évité le pire.
A leur décharge on peut penser qu'ils ont considéré qu'à assez brève échéance rare seront les travailleurs qui occuperont pendant plus de dix ans un emploi dans la même entreprise.
Ce doit être cela avoir une vision claire et optimiste de l'avenir.

mardi 19 septembre 2017

FAUT-IL SUIVRE LES GUIDES ?

Je viens de passer deux semaines de vacances près de Marseille entre Martigues et Cassis.
Comme tout vacancier je trouve agréable d'associer aux différentes visites touristiques quelques poses que je souhaite gastronomiques. Pour ce faire, j'utilise souvent des guides, sans toutefois rechercher les tables étoilées, mais en m'attachant à me faire une idée de ce qui m'attend, en lisant attentivement les commentaires. En général, je suis assez satisfait et évite ainsi les pièges des restaurants dont on dit qu'il faut se méfier lorsqu'ils se situent dans des sites stratégiques tels que ports, sites touristiques incontournables etc.
Cette fois j'ai été fort surpris. Mes premiers choix se portant sur de établissements conseillés m'ont amené à consommer des plats dont les recettes étaient d'inspiration grande cuisine, mais qui consistaient essentiellement à faire des mélanges bizarres genre choux fleurs, abricots, coco, amandes et autres subtilités associés à des poissons souvent mal cuits, pochés dans du thé et autres saveurs exotiques, le tout dans le cadre d'un service irréprochable éventuellement sous cloche transparente bordée d'argent.
Je me suis alors rabattu comme bon nombre de touristes sur l'un des nombreux restaurants bordant les quais soit de Cassis soit du Vieux Port de Marseille. Et là, ai-je eu de la chance, surprise, cuisine  méridionale savoureuse, saveurs méditerranéennes avec pistou, sauce vierge etc.
Je me suis alors remis en question en pensant que j'avais du manquer de subtilité pour ne pas reconnaitre les bons produits locaux des premiers restaurants en me laissant peut-être abuser par des poissons surgelés, fournis par les seconds, agrémentés de sauces masquant les saveurs disparues des produits de base ainsi maltraités.
Quelle honte d'être aussi peu capable d'apprécier la bonne cuisine !

lundi 18 septembre 2017

LES PAYS EUROPEENS FACE AU TERRORISME

A la suite de l'attentat du métro de Londres et de l'attaque à l'arme blanche d'un militaire à Paris, le sujet était à l'ordre du jour de l'émission "C' dans l'air" du vendredi 15 septembre 2017.
L'intervention, de Thibaut de Montbrial, membre scientifique de l'école de guerre a retenu toute mon attention. Comparant les risques d'exposition au terrorisme des différents pays de l'Europe occidentale, il a affirmé que les pays tels l'Espagne et notamment la Grande Bretagne qui faisaient preuve plus de tolérance que la France vis à vis de l'intégrisme musulman, en particulier du salafisme, étaient tout aussi exposés aux attentats que notre pays. Son explication m'a paru convaincante, pour lui, cette branche dévoyée de l'Islam vise à la conquête du monde et, croire être tolérant est une erreur regrettable qui s'apparente à un aveu de faiblesse et qui de fait rend les pays plus vulnérables car ils sont de ce fait une cible privilégiée.
Mais, au cours de cette émission la question s'est posée du danger de la prochaine libération des premiers condamnés pour participation à une entreprise terroriste, situation face à laquelle nous paraissons démunis.
Cela me rappelle un billet de Natacha Polony qui proposait de considérer que nous sommes en état de guerre et que, de ce fait un coupable d'intelligence avec l'ennemi français doit être condamné à 30 ans de réclusion. On pourrait même y ajouter que si le condamné est étranger et fait parti de l'ennemi il devient de ce fait prisonnier de guerre ce qui justifie sa mise en détention jusqu'à la fin du conflit.

dimanche 17 septembre 2017

LAÏCITE

Notre Ministre de l'Education Nationale Jean-Michel Blanquer a pris une heureuse initiative en proposant de former les jeunes enseignants pour les aider à faire respecter les principes de laïcité.
C'est certainement une notion plus facile à définir par ce qu'elle ne permet pas que par ce qu'elle autorise, mais il en va ainsi des notions essentielles qui président à la marche de notre République.
En France, au fronton de toutes les mairies est affichée la devise Liberté, Egalité, Fraternité. C'est une excellente chose dont notre République peut être fière, et pourtant que ne dit-on de l'égalité que l'on veut souvent remplacer par l'équité. La liberté, chacun sait qu'elle s'arrête où commence celle d'autrui, quant à la fraternité, c'est un vœu vers lequel il faut tendre, mais malheureusement les inégalités que l'on constate montrent que souvent le manque de solidarité vient compromettre cette fraternité.
Ce n'est pas une critique d'autrui, je me sens également concerné, personne, je pense ne peut se flatter de respecter ces trois principes, et pourtant il est tellement nécessaire de les afficher qu'il me paraitrait même essentiel d'y ajouter la laïcité.

vendredi 15 septembre 2017

QUELLE OPPOSITION !!!

Le 12 septembre la CGT a défilé contre la réforme du code du travail.
Le 23 septembre les Insoumis défileront pour la même raison.
A chaque fois les cortèges seront formés des mêmes participants. Doit-on les additionner pour connaitre le nombre de manifestants ?
La CGT voulant prendre la tête des mécontents défilera de nouveau le 21 septembre.
Pendant ce temps-là, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, ne sait comment se distinguer: passer devant la CFDT, ne pas suivre la CGT et prévoir une fin de mandat honorable.
A la CFDT, Laurent Berger boude, le nouveau code du travail ne lui convient pas, mais pas assez pour manifester.
Là-dessus, certains adhérents de FO défilent bannière en tête avec la CGT contre les consignes fédérales.
Benoît Hamon ne sait comment exprimer son désaccord, il se joindra aux Insoumis, sans partager leur ligne politique et surtout en se méfiant de leur leader Jean-Luc Mélenchon.
Tout cela  contre un texte voté sur lequel le pouvoir ne reviendra pas.
Quelle catastrophe ! Emmanuel Macron peut dormir tranquille à moins que plus jeunes que lui, les étudiants, ne le réveillent, mécontents qu'ils sont, eux aussi, de la réduction des APL et d'une pseudo-filtration pour l'entrée en Université.
Quant aux retraités, les pauvres, pour ceux qui sont encore valides, personne ne les plaint, ils n'ont aucun moyen d'action si ce n'est de former des cortèges qui ressemblent plus à celui qu'ils forment quand ils suivent le corps d'un congénère plus fragile qu'eux, qu'à un véritable mouvement de protestation qu'ils voudraient que l'on prenne au sérieux.

TOUJOURS CLIMATO-SCEPTIQUE MONSIEUR TRUMP ?

Donald Trump vient de déclarer les parties des Etats Unis touchées par les différents ouragans en zone de catastrophe naturelle.
Peut-on espérer qu'il fasse un rapprochement entre ces catastrophes et le dérèglement climatique ?
Souhaitons qu'enfin il ne se trompe pas d'ennemi. A force de s'occuper de faire monter les enchères avec la Corée du Nord, il passe tout son temps à s'occuper de son ennemi de pacotille, qui n'en espérait pas tant. Pensez-vous ! Arriver à faire prendre au sérieux, par le pays le plus puissant du monde, un petit état dont la seule richesse est de disposer de quelques bombinettes atomiques que son voisin et protecteur chinois l'empêchera d'utiliser.
Le vrai problème auquel est confronté Donald Trump est le dérèglement climatique qu'il veut ignorer alors qu'il est un des principaux acteurs capables, par sa contribution, de lutter contre ce fléau. Il n'a pas une seconde à perdre.
Il ne s'agit pas de sauver la planète, elle en a vu d'autres et en verra encore beaucoup avant de disparaitre. Il ne s'agit même pas de sauver l'humanité, il s'agit de sauver la race humaine qui n'est  qu'un des éléments de ce qu'on appelle la vie sur terre et  qui peut, elle aussi disparaitre.

mercredi 13 septembre 2017

INCOHERENCE

Parmi les chiffres publiés actuellement par les média, il en est deux qui, en les rapprochant, me posent problème.
Notre Président verrait sa cote de popularité chuter pour être inférieure à 40% alors que plus de 60% des français apprécient ses réformes ou tout au moins pensent qu'elles vont dans le bon sens.
Il y aurait donc en France entre un quart et un cinquième des citoyens qui ne seraient pas satisfaits de leur Président mais apprécieraient son action.
Je me pose alors la  question de savoir si ce n'est pas parmi eux que l'on trouve les électeurs qui pendant une législature font systématiquement basculer les scrutins intermédiaires dans l'opposition au régime en place.

mardi 12 septembre 2017

FAINEANTS, CYNIQUES ET EXTRÊMES

Quelle curieuse habitude a notre Président de s'exprimer plus particulièrement depuis une tribune étrangère que depuis son palais de l'Elysée.
C'est encore une fois depuis un pays de l'Europe Unie, la Grèce, qu'il a donné la philosophie de son action. Il ne cèdera rien "ni au fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes".
Il semble que cette lutte corresponde à  différents degrés de sa volonté présidentielle.
Lutter contre les fainéants, qui le lui reprocherait, à condition que cet adjectif ne soit pas employé dans le but de stigmatiser une certaine population en recherche d'emploi, parmi lesquels, il faut bien le reconnaitre, existent certains individus, minoritaires, contents de leur sort.
Lutter contre les extrêmes c'est peut-être faire peu de cas de l'opinion d'autrui. Chacun peut définir ce qu'il appelle "extrême". L'ultra-libéralisme et le capitalisme sans contraintes ne sont-ils pas des extrêmes ? Est-il décidé à lutter contre ces fléaux. Attendons la deuxième partie de son action sur la sécurité après  l'avoir vu à l'œuvre pour la flexibilité.
Quant au cynisme, chacun là encore peut avoir sa  propre perception des choses. Mais en jugeant sur les actes, considérer qu'un retraité percevant plus de 1200€ par mois doit venir au secours d'un salarié pouvant gagner parfois plus de 5000€ mensuellement, n'est-ce pas du cynisme?
Lorsqu'on est aussi lettré, diplômé, instruit et cultivé que notre Président, on espérerait voir chez lui plus de discernement et de prudence, en souhaitant qu'i réserve aux tribunes nationales ses foucades parfois incontrôlées et intempestives.

DUREE DU TRAVAIL ET RETRAITE -QUELQUES PRINCIPES.

Tous le hommes qui naissent à un endroit donné et au même instant ont potentiellement la même espérance de vie.
Bien des aléas, maladies, accidents, toute chose indépendante du pouvoir des hommes, viennent pour certains compromettre cette espérance de vie, et pour d'autres, au contraire, la chance du déroulement de leur existence et la robustesse de leur constitution, font qu'ils vivent bien plus longtemps qu'ils n'auraient pu l'espérer. C'est la loi de la nature.
Par contre il y a un élément qui dépend de l'homme et de la société dans laquelle il vit, c'est notamment le travail.
Il comporte ce travail bien des qualités, insertion sociale, motivation, épanouissement etc. et des défauts tels que pénibilité et parfois altération de la santé.
Il appartient à l'homme et particulièrement à ceux qui sont responsables de la marche de la société, de faire en sorte que ce travail ne soit pas discriminant, qu'il n'en condamne pas certains en en favorisant outrageusement d'autres. L'exemple extrême de cet état de fait est l'esclavage.
Posons donc deux principes:
- le travail ne doit pas créer de distorsion dans l'espérance de vie des individus,
- a la retraite, lorsque l'homme a accompli la tâche qui lui revient, il doit pouvoir espérer disposer d'un même temps de repos.
Quelles conclusions peut-on alors tirer ?
- La première est que chaque individu doit partir à la retraite au même âge.
- La deuxième est que tout homme doit arriver à cet âge avec potentiellement une même espérance de vie de telle sorte que le travail ne soit pas à l'origine de l'altération de cette espérance.
- La troisième, qui découle des deux premières, est que les tâches les plus pénibles doivent occuper un espace temps plus court.
- La quatrième est que la durée hebdomadaire du travail doit variée suivant la pénibilité de la tâche accomplie.
-La cinquième est que toutes les dispositions doivent étre prises pour que les tâches les plus pénibles soient les moins pénalisantes possibles.
- La sixième est que la pénibilité des tâches doit tenir compte des moyens physiques de l'homme et en particulier de son âge.
Ainsi, au cours d'une carrière, un même individu pourra accomplir des tâches de pénibilités différentes, chaque fois associées à des durée hebdomadaires de travail différentes également.

lundi 11 septembre 2017

RETRAITE REGIMES SPECIAUX

Emmanuel Macron veut revoir les régimes spéciaux de certains retraités. Si c'est dans
 un but égalitaire, qui pourrait lui reprocher ? Si c'est uniquement pour réaliser des économies budgétaires au détriment de certains travailleurs, cela mérite réflexion.
Il est évident que la pénibilité des tâches a changé et que les acquis en raison de la pratique d'une tâche pénible, devenue tout simplement aussi supportable que n'importe quelle autre, n'ont aucune raison d'être maintenus.
Mais alors, il faut se poser la question de nouvelles tâches, certainement plus rares, mais très pénibles qui méritent un traitement de faveur et qui ne sont pas reconnues comme telles parce qu'elles ne sont pas défendues par une corporation.
Il serait particulièrement intéressant de mettre à plat tout le système des retraites, et il m'aurait paru assez intelligent de remettre en cause les traitements de faveur de certaines corporations avant d'allonger la durée de travail de l'ensemble des travailleurs.
Mais, Emmanuel Macron n'y est pour rien. Cependant repenser ainsi le monde du travail l'honorerait et je pense que deux principes de base pourraient aider à la réflexion:
- le travail ne doit pas altérer l'espérance de vie de certains individus plus que celle d'autres
- à l'âge de la retraite chacun doit avoir une espérance de vie équivalente.
Pour une fois que chacun s'accorde à reconnaitre que notre Président de la République est un intellectuel, il est raisonnable de penser que l'application d'un tel raisonnement est à sa portée surtout lorsque l'on sait comme lui s'entourer d'une cohorte d'autres intellectuels.
Je reviendrai dans un prochain article sur les conséquences de l'application des principes proposés ci- dessus.

dimanche 10 septembre 2017

EMMANUEL MACRON EST-IL MODERNE

Emmanuel Macron est le plus jeune Président de la République que la France n'ait jamais connu. Est-il moderne pour cela ?
Il ose faire ouvertement faire ce que ses prédécesseurs n'ont pas osé faire, ou, comme François Hollande, le faire sans le dire et, disons, à doses homéopathiques. C'est à dire appliquer le modèle qu'avant eux les responsables politiques de bien des pays d'Europe occidentale, comme l'Allemagne, la Grande Bretagne, l'Italie, l'Espagne ou le Portugal avaient utilisé.
Favoriser l'entreprenariat, c'est bien, au détriment de la sécurité financière et sociale des travailleurs, c'est mal.
Est-ce cela être moderne ? Je ne le crois vraiment pas. Si être moderne conduit à une régression sociale est-ce utile ?
Je sais bien que le contexte économique mondial incite à ce genre de comportement qui, pour moi, s'apparente à de la paresse intellectuelle, à moins que le système actuel convienne.
Reconnaissons toutefois que les français ne sont pas prêts à engager leur pays dans un nouveau modèle économique. Où est le temps où la France était le phare du monde ?
Pour s'en convaincre il suffit de regarder les résultats de la dernière élection présidentielle. seuls trois candidats proposaient des idées originales, Benoît Hamon, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-Luc Benhamias. Ce dernier est passé aux yeux des électeurs pour un plaisantin, quant aux deux autres, ils n'ont même pas eu les faveurs du suffrage lors des élections législatives.
Il n'y a rien à attendre de tels comportements. 61% des français pensent que les réformes actuelles vont dans le bon sens. Rejoignons gaiement le peloton des pays qui se dirigent vers l'ultra-libéralisme.

samedi 9 septembre 2017

LES PAPILLONNEUSES

Il y a deux femmes politiques de droite qui me font penser à des papillons et, par respect pour elles, je n'ai pas osé les appeler butineuses. Il s'agit, vous l'aurez certainement compris de Valérie Pécresse et de Virginie Calmels. Toutes deux passent successivement du service d'un homme politique à un autre en espérant toujours faire le bon choix pour s'assurer le meilleur destin politique possible.
Virginie Calmels espère l'arrivée au pouvoir de Laurent Wauquiez, en traversant tous les courants idéologiques de la droite  depuis celui représenté par Alain Juppé jusqu'à l'extrême droite.
Valérie Pécresse, certainement moins ambitieuse ou tout au moins ayant quelques réserves vis à vis des extrêmes, évite scrupuleusement, et c'est tout à son honneur de rejoindre l'extrême droite. Elle espère l'éclatement du parti LR pour prendre la tête d'un courant plus modéré, qu'elle espère voir devenir un parti, en reprenant les idées d'Alain Juppé qui, en raison de son âge, lui laissera certainement la place.
Mais, pour chacune existe-t-il un espoir ?
Pour Virginie Calmels, à l'extrême droite je ne le crois pas et surtout ne le souhaite.
Pour Valérie Pécresse, je me demande comment elle pourra trouver un espace entre "les constructifs" et le reste des LR.
Il est possible que toutes deux aient fait beaucoup d'acrobatie en démontrant d'énormes qualités de souplesse pour pas grand-chose.

vendredi 8 septembre 2017

PEOPOLISATION OBLIGATOIRE

Il semble que parmi les socialistes un jeune arrive enfin à émerger. Il s'agit de Boris Vallaud. Bien parrainé par un vrai socialiste, Henri Emmanuelli, il a su lui succéder dans son fief landais. Les premiers contacts dans sa circonscription ont paru bien se passer et il s'est présenté en défenseur des éleveurs de canards, durement touchés par différentes épidémies.
Au niveau national, il a été plus discret, mais ses quelques interventions à la télévision ont montré qu'il paraissait avoir les idées claires en sachant bien les exprimées.
Mais il lui manquait quelque chose;  faire parler de lui autant qu'en politique avec si possible des propos accrocheurs.
Alors, lui, mari de l'ancienne Ministre de l'Education Nadiat Vallaud-Belkacem, s'est fendu de quelques confidences sur leur couple. Rien de bien méchant. Ils s'entendent bien, ils mènent chacun en dehors du foyer l'activité qu'ils souhaitent, ils ont des jumeaux. C'est très bien d'être aussi pudique et de savoir résister à la pression de certains journalistes, mais il ne faudrait pas, qu'en raison de l'attente du public, il se mette à donner plus de détails, que bien des gens attendent, plus croustillants.
Qu'il prenne garde, qu'il reste sur sa réserve

jeudi 7 septembre 2017

CHERCHE PARRAIN DESESPEREMENT

Voilà un cri que pourrait pousser Virginie Calmels.
Elle qui avait placé tous ses espoirs dans l'élection d'Alain Juppé à la présidence de la République pour le remplacer à la tête de la mairie de Bordeaux, qui ensuite a été obligée de rejoindre François Fillon pour espérer devenir ministre, la voilà obligée de solliciter Laurent Wauquiez, espérant qu'un jour, ce jeune ambitieux, arrive enfin à imposer à la France son programme d'extrême-droite.
Je souhaite qu'elle attende longtemps et même qu'elle n'y arrive jamais.
Il est fort possible, qu'en fin de compte, son regret éternel soit de ne pas avoir su prendre à temps le train du "Macronisme.

mercredi 6 septembre 2017

PARADOXE

Il y a une chose que j'ai du mal à comprendre en écoutant les représentants des PME et TPE.
Pourquoi se plaignent-ils des grandes difficultés dans lesquelles il disent se trouver en même temps qu'ils réclament à cor et à cri la suppression de l'ISF.
Est-ce de l'altruisme envers les riches, ou alors peut-on être soumis à l'impôt sur la fortune en étant à la tête d'une entreprise en grande difficulté ?
N'y aurait-il pas dans certains cas des entreprises qui auraient des problèmes financiers car les bénéfices seraient placés ailleurs que dans les investissements ?
J'avoue que ne faisant pas partie du monde de l'entreprise, j'ai du mal à comprendre et souhaiterais avoir une réponse plus claire que les revendications incessantes que l'on entend.
Pour être honnête, je connais de très petites entreprises dont je n'envie pas celui qui en a la charge et aussi des auto-entrepreneurs qui petit à petit sont de plus en plus exploités en tant que sous-traitant et qui deviennent en fin de compte des tâcherons rappelant ceux que l'on a connu en d'autres temps.

mardi 5 septembre 2017

A QUI LE TOUR ?

Emmanuel Macron a, à l'occasion de la campagne pour les élections présidentielles, fait exploser la classe politique. Parti Socialiste en lambeaux, Les Républicains éparpillés, le Front National qui n'en finit pas de régler ses comptes. Un vrai désastre pour les professionnels de la politique !
Avec la révision du code du travail, c'est le milieu syndical qui est touché. Pendant que la CGT et Sud sont de plus en plus isolés et peinent à mobiliser leurs troupes, FO et CFDT font la valse hésitation comme s'il s'agissait d'être la centrale la plus appréciée du pouvoir. Il ne serait pas étonnant que cela leurs fasse perdre un bon nombre d'adhérents alors que ceux-ci ne sont déjà pas trop nombreux.
Qui maintenant va être touché ? Je crains fort que ce soit la classe moyenne, en voyant les classes d'âges s'affronter, vieux contre jeunes, retraités contre actifs etc.
Cette classe moyenne, qui a toujours été la plus sollicitée pour remplir les caisses de l'état, est maintenant contrainte de trouver en elle même les moyens pour aider les plus démunis alors que l'argent se trouve abondamment ailleurs que parmi les moins défavorisés de cette classe-là.
Jamais un gouvernement n'aura eu l'audace d'aller aussi loin pour appliquer la règle d'or du pouvoir: "diviser pour régner".

lundi 4 septembre 2017

INSECURITE SOCIALE DES RETRAITES

Rares sont les retraités dont les pensions leurs permettent d'envisager d'aller finir leurs jours dans une maison de retraite sans le secours de leurs enfants.
La vie va devenir pour eux encore plus difficile.
- Leur revenu baisse pour la première fois en raison de l'augmentation de 1,7 % de la CSG sans compensation.
- Ceux qui par précaution avaient épargné quelque peu voient les taux d'intérêts de la Caisse d'Epargne et des livrets d'épargne durable freinés. Pour la première fois le gouvernement ne respecte pas les règles d'actualisation de ces taux en fonction de l'inflation.
- Les plus aisés, mais qui ont parfois une "petite retraite", ont pu souscrire une assurance vie. Le taux d'imposition de ces placements va augmenter.
Ainsi, après trois mois de pouvoir, le gouvernement a pris trois mesures préjudiciables aux retraités qui n'ont aucun moyen d'augmenter leurs revenus.
Ajoutons à cela que les plus prévoyants, qui parfois en se privant, ont souscrit un contrat d'assurance dépendance, sont encore plus mal lotis car dans la plupart des cas , depuis plus de six ans, les primes qu'ils peuvent espérer en cas de nécessité stagnent alors que leurs cotisations augmentent de plus en plus sensiblement.
L'horizon est bien sombre pour ceux qui approchent de la fin de leur vie. Nos dirigeants, les banques et les compagnies d'assurances, sans scrupule pillent ceux qui ont été à l'origine du redressement de la France après la deuxième guerre mondiale.
Avec un peu de cynisme, je dirai même qu'il leur suffit d'attendre pour que les choses s'arrangent puisque, pour la première fois depuis bien longtemps, les premiers signes de régression de l'espérance de vie apparaissent.

dimanche 3 septembre 2017

COMPARATIF D'ESTIMATION

La manière dont Christophe Barbier et Jean-Luc Mélenchon ont traduit l'incidence de la réduction de 5 € des APL pour les étudiants sur leur budget m'a amusé et surtout souligné la différence d'approche des problèmes sociaux par ces deux hommes.
Pour Christophe Barbier, c'est une place de cinéma ou la moitié d'un paquet de cigarettes, pour Jean-Luc Mélenchon ce peut être, au moins, un repas par mois.
On voit bien, ainsi, qu'ils n'ont pas la même vision de ce qu'est le budget d'un étudiant. L'un parle certainement des enfants de ceux qu'il fréquente, l'autre de ceux qu'il s'est chargé de représenter.
Sans prendre parti, et cela demande pour moi un certain effort, je ferais simplement remarquer que tous les étudiants mangent alors que tous ne fument pas et ne vont pas nécessairement au cinéma une fois par mois.

vendredi 1 septembre 2017

ELYSEE.COM

Changement complet à l'Elysée dans la manière de communiquer.
Depuis cent jours, Jupiter voulait communiquer uniquement par des images ou par des déclarations, savamment préparées, derrière un pupitre.
Les ministres semblaient avoir pour ordre de se taire et Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, assurait seul la communication apparemment sérieusement contrôlée.
Vu la manière dont les journalistes et les citoyens appréciaient ce mode de communication, notre Président a changé radicalement de comportement et comme toujours, tirant rapidement leçon de ses erreurs, en a rajouté quelque peu.
Chose extrêmement rare, les caméras sont entrées dans la salle du Conseil des Ministres et les citoyens ont eu droit à la déclaration préliminaire du Président.
Dans la foulée, quatre Ministres, et non des moindres, ont été chargés de faire des déclarations publiques.
Un journaliste, anciennement très proche de François Hollande, a été recruté pour se charger de la communication de l'Elysée.
Le président doit s'adresser deux fois par mois à ses citoyens, mais la forme n'a pas encore été définie. Pour ma part, je souhaite que ce soit sous la forme d'interview par des journalistes représentant le plus de sensibilités politiques possibles.
Ainsi, notre Président semble vouloir, petit à petit, se "normaliser" sans pour cela, souhaitons-le, tomber dans les écueils que son prédécesseur n'avait pas su éviter, à moins qu'il ne les ait souhaités.

TRAVAILLEURS DETACHES

Si le débat sur les travailleurs détachés prend une telle ampleur, avec un affrontement entre les pays d'accueil et les pays fournisseurs de main d'œuvre, c'est que les textes qui régissent les conditions d'emploi sont déséquilibrés.
Comment les pays d'accueil ont-ils pu ainsi se laisser imposer des textes par des pays entrant en Europe alors qu'ils étaient les créateurs de cet ensemble audacieux qu'est l'Europe Unie ?
Pourtant les choses paraissent simples, il fallait seulement répondre à trois questions.
- Pourquoi un pays a besoin de travailleurs étrangers?
- Pourquoi certains travailleurs s'expatrient ?
- Pourquoi un pays peut accepter de voir ses travailleurs s'expatrier et qu'en attend-il ?
A la première question on peut penser que la réponse soit : parce que le pays d'accueil veut étendre ses possibilités de choix et trouver éventuellement de la main d'œuvre spécialisée dont il ne dispose pas.
A la deuxième question il semble évident que la réponse soit : parce que le travailleur qui s'expatrie veut améliorer ses revenus.
A la troisième question, c'est certainement dans le souhait de diminuer son taux de chômage et d'augmenter son niveau social que le pays fournisseur de main d'œuvre doit trouver son compte, que la réponse puisse se trouver.
Pour répondre simplement à ces trois questions et éviter le dumping social tout en préservant les intérêts de chacun, il semble que l'on puisse proposer les règles suivantes:
- Les travailleurs détachés, à emploi égal, percevront les mêmes revenus que ceux du pays d'accueil.
- Les cotisations sociales, que l'on a coutume d'appeler improprement charges, seront les mêmes pour tous les travailleurs. Elles seront versées dans le pays qui prendra en charge les prestations. Il peut y avoir séparation entre couverture maladie et retraite.
- Le travailleur détaché paiera ses impôts sur le revenu dans son pays d'origine.
Ainsi:
- Il n'y a pas de distorsion au niveau de la concurrence, c'est simplement la compétence du travailleur qui peut inciter une entreprise à recruter un travailleur détaché.
- Le travailleur détaché, s'il était chômeur, aura un emploi et dans tous les cas, même s'il travaillait dans son pays d'origine verra ses revenus améliorés.
- Le pays fournisseur de main d'œuvre verra selon les cas ses prestations de chômage remplacées par des impôts venant abonder les caisses de l'état, ou alors recevra de la part du travailleur détaché un impôt plus conséquent que s'il était resté dans son pays d'origine.
C'est ce que Ségolène Royal aurait appelé un accord  gagnant / gagnant / gagnant.