mercredi 20 septembre 2017

VICTOIRE A LA PYRRHUS

Après plus de cinquante réunions de concertations, et non de négociations, avec le gouvernement sur la réforme du code du travail, Jean-Claude Mailly est sorti satisfait croyant avoir évité le pire et confondant allègrement une défaite avec une supposée victoire. Il faut croire qu'il n'était pas le seul satisfait puisque Laurent Berger, tout en boudant, a refusé comme lui d'appeler ses adhérents à manifester contre le nouveau code du travail en ne se joignant pas à la CGT qui a organisé seule la manifestation sans FO ni la CFDT.
Mais en réalité, le pire n'a pas été évité. La seule compensation à toutes les concessions que les travailleurs, par le biais de leurs syndicats, ont obtenue est que les frais de licenciements ont été augmentés de 25%, passant de 1/5 de mois de salaire à 1/4 par année de présence.
Mais, chacun, gouvernement et syndicats s'est bien gardé de souligner que cette règle n'était applicable que pour les dix premières années. Au-delà, avant la réforme du code du travail, l'indemnité de licenciement était de 1/3 de mois de salaire alors que maintenant elle sera, selon les exemples donnés par le décret détaillant les indemnités, de 21% après 11 ans, de 9,4% après 20 ans, 7,1% après 30 ans, 4,4% après 38 ans.
Ainsi les syndicats qui se flattent d'être réformistes ont accepté, sans le claironner, une régression sociale en faisant croire qu'ils avaient évité le pire.
A leur décharge on peut penser qu'ils ont considéré qu'à assez brève échéance rare seront les travailleurs qui occuperont pendant plus de dix ans un emploi dans la même entreprise.
Ce doit être cela avoir une vision claire et optimiste de l'avenir.

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