lundi 30 septembre 2019

LE DERNIER PRESIDENT

Au moment où les journalistes et les commentateurs politiques établissent le bilan des années Chirac après la mort de ce dernier, on entend à peu près toujours les mêmes commentaires.
C'était un homme près des français qu'il aimait et dont il était aimé, c'était un animal politique, un vrai lutteur, qui avait connu la trahison, aussi bien parce qu'il en avait été victime que parce qu'il l'avait pratiquée, il craignait les manifestations de rues, il a bien représenté la France à l'étranger mais par contre il a peu réformé le pays, c'était le dernier Président d'une autre époque.
En effet, il a peu réformé le pays, mais s'il y a une réforme d'importance que l'on peut lui attribuer, ainsi qu'à son dernier Premier Ministre de cohabitation, Lionel Jospin, c'est le quinquennat et la réforme du calendrier des élections législatives qui ont lieu en même temps que l'élection présidentielle et pour la même durée de mandat.
C'est certainement pour cela que l'on peut considérer qu'il est le dernier Président de la République d'une autre époque.
C'est le dernier Président dont le Premier Ministre était réellement chef de gouvernement, car étant élu pour sept ans, le Président devait affronter au moins deux élections législatives. Il était de ce fait moins exposé qu'actuellement. Depuis, et Nicolas Sarkozy l'a bien souligné, le Premier Ministre n'est qu'un collaborateur du Président de la République, et de ce fait ce dernier est plus exposé et directement responsable de l'intégralité de la politique du pays.
Mais pourquoi droite et gauche se sont si bien entendues pour transformer le septennat en quinquennat et revoir le calendrier des élections législatives ? Tout simplement parce que Lionel Jospin comme Jacques Chirac voulaient avoir, étant certains d'être élus Présidents, une Assemblée Nationale à leur botte pour la totalité de la durée de leur mandat, de manière à mener, pensaient-ils, à leur guise la politique qu'ils désiraient.
On en voit le résultat. Les électeurs, dans l'impossibilité d'intervenir pendant la durée du mandat, trainent les pieds et attendent avec impatience la prochaine élection présidentielle pour sanctionner le Président et espérer voir arriver une nouvelle politique, à moins qu'ils ne manifestent violemment dans la rue leur désapprobation.
On a beaucoup critiqué en son temps la cohabitation, mais les deux Président qui l'ont connue ont été réélus et pendant les périodes de cohabitation, contrairement aux prévisions, la marche du pays n'était pas plus laborieuse qu'elle  ne l'a été depuis.

dimanche 29 septembre 2019

DES AVOCATS BONS CONSEILLEURS !

Le journal Sud-Ouest du mercredi 26 septembre 2019 publie une interview de la jeune Iris Duquesne qui, avec Greta Thunberg et quatorze autre jeunes, a porté plainte contre cinq pays, dont la France pour ne pas avoir protégé l'avenir et le droit des enfants.
Au cours de cette interview, cette jeune fille qui n'est pas encore rompue à ce genre d'exercice, a avoué que c'est "le cabinet d'avocat Hansfield qui est à l'origine de la plainte" et qu'il "cherchait des enfants de tous les continents et notamment l'Europe".
Qui osera prétendre après cela que ces jeunes, dont on semble faire des héros de la lutte contre le réchauffement climatique, ne sont pas instrumentalisés ?
Pauvre jeunes, vous vous mettez entre les mains de ces avocats affairistes américains dont on sait, bien sur, que leur pays est irréprochable dans la lutte contre le réchauffement climatique !

samedi 28 septembre 2019

LE CASSE-TÊTE DE LA REFORME DES RETRAITES

Sur le plan de l'équité, il est difficile de ne pas être intellectuellement d'accord avec le projet de réforme des retraites afin de ne plus avoir qu'un régime plus équitable. Il paraît qu'une grande majorité des français souscrit à ce projet.
Mais, où le chose se gâtent, c'est lorsque l'on entre dans les détails.
Sans intervenir dans le débat de fond, qui est largement au dessus de mes compétences, je me contenterais de faire quelques constatations et de poser deux questions, plutôt embarrassantes.
- Quelques constatations:.
Les avocats et les cheminots descendent dans la rue pour préserver leurs avantages, mais ces avantages ils les doivent à deux phénomènes opposés.
Les avocats ont une caisse de retraite bénéficiaire car ils sont, pour le moment, au nombre de quatre actifs pour un retraité. C'était la situation que connaissait la France du travail lorsque la retraite de la Sécurité Sociale a été mise en place. On peut comprendre les avocats, mais qu'en sera-t-il de leur répartition démographique à l'avenir ?
Les cheminots eux, partaient pour certains à la retraite à 50 ans, cet âge a été reporté à 52 ans. Ils veulent garder leur statut, on les comprend, mais leur caisse de retraite est déficitaire et c'est l'argent des contribuables qui vient la renflouer à hauteur de 5 milliards d'euros. Est-ce normal ?
Si maintenant on regarde le problème des fonctionnaires, vouloir les aligner sur le régime général reviendrait à prendre en compte leur salaire des 25 meilleures années au lieu des 6 derniers mois. Comme cette manière de calculer leur retraite serait très pénalisante il leur est proposé de prendre en compte leurs primes pour le calcul de leur retraite, ce qui n'est pas le cas actuellement. Mais, où le bat blesse c'est lorsque l'on sait que certains fonctionnaires comme les mieux rémunérés de l'équipement perçoivent des primes d'honoraires parfois supérieures à leur salaire, alors que les enseignants n'ont aucune prime. Les uns ne veulent pas prendre le risque de perdre éventuellement de l'argent, les autres refusent systématiquement d'en perdre. On les comprend.
- Passons maintenant aux questions...qui fâchent.
Est-il normal qu'un salarié payé au SMIC pendant toute sa vie, qui a eu de ce fait une existence difficile, doive à la retraite subir une nouvelle sanction en se retrouvant parfois au dessous du seuil de pauvreté ?
A la retraite, les gens sont en principe inactifs, s'ils continuent de travailler c'est soit par confort, soit par nécessité. Dans ces condition si l'on considère que tous les retraités sont "payés à ne rien faire" pourquoi certains gagnent beaucoup plus que d'autres ?
Ces questions sont volontairement provocatrices, mais elles ont pour but de faire toucher du doigt la nécessité pour les syndicats d'exiger des garde-fous pour qu'à la retraite chacun puisse vivre décemment et que si la retraite par point peut à priori paraître être une bonne idée, peut-être faut-il penser à valoriser les points de certains et s'assurer que le calcul de ce point d'indice se fasse sur des bases non pénalisantes pour les retraités.
Un dernier point que les représentants syndicaux devraient avoir en permanence présent à l'esprit est que le but recherché est que la retraite par répartition permette de verser des pensions donnant la possibilité de vivre dignement. Si ce n'était pas le cas, un complément de retraite par capitalisation deviendrait indispensable, il ne serait pas accessible à tous et prendrait progressivement de plus en plus d'importance, jusqu'à finir par remplacer la retraite par répartition                                                 C'en serait fini de la solidarité 

jeudi 26 septembre 2019

FOUGUEUSE GRETA THUNBERG

On ne peut pas dire que la nouvelle égérie verte, Greta Thunberg, ait le sens de la mesure.
Après avoir rejoint l'Amérique à la voile, pour ne pas polluer l'atmosphère en empruntant l'avion, ce qui est quand même en soi une forme d'excès, elle porte plainte  maintenant contre cinq pays, argentine, Brésil, Allemagne, France et Turquie pour ne pas avoir respecté leur engagement de protéger la santé et le droit des enfants.
A ces excès habituels vient alors s'ajouter un certain manque de discernement . Ces pays sont-ils ceux, notamment la France et l'Allemagne  dont les enfants sont le moins respectés ?
Une bonne partie de la jeunesse qui a manifesté, à juste raison, le weekend dernier pour faire part de son inquiétude sur son avenir est en train de suivre une porte-parole dont certains manipulateurs seraient peut-être tentés de profiter tellement son manque de discernement, associé à une volonté sans faillez de faire aboutir ses revendications, peut leur être utile, pourvu qu'ils arrivent à la convaincre de défendre leur cause.   

MEDICAMENTS

Deux faits actuels sont à rapprocher, il s'agit :
- du procès du Médiator
- de la pénurie de médicaments.
Le Médiator a été une énorme source de revenu pour les laboratoires Servier en étant encore en vente alors que sa dangerosité était suspectée et même confirmée dans certains pays.L'important était de faire des bénéfices.
Des médicaments indispensables à la santé, et parfois même à la survie, de certains malades sont en rupture de fabrication. Si leur rentabilité était assurée, il est certain qu'ils ne feraient pas défaut.
Ainsi, croire que l'industrie pharmaceutique a comme priorité de soigner les patients est un leurre. C'est une industrie comme une autre qui ne pense qu'à la rentabilité.
Il n'y a donc pas lieu de s'offusquer, pourquoi la sacro-sainte règle du capitalisme s'arrêterait-elle au porte de la santé ?
Ne devrait-on pas prendre des dispositions pour que les pouvoirs publics assurent la fabrication de produits dont l'humanité a fondamentalement  besoin quel que soit leur coût ?

mercredi 25 septembre 2019

POUVOIR GERONTOPHOBE

Un degré de plus est franchi par le pouvoir dans l'art de dépouiller les séniors de leurs biens et de leur revenu.
Après la CSG non récupérable pour les retraités, la désindexation des pensions de retraites sur l'inflation, c'est encore par les séniors que commencent les économies sur les niches fiscales. Les plus de 70 ans ne seront plus exonérés des charges sociales pour les emplois à domicile.
Ainsi, plus on est âgé, plus on est ponctionné. A quand un impôt sur les centenaires, ça devrait être de plus en plus rentable puisque leur nombre ne cesse d'augmenter.
Il faut reconnaître qu'Emmanuel Macron ne fait que franchir une étape de plus par rapport à Edouard Balladur et Jean -Marc Ayrault qui avaient, avant lui, porté un grand coup aux pensions de retraites.
Tous ces hommes de pouvoir font preuve d'un manque de courage indiscutable en oppressant toujours les plus faibles qui sont ceux dont les manifestations ne peuvent plus avoir d'incidences néfastes sur l'économie du pays puisque, malheureusement pour eux, ils ne participent plus à la production nationale. Mais, malgré cela, ils continuent à consommer, à être les premiers à participer à des actions de bénévolat et à aider leurs proches. Ce n'est pas rien, mais les pouvoirs savent que sur ces points leur comportement ne change pas.
Ils sont donc de ce fait la cible la plus facile et c'est pour cette raison qu'ils n'ont, malheureusement, rien à espérer.

mardi 24 septembre 2019

LA REPUBLIQUE DOIT AFFIRMER SA LAÏCITE

Un récent rapport de Jérôme Fourquet, politologue bien connu, sur les musulmans en France, et dont certains extraits ont été publiés par l'hebdomadaire "Le Point", indique que 49% des musulmans de moins de 25 ans pensent que la laïcité doit s'adapter à l'Islam.
Voilà une communauté, qui pour la moitié de ses jeunes voudrait que notre République fasse un recul civilisationnel de 115 ans. On a le plus souvent connu des jeunes qui veulent participer au progrès, ce n'est apparemment pas le cas de ces gens-là.
Il est grand temps que notre République affirme haut et fort sa laïcité, que l'on cesse de tergiverser sur l'adaptation de la loi de 1905 et que l'on commence par interdire des listes électorales communautaires, en particulier d'inspirations religieuses, comme certaines qui ont eu l'audace de se présenter aux élections européennes.

lundi 23 septembre 2019

QUI AIME BIEN CHATIE BIEN !

Moment amusant, lors de l'émission de France 2 du jeudi 19 septembre 2019 "Vous avez la parole", lorsqu'une représentante des "Gilets jaunes" s'est plainte que, après que l' État a diminué sa taxe d'habitation de 400€, le Maire de sa commune l'a augmentée du même montant et que, Léa Salamé l'animatrice lui a demandé, gentiment mais perfidement: qui est votre Maire ? et que l'intéressée a répondu: David Rachline.
Quand on sait que David Rachline, Maire de Fréjus, est un responsable important du Rassemblement National et que bon nombre de "Gilets jaunes" apportent leur voix à ce parti, on peut comprendre le léger sourire qui a illuminé le visage de Léa Salamé.

dimanche 22 septembre 2019

EMPRUNTEZ BONNES GENS !

Les états empruntent à des taux négatifs et c'est la principale raison qui faut que la France verra son déficit passer bien au dessous des 3% requis.
Les particuliers empruntent à des taux très bas. Une banque danoise prête d'ailleurs déjà à des taux négatifs. S'il advenait que d'autres banques suivent cet exemple, le particulier alors rembourserait moins d'argent qu'il n'emprunte.
C'est un moyen de relancer la consommation mais il est extrêmement dangereux.
Bien des particuliers se laisseront tenter pour contracter des emprunts au dessus de leurs moyens. Pensez donc, gagner de l'argent en empruntant ! Quelle aubaine et quelle tentation ! Le revers de la médaille est qu'il faut quand même rembourser ce que l'on emprunte, même si on y gagne un peu.
C'est ainsi que le risque est de se voir confisquer le bien, une habitation par exemple, que l'on aura pu payer intégralement.
L'emprunteur aura perdu son argent et son bien.
Cela ne vous rappelle-t-il pas la crise des subprime ?

samedi 21 septembre 2019

LA CAMPAGNE ELECTORALE SERA LONGUE

Emmanuel Macron, en désignant clairement le Rassemblement National comme principal adversaire et Marine Le Pen en lui répondant, ont d'ores et déjà lancé, avec plus de deux ans et demi d'avance, la campagne électorale  pour l'élection présidentielle. Ils se sont ainsi découverts car ils veulent faire des élections municipales de 2020 un premier test, chacun choisissant sa cible, LREM les grandes villes et le RN les petites communes de plus de 3000 habitants.
Ainsi, ils marginalisent habilement les partis traditionnels en espérant récupérer le maximum de voix dès le premier tour.
De ce fait Emmanuel Macron a choisi le thème de l’immigration, qui lui fait prendre un léger risque vis à vis de ses électeurs de gauche, car ceux-ci deviennent de moins en moins nombreux, mais il espère siphonner un peu plus les voix des LR et surtout faire venir vers lui certains électeurs du RN qui voient dans l'immigration la cause principale de leurs difficultés telles que le chômage ou la diminution du budget affecté aux affaires sociales dont certains émigrés profitent.
Marine Le Pen, déjà bien installée sur ce créneau, recherche d'autre thèmes. Elle a habilement choisi de surfer sur la tendance actuelle qui, pour des raisons écologiques, vante les mérites de la consommation des produits de proximité. Ainsi, l'écologie, vue sous l'angle de ce qu'elle appelle le "localisme", serait incompatible avec la mondialisation si chère à Emmanuel Macron.
L'un durcit sa politique, l'autre la verdit, soit pour répondre à des craintes souvent infondées soit pour profiter de la mode du moment.
On ne peut plus donc considérer que ces hommes ou femmes politiques sont des leaders d'opinion.  

vendredi 20 septembre 2019

LA FAIBLESSE DES PUISSANTS

Donald Trump rêve avec ses alliés israéliens et sunnites de l'Arabie Saoudite de mettre à genoux le régime chiite de la République Islamique d'Iran.
C'est une véritable partie de poker entre Washington et Téhéran, chacun de son coté faisant monter les enchères, mais il semble que l'Iran soit plus habile à détecter les faiblesses de ses puissants adversaires que ces derniers ne savent le faire.
Tout puissant qu'il est, Donald Trump sait que, s'il veut espérer être réélu en 2020, il ne peut absolument pas entrainer son pays dans une guerre. Il ne peut donc pas faire monter les enchères au delà d'une certaine menace.
L'Iran sait très bien que l'Arabie Saoudite, militairement suréquipée, a oublié  de former ses militaires à l'utilisation de moyens modernes de défense surpuissants dont elle dispose  et que d'autre part, Benyamin Netanyahou est, en Israël, dans une position délicate.
Dans ces conditions, l'Iran s'est permis, soit directement soit par alliés interposés, de franchir un pallier de plus dans la guerre larvée qu'il livre aux États-Unis en attaquant l'industrie pétrolière de l'Arabie Saoudite et en faisant ainsi baisser de 50% ses moyens de production.
Penser que des drones ou des missiles peuvent intervenir en Arabie Saoudite, sur des points stratégiques sans être repérés et détruits est assez ahurissant quand on connait l'importance de l'armement de ce pays.
Le monde entier commence à payer l'inconséquence de ce  va-t-en guerre de pacotille qu'est Donald Trump qui déchire tous les traités internationaux, ne connaît que le commerce et le marchandage, ignore tout de la diplomatie et des équilibres mondiaux.
Et dire que pour les élections présidentielles de 2020, au lieu de s'unir, ils sont plus de vingt démocrates à vouloir prendre sa place en se discréditant les uns les autres lors de violentes batailles qu'ils mènent et continueront de mener pendant toute la durée des primaires.    

jeudi 19 septembre 2019

UNE MINISTRE DEBORDEE

Faut-il qu'elle soit débordée par se activités notre Garde des  Sceaux, Nicole Belloubet, pour avoir omis dans sa déclaration de patrimoine de mentionner qu'elle possède deux appartements à Paris et une grande maison en Aveyron.
Avec les responsabilités qu'elle occupe, on ne peut supposer que sa mémoire lui fasse défaut, à moins que pour elle la possession de tels biens ne soit qu'un détail, ce qui laisserait supposer qu'elle soit à la tête d'un patrimoine impressionnant.
Que c'est difficile d'être ministre d'une République exemplaire car le moindre oubli, qui pourrait passer pour certains pour une étourderie, donne l'impression de s'apparenter à une faute visant à dissimuler son patrimoine.
C'est fort regrettable, car si par malheur Jean-Luc Mélenchon n'était pas intervenu pour rappeler cet oubli, à la fin de son mandat, Nicole Belloubet aurait pu passer pour quelqu'un de malhonnête qui se serait indument enrichi lors de son passage au gouvernement alors qu'il ne s'agissait que d'une étourderie.

mercredi 18 septembre 2019

AFFAIRE BALKANY, SITUATION UBUESQUE

Les époux Balkany viennent d'être condamnés à de la prison ferme et à dix ans d'inéligibilité. Jusque là les choses sont claires, ils devraient être emprisonnés et ne plus pouvoir diriger la commune de Levallois-Perret en tant que maire et première adjointe.
C'était sans compter les décisions annexes, de grande importance, qui ont suivies.
Le Président du Tribunal a exigé l'emprisonnement immédiat de Patrick Balkany et a laissé Isabelle Balkany libre pour raison de santé.
Leur avocat a interjeté appel, cet appel est suspensif des peines encourues.
Mais, Patrick Balkany reste en prison, comme sa peine d'inéligibilité est suspendue il reste maire de sa commune et devient "maire empêché". Isabelle Balkany qui est restée libre et rééligible le supplée à la tête du Conseil Municipal en tant que première adjointe. Donc le Conseil Municipal de Levallois-Perret est dirigé par deux repris de justice dont un empêché d'accomplir sa fonction. Ils peuvent également dans ces conditions être candidats aux élections municipales de 2020, car au mois de mars le procès en appel ne devrait pas encore être tenu.
Autre situation assez cocasse, Isabelle Balkany, laissée libre pour raison de santé, car elle a fait récemment une tentative de suicide, arpente fièrement les rues de sa commune et donne l'impression d'être déjà en campagne électorale alors que son mari, immédiatement incarcéré, et qui aurait de graves problèmes de santé, a du faire appel à un médecin dès de premier soir de sa mise en détention.
Il n'est évidemment pas question pour moi de critiquer une décision de justice mais de manifester simplement mon étonnement devant toutes les subtilités d'une action juridique que la grande majorité des citoyens de notre pays a certainement du mal à comprendre.

mardi 17 septembre 2019

UNE ELECTION N'EST PAS UN JUGEMENT

Il est courant d'entendre, un candidat à une élection ayant un démêle avec la justice, dire "les électeurs jugeront". Il me semble avoir entendu cette phrase dans la bouche de François Fillon qui devait espérer ainsi se protéger des poursuites judiciaires en devenant Président de la République.
Non ! Les électeurs ne jugent pas ils élisent l'un de ceux qui a le droit de  se présenter à une élection.
Nous vivons actuellement un cas d'école, celui du couple, et notamment de Patrick Balkany.
Ce dernier a depuis longtemps des démêlés avec la justice et pourtant il est régulièrement réélu.
Il sait apparemment faire profiter sa commune  des "largesses"qu'il obtient en sachant en redistribuer une partie à ses administrés.
De ce fait, à la suite de sa condamnation on a pu assister à des attitudes scandaleuses d'habitants de Levallois-Perret trouvant injuste sa condamnation et se trouvant complètement démunis allant jusqu'à verser des larmes.
Ces comportements sont inquiétants. Des gens que l'on doit à priori considérer comme honnêtes, sont prêts à profiter de la malhonnêteté de ceux qui leur font profiter de leur comportement illégal.
Je me demande au fond, dans l'esprit, quel est la différence entre de tels électeurs et des recéleurs.   

lundi 16 septembre 2019

UNE REPUBLIQUE EXEMPLAIRE

Emmanuel Macron avait promis s'il était élu que la France deviendrait une république exemplaire.
Après deux ans et demi de pouvoir, à mi-mandat, il est peut-être temps de faire le point et de voir si ces promesses ont été tenues.
Que constate-t-on ?
Dès les tout premiers mois de mandat, quatre ministres ont été obligés de démissionner . Trois pour utilisation d'emplois fictifs, un pour prise illégale d'intérêt.
Un garde du corps chargé de la protection rapprochée du Président ayant des pratiques douteuses à tel point qu'il a fait l'objet de deux enquêtes parlementaires, une à l'Assemblée Nationale, une au Sénat, et a entrainé la nécessité d'entendre les plus proches collaborateurs du Président soupçonnés de le protéger.
Deux Présidents de l'Assemblée Nationale ayant des comptes à rendre à la justice, l'un pour utilisation de fonds publics à des fins personnelles, l'autre pour prise illégale d'intérêt.
La proposition comme Commissaire européenne d'une personne ayant été obligée de démissionner de son poste de ministre et qui reste soupçonnée d'emplois fictifs et de conflit d'intérêt.
Certains sont tellement peu surs de leur comportement qu'ils remboursent les sommes, qu'on leur reproche d'avoir indument perçues ou dépensées, qu'ils le font avant qu'elles leur soient exigée.
Ainsi la république exemplaire serait-elle celle de ceux qui savent s'approcher le plus possible de comportements interdits sans trop risquer d'être sanctionnés et, surtout sans trop se soucier de la moralité de leur comportement, alors que la première loi que voulait faire voter l'un des ministres obligé de démissionner devait traiter de la moralité en politique.
Bien évidemment tout ce monde bénéficie fort justement, comme tout citoyen, de la présomption d'innocence, mais sur le plan de la morale il semble régner comme un certain désordre et même un certain laxisme de la part de celui qui avait promis une république exemplaire et qui s'immisce parfois dans les affaires, soit pour soutenir le Président de l'Assemblée Nationale, soit pour demander "qu'on vienne (le) chercher" quand il s'agit de douter de l'honnêteté de celui qui était  son plus proche gardien.
Tous ces comportements font le lit du populisme que pourtant, à n'en pas douter, Emmanuel Macron souhaite combattre.

dimanche 15 septembre 2019

LE COQ ET LES PESTICIDES

Un récent procès vient de condamner un couple à payer des dommages et intérêts à une propriétaire d'un coq dont ils se plaignaient, car ce volatile les dérangeait tous les matins par son réveil bruyant. C'est là tout le problème de cohabitation entre certains urbains voulant s'installer à la campagne et autochtone habitués à mener une vie leur permettant de profiter de leur basse-cour et de ... ses nuisances.
La conclusion serait donc d'exiger que les nouveaux arrivants s'adaptent au milieu qu'ils ont choisi d'occuper. Ce paraît être du bon sens.
Mais, ce bon sens a ses limites lorsqu'il s'agit de pesticides appliqués par des exploitants agricoles qui épandent leurs produits, comme ils le font depuis longtemps, près d'habitations nouvellement installées.
Un débat actuel traite des distances à respecter entre la zone d'application des pesticides et les nouvelles résidences.
Il est à craindre que ce débat soit stérile, car il semble que personne, y compris les scientifiques, ne soit capable de fixer cette distance de sécurité tant les paramètres à prendre en compte sont nombreux: qualité du produit, mode d'épandage, conditions climatiques...
Pourquoi alors ne pas envisager de créer un écran entre les exploitations et les nouvelles habitations ? Un écran végétal serait en même temps un témoin permettant d'apprécier la dangerosité des produits utilisés.
Pour cela, il faudrait peut-être envisager que le permis de construire ne puisse être attribué que si cet écran fait parti du projet. Mais alors, qui doit en avoir la charge ? le vendeur ou l'acheteur ?
Tout est possible, on peut considérer que le vendeur bénéficiant d'énorme plus-value par la conversion des ses terres agricoles en zone  habitable devra prendre cette dépense en charge, comme on peut tout aussi bien décider que  le nouvel arrivant   doit payer les dispositions nécessaires à sa protection. Peut-être même qu'aucune décision de cet ordre ne doit être prise et que cela fasse l'objet de négociations entre le vendeur et l'acheteur.
Souhaitons simplement que ce débat ne soit nécessaire que pour une période transitoire pendant laquelle les agriculteurs continueront d'utiliser, faute de mieux, des produits dangereux, en attendant que les industriels veuillent bien se pencher rapidement sur ce problème pour mettre à la vente des produits moins nocifs et que les chercheurs imaginent d'autres méthodes culturales.

samedi 14 septembre 2019

METRO A BORDEAUX: RETOUR A LA CASE DEPART

Les propos du  Président de Bordeaux Métropole Patrick Bobet au sujet d'un projet de métro à Bordeaux, rapportés par le journal Sud-Ouest du mardi 10 septembre 2019, ne peuvent pas être considérés comme une grande nouvelle.
Un métro à Bordeaux serait faisable, pertinent mais cher.
C'est à peu près la conclusion des études menées lors du dernier mandat de Jacques Chaban-Delmas avant 1995.
Tout le monde sait que vouloir équiper d'un métro une agglomération de bientôt un million d'habitants est un choix pertinent puisque c'est un mode de transport en commun rapide qui n'encombre pas la voirie.
Tout le monde sait que la technique est capable de résoudre tous les problèmes de construction de voirie souterraine.
Tout le monde sait qu'installer un métro en zone urbaine très dense, près d'un fleuve avec de ce fait une nappe phréatique peu profonde, est extrêmement coûteux.
Alors, pourquoi reparler sans cesse de ce métro. Est-on prêt à dépenser 1,4 milliards d'euros, et certainement plus, car il y aura des surprises et des avenants ? La réponse tient en un seul mot: "oui" ou "non". Si c'est "oui", des études doivent être engagées d'urgence, si c'est "non", il faut attendre d'avoir les moyens.
C'est aussi simple que cela.

vendredi 13 septembre 2019

L'INCOMPETENCE DES DONNEURS D'ORDRE

Non, vraiment les maîtres d'ouvrages et maîtres d’œuvres ne font pas je poids face aux associations revendicatives et aux entreprises qui prennent les marchés.
Les uns cherchent le moindre détail pour arrêter un chantier qu'ils n'avaient pas souhaité pendant que les autres mobilisent leur service contentieux  pour tirer le maximum de profit des marchés qu'ils ont acceptés et signés.
Après le BHNS devant relier Saint Aubin de Médoc à la gare de Bordeaux, le Pont Simone Veil à Bordeaux, la déviation de Beynac en Dordogne, voila l'immeuble LUMI du nouveau quartier Euratlantique à Bordeaux dont la construction est interrompue.
Quand verra-t-on enfin la création d'un service administratif compétent chargé de contrôler la rédaction des marchés publics afin d'éviter que la moindre faille soit exploitée par ceux qui n'attendent que cela.  

jeudi 12 septembre 2019

DEMOCRATE DIRECTE OU REPRESENTATIVE

Dans un régime démocratique, lorsque le peuple élit ses représentants, c'est la démocratie représentative. Lorsqu'il est régulièrement consulté pour la prise de décisions, c'est la démocratie directe.
Dans la démocratie représentative, les élus du peuple prennent les décisions en son nom, rédigent et promulguent des lois qu'ils sont chargés de faire appliquer. Pour la démocratie directe, le principal outil de gouvernance est le référendum.
La démocratie représentative est le régime démocratique le plus courant. La démocratie directe est celle qui était souhaitée et revendiquée par les gilets jaunes.
Les événements actuels en Italie et en Grande-Bretagne sont des cas d'école pour mettre très clairement en évidence la différence entre ces deux régimes démocratiques.
Ces deux pays pratiquent la démocratie représentative, Boris Johnston est au pouvoir, Mattéo Salvini en a été écarté.
Si ces deux pays étaient régis par le système de démocratie directe, il y a fort à parier que Mattéo Salvini serait au pouvoir en Italie et que Boris Johnston l'aurait perdu en Grande Bretagne, ce qui ne veut pas dire pour cela qu'un autre leader populiste ne l'aurait pas remplacé.
Ces exemples éclairent parfaitement la différence entre ces deux régimes démocratiques et peuvent aider à la réflexion ceux qui croiraient peut-être que la pratique actuelle dans notre pays devrait être changée.

mercredi 11 septembre 2019

RESTE-T-IL UNE PLACE LIBRE DANS LE CERVEAU DES TELESPECTATEURS ?

J'apprends en lisant le journal Sud-Ouest du lundi 9 septembre 2019 que la publicité va prendre une place plus grande à la télévision.
Les publicistes se seraient-t-ils rendus compte qu'il y a encore quelques places libres dans le cerveau des téléspectateurs pour les "gaver" encore un peu plus de leurs messages mensongers et le plus souvent débiles ?
C'est déjà suffisamment pénible d'attendre devant le poste des émissions qui ne commencent jamais à l'heure prévu,ce qui impose de regarder des spots publicitaires, ou d'assister à la diffusion de films hachés d'images inintéressantes associées à des sons agressifs.
S'il faut en passer par là pour que la télévision puisse financièrement continuer de fonctionner, ne pourrait-on pas exiger qu'en compensation des émissions culturelles et des débats d'intellectuels connus reprennent la place qu'ils avaient eu à une époque où la télévision d'autre but que d’abêtir la population.

mardi 10 septembre 2019

VIVRE EN TOUTE SECURITE

Qu'il fera bon vivre en toute sécurité en Chine en 2022. 2,76 milliards de caméras pour épier les faits et gestes de tout un chacun, soit deux fois plus que d'habitants ce qui représenterait  500.000 caméras pour une ville comme Bordeaux si nous avions la chance de pouvoir nous payer un tel luxe. Plus aucun risque, on pourra se promener partout jour et nuit sans aucune crainte et dormir les portes ouvertes. La société idéale. Les citoyens, si l'on peut encore les appelés ainsi, à moins que ce ne soit des détenus, respireront la sérénité.
Quant à moi il faut que je me prépare à accomplir deux conversions, l'une de genre, l'autre de religion car dans cette société je rêverai d'être une femme musulmane de manière à pouvoir pouvoir porter le voile intégral.

lundi 9 septembre 2019

PESTICIDES : PERIMETRE DE SECURITE

Quelques maires ont pris des arrêtés pour interdire l'utilisation des pesticides à proximité des habitations. Ils ont en général, en toute illégalité, envisagé une distance de 150 mètres.
L’État s'est saisi du problème et se pose la question de savoir si cette distance doit être de 5 ou 10 mètres, en affirmant haut et fort, par la voix de la Secrétaire d’État à l'Environnement, Brune Poirson, que cette décision qui sera prise le sera sur la base d'études scientifiques sérieuses.
Mais de qui se moque-t-on ? Que les études scientifiques soient sérieuses pourquoi en douter ? Mais, tous les paramètres ont-ils été pris en compte ? N'y aurait-il pas en France quelques zones cachée où parfois souffle le vent ?
Soyons sérieux, il ne faut pas que le vent souffle bien fort pour déplacer les particules issues d'une pulvérisation de plus de 10 mètres.
A la réflexion, je me demande pourquoi je retrouve quelques fois des poussières rouges venant
du Sahara sur le pare brise de ma voiture. Il va falloir que je demande une étude sérieuse aux scientifiques qui se sont penchés sur la diffusion des pesticides.
La preuve me semble faite que l'on peut être une Ministre sérieuse, compétente mais peut-être un peu trop crédule.

dimanche 8 septembre 2019

LREM DEVIENT UN PARTI POLITIQUE

A l'origine LREM s'est constitué essentiellement d'adhérents de différents partis politiques qui savaient ce qu'ils quittaient sans trop savoir ce qu'ils allaient trouver. C'était des mécontents qui se lançaient dans une nouvelle aventure.
Pour les élections législatives, le recrutement s'est fait sur C.V. comme pour une entreprise. Beaux diplômes, grandes compétences mais pour l'idéal politique, peu d'expérience et peut-être parfois peu d'imagination.
Pour constituer le gouvernement, appel à des personnes de grande compétence dans leur domaine, aussi bien capables, comme Muriel Péricaud de servir Martine Aubry apôtre des 35 heures qu'Emmanuel Macron pour porter la réforme du code du travail.
Deux années ont passé, les élections européennes ont montré que l'association de la compétence et du sens politique n'était pas nécessairement la principale caractéristique des éléments les plus représentatifs de LREM. Mais, peu de postes étaient à pourvoir et leur intérêt n'était pas toujours perçu comme motivant.
Maintenant  que les élections municipales approchent, il en va tout autrement. Les ambitions et les couteaux s'affutent. Les adhérents LREM se rendent compte qu'ils ne défendent pas tous les mêmes projets de société, même si on veut toujours leur faire crédit de s'être engagé en politique pour le bien de leur pays.
Petit à petit, les gens de gauche trouvent ce centre, que se dit représenter LREM, bien trop néo-libéral alors que les adhérents venus de droite veulent prendre la place de leurs anciens collègues qui sont restés fidèles à leur famille politique initiale.
De bellesbatailles en perspectives, parfois dans de très grandes villes.
Comment LREM va réagir ? Est-ce la confirmation d'un grand rassemblement hétéroclite ou le début d'un éclatement ?
Attendons.

samedi 7 septembre 2019

JUSTICE, DEUX POIDS DEUX MESURES

Le rapprochement de deux informations récentes m'amène à me poser des questions sur les décisions de justice. Il s'agit de:
- la frilosité de bien des maires pour se représenter aux élections de 2020
- le fait que Air France et Airbus aient bénéficié d'un non lieu dans le crash de l'avion assurant la liaison Rio Paris.
Les maires hésitent à se représenter car le moindre incident survenu dans leur commune, dont un employé municipal est responsable, peut les conduire devant la justice, ce qui se solde souvent par une condamnation, comme par exemple la chute d'un panneau de basket ou le basculement d'une cage de but de football sur un joueur.
La justice dans le cas de l'accident de l'avion assurant la liaison Rio-Paris a reconnu un problème matériel de l'appareil ainsi qu'une faute de pilotage qui s'est traduite par une réaction inappropriée.
Logiquement si l'on se réfère aux incidents ci dessus concernant les municipalités, la responsabilité du constructeur et celle du transporteur devraient être engagées et, par voie de conséquence, celles de leurs PDG.
Je ne prends pas parti, je ne sais si les sanctions sont parfois trop sévères ou parfois insuffisantes, mais je constate que tous les responsables ne sont pas traités de la même façon et notamment que l'indulgence de la justice me parait, dans certains cas, être inversement proportionnelle à la rémunération de eux qui peuvent encourir ses foudres.  

vendredi 6 septembre 2019

ON NE GAGNE RIEN A ATTENDRE

Contrairement à ce que me disaient mes parents lorsque j'étais enfant et qu'en m’échappant je méritais d'être sanctionné pour une faute, ils s'exclamaient: "tu ne perds rien pour attendre", il semble qu'en politique on ne gagne rien en attendant.
Ce fut le cas en France, à la fin de l'année dernière, où devant la fronde des gilets jaunes contre la taxe sur les carburants il aurait suffit que le pouvoir revienne sur cette décision pour éviter les manifestations alors qu'il a du débourser 17 milliards d'euros en agissant avec cinq mois de retard.
C'est actuellement le cas de Hongkong où, face aux manifestants qui se révoltent contre l'extradition de certains délinquants vers la Chine afin d'être jugés, Carie Lam a cru bon de montrer ses muscles, gonflés par Xi JIn Ping, au lieu de prendre en compte cette juste revendication.Après beaucoup de     manifestations et de nombreuses violences elle s'est vu obligée de céder, ce qui n'a pas permis d'éteindre l'incendie, car les revendications n'ont fait que prendre de l'ampleur.
Ne pas connaître les limites de ses possibilités, ne pas savoir apprécier la détermination de ceux qui manifestent leur mécontentement est un grave défaut pour un responsable politique en charge du pouvoir.

jeudi 5 septembre 2019

LES LIMITES DE LA FEMINISATION DU VOCABULAIRE

J'ai été très surpris, à l'heure où il faut faire très attention d'écrire la professeure, l'auteure ou la maire, de lire dans le journal Sud-Ouest du mercredi 4 septembre 2019 que la gendarmerie de la Gironde était commandée par le Colonel Olivia Poupont.
Serait-un reste de machisme, autrefois bien connu, de l'armée qui empêche d'écrire la Colonelle ou la Colonel, à moins que ça ne soit les traces d'une époque bourgeoise, où les femmes ne pouvant accéder à ce grade, la féminisation du mot colonel était réservée à l'épouse du colonel. Il en était d'ailleurs ainsi pour les pharmaciens à tel point, qu'encore actuellement, dans les officines les femmes portant des badges se nomment soit "préparatrice en pharmacie" soit "pharmacien" et non "pharmacienne".
Même pour les choses aussi anodines que le vocabulaire, le dépoussiérage reste difficile.

mercredi 4 septembre 2019

PARIS ABIME, PARIS INCENDIE, MAIS PARIS CONvOITE

Malgré les dégradation qu'il a connu à la suite des mouvements des gilets jaunes et des black bloc ainsi que l'incendie de Notre Dame, Paris excite toujours les convoitises des hommes politiques qui affûtent leurs armes et arguments en vue de l'élection municipale de 2020.
Des écologistes, des gens de gauche, des indépendants parfois rejoints par des écologistes, des représentants de la majorité présidentielle et évidemment la Maire sortante.
Ce qui est le plus cocasse est ce qui arrive à LREM, où les militants souhaitaient voir concourir Cedric Vilani alors que le conseil des investitures a choisi, à l'unanimité, Benjamin Griveaux. Un homme de la société civile contre un homme politique.
Emmanuel Macron ne croyait pas quand il a recruté les candidats pour les élections législatives, car il s'agissait bien de recrutement, que les nouveaux venus, bardés de diplômes et riches de compétences, prendraient goût à la politique et ne se comporteraient pas uniquement comme des techniciens de haut niveau. C'était une lourde erreur car le pouvoir devient séduisant pour ceux qui ont la compétence requise et se comparent sans complexes aux apparatchiks.
Ainsi, Anne Hidalgo qui se sentait certainement en situation assez fragile voit, pour le moment, arriver contre elle un duo LREM constitué d'un ancien proche collaborateur de celui qui devait être le candidat du P.S à l'élection présidentielle de 2012 et de l'un de ses anciens soutiens.
L'aspect amusant de l'affaire est qu'en 2020 le prochain Maire de Paris a de bonne chances d'avoir fait ses premières armes en politique, soit comme militant, soit comme sympathisant au P.S., parti par ailleurs en très mauvaise posture.

mardi 3 septembre 2019

CROISSANCE, MERCI LES "GILETS JAUNES"

Les économistes paraissent tout surpris de voir qu'en France la croissance a pris +0,1 point quand l'Allemagne en perdait autant.
Certains attribuent cela à l'augmentation de la demande consécutive aux 17 milliards d'euros qu'Emmanuel Macron a distribué pour calmer le mouvement des gilets jaunes.
Découvrirait-il les bienfaits du keynésianisme et se rendrait-il compte que favoriser l'offre, quand les consommateurs n'ont pas les moyens d'acheter, ne permet pas de relancer l'économie.
Dans un pays comme la France, qui est loin d'être l'un des meilleurs pays exportateur, le marché intérieur compte énormément. Si les citoyens n'ont pas les moyens d'acheter, l'augmentation de la production conduit à l'accroissement des stocks, ce qui n'améliore en rien la fluidité du marché.
Le vrai problème est que ce qui aurait pu se régler dans le calme après deux semaines de manifestations ne s'est fait que dans le désordre, la précipitation et la violence au bout de six mois, en créant des dégâts fort coûteux, en épuisant les forces de l'ordre et en laissant croire que seule la violence permet de se faire entendre. Contre-temps fort regrettable.
Question subsidiaire: où en est la dette, les taxes et impôts issus de l'augmentation de la consommation compenseront-ils les 17 milliards engagés ?

lundi 2 septembre 2019

LES SURPRISES DE LA DEMOCRATIE

La démocratie permet au peuple de désigner librement ses représentants.
Une fois désignés ces représentants promulguent des lois qui permettent de faire fonctionner l’État démocratique.
Il arrive que l'on se trouve parfois dans des situations assez cocasses, comme c'est le cas actuellement en Italie et en Grande Bretagne.
Sans porter de jugement sur l'appartenance politique Boris Johnson ou Matteo Salvini, ni sur leur personnalité ou leur comportement il faut quand même constater que:
- en Italie un représentant élu avec 17% des voix et qui actuellement, d'après les sondages, recueille 35% des intentions de vote est exclu du pouvoir en toute légalité,
- en Grande Bretagne un Premier Ministre qui n'a pas été élu, mais simplement choisi par 180.000 personnes, est au pouvoir et empêche légalement les députés de débattre des choix qu'il impose.
Tout en étant le meilleur moyen de désigner les responsables politiques, une fois que le vote démocratique a été respecté, la manière dont ceux qui sont élus écrivent les lois a tout autant d'importance que le procédé utilisé pour leur désignation.

dimanche 1 septembre 2019

LA LECON ITALIENNE

La gauche française devrait réfléchir en voyant ce qui se passe en Italie où, pour contrer la Ligue, parti populiste d'extrême droite, la gauche italienne est obligée, contrainte et forcée, de se rassembler après s'être déchirée. Pour combien de temps ?
Si par hasard et par malheur le RN arrivait au pouvoir en 2022 en France et qu'Emmanuel Macron n'avait pas réussi son pari, comme cela a été le cas pour Matteo Renzi en Italie, la gauche française se retrouverait là dans la même situation que son homologue italienne.
Messieurs les leaders de gauche n'attendez pas d'être éventuellement obligés de vous unir sous la contrainte, personne ne croira en votre sincérité.
Unissez-vous dès maintenant, la victoire en 2022 ne sera pas pour autant assurée, mais vous aurez fait avancer le débat démocratique en y participant honnêtement.
C'est tout ce que l'on vous demande.