vendredi 31 mars 2023

 LES BLACK BLOCS

Les black blocs ultraviolents, qui se joignent à toutes les manifestations et qui décrédibilisent le mouvement syndical, ne sont pas des révoltés, ce sont des révolutionnaires.

L'État paraît démuni face à leurs actions et l'on entend bien des spécialistes du droit expliquer que l'on ne peut les arrêter et les empêcher d'agir car pour punir, dans un état de droit, les délits doivent être constatés et prouvés. On ne peut intervenir préventivement, et c'est bien ainsi pour éviter tout abus. Ainsi certains sont arrêtés et relâchés car il est impossible de les identifier sur les enregistrements de scènes de violences puisque ils interviennent cagoulés ou masqués. Le seul délit que l'on peut quelquefois constater est celui de port d'armes lorsqu'ils ont la maladresse de ne pas se débarrasser de leurs armes. Autant dire que seuls les moins aguerris se font prendre. 

Tout cela s'entend, mais il est difficile de comprendre que la dissimulation du visage, qui est un délit, ne soit pas suffisant pour les mettre, au moins pour un temps, hors d'état de nuire et de prendre des sanctions très sévères en cas de récidive

 MAUVAIS SIGNE POUR L'INTERSYNDICALE

Le Congrès de la CGT, au cours duquel le Secrétaire Général, Philippe Martinez, remet son mandat, tombe à un très mauvais moment, en pleine lutte contre la réforme des retraites. Cette réforme des retraites qui a fait se renouer les liens entre la CGT et la CFDT pour arriver à définir une position et une stratégie commune, ce qui n'était pas arrivé depuis plus de 10 ans.

Dès le début de ce Congrès un événement important a eu lieu, le bilan du Secrétaire Général a été désavoué. Lorsque l'on connait les candidats à sa succession il paraît peu probable que le nouvel élu soit enclin à faire ce que Philippe Martinez a accepté: se rapprocher de Laurent Berger, Secrétaire Général de la CFDT, syndicat réformiste

Il est fort probable que le futur Secrétaire Général de la CGT veuille imposer une ligne moins consensuelle et que de ce fait l'intersyndicale fasse long feu, ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour la suite de la lutte en cours qui a déjà donné  lieu à dix jours de manifestations.

mercredi 29 mars 2023

 LA GUERRE DE L'EAU A COMMENCÉ

Les dernières et inimaginables violences qui se sont déroulées ce weekend à Sainte Soline demandent une réflexion approfondie et des études scientifiques objectives.

Rappelons, et ce n'est pas nouveau, que pour disposer de suffisamment d'eau pendant les périodes de sécheresse, les agriculteurs ont, dans certaines régions, pris l'habitude de créer des réserves d'eau en hiver.

Dans le Gers par exemple, pays de collines, les agriculteurs créent des retenues collinaires, c'est à dire qu'ils captent les eaux de ruissellement sur le flanc des collines pour les stocker pendant l'hiver. Cette eau de ruissellement aurait rejoint les rivières en quasi pure perte.

Dans les régions de plaine comme dans les Deux Sèvres, cela n'est pas possible. L'eau ne ruisselle pas sur le sol, elle y pénètre pour alimenter les nappes, notamment les nappes phréatiques. Les agriculteurs pour constituer des réserves puisent, pendant l'hiver, dans les nappes pour remplir leurs "bassines". Ces réserves sont alimentées par des eaux qui par migration souterraine auraient alimenté des zones humides que l'on cherche à préserver en raison de leur utilité pour sauvegarder la biodiversité. Là est toute la différence.

Ce qui est surprenant est que sur le journal Sud-Ouest du lundi 27 mars 2023, le Président de Région, Alain Rousset, demande "l'avis des scientifiques" pour apaiser les tensions. Comment ? Pourquoi ne l'a t-on fait plus tôt ? Il est évident que la construction de ces bassines qui imperméabilisent une partie du sol et qui puisent l'eau dans la nappe ont une incidence sur l'environnement. La question est de savoir si c'est acceptable. Seuls les scientifiques, et en particulier les hydrogéologues, sont capables de mesurer cette incidence et de chiffrer les risques pour que les décideurs politiques puissent se prononcer sur l'acceptabilité de la construction de ces bassines.

Nous avons la chance d'avoir en France un organisme, le BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) dont la compétence est mondialement reconnue. Comment a t-on pu laisser se créer ce différent entre les écologistes et les agriculteurs au sujet de l'emploi de l'eau quand on dispose d'un tel outil ? Il y a déjà eu un mort en Lot et Garonne et un homme entre la vie et la mort en Deux sèvres. Le temps presse! 


lundi 27 mars 2023

 CONTOURNER BORDEAUX

Bordeaux neuvième ville la plus peuplée de France est la deuxième au palmarès des difficultés de circulation et d'encombrement de sa rocade. Bordeaux n'a jamais su régler convenablement le problème de sa traversée ni de son contournement. Jusqu'en 1965, un seul pont permettait de traverser la Garonne, à cette date le Pont Saint Jean a été inauguré, et encore parce que sa construction a été accélérée en raison de la proximité d'élections car la mise en service du Pont Suspendu, devenu Pont d'Aquitaine, prévue pour cette date avait pris du retard.

Les voies contournant successivement la ville, cours, boulevards puis rocade se sont adaptées à son extension, mais la rocade dont le premier tronçon a été inauguré en 1977va bientôt, en 2023, être totalement bouclée à deux fois trois voies. 46 ans de travaux pour enfin disposer d'un contournement moderne... complètement saturé deux fois par jour!

Les projets de grand contournement ne se comptent plus, en traversant l'estuaire de la Gironde plus ou moins loin de Bordeaux, en passant à l'est, en reliant des routes existantes et maintenant, en recherchant à faire des économies il est question de "barreaux" entre d'anciennes voies qu'il faudra bien recalibrer pour accueillir la noria de camions qui traversent la notre région puisque l'on a été incapable de développer le ferroutage.

Pour que la réflexion sur ces nécessaires aménagements soit correcte, espérons que nos élus saurons se projeter dans un futur assez lointain où les véhicules légers seront électriques mais où les poids lourds resteront toujours polluants, ce qui imposera certainement de traiter, avec discernement,les problèmes posés par ces deux types de véhicules.

Il est assez décevant de constater que l'on n'a jamais eu à notre disposition de moyens techniques aussi performants qu'actuellement et de se trouver dans l'incapacité de régler un problème dont l'ensemble des habitants de la région souffre d'une manière chronique 

 UNE FAIBLE LUEUR D'ESPOIR

Emmanuel Macron, depuis Bruxelles, paraissait vouloir renouer le dialogue avec les syndicats en leur proposant de discuter de certains aménagements possibles de la réforme des retraites.

De son coté, Laurent Berger toujours favorable à la reprise d'un dialogue, a manifesté sa disponibilité, à ceci près qu'il refuse de discuter de l'obligation de repousser l'âge de départ en retraite à 64 ans, ce qui correspond au retrait de la loi.

Un petit pas est donc accompli, Emmanuel Macron, comme à son habitude, profite d'un déplacement à l'étranger pour faire une annonce importante, quant à Laurent Berger, il semble vouloir fixer des limites à sa bonne volonté pour éviter de rompre l'union syndicale.

Il reste à chacun l'obligation de faire un effort supplémentaire, peut-être en recherchant un moyen d'adoucir les fins de carrières en particulier pour les métiers les plus pénibles. Mais il est à craindre que seule la CFDT soit favorable à la reprise des négociations,  ce qui appauvrira l'efficacité du mouvement revendicatif.

Que c'est difficile de passer de l'affrontement systématique à la recherche de consensus!

samedi 25 mars 2023

 NÉGOCIER LA RETRAITE PROGRESSIVE

La loi sur la réforme des retraites a été votée. Sous réserve de l'accord du Conseil Constitutionnel, cette loi sera promulguée. Elle est donc légale, mais 70% des français la trouvent illégitime, une tentative de mise en place d'un référendum d'initiative partagée est en cours, si ce référendum aboutit, les résultat n'en seront connus au plus tôt qu' à l'été 2024.

Il faut dire que le compromis tant attendu par les français après les élections législatives, où aucun parti n'a obtenu la majorité absolue n'a été recherché ni par la majorité, qui a imposé des débats de courte durée, ni par l'opposition, qui a manifesté une obstruction systématique en faisant en sorte que les débats ne puissent aller à leur terme.

Emmanuel Macron ne peut revenir sur cette loi car, une fois la loi votée,  ce serait donner raison à la rue et céder à la violence, ce qui n'est pas souhaitable dans une démocratie représentative. 

Alors, que faut-il faire ? Les syndicats qui ont repris de la vigueur devraient maintenant manifester pour reprendre des négociations. Le pouvoir y serait certainement favorable pour sortir de la crise actuelle.

Que peuvent revendiquer les syndicats ? Par exemple l'application systématique de la retraite progressive entre 60 et 64 ans. Certains travailleurs profitent actuellement de ce système basé sur une réduction du temps de travail et un revenu composé pour partie du salaire et pour partie de la retraite. Les règles en sont les suivantes: pour 80% du temps de travail, le revenu est composé de 80% du salaire et 30% de pension retraite, pour 60% de temps de travail ces chiffres passent respectivement à 60% de salaire et 50% de retraite,  pour 40% de temps de travail ils deviennent 40% de salaire et 70% de retraite.

Prenons l'exemple suivant, en supposant que le montant de la pension de retraite soit égal à 75% du salaire et que de 60 à 62 ans le salarié travaille à 80% et de 62 à 64 ans 60%. Les deux premières années son revenu sera de 80% de salaire et 30% de retraite soit 22,5% (30% de 75%) de salaire, ce qui fait un total de 102,5% du salaire. Les deux années suivantes en travaillant à 60% le revenu sera de 60% de salaire et 50% de retraite soit 37,5% (50% de 75%) de salaire, ce qui fait un total de 97,5%. Donc le salaire moyen sera maintenu et le temps de travail réduit progressivement sur 4 ans à partir de 60 ans. Il pourrait même être envisagé, pour un même coût, de conserver pendant toute cette durée un salaire du même niveau que le dernier salaire perçu.

Cette solution permettrait de réduire le temps de travail dès 60 ans, de passer progressivement du travail à plein temps à la retraite sans perte de salaire, ce qui peut constituer une adaptation progressive à un nouveau genre de vie. Gouvernement et syndicats sortiraient honorablement de cette période troublé et la France montrerait, pour la première fois, qu'elle est capable d'établir un compromis entre les forces politiques qui s'opposent.

 UN PRÉSIDENT DANS L'IMPASSE

La réforme des retraites mal préparée a fait l'objet d'une loi pour laquelle le recours au 49/3 a été indispensable.

Cette réforme est impopulaire car elle demande un effort injustifié aux français, mais elle déchaine maintenant la violence car elle a été mal expliquée et les arguments avancés pour la justifier n'ont pas parus très honnêtes.

Sans soutenir cette réforme, car il existe d'autres moyens de résorber progressivement notre déficit et notre dette, il semble que si le gouvernement avait mis en avant les aides qu'il a apporté à bien des travailleurs pendant la pandémie, la perception de cette réforme aurait été tout autre. Le refus de cette réforme est tel que les jeunes, qui se sont mobilisés contre, acceptent implicitement de prendre à leur charge les déficits générés par leurs ainés au cours des années passées sans leur demander d'accepter de faire un effort pour essayer de les résorber en travaillant deux ans de plus car, si c'est pour leur propre retraite qu'ils se mobilisent, c'est faire peu de cas de l'évolution imprévisible de la société pendant les 42 ou 43 ans qu'ils devront être confrontés au monde du travail.

Avec tant de maladresse et d'entêtement, Emmanuel Macron n'a que le choix de maintenir sa réforme et de s'apprêter à gérer la pays encore pendant quatre ans en opposition avec la majorité des français ou de retirer cette réforme et ainsi de démontrer que la violence, qui va s'exprimer, est le seul moyen de se faire entendre. 

On pouvait espérer mieux d'un Chef d'État d'un pays démocratique. 

vendredi 24 mars 2023

 LES DICTATEURS SE MOBILISENT

La Corée du Nord et l'Iran soutiennent et aident ouvertement Vladimir Poutine dans la guerre qu'il a déclaré à l'Ukraine, sous l'œil bienveillant de Xi Jinping. Vladimir Poutine reçoit chez lui Bachar al Assad et Xi Jinping lequel voudrait, soi disant présenter un projet de négociation de paix au maître du Kremlin.

 Parallèlement à ces événements et loin du conflit russo-ukrainien, le même Xi Jinping fait se rapprocher les ennemis jurés que sont l'Arabie Saoudite et l'Iran.

Le monde des autocrates s'organise pendant que depuis plus d'un an les démocraties occidentales hésitent, tergiversent et aident l'Ukraine en lui fournissant des armes à doses homéopathiques. Ces démocraties, par le biais de la Cour de Justice Internationale, se font plaisir en condamnant le criminel de guerre, Vladimir Poutine, qui se moquent d'elles en s'affichant en conquérant à Marioupol. Il aura fallu cet événement pour que le fauve du Kremlin, par provocation, sorte de sa tanière.

Pendant ce temps, un autre dictateur, le subtil, versatile et opportuniste Recep Tayyip Erdogan soutient, à mot couvert, Vladimir Poutine et aide l'Ukraine en espérant que Xi Jinping ne vienne pas lui prendre la place d'organisateur des négociations d'une paix improbable.

Démocraties occidentales, vous avez la chance d'avoir un peuple Ukrainien extrêmement courageux et un Président, Volodimir Zelinsky, particulièrement déterminé, qui veulent défendre la forme de gouvernance à laquelle nous tenons tant, aidez-les massivement et sans hésitation. Notre liberté est en jeu.

mercredi 22 mars 2023

 NUISANCES DE L'AÉROPORT DE BORDEAUX-MÉRIGNAC

L'aéroport qui dessert Bordeaux est situé sur le territoire de la commune de Mérignac, ville ce la proche banlieue qui d'autre part est la deuxième ville la plus peuplée du département de la Gironde. Autant dire qu'il se situe en zone urbaine.

Récemment, un cortège, à la tête duquel se trouvaient les Maires d'Eysines et du Haillan, s'est formé pour dénoncer les nuisances sonores de cet aéroport.

Antérieurement à ces manifestations, les habitants de ces communes pouvaient espérer une diminution de ces nuisances puisque les liaisons domestiques avec la capitale devaient se faire plus rares car les villes desservies en moins de 2h30 par TGV devaient voir leur liaison aérienne avec Paris supprimées ou fortement déduites. Mais, contre toute attente des riverains de cet aéroport, un projet d'augmentation du nombre de vol  associé à la desserte effective par le tramway sont certainement significatifs d'un accroissement des nuisances sonores.

N'assistons nous pas encore à une vision à court terme des aménagements de notre Métropole ? Ne devrions nous pas plutôt nous poser la question de la situation géographique de cet aéroport ?

La question mérite d'être posée dans un département qui dispose de grands espaces peu peuplés dans la Lande Girondine dont la liaison avec la Métropole par un moyen moderne de transport collectif à fréquence élevée éviterait à la fois les nuisances sonores produites par les avions et les pollutions des véhicules d'accompagnement des passagers.


 RECONVERSION, RÉORIENTATION, RÉORGANISATION

La vente par correspondance prend de plus en plus d'importance, les magasins ferment, que vont devenir les employés licenciés ? Chercher ailleurs des emplois de vendeurs pour se retrouver dans la même situation dans quelques temps, ou devenir autoentrepreneur pour ne pas arriver à percevoir le revenu minimum qu'une vie correcte exige ?

La France est un pays désindustrialisé où il y a plus d'écoles de commerce que d'écoles d'ingénieurs. Nous croyons pouvoir faire marcher notre économie en vendant ce que les autres pays produisent. Il y a certainement meilleure manière de faire pour équilibrer, par nos exportations, notre balance commerciale.

Le travail est énorme. Nos élèves des classes de CM2 et de 4éme sont nuls en math, le CAPES de math manque de candidats, bien des candidats obtiennent ce diplôme par repêchage, il faut bien occuper les postes vacants.

Le gouvernement doit rapidement et efficacement réorganiser la formation des jeunes, mettre en place des moyens importants de reconversion par une vraie politique de formation continue, rendre les disciplines scientifiques attractives pour accroître nos compétences dans les secteurs de production.

Si nous avions été capables de nous adapter au monde actuel et que soyons plus performants dans les nouveaux secteurs porteurs, l'allongement de la durée d'activité ne se poserait pas et la réforme des retraites, qui agite notre pays, ne serait nécessaire que pour être plus équitable.  

mardi 21 mars 2023

 LE MAUVAIS CHOIX

La France est un pays lourdement endetté et qui chaque année présente un budget en déficit. Pour y remédier il faut créer de la richesse. Emmanuel Macron a fait le choix de demander aux français de travailler plus et pour ce faire de repousser l'âge de départ en retraite de deux ans. N'y aurait-il pas d'autres solutions? Examinons ces deux points: dette et déficit:

- La dette de 3000 milliards est cinq fois moins importante que le patrimoine cumulé de tous les français. Ce patrimoine est donc du pour 1/5 à de l'argent qui aurait pu aller sous forme d'impôt au budget de l'État. Ne serait-il pas temps de corriger cette erreur qui a consisté, pour se faire élire, à vouloir systématiquement baisser les impôts sous prétexte que, pour le prélèvement de taxes, la France fait figure de leader, sans reconnaître l'utilité de ces prélèvements sur le plan social et redistributif. Actuellement cette dette croit simplement sous l'effet de l'augmentation des intérêts que l'État doit payer alors qu'il avait emprunté imprudemment lorsque ces intérêts étaient négatifs. Malgré cela, Emmanuel Macron ne cesse de vouloir baisser les impôts, y compris lorsqu'il prive les collectivités locales de recettes en supprimant la taxe d'habitation par simple manœuvre électorale.

- Le déficit ne peut être diminué que par la récession ou la création de richesse. Un pays qui se croit encore dynamique ne peut accepter la récession, il faut donc accroître la richesse du pays. C'est le travail qui crée des richesses, mais pourquoi ne pas se poser la question de son efficacité au lieu de se poser celle de sa quantité ? Deux solutions viennent immédiatement à l'esprit: résorber le chômage et éviter les emplois inutiles qui consistent à faire accomplir plusieurs fois la même tâche par des personnels différents. Deux exemples me viennent à l'esprit: le millefeuille administratif (commune, communauté de communes, SIVOM, département, anciennes régions, grandes régions actuelles) et frais médicaux remboursés à la fois par la Sécurité Sociale et les Mutuelles.

En peu de mots, il faut demander à ceux qui se sont créés un patrimoine et de l'épargne en creusant la dette de participer à son remboursement dans la juste proportion des avantages qu'ils en ont retirés et réorganiser le monde du travail en évitant les doubles emplois et surtout en mettant en place un enseignement et une formation adaptés et évolutifs pour répondre aux besoins de notre pays. 

lundi 20 mars 2023

 RAPPROCHEMENT ENTRE I.R.S.N. ET I.S.N.

Nous disposons en France d'un Institut de Radioprotection et de Sécurité du Nucléaire (IRSN), Bureau d'Études qui œuvre pour que la sécurité de nos centrale nucléaire soit de qualité et d'un Organisme de Contrôle indépendant l'Autorité de Sureté Nucléaire (ASN)

Le gouvernement voulait rapprocher ces deux organismes, les députés ont refusé. C'est une excellente nouvelle qui impose de respecter les règles déontologiques de la construction. Il est impensable qu'un Bureau d'Études et un Organisme de Contrôle soient gérés au sein d'une même entité.

C'est malheureusement ce qui existe pour nos forces de police où l'IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale) est un organisme qui dépend de la Police Nationale dont il contrôle les activités.

S'il y a une réforme à faire, et cela est fort souhaitable, elle doit consister à séparer l'IGPN de la Police Nationale et non pas de rapprocher IRSN et ASN.

samedi 18 mars 2023

INQUIÉTUDES

La France n'est pas un pays de compromis, les récents débats sur la réforme des retraites à l'Assemblée Nationale viennent de le démontrer.

Un Président de la République inflexible qui n'écoute ni la rue qui pourtant manifeste dans le calme, ni les sondages, une extrême gauche qui refuse tout débat, une droite désunie, une gauche et des écologistes très discrets et une extrême droite qui siège en spectatrice muette.

Deux motions de censures sont déposées contre cette réforme des retraites imposée en ayant recours au 49/3, c'est à dire sans vote à l'Assemblée Nationale, l'une par l'extrême droite, comme il fallait s'y attendre, l'autre par un conglomérat centriste, ce qui est beaucoup plus surprenant.

Que va t-il se passer maintenant ?

- Si la motion de censure est rejetée, le gouvernement d'Élisabeth Borne affaibli restera en place, et les scènes désastreuses que nous avons pu voir à l'Assemblée Nationale se répéteront.

- Si la motion de censure passe, le Président de la République nommera un nouveau Premier Ministre issu des rangs de Renaissance. Comme le seul décideur est la Président de la République, rien ne changera.

Maintenant si le Président de la République, dans l'impossibilité de gouverner, dissout l'Assemblée Nationale, les nouvelles élections législative n'aboutiront qu'à l'élection d'un parti majoritaire qui n'aura pas la majorité absolue. Il y a de fortes chances que ce parti soit encore celui du Président, mais encore plus faible qu'actuellement. Si un autre parti devient majoritaire, sans avoir la majorité absolue, le nouveau Premier Ministre sera issu de ses rangs, il entamera sa mission en position de faiblesse face à un Président de la République également affaibli. Cette cohabitation ne ressemblera en rien à celles que nous avons déjà connues.

La politique de notre pays sera de toute façon dans l'impasse. La France s'affaiblira à un moment crucial où sa position au sein de l'Union Européenne aurait pu être capitale.

Triste constat, vives inquiétudes. 

 LA DUPLICITÉ DE LR

Le gouvernement veut imposer une réforme des retraites impopulaire contre laquelle toute la gauche se bat. N'ayant que la majorité relative  à l'Assemblée Nationale il ne peut que compter que sur les voix des 62députés de droite (LR) pour faire passer cette loi. Ceux-ci le savent bien et imposent des amendements alors que cette loi correspond à celle qu'ils auraient présentée s'ils avaient été au pouvoir. Elle est même moins contraignante en voulant repousser l'âge de départ en retraite à 64 ans alors que leur projet voulait imposer 65 ans. Pourtant leurs amendements, certainement plus pour gêner le gouvernement que pour adoucir les contraintes imposées, essayent d'apporter une touche quelque peu sociale.

Le LR qui est majoritaire au Sénat a fait voter le projet de loi. Tout devrait aller pour le mieux pour le gouvernement mais, au denier moment, le LR se divise et est incapable d'apporter avec certitude toute les voix dont la majorité a besoin pour faire adopter le projet de loi.

In fine, le gouvernement s'est appuyé sur LR, l'a écouté, compte sur son soutien négocié avec son Président, n'est pas assuré de pouvoir faire adopter le projet de loi par le vote et risque d'être obligé d'avoir recours au 49/3.

De deux choses l'une: soit LR a joué un rôle machiavélique en faisant jusqu'au bout espérer son soutien au gouvernement, soit ce parti est un ensemble d'individus incapables de s'entendre sous la direction d'un Président de pacotille.

vendredi 17 mars 2023

 HOMICIDE, FÉMINICIDE ET.....

Lorsqu'un être humain est victime d'un meurtre, c'est un homicide; lorsqu'une femme est tuée en raison de son sexe, c'est un féminicide.

Deux événements viennent de se produire: une femme a poignardé sa compagne alors qu'une autre femme a abattu son conjoint. Dans le premier cas s'agit-il d'un féminicide et dans le second simplement d'un homicide ordinaire sans connotation sexuelle ?

Notre vocabulaire manque donc de précision, cet homme a été victime d'un "masculinicide" ou, s'il s'agit d'un homicide il faut alors revoir le vocabulaire pour désigner le meurtre d'un humain et introduire le mot de "humanicide".

De la même manière un meurtre au sein d'une fratrie est un fratricide, mais lorsqu'il s'agit du meurtre d'une fille, s'agit-il d'un fratricide ou d'un féminicide ? Ne serait-ce pas un "soricide" ?

Le vocabulaire français est d'une très grande précision mais, dernièrement sous la pression des mouvements féministes, on se rend compte que, jusqu'à présent, nos  académiciens n'avaient pas envisagé la question qui nous concerne. Serait-ce encore une carence à caractère sexiste ?

mercredi 15 mars 2023

 CONSENSUS IMPOSSIBLE

Le débat sur la réforme des retraites a montré que nos élus étaient incapables de construire un consensus. Pourtant, naïvement, comme bien des français, je croyais qu'en élisant nos députés à l'Assemblée Nationale sans qu'ils puissent constituer une majorité absolue, nous allions nous diriger vers une démocratie apaisée capable de débats constructifs. C'était une erreur mais, à la réflexion, comment aurait-il pu en être autrement en raison de la situation dans laquelle nous sommes:

Un Président élu par défaut, l'extrême droite et l'extrême gauche réunies représentant près de 50% des électeurs et qui ont pour seul but de faire obstruction systématique à toute proposition du gouvernement, des partis modérés représentant à peine plus de 50% des français qui, même s'ils arrivent à s'entendre, ne peuvent faire le plein  des voix de leurs élus et ne peuvent espérer recueillir plus de la moitié des voix à l'Assemblée Nationale.

Ce constat peut sembler pessimiste mais il est réel et conduit au fait que la majorité relative peut imposer sa loi pendant que toutes les oppositions confondues, sont majoritaires dans la rue et incapables de s'entendre pour que ceux qui défilent les conduisent au pouvoir par la voie des urnes, seule arbitre en démocratie.

 LE COMPORTEMENT INADMISSIBLE DE NOS REPRÉSENTANTS

À l'Assemblée Nationale certains de nos députés et le Ministre de la Justice se sont distingués par des paroles, des gestes et des attitudes inadmissibles. La presse, les commentateurs politiques et en général tous les citoyens s'en sont émus et sont choqués d'être représentés par des individus aussi vulgaires et indignes.

Pourtant, certains dont Sylvain Fort, ancienne plume d'Emmanuel Macron, se sont plus à rappeler que ces attitudes n'étaient pas nouvelles et qu'au cours de la troisième et de la quatrième République les exemples ne manquent pas.

Cela ne constitue absolument pas une excuse et ces comportements, qui deviennent de moins en moins rares, sont maintenant rapportés dans les réseaux sociaux alors qu'autrefois, seule la presse, moins lue qu'actuellement, s'en faisait écho.

Ces comportements sont d'autant plus graves qu'ils sont maintenant connus de tous, et en particulier des jeunes très présents sur ces réseaux, à qui l'on reproche pourtant d'avoir des attitudes semblables.

Il est inadmissible, et fort regrettable, que ces élus oublient qu'ils doivent avoir un comportement exemplaire car l'exemplarité est certainement essentielle pour essayer de lutter dans notre société contre des comportements analogues.

On aimerait  mieux que nos élus fassent preuve de sang-froid plutôt que d'être fier de montrer qu'ils ont le sang chaud. 

mardi 14 mars 2023

 RECHARGER LES VOITURES ÉLECTRIQUES

En 2035 toutes les voitures neuves vendues en France seront électriques. À échéance le parc automobile français sera totalement électrique.

Posons nous la question du rechargement de leurs batteries.

L'autonomie d'un véhicule électrique est au moins deux fois moins importante que celle d'un véhicule thermique. Pour recharger ses batteries, il faut au moins dix fois plus de temps que pour faire le plein de carburant. Cela demande donc, pour que l'on puisse rouler en préservant notre confort actuel, de disposer d'au moins de 20 fois plus de bornes de rechargement que de pompes de distribution de carburant. Mais comme il existe actuellement essentiellement quatre types de carburant différents, ce chiffre est donc ramené à 5. Certains propriétaires de ces véhicules pourront les recharger à domicile, ce qui ne sera pas le cas de ceux habitants dans des immeubles. Prenons par exemple les chiffres de 50% de rechargement à domicile pour 40% de propriétaires de véhicules. ce qui nous permet de minorer ce besoin de 5 fois plus de poste de rechargement de 20% (40% de 50%)  C'est donc le chiffre de 4 que nous retiendrons.

Donc à l'horizon 2035, si les batteries ne sont pas plus performantes et le temps de charge des véhicules moins long, il faudrait donc 4 fois plus de stations de distribution d'électricité que de stations services actuelles.

Ingénieurs à vos tablettes !

lundi 13 mars 2023

 FIN DES VÉHICULES THERMIQUES

L'Union Européenne a décidé d'arrêter la vente de véhicules thermiques neufs en Europe en 2035 pour respecter l'engagement de la neutralité carbone en 2050. Au dernier moment l'Allemagne s'y est opposée en s'abstenant de voter la proposition de loi. Ce n'est pas étonnant, bien qu'un peu tardif, venant d'un pays dont la production de véhicules à moteurs thermiques est un élément important de son économie.

Il y aurait pourtant une issue à cette situation si l'on se rappelait les propositions de Thiéry Breton. Ce dernier proposait que la vente de ces véhicules soit interdite en Europe, mais que sa production soit maintenue, et ceci pour plusieurs raisons.

Cette vente pourrait se poursuivre en Afrique en fabriquant des modèles à bas coût pour remplacer  toute la flotte de vieux véhicules très polluants dont ce continent dispose actuellement. On ne peut exiger de la part de possesseurs de vieux véhicules Diesel, souvent rafistolés, qu'ils achète de coûteuses voitures électriques. D'autre part si l'Europe abandonne ce marché africain, d'autres comme la Chine en profiteront. Enfin cette proposition permettrait d'améliore la progressivité du passage du thermique à l'électrique pour les constructeurs européens rendant la conversion des emplois plus faciles.

Bien évidemment cela ne permettrait pas aux allemands de continuer à produire autant de grosses  berlines haut de gamme, mais la transition vers de gros moteurs électriques serait facilitée.

dimanche 12 mars 2023

 RÉFLEXION SUR LES RETRAITES

En raison de la répartition démographique particulière de notre population, le moment est mal venu pour faire une réforme des retraites paramétrique. En effet la fameuse pyramide des âges ne ressemble plus à une pyramide, son sommet (personnes âgées) ressemble plutôt à un bouchon de champagne en raison de la période du "baby boom" qui fait que ceux qui sont nés, en grand nombre, à l'immédiat après-guerre sont à la retraite et les premiers auront bientôt 80 ans.

Lorsque cette anomalie de la pyramide des âges aura disparue, il sera alors possible pour réfléchir à la pension de retraite, de regarder très simplement la répartition moyenne des différentes périodes de la vie.

Actuellement l'espérance de vie est en moyenne de 82,3 ans (79,3 pour les hommes et 85,3 pour les femmes) qui se répartissent de la façon suivante si la retraite est à 62 ans et la durée d'activité de 42: inactivité pour études et formation 20 ans, activité professionnelle 42 ans, retraite 20,3 ans. Soit sensiblement 50% de travail, 25 % de formation et 25 % de retraite.

Donc un français passe en moyenne deux fois plus de temps au travail qu'à la retraite. S'il veut s'assurer une pension de retraite égale à 75% de son salaire moyen, il faut que la cotisation pour la retraite, répartie entre l'employeur et le salarié soi égale à 37,5 % (75:2) du salaire. Exemple: pour un salaire de 2400 €, afin d'obtenir une pension de retraite de 1800 €, la cotisation à répartir entre employeur et salarié serait de 900€.

Cet exemple n'est qu'une base de réflexion et de calcul qui permettrait de définir un système de retraite qui s'adapterait à l'évolution de l'espérance de vie et qui aurait l'avantage de privilégier les femmes puisque leur espérance de vie est plus importante que celle des hommes.

samedi 11 mars 2023

LA SOLIDARITÉ EUROPÉENNE

Après quelques hésitations, la solidarité européenne a été exemplaire pour faire face à l'agression dont l'Ukraine a fait l'objet par la volonté de Vladimir Poutine. L'Allemagne qui a été difficile à convaincre, en raison de sa dépendance vis à vis de la Russie pour son approvisionnement en gaz, a été l'une des grande bénéficiaire de cette solidarité.

Il est arrivé que pour s'exprimer cette solidarité soit beaucoup plus exigeante, ce qui fut le cas en 2008 pour l'aide apportée à la Grèce qui se trouvait dans des conditions économiques catastrophiques. L'Europe, sous la pression de l'Allemagne, a imposé à ce pays des conditions drastiques pour redresser ses finances dont il  avait tendance à peu se soucier. L'accident de chemin de fer qui a causé la mort de 57 personnes à Larissa est un exemple d'une des conséquence à laquelle des contraintes financières trop lourdes à supporter pour un petit pays peut conduire, même s'il est responsable de la situation financière dans laquelle il se trouve.

L'Allemagne d'Angela Merkel qui a été la plus exigeante en 2008 vis à vis de la Grèce, est apparue comme l'exemple de la solidarité vis à vis des émigrés en 2015 en en accueillant un million sur son sol. Il faut dire que sa situation démographique a certainement du l'aider à prendre cette décision.

Ainsi, au gré des événements, un pays peut se montrer très exigeant envers d'autres pays, à l'inverse être très accueillant et paraître généreux ou solliciter leur aide.

Ce doit être cela la realpolitik

vendredi 10 mars 2023

 TAXER LES ROBOTS: UNE CONVERGENCE INATTENDUE

Lorsque Benoît Hamon avait parlé de taxer les robots, cette proposition n'avait pas été prise au sérieux. Encore une idée de la gauche pour prélever un impôt ! Pourtant un robot n'est qu'un travailleur automatique et impersonnel, pourquoi ne le taxerait-on pas puisque un travailleur est soumis à l'impôt sur le revenu ?

Les années ont passé, maintenant c'est au tour de Michel Édouard Leclerc de faire une proposition analogue, on ne peut pourtant pas le soupçonner d'appartenir à une quelconque gauche utopiste. Il est simplement raisonnable. Il partage la même logique que Benoît Hamon, qui consiste à prélever une taxe sur la production de richesses pour permettre à la société de supporter les dépenses qu'elle est obligée d'assumer.

Ainsi, si nos responsables politique se montrent incapables de réaliser des compromis, il est encourageant de voir que la société civile est moins sectaire, plus réaliste car elle essaie d'œuvrer pour le bien commun et non pas pour en tirer profit et gloire individuelles

mercredi 8 mars 2023

 INDIVIDUALISER LA PRODUCTION DE RESSOURCES

Nous affrontons un risque de double pénurie: l'eau et les sources d'énergie.

L'installation de centrales photovoltaïques, de champs d'éoliennes et la construction de "bassines", font se lever des protestations de toute sorte. Si au lieu de demander que cette production de ressources nécessaires à notre vie quotidienne ne soit qu'à la charge de la collectivité, ne pourrait on pas suggérer que chacun y prenne sa part.

Pour l'eau on pourrait équiper chaque construction d'une fosse de récupération d'eau de pluie dont la capacité serait proportionnelle à la surface du terrain. Cette fosse récupérerait essentiellement le surplus d'eau lors de grosses averses lorsque l'eau ruisselle en pure perte. Cette réserve pourrait être plus importante pour les possesseurs de piscines car cette eau, après filtration devrait pouvoir être utilisée puisque chaque piscine individuelle subit son propre traitement.

Pour l'énergie, bien des toits sont recouverts de panneaux photovoltaïques, leur installation pourrait devenir obligatoire de même que celle d'éoliennes de jardin dont il existe des modèles produisant très peu de bruits, quasiment imperceptibles. L'État pourrait aider au financement de ces installations  en prélevant à la source le remboursement des prêts ce qui correspondrait aux factures émises  antérieurement par les producteurs d'énergies. En cas de location ces frais seraient supportés par le locataire  car se serait lui qui bénéficierait de l'économie réalisée sur ses dépenses d'énergie. 

Il semble que si chacun prenait en charge une partie de son indépendance en ce qui concerne la production de fluides dont il a besoin, cela représenterait une aide non négligeable à l'alimentation de nos équipements collectifs.

 ENVIRONNEMENT: LE GABON PAYS EXEMPLAIRE ??

France 3 a donné, le jeudi 3 mars 2023, une information présentant le Gabon comme un pays exemplaire du point de vue de l'environnement car sa forêt capte plus de carbone que sa population n'en émet.

Soyons sérieux. Le Gabon couvert de forêt tropicale est un pays de 2,234 millions d'habitants pour une superficie de 267.000 km2. Deux fois plus petit que la France, 29 fois moins peuplé, ce qui fait que sa densité de population est presque 15 fois plus faible qu'en France. Je ne suis pas spécialiste,et n'ai consulté aucun document, mais je ne serais pas surpris que Bornéo soit de ce point de vue plus vertueux que Singapour !

Si le Gabon est un exemple à suivre, il n'y a qu'une solution à appliquer: la dénatalité et si, dans chaque pays, la population dans les conditions actuelles, ne peut émettre plus de carbone que sa forêt ne peut en capter il faut alors favoriser le peuplement des zones intertropicales au détriment des zones actuellement les plus accueillantes.

Il y a des raisonnement et des idées simplistes qu'il serait agréable de ne pas entendre, sans pour cela ne pas féliciter le Gabon de ne pas se comporter comme le Brésil qui détruit la forêt amazonienne

mardi 7 mars 2023

 FIN DE L'ABONDANCE

Lorsqu'Emmanuel Macron a parlé de la fin de l'abondance, certains l'ont vertement critiqué, lui reprochant de ne pas se soucier de ceux qui ne connaissent pas cette abondance et  qui peinent à vivre simplement dignement. Ce n'était pas faux, mais c'était aussi une interprétation volontairement un peu primaire des propos de notre Président.

Comment appeler une période où le manque d'eau nous guette, où l'on arrache les vignes du vignoble le plus prestigieux du monde, où il faut remplacer le chauffage des appartements par des plaids et des pulls de plus en plus chauds.

Les défis auxquels nous sommes confrontés ont précédé les solutions que la recherche et la technique n'ont pas encore apportées. C'est ainsi que par peur de l'avenir les jeunes couples ne veulent plus avoir d'enfants ce qui génère une dénatalité prémices de la dépopulation, que des maires refusent des permis de construire à cause de la pénurie probable d'eau potable ce qui a pour conséquence d'impacter directement les métiers de la construction.

Oui! C'est la fin de l'abondance car l'insouciance a prévalu sur la prévoyance. Les énormes avancées techniques et scientifiques que nous avons connues n'ont pas cherché à régler les problèmes essentiels qu'il nous faut maintenant affronter. 

dimanche 5 mars 2023

 SERVICE NATIONAL UNIVERSEL (SNU)

Le Service National Universel est une idée qui hante depuis longtemps l'esprit de notre Président de la République. C'est certainement une bonne idée à condition que ce service ne ressemble pas au Service Militaire ancien pendant lequel les recrues perdaient énormément de temps en exercices inutiles, en périodes d'inactivité, souvent sous la direction de personnel d'encadrement plus autoritaire que compétent.

Ceci étant dit et si ce Service National permet d'inculquer à la jeunesse des notions de civisme qui semblent parfois lui faire défaut, de lui apprendre à respecter certains principes que l'école ne lui enseigne plus et de lui faire prendre sa part de responsabilité et d'engagement dans le domaine de la solidarité  que la vie en société impose, c'est certainement une excellente initiative.

Mais commencer timidement par faire des essais en testant un dispositif d'une quinzaine de jours dans six départements, parait à la fois injuste et inefficace:

- Injuste parce que les élèves de seconde de ces six départements, en servant de cobayes, auraient leur année scolaire amputée de deux semaines de cours,

- Inefficace car de trop courte durée.

S'il y a un point sur lequel le Service Militaire pourrait inspirer le SNU, c'est à la fois celui de sa durée et du moment de son déroulement.

Sans vouloir se référer aux 18 mois qui ont été la durée la plus fréquemment connue, on pourrait se satisfaire d'une période de 3 à 6 mois que les jeunes accompliraient à la fin de leurs études secondaires, éventuellement en plusieurs périodes. 

Ce SNU devrait être accompli par les jeunes des deux sexes et devrait connaître peu d'exception tout en tenant compte de certains critères de santé pour la participation à certains exercices.

samedi 4 mars 2023

 LES MUTUELLES COMMUNALES

"Les mutuelles communales ont la cote" est une partie du titre d'un article paru dans le journal Sud-Ouest du mardi 18 Février.

C'est une excellente nouvelle et ce, pour deux raisons:

- Les mutuelles complémentaires mises en place par l'administration communale sont en général plus abordables financièrement,

- Dans ces conditions, ces mutuelles étant liées à l'administration, on peut espérer qu'à terme elles se généralisent et soient gérées par du personnel appartenant à la fonction publique territoriale

Si ces mutuelles remportaient un réel succès, elles pourraient progressivement remplacer les mutuelles et assurances privées et petit à petit nos frais médicaux seraient remboursés par un organisme national, la Sécurité Sociale, et des organismes locaux, les mutuelles municipales.

Le ridicule viendrait alors du fait qu'au sein des administrations, deux organismes différents se chargent du remboursement de nos frais médicaux. Il ne resterait plus, par simple cohérence qu'à fusionner les deux systèmes pour obtenir enfin une seule Sécurité Sociale chargée de la totalité des remboursements de nos frais médicaux, qu'à titre personnel je réclame depuis longtemps, simplement par souci de simplification, d'efficacité et d'économie.

 CLASSEMENT DES VILLES

Il y a comme un jeu qui consiste pour certains organismes à classer les villes. En prenant l'exemple des "villes où il fait bon vivre", un classement récent donnait le palmarès suivant pour Bordeaux-Métropole: n°1 Martignas sur Jalle, n°2 Saint Aubin de Médoc, n°3 Saint Médard en Jalles. Le journal Sud Ouest de lundi 27 février 2023 publie le classement national d'où il ressort qu'en Gironde la première place revient à Bordeaux, suivie de Mérignac et Villenave d'Ornon, trois villes de Bordeaux-Métropole, alors qu'aucune n'apparaissait dans le premier classement.

Cela me rappelle les médailles d'or attribuées dans le domaine vinicole, par une multitude d'organismes, de  telle sorte que chacun puisse être fier de sa distinction.

vendredi 3 mars 2023

 BERNARD CAZENEUVE LANCE SON MOUVEMENT

Le paysage politique français est désolant. Le centre, mal identifié, est au pouvoir, les partis extrêmes, RN et LFI, constituent l'opposition. Les partis de gauche et de droite modérés sont en piteux état.

La gauche modérée a disparu, pour garder quelques sièges à l'Assemblée Nationale, dont elle ne sait que faire, elle s'est acoquinée avec LFI pour  créer la NUPES, qui après huit mois d'existence est en voie de désintégration. La droite modérée, représentée par LR, va un peu mieux, mais est en train d'éclater car les anciens, qui tiennent la boutique, ne veulent pas laisser les jeunes s'exprimer.

Dans cette situation, après maintes hésitations, Bernard Cazeneuve essaie de recréer un parti social-démocrate. Sans mettre en doute les compétences dont il a déjà fait preuve comme premier Ministre et Ministre de l'Intérieur, il faut constater que la tentative de réveil de cette gauche est encore entre les mains d'un ancien.

Cette gauche qui était au pouvoir entre 2012 et 2017 n'a pas été capable de mettre en évidence le moindre embryon d'une nouvelle génération au sein de laquelle on aurait pu voir apparaitre un nouveau leader. Des personnalités de qualité se sont fait connaître, mais aucune n'a vraiment émergé, à deux exceptions près: Jérôme Cahuzac, mais on connaît les problèmes qu'il a du affronter et... Emmanuel Macron dont le brillant parcours a montré qu'il ne fallait pas compter sur lui pour faire renaitre en gauche modérée. 

mercredi 1 mars 2023

 LES MILLIARFAIRES

Le cas des milliardaires fait l'objet d'un débat, manquant totalement d'objectivité, qui agite la société. Les économistes libéraux, tel Nicolas Bouzou, les perçoivent comme des sauveurs de nos sociétés et Cécile Duflot, Présidente d'OXFAM-France les voue aux gémonies, les considérant comme d'affreux profiteurs.

Un peu d'objectivité serait la bienvenue. Personne ne peut nier que certains milliardaires par la création d'entreprises créent de l'emploi, mais encore faut-il que les salariés soient correctement rémunérés. Personne ne peut nier non plus que leurs richesses et leur train de vie montrent que, dans un pays qui a 9 millions de pauvres, sont significatifs d'un déficit de contribution à la solidarité nationale.

Les critiques formulées en bloc à une certaine catégorie de personnes ne sont jamais très pertinentes. Parmi les milliardaires, ou les très ou ultra riches, il y ceux qui créent de l'emploi comme Bernard Arnault, ceux qui en détruisent comme Michel Ohayon, ceux qui accumulent des richesses sans trop regarder aux méthodes qu'ils emploient et qui peuvent les conduire en prison comme ce fut le cas de Bernard Tapie, ceux qui comme Vincent Bolloré en investissant dans l'audiovisuel permettent aux plus dangereux promoteur des idées d'extrême droite de s'exprimer quotidiennement et, plus près de nous à Bordeaux, pour des personnalités moins riches qui investissent dans la culture ceux qui organisent des conférences, soit payantes comme le fait Bernard Magrez ou gratuites comme celles proposées par Denis Mollat.

Il faut de tout pour faire un monde et la solidarité implique que ceux qui ont la chance d'avoir de gros moyens participent à l'assistance que l'on doit apporter aux plus faibles. C'est à l'État de veiller au respect de cette solidarité pour qu'il fasse société.

 LE DRAME DE SAINT JEAN DE LUZ

Agnès Lassalle, professeure d'espagnol a été poignardée à mort en pleine classe par l'un de ses élèves de 16 ans. C'était en classe de seconde préparatoire au "bachibac", diplôme reconnu à la fois en France et en Espagne.

Le jeune homme était certainement instable, il avait des problèmes psychologiques et était suivi médicalement pour cette raison, il avait également fait récemment une tentative de suicide. C'était d'autre part un excellent élève, particulièrement dans les matières scientifiques, qui avait obtenu la mention très bien au brevet. L'espagnol était son point faible.

Ne faudrait-il pas se poser la question de savoir si un adolescent aussi fragile ne rendait pas son professeur d'espagnol, matière essentielle pour le diplôme qu'il préparait,, responsable d'un éventuel échec ?

Si cette hypothèse était envisagée et confirmée par les experts qui vont être chargés d'analyser la personnalité de cet adolescent, ne serait-il pas opportun de se poser la question de son orientation ?