NEUVIÈME ANNÉE D'ÉTUDES DANS LES DÉSERTS MÉDICAUX

Le gouvernement veut allonger la durée des études de médecine d'une année et obliger les étudiants à accomplir cette neuvième année dans des déserts médicaux.

Cette proposition paraît être une très mauvaise idée car après l'obtention de son diplôme, un étudiant en médecine est un médecin, huit ans d'études suffisent. De plus le renouvellement chaque année du praticien dans un cabinet médical empêche la fidélisation de la patientèle.

Il existe d'autres solutions si l'on part du principe que la médecine en France n'est qu'en partie libérale puisque les dépenses, par le biais de la Sécurité Sociale, sont prises en charge par l'État, et que les recettes sont privées. La médecine est en quelque sorte une profession libérale qui ne craint pas la concurrence car personne ne discute du coût d'une prestation ni d'une prescription.

Un tel privilège mérite peut être que des efforts soient exigés.

Il serait possible, par exemple, d'imposer à tout médecin venant d'obtenir son diplôme de s'installer pendant trois ans dans un désert médical où il aurait peut-être le temps d'apprécier la vie qu'il y mène.

Une autre solution pourrait s'inspirer de ce que l'on appelait autrefois Santé Navale devenue École de Santé des Armées où les étudiants étaient rémunérés par l'État durant leurs études et devaient, en compensation, dix années de service en étant médecins militaires. Pourquoi sur le même principe ne pourrait-on pas créer une École de Santé Rurale ?

 À QUI LE TOUR ?

Après la Hongrie et la  Pologne, c'est au tour de la Suède et de l'Italie de confier leur avenir à l'extrême droite. L'Autriche va bientôt voter et on connait dans ce pays l'importance de ce courant politique. La République Tchèque et la Slovaquie ne sont pas non plus insensibles aux chants de ces sirènes.

En France le Rassemblement National ne cesse de prendre de l'importance. Marine Le Pen fait preuve de beaucoup de sagesse, de retenue et de discrétion et impose à ses troupes de soigner leur image. Elle a plus de quatre an devant elle pour se préparer.

Pendant ce temps là, les partis politiques traditionnels ne cessent de se distinguer par leurs querelles internes, des alliances discutables et surtout des comportements individuels inadmissibles de certains de leurs membres allant parfois jusqu'à des dénonciations.

Il ne nous reste plus qu'à espérer que nos élus deviennent raisonnables et en particulier qu'ils travaillent, de quelque bord qu'ils soient, à résorber les inégalités de manière pérenne et à faire des propositions crédibles en évitant toute démagogie.

Ce n'est pas  gagné 

 LE MONDE À L'ENVERS

Au moment où les populations russes et iraniennes commencent à donner les premiers signes de révolte face aux dictateurs qui les oppriment, l'Europe qui a la chance de vivre en démocratie, bien que ceux qui y détiennent le pouvoir soient l'objet de bien des critiques, voit l'extrême droite prendre de l'importance et même le pouvoir dans deux nouveaux pays.

La Suède puis l'Italie viennent de confier leur sort à des populistes d'extrême droite. Le cas de l'Italie est le plus préoccupant, et ce pour plusieurs raisons.

Ce pays a été l'un des membres fondateurs de l'Union Européenne, il en est la troisième économie et la deuxième puissance industrielle, enfin, et surtout, il ne faut pas oublier que Georgia Melloni, la future Présidente du Conseil, prend le sinistre Duce Mussolini pour modèle. Bien qu'elle se garde de manifester son admiration pour Vladimir Poutine, on ne peut oublier les fréquentations de son triste modèle. 

 VLADIMIR POUTINE PRÉPARE SON ULTIME OFFENSIVE

À sa brutalité et à sa folie Vladimir Poutine ajoute la perversion. C'est ainsi qu'il organise des referendums dans les territoires occupés par la Russie, des referendums non confidentiels dont on sait qu'ils seront truqués comme tous les scrutins qu'il a organisés

Le but de ces referendums n'est pas de connaître le choix des habitants de ces territoires mais de lui permettre d'affirmer que par autodétermination ces territoires font partie de la Russie et de ce fait que tout acte militaire, en provenance de l'Ukraine avec l'aide de l'occident, puisse être considéré comme une agression. C'est à dire une déclaration de guerre qui légitimera pour lui l'utilisation de l'arme nucléaire;

Plus les jours passent, plus le danger augmente, plus l'occident paraît tétanisé en croyant que ses menaces pourraient arrêter la détermination de ce dictateur fou.

ARRÊTEZ-LE !

Vladimir Poutine est en très fâcheuse position. Les ukrainiens reprennent du terrain, il a perdu 80.000 hommes, plus d'un millier de chars, de nombreuses armes et munitions sont détruites ou passées aux mains des ukrainiens. Il est obligé de mobiliser 300.000 réservistes qui ne sont que des hommes de troupes qu'il ne peut correctement encadrer. Ses alliés objectifs le lâchent, ses compatriotes quittent le pays qui devient le siège de manifestations en faveur de la paix.

Malgré cela il persiste dans sa folie de vouloir soumettre l'Ukraine et plus généralement d'en découdre avec l'occident. C'est un gibier blessé capable de tout. Il n'hésitera pas, dans un premier temps à employer les armes nucléaires de faible puissance, mais ne voulant jamais se remettre en cause, le pire est à craindre.

Il n'y a pas de temps à perdre. Si par malheur Joe Biden perdait les élections de mi mandat et si l'Italie passait aux mains de l'extrême droite, les conditions deviendraient moins favorables.

Il faut agir vite tant que les États-Unis sont aux mains des démocrates et l'Europe encore unie. 

 FRANÇOIS BAYROU VEUT SE RENDRE INDISPENSABLE

François Bayrou a toujours voulu être à la tête d'un petit parti pouvant constituer une force d'appoint.

Il a facilité l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron en 2017en le rejoignant et à empêché Ségolène Royal d'être élue en 2007 en refusant la main qu'elle lui tendait.

 À la tête du Modem il a pesé sur la politique de la France entre 2017 et 2022.Maintenant qu'il fait parti de la majorité présidentielle, sans que celle-ci détienne la majorité absolus à l'Assemblée Nationale, il a perdu une partie de son pouvoir.

Le projet de réforme des retraites lui permet de retrouver la place qu'il aime tant, celle de faiseur de Roi, en étant une force d'appoint.

Emmanuel Macron veut imposer sa réforme des retraites et compte sur les voix des députés LR pour l'aider, car il sait que toute la gauche et le RN seront contre lui. Cela suffit pour remettre François Bayrou en position de force, car il sait de nouveau que, sans le secours du Modem, les voix de Renaissance et de LR ne suffiront pas. Alors il formule des exigences en refusant "le passage en force", se faisant ainsi le porteur d'une image de tolérance qui ressemble fort à du chantage vis à vis du Président de la République à qui il reproche certainement de lui avoir confié des missions de second ordre comme celle de Commissaire au Plan ou d'animateur du Conseil National de la Reconstruction.

François Bayrou, d'échec en échec pour obtenir le poste suprême, est obligé de se contenter d'être la mouche du coche dont l'action, si petite soit elle, arrive toujours à influer sur la politique de notre pays. 

 L'ONU VA T-ELLE ENFIN ÉVOLUER ?

Une assemblée générale de l'ONU se tient pour traiter de la guerre en Ukraine. Le Président Volodymyr Zelinski a demandé la création d'une Cour Internationale pour juger les crimes d'agression.

150 pays y participent, bien évidemment la Chine et la Russie seront absentes puisque le but non avoué est de contourner le droit de veto.

Espérons qu'un pas pourrait être franchi dans cette direction pour éviter qu'un seul pays puisse empêcher de prendre des décisions qui conviennent à la quasi unanimité des autres.

Le dramatique ridicule a été atteint avec l'agression de l'Ukraine par la Russie pour laquelle aucune sanction de l'ONU n'est possible puisque la Russie, qui est l'un des six membres permanents du Conseil de Sécurité, dispose du droit de veto.

 APRÈS LA POLITIQUE DU CANIVEAU, LA POLITIQUE DE L'ALCÔVE

Après la politique du caniveau où pour porter tort à un élu on cherchait à le discréditer en fouillant dans son passé pour essayer d'identifier quelques libertés qu'il aurait pu prendre avec la loi, maintenant c'est la recherche de comportements délictueux vis à vis des femmes depuis que le mouvement "me too" a envahi la planète qui est recherché. L'arme est devenu très facile à utiliser en accusant certains élus, non des moindres et de plus en plus nombreux, d'agression sexuelle.

Loin de moi l'idée d'excuser de tels comportements, mais les plaintes souvent tardives, et parfois sollicitées, prennent une telle importance que la politique de l'alcôve remplace de plus en plus celle du caniveau.

Autrefois l'alcôve était un lieu où bien des détenteurs de pouvoir se distinguaient, il devient maintenant celui où ils sont susceptibles d'être poursuivis.

Autre temps, autre mœurs

LES DISCOURS PRONONCÉS AUX OBSÈQUES DE LA REINE  ÉLISABETH II

La diffusion de la cérémonie des obsèques de la Reine Élisabeth II ont occupé nos écrans de télévision pendant la quasi totalité de la journée du lundi 19 septembre 2022

Les fastes de ce genre de cérémonie m'intéressent fort peu, je n'ai regardé cette diffusion que lorsque les discours ont été prononcés par la Secrétaire Générale du Commonwealth, la Première Ministre et l'Archevêque de Canterburry. Ces trois discours m'ont surpris car leur contenu n'aurait pas permis d'identifier leur auteur tant ils étaient tous emprunts de références religieuses, et dans ce domaine celui de l'Archevêque de Canterburry était peut-être le plus sobre.

Il est vrai que la religion Anglicane n'existe qu'en raison d'un différent entre le Roi d'Angleterre Henry VIII et le Pape et que, de ce fait, le Chef de cette église est le Roi ou la Reine d'Angleterre.

Mélange des genres incroyable lorsque la Première Ministre qui est élue démocratiquement prononce de telles paroles.

 JEAN-LUC MÉLENCHON FACE À SES CONTRADICTIONS

En véritable homme de gauche, Jean-Luc Mélenchon défend les plus précaires, les plus démunis, les chômeurs, les travailleurs pauvres, mais il sait que cette base électorale ne lui suffit pas, alors il va ailleurs chercher des voix en défendant notamment le communautarisme et le féminisme. Mais son intransigeance fait qu'il se trouve obligé d'assumer ses contradictions qui entachent gravement sa crédibilité.

Il critique Fabien Roussel qui demande du travail bien rémunéré pour tous car il privilégie "le travail aux allocs".

Il défile contre l'islamophobie mais ne donne aucun signe de désaccord lorsque dans le cortège s'élèvent des cris et slogans à la gloire des terroristes.

Il affirme être, en cas de dépôt de plaintes contre toute agression sexuelle, toujours et systématiquement du coté des femmes, alors qu'il apporte son soutien à deux de ses principaux collaborateurs qui font l'objet de plaintes pour agressions sexuelles et violence conjugale.

Difficile dans ces conditions d'être crédible si l'on est si peu capable de faire la distinction entre les idées que l'on porte et les dérives auxquelles certains sont conduits.

UNE TOLÉRANCE INCOMPRÉHENSIBLE ET INADMISSIBLE

En Ukraine plus le temps passe et plus l'on découvre les horreurs commises sous les ordres de Vladimir Poutine.

Bombardement des écoles, exécutions sommaires, tortures , des hôpitaux, des théâtres, des immeubles civils, exécutions sommaires, tortures et au fur et à mesure que la contre offensive ukrainienne progresse découvertes de charniers emplis de cadavres portant des signes de tortures.

Ursula Von der Layen, Présidente de la Commission Européenne a été la première à désigner  nommément Vladimir Poutine responsable de ses exactions, c'est tout à son honneur, mais cela ne suffit pas. À ne pas vouloir entrer en conflit ouvert avec Vladimir Poutine, les américains et les européens se rendent coupables d'un laxisme impardonnable.

Aider les ukrainiens était nécessaire au début de l'agression russe, mais il faut maintenant une intervention massive de l'occident qui ne donne pas l'impression de n'avoir pas su tirer les leçons de la seconde  guerre mondiale durant laquelle on a pu constater que la folie et la détermination d'un dictateur étaient sans limite.

Un proverbe dit "la peur n'évite pas le danger". Par peur de voir Vladimir Poutine utiliser l'arme nucléaire l'occident est tétanisé. Est-il vraiment certain que cet attentisme évitera que Vladimir Poutine n'accomplira pas l'acte irréversible que l'on redoute tant ? Rien d'autre ne compte pour lui que sa  propre personne. Est-on certain qu'il évitera d'employer cette arme pour ne pas irradier  sa population.

 LA RÉFORME DES RETRAITES: LE CRAND CONTOURNEMENT

Finie la retraite par points. Terminée la nécessité d'équilibrer les comptes, car d'après le COR (Conseil d'Orientation des Retraites) il n'y aurait pas d'urgence; alors pour repousser l'âge de départ en retraite Emmanuel Macron a imaginé une autre raison: "il faut travailler plus" pour permettre à la croissance de résorber la dette due au "quoiqu'il en coute" et aux différentes aides distribuées dès qu'un problème survient.

De ce fait le problème des retraites est déplacé et est devenu un problème budgétaire.

Gros avantage pour le pouvoir, pour faire adopter la réforme, l'application du 49.3 est plus facile et moins limitée et de plus il est possible, pour la majorité, d'espérer faire passer la réforme avec l'aide de LR qui y est depuis longtemps favorable, sans utiliser le 49.3.

Bravo l'artiste, mais il faut maintenant trouver un habile metteur en scène car il est fort peu probable que le public apprécie.

 POUR QUAND LA CINQUIÈME DOSE DE VACCIN ?

Il est vivement conseillé d'appliquer à tous la quatrième dose de vaccin anti covid.

L'injection de cette quatrième dose a été rendue possible pour les plus âgés dès le mois de mars 2022. Il été constaté en même temps que la durée d'efficacité du vaccin était de l'ordre de trois mois, après quoi ses performances décroissaient rapidement, notamment pour les plus vulnérables.

De ce fait, certaines personnes vaccinées dès le mois de mars ne sont plus correctement protégées depuis le mois de juin. Il existe maintenant un vaccin plus performant pour lutter contre les nouveaux variants qui sont aussi les plus couramment rencontrés.

Qu'attend on alors pour proposer une cinquième dose d'un vaccin plus efficace à la population qui est la plus exposée au risque de développer une forme grave de covid-19 ?  

 LE CHANTAGE CONTINUE

Le maître chanteur Vladimir Poutine a encore sévi. Il  propose ses "bons et loyaux services" pour régler les problèmes qu'il a lui même créé, se présentant ainsi comme un homme soucieux de la bonne marche du monde.

Après avoir truffé la Mer Noire de mines sous marines, il a daigne laisser se créer une  zone de circulation protégée pour que les céréales venant d'Ukraine...et surtout de Russie, puissent être exportées vers les pays africains.

Maintenant il alerte l'occident sur les risques nucléaires liés à la centrale de Zaporijia située en pleine zone de conflit. Il craint que l'Ukraine la bombarde alors que c'est lui, contre toutes les règles de sécurité, qui occupe cette centrale et y installe ses troupes les mettant ainsi à l'abri des tirs ukrainiens tout en lui permettant depuis ce site de bombarder le pays qu'il occupe.

Comble de sa perversion, et peut-être de la naïveté de ses opposants, ce n'est pas le maître chanteur qui intervient le premier pour formuler ses exigences, mais ceux qui sont ses éventuelles victimes qui s'empressent de le solliciter.

Ainsi c'est parce que Emmanuel Macron a renoué le dialogue avec Vladimir Poutine que celui-ci a pu de nouveau exercer son chantage dans une position de force.

 HOMMAGES

La Reine Élisabeth II vient de disparaître. Le monde entier lui rend hommage. Nombreux sont les Chefs d'États qui participeront à ses obsèques, notamment ceux des pays démocratiques. Vladimir Poutine restera chez lui, un accident est si vite arrivé et une place laissée libre si vite occupée. 

Cet hommage s'adresse à une souveraine qui pendant 70 ans a accompli son devoir d'une manière remarquable, sans faute, avec beaucoup de détermination et de justesse mais, au nveau international, son influence était mineure car sa fonction lui interdisait d'intervenir dans la politique de son pays. Elle était une ambassadrice de premier ordre et de grande qualité.

Il y a peu, un autre ancien Chef d'État, Mikhaïl Gorbatchev, est décédé. Il aurait peut-être été de bon ton que les Chefs d'États de pays démocratiques rendent hommage à celui qui a voulu faire accéder l'Union Soviétique au monde libre en participant physiquement à ses obsèques, bien qu'elles n'aient pas été nationales.

Outre que cet hommage aurait été mérité, il aurait, sur le plan diplomatique, mis Vladimir Poutine dans une situation délicate. Aurait-il interdit la venue de Chefs d'États sur le territoire russe ? aurait-il accepté ? Dans ce cas aurait-il pris les dispositions nécessaires pour assurer leur protection ?

Autant de questions pour lesquelles les réponses auraient eu une grande signification.

 FABIEN ROUSSEL, UN HOMME DE GAUCHE RESPONSABLE

Lors de la Fête de l'Humanité Fabien  Roussel, Premier Secrétaire du Parti Communiste, a dit préférer le travail aux allocs, ce qui a provoqué de vives critiques de la part des responsables des partis de gauche qui se sont regroupés au sein de la NUPES. Jean-Luc Mélenchon (LFI), Olivier Faure (PS) et Julien Bayou (EELV) sont montés au créneau.

Cette situation est l'exemple parfait du détournement d'un propos pour en faire une polémique.

Fabien Roussel revendique prioritairement un travail pour tout le monde et un salaire décent, c'est la base de la vie en société, les "allocs" n'étant que des substituts indispensables dans une société qui marche mal.

Oui il faut exiger des aides pour les chômeurs, les plus démunis, les handicapés, mais la première chose a revendiquer est que chacun prenne sa part à la marche de la société suivant ses moyens et en être justement récompensé.

Polémique stérile qui veut laisser supposer que Fabien Roussel ne défend pas les intérêts des travailleurs alors que ce sont ceux qui le critiquent qui se trompent de priorité.

Une gauche de gouvernement doit avoir comme priorité de permettre à chacun de trouver sa place dans la société et ce n'est que si les conditions économiques ne le permettent pas qu'elle doit aider ceux qu'elle n'a pas été capable d'intégrer dans le monde du travail.

Il n'y a pas incompatibilité entre le fait de demander du travail pour tous et, si besoin est, d'instaurer des allocations comme le Revenu Social Universel, mais l'important est de ne pas se tromper de priorité.

 MONARCHIE ET RÉPUBLIQUE

À l'occasion du décès de la Reine Élisabeth II. les émissions et débats télévisés envahissent nos écrans

Le jeudi 9 septembre l'événement était le sujet de l'émission "C' dans l'air" , au cours de laquelle la journaliste Marion Van Renterghem a fait une observation dont il me plait de rapporter l'esprit.

En se posant la question de la différence entre la Monarchie constitutionnelle anglaise et la République française elle a dit à peu près ceci:

Les anglais ont tué leur Roi mais ils n'ont pas tué la monarchie, les français ont exécuté leur Roi et ils ont tué la monarchie. De ce fait en Angleterre les fastes et l'apparat sont les attributs du Roi et la politique pour conduire le pays revient au Premier Ministre. En France cette distinction n'existe pas, le Président de la République conduit la politique du pays  sous les ors et dorures des palais qu'il occupe, ce qui lui est souvent reproché en le qualifiant parfois de "monarque"

J'ai trouvé cette observation fort pertinente et d'une grande subtilité

 SOUVENONS NOUS DES FRÉGATES RUSSES

En mai 2015 François Hollande, suite à l'intervention russe en Crimée, a annulé un contrat de livraison de frégates Mistral à la Russie.

Notre ancien Président relate cet événement dans son dernier ouvrage "Bouleversements" dans lequel il rappelle toutes les critiques qu'il a pu entendre venant de la classe politique. LR parle de "tache sur la parole de la France", Jean-Luc Mélenchon de "trahison inacceptable" et Marine Le Pen de "vassalisation" aux États-Unis.

Imaginons un instant que ce contrat ait été honoré. Que serait alors devenue la guerre en Ukraine ? Peut-être serait elle terminée, peut-être aurions nous du gaz cet hiver, mais la menace que Vladimir Poutine fait peser sur les démocraties  ne pourrait que s'amplifier. N'oublions pas que c'est la faiblesse de Barak Obama qui n'a pas su faire respecter la ligne rouge qu'il avait fixée en Syrie qui a renforcé la volonté de Vladimir Poutine de commettre toutes les exactions qu'il s'est permises alors que François Hollande plaidait pour que l'occident affiche une ligne beaucoup plus dures et une plus grande détermination.

Il ne fallait peut être pas condamner, si hâtivement que cela été fait, un Président que l'on présentait comme inconsistant.

 QUELQUES SIGNAUX ENCOURAGEANTS POUR L'UKRAINE

Vladimir Poutine à besoin du secours de la Corée du Nord pour regarnir son stock de munitions et surtout le rajeunir, signe évident de faiblesse et d'épuisement de son armée pour aller chercher ce dont il a besoin auprès du pays considéré comme le paria du monde.

N'arrivant pas à soumettre les territoires occupés il envisage d'y organiser des référendums comme, il sait si bien le faire en employant tous les moyens illégaux pour truquer les résultats, ce qui est un autre signe fort de la faiblesse qu'il perçoit au sein de ses troupes.

Mais en toute objectivité, si ces signaux sont encourageants, il ne faut pas oublier non plus qu'en France la population devient plus nombreuse, environ 30%, à donner la priorité, l'hiver venant, à son confort en voulant pouvoir disposer du gaz russe pour se chauffer et qu'en Europe la Hongrie, et bientôt peut-être l'Italie après les élections pouvant amener l'extrême droite au pouvoir, auront certainement la même attitude.

Il ne faudrait pas que la lassitude de ceux qui soutiennent l'Ukraine soit plus importante que l'affaiblissement des forces russes. Ce serait un très mauvais présage pour les pays démocrates. 

 LES EFFETS PERVERS DE LA REMISE À LA POMPE

L'État français subventionne la consommation de carburants par des remises à la pompe de 30 centimes par litre. Tout a été dit sur l'injustice ce cette mesure qui favorise les gros rouleurs, qu'ils le soient pour leurs loisirs ou pour le travail, et les possesseurs de véhicules les plus couteux, qui en général consomment le plus de carburant en raison de leur puissance, et appartiennent aux gens les plus aisés.

Mais il y a un autre effet pervers, il s'agit du commerce transfrontalier. Les résidents étrangers proches de nos frontières viennent profiter des prix, artificiellement bas des carburants français, qui ne sont attractifs que parce que notre gouvernement les subventionne. En un sens les impôts des français aident nos proches voisins à consommer les carburants vendus sur notre territoire.

Ce n'est pas nouveau de constater que les résidents proches des frontières profitent des avantages des pays voisins, mais il existe une sorte d'équilibre. Ainsi les français qui achètent des produits en Espagne favorisent le commerce espagnol mais en compensation bien des espagnols viennent louer des résidences secondaires en France. Les français qui vont travailler en Suisse ou au Luxembourg en raison de l'attractivité des salaires contribuent par leur travail au fonctionnement de l'économie de ces pays , mais en compensation ils injectent, tous les jours, dans l'économie française l'argent qu'ils ont gagné à l'étranger.

Pour l'achat des carburants français par des étrangers, ce n'est pas le cas, il n(y a aucune compensation. Les aides que notre gouvernement nous consent sont dilapidés.

C'est une raison parmi d'autres qui font que cette mesure gouvernementale est une mauvaise mesure.

 INCONSÉQUENCE ET INCOMPÉTENCE DE LA CLASSE POILTIQUE MONDIALE

Le Monde est en crise. Crise climatique dans laquelle l'homme a une grosse part de responsabilité, pénurie d'eau, particulièrement d'eau potable et de certaines matières premières.

Cette situation est due à l'inconséquence et à l'incompétence de la classe politique mondiale, que celle ci soit à la tête de démocraties ou de dictatures, la seule boussole étant la croissance.

C'est donc à son inconséquence et à son incompétence  qu'est due la situation inquiétante dans laquelle nous nous trouvons.

Inconséquence car elle n'a pas voulu tenir compte des alertes qui étaient données par des chercheurs et scientifiques de renom. Rien qu'en France, en 1974, à la sortie des "trente glorieuses", René Domont alertait sur la raréfaction de l'eau et à la nécessité de l'économiser, plus tard le Professeur Albert Jacquard avec sa "théorie du nénuphar" expliquait simplement qu'un monde à la recherche d'une croissance continue, donc exponentielle infinie et sans limite, était incompatible avec une planète à espace et ressources limités.

Incompétence car un responsable politique est désigné, lui qui n'est pas un spécialiste, pour faire des choix parmi les solutions que les spécialistes les plus compétents lui proposent. Ces choix ont été mauvais car les seuls buts recherchés étaient la consommation, la puissance et l'hégémonie, chaque régime politique définissant sa priorité, mais tous conduisant à une croissance infinie et à un pillage des ressources naturelles sans se soucier de son influence sur l'environnement.

Le réveil a été tardif. Ces responsables essaient maintenant par des mesurettes, plus ou moins efficaces, de sauver le modèle auquel ils ont cru. Certains, les plus honnêtes, cherchent à en changer. Pas certain qu'ils y arrivent car le succès exige que tous y participent.

 UNE LUEUR D'ESPOIR À GAUCHE

Lorsque l'on parle d'espoir on pense souvent à la jeunesse. Hélas, ce n'est pas le cas, c'est un ancien Ministre de l'Intérieur puis Premier Ministre, qui s'est distingué lors de la lutte contre le terrorisme, Bernard Cazeneuve, qui a enfin décidé de réveiller cette gauche sociale démocrate endormie.

Cette partie de la gauche qui, faute de mieux, a rejoint La République en Marche où elle doit avoir du mal à se reconnaître  si elle porte toujours les valeurs de la gauche, ou la NUPES inféodée à La France Insoumise, dont le maître à penser ne rêve que de totalitarisme.

Reconnaissons que pour porter un nouveau projet il est utile de disposer d'un leader charismatique et reconnu, mais du sang neuf est indispensable pour apporter des idées nouvelles et faire venir, dans ce nouveau parti, ceux qui se sont égarés et ceux qui à gauche se sentent orphelins.

L'obligation faite à Emmanuel Macron de ne pas se représenter en 2027, le combat qui se profile à droite pour lui succéder, les partis extrêmes toujours dangereux, laissent un espace libre qu'il faudra savoir occuper, même si un éventuel succès ne s'accompagnera pas nécessairement d'une majorité absolue.

Mais après tout, c'est cela la démocratie, nous avons devant nous presque cinq années pour apprendre à la pratiquer. 

 DES OPPOSITIONS STÉRILES ET PARFOIS RIDICULES

Il est facilement compréhensible que les partis politiques d'opposition refusent de participer au Conseil National de la Refondation et critiquent la convocation de Conseils de Défense, car ce sont des instances que le Président de la République a créées, ou utilisées, pour contourner l'Assemblée Nationale où il ne dispose plus de la majorité absolue.

Ce qui est moins compréhensible est que ces mêmes partis politiques refusent de participer à des discussions préalables à l'élaboration du budget. La surprise ne vient pas de LFI qui a juré de refuser toute participation avec le pouvoir en place en espérant une dissolution de l'Assemblée Nationale et croyant naïvement pouvoir y devenir majoritaire. La surprise vient de LR qui a bien conscience d'être une force d'appoint pour la majorité et qui, de ce fait, en participant à ces discussions préalables aurait pu influer sur le contenu de ce budget, mais ses responsables ne voulaient surtout pas que la politique qu'ils souhaitent mener le soit par d'autres et en particulier accepter d'être invité à une table présidée par un Ministre du Budget encore plus jeune que le Président de la République.

N'assisterions nous pas, dans ce cas, à une guerre des générations plus qu'à une confrontation d'idées ?

 LES SALAIRES, CLÉ DE BIEN DES SOLUTIONS

La rentrée sociale devrait être chaude. Les syndicats se préparent, l'État essaye de distribuer des aides avec plus ou moins de parcimonie.

Au programme: le chômage et les retraites. Mais ces deux sujets ne sont que les conséquences des bas salaires. Si les salaires étaient plus élevés il y aurait moins de chômeurs, de même que ces salaires attractifs devrait en période de plein emploi permettre de diminuer la durée de la période d'indemnisation du chômage.

Avec une population au travail et un bon salaire, les caisses de retraites se regarniraient , faudrait il alors vouloir allonger la durée des carrières et repousser l'âge de départ en retraite? Rien n'est moins certain.

Mais l'État ne peut agir que sur le salaire des fonctionnaires et sur le SMIC, mais agir sur le SMIC ne veut pas dire améliorer les bas salaires car les exonérations de charge sur ces bas salaires incitent les employeurs à le pratiquer. 

Les syndicats devraient donner la priorité à la défense de salaires décents en exigeant de l'État qu'il augmente le SMIC, sans favoriser sa pratique, et que les employeurs donnent la priorité aux salaires sur la distribution de dividendes, mais le malheur veut que les syndicats soient faibles et que leurs actions ne soient suivies, le plus souvent, que par des fonctionnaires.

On n'est pas sorti des trente glorieuses, qui se sont closes il y a bientôt cinquante ans, et de l'individualisme qui en a été leur conséquence.

 POUTINE ET LA RUSSIE

On entend bien souvent s'exprimer une volonté de ne pas reprocher à la Russie les exactions commises par Vladimir Poutine et, dans ce domaine Emmanuel Macron en est le parfait exemple en essayant de lutter contre Vladimir Poutine et d'éviter soigneusement d'humilier la Russie.

Certes les Russes croulent sous les fausses informations, Vladimir Poutine, par une main de fer, empêche les oppositions de s'exprimer, mais bien des événements et attitudes ne permettent pas d'excuser totalement les russes de toute responsabilité dans la volonté hégémonique de leur dictateur et par voie de conséquence de leur pays.

Nombreux sont ceux qui ont regretté le régime communiste du XX° siècle, nombreux sont aussi ceux qui ont compris les attitudes odieuses des troupes russes en Ukraine et maintenant que Mikhaïl Gorbatchev est décédé, peu de russes sont prêts à rendre hommage à celui qui a desserré le carcan du communisme stalinien.

Un peuple ne peut être totalement exonéré de la responsabilité qu'il a lorsqu'il porte au pouvoir des personnages de basse qualité notamment à l'époque où, avec un minimum de curiosité l'information objective est à la portée de tous 

 LES ORGANISMES INTERNATIONAUX SE RÉVEILLERAIENT ILS ?

Michèle Bachelet, qui avait conduit pour l'ONU une mission en Chine, s'est enfin décidée, après un long silence, à dénoncer la répression dont les Ouighours, population musulmane de Chine, font l'objet. 

l'AIEA a réussi, non seulement, à inspecter la centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par les Russes, mais surtout à dénoncer le risque que le manquement aux règles de sécurité fait courir dans un secteur géographique qui va bien au delà de celui occupé par les belligérants.

Nous attendons maintenant que les inspecteurs qui se sont rendus en Chine pour analyser l'origine du covid-19 aient la même attitude et informent le monde entier de ce qu'ils ont constaté ou de ce qu'on leur a empêché de voir.

Nous attendons également, avec impatience, qu'Amnesty International, qui a accusé l'Ukraine de protéger ses troupes par des boucliers humains dans les écoles et hôpitaux, dénonce la Russie qui installe des militaires en armes dans la centrale nucléaire de Zaporijia pour les rendre intouchables en raison du risque nucléaire que ferait craindre toute intention de les attaquer.

Tant que les membres du Conseil de Sécurité de l'ONU auront un droit de veto, on ne pourra compter que sur quelques hommes courageux pour dénoncer les exactions commises par les pays qui profitent honteusement de ce droit. 

 À EUX TROIS ILS ONT TRANSFORMÉ LE MONDE

Margaret Thatcher a dirigé le Royaume Uni de 1979 à 1990, Ronald Reagan les États Unis de 1981 à 1989, Mikhaïl Gorbatchev l'URSS de 1985 à 1991.

Les deux premiers ont imposé à l'occident l'ultralibéralisme dont nous souffrons encore, Mikhaïl Gorbatchev, sans renier le communisme, a mis fin au régime communiste totalitaire de l'URSS et à ses exactions.

L'occident n'est pas arrivé à effacer cette empreinte, peut-être sous la pression des problèmes climatiques y arrivera t-il... à contre cœur.

L'URSS a éclaté, la Russie a laissé espérer, un certain temps au monde, que l'héritage de Mikhaïl Gorbatchev permettrait aux deux blocs qui se sont opposés durant la guerre froide pourraient envisager de se rapprocher.

C'était sans compter que l'incapacité de son premier successeur et le totalitarisme du second conduiraient à un conflit larvé qui a éclaté cette année lorsque Vladimir Poutine, voulant entrer en guerre contre les démocraties, a tenté d'envahir l'Ukraine.

L'histoire dit on ne repasse pas les plats, mais certains plats, en étant resservis, ont quand même un gout amer.

 QUAND L'INJUSTICE CREUSE LES INÉGALITÉS

De manière à maîtriser artificiellement l'inflation, et apparaître comme le pays le plus vertueux d'Europe, le gouvernement français creuse la dette en subventionnant la consommation d'énergies essentiellement de sources fossiles. Les dépenses sont donc reportées sur les générations futures et sont rendues moins couteuses pour des produits dont il serait bon de ne pas inciter à la consommation de manière à ne pas accroitre les émissions de gaz à effet de serre.

Mais, peut être plus grave encore, cette pratique creuse les inégalités. Tout le monde sait bien que les plus riches ont de plus grosses voitures de plus grandes maisons, des objets de confort et de loisirs nettement plus énergivores que les plus démunis qui logent dans de petits appartements et possèdent en général de petites voitures.

De ce fait, toutes ces subventions et aides accordées par l'État profitent essentiellement aux plus aisés.

Quand l'État reconnaitra t-il enfin que le seul moyen de diminuer les inégalités sociales est l'impôt qui seul permet la redistribution des richesses ?

Bien sur on objectera que la France est le pays où les prélèvements sociaux sont les plus élevés, mais se plaint on de bénéficier d'une Sécurité Sociale efficace et le plus souvent de soins gratuits ainsi qu'un système de retraite, certainement perfectible, mais que bien peu de pays peuvent se flatter d'avoir.

 TAXATION DES SUPER PROFITS

La taxation des super profits est une demande récurrente de la gauche à laquelle Emmanuel Macron et son Ministre des Finances Bruno Le Maire sont opposés alors que la Première Ministre Élisabeth Borne paraît moins ferme sur le sujet.

La NUPES, par la voix de Jean-Luc Mélenchon prévoit une rentrée agitée et veut obtenir dans la rue ce qu'il n'a pu réussir à obtenir par deux fois dans les urnes.

Il existe pourtant une autre voie à la portée de la gauche qui éviterait de mettre le pays en émoi, de le paralyser et de générer des violences, il s'agit de Référendum d'Initiative Partagée.

Pour que ce référendum ait lieu il faut qu'il soit porté par un parlementaire soutenu par 1/5 du Parlement, soit 185 parlementaires puisque le Parlement est composé de 577 Députés et de 348 Sénateurs. À ce seuil indispensable, il faut que 10% du corps électoral y soit associé ce qui représente sensiblement 4,7 millions d'électeurs.

Ces chiffres paraissent facilement atteignables puisqu'il y a plus de 156 Députés de gauche et apparentés et 64 Sénateurs. D'autre part, la volonté de taxer les super profits devrait être bien accueillie par les électeurs de gauche qui représentent actuellement environ le 1/3 du corps électoral.

Si une telle démarche aboutissait elle serait certainement mieux perçue que si elle avait tenté d'être obtenue, peut-être sans succès, par une succession de troubles à l'ordre public paralysant le pays dans une période où bien des difficultés se profilent.