samedi 30 novembre 2019

LE REVENU DES AGRICULTEURS

Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre par la voix de Marion Guillou ancienne Présidente de  l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), au cours de l'émission "C' dans l'air" diffusée sur France 5 le 27 novembre et présentée par Axel de Tarlé, que la part du prix de vente des produits de détail revenant aux agriculteurs, ne représentait que 6,5%. Sous le terme agriculteur, il faut entendre cultivateurs, éleveurs, pécheurs et viticulteurs.
Dans ces conditions il est difficile de comprendre que le gouvernement ne prenne aucune disposition pour régler le problème du faible revenu des agriculteurs.
Si par exemple on augmentait le prix à la consommation des denrées alimentaires de 2%, somme qui serait totalement reversée aux agriculteurs, leur revenu augmenterait de plus de 30% et l'incidence sur le "panier de la ménagère" serait inférieure à 2%, puisqu'il comprend également les produits d'entretien et de toilette notamment.
Voyons ce que donnerait une telle disposition:
- le filet de bœuf, produit particulièrement cher passerait de 45€ le kilo à 45, 90€
- les fruits, par exemple les pommes, dont les prix sont compris entre 2 et 4€ le kilo passeraient à 2,04 et 4,08€, différence bien inférieure à ce que l'on peut constater entre les différentes variétés.
Pourrait-on penser alors que pour cette raison la consommation de ces produits diminuerait, lorsque sur la balance bien malin est celui qui est capable de prendre le poids exact, à 2% près, du produit dont il a besoin?
Il resterait alors au gouvernement la charge de répartir harmonieusement les produits de cette taxe en prenant en compte les difficultés des agriculteurs suivant les filières de production.
Ce doit être trop simple, et surtout les statistiques relatives à l'accroissement du pouvoir d'achat souffriraient. Pensez-donc, l'inflation progresserait peut-être de quelques millièmes !

vendredi 29 novembre 2019

LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME

Le douloureux accident d'hélicoptère, qui s'est produit lorsque les soldats français menaient le combat contre les djihadistes, a éclairé d'une lumière très crue la solitude dans laquelle se trouve la France au Sahel.
N'y a-t-il pas une similitude entre la critique faite par Donald Trump aux européens de ne pas participer suffisamment financièrement à l'OTAN et le fait que la France assure, quasiment seule, la défense de l'Europe face au terrorisme ?
Bien des pays européens ont été touchés, d'autres vont certainement malheureusement l'être un jour. Il ne suffit pas d'essayer de réparer, comme on peut, les dégâts après les attentats en attrapant les terroristes pour les juger, c'est à la racine qu'il faut combattre le mal.
Il se trouve que la racine la plus proche de l'Europe est au Sahel, zone géographique qui constitue une ceinture au sud du Maghreb et dont la partie orientale est si proche des pays instables de la Méditerranée orientale, toujours prêts à accueillir, au moins pour une partie de leurs populations, ces terroristes dangereux.
L'Europe entière doit se mobiliser. Elle participe quelque peu financièrement aux actions engagées par la France, c'est vouloir se défendre par délégation. Tous les pays de l'Union Européenne doivent contribuer par la présence de troupes, au pro rata de leurs populations, à l'effort de défense contre le terrorisme, en envoyant sur le terrains leurs militaires pour aider la France bien esseulée.
Quant aux dirigeants des pays du Sahel, ils faudrait qu'ils prennent conscience que sans l'amélioration des conditions de vie de leurs populations, elles seront toujours tenter d'accueillir, sans trop d'états d'âme, les djihadistes qui les séduisent par leurs moyens financiers, sans prendre conscience des conditions dans lesquelles elles se trouveront dans des temps, certainement pas si lointains.  

jeudi 28 novembre 2019

RESPONSABLES DE GAUCHE, QU'ATTENDEZ-VOUS ?

Au lieu d'appeler à manifester le 5 décembre en vous joignant à certains syndicats dont c'est la seule manière de se faire entendre, au risque de renverser à terme le pouvoir actuel, que vous n'avez, pour le moment, aucune chance de remplacer, il serait préférable que vous vous entendiez pour mettre au point un programme de gouvernement crédible.
Vous avez la chance de pouvoir avoir recours à des personnalités mondialement reconnues comme l'économiste Thomas Piketty, le philosophe Edgar Morin ou même le syndicaliste Laurent Berger, gens de gauche, compétents, responsables et raisonnables.
Au lieu de cela vous vous réfugiez dans la critique systématique et dans la division.
Depuis 2017 vous nous avez donné à voir:
- ceux qui voudraient bien rejoindre LREM, mais pas à n'importe quel prix, cherchant plus à occuper un poste prestigieux qu'a faire progresser leurs idées,
- ceux qui ont trahi,
- ceux qui s'unissent pour une élection et se séparent dès qu'ils ont perdu,
- ceux qui prennent" la grosse tête" parce qu'ils ont obtenu des résultats meilleurs que ceux qu'ils espéraient
- ceux qui se combattent durement,
- ceux qui passent comme des météores,
- ceux qui ne savent que critiquer et s'opposer
Et personne qui cherche à bâtir un projet fédérateur.
Quelle misère !

mercredi 27 novembre 2019

INDEMNITÉS DE RÉSIDENCE

En octroyant une prime annuelle de 800€ à certains fonctionnaires de la région Île de France pour compenser les dépenses de logement, Édouard Philippe a réactualisé l'indemnité de résidence.
Il fut un temps où cette indemnité avait pour but de compenser les variations du coût de la vie entre les différentes zones géographiques où les fonctionnaires étaient affectés. Il y avait alors une variation importante du prix des produits alimentaires. Ce n'est plus le cas, les différences concernent essentiellement actuellement:
- le prix des logements (location et achat)
- la nécessité de se déplacer pour aller de sa zone de résidence à son lieu de travail.
Distinguer uniquement la région Île de France est un peu réducteur. Tout en conservant l'idée de cette indemnité, il serait plus pertinent de prévoir plusieurs zones, comme par exemple:
- Paris
- La région parisienne (Île de France)
- Les grandes métropoles en différenciant:
         *la métropole elle même
         *la zone métropolitaine
- Les banlieues des métropoles
- Les grandes villes
- Les villes moyennes
Cette indemnité serait accordée au travailleur en fonction du lieu de son poste de travail, elle lui permettrait soit de l'aider à se loger, soit de compenser partiellement ses frais de déplacements.
Il serait aussi certainement opportun de fixer un salaire au dessus duquel elle ne pourrait être perçue (par exemple quatre fois le SMIC) et serait inversement proportionnelle au salaire depuis 100% pour le SMIC jusqu'à 0% au delà de quatre fois le SMIC, ce qui à titre d'exemple donnerait:
- SMIC        100% de l'indemnité
- 2 SMIC     66 %  de l'indemnité
- 3 SMIC     33 %  de l'indemnité
- 4 SMIC     0 %
avec une variation continue entre ces valeurs.
De ce fait les habitants de zones rurales, devant se déplacer pour aller travailler dans les agglomérations, ne se sentiraient plus lésés comme ce fut le cas dès l'annonce d'Édouard Philippe prononcée.

mardi 26 novembre 2019

NÉOLIBÉRALISME OU POPULISME, QUEL CHOIX !!

Avec l'effondrement de la droite et la division de la gauche, phénomènes simultanés et sans précèdent, c'est ce choix douloureux entre néolibéralisme et populisme auquel les français se trouvent confrontés.
Que chaque corporation, chaque métier, chaque classe de la société qui souffre, manifeste, c'est juste et souhaitable. Que ces manifestations menacent le pouvoir en place, l'est-ce également dans l'état actuel du pays.
Imaginons un instant que les manifestations, et les grèves reconductibles qui s'en suivront, finiront par renverser le gouvernement et que de nouvelles élections législatives soient organisées.
Qu'en en ressortira-t-il ? Ou LREM gardera la majorité et le pouvoir actuel sera renforcé, ou se sera le RN qui sera majoritaire et le pays connaîtra une période telle que celle que l'Italie vient de connaître avec Matteo Salvini, ou encore les voix seront dispersées et une majorité introuvable se fera jour et se constituera au gré des problèmes affrontés, nous reviendrons alors au temps de la IV° République.
Que faut-il alors souhaiter ? Que les revendications justifiées arrivent à faire infléchir la politique du gouvernement. Qu'Emmanuel Macron se rappelle que si le pouvoir financier lui a permis de se présenter à l'élection présidentielle, c'est essentiellement les électeurs de gauche qui l'ont porté au pouvoir.
Il se doit de respecter ces électeurs. Son programme réformiste n'a jamais dit qu'il avait pour but d'accroître les inégalités. Il proposait plus de justice sociale et plus d'équité, non pas pour faire des économies, mais pour que personne ne soit laissé sur le bord du chemin.
Qu'il se souvienne de ses promesses, même s'il découvre que la restauration du pays qui a dérivé depuis quarante ans est plus difficile à entreprendre qu'il ne le pensait. Personne ne lui demande de réparer en cinq ans les dégâts de quatre décennies de laisser aller, mais simplement de mener une politique qui va dans le sens de ses promesses et qui n'ait pas comme seule boussole  la volonté de faire des économies dans tous les domaines.
Certains domaines le nécessitent, d'autres demandent l'augmentation des dépenses, c'est ce réajustement que l'on attend du pouvoir quel qu'il soit.
L'heure du choix est venu. Tout signe allant dans le bon sens sera significatif d'espoir, à l'opposé toute décision paraissant injuste et accroissant les inégalités accroîtra la colère des plus démunis qui sera rapidement incontrôlable. 

lundi 25 novembre 2019

LE MODÈLE SOCIAL FRANÇAIS

Les français sont très attachés à leur modèle social. Ils ont plus confiance en la Sécurité sociale qu'aux assurances privées, ils préfèrent le système de retraite par répartition garanti par l'État au système par capitalisation proposé par les banques. En un mot, ils font confiance à l'État, vers qui ils aiment bien se retourner en cas de problème, ils y trouvent une certaine sécurité, c'est cela la solidarité nationale.
Bien évidemment ce système de garantie, comme tout système, a un coût. Ce coût est directement prélevé par l'État ou les caisses nationalisées, sans que chacun puisse exprimé son choix. C'est une obligation pour la Sécurité Sociale, pour la retraite, y compris pour les caisses complémentaires et pour le chômage.
Ces dépenses peuvent paraître coûteuses car elles sont contraintes et de ce fait on a vite fait de dire que les prélèvements sociaux et les impôts sont, en France, plus élevés que dans la plupart des pays.
C'est un choix assumé par la population, mais celle-ci rechigne souvent à payer ses impôts. Il y a dans cette attitude un manque indiscutable de responsabilité et de sérieux.
Ce qui est plus inquiétant, c'est que tous les gouvernements qui se sont succédés, depuis un demi-siècle, ont toujours affiché, dans un but souvent électoraliste, la volonté de baisser les impôts directs qui pourtant sont les plus justes. Est-ce raisonnable et nécessaire, lorsque depuis quarante ans les budgets de l'État sont toujours en déficit ?
Il faut assumer les conséquences de ses choix. Les français comptent beaucoup sur l'État, ceci a un coût qui doit se traduire par des impôts et des prélèvements sociaux élevés. De là a considérer qu'il ne faut pas rechercher à faire des économies, il y a un pas que je ne voudrai surtout pas franchir, mais ces économies doivent être recherchées dans des domaines, et ils doivent être nombreux, où il y a du gaspillage.
Plus d'équité dans la collecte des impôts direct serait également à rechercher. Augmenter les impôts, si nécessaire, ne veut pas dire les augmenter uniformément d'un pourcentage constant, mais de remettre en question barèmes des revenus les plus élevés.
C'est à ce compte que notre pays ne basculera pas dans le modèle américain où la solidarité nationale n'a jamais pu être prise en exemple et où le système de santé, entre les mains des assurances privées, coûte plus cher qu'en France, pour une espérance de vie moins importante, malgré un plus haut niveau de revenus. 

dimanche 24 novembre 2019

LA CONFIANCE

La confiance est un noble sentiment qui demande, sans que ce soit formulé, une certaine réciprocité et qui ne s'accorde en général qu'à quelqu'un que l'on croit connaître, faute de quoi, accorder sa confiance peut d'apparenter à une forme de naïveté.
Sur le plan individuel, c'est une des bases de l'amitié.
Sur le plan des affaires où les relations se concrétisent par des contrats, il arrive dans certains cas que cette confiance se traduise par une poignée de mains ou une parole, mais ces cas sont de plus en plus rares.
Sur le plan les affaires publiques, cette confiance n'a pas lieu d'être et deux exemples récents le prouvent:
- Emmanuel Macron a transformé l'ISF (Impôt sur la fortune) en IFI (Impôt sur la fortune immobilière) et plafonné la Flat tax, en espérant que ceux qui bénéficient de ces largesses placeront leur argent, ainsi économisée, dans des entreprises françaises. Il n'en a rien été et lors de l'émission "Cash Investigation", présentée sur France 2 par Elise Lucet le 19 novembre, un conseiller fiscal a dit que les riches, qui avaient profité de ces mesures, avaient fait plus de dépenses de luxe, de voyages et même parfois "étaient simplement devenus moins radins".
Ces mesures ont constitué en trois ans un cadeau de 14,5 milliards d'euros à ceux qui n'en ont nullement besoin.
-François Hollande a  créé le CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) qui a été un cadeau de 20 milliards d'euros fait aux entreprises, avec des règles d'utilisation. Un contrôle était possible mais aucune sanction n'était prévue en cas de non respecte de règles fixées. Certaines entreprises ont joué le jeu, elles méritaient donc la confiance du Président, d'autres ne la méritaient pas et n'ont pas respecté les règles établies. Un exemple criant est celui de l'entreprise Carrefour qui a touché 755 millions d'euros et qui, malgré cela, a supprimé plus de 3000 emplois.
Ces deux Présidents sont-ils naïfs ou veulent-ils faire des cadeaux aux plus riches et accorder leur confiance aux entreprises sans contre parti ni contrôle ?
Il y a lieu de s'étonner lorsque l'on voit avec quelle minutie l'un et l'autre font, ou ont fait, la chasse, parfois aux plus démunis, pour veiller à ce qu'ils ne profitent indument des aides sociales comme les indemnités de chômage ou les congés maladie.
Je ne reproche absolument pas ces contrôles et pense que le but de tout contrôle, dans ce domaine, est de contraindre les dépenses inutiles et inappropriées pour accorder plus de prestations sociales, mais de grâce, ne dilapidons pas les milliards pour des cadeaux sans contrôle à ceux qui n'en ont pas besoin et surtout à ceux qui ne les méritent pas et dont le comportement est là pour le prouver.

samedi 23 novembre 2019

AUTOROUTE ......À VÉLO

Il ne manque pas d'imagination Thomas Cazenave, le candidat LREM à la mairie de Bordeaux, mais peut-être, en voulant créer des autoroutes à vélo, son vocabulaire manque-t-il de précision.
Jusque là je pensais que de telles voies de circulation se nommaient "véloroutes", pour se distinguer il aurait pu employer, par exemple, le terme de "cycloroute", néologisme que tout le monde aurait compris.
Mais, passons sur ces détails. Souhaitons simplement que ces voies soient suffisamment bien dessinées et confortables pour que ceux qui y parcourront de longs trajets ne souffrent pas de douleurs intercostales du genou.

vendredi 22 novembre 2019

ÉCOLOGIE PUNITIVE

Chacun s'accorde à reconnaître que pour que les mesures prises pour préserver l'environnement soient bien acceptées, il ne faut pas qu'elles aient un caractère punitif et soient présentées comme quelque chose de positif.
Pourtant le jeudi 19 novembre au cours de l'émission "Cash Investigation" présentée par Elise Lucet sur France 2, l'exemple de la pratique de l'écologie punitive a été décrit par Delphine Batho, ancienne Ministre de l'Environnement, et revendiqué par François Hollande.
On a ainsi appris que la taxe carbone sur les carburants n'avait en rien été créée pour être affectée à des actions en faveur de l'environnement, mais avait pour but d'alimenter le budget de l'État pour permettre de payer les dépenses consécutives à la mise en place du CICE (Crédit Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi) destiné aux entreprises.
Delphine Batho a affirmé qu'elle n'avait eu qu'à approuver la décision du Président, mais qu'elle n'était en rien à l'origine du projet.
François Hollande a justifié cette manière de faire en expliquant que le CICE avait permis de créer des emplois et que le budget de l'État était un tout. On a même eu l'impression qu'il était sur le point de dire que cette taxe était bonne pour l'environnement puisqu'en augmentant le prix des carburants elle allait en diminuer la consommation.
Ainsi on a pu se rendre compte au cours de cette émission de toute l'habileté des hommes politiques, dont Gérald Darmanin a fourni un autre exemple en justifiant l'intérêt de la suppression de l'ISF, pour justifier l'indéfendable.    

jeudi 21 novembre 2019

S.N.C.F. , DE L'HUILE SUR LE FEU

La Cour des Comptes vient de préconiser de diminuer le nombre d'emplois à la SNCF comme si, lorsqu'une entreprise a un problème financier, la seule solution était d'en diminuer la masse salariale.
Diminuer le nombre d'agent d'une entreprise où tout et loin de fonctionner d'une manière optimale, et où de nombreuses carences sont constatées, est vraiment réducteur. Ne devrait-on pas plutôt se poser le problème de la restructuration ou alors mettre en cause l'encadrement qui, malgré un personnel parait-il trop important, serait dans l'incapacité de faire accomplir correctement sa mission à l'entreprise dont il a la responsabilité?
Est-ce opportun de faire de telles préconisations à deux semaines d'une grogne sociale qui va s'exprimer dans les rues et par la grève ?
On peut se demander quel est le  but poursuivi par le Président de la Cour des Comptes, Didier Migaud, qui a toujours été qualifié d'homme rigoureux, bien qu'appartenant au Parti Socialiste à qui on a souvent reproché d'être dispendieux.
Didier Migaud se serait-il converti au néolibéralisme en ne voyant que la suppression d'emploi comme seul moyen d'économie, et par voie de conséquence la surcharge de travail pour le personnel restant, ou cherche-t-il, en utilisant habilement le calendrier, à mettre le pouvoir en place en position difficile face à une grogne qui ne peut qu'enfler à la suite de ses recommandations ?
Je ne peux me résoudre à accepter l'une ou l'autre de ces hypothèses, car ce serait croire que ceux qui dans notre pays ont les plus grandes responsabilités changent subitement leur conception de la société ou profitent de leur position pour mener des actions insidieuses.
Mieux vaut croire à un "carambolage" malencontreux de calendriers entre une date de remise de rapport, prévue depuis longtemps, et une action inopinée menée par les syndicats pour faire entendre leur voie face à un gouvernement qui les malmène quelque peu depuis plus de deux ans.  

mercredi 20 novembre 2019

NUCLÉAIRE, ENFIN UNE BONNE NOUVELLE

On avait presque oublié que la France était chargée de finaliser le projet de fusion nucléaire, appelé ITER, à Saint Paul lez Durance.
Rappelons que ce projet a fédéré de nombreux pays (Chine, Union Européenne, Japon, États-Unis, Inde, Corée et Russie) de manière à pouvoir produire une énergie nucléaire propre et sans déchet.
On en reparle actuellement car le coffre en béton chargé de protéger l'ouvrage est en cours d'achèvement.
On prévoit actuellement plusieurs décennies avant la mise au point définitive du projet dans lequel 20 milliards d'euros ont déjà été investis. Quel que soit le coût final, si l'issue favorable est certaine, ce que l'on peut raisonnablement espérer puisque des chercheurs allemands sont déjà arrivés en 2016 à réaliser expérimentalement ce projet, l'argent qui y sera investi, quelle que soit son importance, constituera une excellente dépense, puisque ce projet sera fondamental pour l'avenir de la planète.
Avoir une énergie, très hautement performante, issue essentiellement de l'hydrogène, rend la ressource inépuisable et permet de reléguer toutes les techniques actuelles d'exploitation d'énergies renouvelables, à une simple transition entre l'exploitation des énergies fossiles et le projet ITER.
Il y donc lieu d'être raisonnablement optimiste et de penser que là se trouve la solution à l'arrêt du réchauffement climatique et à la restauration progressive d'une atmosphère dépolluée. 

mardi 19 novembre 2019

L'UTOPIE DES GILETS JAUNES

Ils se sont spontanément mobilisés le 17 novembre 2018. Ils ont fait trembler le pouvoir, ils ont déstabilisé la République, aidés en cela par des spécialistes de la violence qu'ils n'ont pas tous, toujours, refusée. Ils ont cru imaginer une nouvelle forme de revendication en refusant de se faire représenter par des porte-paroles. Ils étaient tous solidaires, sauf de celles ou de ceux qui se proposaient de les représenter.
Un an plus tard après l'accalmie de l'été, ils ont cru, comme on dit, pouvoir "remettre le couvert", mais, sans être arrivé à se structurer, ils n'ont affiché que leurs divergences et leur manque de maturité. Ils sont maintenant dans l'attente du succès des manifestations organisées par les syndicats  et prévues pour le 5 décembre. Ces syndicats dont ils se sont tant méfiés, et qui leur ont fait les yeux doux, voudront-ils le accueillir ? Rien n'est moins sur s'ils apportent comme seule contribution la violence, l'inorganisation, la pseudo anarchie ainsi que la grande diversité de leur population et de leurs revendications.
Un an après leur succès, puisqu'ils ont obtenu que l’État pour les calmer dépense 17 milliards d'euros, et après leur récent échec, sauront-ils devenir raisonnables, respecter les lois de la République, revendiquer dans le calme et peser de tout leur poids auprès des organisations syndicales pour, par leur nombre, les redynamiser.
Le salut des classes qu'ils veulent représenter passe peut-être par la resyndicalisation de ceux qui veulent exprimer leur mécontentement en redonnant toute leur importance aux corps intermédiaires.
Rien n'est moins certain tant la situation sociale est dégradée après quarante années de désyndicalisation et une contestation incontrôlée qui a fait chanceler le pouvoir.

lundi 18 novembre 2019

ÉNERGIES RENOUVELABLES ET ATTEINTES À L'ENVIRONNEMENT

Il est certain que faire appel à des techniques modernes pour exploiter les énergies renouvelables est un progrès pour la planète, notamment par le fait, qu'en fonctionnant, le matériel utilisé ne produit pas de gaz à effet de serre. Il ne faudrait pas en conclure pour autant que ces techniques ne portent aucune atteinte à l'environnement, en particulier par:
- les procédés industriels utilisés pour leur fabrication,
- leur influence sur le milieu naturel lors de leur fonctionnement.
Lors de leur fabrication, la production d'énergie nécessaire  émet des gaz à effet de serre et les différentes matières utilisées proviennent des matériaux que les temps géologiques ont permis à la terre d'accumuler et dont l'exploitation produit des nuisances environnementales.
Pour leur fonctionnement et leur mise en place, on sait bien que les éoliennes perturbent le vol des oiseaux, mais les pylônes électriques et les lignes haute tension ne le faisaient-ils déjà pas ? Les panneaux solaires gèlent souvent des terres qui pourraient être valorisées par l'agriculture et qui du fait de l'installation de ce panneaux sont peu propices à l'hébergement de la faune sauvage. D'autre part, sur le plan esthétique ces installations sont pour le moins douteuses.
Mais, tout cela est peut-être un moindre mal par rapport à l'exploitation du charbon, du pétrole et même du gaz naturel.
Puisque dans le domaine de la production d'énergie, tout peut porter atteinte à l'environnement, je me demande quelle est la raison qui fait que l'on supprime certains barrages en raison de leur vétusté. Leur réparation permettrait de pérenniser la production d'énergie que l'on attendait d'eux lors de leur création, quant à l'impact sur l'environnement la question reste entière.
Bien évidemment les pécheurs seront heureux de voir les poissons remonter les cours d'eau qui reprendront leur ancien lit, une faune et une flore anciennes s'installeront de nouveau, mais ce sera nécessairement au détriment du biotope qui s'était installé après la création du lac de barrage.
Peut-on alors porter un jugement de valeur sur l'intérêt de remplacer une population animale et végétale par une autre ?
Les équilibres biologiques avaient fini par s'installer dans le nouveau paysage, est-il alors pertinent de les détruire pour, en même temps, perdre le bénéfice de la production de l'énergie propre que le barrage permettait de fournir ?

samedi 16 novembre 2019

RISQUES INDUSTRIELS

Le séisme qui a été ressenti en Ardèche, et qui a détruit plusieurs bâtiments, a été enregistré à la centrale nucléaire de Cruas Meysse par un capteur sur cinq.
C'est une constatation suffisante pour que les réacteurs aient été arrêtés, et ceci montre assez clairement les précautions qui sont prises pour assurer la sécurité des population vis à vis des risques nucléaires. Ajoutons à cela les contrôles pointilleux de l'ASN (Agence de Sureté Nucléaire), entité indépendante, qui par la minutie avec laquelle elle accomplit sa mission, n'a pas hésité à retarder plusieurs fois les travaux de l'EPR de Flamanville.
Le nucléaire fait peur, chaque incident si petit soit-il, alarme les populations et c'est bien normal. Mais, plutôt que de se méfier toujours plus du nucléaire, ne ferait-on pas mieux d'exiger que la sécurité de tous les sites Sevéso soit assurée dans les mêmes conditions que celles des centrales nucléaires ?
Le dernier sinistre de la société Lubrisol en Normandie a bien montré que, sans que la radioactivité soit en cause, la nocivité de certaines industries peut s'étendre sur plusieurs centaines de kilomètres.
Sans nier que les dangers du nucléaires sont indiscutablement très importants et les accidents dus à cette technologie, quand elle est mal maitrisée, de véritables catastrophes, (rappelons nous Tchernobyl, Fukushima ainsi que tous les essais réalisés dans la nature et dont bon nombre de militaires ont pâti), il semble que la seule évocation de son nom provoque des psychoses souvent injustifiées, y compris chez ceux qui sont plus près de sites Seveso de niveau 2  que de centrales nucléaires.
Difficile d'avoir une analyse serine des problèmes et des risques quand des débats enflammés se sont depuis longtemps installés autour d'une technologie à laquelle la France doit une bonne partie de son indépendance énergétique. 

E.P.R.

Un débat important oppose actuellement l’État à EDF au sujet de la construction de nouveaux réacteurs nucléaires EPR.
- EDF veut engager la construction de nouveaux réacteurs,
- l'État attend de voir le réacteur de Flamanville en fonctionnement.
Il faut dire que la durée de construction de Flamanville, sans cesse rallongée et le coût, déjà multiplié par trois, ne penche pas en faveur d'EDF et permet de comprendre que l'État soit prudent.
Mais la vrai question est de comprendre pourquoi cet EPR, conçu par des ingénieurs français, ne peut se construire en France dans de bonnes conditions, alors qu'en Chine deux autres centrales du même type ont déjà été construites.
Deux questions se posent:
- Faudrait-il faire intervenir des ouvriers chinois sur notre territoire pour construire des ouvrages que nos ingénieurs ont conçus ?
- Les centrales construites en Chine le sont-elles dans des conditions de sécurité aussi sévères que celles qui sont imposées en France ?
Il n'en reste pas moins qu'il est difficile de comprendre que dans les années 1960 on a été capable de construire rapidement 58 réacteurs alors que ça parait ne plus être le cas.
A-t-on perdu du savoir faire ou était-on , dans ces années là, moins sourcilleux sur les problèmes de sécurité?
Quelle que soit la réponse, il y a lieu d'être inquiet.

vendredi 15 novembre 2019

RECONSTRUCTION

France 3 a diffusé le 11 novembre 2019 un documentaire remarquable intitulé, " Après la guerre, l'impossible oubli", où l'on voit la France se reconstruire pendant les deux années qui ont suivi la fin de la guerre 14/18.
Le nord et l'est de la France n'étaient qu'un champ de ruines. La cathédrale de Reims complètement détruite à tel point que certains voulaient la conserver en l'état en témoignage du désastre que notre pays venait de subir. On ne peut s'empêcher de penser au malheureux incendie de Notre Dame de Paris en prenant presque cet événement pour une destruction mineure.
Que de courage a-t-il fallu à ces femmes et à ces hommes, dont certains gravement blessés dans les combats et souvent amputés soit d'un bras, soit d'une jambe, pour effacer les outrages d'un tel désastre.
On en aurait actuellement presque honte d'oser ouvrir un débat national pour savoir si on reconstruit ou non la flèche de Notre Dame de Paris à l'identique.
Nos moyens techniques sont énormément plus importants que ceux de l'après grande guerre et les dégâts divers que nous connaissons actuellement, comparés à ceux de cette époque, quasi insignifiants.
Il y a vraiment de bonnes raisons de se poser des questions sur la manière de concevoir le progrès et d'utiliser les moyens qu'il nous offre.

jeudi 14 novembre 2019

EMMANUEL MACRON, L'EUROPÉEN

En déclarant l'OTAN en "état de mort cérébrale", Emmanuel Macron a créé un choc en Europe, a tel point qu'Angela Merkel a cru bon de trouver son jugement "intempestif".
Pourtant, comment qualifier une organisation lorsque son principal membre et contributeur s'en désintéresse au point de ne plus vouloir participer à la protection des autres membres de l'organisation, qu'un pays, comme la Turquie, achète ses armes à la Russie et que la plupart des pays rechignent à s'engager pour défendre militairement l'espace commun.
Actuellement, seules la France et la Grande Bretagne disposent réellement d'une armée et de l'arme nucléaire. Après le probable brexit, la France se retrouvera seule à avoir quelques moyens pour la défense de l'Union Européenne. Des traités particuliers seront nécessaires avec la Grande Bretagne, dans un climat difficile, car il faut s'attendre à ce que Donald Trump fasse tout pour contrecarrer les volontés d'accord européo-britannique.
Emmanuel Macron a eu raison d'être volontairement provocateur car l'Europe ne peut exister, elle qui est une grande puissance avec plus de 500 millions d'habitants, que si elle est unie et accepte les dépenses nécessaires à sa protection, ce qui ne suffira certainement pas car, ensuite, en ce qui concerne la recherche, il faudra qu'elle se hisse au niveau des grandes puissances que sont les États-Unis et la Chine.
C'est peut-être en inventant un autre modèle social, que le néolibéralisme ou le "communo-libéralisme", que l'Europe retrouvera le chemin du progrès, qui est en train de lui échapper.
Elle en a les moyens, les cerveaux sont là, tant au niveau de l'économie que de la technique, encore faut-il savoir les conserver.

mercredi 13 novembre 2019

SE MOBILISER, OUI MAIS POURQUOI ?

Quel bel article de Bruno Dive, dans le journal Sud-Ouest du lundi 11 novembre 2019, relatif à la manifestation contre l'islamophobie qui s'est déroulée le 10 novembre, et intitulé "Une marche déplacée".
Cet article stigmatise tous ceux qui manifestent sans réfléchir, et se mobilisent sur un simple mot d'ordre, croyant défendre nos concitoyens de confession musulmane alors que, par leur action, ils contestent surtout la loi de 1905 sur la laïcité, manipulés pour cela par certains hommes politiques qui ne savent comment se distinguer.
Quand la notion de République vacille, que la solidarité ne fait plus parti des valeurs essentielles, qu'une partie de nos concitoyens deviennent pour certains des boucs émissaires et pour d'autres une occasion de montrer leur grandeur d’âme, parfois feinte, toutes les manifestations sont possibles sans que ceux qui y participent prennent sereinement le temps d'analyser la signification de leur action.
Je me demande si les manifestants du 10 novembre qui souhaitent que les femmes de confession musulmane puissent, si elles le désirent, se distinguer par leur tenue vestimentaire, auraient, il y a quatre soixante dix sept ans, eu  le courage de se mobiliser pour que les juifs ne portent pas l'étoile jaune.

mardi 12 novembre 2019

MALAISE

J'éprouve un certain malaise devant la révélation par l'actrice Adèle Haenel du harcèlement sexuel, qu'elle a subi lorsqu'elle était encore mineure, dans le cadre du tournage de son premier film.
- Malaise de savoir que certains producteurs peuvent abuser sexuellement de jeunes actrices de treize ans.
- Malaise de voir une actrice devenue majeure rapporter sa douloureuse mésaventure et refuser de porter plainte.
- Malaise de savoir que le Parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire sur la dénonciation d'un fait alors que bien souvent une seule main courante est acceptée.
- Malaise de voir que la personne mise en cause, Christophe Ruggia, est radiée de la SFR (Société des réalisateurs de films) sans autre forme de procès.
Tout ceci met en cause le peu de confiance que l'on peut avoir en la justice, l'importance que l'on accorde au jugement du tribunal "populo-médiatique", le risque d'incitation à la délation, sans toutefois que je mette en cause l’honnêteté d'Adèle Haenel, en regrettant qu'elle n'aille pas au bout de sa démarche en portant plainte.

lundi 11 novembre 2019

"LES GRANDS PÈRES" FACE Á LEUR RESPONSABILITÉ

Il est de plus en plus question pour la réforme des retraites de la clause du "grand père", c'est à dire que la réforme n'intéresserait que ceux qui ne commenceraient à travailler qu'en 2025.
Autrement dit, ceux qui sont accueillis à la table des négociations traitent d'un sujet qui ne les concerne pas. Il me semble que ce n'est pas tout à fait cela le débat démocratique, donner à d'autres sans être consulter la possibilité d'engager son propre avenir.
Pour peu que la mobilisation syndicale soit trop faible, les "grands pères" laisseront à leurs petits enfants, non seulement une dette, mais aussi le manque de moyens pour la rembourser. C'est inacceptable, les "grands pères" doivent refuser d'entrer dans ce jeu là
Jamais je n'aurai pu penser que l'on puisse à ce point fuir devant un problème, notamment lorsqu'on s-est fait fort de le régler et que l'on a té élu pour cela.
Il est indispensable qu'une mobilisation générale se mette en place, non pas pour lutter contre la réforme des retraites qui parait indispensable, tant les régimes sont variés et inégalitaires, mais pour que cette réforme constitue un progrès pour les travailleurs et les retraités.
Les syndicats devraient exiger:
- la fixation actuelle du point à une valeur acceptable,
- de fixer avec précision le mode de calcul du nombre de points acquis pour qu'aucun travailleur, ayant le nombre d'annuité défini comme indispensable pour faire valoir ses droits, n'ait à la retraite une pension inférieure à une valeur fixée par rapport au SMIC, par exemple 90%.
- exiger l'indexation du point sur l'inflation,
- fixer, pour certains métiers pénibles, des coefficients de valorisation, à la fois pour la durée d'activité et pour la valeur du point.
- imposer une pension de retraite pour tout individu lui permettant de vivre dignement.
Sur ces bases, clairement exprimées, les syndicats arriveraient peut-être à mobiliser les travailleurs pour soutenir des propositions positives plutôt que pour des refus, sachant que la situation actuelle n'est nullement satisfaisante en raison de son aspect fortement inégalitaire et de la modicité de certaines pensions.

dimanche 10 novembre 2019

ÉPARGNE DES FRANÇAIS

Le journal Sud-Ouest du jeudi 7 novembre 2019 publie une longue étude sur l'épargne des français d'où il ressort que ces derniers préfèrent en général épargner que de dépenser leur argent ou le placer en bourse, même si les livrets d'épargne produisent des intérêts inférieurs à l'inflation.
Faut-il s'en étonner ? Certainement pas.
Que les français épargnent plutôt que de dépenser, cela dépend de leurs moyens, mais la grande majorité, préfèrent épargner, plutôt que de dépenser leur argent inconsidérément, en prévision de mauvais jours.
Comment en serait-il autrement face au chômage, aux faibles augmentations des ressources, notamment en ce qui concerne les retraités, les risques climatiques et de l'inflation des produits de consommation courante ?
Les français ont en général peu confiance dans les placements boursiers, il faut reconnaître que l'économie ne fait pas preuve d'un grand dynamisme, qu'ils se souviennent des années noires 2001 et 2008 et qu'au moment où les action de la Française des jeux sont mis en vente ils gardent quelques mauvais souvenirs d'Air France, d'Eurotunnel et d'EDF.
Les français ont épargné en creusant la dette, pendant quarante ans on leur a permis de vivre au dessus de leurs moyens en baissant les impôts tout en respectant, plus ou moins, leur demande de protection sociale. Certains ont pu constituer un "bas de laine" ils veulent le conserver par précaution dans une éventualité de lendemains plus difficiles.

samedi 9 novembre 2019

ESPÉRANCE OU CATASTROPHISME ÉCOLOGIQUE

Lorsqu'on lit les écrits de Laurent Alexandre, très sérieusement argumentés par des mesures indiscutables, on voit que les efforts qui sont faits pour améliorer l'environnement sont payants. L'air de la capitale de cesse de s'améliorer, par exemple.
Bien sur les glaciers fondent toujours, les matières plastiques continuent de polluer les océans, mais faut-il sans arrêt annoncer des prévisions catastrophiques pour faire prendre conscience du problème de la pollution ?
Chacun sait que si l'on veut tirer le meilleur parti des possibilités intellectuelles d'un élève, il est préférable de mettre en évidence ses progrès, s'il en fait, que ces échecs s'il en subit encore, afin d'éviter de le décourager.
Le même Laurent Alexandre relève, dans les derniers numéros de l'Express, les contre vérités inquiétantes affirmées par Ségolène Royal et Emmanuel Macron. Ce sont pourtant des personnalités bien informées qui savent s'adresser au peuple. N'essayeraient-elles pas en maniant l'inquiétude de passer pour des écologistes exemplaires de manière à attirer les voix de ceux  qui les ont reportées sur les "partis verts" ? Ne vaudrait-il pas mieux qu'elles soulignent, certes sans ostentation, les progrès encourageant qui sont parfois facilement constatables et mesurables ?
Qu'elle a bon dos l'écologie après avoir justifié les bienfaits du diesel, pour accélérer les ventes des voitures françaises, puis l'avoir condamné pour vendre aussi des des voitures à moteur à essence, voilà qu'on ne s'attaque plus au réservoir de carburants mais au réservoir de voix que constitue cette manne d'électeurs subitement reverdis.

vendredi 8 novembre 2019

LE FEUILLETON BALKANY

On aura tout vu au cours de cette affaire Balkany.
Un couple richissime qui dit ne posséder que ce dont il avait hérité et qui, malgré cela, oubliait de payer ses impôts.
Une condamnée à la détention, dispensée de peine pour raison de santé, et qui dès le lendemain de son procès se lance en campagne électorale.
Un homme qui se dit ruiné et dans l'impossibilité de payer une caution de 500.000 €. Comme il manque certainement de relations et de bons amis, ce sont ses administrés qui organisent une collecte pour sauver leur cher maire de la prison, à qui apparemment ils doivent tant pour avoir dirigé si bien leur ville, une des plus endettée de France, qu'ils ne cherchent même pas, par leur si grande générosité à, désendetter.
Il ne manque qu'un épisode. Que Patrick Balkany demande que l'on déduise du montant de sa caution l'économie que fera L’État en ne l'hébergeant pas en détention pendant 9 ans, s'il est libéré.
Ce serait étonnant qu'il n'y ait pas pensé.

jeudi 7 novembre 2019

LES CARENCES DE L'ENSEIGNEMENT EN FRANCE

Les nouvelles mesures prises pour contrôler l’immigration devraient imposer des quotas qui révèlent les carences de l'enseignement en France.
Que notre pays manque de main d’œuvre pour les métiers les plus pénibles, comme certaines tâches accomplies dans les travaux publics et la restauration, cela n'a rien d'étonnant. C'est une loi universelle qui veut que les émigrés, et c'est bien triste pour eux, ne peuvent en général accéder qu'aux métiers les plus pénibles et les moins bien rémunérés, que les autochtones ne veulent plus accomplir. Mais, que la France manque d'informaticiens, d'ingénieurs et de géomètres est inadmissible.
Bien des signes pouvaient le laisser prévoir. Dans le domaine des mathématiques, nous n'avons que quelques chercheurs de très haut niveau, comme Cédric Vilani détenteur de la Médaille Field, mais cette discipline marque au niveau de l'enseignement une réelle régression. Certaines séries du bac général n'ont pas de mathématiques au programme au delà de la seconde. En 2017 le repêchage au CAPES est allé jusqu'à des notes extrêmement basses.
Notre pays croule sous les propositions d'écoles de commerce comme si on préférait former notre jeunesse à vendre qu'à créer ou à construire.
Ce qui est aussi inquiétant dans ce domaine, c'est que les plus brillants mathématiciens quittent notre pays pour l'étranger qui leur propose souvent des salaires et des postes plus intéressants que chez nous, car dans ce domaine leur programme de recherche est plus ambitieux et dispose de plus de moyens.
Ainsi, dans le "commerce des cerveaux", les meilleurs nous quittent et nous attendons les émigrés pour combler leur départ et la carence en cadres de niveau simplement moyen.
Ce n'est pas là une manière de s'enrichir ni de faire progresser notre recherche au moment où cette dernière est seule porteuse d'avenir 

mercredi 6 novembre 2019

LUTTER CONTRE LES DÉSERTS MÉDICAUX

Bien des maires de petites communes déploient des trésors d'habileté pour attirer les médecins afin de remplacer ceux qui arrivent, souvent très tard, en fin de carrière.
Le gouvernement a pensé imposer aux jeunes médecins de s'installer pour quelques temps en zones rurales. Pour le corps médical on a eu l'impression que cette proposition s'apparentait à un sacrilège.
Il n'y a pourtant rien de choquant, et j'ai déjà écrit à ce sujet, car la médecine française, bien que libérale, a une particularité : les recettes sont privées et les dépenses socialisées. Ainsi, un médecin, sauf s'il ose pratiquer les dépassements d'honoraires, ne voit jamais ses patients critiquer ses honoraires. C'est donc un confort que peu de professions libérales connaissent, et ce confort est du au fait que l'État français, par le biais de la Sécurité Sociale, prend en charge la plus grande partie des dépenses de santé. Les médecins n'ont donc pas à affronter la concurrence de leurs collègues. Cette situation de faveur ne mérite-t-elle pas quelques efforts en début de carrière ?
Il y a peut-être une autre manière de combler les déserts médicaux. Il existait autrefois avant l’École de Santé des Armées un établissement qui s'appelait Santé Navale. Les études étaient prises en charge par l’État et les étudiants logés et rémunérés, ce qui les obligeait de servir l'armée pendant dix ans avant de pouvoir s'installer en cabinet. Pourquoi, sur ce même principe ne créerait-on pas une "École de Santé Rurale" où les étudiants seraient également rémunérés et qui devraient, après obtention de leur diplôme, travailler dix ans en milieu rural?
Cette solution aurait un double avantage, combler les déserts médicaux et permettre à ceux qui n'ont pas les moyens de les financer, de faire de longues études pour en fin de parcours obtenir le titre de Docteur en médecine.
On objectera, évidemment, que si une telle solution était envisagée, ses bienfaits ne seraient perceptibles que dans une dizaine d'années. C'est alors qu'il serait intéressant, à titre provisoire, pour les dix années qui resteraient sans solution, d'imposer aux jeunes médecins de chaque promotion, de donner par exemple trois ans de leur début de carrière pour résoudre le problème des déserts médicaux.

mardi 5 novembre 2019

CHÔMAGE: LA CHARRUE DEVANT LES BOEUFS

Mais, qu'est-ce qui pousse le gouvernement à durcir les conditions d'indemnisation du chômage ? Est-ce le fait qu'une enquête a montré que 14% des chômeurs ne cherchaient pas à retrouver réellement un emploi qui le pousse à pénaliser 86% de chômeurs voulant retravailler ? Difficile à croire que l'on puisse vouloir pénaliser un si grand nombre de gens honnêtes qui ne demandent qu'à sortir de la précarité, dans laquelle ils sont, en voulant retrouver un emploi.
En réalité c'est l'économie de 3,4 milliards d'euros qui est la raison fondamentale de cette mesure de rétorsion vis à vis de ceux qui ne font que subir la dureté du modèle économique que l'on ne veut surtout pas remettre en cause.
Intrinsèquement, vouloir durcir les conditions d'indemnisation du chômage n'aurait rien de choquant si le nombre d'emplois à pourvoir était suffisant pour satisfaire tout le monde.
Exiger que chacun, par son travail, participe à la bonne marche de la société est tout à fait louable si on fourni à chacun potentiellement les moyens de travailler. Ce n'est malheureusement pas le cas.
Commençons par là, résorbons le chômage, proposons à chacun un travail lui permettant de vivre dignement, alors, et alors seulement, on pourra par des mesures économiques imposer à chacun de porter sa pierre à l'édifice social dont il tire des avantages.
Commencer par punir ceux qui ont la malchance de ne pouvoir gagner leur vie par  leur labeur est une véritable honte. Seuls ceux qui refusent d'apporter leur contribution à la bonne marche de la société méritent d'être pénalisés. Ce ne doit pas être le cas de ceux qui en subissent les méfaits.

lundi 4 novembre 2019

LISTES ELECTORALES COMMUNAUTAIRES

Un débat s'installe actuellement autour de l'autorisation ou de l'interdiction de présenter des liste communautaires aux élections communales de 2020. Bien évidemment cette question ne se pose que parce qu'il est fort probable que des listes d'obédience musulmane soient déposées.
Ne serait-ce pas un peu tard pour se poser cette question ?
Les listes CPNT qui défendaient les chasseurs et les pêcheurs n'étaient-elles pas communautaires ? La liste animaliste qui défendait le droit des animaux ne l'était-elle pas également ?
En réalité, ce dont on aurait besoin, et que l'on devrait exiger, c'est que les candidats aux élections, ou les listes qu'ils constituent, présentent un vrai projet global pour la gestion de l'entité pour laquelle ils sont candidats.
Être musulman, chasser ou défendre les animaux n'est pas un projet.
Pourquoi ne pas demander à chaque liste, ou à chaque candidat pour les élections nominales, de répondre à une série de questions, le plus exhaustives possibles, relatives à la fonction qu'ils envisagent d'occuper, dont la liste serait établie par un Conseil des Sages issue par exemple du Conseil Constitutionnel, du Conseil D’État ou du Conseil Économique Social et environnemental ?
Chaque liste aurait l'obligation de présenter ses réponses dans les documents qui seraient adressés aux électeurs avec leurss professions de foi. Faute de réponse à une ou plusieurs questions, la liste serait invalidée.
On éviterait ainsi la présence de listes parasites, sans projet réel, qui ne veulent que profiter de la tribune que constitue le débat préélectoral pour se faire entendre, et chaque électeur serait réellement informé sur le projet global de chaque candidat.

dimanche 3 novembre 2019

PORT DU VOILE PAR LES ACCOMPAGNATRICE SCOLAIRES

Le port du voile étant autorisé dans l'espace public et interdit dans les services publics, un long débat s'installe sur le port du voile par les accompagnatrices bénévoles lors des sorties scolaires qui ont donc lieu dans l'espace public.
Le gouvernement est très ennuyé par cette question, mais posons alors d'autres questions.
Si une enseignante musulmane qui ne porte pas le voile quand elle enseigne, peut-elle le porter lors de sorties scolaires ? Je ne le crois pas. Alors, quelle différence avec l'accompagnatrice bénévole ? Est-ce le fait d'être fonctionnaire ? Pourquoi une accompagnatrice, quelle que soit sa religion, ne serait-elle pas considérée comme une auxiliaire bénévole de l’Éducation Nationale ? Comment est-elle assurée lors des sorties scolaires?
On voit bien que ne pas vouloir se prononcer sur le sujet entretient un climat malsain.
Allons plus loin.Si l'on veut, et c'est nécessaire, que la même loi soit appliquée sur le territoire national, pourquoi  les prêtres, rabbins et pasteurs sont-ils rémunérés par l’État en Alsace et Moselle et que les imams ne le sont pas ? Pour en trouver la raison il faut remonter à Napoléon lorsque l'Islam n'était pas implanté en France.  
Tout cela est malsain et crée des débats incessants. Cette loi de 1905, brandie comme un étendard de la laïcité, devrait être, seulement sur quelques points, non pas revue, mais précisée en raison de l'évolution de la société.
Puisque les imams les plus tolérants pensent que le Coran, qui date du moyen âge, doit être relu à la lumière du XXI° siècle , pourquoi la loi sur la laïcité, après 115 ans d'existence, ne serait-elle pas réactualisée ?
Il semble que seul un raisonnement rigoureux, et impartial, et de ce fait non critiquable, puisse aider à apporter un peu de sérénité dans ce débat.

samedi 2 novembre 2019

L'IMPORTANCE DES SYNDICATS

Tous ceux qui ont critiqué et condamné les actions syndicales du temps des trente glorieuses peuvent se rendre compte, actuellement, des désordres engendrés par des revendications non encadrées par des centrales syndicales.
Ah! qu'il était beau le temps du plein emploi, lorsque l'on négociait avec le patron, quand les cadres se croyaient invulnérables et prenaient fait et cause contre les ouvriers qui, eux mêmes, déchiraient leur carte syndicale quand ils prenaient des galons. Les syndicats paraissaient inutiles, leurs délégués passaient pour des privilégiés qui se déplaçaient pour aller en réunion comme pour partir en congé.
Qu'en est-il résulté ? Une dégradation de la représentativité syndicale avec moins de 8% de syndiqués et des patrons, que j'ose appeler bienveillants, car il leur arrivait de faire semblant de craindre que ces 8% de syndiqués puissent imposer leurs revendications.Ce n'était pas encore le temps du néolibéralisme.
Mais maintenant que l'ère de ce néolibéralisme est arrivé, plus de faux semblants, plus de sentiments et face à cela des syndicats affaiblis, désunis, qui ne savent comment s'y prendre : être très exigeant et se ridiculiser ou essayer de coopérer et ne pas se faire respecter.
Pour tous ceux qui ont prêché l'individualisme, et aussi pour leur descendance, la facture est lourde, aucune prise sur le gouvernement et le patronat et, pour réagir, des mouvements spontané de travailleurs qui considèrent qu'ils "se font avoir" par les syndicats alors qu'ils n'y ont jamais adhéré, et participé ainsi à leur affaiblissement.
Il s'ensuit un désordre social, une perte de revenu pour les travailleurs, une précarité de l'emploi, un accroissement de la pauvreté, même chez ceux qui ont un emploi.
Joli bilan! c'est le prix payé de trente ans d'égoïsme et d'individualisme par trente cinq ans de régression sociale.

vendredi 1 novembre 2019

UNE JUSTICE RÉCALCITRANTE

Quarante ans après le drame, on reparle toujours de la mort de Robert Boulin.
Puisque la justice traine les pieds et que les gouvernements successifs n'ont pas manifesté la volonté de faire la lumière sur ce drame, Fabienne Boulin, la fille  de l'ancien ministre, veut organiser à ses frais une reconstitution de l'événement.
Le journal Sud-Ouest du lundi 28 octobre 2019 rapporte que la municipalité de Libourne, dont Robert Boulin fut le Maire, a voté une subvention pour aider à cette reconstitution.
Ainsi, un maire de gauche fait voter une subvention pour aider à éclaircir les conditions de la mort d'un ministre de droite aidé en cela par la totalité du conseil municipal constitué de conseillers de droite, de gauche et d'extrême droite.
Quelle leçon cette commune donne à la justice, et aux gouvernements qui se sont succédés depuis quarante ans, par le fait qu'il montre que la recherche de la vérité doit être transpartisane.
Ne pas vouloir rouvrir un dossier relatif à une affaire maltraitée laisse supposer que nombreux sont ceux qui ne cherchent pas à connaître la vérité.                                                                                  Cela s'apparente à une forme de compromission globale de la classe politique car depuis ce drame la France a connu des gouvernements de toute tendance politique sans qu'aucun ne manifeste une réelle volonté de savoir si Robert boulin s'était réellement suicidé ou s'il avait été victime d'un attentat politique commandité.