mardi 12 novembre 2019

MALAISE

J'éprouve un certain malaise devant la révélation par l'actrice Adèle Haenel du harcèlement sexuel, qu'elle a subi lorsqu'elle était encore mineure, dans le cadre du tournage de son premier film.
- Malaise de savoir que certains producteurs peuvent abuser sexuellement de jeunes actrices de treize ans.
- Malaise de voir une actrice devenue majeure rapporter sa douloureuse mésaventure et refuser de porter plainte.
- Malaise de savoir que le Parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire sur la dénonciation d'un fait alors que bien souvent une seule main courante est acceptée.
- Malaise de voir que la personne mise en cause, Christophe Ruggia, est radiée de la SFR (Société des réalisateurs de films) sans autre forme de procès.
Tout ceci met en cause le peu de confiance que l'on peut avoir en la justice, l'importance que l'on accorde au jugement du tribunal "populo-médiatique", le risque d'incitation à la délation, sans toutefois que je mette en cause l’honnêteté d'Adèle Haenel, en regrettant qu'elle n'aille pas au bout de sa démarche en portant plainte.

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