lundi 25 novembre 2019

LE MODÈLE SOCIAL FRANÇAIS

Les français sont très attachés à leur modèle social. Ils ont plus confiance en la Sécurité sociale qu'aux assurances privées, ils préfèrent le système de retraite par répartition garanti par l'État au système par capitalisation proposé par les banques. En un mot, ils font confiance à l'État, vers qui ils aiment bien se retourner en cas de problème, ils y trouvent une certaine sécurité, c'est cela la solidarité nationale.
Bien évidemment ce système de garantie, comme tout système, a un coût. Ce coût est directement prélevé par l'État ou les caisses nationalisées, sans que chacun puisse exprimé son choix. C'est une obligation pour la Sécurité Sociale, pour la retraite, y compris pour les caisses complémentaires et pour le chômage.
Ces dépenses peuvent paraître coûteuses car elles sont contraintes et de ce fait on a vite fait de dire que les prélèvements sociaux et les impôts sont, en France, plus élevés que dans la plupart des pays.
C'est un choix assumé par la population, mais celle-ci rechigne souvent à payer ses impôts. Il y a dans cette attitude un manque indiscutable de responsabilité et de sérieux.
Ce qui est plus inquiétant, c'est que tous les gouvernements qui se sont succédés, depuis un demi-siècle, ont toujours affiché, dans un but souvent électoraliste, la volonté de baisser les impôts directs qui pourtant sont les plus justes. Est-ce raisonnable et nécessaire, lorsque depuis quarante ans les budgets de l'État sont toujours en déficit ?
Il faut assumer les conséquences de ses choix. Les français comptent beaucoup sur l'État, ceci a un coût qui doit se traduire par des impôts et des prélèvements sociaux élevés. De là a considérer qu'il ne faut pas rechercher à faire des économies, il y a un pas que je ne voudrai surtout pas franchir, mais ces économies doivent être recherchées dans des domaines, et ils doivent être nombreux, où il y a du gaspillage.
Plus d'équité dans la collecte des impôts direct serait également à rechercher. Augmenter les impôts, si nécessaire, ne veut pas dire les augmenter uniformément d'un pourcentage constant, mais de remettre en question barèmes des revenus les plus élevés.
C'est à ce compte que notre pays ne basculera pas dans le modèle américain où la solidarité nationale n'a jamais pu être prise en exemple et où le système de santé, entre les mains des assurances privées, coûte plus cher qu'en France, pour une espérance de vie moins importante, malgré un plus haut niveau de revenus. 

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