mardi 31 janvier 2017

REPECHAGE

A la suite de l'emploi de Pénélope FILLON par son mari François la justice enquête pour savoir si cet emploi était fictif. François Fillon a fait savoir qu'en cas de mise en examen, après s'être défendu de tout comportement répréhensible, il ne serait pas candidat à la présidence de la République.
C'est certainement en raison de la confiance absolue qu'il a envers celui qui l'a battu lors de la primaire de la droite  qu'Alain JUPPE s'est empressé de dire qu'il ne serait pas le candidat du repêchage et que cette décision était définitive.
C'est un soutien important et une confiance très forte en l'honnêteté de François FILLON, car il est difficile de croire qu'Alain JUPPE, qui depuis longtemps ambitionne d'être Président de la République et qui en a été empêché  par plusieurs événements inopportuns, puisse envisager de ne pas profiter de la situation qui lui serait offerte.
S'il s'avérait que les affaires se passent mal pour François FILLON, il serait surprenant qu'Alain JUPPE, pourtant homme de parole, se souvienne de ses hâtives déclarations. Peut-être que la pression extérieure de ses proches et de ceux qui le soutiennent favoriseraient son amnésie.
Pour le moment, nous n'en sommes pas là, la justice donne l'impression de se hâter, mais le premier tour de l'élection présidentielle est dans moins de trois mois, et une seule personne peut décider de la mise en examen ou non de François FILLON. Quelle responsabilité !

HOMME POLITIQUE: UN METIER

L'affaire de Pénélope FILLON permet d'avoir des informations sur les pratiques de l'Assemblée Nationale et sur l'existence de "pépinières de députés"
Au cours de l'émission "C'dans l'air" du jeudi 26 janvier, le député René DOSIERE a expliqué que les attachés parlementaires qu'il employait étaient rémunérés 2000€ par mois avec bac+6 ou +7. La moyenne des rémunérations pour de tels postes est 2340€ mensuels.
Ce n'est pas un bien gros salaire pour une telle responsabilité, de tels diplômes, une telle charge de travail et une insécurité d'emploi puisque soumise à la réélection du député qu'ils assistent.
Oui, mais là n'est pas le but recherché. Lorsque l'on sollicite un tel emploi ce serait pour entrer de plein pied dans la vie politique dès la fin des études et ainsi envisager une "carrière" d'élu.
Ainsi, l'Assemblée Nationale , par le biais du recrutement d'assistants parlementaires serait une pépinière de futurs maires, députés, etc..., voire plus.
Etonnons-nous après cela que nos élus soient complètement déconnectés de la vie des citoyens. Que reste-t-il comme possibilité pour prétendre exercer un mandat électoral, entre ceux qui sortent de l'ENA et ceux qui ont fait leur apprentissage dans les bureaux et les couloirs de l'Assemblée Nationale

lundi 30 janvier 2017

PAYS BASQUE

Cent cinquante huit communes du Pays Basque se sont regroupées en communauté. C'est certainement en France la communauté qui comprendra le plus grand nombre de communes.
N'est-ce pas le moyen de créer en toute légalité un pseudo département basque, ce qui n'a jusqu'alors jamais été autorisé ? Cette entité correspond à la moitié du département des Pyrénées Atlantiques, ce qui fait que le Béarn réfléchi à la possibilité de se regrouper également en communauté.
La chose est assez inquiétante au moment où l'on se pose la question, mais du bout des lèvres, de la nécessité de l'existence des départements.
Je me souviens avoir lu un ouvrage de Frédéric ZEGIERMAN intitulé "Le guide des Pays de France" où chaque petite entité géographique ou culturelle est répertoriée. Avec de telles démarches ne va-t-on pas voir renaître ce découpage qui consiste à regrouper les habitants "qui ne veulent pas perdre leur identité"
Lorsque l'on veut qu'un pays, un peu perdu comme c'est le cas de la France actuellement, arrive à se regrouper et s'unifier, en un mot à former une nation, est-ce la bonne voie à prendre?

dimanche 29 janvier 2017

A LA SOUPE

Il parait qu'une cinquantaine de députés socialistes feraient valoir leur "droit de réserve" en cas de victoire de Benoît HAMON à la primaire de la gauche.
Comme c'est bien dit, on n'est jamais trop prévoyant, ainsi, pensant que cette victoire est assurée ils se dépêchent d'annoncer qu'ils vont quitter le bateau avant le naufrage pour rejoindre Emmanuel MACRON, sans se poser la question de savoir si ce dernier sera sensible à leur sens de l'opportunité et sauver éventuellement leur place à l'Assemblée Nationale au mois de juin prochain.
Ce qui pourrait leur arriver de pire est que leur champion Manuel VALLS sorte vainqueur de cette primaire, sans grande chance pour le scrutin final. Ils n'auraient plus la possibilité d'invoquer leur "droit de réserve" et sombreraient avec leur leader, à moins qu'ils n'espèrent qu'en cas de victoire, Emmanuel MACRON , sans rancune, fasse appel à Manuel VALLS. Pourquoi pas après tout comme Ministre de l'intérieur, poste qu'il n'aurait jamais du quitter.
Les grandes manœuvres ont commencées, comment se recycler en quittant l'Assemblée Nationale en cette période de chômage? On pleurerait presque en oubliant que leurs mandats en cours ont permis à ces parlementaires de nouer des relations auxquelles peu de chômeurs actuels peuvent prétendre.

samedi 28 janvier 2017

PENELOPE

Le Canard Enchaîné a révélé que François Fillon avait recruté son épouse Pénélope pour lui confier la tâche d'attachée parlementaire.
Deux questions se posent:
-Est-ce un emploi fictif ?
-Si cet emploi est réel, les sommes perçues par cette auxiliaire parlementaire font rêver bien des personnes occupant le même poste. Est-ce justifié?
Etant donné la position actuelle de François FILLON candidat élu de la droite pour participer à la prochaine élection présidentielle, l'affaire est si importante que le parquet a diligenté immédiatement une enquête avec beaucoup de célérité.
Mais, rappelons nous la mythologie grecque, Pénélope n'était est-ce pas elle qui détruisait la nuit son travail de la journée? Comment retrouver alors la trace des travaux de cette travailleuse acharnée? Je souhaite beaucoup de courage aux enquêteurs

vendredi 27 janvier 2017

L'AGNEAU OU LE LOUP ?

On ne le reconnaissait pas Manuel VALLS lors des débats pour le premier tour de la primaire de la gauche lorsqu'ils étaient sept candidats. Il savait bien que Benoît HAMON et Arnaud MONTEBOURG allaient se partager les voix des électeurs les plus à gauche et que Vincent PEILLON mal préparé ne serait pas un réel danger. Se croyant certain d'arriver en tête au premier tour il adoptait un profil bas plein d'humilité. Méconnaissable il était! Pas de mouvements de menton, s'excusant d'avoir utilisé le 49/3 en expliquant qu'il y avait été obligé, souriant, détendu, aucun signe de crispation. On aurait pu croire qu'il avait réellement changé, qu'il pouvait se dominer, que sa main ne tremblerait plus, on lui prêtait même la carrure d'un homme d'état comparativement aux autres candidats, car on le croyait présentable sur le plan international.
Las, les choses ont bien changé, au soir du 22 janvier le voilà distancé par Benoît HAMON qui de plus bénéficie du soutien d'Arnaud MONTEBOURG, alors que pour lui, Sylvia PINEL a été la seule à accepter de  proposer les 2% de voix qu'elle avait recueilli.
Alors il fait feu de tout bois, il devient de plus en plus agressif, laisse supposer qu'en cas de défaite il ne respectera peut-être pas la charte d'union qui lui demande de soutenir son vainqueur, il envoie ses lieutenants, pas les plus malins, accuser son concurrent de compromission avec l'islamisme en le traitant "d'islamo gauchiste" (d'après l'Obs), pendant que lui ne se prive pas  d'y faire des allusions. Cet homme se croit indispensable à la marche du pays en voulant appliquer à son petit niveau (moins de 400000 voix en 2016 et 6% des voix en 2012) la politique de la terre brulée pour le parti qu'il devrait représenter, croyant que le déluge arriverait après ses piètres prestations.
Lors du débat entre les deux tours, il a repris son attitude initiale, souriant et courtois. Mais qui est-il donc?
Il semble que sa vraie personnalité soit  réapparue entre les deux débats, pourra-t-on compter sur lui pour être le rassembleur, lui qui est le plus clivant des hommes politiques, après avoir dit qu'il y avait deux gauches irréconciliables? Sera-t-il capable de renouer le dialogue avec Emmanuel MACRON et Jean-Luc MELENCHON alors qu'il ne sera pas en position de force, lui qui ne rêve que d'être numéro un? Si par le plus extrême des hasards, il accédait à la fonction suprême serait-il assez diplomate pour aborder les rudes débats avec les autres chefs d'Etat? Il ne suffit pas de dire par exemple à Angela MERKEL qu'on l'aime comme on a su le faire face aux entrepreneurs.
Non, vraiment ce costume que l'on a voulu lui faire porter lors de premiers débats me parait bien trop grand pour lui.

jeudi 26 janvier 2017

BORDEAUX- ROCADE, GRAND CONTOURNEMENT, POLLUTION

Lorsqu'un flux doit être évacué, que ce soit de l'eau d'une rivière ou la circulation automobile, il faut que l'exutoire soit suffisamment dimensionné pour éviter, soit les inondations, soit la saturation du
réseau.
Quels sont les moyens utilisables pour lutter contre ces fléaux?
-On peut retenir l'eau dans des bassins de rétention comme c'est le cas autour de Bordeaux ou en amont de Paris par la création de lacs artificiels accueillant les débordements de la Seine. Pour l'automobile il resterait, dans la périphérie bordelaise, à limiter les postes de péages à Virsac ou à Labrède pour stocker les véhicules. Je ne crois pas que ce soit la solution.
-On peut augmenter la taille du chenal en recalibrant la rivière ou comme ce fut le cas à Bordeaux en créant en sous-sol un tunnel correctement dimensionné. Pour la circulation automobile, on peut augmenter le nombre de voies, comme cela a été fait sur le pont d'Aquitaine qui est passé de 4 à 5 puis à 6 voies, et comme c'est laborieusement en cours de réalisation sur la rocade, mais on sait que cela ne suffira pas surtout quand on sait que les autorités envisagent de faire passer la population de l'agglomération bordelaise de 700000 à 1 million d'habitants.
-Pour les rivières il est possible de créer de nouveaux chenaux comme cela a été réalisé pour la Somme à Amiens, à moins que la nature ne s'en charge elle même en profitant des variations de relief pour que la rivière y trouve un cours secondaire.
Cette solution appliquée à l'automobile conduirait donc à ajouter un autre moyen de contourner l'agglomération bordelaise plutôt que de surcharger la rocade. C'est là qu'apparait le projet si controversé de grand contournement de Bordeaux, qui en dehors du fait qu'il déchargerait la rocade d'une partie de la circulation permettrait également de séparer les flux locaux de ceux en transit.
Les écologistes, à la tête desquels se trouve Gérard CHAUSSET, y sont fermement opposés , je n'en comprend absolument pas la raison.
-Sursaturée, la rocade augmente la pollution de la zone la plus urbanisée de la Gironde pour deux raisons: le grand nombre de véhicules y circulant et le fait que les véhicules, souvent à l'arrêt aux heures de pointe, polluent sans progresser et de ce fait consomment inutilement du carburant.
-Ce grand contournement de Bordeaux ferait diminuer la pollution sur la rocade où la circulation serait moins dense et plus fluide, et la répartirait en en évacuant une partie en campagne, dans des zones moins urbanisées et donc moins sensibles pour la population.
-Puisque gérer c'est prévoir, ne faudrait-il pas prendre en compte le fait qu'à l'horizon 2025 le parc automobile aura complètement changé et que le développement des véhicules électriques diminuera énormément la pollution avant de la faire disparaitre à une échéance plus lointaine. Pour ceux qui pensent que la voiture électrique est une solution qui ne fait que déplacer géographiquement les risques de pollution parce que pour le moment l'électricité est produite par des centrales soit nucléaires soit thermiques, je répondrais qu'il font certainement parti des écologistes pessimistes en n'ayant pas confiance dans le développement de énergies renouvelables.
J'allais oublier un dernier point, en continuant l'analogie entre la voiture et l'eau, il est un fait certain, on ne peut ni empêcher la neige de fondre, ni la pluie de tomber, mais on peut arrêter de produire des voitures. Est-cela que l'on veut? Dans l'état actuel des choses, cette question n'est peut-être pas si ridicule qu'il y paraît.

mercredi 25 janvier 2017

LE P.S. A QUI PERD GAGNE

Si les candidats à la primaire de la gauche sont réalistes ils doivent certainement penser que la chance d'être élu Président de la République sont extrêmement faibles, voire nulles.
Ainsi, ces primaires correspondent plus à la recherche d'un positionnement de force en vue de devenir le leader de cette gauche après les élections du mois de mai.
Mais, où les choses se compliquent, c'est au niveau du résultat espéré à l'élection présidentielle. Aucun des deux candidats restant en course ne peut apparemment prétendre dépasser les 10% de voix. Il est à craindre qu'à ce compte là il perde toute légitimité pour prendre la tête de l'opposition pendant le futur quinquennat.
Cette constatation devrait amener 'l'heureux élu" à réfléchir à la suite des évènements. Ne doit-il pas essayer, pendant les trois mois qui lui restent, de convaincre son parti qu'il doit s'effacer devant le candidat, dit de gauche, mieux placé que lui pour faire échec à l'extrême droite et à la droite ultra libérale ?
C'est un cas de conscience redoutable car il aura déjà bien du mal à ressouder son parti, si de plus c'est pour ensuite faire comprendre qu'il quitte l'arène, il risque ne pas être suivi et perdre toute légitimité.
Ainsi, on aurait vu, à peu de mois d'intervalle, le Président de la République et le représentant du parti au pouvoir être obligés de refuser d'affronter l'élection présidentielle. Triste bilan!

mardi 24 janvier 2017

PANIQUE DANS LA MEDIASPHERE

Il n'est pas bien vigoureux ce Parti Socialiste qui a voulu une primaire en se cachant derrière le nom de la Belle Alliance Populaire où il a représenté 95% des électeurs, et pourtant le simple fait que le plus à gauche des candidats ait remporté ce premier tour de l'élection a fait trembler la médiasphère.
Je n'ai pas la prétention d'avoir écouté tous les commentaires dans cette soirée du 22 janvier, mais il soufflait comme un vent de panique  en pensant que quelqu'un qui défend la solidarité et l'écologie puisse arriver en tête d'une telle élection. On a l'impression que si l'on n' affiche pas des idées libérales, voire ultralibérales, on est disqualifié à jamais de la course au pouvoir.
Pourtant, Benoît HAMON ne refuse pas l'économie de marché, il est pro européen, ne souhaite pas fermer les frontières et n'a jamais dit que le revenu universel allait contre la nécessité de travailler. Il a simplement pris en compte le fait que le progrès technique conduit à diminuer le temps de travail comme ce fut toujours le cas jusqu'en 2002 et que l'on ne doit pas laisser sur le bord du chemin ceux qui ne trouvent pas facilement leur place, ce qui ne veut pas dire qu'ils ne doivent pas chercher à s'y intégrer.
Il est évident que ce revenu universel présente de gros risques de dévoiement qu'il serait nécessaire de contrôler, mais en contre partie s'il permet aux agriculteurs d'avoir un revenu décent pour éviter que certains d'entre eux ne se suicident, c'est peut être plus intéressant que de les indemniser pour arracher des vignes ou autres cultures. Si d'autre part les jeunes étudiants les plus pauvres peuvent continuer leurs études sans travailler parfois la nuit ou être exploités dans des fast food, ce n'est peut être pas plus mal.
Le procès qui est fait au sujet du coût de ce revenu universel est simplement malhonnête. Qui croira que ceux qui n'en ont actuellement pas besoin en garderaient la totalité du bénéfice sans que les impôts ne viennent ponctionner cette gratification injustifiée. Oui, mais voila, on reparle d'impôts et de prélèvements obligatoires, quel scandale surtout si l'on oublie volontairement de remettre en cause leurs répartitions pour les rendre plus justes.

lundi 23 janvier 2017

L'INDECENCE A-T-ELLE DES LIMITES ?

Le journal Sud-Ouest du samedi 21 janvier rapporte les propos de Carlos GHOSN qui juge logique que sa rémunération de 7,251 M€ augmente cette année en affirmant:" Ce serait quand même surprenant que, si les résultats sont record, la rémunération du patron de l'entreprise diminue".
Remarquons tout d'abord qu'il ne s'agit pas de diminution mais d'augmentation, le maintien de la rémunération aurait peut-être suffit, mais surtout, j'ai du mal à concevoir que lorsque l'on gagne plus de 500 fois le SMIC, l'argent puisse être encore une motivation pour accomplir convenablement une tâche.
Plusieurs questions me viennent alors à l'esprit:
-lorsque Renault a licencié 8000 personnes, le salaire du P.D.G. a-t-il baissé?
-s'il s'avérait que la fraude dont Renault est soupçonné concernant la pollution de ses moteurs diesel était confirmée, son P.D.G. serait-il sanctionné financièrement?
-les employés de Renault ont-ils été augmenté comme leur P.D.G. qui sans eux serait bien incapable de produire le moindre véhicule?
La déclaration de ce Monsieur est proprement indécente, signifie-t-elle que s'il ne bénéficiait pas de tels émoluments il n'accomplirait pas aussi bien la tâche qui lui revient? Pensons à tous les travailleurs, quels qu'ils soient  qui, pour un salaire souvent faible et qui n'a pas cru depuis plusieurs années, essaient de fournir les meilleures prestations dont ils sont capables. Regardons la qualité des travaux réalisés lors des Olympiades des Métiers par des ouvriers et apprentis qui souvent, quand ils peuvent espérer un emploi, ne sont pas certains d'être payés au dessus du SMIC.
On est vraiment en présence de deux mondes qui ne pourront jamais se comprendre tant qu'il y aura une telle distorsion dans l'appréciation par l'argent de la qualité d'un travail fourni. 

dimanche 22 janvier 2017

DONALD TRUMP: UN PRESIDENT NORMAL

Lorsque Donald TRUMP a été élu à la présidence des Etats Unis, comme bien du monde, je n'y croyais pas. Puis, je me suis remémoré la campagne de François HOLLANDE en 2012 qui se présentait comme voulant être un président "normal". Je me suis alors posé la question de la signification de cet adjectif. Je pense qu'il voulait dire qu'il partageait les valeurs des "français moyens" et qu'il ne cherchait pas à s'en distinguer, il voulait simplement leur servir de guide.
Eh bien, vu sous cet angle, je pense donc que pour les états uniens Donald TRUMP est un président normal, il représente, je crois très bien les valeurs qu'ils défendent, à savoir:
-argent comme seule mesure de la valeur individuelle
-réussite financière par n'importe quel moyen
-individualisme forcené
-peu soucieux des problèmes de solidarité
-concurrence sauvage
Mais, où les détracteurs de Donald TRUMP commettent une lourde erreur, c'est quand, sous prétexte qu'il expose ses défauts et son inculture, ils le croient inintelligent. Je pense qu'il n'en est rien, c'est simplement un provocateur d'une intelligence largement supérieure à la moyenne qui mobilise cette qualité pour des services que nous critiquons et des valeurs que nous ne partageons pas.
Il faut certainement se garder, ce que nous ne savons pas toujours faire, lorsqu'on essaie de comprendre un individu, de confondre intelligence, mémoire et culture.

samedi 21 janvier 2017

PRIMAIRE DE LA GAUCHE, TROISIEME DEBAT.

Ce jeudi 19 janvier , à la télévision, l'A2 présentait le troisième débat de la primaire de la gauche au cours duquel on a pu constater que le ton avait complètement changé et qu'il ne  faisait pas bon, dans de telles circonstances, avoir les faveurs des sondages.
Manuel VALLS avait été la cible de ses concurrents au cours des deux premiers débats  en raison du fait qu'il devait assurer le bilan du quinquennat qui se termine. Par contre, ce jeudi 19 janvier, c'est Benoît HAMON qui est devenu la cible de la quasi totalité des participants, mis à part Jean-Luc BENHAMIAS. Tous ont senti le danger de la percée de celui que l'on présentait comme le troisième homme et qui leur rappelle la progression fulgurante de François FILLON lors de la primaire de la droite.
Jusqu'à ce jour les probabilités laissaient supposer que Manuel VALLS arriverait en tête au premier tour, mais que le deuxième homme qui serait certainement Benoît HAMON ou Arnaud MONTEBOURG, devrait en raison de la proximité de leur programme plus à gauche, remporter la mise au deuxième tour par le biais des alliances.
Depuis ce troisième débat, rien n'est moins sûr, on peut penser que Benoît HAMON s'effacera derrière Arnaud MONTEBOURG si celui ci le précédait, l'inverse serait-il vrai? Rappelons-nous 2012 quand Martine AUBRY espérait le soutien d'Arnaud MONTEBOURG qui, contre toute attente , a appelé à voter François HOLLANDE.
Attendons dimanche soir, mais il restera encore trois mois avant de savoir, quel que soit le vainqueur de cette primaire, si la gauche présentera un, deux ou trois candidats à l'élection présidentielle. Pour le moment, cela parait mal parti tellement les candidats paraissent irréconciliables.

jeudi 19 janvier 2017

COMMENT DIALOGUER AVEC L'ALLEMAGNE

Les deux derniers Présidents de la République se sont faits forts de dialoguer à égalité avec l'Allemagne pour infléchir la politique de rigueur qu'elle impose à l'Europe. Malgré de nombreuses déclarations d'autosatisfaction, que ce soit Nicolas SARKOZY ou François HOLLANDE, il n'y sont jamais arrivés. Le couple Allemagne-France est indiscutablement le leader européen, mais dans ce couple c'est Angela MERKEL, qui en raison de la puissance économique de son pays, détient le commandement.
Actuellement, que ce soit à la primaire de la droite ou à celle de la gauche, on assiste aux mêmes déclarations des candidats à la présidence de la République, qui comme leurs prédécesseurs se font fort d'amener l'Allemagne à revoir ses positions pour changer la marche de l'Europe. Il est à craindre, quels qu'ils soient, qu'ils n'aient pas de meilleurs résultats que ceux que nous connaissons.
Pourtant un "petit candidat" à la primaire de la gauche, Jean Luc BENHAMIAS a proposé une nouvelle voie, celle de l'Europe du Sud.
Il suggère que la France essaie de fédérer l'Espagne, le Portugal, l'Italie et la Grèce en devenant leader de cette coalition pour, en parlant au nom de cet ensemble, donner plus de poids à sa parole face à l'Allemagne.
Dans le cadre des décisions prises à la majorité qualifiée, cette proposition nous donnerait un poids certain en nous permettant de constituer une minorité de blocage, qui nous permettrait alors, en mettant dans la balance notre force militaire, qui est la seule sérieuse en Europe, de nous retrouver sur un pied d'égalité avec l'Allemagne.
Ainsi, le couple Franco-Allemand serait mieux équilibré et d'autres propositions que celles de la rigueur et de l'austérité pourraient alors, en Europe, être prises en compte.

LE RASSEMBLEUR

Jean-Luc BENHAMIAS s'est présenté au deuxième débat de la primaire de la gauche avec toute sa gouaille, sa bonhommie et ce comportement qui lors du premier débat ont fait qu'il n'a pas été pris très au sérieux.
Pourtant, ce dimanche 15 janvier, il a été le seul à avancer une idée fédératrice qui mérite d'être soulignée. Il a mis en évidence le fait qu'il y a une ligne de séparation importante entre ceux que l'on pourrait qualifier de modernes et ceux qui n'ont pas encore perçu que la société était en train de se transformer.
C'est ainsi qu'il parle d'un courant pouvant aller de Jean-Luc MELANCHON à Emmanuel MACRON en s'y incluant ainsi que Benoît HAMON et en l'étendant, pourquoi pas, jusqu'à Nathalie KOSCISKO-MORIZET.
Voila un bel exemple d'ouverture d'esprit de quelqu'un qui souhaite que tout le monde puisse se parler en cachant ses propos derrière une attitude détendue, plaisante et laissant apparaitre , mais est-ce réel, un certain dilettantisme.

mercredi 18 janvier 2017

18-PRIMAIRE DE LA GAUCHE 2° DEBAT

Au cours de ce deuxième débat, les fleurets étaient moins mouchetés que lors du précèdent  sans pour cela que les divergences entre les candidats aient été au centre des échanges, et ainsi, ils ont malgré tout essayé de montrer qu'ils avaient quelques positions communes.
Mais ce qui m'intéressait le plus était la manière dont ils allaient conclure le débat, et là, j'ai trouvé qu'il y avait une différence importante entre Benoît HAMON et les autres candidats du Parti Socialiste. Comme lors du premier débat il s'est distingué par le fait qu'il a plutôt mis en évidence ses idées que la volonté d'être absolument le candidat de toute la gauche à la présidence de la République.
De ce fait, et dans l'état actuel des résultats des sondages, où le vainqueur de la primaire de la gauche n'arriverait au mois d'avril qu'en cinquième position, il paraît être le seul capable de s'effacer pour permettre aux autres candidats de gauche, Emmanuel MACRON ou Jean-Luc MELANCHON, qui le précèderaient, d'espérer accéder au second tour de l'élection présidentielle. Je pense que cette condition est indispensable pour que l'on puisse envisager que ni la droite dure et libérale ni l'extrême droite ne sorte vainqueur de la confrontation.

mardi 17 janvier 2017

PARTI SOCIALISTE: QUI PARLERA AUX DISSIDENTS,

Si le Parti Socialiste croit sérieusement que la primaire de la gauche permettra de désigner un candidat qui pourra amener la gauche au pouvoir en 2017, cela ne pourra se faire que ci elle est capable de se rassembler.
La question importante est donc: qui à l'issue de la primaire serait le mieux placé pour essayer de mener à bien cette tâche quasi insurmontable?
Manuel VALLS ne peut espérer convaincre Jean-Luc MELANCHON de le rejoindre, sans compter que, bien qu'étant proche des idées défendues par Emmanuel MACRON, on peut sérieusement penser qu'il y a trop de contentieux entre eux pour qu'ils puissent s'entendre.
Arnaud MONTEBOURG sera certainement dans l'incapacité d'avoir un dialogue avec Emmanuel MACRON si l'on tient compte des propos qu'il a tenu à son égard lors du premier débat de la primaire de la gauche. Il pourra certainement rencontrer Jean-Luc MELANCHON, mais certainement pas en position de force, il serait étonnant que cela lui convienne.
Benoît HAMON défend les valeurs traditionnelles de la gauche, ce qui lui donne certainement un accès facile à la discussion avec Jean-Luc MELANCHON, mais il essaie aussi de se projeter dans la nouvelle société numérique qui nous attend et qui est le créneau dans lequel Emmanuel MACRON s'est inscrit et avec qui une rencontre devrait être envisageable. Il semble d'autre part plus souple et moins imbu de sa personne que ces concurrents et parait avoir le souci de vouloir faire gagner son camp, même si finalement il n'en est pas le porte drapeau.
Quant à Vincent PEILLON, en essayant de se présenter comme un rassembleur, parachuté de dernière heure, il semble qu'il ait du mal à émerger de cette primaire. Si toutefois il y arrivait, il serait certainement prêt à parler avec tous ses interlocuteurs puisque c'est l'image qu'il tente de se donner, mais encore faudrait-il qu'il soit bien accueilli après avoir disparu pendant deux ans de la vie politique.

lundi 16 janvier 2017

LA VENGEANCE DE SEGOLENE

Le journal Sud-Ouest du samedi 14 janvier rapporte les propos de Malek BOUTIH: "(Ségolène ROYAL) n'est pas à la hauteur de ce qu'elle a été, c'est dommage. Finir comme ça avec des petites phrases revanchardes, en attendant son poste à l'O.N.U., c'est pas terrible".
Il est certain que l'on ne devrait pas, à l'intérieur d'un parti, voir afficher publiquement des dissensions par de petites phrases assassines, mais on y est malheureusement habitué, notamment au sein du Parti Socialiste, y compris actuellement en période de campagne pré électorale.
Sans excuser Ségolène ROYAL, elle est peut-être celle qui mérite le plus d'être comprise, voire même pardonnée, lorsque l'on se souvient du comportement du P.S. en 2007 à son égard quand elle était la candidate du parti à l'Elysée. Non seulement le parti ne l'a pas soutenue mais des membres éminents du parti, tels que Laurent FABIUS ou Arnaud MONTEBOURG  par exemple se sont permis, pour l'un de se demander si elle était élue "qui va garder les enfants" et pour l'autre de lui reprocher le choix de son conjoint qui serait "son seul défaut"
D'autre part ces phrases que l'on ne devrait pas entendre et l'attitude du P.S. ont peut-être coûté la victoire à Ségolène ROYAL en 2007, alors qu'actuellement, si elles ont une incidence sur le choix du vainqueur de la primaire de la gauche, ce ne sera certainement pas pour le priver de la présidence de la République, qui pour le moment parait lui être hors de portée.

dimanche 15 janvier 2017

AMBIANCE LORS DES PRIMAIRES

Elizabeth MARTICHOUX qui était l'une des journalistes interviewant les candidats à l'élection présidentielle lors des primaires de la droite et de la gauche a noté une différence sensible de comportement des invités au cours de ces discussions.
D'après elle, la primaire de la droite s'et déroulée dans un climat tendu où les candidats et leurs équipes ont évité de se rencontrer et de se parler, il parait même que certains ne se sont même pas serré la main à la fin de l'émission. Par contre lors de la primaire de la gauche, l'atmosphère aurait été plus détendue et, à l'occasion de la pause publicitaire, certains candidats en ont même profité pour engager un dialogue.
Il faut dire que l'enjeu ne paraissait pas être le même, la droite, sure d'elle, pensait en réalité que le vainqueur de la primaire serait le prochain Président de la République. On comprend que la tension ait été palpable. La gauche, quant à elle, sait que le vainqueur de la primaire aura beaucoup de mal à accéder au second tour de la présidentielle et qu'il devra avant tout rassembler son camp et essayer de convaincre les dissidents que sont Emmanuel MACRON et Jean-Luc MELANCHON de le rejoindre, sans aucune certitude que cela soit possible, et encore moins que ces derniers veuillent s'effacer derrière lui. On comprend alors bien vite la raison de la différence de comportement que la journaliste a pu constater. 

samedi 14 janvier 2017

PRIMAIRE DE LA GAUCHE: PREMIER DEBAT

Que retenir de ce premier débat? Tout d'abord qu'il a été regardé par 3,8 millions de téléspectateurs, ce qui est une audience honorable pour un parti dont tous les sondages prédisent que celui ou celle qui sortira vainqueur de cette confrontation ne pourra arriver qu'en cinquième position au premier tour de la présidentielle et sera de ce fait éliminé du second tour.
Mais voyons le positionnement des candidats. A l'intérieur du Parti Socialiste, Manuel VALLS, comme à son habitude, s'est montré le plus déterminé mais, étant obligé de défendre son bilan, il a eu beaucoup de mal à adoucir ses prises de positions socio libérales. Arnaud MONTEBOURG a plus insisté sur l'aspect protectionniste de sa politique que sur sa volonté de changer la constitution pour introduire la VI° République. Benoît est le seul à s'essayer à un exercice difficile, celui d'entrer dans la future société que le numérique conduit souvent à un individualisme exacerbé, en respectant les idées de partage, d'assistance aux plus faibles et d'humanisme qui ont toujours été portées par la gauche. Quant à Vincent PEILLON il a essayé de jouer le rôle du rassembleur, et de celui qui serait le seul capable de parler avec Emmanuel MACRON et Jean-Luc MELENCHON car il n'a pas participé à l'éclatement du Parti Socialiste.
Pour les autres candidats, Jean-Luc BENHAMIAS a paru plein d'idée , mais on a l'impression qu'il a besoin de les organiser pendant que François DE RUGY, à l'opposé, a donné l'image d'un candidat qui avait l'esprit bien structuré et des propositions sérieuses à faire , notamment au niveau de l'organisation des scrutins: vote obligatoire, comptabilisation des bulletins blancs et proportionnelle intégrale, quant à Sylvia PINEL, en dehors du fait quelle a été la moins critiques vis à vis du quinquennat qui s'achève, elle a fait entendre la petite musique qu'elle dit moderne du Parti Radical présenté comme le plus ancien parti de France.
Il reste à espérer pour la gauche que les prochains débats soient suivis par un public aussi nombreux et surtout que ces téléspectateurs se rendent aux urnes les 22 et 29 janvier prochains.

vendredi 13 janvier 2017

LA CLASSE MOYENNE DANS LES METROPOLES

Un article du journal Sud-Ouest du mercredi 11 janvier intitulé "Des logements abordables pour les classes moyennes" a retenu toute mon attention. Il s'agit en réalité, à Bordeaux, de permettre à cette classe moyenne d'accéder au logement dans de grandes métropoles. J'ai déjà écrit sur le sujet en montrant que dans la recherche de la mixité sociale, le fait de construire des logements  destinés à la location permettait de faire cohabiter une classe sociale peu favorisée avec une autre classe plus nantie  et plus aisée qui peut acheter des logements dans des conditions de marché où le mètre carré habitable peut atteindre, voire dépasser 5000 €.
Cette information m'a beaucoup intéressé et je pensais qu'il s'agissait de permettre l'accès à la propriété à cette classe moyenne qui par ailleurs est souvent l'objet de pressions fiscales supérieures aux autres classes, en général plus aisées. En réalité, il n'en est rien. Ce sont des logements soumis à la location à un coût inférieur de 10 à 20 %  au prix du marché pour lesquels les "heureux locataires" pourront accéder à la propriété après 11 ans de location à un prix inférieur de 5% à celui du marché.
Quelle faveur! avoir la possibilité de payer pendant 11 années 132 mensualités à fonds perdus pour avoir droit à une remise de 5% sur un logement déjà ancien, il fallait y penser.
Ne serait-il pas plus sérieux, car je pense que les propriétaires initiaux profiteront de certaines aides ou niches fiscales pour accepter de louer leur bien à un prix au dessous de celui du marché, de faire profiter de cette faveur les occupants des locaux qui ne seraient de ce fait plus des locataires mais des accédants à la propriété dès le premier mois de leur installation. Il pourrait en être de même pour les classes sociales les moins privilégiées, bénéficiaires de logements sociaux, en envisageant simplement d'augmenter la durée de remboursement de leur emprunt.
Ceci permettrait à ces nouveaux propriétaires de se créer un patrimoine, ce qui serait certainement plus équitable que d'aider ceux qui en ont les moyens d'accroitre le leur.

jeudi 12 janvier 2017

BORDEAUX : ACCES ET CIRCULATION

Bordeaux que l'on appelait la belle endormie s'est réveillée depuis vingt ans si bien qu'elle est devenue une des premières destinations touristiques du monde, distinguée par plusieurs organismes officiels et par diverses structures accordant des labels et des classements dans le domaine du tourisme.
La volonté affichée des autorités municipales, comme c'est le cas dans de nombreuses grandes agglomérations, est d'y limiter le flux des véhicules en essayant de développer les transports en commun et en rendant le stationnement difficile, soit par manque de places, soit par extension des zones de stationnement payant.
Mais il semble maintenant qu'un pas va être franchi en envisageant d'interdire le Pont de Pierre, c'est à dire le premier pont de Bordeaux et le pont le plus urbain, à la circulation automobile. Il y a fort à parier que cela constituera une gène considérable à l'accès du centre ville depuis la rive droite, d'autant plus que le Pont Jean-Jacques Bosc, situé plus en amont n'est pas encore construit, et que le Pont Chaban Delmas, lui situé plus en aval , est un pont levant dont la fréquence des manœuvres dépend de celle des visites des grands paquebots de tourisme, alors que le souhait des élus et des responsables du tourisme est de voir s'accroitre la fréquence de ces visites.
Si cet essai de fermeture du Pont de Pierre devait se confirmer, il serait grand temps d'accélérer la construction du Pont Jean-Jacques Bosc, et pourquoi pas d'envisager celle d'un autre pont urbain ainsi que l'amélioration de la qualité des moyens de transport en commun, car si les lignes de tramway permettent de se déplacer confortablement, ce n'est pas le cas pour la desserte par bus pour lesquelles les ralentisseurs et les carrefours giratoires constituent de véritables obstacles.
Il est certainement très agréable de savoir que la métropole dans laquelle on réside soit un pôle touristique envié, encore faut-il pouvoir y accéder facilement et y circuler confortablement.

mercredi 11 janvier 2017

PLAN D'URBANISME ADAPTABLE

Un riche industriel a fait construire sur une parcelle de forêt de plus de 800 ha, dans les bois de Lacanau, une importante villa à la place d'un petit pavillon de chasse, sans demander aucune autorisation.
Les pouvoirs publics, en particulier la Mairie de Lacanau , ont fort justement demandé sa déconstruction. La justice s'est prononcé, le verdict vient d'être rendu, le propriétaire de la villa pourra conserver son bien et ne sera assujetti qu'à une amende de 150.000 €, somme qui, je pense, représente moins de 10% de la valeur du bien.
Une telle faveur est proprement scandaleuse, ainsi, quiconque prendra des libertés avec les règlements d'urbanisme pourra se prévaloir de cette jurisprudence et jouir de son bien construit en toute illégalité moyennant le paiement d'une amende somme toute mineure. Il suffit pour cela de faire preuve de suffisamment de discrétion pour ne pas être repéré pendant les travaux.
Si l'on veut que notre belle forêt girondine fasse l'objet d'un mitage aléatoire, on ne peut mieux s'y prendre car dans une forêt d'une telle densité et d'une telle ampleur, il est certainement facile de se cacher.
La Mairie de Lacanau prévoit de faire appel, mais, un peu plus de vigilance initiale aurait certainement évité cette situation car on ne peut dire que cette construction soit très éloignée des grands axes de circulation, ce qui en fait d'ailleurs toute sa valeur, sans rien retirer à son charme.
Voila un évènement qui donne raison à toutes les fable, dicton et proverbe: suivant que vous serez puissants ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir - Pour vivre heureux, vivons cachés - un tiens vaut mieux que deux tu l'auras....

lundi 9 janvier 2017

EMISSION DEMOBILISATRICE ?

Laurent DELAHOUSSE présentait ce dimanche 8 Janvier sur l'A2, une émission, la Guerre de Gauches, fort intéressante et qui durait 3h1/2. La première partie relative à D.S.K. était informative et relatait des événements souvent tristement et bien connus. La deuxième partie intitulée "Les enfants terribles" révélait les batailles intestines au sein du Parti Socialiste. On y voyait comment se liaient des alliances de circonstance comme celle d'Arnaud MONTEBOURG et François HOLLANDE en 2012 pour l'obtention d'un porte-feuille, comment le P.S. avait rechigné en 2007 à soutenir sa candidate Ségolène ROYAL pourtant brillamment élue à la primaire, comment Dominique STRAUSS-KAHN exerçait une forte pression sur François HOLLANDE pour qu'il ne se présente pas contre lui en 2012, mais, surtout comment à l'intérieur du parti les élections étaient truquées, Jean Luc MELENCHON et François HOLLANDE s'étant mis d'accord sur le résultat des élections pour le secrétariat du parti en 1997, accord non respecté par le dernier nommé, ou comment Martine AUBRY avait volé la victoire à Ségolène ROYAL à cette même élection en 2007 avec des taux de participation au scrutin atteignant 95% dans le Nord.
Au moment où la primaire de la gauche est en train de se dérouler, on est en droit de se demander quelle est l'incidence de la participation des électeurs sur le résultat du scrutin.
Pour tempérer ce pessimisme, il faut d'une part se rappeler que le P.S. n'a pas le monopole de ce genre de manipulation, il suffit pour cela de se remémorer la lutte entre François FILLON et Jean-François COPE pour la présidence de l'U.M.P., et d'autre part espérer qu'une primaire ouverte en dehors de membres des partis soit organisée avec plus de rigueur et moins de risques de fraudes qu'une élection interne.

CURIEUSE VOITURE DE COURSE

Lors des débats de la primaire de la droite, François FILLON, qui n'était pas le favori, a comparé sa victoire à celle d'un pilote de course automobile, sport qu'il aime et qu'il pratique, qui fait une brillante remontée dans la ligne droite d'arrivée.
Il semble maintenant qu'il ait changé de véhicule ou qu'il ait fait équipé son bolide d'une marche arrière qu'il utilise à loisir, peut-être avant d'en changer définitivement pour se mettre au volant de son tracteur pour labourer avec insistance et méthode les terres incultes de la France profonde.

dimanche 8 janvier 2017

ELECTION PRESIDENTIELLE: "LES MODERNES"

Les débats auxquels nous assistons actuellement, qu'ils nous présentent des candidats de droite ou de gauche, montrent clairement que l'imagination et la prospective les a rarement touchés.
Pourtant, trois d'entre eux paraissent se distinguer: Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Emmanuel MACRON et Benoit HAMON.
L'une se dit de droite, les autres de gauche ou de nulle part. Ils ont cependant quelques idées en commun: prise en compte de l'évolution prévisible de la société, utilisation de la formidable puissance du numérique et des créations qu'il permet d'envisager, comme les robots par exemple et, apparemment, et c'est bien là essentiel, faire profiter l'homme des progrès énormes qui sont attendus en adaptant les lois à ce nouvel environnement.
Faut-il alors mettre d'anciennes étiquettes sur leur front? Je n'en sais rien, mais je préférerais les voir travailler ensemble plutôt, tout modernes qu'ils sont, les voir s'inscrire dans d'anciennes chapelles. Cela aussi serait de l'innovation!
Pour les autres candidats, ce n'est pas une ou deux visites à Las Vegas, même si l'on est passionné de technologie et que l'on sait piloter un drone, que l'on donne l'impression d'être capable de se projeter dans la société qui nous attends.

samedi 7 janvier 2017

IMPORTANCE DE LA PRIMAIRE DE LA GAUCHE

Les débats actuels entre les candidats socialistes à la primaire de la gauche mettent en évidence, comme il est normal, les différences entre les programmes, mais devraient laisser entrevoir une possibilité de synthèse or, ce ne parait pas être le cas.
Avant les débats il était assez commun de croire qu'il y avait deux visions différentes de la société, l'une sociale libérale représentée par Manuel VALLS et Vincent PEILLON, l'autre dite socialiste traditionnelle représentée par Arnaud MONTEBOURG et Benoît HAMON.
Au fil des débats et des interventions des uns et des autres, les choses paraissent beaucoup moins claires.
Manuel VALLS représente toujours la ligne sociale libérale, mais essaie de se cacher derrière une nouvelle personnalité, en reniant éventuellement ses positions antérieures, moins agressive et moins rugueuse, pensant se présenter comme l'homme de synthèse, ce qui lui ressemble assez peu étant donné la fermeté dans laquelle il s'est toujours complu pour défendre des positions souvent minoritaires.
Vincent PEILLON parait être arrivé "comme un cheveu sur la soupe", pour jouer le rôle que François HOLLANDE devait assurer, c'est à dire celui du rassembleur autour d'une idée sociale libérale, car il n'avait jamais pris des positions aussi tranchées que l'ancien Premier Ministre, qu'il pouvait d'autre part gêner dans la course à l'investiture, ce qui aurait pu ressembler, pour le Président de la République, a une vengeance par procuration.
Arnaud MONTEBOURG est celui qui parait être le plus représentatif des idées traditionnelles de la gauche, teintées de protectionnisme, après avoir disparu de la vie politique pendant deux ans, au cours desquels on aurait pu penser qu'il croyait perdu le combat qu'il menait précédemment.
Benoît HAMON que l'on présente, parfois hâtivement, comme le plus pur représentant de la gauche traditionnelle, est en réalité celui qui cherche, pas toujours très adroitement, mais certainement avec beaucoup de conviction, à faire perdurer les idées de gauche dans une société entrain de subir d'énormes mutations. Ainsi, sans porter de jugement de valeur, il est certainement celui qui à le plus longtemps réfléchi avant de proposer un programme.
A la fin du débat des primaires, un vainqueur sortira, pourra-t-on dire qu'il représentera la synthèse des idées de la gauche? on peut en douter, mais quel qu'il soit, il aura été pas mal égratigné par ses concurrents. Peut-on alors croire que lors du scrutin présidentiel il récupérera toutes les voix auxquelles la primaire aurait pu le laisser espérer? rien n'est moins certain.
Si Manuel VALLS ou Vincent PEILLON arrive en tête, bien des suffrages se porteront sur Jean-Luc MELENCHON, et il y a de fortes chances que le second tour  voit un duel entre la droite et l'extrême droite.
Si par contre Arnaud MONTEBOURG ou Benoit HAMON sort vainqueur, alors ce sera Emmanuel MACRON qui récupérera des voix qui lors de la primaire s'étaient portées sur les autres candidats, faisant de ce dernier un participant possible au second tour de la présidentielle.
Ainsi, on peut penser que cette primaire de la gauche, qui aura certainement moins de succès que celle de la droite, pourrait avoir une incidence considérable sur le scrutin final.

vendredi 6 janvier 2017

GUERRE DE CROYANTS

François BAYROU, chrétien affiché, a vertement critiqué François FILLON sur I Télé à qui il reproche d'avoir dit:" Je ne peux pas porter atteinte à la sécu parce que je suis chrétien"
Quelle différence entre les deux hommes, l'un François FILLON instrumentalise la religion pour attirer à lui les voix des chrétiens, l'autre François BAYROU, tout en partageant les mêmes croyances religieuses, défend la laïcité. C'est tout à son honneur.
François BAYROU affirme qu'il "se refuse à considérer chrétiens, athées et agnostiques comme corps électoral", c'est une belle leçon d'anti communautarisme dont bien d'autres, religieux ou non devraient s'inspirer. Ce jugement mérite d'autant plus être pris en exemple qu'il vient de la part d'un membre revendiqué de la communauté chrétienne qui met les lois de la République et le respect des principes de laïcité au dessus de toute loi confessionnelle.
C'est cela être citoyen de la République.

jeudi 5 janvier 2017

TROUBLE PROFOND

Chaque année les premiers froids apportent à la télévision les premières images des sans abris devant passer la nuit dehors dans des températures glaciales. Chaque fois également ces images me choquent, me gênent, me troublent et par association d'idées en appellent d'autres.
Je revois la "jungle de Calais"et son démantèlement assez bien réussi par les pouvoirs publics qui ont trouvé des logements décents à des malheureux, cela me réconforte.
Je revois les Resto du Cœur et la Banque Alimentaire, j'admire les bénévoles qui s'en occupent tout en sachant qu'ils accomplissent une tâche qui devrait revenir au pouvoirs publics, cela m'interroge.
Je revois ces rayons de nourritures et gadget pour animaux dans les grandes surfaces, devant lesquels les clients hésitent de peur de ne pas acheter le produit convenant exactement à leur cher animal de compagnie, cela me gêne.
Je revois ces hôtels de luxe pour animaux, souvent enrubannés, cela me choque.
Je revois ces images d'expositions de richesses personnelles dépassant parfois celles de certains Etats, cela me hérisse.
Toutes ces images se mélangent et se brouillent dans ma tête en créant un trouble profond.
J'ai honte de notre société, j'ai honte de notre pays, je ne suis pas fier de moi.
Pourtant, je croyais avoir été un bon citoyen, m'inscrivant à un syndicat dès le premier jour de mon premier emploi pour y prendre ensuite des responsabilités. J'ai manifesté pour des causes nationales, étrangères et internationales. Je me suis engagé dans la marche de différentes organisations. J'ai participé à tous les scrutins qui m'ont été proposés, je ne me suis jamais abstenu. Bien que déçu, y compris lorsque le résultat me laissait supposer que j'avais fait le bon choix, je continuerai à me rendre aux urnes chaque fois qu'on me le proposera, mais je commence à me demander si c'est par devoir, réflexe, habitude ou pour avoir bonne conscience.

mercredi 4 janvier 2017

REVITALISATION DE LA DEMOCRATIE

L'Obs dans sa version numérique vient de publier une vidéo où il propose sept idées pour revitaliser la démocratie. On y trouve:
1-Mandat unique des élus non renouvelable.
2-Révocation des élus.
3-Tirage au sort des représentants du peuple pour tout ou partie de l'Assemblée
4-Loi participative: rédaction de lois par les citoyens (plate-forme numérique)
5-Référendum d'initiative populaire après pétition
6-Démocratie directe: pas d'élus, décisions prises par tous les citoyens réunis.
7-Financement participatif: les citoyens financent les projets de leur choix
Dans cette liste qui est constituée de propositions certes intéressante, il faut certainement faire un tri entre ce qui est applicable à un pays et ce qui pourrait être envisageable pour une collectivité locale , voire même un quartier ou un lotissement.
Mais plus important que cela, certains points font appel à un besoin d'information, d'éducation et de connaissances de niveau convenable, ce qui passe par une refonte complète de notre enseignement qui ne brille pas par son rang au sein du classement des pays développés.
Ainsi:
-Le point N° 1 (mandat unique) pourrait être appliqué en toutes circonstances
-Le point N° 2 (révocation des élus)  nécessite d'éviter des cabales partisanes et de savoir repérer les manœuvres de désinformations et les polémiques.
-Le point N° 3 (tirage au sort) ne peut s'adresser qu'à une société plus mûre, plus instruite et informée avec plus d'objectivité que celle que nous connaissons
-Le point N° 4 (loi participative) demande de fixer un seuil minimum d'adhésion à la proposition avant que celle-ci soit soumise à l'assemblée
-Le point N° 5 (référendum d'initiative populaire) exige que l'on fixe un seuil minimum de signatures, ainsi que leur répartition au vu de différents critères comme par exemple: géographiques, professionnels, classes d'âge...
-Le point N° 6 (démocratie directe) ne peut s'appliquer que pour des collectivités de tailles réduites
-Le point N° 7 ( financement participatif) s'apparente plus au financement d'un projet d'aménagement décidé par une collectivité d'habitation comme un quartier ou un lotissement qu'à une entité plus importante.
Mais, tout compte fait, si une société était capable de fonctionner suivant ce type de propositions, c'est qu'elle ferait preuve d'une grande maturité et d'une grande sagesse et, dans ce cas bien des systèmes pourraient lui convenir. On n'en est malheureusement pas là, et il ne faut pas confondre les outils, c'est à dire ce qui vient d'être évoqué, et l'ouvrage qui est le fonctionnement du pays.
Commençons simplement à réfléchir aux différents modes de scrutin pour faire en sorte que les élus soient ceux que la majorité des électeurs souhaite et ne pas laisser croire que l'artifice qui consiste à exclure les abstentionnistes et à ne pas comptabiliser les bulletins blancs soit le gage que l'heureux élu soit choisi par plus de 50% du corps électoral. 

mardi 3 janvier 2017

QUELLE CRISE ?

L'émission "C'dans l'air" du 31 décembre 2016 présentée par Caroline ROUX sur la 5 essayait de faire le bilan de l'année 2106.
Cynthia FLEURY était l'une des invités, elle a, à mon sens, fait preuve d'une hauteur de vue que l'on rencontre assez peu souvent actuellement, mais pour tout dire, cela ne m'a pas étonné.
Lorsque le sujet abordé a été celui de la crise mondiale actuelle, elle a réagi en tant que psychanalyste en expliquant, certainement mieux que je ne vais le traduire, que la crise dont on parle tant n'existe pas.
Pour elle une crise est par essence passagère, après avoir atteint son maximum elle disparait, or, actuellement ce que nous prenons pour une crise n'en n'est pas une, c'est un changement de société et dans ces conditions les sociétés réagissent comme les individus face à un obstacle.
Il y a ceux qui affrontent l'obstacle, prennent les dispositions nécessaires pour s'y préparer et mettent ensuite en œuvre des moyens nouveaux, pertinents et suffisants pour le franchir.
Il y en a d'autres qui ayant peur de l'obstacle et se sentant incapables de le franchir, se replient  sur eux-mêmes et essaient de s'installer dans une situation nouvelle avec de vieilles recettes inadaptées.
Pour Cynthia FLEURY notre société ferait partie de cette catégorie là. La peur de l'avenir et le manque d'imagination favorisent la montée des idées extrémistes qui recherchent des boucs émissaires, et constitue  des groupes qui se replient sur eux mêmes et sont conduits à l'isolement.
A titre d'exemple elle cite le problème de l'immigration. Il faut considérer ce phénomène comme un fait qui ne peut que se pérenniser pour de multiples raisons, politiques, économiques, climatiques... Il faut donc prendre cette situation en compte comme un problème à régler, car il est inévitable, en envisageant des solutions pour l'accueil des émigrés mais certainement pas en fermant les frontières pour générer des conflits de toutes sortes internes et externes.
Dans un domaine plus général elle s'est plainte, et elle a oh combien raison, du manque d'engagement des intellectuels dans la vie politique et a osé affirmer, face aux autre participants à peu près ceci: les cerveaux ont déserté la vie politique, je pense que cela ne vous a pas échappé.
Bravo Cynthia FLEURY, cela fait plaisir à entendre, il faut espérer que bien du monde vous entendra pour que vos propos fassent sortir la société de sa léthargie.

lundi 2 janvier 2017

LA MEMOIRE DES JOURNALISTES

A la télévision l'A2 produit actuellement "L'émission politique" au cours de laquelle cette chaine reçoit les principaux candidats à l'élection présidentielle.
La candidature subite de Vincent PEILLON a du poser des problèmes aux programmateurs si bien que ce dernier s'offusque de risquer de ne pouvoir être invité.
Je trouve étonnant que Vincent PEILLON ait une mémoire aussi défectueuse, ne se rappelle-t-il pas que lors d'une émission politique présentée par Arlette CHABOT, et dont il était l'invité, il lui avait fait faux bond à la dernière minute laissant celle-ci fort désemparée. Il est possible, mais non certain, que les caprices de ce Monsieur ne lui rendent pas service et que les journalistes aient plus de mémoire que lui pour éviter de recevoir un invité aussi imprévisible.
Au fait, sa candidature n'était-elle pas également imprévisible? Serait-ce un trait de son caractère qui lui permettrait de penser que son élection le soit aussi?

dimanche 1 janvier 2017

LE PARADIS VU PAR LES SAGES

En moins de deux semaines le Conseil Constitutionnel vient de retoquer deux propositions de loi.
-La première fois il s'agissait de la loi dite Sapin 2 qui voulait imposer aux multinationales de publier leurs comptes pays par pays  pour contrôler plus facilement l'évasion fiscale.
*Retoquée  au motif "d'atteinte disproportionnée à la liberté d'entreprise".
-La deuxième fois, c'est au tour de la taxe dite "Google" d'essuyer le refus de cette docte assemblée. Cette fois le but était d'éviter" le détournement des profits... au détriment de l'état et de ses services publics, entreprises locales concurrentes et des citoyens" c'est à dire d'interdire de choisir le pays dans lequel une entreprise souhaite bénéficier du régime fiscal.
*Retoquée au motif que "l'administration ne peut avoir le pouvoir de choisir les contribuables qui entrent ou non dans le champ d'application d'impôt sur les sociétés".
En cette période où l'on sent monter de toute part une odeur de religiosité, les multinationales n'auront rien à craindre de l'atteinte à leurs paradis.
Bonne année quand même. 2017 sera une année sans impôt mais ça ne changera rien pour nous.      De quoi aurions nous droit de nous plaindre?