jeudi 26 janvier 2017

BORDEAUX- ROCADE, GRAND CONTOURNEMENT, POLLUTION

Lorsqu'un flux doit être évacué, que ce soit de l'eau d'une rivière ou la circulation automobile, il faut que l'exutoire soit suffisamment dimensionné pour éviter, soit les inondations, soit la saturation du
réseau.
Quels sont les moyens utilisables pour lutter contre ces fléaux?
-On peut retenir l'eau dans des bassins de rétention comme c'est le cas autour de Bordeaux ou en amont de Paris par la création de lacs artificiels accueillant les débordements de la Seine. Pour l'automobile il resterait, dans la périphérie bordelaise, à limiter les postes de péages à Virsac ou à Labrède pour stocker les véhicules. Je ne crois pas que ce soit la solution.
-On peut augmenter la taille du chenal en recalibrant la rivière ou comme ce fut le cas à Bordeaux en créant en sous-sol un tunnel correctement dimensionné. Pour la circulation automobile, on peut augmenter le nombre de voies, comme cela a été fait sur le pont d'Aquitaine qui est passé de 4 à 5 puis à 6 voies, et comme c'est laborieusement en cours de réalisation sur la rocade, mais on sait que cela ne suffira pas surtout quand on sait que les autorités envisagent de faire passer la population de l'agglomération bordelaise de 700000 à 1 million d'habitants.
-Pour les rivières il est possible de créer de nouveaux chenaux comme cela a été réalisé pour la Somme à Amiens, à moins que la nature ne s'en charge elle même en profitant des variations de relief pour que la rivière y trouve un cours secondaire.
Cette solution appliquée à l'automobile conduirait donc à ajouter un autre moyen de contourner l'agglomération bordelaise plutôt que de surcharger la rocade. C'est là qu'apparait le projet si controversé de grand contournement de Bordeaux, qui en dehors du fait qu'il déchargerait la rocade d'une partie de la circulation permettrait également de séparer les flux locaux de ceux en transit.
Les écologistes, à la tête desquels se trouve Gérard CHAUSSET, y sont fermement opposés , je n'en comprend absolument pas la raison.
-Sursaturée, la rocade augmente la pollution de la zone la plus urbanisée de la Gironde pour deux raisons: le grand nombre de véhicules y circulant et le fait que les véhicules, souvent à l'arrêt aux heures de pointe, polluent sans progresser et de ce fait consomment inutilement du carburant.
-Ce grand contournement de Bordeaux ferait diminuer la pollution sur la rocade où la circulation serait moins dense et plus fluide, et la répartirait en en évacuant une partie en campagne, dans des zones moins urbanisées et donc moins sensibles pour la population.
-Puisque gérer c'est prévoir, ne faudrait-il pas prendre en compte le fait qu'à l'horizon 2025 le parc automobile aura complètement changé et que le développement des véhicules électriques diminuera énormément la pollution avant de la faire disparaitre à une échéance plus lointaine. Pour ceux qui pensent que la voiture électrique est une solution qui ne fait que déplacer géographiquement les risques de pollution parce que pour le moment l'électricité est produite par des centrales soit nucléaires soit thermiques, je répondrais qu'il font certainement parti des écologistes pessimistes en n'ayant pas confiance dans le développement de énergies renouvelables.
J'allais oublier un dernier point, en continuant l'analogie entre la voiture et l'eau, il est un fait certain, on ne peut ni empêcher la neige de fondre, ni la pluie de tomber, mais on peut arrêter de produire des voitures. Est-cela que l'on veut? Dans l'état actuel des choses, cette question n'est peut-être pas si ridicule qu'il y paraît.

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