LES ARGUMENTS FALLACIEUX D'AGNÈS BUZYN

Agnès Buzyn, ancienne Ministre de la Santé, a été mise en examen pour la gestion initiale de la pandémie de covid-19. Pour sa défense, dans un premier temps, elle a dit avoir prévenu Emmanuel Macron et Édouard Philippe qui n'ont pas voulu suivre ses conseils alarmistes et ont attendu deux semaines avant d'agir. puis elle a essayé de dédouaner le Président de la République en disant qu'elle ne pouvait pas lui reprocher de ne pas être médecin.

Cet argument est parfaitement irrecevable. Un Président de la République, comme tout décideur politique, n'est pas un spécialiste. Il s'entoure de gens compétents, spécialistes dans leur domaine, ce qui est le cas également des ministres, car on a connu de bons Ministres de la Santé qui n'étaient pas médecins, et il doit opérer des choix avant de prendre des décisions qui engagent sa responsabilité.

Lorsque une mauvaise décision est prise, soit le conseiller n'était pas suffisamment compétent, soit le décideur, s'il a été bien informé, n'a pas su ou voulu prendre les décisions qui s'imposaient.

Si pour diriger un pays il faut être à la fois médecin, polytechnicien, économiste, historien, géologue, psychologue, naturaliste, etc. , ce n'est pas demain que l'on trouvera l'oiseau rare.

 CUMUL EMPLOI RETRAITE

Devant la pénurie de  médecins Emmanuel Macron, pour inciter les médecins retraités à reprendre du service, propose de ne plus leur faire payer la cotisation retraite dont ils ne profiteront pas pour abonder leur pension.

C'est une disposition fort discutable car notre régime de retraite n'est pas conçu pour que nous profitions de nos versements  mais pour que les versements des actifs rétribuent les retraités. Dans ce cas, un retraité actif est un actif comme un autre.

Si toutefois une certaine logique voulait que l'on exonère les médecins retraités de cette contribution, cette règle devrait être appliquée à tous les retraités continuant à travailler par simple souci d'équité, d'autant plus que les médecins ne sont pas les plus mal lotis et ne font pas partie de ces retraités pauvres obligés, eux, de retravailler.

D'autre part, reconnaissons le, cette mesure n'est pas la meilleure manière d'alimenter les caisses de retraites en difficulté.

 UN PRÉSIDENT DÉLIBÉRÉMENT EUROPÉEN                                                                                      Le mardi  26 octobre sur France 2, face à Caroline Roux, Emmanuel Macron, en bon pédagogue qu'il est, a présenté le  programme de son second quinquennat, on aurait apprécié qu'il se livre à cet exercice  pour la campagne électorale de l'élection présidentielle.

Il a tenu, pour chaque thème abordé à situer notre pays dans l'Union Européenne en tirant une certaine fierté d'être celui qui connaît l'inflation la plus faible, mais aussi celui dont la dette est l'une des plus élevée ce qui lui fournit un argument pour expliquer la nécessité de travailler plus et donc de repousser l'âge de départ en retraite, tout ceci illustré par la présentation de cartes de l'Europe.

Devant un avenir allant bouleverser nos habitudes, le maître mot était "accompagnement", souvent sous forme d'aides financières en repoussant systématiquement l'augmentation des salaires pour, a t-il dit , ne pas entrer dans le cercle infernal inflationniste de la montée des prix suivie d'une augmentation des salaires puis d'une montée des prix etc.

Globalement peu d'idées nouvelles mais une volonté d'adaptation et d'amortissement des chocs économiques à venir.

Mais où il s'est vraiment comporté en défenseur de l'Europe c'est lorsqu'il parle des véhicules électriques dont le marché devrait être inondé par les produits chinois. Il veut un protectionnisme européen en repoussant toute idée nationaliste,  mais en oubliant un peu qu'Italie et Allemagne ont des relations privilégiées avec la Chine en ayant offert certains de leurs ports à l'Empire du Milieu.

Une telle référence incessante à l'Europe fait que l'on peut se demander si, après ne plus pouvoir se présenter à une nouvelle élection présidentielle, il n'envisagerait pas, le moment venu après 2027, de succéder à Ursula von der Leyen  

 BOJO RENONCE...PROVISOIREMENT

Sa versatilité et l'incompétence de Liz Truss, qui lui a succédé, associés à l'état dans lequel ce duo a laissé le pays, font que Boris Johnson n'a pas osé briguer le poste de Premier Ministre britannique comme il avait envisagé de le faire.

Il va maintenant attendre deux ans pour tenter de prendre la direction des Conservateurs lors de la prochaine élection en espérant que le pays aura oublié son sinistre passage au 10 Downing Street.

Souhaitons que ces deux ans permettent à Rischi Sunak de commencer à réparer les dégâts causés au Royaume Uni depuis que le brexit a été voté. Il est possible aussi que les traces laissées dans ce pays par les Conservateurs permettent au Travaillistes de revenir au pouvoir, auquel cas le retour au pouvoir du fantasque Bojo ne se poserait plus.

Les britanniques vont ils enfin retrouver le calme après avoir connu un paysage politique si troublé pendant que Bojo, à l'image d'un de nos anciens Président, préparera son "métier de dans deux ans".

 VA T-ON LAISSER MOURIR LES UKRAINIEN DANS LA NUIT ET LE FROID ?

Dans sa guerre totale contre l'Ukraine, Vladimir Poutine veut en exterminer la population . Pour ce faire il détruit les centrales électriques de ce pays aux hivers rigoureux. Il est aidé pour cela par l'Iran qui lui fournit, à bas prix, des drones kamikaze dont il inonde le pays.

Ne nous y trompons pas, c'est la guerre des dictatures contre les démocraties. La Russie, avec l'aide de l'Iran et de la Corée du Nord, est passée à l'action sous l'œil bienveillant de la Chine qui évite scrupuleusement d'intervenir en sachant que c'est elle qui en tirera les bénéfices.

Jusque quand les violences de plus en plus intenses et les exactions de plus en plus importantes de Vladimir Poutine vont elles pouvoir se développer sans que les États-Unis et l'OTAN n'interviennent directement ?

Petit à petit les forces occidentales s'appauvrissent, des munitions sont employées en pure perte. Les démocraties occidentales qui soutiennent l'Ukraine s'affaiblissent car elles ne veulent pas entrer en guerre contre la Russie.

À la fin, mais à quelle échéance, l'occident affaibli se trouvera face à la Chine, dont Xi Ji Ping s'est vu renouvelé la confiance, et qui aura su préserver toute sa puissance  pendant que la Russie qui voulait accroître son importance au niveau international, se sera également affaiblie.

Au bout du compte, un seul gagnant : la Chine

 LES CONSEILS DE NICOLAS SARKOZY

Nicolas Sarkozy, qui ne paraît plus avoir d'ambitions politiques, jette un nouveau regard objectif sur le paysage politique français. Ainsi, il pense raisonnablement que si LR passait une alliance avec Renaissance, cette association aurait la majorité absolue à l'Assemblée Nationale et LR pourrait influer sur la politique du pays au lieu de se réfugier, comme il le fait bien souvent, dans une obstruction stérile.

Évidemment, ceux qui ont des ambitions pour 2027, et en particulier Bruno Retailleau, Président du groupe LR au Sénat, ne partagent pas cette stratégie, certainement meilleure pour leur parti que pour leur propre personne.

S'il y a un point commun entre les partis traditionnels qui se sont partagés le pouvoir pendant plus de cinquante ans, c'est bien celui, pour leurs leaders, de faire passer leur propre ambition avant l'intérêt de leur parti. C'est la raison pour laquelle un jeune ambitieux  intelligent a pu, en 2017, accéder au poste suprême avec des propositions constituées de réformes  mais sans idéologie politique affichée.

De ce fait les programmes structurés que les gens raisonnables attendent sont remplacés par des catalogues de mesures dont on ne perçoit pas nécessairement la pertinence à long terme.

 ASSASSINAT DE LOLA

Cet assassinat d'une gamine de 12 ans par une déséquilibrée de 24 ans, en situation irrégulière en France, est devenu, par les prises de position et les critiques de l'extrême droite, une affaire politique.

Quel scandale et quelle honte des voir des hommes et des femmes politiques prendre prétexte d'un tel événement  douloureux pour faire un procès d'intention aux dirigeants de notre pays, alors que la famille de cette pauvre victime s'est exprimée dans la dignité et avec courage  pour éviter toute récupération politique de l'événement.

Relier le fait que cette jeune déséquilibrée ait accompli ce geste odieux au fait qu'elle soit étrangère en situation irrégulière  est une monstruosité intellectuelle et morale sans fondement.

Landru et le docteur Petiot étaient ils des émigrés ? Tous les féminicides en France sont ils le fait d'étrangers ?

De tels propos tenus par du personnel politique ayant pour ambition de diriger notre pays doivent le disqualifier à jamais. Il n'y a pas dans notre République de place pour les vautours  .  

 LES SUPPORTERS

Le journal Sud-Ouest du vendredi 21 octobre 2022 consacre un article au club de football "Les Girondins de Bordeaux" où il est constaté que ce club, mal en point la saison dernière puisqu'il a été rétrogradé en L.2, a retrouvé son public et ses supporters.

Cette révélation est peut-être significative de ce qu'attendent les supporters des clubs sportifs: ils veulent voir leur équipe gagner, peu importe le niveau auquel la compétition appartient.

Dans ces conditions leur enthousiasme risque d'être cyclique. Euphorie jusqu'à la fin de la saison. Si le club échoue pour remonter en L. il y aura un moment difficile, s'il y parvient ce sera un moment de liesse. Mais une fois cette période passée si les Girondins restent en L.2 ils engrangeront de nouveau des succès et les supporters retrouveront, petit à petit, leur enthousiasme, par contre s'ils réintègrent la L.1 ce sera une tout autre affaire, le niveau ne sera plus le même et les résultats du club ne satisferont peut-être plus leurs supporters.

De ce fait, sauf si un club est de très haut niveau et qu'il a peu d'échec, il est condamné à subir successivement des félicitations dithyrambiques et des critiques souvent violentes. 

Alors les supporters de clubs sportifs sont-ils cyclothymiques ou versatiles ?

 BOJO VA ARRIVER ...HÉ...HÉ

Après la démission de Liz Truss, les conservateurs britanniques ont la responsabilité de désigner leur Premier Ministre.

Il y aurait parait-il peu de choix.

Rishi Sunak, ancien banquier époux d'une richissime héritière indienne, avait été  battu par Liz Truss, les conservateurs britanniques préférant une candidate ultra libérale à un candidat au profil plus social dont la carte de visite les inquiétait. Il y a donc peu de chance qu'ils reviennent sur leur choix.

Qui reste t-il alors ?Boris Jofnson qui revient précipitamment de vacances pour respecter son engagement qu'il avait prononcé lors de sa démission: "hasta la vista". Ce sera bien la première fois après avoir imposé le brexit qu'il respectera sa parole.

Les britannique vont certainement, une nouvelle fois, confier leur destin à ce personnage fantasque, menteur invétéré et dont l'intelligence, parait il supérieure, n'a jamais été mise au service d'une bonne cause pour son pays.

 DÉMISSION DE LIZ TRUSS

Liz Truss, la Première Ministre britannique a démissionné après 44 jours à la tête de son pays , dont 10 uniquement consacrés aux obsèques de la Reine Élisabeth II.

Elle qui se disait être la nouvelle "dame de fer" par référence à Margaret Thatcher, n'était visiblement pas faite d'un métal inoxydable.

C'est certainement une bonne nouvelle de constater que l'ultra libéralisme commence à inquiéter le monde et notamment les marchés. Ses modèles Ronald Reagan et Margaret Thatcher ont initié une période catastrophique qu'il est grand temps de quitter.

C'est toutefois regrettable pour les britanniques de se trouver dans la situation dans laquelle ils sont ne sachant, après le brexit catastrophique, à qui faire appel pour gérer les crises qu'ils redoutaient, en étant de plus, dans l'impossibilité d'intervenir directement, puisque la désignation de leur Premier Ministre revient à une poignée de notables appartenant au parti majoritaire.

Combien de temps faudra t-il à ce grand pays isolé pour retrouver sa place dans l'Union Européenne ? Souhaitons que cela puisse se faire avant que l'extrême droite n'arrive à la détruire. Britanniques et européens ont tout à y gagner.

 49/3, L'OPPOSITION SAUVÉE PAR LES NOUVELLES RÈGLES

Pour faire adopter son budget Élisabeth Borne a utilisé la procédure du 49/3.Pour qu'une motion de censure soit votée il faudrait, chose impensable, il faudrait que toutes  les forces d'opposition se liguent: RN, NUPES et LR

Dans ces conditions la majorité relative du gouvernement actuel est tout aussi efficace que s'il disposait de la majorité absolue.

Si les règles de l'application du 49/3 n'avaient pas été modifiées, dans le but de restreindre son utilisation, cette constatation pourrait s'appliquer à toutes les lois présentées par le gouvernement. Mais il se trouve qu'en dehors du budget son utilisation est limitée à une fois par session, donc le gouvernement ne se trouve pas dans une situation aussi confortable qu'il aurait pu l'être par le passé.

Que peut il alors se passer ?

- Le gouvernement peut profiter de la division des partis d'opposition et faire passer sans problème une loi par session.

- Les oppositions peuvent empêcher l'aboutissement de tout autre projet.

- Ne pourront être votés avec la majorité que les projets auxquels LR voudra s'associer, car le RN et la  NUPES, opposants systématiques, seront trop heureux de paralyser l'action du gouvernement.

Nous nous dirigeons donc vers un second quinquennat d'Emmanuel Macron pendant lequel les réformes seront rares et celles qui verront le jour seront encore plus marquées à droite que celles votées entre 2017 et 2022 

 UTILISATION DU 49/3

L'Express, dans une édition numérique, publie l'historique de l'utilisation du 49/3 et le nombre de fois qu'il a été appliqué par chaque Premier Ministre.

Par ordre chronologique, Michel Rocard l'a utilisé 28 fois, Édith Cresson 8, Pierre Bérégovoy 3, Alain Juppé 2, Jean-Pierre Raffarin 1, Manuel Valls 6, Édouard Philippe  1.

Soit 45 fois par la gauche et 4 fois par la droite.

Ce déséquilibre est inquiétant et significatif. Il donne l'impression que lorsque la gauche est au pouvoir elle a du mal à appliquer sa politique comme si les électeurs venaient de constituer une Assemblée Nationale qui ne les représentaient pas. Certains ont même eu l'audace de dire que quand la gauche prenait le pouvoir en France elle le prenait par effraction.

Nous abordons une période pendant laquelle le gouvernement, qui ne dispose que d'une majorité relative, va beaucoup faire appel à cette procédure. Ce devrait constituer une exception pour la droite car il serait fort risqué d'en conclure que ce gouvernement est de gauche.

Cette situation devrait inciter les forces de gauche à s'atteler à un travail de fond pour présenter dans quatre ans et demi un programme crédible et novateur, car on ne peut accepter que les valeurs d'humanisme, d'équité et de respect de l'homme, que défend la gauche, ne puissent recueillir une majorité de suffrages, mais encore faut il que ceux qui s'en font les porte-drapeaux aient une attitude et un comportement conforme aux idées qu'ils défendent. 

 MANIFESTATION POUR LE POUVOIR D'ACHAT

Le dimanche 16 octobre 2022 Jean-Luc Mélenchon , leader de la NUPES, a  organisé un rassemblement pour demander l'augmentation des salaires de manière à ce  qu'en période d'inflation le pouvoir d'achat soit garanti.

Cette manifestation n'a été ni un succès ni un échec. En dehors de la personnalité clivante de l'organisateur qui a  conduit certains de ses alliés à ne pas manifester, il est assez inquiétant pour la gauche qu'une telle manifestation ne soit pas plus suivie. officiellement il y avait 29.500 manifestants (chiffre donné par un organisme indépendant) alors que les organisateurs en ont dénombré 140.000. Les désaccords sur ce sujet sont systématiques mais je ne crois pas qu'ils aient déjà atteint une telle ampleur.

Mais pourquoi cette manifestation n'a t-elle pas été plus suivie ? Cela est certainement du au fait que le moment est mal choisi. Les gens qui se plaignent de la perte de leur pouvoir d'achat, et ils sont particulièrement nombreux, ne peuvent oublier les aides qu'ils ont reçues pendant la pandémie de covid-19 et constatent également que l'inflation est encore plus importante dans les autres pays européens. Si on ajoute à cela la crainte d'une future conflagration, qui en général fait se rapprocher la population du pouvoir du moment, il parait assez logique que les mécontents hésitent à exprimer leurs revendications.

Jean-Luc Mélenchon devrait tirer des leçons de sa stratégie peu efficace en se rendant compte qu'il faut savoir choisir le bon moment pour être suivi lorsque l'on veut exprimer une revendication, si légitime soit elle, en faisant appel à la population.

Ne serait-ce pas un peu l'art de gaspiller des cartouches.

 RÉQUISITIONS

Le gouvernement a réquisitionné des ouvriers en grève pour faire fonctionner les raffineries de manière à ce que les stations service soient alimentées en carburant.

Cette grève présente une gène importante pour l'économie du pays, mais y a t-il un risque majeur?  Cette question mérite d'être posée, en d'autres termes, cette réquisition est-elle légitime ?

Par contre des employé d'EDF en grève vont retarder la remise en activité de nombreuses centrales nucléaires au moment où il n'est pas certain que la quantité d'électricité fournie cet hiver permette à chacun de pouvoir se chauffer correctement. Pour certains, notamment personnes âgées, ce peut être une question de vie ou de mort.

Alors ,faut-il laisser se dérouler cette grève avec les conséquences que cela représente ?

Il me semble que s'il y a des circonstances où la réquisition doit être prononcée c'est plutôt pour faire fonctionner les centrales nucléaires que les raffineries de pétrole.

 DEUX ANS D'ATTENTE

Deux ans, c'est le temps qu'il a fallu attendre pour que les hommages soient rendus à Samuel Paty cet enseignant sauvagement décapité par un intégriste musulman. Un monument assez discret dans la commune de l'établissement dans lequel il enseignait et un hommage rendu à la Sorbonne, avec émotion, par le nouveau Ministre de l'Éducation Nationale Pap N Diaye.

L'Éducation Nationale n'est toutefois pas allée jusqu'à baptiser de son patronyme l'établissement dans lequel il enseignait.

C'est certainement regrettable. Le prétexte avancé est le risque de traumatiser les jeunes élèves en portant à leur connaissance les raisons pour lesquelles leur établissement est ainsi nommé. Je ne crois pas que chaque Chef d'établissement prenne la peine de porter à la connaissance des élèves l'histoire de la personnalité  que le nom porté par l'établissement honore.

 INFLATION ET SALAIRES

En période d'inflation si les salaires n'augmentent pas le pouvoir d'achat baisse, c'est la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement. Pour compenser cette perte de pouvoir d'achat il n'y a que deux solutions, soit augmenter les salaires, soit attribuer des primes aux travailleurs. L'État ne peut augmenter que le SMIC et le salaire des fonctionnaires. Pour le reste cela revient aux entreprises et si elles font défaut, l'État peut verser des primes.

Le choix dépend à la fois des prévisions économiques et de la combativité des travailleurs.

Si les économistes pensent que l'inflation n'est que passagère, le choix des employeurs et de l'État se porte sur les primes pour que, l'accalmie revenue, l'augmentation des salaires ne se traduise pas par une augmentation du pouvoir d'achat qu'ils n'auraient pas souhaitée. Il semble que l'on soit dans cette situation mais rien n'est certain.

Mais cette manière de voir les choses ne convient pas aux  syndicats qui demandent une revalorisation des salaires car une fois cette augmentation obtenue, l'État et les employeurs ne peuvent revenir à la situation antérieure.

Donc les travailleurs veulent une compensation salariale de l'inflation en espérant que celle-ci soit de courte durée, l'État et les employeurs préfèrent verser des primes pour ne pas engager l'avenir.

Là est le débat. Mieux vaut pour les salariés une augmentation des salaires qu'un versement de prime quitte à ce que dans l'immédiat cette solution ne soit pas toujours pour eux la plus favorable.

 RÉFORMISTES ET RÉVOLUTIONNAIRES

Rarement ces dernières décennies la fracture entre réformiste et révolutionnaires a été aussi importante.

Les grèves des raffineries ont partagé les français en deux parties sensiblement égales, 40 % approuvent les grévistes et 42 % les critiquent, mais une forte majorité comprend que les salariés se battent pour augmenter leurs revenus tout en condamnant ces grèves en raison de la gène qu'elles génèrent, et surtout qu'une poignée d'individus puisse paralyser tout un pays, sans pour cela apprécier que le gouvernement réquisitionne certains travailleurs en grève.

Mais sur le plan syndical et politique, la fracture est bien plus profonde. La CGT ne veut absolument pas se satisfaire des avancées qu'elle obtient par la négociation et fait monter les enchères dans le but de rendre tout accord impossible. Sur le plan politique, LFI emboîte le pas et profite de la situation pour exiger des augmentations de salaire. À l'opposé, la CFDT, toujours prête à négocier se satisfait, au moins provisoirement compte tenu du contexte actuel, des avancées obtenues  pendant que les alliés de LFI au sein de la NUPES font preuve, à quelques exceptions personnelles près, d'une discrétion remarquable.

Au moment ou notre pays, comme tous les pays européens, affrontent de grandes difficultés, notre position s'affaiblit alors qu'elle était loin d'être la plus mauvaise.

Cet état de fait pose la question de savoir s'il est opportun qu'une revendication légitime s'exprime dans ces moments particulièrement difficiles pour le pays, et surtout si ce moment est le  mieux choisi pour faire preuve d'intransigeance.

 L'ÉMISSION "L'ÉVÉNEMENT"

Le mercredi 12 octobre 2022, France 2 avait programmé l'émission "L'Événement" où Caroline Roux devait recevoir Emmanuel Macron et ensuite animer un débat pour analyser et décrypter les propos du Président de la République.

La première partie de l'émission a été une réussite, Caroline Roux a parfaitement rempli son contrat en obligeant le Président à préciser clairement sa pensée chaque fois que ses propos paraissaient manquer de précision ou parfois de sincérité. Jusque là j'avais toujours apprécié cette journaliste en tant qu'animatrice de débats et beaucoup moins comme intervieweuse mais elle a fait d'énormes progrès et a su  utiliser avec opportunité et vivacité sa grande connaissance des événements mondiaux.

Par contre la deuxième partie de l'émission n'a ressemblé en rien à ce que l'on pouvait attendre. L'animation en était confiée à Carole Gaessler, et les invités qui se sont succédés sur le plateau n'ont fait que rappeler ce que l'on savait déjà sur la guerre en Ukraine, la pénurie d'énergie ou l'inflation, sans jamais faire la moindre analyse des propos du Président.

J'ai beaucoup apprécié la première partie de l'émission et ai regretté de n'avoir pas quitté la diffusion de la deuxième partie, espérant vainement que quelque information nouvelle vienne satisfaire ma curiosité.

Dès 21h 15, j'aurais du rejoindre France 3 pour regarder "Le Monde de Jamy" où je ne suis jamais déçu  tant les qualités pédagogiques de l'animateur sont exceptionnelles.

 VERSATILITÉ

Dans notre pays, la gloire n'a vraiment qu'un temps.

Lors des incendies en Gironde la population a encensé, aidé, admiré et remercié les pompiers, les commentaires dithyrambiques étaient le lot quotidien. Un mois après, les pompiers sont critiqués, couverts de reproches alors qu'ils peuvent être fiers d'avoir fait qu'un tel fléau se soit soldé sans aucun décès et que s'il y a eu des blessés ils ont été les seules victimes.

En 2015, après les attentats terroristes on a vu un homme embrasser un CRS alors qu'en général ces professionnels du respect de l'ordre ne sont pas particulièrement appréciés sauf...en cas de grand danger et de risque majeur.

Pendant la pandémie de covid-19 des manifestations de soutien au personnel soignant, particulièrement démonstratifs, faisaient que tous les soirs applaudissements et concerts de casseroles raisonnaient aux fenêtres. Mais, une fois la pandémie maîtrisée le corps médical se plaint toujours de subir des agressions verbales et parfois physiques.

Toujours pendant la pandémie ceux qui étaient au premier rang pour nous servir, souvent mal rémunérés, faisaient l'objet de notre admiration. Est-ce pour cela que l'on réclame pour eux de meilleurs salaires et conditions de travail, alors que chacun sait qu'ils appartiennent à des professions pour lesquelles la syndicalisation est difficile et de ce fait les revendications également ?

Que c'est facile de se donner, à peu de frais, bonne conscience dans les moments difficiles et ensuite de devenir amnésique et parfois injustement sévère. Ne  serait-ce pas du au fait qu'aux périodes de grandes peurs succèdent celles de fortes exigences ?

 LE RÉVEIL IRANIEN

L'Iran est au bord de la révolution. Celle-ci couvait depuis longtemps et c'est aux femmes, partie de la population la plus opprimée, qu'elle doit d'avoir osé se soulever contre cette dictature théocratique qui règne depuis 43 ans dans ce pays.

Ce pays est l'exemple même des débordements auxquels l'interprétation des textes religieux peu conduire.

N'oublions pas qu'avant 1979 le Schah d'Iran imposait sa dictature dans le luxe pour le pouvoir et ses proches, et la pauvreté pour le peuple. Ce peuple qui s'est cru délivré par l'Ayatollah Khomeini lorsqu'il a renversé le pouvoir en place,  mais il ne savait pas ce qui l'attendait: dictature, intolérance sans pour cela devenir plus riche et surtout plus heureux. Un point commun entre ces deux dictatures: elles se disaient émaner de l'Islam Chiite.

Lorsque l'on veut dominer un pays, tous les moyens sont bons, et toute interprétation de textes, en particulier religieux, est possible jusqu'aux abus les plus critiquables.

Souvenons nous aussi, d'une manière anecdotique, qu'avant 1979 les français n'avaient d'yeux que pour Farah Diba, belle étudiante iranienne en France qui allait devenir la troisième épouse du Schah d'Iran pendant que nous hébergions l'Ayatollah Khomeini qui allait être à l'origine de ces 43 années de terrible dictature.

On ne peut être plus impartial.   

 EXPLOSION SUR LE PONT DE CRIMÉE

Le pont de Crimée est ce gigantesque ouvrage que Vladimir Poutine a fait construire pour relier son pays, la Russie, à la péninsule de Crimée qu'il avait conquise par la force en 2014 à la suite d'une guerre éclair contre l'Ukraine. Il était si fier de sa conquête et de cet ouvrage qu'il a tenu à l'inaugurer en se mettant lui même au volant du premier camion qui l'a franchi.

Ce pont est donc pour Vladimir Poutine l'emblème principal de sa conquête et les américains pour, ne pas le provoquer, ont demandé aux ukrainiens de ne pas s'attaquer à cet ouvrage en faisant de cette interdiction une sorte de ligne rouge à ne pas franchir.

Malgré cela, un camion rempli d'explosifs a sauté sur ce pont en faisant relativement peu de dégâts, puisque la circulation a été rapidement rétablie, mais en tuant malheureusement trois personnes. Cette explosion ressemble plus a un avertissement qu'à une volonté réelle de destruction de l'ouvrage. Mais qui a bien pu donc commettre cet acte dont tous les acteurs se renvoient la responsabilité ?

- Les américains, pourquoi pas, pour signifier à Vladimir Poutine que, malgré ses annonces et précautions, cet ouvrage n'est pas invulnérable.

- Les ukrainiens pour montrer leur force tout en respectant les injonctions américaines en ne provoquant que de légers dégâts.

- Vladimir Poutine pour se donner l'occasion d'accuser à peu de frais les ukrainiens.

- Les opposants russes à Vladimir Poutine, soit pour l'inciter à franchir un pas de plus dans la montée de la violence dans l'agression contre l'Ukraine, soit au contraire pour lui signifier que, vu les mauvais résultats qu'il obtient dans cette guerre qu'il a déclaré, il est temps qu'il mette fin à l'agression contre ce pays voisin.

Connaîtrons nous un jour la réponse à cette question: Qui a provoqué cette explosion ?

 DISSOLUTION

On parle beaucoup de risque de dissolution de l'Assemblée Nationale par Emmanuel Macron suite à une éventuelle motion de censure qui serait votée par l'opposition.

On parle moins d'un autre risque de dissolution, celle de la NUPES. Des nuages noirs s'accumulent sur cet ensemble hétéroclite des partis de gauche en raison du comportement et des déclarations de certains de ses membres, et non des moindres.

Jean-Luc Mélenchon, son leader indiscutable, appelle le peuple à se diriger vers l'Élysée par analogie aux journées pendant lesquelles en 1789 les femmes sont allées chercher la famille royale à Versailles

Sandrine Rousseau, qui a bien failli représenter EELV, à l'élection présidentielle, se comporte en procureur intraitable vis à vis de ses collègues dont elle a peur qu'ils lui portent ombrage.

Marat et Robespierre ressuscitent ! Une référence religieuse assez cocasse dans un tel contexte. 

 UN FRONT ANTIDÉMOCRATIQUE

Lorsque Vladimir Poutine a tenté d'envahir l'Ukraine et manifesté par là même occasion le désir d'en découdre avec les démocraties occidentales, la crainte de voir la Chine lui apporter son soutien a effleuré tous les esprits.

Il n'en a rien été, le pragmatisme chinois visant à protéger l'économie du pays, qui veut continuer à inonder le monde de ses produits manufacturés, a incité Xi Ji Ping a manifester beaucoup de retenue.

Par contre d'autres dictatures se sont portées au secours de Vladimir Poutine. Tout d'abord la Corée du Nord, mise au ban du monde entier, est sortie de son isolement pour lui fournir des armes. Les dictatures théocratiques de l'Iran et de l'Arabie Saoudite, ennemies jurées, se sont trouvées bien d'accord pour fournir des drones iraniens à Vladimir Poutine et augmenter le prix du brut pour améliorer les finances russes et celles de l'Arabie Saoudite qui, parait-il, est une alliée de l'occident.

De ce fait par notre consommation de pétrole, nous aidons Vladimir Poutine dans sa guerre et l'Arabie Saoudite à organiser les jeux asiatiques d'hiver en plein désert. 

Serions nous dans cette situation si nos gouvernements successifs avaient su entretenir et faire croitre notre parc de centrales nucléaires tout en évitant de prendre un retard considérable sur les énergies renouvelables ? 

 DES FRANÇAIS PRÉVOYANTS !

Il a suffi d'une grève chez certains pétroliers et de la recherche de stations services pratiquant des remises importantes pour que la pénurie de carburant commence à s'installer, surtout dans les esprits, et devienne effective tant les automobilistes se sont rués sur les pompes de distribution de carburants.

Scenario bien connu, lorsqu'une pénurie se fait jour, des réflexes égoïstes incontrôlés, font que la rareté des produits s'accélère, créant ainsi une réelle pénurie dont souffrent les plus raisonnables

Ce n'est pas nouveau. Je garde en mémoire deux  images: en 2019 au début du confinement consécutif à la pandémie de covid-19, j'ai vu dans un supermarché un homme quitter les lieux avec un caddy débordant de papier hygiénique: en 1956, lorsque 60 cm de neige recouvraient la région bordelaise, dès le premier matin, les habitants n'allaient pas travailler mais sortaient pour faire des provisions, si bien qu'avant midi, dans le quartier où j'habitais, il n'y avait plus ni huile, ni sucre, ni farine chez les commerçants.

C'est ainsi que récemment ont a manqué de moutarde, et qu'il y a quelques années les gens se sont rués, et parfois battus, pour faire provision de pâte chocolatée à bas prix pour être assurés que leurs enfants ne manqueraient pas de ce produit, et ce pendant longtemps, aliment dont on peut dire qu'il y a peu de chances qu'il participe à garantir la bonne santé de leur progéniture.

Il faut nous préparer maintenant à vivre des fins de mois d'octobre et de décembre difficiles lorsque les aides de l'État sur les carburants vont décroître le premier novembre  puis disparaître le premier janvier.

De longues files, et peut être de belles bagarres, sont prévisibles aux abords des stations services

 L'ONU APRÈS POUTINE

En Ukraine Vladimir Poutine accumule les revers, les hommes mobilisables fuient le pays, son cercle rapproché doute, les plus hauts stratèges militaires manifestent leur désaccord avec le tout puissant maître du Kremlin, la population russe commence à prendre conscience de la situation. Dans ces conditions, ce que les occidentaux n'ont pas osé faire, chasser Vladimir Poutine du pouvoir, les russes se trouveront obligés de le faire. Il en ira alors de la crédibilité de leur pays.

Pourra t-on tolérer alors qu'un pays agresseur d'un autre pays indépendant, et ayant subi un échec, siège au Conseil de sécurité des Nations Unies ? Il n'y a pas de place pour les agresseurs vaincus.77 ans après la fin de la deuxième guerre mondiale, ni l'Allemagne ni le Japon, malgré leur puissance économique, n'y ont trouvé leur place.

À l'ONU, tout est à revoir. Les règles obsolètes de son fonctionnement sont à réécrire. Si l'existence d'un Conseil de Sécurité était confirmée, sa composition devrait tenir compte de l'état actuel du monde qui n'est plus celui de 1945 et bannir cette règle absurde du vote à l'unanimité et du droit de veto qui est particulièrement paralysante et favorable aux pays les plus dangereux et les plus agressifs. La preuve vient d'en être fournie une nouvelle fois et d'une manière particulièrement spectaculaire.

L'idéal, mais ne rêvons pas, serait que l'ONU devienne une sorte de police du monde avec les moyens de se faire respecter

 AUTRES TEMPS, AUTRES PRATIQUES

Édouard Balladur avait établi une règle suivant laquelle les ministres, ou autres personnalités importantes proches du pouvoir, devaient démissionner s'ils avaient des démêlés avec la justice. Les gouvernements qui lui ont succédés ont appliqués cette règle y compris, comme ce fut le cas d'Angelino Morelle pour une ridicule affaire de cireur de chaussure en 2014.

Les raisons  invoquées par Édouard Balladur étaient que tout Ministre devait être exempt de tout reproche et de tout soupçon, les intéressés, sans avouer leur faute éventuelle, se retranchaient derrière le besoin de préparer leur défense et d'être dans l'impossibilité d'accomplir leur tâche, particulièrement importante en toute sérénité.

Même en 2017, Emmanuel Macron a appliqué cette règle en ne reconduisant pas François Bayrou, celui qui avait largement contribué à son élection, à son poste de Garde des Sceaux, car il était soupçonné de détournement de fonds publics en ayant utilisé pour son parti les services de personnes rémunérées par l'Europe dans le cadre de leurs fonctions.

Ce n'est plus le cas. Coup sur coup, le Secrétaire Général de l'Élysée, Alexis Kohler et le Ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, ont à leur tour des comptes à rendre à la Justice. Ils ne démissionnent pas, le Président de la République les soutient.

Nous avons la chance d'avoir en France, pour remplir les plus hautes fonctions de l'État, des surhommes présumés innocents, qui peuvent affronter les tribunaux en toute sérénité en préparant leur défense, tout en accomplissant le travail particulièrement difficile et absorbant que leur fonction exige.

 REFONDATION DU PARTI SOCIALISTE

Cent cinquante cadres du Parti Socialiste ont signé un projet de refondation du parti qui devrait être présenté début 2023 lors de la convention de leur parti.

Il est temps que ce parti se réveille après cinq années de léthargie qui l'ont conduit au résultat catastrophique que l'on sait pour l'élection présidentielle, mais le calendrier ne plaide pas en sa faveur.

En effet, la réforme des retraites pourrait conduire à une dissolution de l'Assemblée Nationale. Si cette dissolution devait avoir lieu, le PS, qui s'est déjà trouvé divisé lors des dernières élections législatives entre ceux qui voulaient rejoindre LFI au sein de la NUPES et ceux qui refusaient cette union, se trouverait alors  encore  un peu plus éclaté, car il faudrait tenir compte de ceux qui soutiendraient, à l'occasion de cette refondation, une troisième voie.

Les personnalités les plus importantes de ce parti, comme Carole Delga ou Anne Hidalgo ont préféré laisser leurs plus proches collaborateurs signer cette proposition, alors que d'autres , bien connus pour leur opposition à LFI comme Bernard Cazeneuve, François Hollande ou Stéphane Le Foll, ne s'y sont pas associés.

De ce fait, il n'est pas certain que le PS, opposé au projet de réforme des retraites, ait intérêt à voter une éventuelle motion de censure, car le retour devant les électeurs ne lui garantirait pas de confirmer les résultats inespérés des dernières élections législatives.

 DOULOUREUSE SORTIE DE CRISE APRÈS LA PANDÉMIE

Pendant la pandémie de covid-19 les travailleurs et les entreprises ont été largement aidés par l'État: salaires versés intégralement pendant les arrêts de travail, aides financières aux entreprises par le biais des exonérations de charges et prêts garantis par l'État.

Ce fut une décision nécessaire, intéressante et bienvenue. Elle a permis à certains employés de découvrir d'autres métiers et à certaines entreprises de passer sans encombre des moments difficiles.

Maintenant que les choses reprennent leur cours normal, bien des salariés se sont reconvertis, soit en changeant d'employeur, soit en créant leur propre entreprise, créant ainsi un déficit de main d'œuvre dans les métiers les plus pénibles ou les moins confortables, comme la restauration par exemple. Des entreprises qui auraient été en difficulté, même sans la crise du covid, ont été maintenues en survie, il faut maintenant qu'elles remboursent les prêts qu'elles ont contractées et certaines charges qui avaient simplement  été différées, certaines étant dans l'incapacité de le faire disparaîtront.

Résultat augmentation prévisible du taux de chômage et pénurie de main d'œuvre dans certains secteurs, deux points déjà faible de notre économie.

L'embellie qui semblait se faire jour  avec la reprise économique et la diminution du taux de chômage risque être une situation provisoire de circonstance. 2023 pourrait sonner l'heure d'un réveil difficile.

 COUP DE POKER DU PRÉSIDENT ET AVENIR INQUIÉTANT

Emmanuel Macron menace de dissoudre l'Assemblée Nationale si une motion de censure est déposée et votée contre le projet de réforme des retraites.

Que pourrait-il se passer?

Le RN et la NUPES ne voteront pas la confiance. Que fera LR ? Si LR ne s'associe pas au RN et à la NUPES la motion de censure ne passera pas. Emmanuel Macron gardera la majorité relative et la loi sur les retraites passera. Si LR s'associe au RN et à la NUPES, l'Assemblée Nationale sera dissoute, nous serons appelés aux urnes pour élire de nouveaux députés, mais cette association de circonstance ne pourra en aucun cas se retrouver pour former un projet gouvernemental. Dans ce  cas il y a peu de chance pour que la NUPES, après des différents internes  et des faits divers qui ont défrayés la chronique, améliore son score miraculeux. LR devrait confirmer ses résultats, quant au RN, peut-il réussir à renouveler son exploit récent? Sa discrétion plaide en sa faveur et il ne serait pas impossible qu'il accueille des mécontents venus de la NUPES qui veulent avant tout exprimer leur désaccord avec le Président de la République. De ce fait, cette nouvelle élection devrait avoir peu d'impact sur la composition de l'Assemblée Nationale, et Renaissance, le parti qui soutient le président devrait conserver une majorité relative, peu de choses changeront et les combats stériles et déstabilisants continueront.

Nous risquerons alors d'aborder une période pendant laquelle les crises politiques se succèderont ce qui nous rappellera la triste époque de la IV° République ou celle que connaît l'Italie depuis plusieurs années.

 AUGMENTATION DE LA VENTE DES GROUPES ÉLECTROGÈNES

Face aux risques de coupures et de manque d'électricité, il parait que la vente de groupes électrogènes, parfois de fortes capacités, augmente.

Des entreprises, les restaurants et autres établissements ne pouvant courir le risque de se voir privés d'électricité, même momentanément, s'équipent de ces dispositifs. Certains particuliers le font également.

Parallèlement à cela, des pressions, venant de toute part, incitent les automobilistes à s'équiper de véhicules électriques.

Le moment n'est peut-être pas très loin où pour recharger les batteries des son véhicule électrique on remplira le réservoir de son groupe électrogène de produits pétroliers !

 ILS ONT FAIT LE LIT DE L'EXTRÊME  DROITE

Les différents partis politiques au pouvoir depuis la fin des trente glorieuse ont été incapables de comprendre les problèmes qu'ils allaient affronter.

La droite a laissé se développer et a encouragé un capitalisme sans contrainte en suivant la ligne imposée par le duo infernal constitué de Ronald Reagan et Margaret Thatcher.

La gauche a emboîté ce pas en laissant tomber les populations qu'elle représentait, ne se contentant pas d'accepter l'économie de marché mais en prenant cette doctrine comme fil conducteur de sa politique.

Petit à petit la base électorale des partis modérés sera déçue, à droite comme à gauche, elle rejoindra ceux qui lui proposent des solutions extrêmes utopistes, simplistes et démagogiques. C'est ainsi que ces électeurs ont envie "d'essayer autre chose", sans trop se soucier de la gravité de leur insouciance.

Résultat, un peu partout en Europe cette idéologie n'a fait que croître en se donnant un visage fréquentable et en faisant des propositions simples, utopistes, intenables et malhonnêtes pour accéder au pouvoir dont les gens, convenablement informés et ayant une connaissance minimum de l'histoire récente, savent ce que les partis porteurs de cette idéologie en font.

Il est temps que les partis modérés cessent leurs querelles internes, ce qui n'empêche en rien un débat démocratique de haute tenue, et qu'ils fassent des propositions raisonnables, crédibles et tenables.

 POUTINE A ENCORE UN COUP D'AVANCE

Comme il était prévisible, après quatre referendums truqués, Vladimir Poutine continue d'étendre son territoire.

Comme prévu, il considère que toute tentative par  l'Ukraine de récupérer les territoires occupés par les russes sera un acte de déclaration de guerre l'autorisant à utiliser la force nucléaire (confirmé par une déclaration de Medvedev).

Imaginons la suite:

Vladimir Poutine se trouve de ce fait en position de force, malgré la déroute partielle de son armée. Il pourra alors, pour figer la situation, proposer un cessé le feu que Volodymyr Zélinsky voudra refuser mais que les États-Unis lui imposeront d'accepter. Des négociations s'ensuivront qui déboucheront sur un statu quo.

Cette situation pourrait alors durer longtemps et nous entrerions, peut être pour plusieurs décennies, dans une nouvelle période de guerre froide.

Bel avenir !