jeudi 29 novembre 2018

REPONSE BIZARRE AUX GILETS JAUNES

La première mesure prise suite aux manifestations des gilets jaunes contre la taxe sur les carburants est de ne pas envisager d'autoriser les métropoles à percevoir un péage urbain.
Chacun peut s'en satisfaire. Mais de là à comprendre le rapport qu'il pourrait y avoir entre les revendications et cette mesure, ce n'est pas un pas qu'il y a à franchir mais un véritable fossé.
En effet il semble que la taxe sur les carburants pénalise essentiellement les populations éloignées des centres urbains. De ce fait la promesse qui leur est faite de leur permettre d'entrer dans les villes sans acquitter de péage, avec des voitures dont on dit qu'elles sont particulièrement polluantes, au lieu de les inciter à prendre les transports en commun à l'approche des agglomérations, ne répond absolument pas à la question posée.
La gratuité des transports en commun aurait, semble-t-il été une réponse plus intelligente. Cette mesure aurait peut-être aussi été plus équitable puisque ce serait les urbains qui par leurs impôts locaux prendraient en charge cette dépense et offriraient ainsi un service gratuit à ceux qui sont journellement pénalisés par la nécessité d'utiliser leur voiture pour des trajets parfois très longs, sans compter qu'eux mêmes profiteraient également de cette gratuité.
     

mercredi 28 novembre 2018

LE MAITRE DES HORLOGES JOUE LA MONTRE

Toujours soucieux de maitriser le temps et le calendrier, Emmanuel Macron a attendu quinze jours de manifestations des gilets jaunes pour prendre la parole et parfois pour montrer son désaccord avec ses ministres.
Face à ceux qui ont du mal à vivre de leur revenu, il s'est lancé dans la présentation d'un plan ambitieux pour réaliser la transition énergétique, mais pour répondre à leurs soucis quotidiens et immédiats il a proposé trois mois de concertations.
C'est un peu comme si un pompier arrivant sur les lieux d'un incendie retournait à la caserne pour établir les plans des dispositifs de sécurité de l'immeuble entrain de se consumer.
Lui qui est l’apôtre du "en même temps" devait proposer un plan relatif au respect de l'environnement, comme il l'a fait, mais aussi prendre des mesures efficaces et immédiates en attendant la proposition de vraies solutions qui, souhaitons le, sortiront de ce trimestre de concertations.
Au moment où les fêtes de fin d'année approchent, l'occasion était belle, à titre provisoire et pour donner un signe de volonté d'apaisement, d'offrir une prime à tous les smicards et à ceux qu'il a spoliés en diminuant leur pouvoir d'achat par l'augmentation des charges qu'il leur a imposée.
On ne peut s'occuper de l'avenir sans régler les problèmes du moment.
Il faut se préoccuper de la vie de nos enfants en leur laissant une planète propre mais, pour  qu'ils en profitent encore faut-il que l'on puisse les nourrir correctement, tant on sait que la qualité des soins et de l'alimentation apportés dès le plus jeune âge est un facteur important dans la probabilité de connaître un âge adulte en bonne santé.

LES GAFFEURS

Qu'ils sont mauvais communicants les ministres de l'actuel gouvernement.
Lorsque Gérald Darmanin parle de pouvoir d'achat il prend l'exemple d'un repas à 200€, vin non compris, pour rendre compte des difficultés des français. A-t-il déjà oublié qu'il vient d'un milieu modeste, ce dont il se flatte, et qu'il a bien du, comme la plupart d'entre nous avoir l'occasion de s'offrir un repas convenable au restaurant pour bien moins que cela. Il ne peut mieux s'y prendre pour nous montrer qu'il est complètement déconnecté des réalités.
Quand Christophe Castaner prend la parole pour fustiger les gilets jaunes, il affirme que c'est Marine Le Pen qui a provoqué la manifestation sur les Champs Elysée, alors qu'elle a simplement fait remarquer que d'autres manifestations s'y étaient déroulées en toute tranquillité sans que le gouvernement les oblige à être parquées au Champs de Mars. C'est une interprétation abusive de la réalité qui s'apparente à de la démagogie.
Mais la palme revient à Benjamin Griveaux qui, parlant des électeurs de Laurent Wauquiez les défini comme ceux qui "fument des clopes et roulent au diésel". Quel mépris autant dans l'affirmation que dans l'expression.
Même le Premier Ministre, au soir de la première manifestation des gilets jaunes a pris la parole à la télévision pour dire, qu'il n'avait rien à dire.
Quand le fond n'y est pas, si on n'y met même pas la forme, que reste-t-il ?  

mardi 27 novembre 2018

REPARER LA FRACTURE SOCIALE

Emmanuel Macron a été élu par une majorité de français.
Il a pu être candidat à l'élection présidentielle, lui qui n'appartenait à aucun parti politique, grâce à une minorité de français qui l'ont soutenu financièrement. Ils avaient les moyens de l'aider, ce sont les plus riches d'entre nous, et malgré cela, leurs dons, remboursés à 66% par des avoirs fiscaux, sont moins importants que ce que le reste de la population a supporté par le paiement de ses impôts.
Notre Président est maintenant face à une fronde sociale. Parmi les manifestants, certains ont voté pour lui, ils attendaient autre chose et plus de justice, de sa politique.
Il lui appartient de rétablir la paix sociale.
Il sait bien que la taxe sur les carburants n'est qu'un prétexte à la mobilisation, l’État en a certainement besoin pour permettre la transition énergétique. Il doit la maintenir.
Mais, Monsieur le Président, redonnez aux français ce que vous leur avez pris: CSG sans compensation pour les retraités, APL pour les plus démunis , garantissez à tous au moins le maintien du pouvoir d'achat en indexant salaires et retraites sur l'inflation. Pour cela vous pouvez solliciter ceux qui vous ont permis d'être candidat à l'élection présidentielle, ils en ont les moyens.
Ne soyons pas inquiets pour eux, vous continuerez à leur rendre service, vous leur avez certainement promis et déjà donné bien des signes encourageants, mais arrêtez de prendre dans la poche des moins favorisés pour accroître les richesses de ceux qui n'en ont pas besoin.
La paix sociale reviendra alors plus facilement que par quelques artifices que je vous soupçonne d'être en train de mettre au point.
Votre devoir est de réconcilier les français entre eux puisque vous les représentez tous.
Si vous y arrivez, ils vous en sauront gré.

lundi 26 novembre 2018

NICOLAS HULOT SUR LA 2

Après sa démission du gouvernement et la manifestation des gilets jaunes suite à l'augmentation de la taxe sur les carburants, il était très attendu Nicolas Hulot reçu par Léa Salamé sur la 2  pour "l’Émission Politique".
Malgré les difficultés qui semblaient l'attendre, il s'en est plutôt bien sorti et a montré un visage qu'on lui connaissait bien, celui de l'écologiste défenseur de l'environnement, et un autre que l'on connaissait moins, celui d'un homme de gauche qui mettait la solidarité comme préalable à toute action.
Il a présenté sa démission du gouvernement comme une impossibilité de faire aboutir ses propositions et une différence d'appréciation avec Emmanuel Macron sur l'urgence qu'il y a à régler les problèmes écologiques mais, dans son discours, on sentait bien qu'il y avait une divergence de fond sur la vision de la société. Visiblement le modèle libéral défendu par le Président ne lui convenait pas.
Cette émission m'a pourtant laissé sur ma faim en raison de la piètre qualité des intervenants.
Le dialogue a été impossible avec le représentant des gilets jaunes qui a voulu profiter d'une tribune pour exprimer ses revendications sans aucune discussion possible. La comédienne Juliette Binoche, bien que signataire d'un manifeste pour la planète, n'a rien apporté au débat. Quant à tous les autres intervenants, on peut résumer leur participation à approuver le fait que l'écologie est importante et que l'homme est en danger, ce qu'une énorme majorité de citoyens pense. Seule la jeune agricultrice, invitée à l'émission, qui cherche à remplacer le glyphosate pour gérer convenablement la production de son exploitation, a alimenté le débat d'une manière constructive.
J'aurais aimé que Nicolas Hulot explique:
- comment sortir du nucléaire sans le secours de nouvelles centrales exploitant des gisements fossiles?
- comment traiter les déchets provenant des panneaux solaires et des batteries usagées?
- comment produire plus d'énergie lorsque le parc automobile sera tout électrique?
- comment dans la société de plus en plus libérale que nous connaissons on va taxer le kérosène des avions et le fuel lourd des tankers?
- comment remplacer les pesticides et les fongicides ?
- comment peut-on remplacer l'énergie nucléaire obtenue par fission de l'atome par celle obtenue par la fusion et est-ce intéressant ?
Pour cela il aurait fallu qu'il y ait un débat avec ceux, qui comme lui veulent sauver la planète, et qui se posent ces questions.
Je pense notamment aux scientifiques comme Laurent Alexandre et Bertrand Piccard, aux sociologues Monique Pinçon-Charlot et Frédéric Lenoir, à l'economiste libéral Nicolas Bouzou, à l'économiste de gauche Thomas Porcher, à l'agronome Claude Bourguignon et pour apporter une vision plus philosophique à Cynthia Fleury philosophe et psychanalyste.
Une table ronde avec ces gens là aurait probablement une certaine allure.

dimanche 25 novembre 2018

MESURER LES FORTUNES

De peur que les français ne sachent plus ce qu'est qu'un hectare, on a pris l'habitude d'exprimer les surfaces en nombre de terrains de football. Ce serait plus parlant.
Par contre, lorsqu'on parle de fortunes et de gros salaires on s'exprime toujours en euros, quitte à ce que ceux qui gagnent le SMIC ne sachent pas trop ce que représente un million voire un milliard d'euros.
Actuellement on parle, en raison des démêlés de Carlos Ghosn avec la justice japonaise, de certains gros salaires pendant que le journal Challenge fait le point sur les hauts revenus et les plus grosses fortunes françaises.
J'ai choisi de traduire en années de SMIC brut les chiffres publiés en euros. On se représentera mieux ainsi les valeurs exorbitantes que cela représente.
Carlos Gohsn gagne par an l'équivalent de 750 années de SMIC.
Le plus gros revenu se situe chez Dassault Aviation il correspond à 1300 ans de SMIC
Pour ceux que le football intéresse, le revenu de Kilian M Bappe est de presque 600 ans de SMIC
Si maintenant nous nous intéressons aux fortunes:
La plus grosse fortune, celle de Bernard Arnault, équivaut à plus de 4 millions années de SMIC
La somme de 50 plus grosses fortunes française représente plus de 23 millions années de SMIC
Les choses doivent paraître ainsi plus facilement appréhendables.

samedi 24 novembre 2018

AVEC EMMANUEL MACRON, LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT

L'Observatoire Français des Conjonctures Économiques (OFCE) vient de publier un rapport sur la variation du revenu des français entre 2008 et 2016 (pendant le mandat de François Hollande). On peut y lire que la perte de revenu a été en moyenne de 470€ allant de 160€ pour les 5% les plus modestes à 2500€ pour les plus riches. Il est inadmissible que dans un pays riche les plus pauvres le soient de plus en plus, mais reconnaissons au moins que les plus riches ont été plus impactés, au moins en valeur absolue, si ce n'est peut-être pas le cas en pourcentage.
L'Institut National des Statistiques et des Études Économiques (INSEE) a publié également un rapport qui montre que depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, le pouvoir d'achat moyen des français a augmente, mais où le problème se pose , c'est que celui des plus riches a cru plus fortement que celui des plus modestes et même certains y ont perdu.
Ainsi, maintenant, sous couvert d'une évolution favorable, certes faible, on s'aperçoit que les inégalités se creusent.
Emmanuel Macron nous avait promis le changement. Il est là. Les riches sont toujours plus riches, les pauvres les plus chanceux ne perdent rien ou ne gagnent pas grand chose, certains même y perdent.
Parole tenue ! Le changement a bien eu lieu.

vendredi 23 novembre 2018

LA LASSITUDE DES MAIRES DE FRANCE

Le journal Sud-Ouest du mardi 20 novembre a publié un article très intéressant et bien documenté sur le "ras le bol" des Maires de France.
Il n'est pas surprenant de voir que cette lassitude est inversement proportionnel à la taille de la commune dont ils ont la responsabilité, tellement les maires des petites communes manquent d'aide au niveau du personnel municipal.
Par contre, ce qui est surprenant, c'est que parmi les raisons invoquées pour mettre un terme à leur mandat, la grande responsabilité qui revient aux maires, notamment en ce qui concerne la sécurité, n'est jamais citée. C'est extrêmement étonnant, tant les textes définissant leur responsabilité sont abondants, tant les normes sont contraignantes et précises, ne serait-ce que pour les équipements de sport et de loisir, ce qui demande une attention constante et l'obligation de faire réaliser des mesures de contrôle et des visites d'experts que la plupart de leurs administrés ne soupçonnent pas.
Ceci pourrait justifier que les maires des communes les plus importantes, bien aidés qu'ils sont par du personnel municipal souvent très compétent, n'envisagent en général pas de mettre un terme à leur mandat en 2020

jeudi 22 novembre 2018

APPEL AUX LEADERS DE LA GAUCHE

Vous, leaders de la gauche qui avez en 1989 applaudi, à juste titre, à la disparition du mur de Berlin signifiant la fin du communisme, qui en réalité n'était qu'une interprétation dévoyée d'une noble idée, vous avez en même temps applaudi à l'avènement sans réserve du capitalisme et de l'économie de marché.
Vous aviez certainement raison, tant l'exemple qui venait de s'écouler avait créé de misère, de drames et de morts, mais vous ne soupçonniez pas, et c'est grave pour des leaders politiques, qu'à son tour c'est le capitalisme qui allait être dévoyé. Vous avez été naïfs en croyant que, sans contre proposition, celui-ci allait se réguler de lui-même. Ça n'a pas été le cas, ça ne pouvait pas l'être.
Vous n'avez pas été capables de le contrôler et de le réguler, c'était pourtant la base de l'idée de la social-démocratie, mais petit à petit le social-libéralisme est arrivé, puis le libéral-socialisme et enfin le néolibéralisme.
Maintenant il faut que ceux que vous avez laissés de coté  se révoltent hors de toute structure pour faire trembler le pouvoir et vous faire peur, en enfilant des gilets jaunes, pour que vous preniez enfin conscience de votre carence. Ils ont préféré se révolter dans la rue plutôt que d'aller aux urnes, étant convaincus que cela ne sert plus à rien.
Il vous appartient maintenant, non pas de récupérer ce mouvement, mais de vous unir, vous ressaisir, élaborer un programme, faire des propositions.
On n'attend pas de vous une révolution, 73 ans de paix nous ont donné aussi le goût de la paix sociale. On attend simplement que vous sachiez réguler le modèle économique que vous avez accepté qui, tout en produisant des richesses, soit capable d'apporter la paix et l'équité sociales. Les moyens techniques et financiers existent, ils n'ont jamais été aussi performants et importants, il faut simplement vouloir les utiliser, les imposer et en partager les bienfaits.
Nous souhaitons encore pouvoir compter sur vous en espérant que le mouvement spontané que nous venons de connaitre vous réveillera et vous fera prendre conscience de vos responsabilités; qui sont plus importantes pour notre avenir que vos luttes intestines qui ne ressemblent pas aux idéaux de solidarité qu'en principe vous devriez défendre.

mardi 20 novembre 2018

HAUSSE DU POUVOIR D'ACHAT ?

L'INSEE vient de publier les variations du pouvoir d'achat des français qui, en moyenne, aurait augmenté.
C'est un organisme sérieux, il faut le croire. Mais, comme chacun sait, une moyenne cache des différences, parfois importantes, au niveau de la population qu'elle représente.
L'INSEE indique que le pouvoir d'achat des hauts revenus a augmenté plus que celui des revenus les plus faibles. Comme il s'agit de mesures en pourcentage, ce décalage devient considérable.
Mais à l'intérieur de chaque classe de revenu, il y a aussi des sous catégories qu'il faut regarder de plus près et qui elles n'ont pas connu une  hausses du pouvoir d'achat mais une baisse conséquente.
C'est le cas des retraités de la classe moyenne qui eux ont subi:
- la hausse de la CSG, sans compensation
- parfois la hausse de la taxe d'habitation, mais jamais la baisse
- la stagnation de leur pension de retraite
- une prévision d'augmentation de ces pensions inférieure à l'inflation
Si on ajoute à cela les hausses que tous les français ont subies comme l'augmentation des prix du gaz, de l'électricité, des carburants, des primes des mutuelles santé, de la taxe foncière, c'est un recul important de leur pouvoir d'achat que ces retraités ont connu, ce qu'ils apprécient d'autant moins qu'ils sont les seuls à être traités de la sorte, eux qui n'ont aucun moyen de se faire entendre en dehors des consultations électorales.  

POURQUOI LES GILETS JAUNES ?

Les "Gilets Jaunes" se sont mobilisés spontanément contre la hausse des taxes sur les carburants. Ils l'ont fait en utilisant les réseaux sociaux, sans leaders ni organisation.
Comment dans une démocratie où il existe, en principe, une opposition au pouvoir en place et des corps intermédiaires, tels que les syndicats, est-il possible que des mouvements puissent prendre naissance en dehors de toute structure ?
Tout simplement parce que Emmanuel Macron paie à la fois le prix de sa manière d"accéder au pouvoir et de gérer ce pouvoir en faisant preuve plus d'autoritarisme que d'autorité.
Pour arriver au pouvoir il a discrédité et fait imploser les vieux partis politiques. Il faut reconnaître que c'était à la fois assez facile et tentant. Ceux-ci ont été atomisés, ils ne s'en sont ps encore remis après 18 mois. De ce fait il manque face à ce  régime un contre pouvoir garant du débat démocratique.
Une fois au pouvoir, Emmanuel Macron a fait peu de cas des syndicats, y compris des plus réformistes comme la CFDT. Il les a plus souvent convoqués pour, après des semblants de concertation, imposer la ligne qu'il s'était fixée.
De  ce fait il paie ainsi, dans la rue, les risques qu'il a inconsidérément pris, mais, pire que cela, ces risques sont réels pour la démocratie et pour le pays.
Ce qui se passe actuellement en France n'est pas digne d'une démocratie aboutie. 

dimanche 18 novembre 2018

EMMANUEL MACRON SUR TF1 : UN SEUL OUBLI, L'ESSENTIEL

Emmanuel Macron vient de donner une interview sur le porte-avion Charles de Gaulle diffusé le 14 novembre 2018 par TF 1. J'ai trouvé l'entretien intéressant et le Président vif et plutôt bon.
Il a reconnu un seul problème, celui de "ne pas avoir su réconcilier le peuple français avec ses dirigeants"
C'est là que le bat blesse. Tout est dit. Pour moi la priorité des priorités est la confiance. Pour que tout un pays avance d'un même pas, il faut qu'il ait confiance en ses dirigeants. Ce n'est pas le cas, loin s'en faut.
Pourtant Emmanuel Macron avait tout en main pour y arriver. Plus de 60% des français y ont cru, certains par conviction, d'autres moins convaincus y croyaient bien un peu, ils attendaient de voir, mais avec un préjugé favorable.
Mais alors, que s'est-il passé ?
Énormément de maladresses et, ce qui est plus grave, une politique délibérée de vouloir privilégier certaines classes sociales.
- Stigmatiser les retraités, ça divise.
- Supprimer l'ISF et favoriser les possédants, ça divise.
- Montrer du doigt ceux que l'on dit favorisés par leur statut, ça divise.
- Supprimer certaines prestations aux plus faibles, ça divise.
- Avoir près de soi des gens que l'on protège, ça divise
- Avoir dans son équipe gouvernementale des gens qui ont des comptes à rendre à la justice, ça divise.
Voilà pourquoi la confiance n'y est pas. Mais croire à une accumulation de maladresses serait peut-être bien naïf.
Emmanuel Macron sous couvert de vouloir redynamiser l'économie, pour que tout le monde trouve un emploi, ne pense-t-il pas qu'au "premiers de cordée"
Je le crains.

samedi 17 novembre 2018

GILETS JAUNES, ATTENTION DANGER !

Bien des commentateurs comparent les "Gilets Jaunes" qui se mobilisent contre l'augmentation de la taxe sur les carburants aux "Bonnets Rouges" qui luttaient contre l'installation de portiques de péage pour les poids lourds.
C'est une grossière erreur.
Les "Gilets Jaunes" sont nés d'une mobilisation par le biais des réseaux sociaux, sans leaders ni organisation.
Les "Bonnets Rouges" avaient un leader et même un élu de Bretagne à leur  tête.
S'il faut comparer les "Gilets Jaunes" à un autre mouvement, c'est  à celui des commerçants en 1956, dont un certain Pierre Poujade avait pris la tête, et souvenons nous que c'est à cette occasion qu'un jeune député de 28 ans, du nom de Jean-Marie Le Pen, a entamé une longue carrière politique en s'asseyant pour la première fois sur les bancs de l'Assemblée Nationale.
Il est toujours bon de savoir se souvenir de manière à ne pas se faire manipuler et permettre à certains de se livrer à quelque récupération facile de mouvements dont ils n'ont pas été à l'origine.

TRUMP: LA GOUJATERIE AU POUVOIR

On lui connaissait bien des défauts à ce Président des États-Unis mais, le weekend dernier, il s'est surpassé  en se comportant avec on ne peut plus de goujaterie envers ses hôtes de l’Élysée.
Il fallait la voir cette image de sa voiture, lorsqu'il quittait l’Élysée en enfumant avec ses gaz d'échappement, ceux qui l'avaient reçu.
Cette attitude était pleine de symboles. Il montrait un total irrespect vis à vis de la France et de son Président en signifiant également qu'il n'avait aucun soucis de l'environnement et des conséquences de l'émission de gaz toxiques,  en prenant plaisir d'avoir demandé à son chauffeur de faire émettre par sa limousine des flatulences afin d'enfumer le perron de l’Élysée.
Était-ce un symbole pour condamner l'élevage d'une de nos race à viande les plus prestigieuse ?
Certainement pas, ce serait lui faire l'honneur de croire qu'il connait ce fleuron de notre production agricole. L'inculture peut aller jusqu'à la méconnaissance de l'agriculture.

vendredi 16 novembre 2018

YEMEN: DEVOIR DE S'EMOUVOIR

Il y a quatre ans que le Yémen connait la guerre civile. L'Arabie Saoudite sunnite et l'Iran  chiite ont trouvé là une belle occasion de s'affronter sur les terres d'un pays particulièrement pauvre en soutenant chacun de son coté le belligérant représentant ses principes religieux.
De ce fait le Yémen compte des milliers de morts et des millions d'affamés. C'est un désastre mondial que tous les grands de ce monde connaissent bien.
Il a fallu que le Prince de l'Arabie Saoudite Mohamed ben Salmane fasse assassiné le journaliste Jamal Khashoggi dans son ambassade en Turquie, et surtout que Recep Tayiip Erdogan diffuse régulièrement, par doses homéopathiques, pour mettre la pression, les circonstances barbares de cette exécution, pour que les dirigeants des principaux pays s'en émeuvent.
Ils ont enfin eu honte de ne pas intervenir, au moins en protestant, dans ce conflit. Ils ont ressenti comme un devoir de s'émouvoir, sans toutefois ne tenter aucune intervention et en continuant à livrer des armes aux belligérants.
Quelle hypocrisie !

jeudi 15 novembre 2018

LES GRAND-MESSES

Ils en ont du mérite ces Présidents de la République Française qui organisent des grand-messes  contre le terrorisme, pour l'environnement et pour la paix.
Chaque fois, bien des chefs d'états y participent pour ne pas se faire remarquer sachant que lors de la marche de novembre 2015 contre le terrorisme, certains des participants en étaient des acteurs ou tout au moins des spectateurs passifs, que lors de la COP 21 un bon nombre n'avait aucune intention de diminuer la pollution générée par leur pays et que le 11 novembre 2018, une belle brochette de chefs d'état, belliqueux, osaient s'afficher, parfois au premier rang, lors du forum pour la paix, sans désirer pour cela la défendre.
A l'occasion de cette dernière manifestation, un seul responsable important faisait défaut, Donald Trump. Malgré tout le mal que l'on peut penser de lui et de la politique  qu'il mène, on ne peut que lui reconnaître au moins l'honnêteté de ne pas faire semblant de se mobiliser pour la paix, lui qui apparemment ne sait raisonner qu'en terme de confrontations violentes, et pour qui la force semble être le seul argument.. 

mardi 13 novembre 2018

BRICOLAGE

Le gouvernement n'arrête pas de prendre des mesures fiscales impopulaires qu'il s'empresse de corriger partiellement, espérant qu'il en tirera toujours un certain bénéfice.
J'en veux pour preuve:
- Hausse de la CSG sans compensation pour les retraités, après de nombreuses réclamations, 300.000 d'entre eux seront épargnés. Où trouvera-t-on l'impôt qui compensera ce manque à gagner ?
- Hausse des taxes sur les carburants: l’État réfléchit, il demande aux producteurs, à juste raison, de répercuter la baisse du prix du pétrole, on ne peut le critiquer, mais pour croire que ces producteurs ne trouveront pas un moyen de remplacer ce manque à gagner, il faudrait être naïf. D'autre part, certains maires vont aider une partie de leurs administrés. Qui paiera la facture ? Les impôts locaux.
-Transition écologique: l’État projette d'aider à l'acquisition de véhicules dits propres, mais en raison du prix de ces derniers il demande aux constructeurs de faire un effort. Qui paiera ? Certainement les employés à qui l'on demandera d'augmenter leurs performances.
Tout ceci n'est pas sérieux et s'apparente à du bricolage. Des décisions sont prises avant d'en avoir apprécié et mesuré leurs effets. Le gouvernement donne l'impression de naviguer à vue, en prenant en compte au cas par cas les revendications, en les hiérarchisant, pour éviter les conflits qu'il  croit ne pas pouvoir contrôler, ou soit en revenant sur ses décisions, soit en demandant de l'aide, soit en étant tout satisfait de trouver quelque affidé voulant l'aider.

lundi 12 novembre 2018

PETAIN, MALADRESSE PRESIDENTIELLE, POLEMIQUE INUTILE

Emmanuel Macron en voulant, comme bien de ses prédécesseurs relire l'histoire et distinguer les deux visages de Philippe Pétain, héros de 1918 et traitre en 1940, a commis une maladresse et soulevé une polémique inutile, souvent rapidement et maladroitement saisie par ses adversaires politiques.
S'il voulait honorer les maréchaux de la grande guerre, il n'avait pas à évoquer le nom de Philippe Pétain. Il pouvait les honorer tous, sans exception, puisque Philippe Pétain n'en fait plus partie puisqu'il a été destitué lors de son procès, il n'est plus Maréchal de France.

PARTIS POLITIQUES ET SYNDICATS A LA TRAINE

Nous vivons actuellement en France une époque dangereuse par manque d'opposition au pouvoir en place. Une démocratie à besoin d'une opposition pour qu'il y ait débat d'idées.
Ce n'est actuellement pas le cas en France où syndicats et partis politiques sont complètement désorganisés, ils n'agissent pas et ne font que réagir, souvent sur des points de détail, si bien que leurs prises de parole s'apparentent à des polémiques. Le dialogue avec le pouvoir se limite à quelques interpellations du Président de la République par quelques quidams en colère.
Dans ces conditions, la nature ayant horreur du vide, ce sont des foules inorganisées qui s'expriment dans la rue et, sans encadrement par les corps intermédiaires, les débordements les plus graves et les récupérations les plus avides sont à craindre.
Emmanuel Macron, dont Jacques Attali fut un temps le mentor, puisque c'est lui qui lui a permis d'entrer dans les cercles du pouvoir, a bien compris les leçons de celui-ci. Tout est dit dans l"Histoire du Temps" publié en 1982 où il explique que la maîtrise du temps est la maîtrise du pouvoir, en donnant pour exemple que lorsque le pouvoir a quitté l’Église pour l’État, c'est l'horloge de la mairie qui a rythmé la vie et non plus le clocher de l'église.
Ainsi, Emmanuel Macron ne cesse de vouloir être le maître des horloges, il y parvient parfaitement en imposant son calendrier.
Rappelons nous que dans un même ordre d'idée, François Mitterrand ne cessait de dire qu'il fallait "laisser le temps au temps"
Deux hommes politiques qui ont bien compris que maîtriser le calendrier et imposer son rythme sont deux éléments importants de l’exercice du pouvoir.  

dimanche 11 novembre 2018

UN NOUVEAU NE A GAUCHE

Raphaël Glucksmann, essayiste bien connu, et Thomas Porcher, économiste de gauche, oui ça existe, sont venus annoncer sur La 5, l'un dimanche 4 novembre à "C' politique", l'autre le mardi 7 novembre à "C' à dire", la naissance d'un nouveau mouvement de gauche appelé "Place Publique".
Ils se sont associés, pour mener à bien ce projet, à Claire Nouvian, écologiste, Jo Spiegel, très impliqué dans la démocratie participative et Diana Philippova, spécialiste de l'innovation et du numérique.
Ce mouvement se veut être le siège de débats d'idées et de propositions de gauche, sans être un parti politique, mais sans exclure sa participation éventuelle aux élections européennes.
Ce mouvement se dit proche de Génération's de Benoît Hamon et d'Europe Écologie Les Verts. Souhaitons qu'il arrive à faire se rapprocher de nouveau ces deux partis politiques alors que Benoît Hamon et Yannick Jadot, qui s'étaient associés lors de la dernière élection présidentielle, donnent l'impression actuellement de prendre leur distance.
Place Publique a une grande ambition, essayer de fédérer les gens de gauche en mettant en évidence ce qui les rapproche plutôt que ce qui les différencie. Thomas Porcher, optimiste sur ce sujet, pense que 80% des propositions peuvent être communes et que, de ce fait, des accords sont possibles. Espérons que cet optimisme ne sera pas déçu.
Si toutefois il avait raison, le fait que pour les élections européennes la gauche arrive  divisée, mais avec un socle commun, ne serait pas un inconvénient, puisque le scrutin est de type proportionnel. L'important serait qu'après les résultats, les heureux élus soient suffisamment raisonnables pour se rapprocher et défendre ensemble ce qui les unit.
Souhaitons à ce mouvement plus d'efficacité et de réussite que celui lancé il y a 5 ans, Nouvelle Donne, par Pierre Larrouturou qui paraissait avoir la même ambition mais qui a manqué de dynamisme et de leaders charismatiques, si bien que l'on n'entend plus, pour ainsi dire, parler de lui.

jeudi 8 novembre 2018

IMPRUDENT YANNICK JADOT

Face à la montée du populisme et du nationalisme, Emmanuel Macron et François Hollande, chacun de son coté, ont cherché à attirer l'attention de leurs concitoyens sur la similitude qu'ils perçoivent entre la période actuelle et les années 1930.
Est-ce pour se démarquer de cette analyse que Yannick Jadot a cru bon d'essayer d'apaiser les inquiétudes des français, que de tels propos peuvent créer, en disant que Mattéo Salvini n'avait rien à voir avec Mussolini, pas plus que le Rassemblement National ne pouvait être présenté comme un parti fasciste.
Il a certainement raison, pour le moment. Quoique, si on ne peut reprocher à Marine Le Pen d'avoir des propos fascisants, il n'en a pas toujours été de même de son père qui, à son époque, a été suivi par bien des responsables et des électeurs, que l'on retrouve actuellement pour certains au sein du R.N.
Il faut vis à vis de ces idéaux politiques être extrêmement prudent et, au risque de se tromper, faire preuve plus d'inquiétude et de vigilance que de naïveté.
Rappelons nous Edouard Daladier revenant satisfait, et même acclamé, au retour des accords de Munich, signés avec Hitler en 1938.

mercredi 7 novembre 2018

QUEL AVENIR POUR LA NOUVELLE-CALEDONIE ?

Par referendum, le dimanche 4 novembre 2018, la Nouvelle-Calédonie a choisi de rester française.
Ça n'a pas été une surprise, tous les sondages donnait un avantage important à ceux refusant l'indépendance. Mais, au soir du 4 novembre, les indépendantistes ont obtenu, avec 44% des suffrages, un score bien supérieur à ce qui était attendu.
Comme les accords de 1998 prévoient la possibilité d'organiser deux autres referendums dans les quatre ans à venir, c'est maintenant qu'il faut s'attendre à une lutte pour l'organisation de ce scrutin.
Les indépendantistes y tiendront absolument.
Les opposés à l'indépendance voudront faire acter définitivement les résultats de ce dimanche 4 novembre et les conséquences qui en découlent.
Il est peu probable, ne serait-ce que pour garder la paix sociale, qu'un nouveau referendum ne soit pas organisé.
Si celui-ci donnait la victoire aux indépendantistes, le résultat actuel deviendrait caduc. Si les indépendantistes progressaient, sans toutefois devenir majoritaires, il y a fort à penser qu'il serait nécessaire d'organiser un troisième et dernier scrutin. Si les non indépendantistes progressaient, peut-être alors leur victoire actuelle serait définitivement reconnue.
Le sort de la Nouvelle-Calédonie n'est donc pas scellé.

mardi 6 novembre 2018

BON COURAGE MADAME ROYAL

Ségolène Royal hésiterait à prendre la tête de la liste d'une gauche unie en vue des élections européennes de 2019.
Si elle se laissait tenter, elle aurait droit à l'admiration de tous, y compris de ses adversaires, tant elle a connu d'embuches venues de la part de ceux qu'elle représentait, au cours de sa carrière politique, sans malheureusement être la seule à avoir connu de telles trahisons.
Rappelons nous.
-En 1994, aux élections européennes, Michel Rocard à la tête de la liste du Parti Socialiste a du affronter un assemblage improbable des Radicaux de Gauche composé de Bernard Tapie, Jean-Louis Borloo et Noël Mamère, largement inspirée par François Mitterrand qui ne voulait pas voir son ennemi, et concurrent au sein du Parti Socialiste, obtenir un brillant résultat.
-En 1995 le même François Mitterrand a assuré moins que le service minimum pour que Lionel Jospin puisse devenir Président de la République. Il a été battu par Jacques Chirac, bien que l'ayant largement devancé au premier tour.
-En 2007, Ségolène Royal n'a pas eu le soutien de ceux qu'elle avait battu lors de la primaire de la gauche. Sans la trahir ouvertement, Laurent Fabius, sur le ton de l'ironie, avait peur que si elle était élue elle ne puisse "garder ses enfants".
-En 2012 où la présidence de l'Assemblée Nationale paraissait être acquise à Ségolène Royal, la nouvelle compagne  de François Hollande s'est invitée dans le débat et par un tweet  vengeur, qui a pesé très lourd dans la campagne électorale, lui a interdit l'accès à cette assemblée en favorisant l'élection du nouveau député Olivier Falorni.
-En 2017, Benoît Hamon vainqueur de la primaire de la gauche a été trahi par Manuel Valls et François De Rugy qui s'étaient engagés à le soutenir. Ils n'ont malheureusement pas été les seuls parmi les membres du Parti Socialiste et ses sympathisants à avoir la même attitude.
Ajoutons à qu'en 2007 François Bayrou, croyant encore avoir un avenir politique, a refusé la main tendue de Ségolène Royal, alors que dix ans plus tard, se rendant à l'évidence, et sachant que son avenir était définitivement compromis, il a offert ses services à Emmanuel Macron.
Après ce bref rappel, on ne peut que rendre hommage à la persévérance et au courage de Ségolène Royal qui ne parait jamais renoncer.

POLLUTION, QUI CROIRE ?

Il n'est pas question ici de rejoindre les bataillons, de plus en plus clairsemés des climatisceptiques, mais de se poser la question sur le bien fondé des taxes qui touchent actuellement les carburants et notamment le gas-oil.
Une étude récente, bien documentée de Gilles Corde, Laurent Thibault et Philippe Degeilh montre que les nouvelles mesures imposées aux véhicules diesel ont fait chuter l'émission de particules fines de 95%, en rendant obligatoire la mise en place de filtres à particules fines sur les véhicules, pendant que l'injection directe pour les moteurs essence, pour augmenter leurs performances faisait augmenter, pour ce moyen de propulsion, l'émission de particules fines dans des proportions importantes.
Ils citent d'autre part une étude de l'Observatoire de l'Air en Ile de France qui montre que l'usure des pneumatiques et des freins est responsable de 41% des émissions de particules fines.
Alors, pourquoi taxer le diesel plus que l'essence, et pourquoi présenter les modèles électriques ou hybrides comme des véhicules particulièrement propres ?
Le lundi 5 novembre, Bertrand Picard était l'invité de l'émission "C' à dire" sur la 5. Il a affirmé qu'un boîtier dit "Antismog" ,d'un prix de 350 €, permettait en l'installant sur un véhicule d'en diminuer la consommation de 20% et l'émission de particules fines de 80%. Il a par ailleurs annoncé qu'il existait un logiciel pour apprendre aux conducteurs à moins consommer et à moins polluer, ce qui leur fait économiser 20% de carburant en usant moins les pneumatiques et les freins.
Pourquoi alors ne pas inciter les conducteurs à s'équiper de ce boîtier et de ce logiciel en aidant financièrement les plus démunis d'entre eux ?
Signalons aussi qu'au 1° janvier 2019 les carburants vont subir une nouvelle augmentation en raison de l'accroissement de la taxe carbone prévue depuis longtemps. Cette augmentation sera plus importante pour le diésel que pour l'essence alors que l'on nous a expliqué, il n'y a pas si longtemps qu'il fallait aider à l'achat de véhicules diésel pour diminuer l'émission ce gaz carbonique responsable de l'effet de serre. Allez comprendre.
Compte tenu de ces informations qui paraissent bien documentées, et dont à priori il n'y a aucune raison de douter, l'augmentation massive du prix des carburants et notamment du gas-oil s'apparente à une manipulation, d'autant plus qu'il n'y aura qu'une faible partie des taxes qui sera utilisée pour améliorer les conditions environnementales.
S'il faut prélever un impôt pour la transition énergétique, il serait préférable de l'annoncer honnêtement, mais, à en croire Bertrand Picard, si les lobbies, notamment pétroliers voulaient investir en direction de moyens permettant des pratiques vertueuses, ils auraient à terme un retour sur investissement assuré en créant des emplois et ce serait là un autre moyen que celui qui consiste à ajouter sans arrêt des taxes aux taxes, sans jamais régler les problèmes.

LES DEMOCRATES DESUNIS

S’émouvant de l'arrivée au pouvoir de régimes populistes et extrémistes, Emmanuel Macron a fait part de ses inquiétudes en montrant les similitudes entre notre époque et les années 1930.
De son coté, François Hollande a fait part de son pessimisme en raison des mêmes constatations.
Là dessus, Emmanuel Macron fait publier une vidéo où il stigmatise les régimes hongrois de Victor Orban et italien de Mattéo Salvini en oubliant, en passant, que ce dernier n'est que Ministre de l'Intérieur.
Immédiatement, levée de boucliers de la part de toutes les opposants à LREM voyant dans cette vidéo le début de la campagne de ce parti pour les élections européennes payée par l’État.
Il me semble qu'il aurait été plus subtil pour les partis qui défendent la démocratie de s'associer à cette démarche, quitte par la suite pour chacun de reprendre ses marques pour montrer sa différence.
Face aux périls tels que les années 1930 les ont vu naitre, populisme, fascisme, nazisme, c'est en s'associant que le démocrates peuvent contrer les désastres qui sont à craindre.
Il semble bon de rappeler qu'après, et malgré, le pacte de non agression signé en 1939 entre Staline et Hitler, la résistance française a vu s'associer les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) et les FTPF (Francs Tireurs Partisans Français) d'obédience communiste, et que le Général de Gaulle a fait entrer en 1946 des ministres communistes au gouvernement.
Ceux qui combattent la démocratie ne sont pas si regardant sur leurs alliances. Si les loups se mangent entre eux par la suite, ils n'abandonnent pas facilement le pouvoir.
En période tourmentée, il y a des priorités qu'il faut savoir identifier.

dimanche 4 novembre 2018

FONCTION PUBLIQUE CONTRACTUALISABLE

Dans le cadre de la réforme de la fonction publique, le gouvernement veut à la fois diminuer le nombre de fonctionnaires et supprimer la garantie d'emploi "à vie" en le remplaçant par des contrats de type privé, dans le but de faire des économies.
Ce que le gouvernement oublie, c'est que lorsqu'on entre dans la fonction publique  on accepte un salaire inférieur à ceux du privé, uniquement en contre partie d'un emploi garanti.
Si cet emploi n'est plus garanti, pour que l'administration puisse recruter des agents aussi compétents que dans le privé, elle devra nécessairement, au minimum, s'aligner sur les salaires de ce secteur, à moins de compter sur la pression du chômage, ce que je n'ose supposer un seul instant.
Compte tenu du nombre de fonctionnaires (5,4 millions) et de la diminution prévue du nombre de ces derniers (120.000), si les salaires restent ce qu'ils sont , l'économie ne sera que de 2,22%.
Si pour recruter sous contrat l'administration ne veut pas dépenser plus d'argent qu'actuellement pour payer ses agents, elle ne pourra proposer des salaires que de 2,22% supérieurs à ce qu'ils sont actuellement, sans que l'emploi permanent soit garanti.
Je doute que cela soit suffisant pour attirer les candidats.
Alors, comment faire ?

REFORME DE LA FONCTION PUBLIQUE

Je suis très surpris que la réforme de la fonction publique, que le gouvernement entreprend actuellement, commence par imposer des moyens avant se poser la question des missions à accomplir.
En d'autres termes, définir à priori une diminution du nombre de fonctionnaires me semble incompatible avec la mise en place d'une fonction publique avant que toutes les tâches qu'elle aura à accomplir soient définies ainsi que le temps et les moyens qu'il seraient nécessaires d'y affecter.
Il semble évident que la fonction publique a besoin d'être réformée. Certains outils devenus de plus en plus performants font que des postes, en certains endroits, devraient être supprimés, mais en contre partie, chacun sait que les hôpitaux, la justice, les forces de l'ordre, les contrôles financiers manquent de personnel. Il faut noter également que certains services, comme la médecine en milieu rural doivent être pourvus et que, compter uniquement sur le volontariat privé ne permet pas actuellement de répondre à la demande.
Il aurait été certainement préférable de faire une liste exhaustive de toutes les missions que l'on veut confier à la fonction publique et de  définir les moyens nécessaires pour les accomplir afin d'apprécier le plus justement possible le nombre de fonctionnaires dont le pays a besoin.
Le problème de recrutement, de reconversion, de statut est un autre sujet, certes très important mais il ne peut être traité qu'après avoir défini ce que l'on attend de la fonction publique et les moyens dont elle a besoin..

samedi 3 novembre 2018

MELANGES EXPLOSIFS

La particularité des populistes et extrémistes qui accèdent actuellement au pouvoir dans différents pays ou qui tentent de le faire, est qu'ils représentent des classes disparates de la société et en général complètement opposées.
Aux États-Unis les milliardaires ont voulu l'élection d'un des leurs, Donald Trump, mais sans la classe populaire blanche, il n'aurait eu aucune chance d'être élu.
En Italie le parti d'extrême droite, La Ligue, autrefois appelée la Ligue du Nord a toujours été opposée aux populations du sud du pays dont elle considérait qu'elles étaient à sa charge, a fini par s'associer au mouvement Cinq Étoiles représentant justement ces populations, souvent miséreuses du sud, pour accéder au pouvoir et choisir Giuseppe Conte, bien embarrassé de devoir représenter, à la tête du pays, un tel assemblage, si bien que l'on n'entend presque plus parler de lui.
Au Brésil ce sont les grands propriétaires terriens, associés à l’Église Évangélique, mais surtout aidés des populations pauvres déçues de la gauche, bien que celle-ci ait sorti trente millions de leurs semblables de la misère, qui ont porté Jair Bolsonaro au pouvoir, en espérant en plus qu'il installera la sécurité dans le pays en généralisant l'autorisation du port des armes.
En France, bien qu'elle n'ait pu accéder au pouvoir, ce sont les laissés pour compte de l'industrie dans le nord associés aux populations fortunées du sud-est qui ont voté pour Marine Le Pen.
Que peut-on attendre de telles associations ? Rien d'autre que le recul de la démocratie dans le monde, car ceux qui en ont le plus besoin sont venus, en étant manipulés, aider ceux qui ne rêvent que de la combattre.
Mais faire un constat n'est ni régler un problème ni en identifier ses causes. Ce mal a des racines. Les populations prêtes à se laisser manipuler sont souvent constituées par les déçus du système démocratique dont ils pensent que, par certains biais, il permet à une oligarchie d'accéder, et surtout, de conserver le pouvoir. Ils ont l'impression d'être victimes d'un entre soi malsain qui conduit à la confiscation du pouvoir par une certaine classe qu'ils appellent "les élites" et qui paraît n'être au service que d'une partie de la population. C'est à ces dirigeants de montrer par leur action qu'ils prennent en compte les aspirations de toutes les catégories sociales du pays qu'ils dirigent et notamment celles des classe le plus défavorisées pour qu'il ne soit plus possible de constater des choses aussi aberrante que l'existence de pauvres dans des pays riches.

jeudi 1 novembre 2018

ENERGIE NUCLEAIRE ET ENVIRONNEMENT

Pour les uns l'énergie nucléaire est l'énergie propre par excellence car les centrales nucléaires ne rejettent que de  la vapeur d'eau.
Pour les autres l'énergie nucléaire est d'une part l'ennemie de l'environnement en produisant des déchets radioactifs dont la durées de radioactivité se compte en siècles et, d'autre part un réel danger en raison des risques que pourrait provoquer un accident tel que tremblements de terre, crash d'avions de ligne ou inondations.
Il me semble que l'on oublie un peu vite que lorsqu'on parle d'énergie nucléaire on ne parle que de celle qui est obtenue par fission de l'atome et non de celle obtenue par la fusion.
Pourtant, en 2007,  la France s'est battue pour pouvoir participer aux expériences dans ce domaine avec le programme ITER appliqué en partie à Cadarache et en 2016 des ingénieurs allemands avaient réalisé dans ce domaine des expériences fort encourageantes.
Depuis on n'entend, pour ainsi dire, plus parler de ces études, et c'est fort dommage car la fusion aurait tous les avantages de la fission sans en avoir les inconvénients car elle réglerait à peu près tous les problèmes de déchets. Resteraient bien évidemment tous les problèmes de sécurité, mais vu l'avantage du procédé, on pourrait peut-être déployer les efforts financiers et techniques nécessaires pour sécuriser les sites de production d'électricité par ce procédé.
L'avantage énorme en serait la production d'énergie électrique propre qui permettrait d'envisager la multiplication de lignes ferroviaires à grande vitesse pour remplacer bien des transports aériens générateurs d'énormes pollutions atmosphériques. On pourrait également penser à étudier la propulsion des automobiles par des systèmes à induction dont des dispositifs analogues aux glissières de sécurité fourniraient l'énergie récupérée par les véhicules empruntant ces route et, que sais-je encore. Car, ce qui est inquiétant actuellement, c'est qu'à chaque fois que l'on dit promouvoir une énergie propre, soit on crée énormément de pollution pour fabriquer les objets qui permettent de la produire, comme les panneaux solaires, soit les objets qui permettent de la stocker, comme les batteries produisent énormément de matériaux polluants lors de leur destruction et nécessitent l'utilisation de constituants, comme les terres rares qui présentent d'autres dégradations environnementales.
Je me pose la question de savoir si les informations qui me conduisent à tenir ces propos sont erronées ou si je suis insuffisamment compétent pour être capable de les analysées correctement ou encore si de puissants lobbies agissent pour empêcher ces évolutions positives pour l'environnement en protégeant le pré-carré que constituent les techniques qu'ils maitrisent et qu'ils exploitent actuellement.
J'aimerais que des gens plus compétents que moi et surtout indépendants m'éclairent et éventuellement me contredisent car c'est par ses erreurs que l'on progresse.  

POUVOIR D'ACHAT ET METEO

Ce lundi 29 octobre 2018 Bruno Dive, dans son éditorial du journal Sud-Ouest, compare le pouvoir d'achat à la météo en expliquant que ce qui compte ce ne sont pas les chiffres publiés par l'INSEE, mais le ressenti.
Son texte laisse à penser que le ressenti serait trompeur et que les français se plaindraient certainement à tort car le pouvoir d'achat, mesuré par l'INSEE augmenterait alors qu'ils auraient la sensation qu'il diminue.
Il site simplement les retraités comme ne profitant pas de ce pouvoir d'achat, il me semble pourtant  qu'il aurait certainement pu insister un peu plus sur ce point, car pour les retraités aussi le ressenti n'est pas à la mesure du froid auquel ils vont être soumis. Le pire est à venir.
Pour le moment la plupart ont vu leur pouvoir d'achat diminuer à cause de l'augmentation de la CSG. Nombreux sont ceux qui ne bénéficient pas de l'exonération de la taxe d'habitation. Comme tout le monde ils subissent l'augmentation des taxes due à la protection de l'environnement même si parfois cette cause n'est qu'un prétexte. Mais ils ne ressentent pas encore la mesure peut-être la plus douloureuse qui les attend c'est à dire la désindexation des retraites de l'inflation qui leur fera perdre plus de 1,5% de pouvoir d'achat par an et qui de ce fait aura un effet négatif cumulatif.
Ainsi, ce qu'ils subissent maintenant est mois important que ce qu'ils subiront dans les années à venir et là, ce ne sera pas simplement un ressenti.