samedi 3 novembre 2018

MELANGES EXPLOSIFS

La particularité des populistes et extrémistes qui accèdent actuellement au pouvoir dans différents pays ou qui tentent de le faire, est qu'ils représentent des classes disparates de la société et en général complètement opposées.
Aux États-Unis les milliardaires ont voulu l'élection d'un des leurs, Donald Trump, mais sans la classe populaire blanche, il n'aurait eu aucune chance d'être élu.
En Italie le parti d'extrême droite, La Ligue, autrefois appelée la Ligue du Nord a toujours été opposée aux populations du sud du pays dont elle considérait qu'elles étaient à sa charge, a fini par s'associer au mouvement Cinq Étoiles représentant justement ces populations, souvent miséreuses du sud, pour accéder au pouvoir et choisir Giuseppe Conte, bien embarrassé de devoir représenter, à la tête du pays, un tel assemblage, si bien que l'on n'entend presque plus parler de lui.
Au Brésil ce sont les grands propriétaires terriens, associés à l’Église Évangélique, mais surtout aidés des populations pauvres déçues de la gauche, bien que celle-ci ait sorti trente millions de leurs semblables de la misère, qui ont porté Jair Bolsonaro au pouvoir, en espérant en plus qu'il installera la sécurité dans le pays en généralisant l'autorisation du port des armes.
En France, bien qu'elle n'ait pu accéder au pouvoir, ce sont les laissés pour compte de l'industrie dans le nord associés aux populations fortunées du sud-est qui ont voté pour Marine Le Pen.
Que peut-on attendre de telles associations ? Rien d'autre que le recul de la démocratie dans le monde, car ceux qui en ont le plus besoin sont venus, en étant manipulés, aider ceux qui ne rêvent que de la combattre.
Mais faire un constat n'est ni régler un problème ni en identifier ses causes. Ce mal a des racines. Les populations prêtes à se laisser manipuler sont souvent constituées par les déçus du système démocratique dont ils pensent que, par certains biais, il permet à une oligarchie d'accéder, et surtout, de conserver le pouvoir. Ils ont l'impression d'être victimes d'un entre soi malsain qui conduit à la confiscation du pouvoir par une certaine classe qu'ils appellent "les élites" et qui paraît n'être au service que d'une partie de la population. C'est à ces dirigeants de montrer par leur action qu'ils prennent en compte les aspirations de toutes les catégories sociales du pays qu'ils dirigent et notamment celles des classe le plus défavorisées pour qu'il ne soit plus possible de constater des choses aussi aberrante que l'existence de pauvres dans des pays riches.

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