mardi 6 novembre 2018

BON COURAGE MADAME ROYAL

Ségolène Royal hésiterait à prendre la tête de la liste d'une gauche unie en vue des élections européennes de 2019.
Si elle se laissait tenter, elle aurait droit à l'admiration de tous, y compris de ses adversaires, tant elle a connu d'embuches venues de la part de ceux qu'elle représentait, au cours de sa carrière politique, sans malheureusement être la seule à avoir connu de telles trahisons.
Rappelons nous.
-En 1994, aux élections européennes, Michel Rocard à la tête de la liste du Parti Socialiste a du affronter un assemblage improbable des Radicaux de Gauche composé de Bernard Tapie, Jean-Louis Borloo et Noël Mamère, largement inspirée par François Mitterrand qui ne voulait pas voir son ennemi, et concurrent au sein du Parti Socialiste, obtenir un brillant résultat.
-En 1995 le même François Mitterrand a assuré moins que le service minimum pour que Lionel Jospin puisse devenir Président de la République. Il a été battu par Jacques Chirac, bien que l'ayant largement devancé au premier tour.
-En 2007, Ségolène Royal n'a pas eu le soutien de ceux qu'elle avait battu lors de la primaire de la gauche. Sans la trahir ouvertement, Laurent Fabius, sur le ton de l'ironie, avait peur que si elle était élue elle ne puisse "garder ses enfants".
-En 2012 où la présidence de l'Assemblée Nationale paraissait être acquise à Ségolène Royal, la nouvelle compagne  de François Hollande s'est invitée dans le débat et par un tweet  vengeur, qui a pesé très lourd dans la campagne électorale, lui a interdit l'accès à cette assemblée en favorisant l'élection du nouveau député Olivier Falorni.
-En 2017, Benoît Hamon vainqueur de la primaire de la gauche a été trahi par Manuel Valls et François De Rugy qui s'étaient engagés à le soutenir. Ils n'ont malheureusement pas été les seuls parmi les membres du Parti Socialiste et ses sympathisants à avoir la même attitude.
Ajoutons à qu'en 2007 François Bayrou, croyant encore avoir un avenir politique, a refusé la main tendue de Ségolène Royal, alors que dix ans plus tard, se rendant à l'évidence, et sachant que son avenir était définitivement compromis, il a offert ses services à Emmanuel Macron.
Après ce bref rappel, on ne peut que rendre hommage à la persévérance et au courage de Ségolène Royal qui ne parait jamais renoncer.

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