mercredi 28 février 2018

BITCOIN, MONNAIE LOCALE ET TRAVAIL NOIR

Je suis extrêmement surpris que les monnaies locales soient de plus en plus répandues et autorisées comme le bitcoin. Pour moi, à moins que je sois mal informé  ou que mon analyse soit mauvaise, cela s'apparente à légaliser le travail noir.
Prenons deux exemples.
1° exemple : je dispose autour de mon pavillon d'un jardin que je divise en deux parties, un potager et un jardin d'agrément. Je m'entends avec mon voisin qui peut faire pousser ses légumes dans mon potager et en disposer, en compensation de quoi, il entretient mon jardin d'agrément.
Est-ce de l'échange de services, du troc ou du travail noir ?
2° exemple: je m'entends avec des amis dont deux sont jardiniers et un menuisier de façon à nous rendre mutuellement service. Nous créons alors une monnaie d'échange ML (initiales de monnaie locale). Le premier jardinier utilise mon potager et pour cela me donne 500 ML. Il fournit des légumes au menuisier pour 500 ML, mais en garde une partie pour sa consommation, c'est son bénéfice. Le menuisier fabrique une table de salon qu'il vend au deuxième jardinier pour 500 ML afin de compenser sa dépense pour acheter des légumes. Le deuxième jardinier, pour équilibrer son budget vient entretenir mon jardin d'agrément et je lui donne les 500 ML que m'avait payés le premier jardinier pour utiliser mon potager.
La boucle est bouclée, pour moi, la location de mon potager a payé l'entretien de mon jardin d'agrément. Nous nous sommes rendu service, nous n'avons pas échangé d'argent, l'Etat n'a pas perçu de TVA.
Si par contre, au lieu des ML, nous avions utilisé des euros comme tout le monde, il y aurait alors eu quatre transactions de 500 euros chacune soit au total 2000 euros sur lesquels le fisc en prélevant 20% de TVA aurait perçu 400 euros.
Est-ce normal ? Est-ce irréprochable ? Est-ce tolérable ? Est-ce permis ? Si oui, quelle est la différence avec du travail noir ?

PRODUITS ALIMENTAIRES, COMMENT CHOISIR ?

L'alimentation fournit actuellement, certainement à l'occasion du Salon de l'Agriculture, un débat presque passionnel qui oppose grandes surfaces à marchés paysans, produits bio à produits traditionnels. Ainsi je me pose de nombreuses questions à chaque fois que je vais soit au marché, soit dans un hypermarché, soit dans un magasin spécialisé.
- Lorsque j'achète en grande surface un poulet "label rouge" provenant d'une région réputée à moins de 5€ le kilo, avec 30% de réduction en bons d'achat, est-il de bonne qualité ?
- Lorsque je trouve dans le même magasin un jambon espagnol "jabugo" ou "belota" à 130€ le kilo alors qu'il est à 260€  sur un marché en zone touristique, dois-je acheter le plus cher ?
- Lorsqu'au magasin "bio" je trouve des haricots verts venant du Kenya ou d'autres produits  provenant d'Egypte, dois-je les préférer à ceux qui sont non "bio" proposés chez le primeur du coin ?
- Lorsqu'en grande surface on affiche "produit artisanal provenant de la charcuterie X", est-ce exact, est-ce vraiment artisanal s'il vient d'une charcuterie employant 50 personnes ?
- Lorsque je vois, l'été sur les marchés, du fromage de Beaufort à 45€ le kilo, est-ce un gage de qualité?
- Lorsque la charcuterie corse remplit les étals des marchés d'été alors que sur place on vous raconte que cette charcuterie est à 95% obtenue à partir d'animaux venant du continent, dois-je avoir confiance ?
Toutes ces questions me troublent, je suis certain dans la plupart des cas de me faire manipuler, mais je ne sais pas par qui ?

mardi 27 février 2018

QUALITE DES PRODUITS ALIMENTAIRES

On ne cesse actuellement d'essayer de nous convaincre que nos produits alimentaires sont, ou peuvent être, de la meilleure qualité qu'il soit, mais que les grandes surfaces obligent à des dérives néfastes pour notre santé par les prix bas qu'elles imposent aux producteurs.
Mais où le bât blesse c'est lorsque notre gouvernement envisage pour régler le problème d'emprunter deux voies tout à fait contradictoires:
-imposer des prix minima à la grande distribution pour permettre aux agriculteurs de mieux vivre; c'est une noble cause car ces derniers, lorsqu'ils sont à la tête de petites exploitations, vivent très mal.
-signer des traités de libre échange avec des pays qui ne respectent pas les règles garantissant la qualité des produits qu'ils exportent, comme le Mercasur avec les pays d'Amérique latine ou le CETA avec le Canada qui n'est que la face cachée du TAFTA, contre lequel on s'est prononcé, avec les Etats-Unis.
Si par miracle le gouvernement arrivait à ses fins, quelles seraient les conséquences sur l'alimentation des français ? Les produits importés inonderaient les grandes surfaces de type discount et seraient à la disposition des moins riches, pendant que les bons produits français feraient l'objet d'un autre commerce, peut-être de proximité ou de grandes surfaces de luxe, à la portée uniquement de ceux dont les moyens sont les plus élevés.
Voilà encore une façon de creuser les inégalités.
Tant que le chômage et la pauvreté ne seront pas éradiqués aucune solution pour que tout un chacun se nourisse correctement ne sera possible.

lundi 26 février 2018

RETRAITES OU MALTRAITES ?

Sans revenir sur la scandaleuse augmentation de la CSG qui constitue une baisse de revenu pour les seuls retraités et au sujet de laquelle il est difficile de comprendre que le Conseil Constitutionnel n'ait pas sévi, il existe d'autres domaines où les retraités sont les seuls pénalisés, je veux parler de l'assurance maladie.
En transférant ce que l'on a coutume d'appeler "les charges" pour les salariés vers la CSG, ces derniers ne cotisent plus à l'assurance maladie alors qu'elle est toujours prélevée sur les retraites. Parallèlement à cette nouvelle injustice, les retraités étant du point de vue de la maladie considérés,  ce qui est exact, comme une population à risque, paient des primes d'assurances complémentaires ou de mutuelles plus élevées que les actifs. Est-ce cela la solidarité ? Ne contribuent-ils pas par leurs impôts et prélèvements au paiement des allocations familiales alors qu'il y a en général bien longtemps que leurs enfants ont été élevés.
Un autre point qui concerne tous les bénéficiaires de la Sécurité Sociale mais qui touche particulièrement les retraités en raison de leur plus grande vulnérabilité face à la maladie est la prise en charge des "affections longue durée".
La Sécurité Sociale prend en charge ces maladies à 100%, ce qui est d'ailleurs faux car sur le 25€ payés au généraliste 1€ est retenu par la Sécurité Sociale ce qui en réalité ramène la prise en charge à 96%. Mais en réalité, ce n'est pas un cadeau fait au patient. Ce que la Sécurité Sociale prend en charge (le tiers payant) vient en déduction du remboursement des mutuelles. Ce sont en réalité ces dernières qui bénéficient de cette prise en charge, Est-ce pour cela que les cotisations baissent ?
Il s'agit alors d'un transfert de prise en charge du privé vers le public sans que personne ne s'en émeuve alors que la chasse aux dépenses publiques est le sport préféré de tous les gouvernements qui se succèdent et qui est de plus en plus prisé.

dimanche 25 février 2018

PEINES DE SUBSTITUTION

Au moment où la question de la surpopulation des prisons se pose, où l'on se demande comment trouver un juste équilibre, lorsqu'on applique une sanction, entre punition et réinsertion, envisager la peine de substitution s'apparente à une évidence.
Le récent procès de Jérôme Cahuzac, pour qui une peine de trois ans d'emprisonnement est requise, associé à la proposition d'Emmaüs-Pau de lui permettre de purger sa peine dans ses services au lieu d'aller en prison, me parait être un bon exemple.
A quoi va bien pouvoir servir l'emprisonnement de Jérôme Cahuzac si ce n'est à la société d'exprimer sa vengeance ? Le même délit, s'il n'avait pas été ministre, n'aurait certainement pas conduit à l'emprisonnement, de nombreux exemples le prouvent.
Le comportement de Jérôme Cahuzac est inadmissible, il doit être sanctionné, pourquoi vouloir lui imposer l'infamie de l'enfermement, ne serait-il pas plus utile de lui faire découvrir la vie de bien des français, que lui n'a jamais connu, tout en rendant service aux plus démunis alors qu'il a cru que la vie n'était que facilité en offrant, à prix exorbitant, ses services à une clientèle de luxe pour qui l'argent ne comptait pas ?
Au niveau d'un ancien ministre, inutile de parler de réinsertion, il connait suffisamment de monde pour s'en charger lui-même. Il est certainement plus utile de lui faire découvrir ce qu'il n'aurait jamais pu connaitre et qui constitue la vie quotidienne de bien de ses concitoyens, dont il avait en partie la charge et au cours de laquelle il s'est si mal comporté.

samedi 24 février 2018

VIRGINIE CALMELS, LE GRAND ECART

Elle est venue tardivement à la politique Virginie Calmels. Ses débuts ont laissé croire qu'elle avait vite compris le fonctionnement de ce nouvel environnement en devenant première adjointe d'Alain Juppé, vice-présidente de Bordeaux-Métropole, tête de liste de son parti aux élections régionales.
Mais, les lignes se sont brouillées lorsqu'elle s'est rendu compte qu'en raison de l'échec d'Alain Juppé à l'élection présidentielle, elle ne pouvait espérer devenir rapidement maire de Bordeaux. C'est à ce moment-là qu'elle a fait preuve d'une grande souplesse et de ...largesse d'esprit en se rapprochant de François Fillon, pour après encore un échec de ce dernier (elle n'a vraiment pas de chance), rejoindre Laurent Wauquiez.
On a l'impression que sa vocation est d'être éternelle numéro deux alors qu'elle ne rêve que d'être numéro un.
Ce qui lui arrive maintenant est encore pire, la souplesse ne suffit plus, c'est le grand écart qu'il faut savoir faire. Etre à la fois dans l'ombre de deux hommes politiques qui se détestent, ça ne doit pas être facile.
Il semble qu'elle ait besoin d'un temps de réflexion puisqu'elle twette, d'après le journal Sud-Ouest: "la parole est d'argent et le silence est d'or". Ce qu'on lui souhaite plutôt est d'avoir un moral d'acier pour laisser passer les orages avant de décider si ses ambitions ne se réaliseraient peut-être pas mieux ailleurs qu'en politique.
Elle avait d'ailleurs brillamment fait ses preuves dans le privé, et il semble que l'ère qui s'ouvre actuellement ou l'ambition remplace les sentiments   et où l'argent est l'alpha et l'oméga de toute action, puisse particulièrement bien lui convenir.
Il faudrait peut-être qu'elle se dépêche pour ne pas agir encore à contretemps.

vendredi 23 février 2018

MAIS QUI EST LAURENT WAUQUIEZ ?

Avant qu'il ne soit élu à la présidence des LR, il n'avait pas très bonne presse.
On connaissait son parcours politique sinueux du centre jusqu'à la frontière de l'extrême droite, lorsqu'il ne la franchissait pas. On connaissait également ses positions sur le chômage, l'assistanat et l'immigration. On savait ce que pensait de lui Alain Juppé et qui se traduisait en un seul mot, que la correction ne me permet pas de reproduire. On savait que Nicolas Sarkozy ne voulait pas le rencontrer en tête à tête et qu'il jugeait utile de n'avoir avec lui que des entretiens devant témoin. On savait aussi qu'en Conseil des Ministres il se faisait remarquer par l'utilisation de son téléphone portable et l'envoi de texto.
Toutes ces choses n'étaient pas très glorieuses.
Malgré cela, il a été élu à la présidence des LR, brillamment mais sans concurrence.
Cette élection lui a valu les honneurs d'être reçu par Léa Salamé sur France 2  au cours de "L'Emission Politique", et là il a donné l'impression de prendre de la hauteur. Pour la première fois, face à Alain Minc, on a pu se rendre compte qu'il était non seulement bardé de diplômes mais aussi cultivé, qu'il savait garder son calme et proposer d'autres idées que des fadaises.
Bien que n'ayant aucune envie de participer, par mes bulletins de vote, à sa réussite, il était remonté quelque peu dans mon estime.
Il semble que cette nouvelle apparence ne soit que factice et de courte durée. Les événements récents, avec tout le mal qu'il a pu dire , notamment des hommes politiques de son parti, montrent qu'il a atteint le degré zéro de la politique, que ses méthodes sont celles de l'extrême droite, qu'il n'a aucune retenue et qu'il manie le double langage, l'un face à son électorat, l'autre en pseudo privé.
Pour se plaindre du fait que ses propos ont été rapportés, il ose faire appel, lui, à la déontologie pour stigmatiser l'attitude des journalistes qui ne font que leur métier d'informer en diffusant des enregistrements qu'ils avaient entre les mains et non pas des informations orales dont l'origine aurait pu être douteuse et contestée.
Pour mesurer l'étendue de la déception qui a due être celle de ceux qui l'ont élu, ils ne trouvent pour le défendre qu'un transfuge de l'extrême droite, Guillaume Peltier, et l'aboyeuse attitrée des LR, Nadine Morano, toujours prompte à jouer son rôle avec diligence.
Spectacle affligeant préjudiciable à la classe politique toute entière qui n'a vraiment pas besoin de cela.

mercredi 21 février 2018

LE CAPITALISME DEBRIDE

J'ai été agréablement surpris, en lisant le journal Sud-Ouest Dimanche du 18 février, d'apprendre que Christine Kerdellant, directrice de 'L'Usine Nouvelle", chantre du capitalisme et avec qui je n'ai pas beaucoup d'atomes crochus, vient de publier un livre " Le Suicide du Capitalisme" où, d'après le rédacteur de l'article, Pascal Rabiller, "elle tire à boulets rouges sur les premiers bénéficiaires d'un modèle économique qu'ils sont en train, selon elle, de détruire"
Nous sommes actuellement en présence d'un capitalisme débridé, entre les mains de néocapitalistes avides qui n'ont aucune limite et qui n'ont pas compris que le modèle économique qu'ils chérissent tant n'a survécu que, tout en se servant une énorme part du gâteau que l'économie produisait, ils savaient ne pas mettre le reste du monde à la portion congrue en propageant la misère.
N'ont-ils pas compris que les énormes richesses accumulées par les grandes familles dans le pays minier n'ont pu se faire qu'en hébergeant gratuitement les ouvriers, leur fournissant des écoles, une assistance médicale et...des églises ; qu''après guerre c'est en faisant profiter le bon peuple des progrès techniques pour leur fournir véhicules et appareils ménagers, qu'ils ont engrangé d'énormes fortunes en les fabriquant ; qu'ils ont laissé quelques subsides aux travailleurs en 1936 et 1968, en augmentant les salaires et en donnant des congés pour calmer des débuts d'insurrections et sauvegarder la paix sociale.
Ils croient maintenant qu'après avoir endormi la classe ouvrière pendant les trente glorieuses, ils peuvent tout se permettre en créant le chômage, pour faire pression sur l'emploi, et la pauvreté y compris pour ceux qui travaillent.
Qu'ils sachent que lorsque le bénévolat en aura assez de suppléer à leur inhumanité et à leur avidité, ce ne sera pas une révolte mais une révolution qu'ils devront affronter, et là, malheureusement, il n'y aura pas que les fautifs qui seront punis, car en ces moments là, on sait que la capacité de discernement n'est pas la qualité essentielle de ceux qui se révoltent.

mardi 20 février 2018

CREUSEMENT DES INEGALITES

Par un artifice de modification des contributions sociales, en déplaçant les charges sociales vers la CSG pour, soit disant, augmenter le pouvoir d'achat des français, Emmanuel Macron n'a fait que creuser les inégalités.
Si l'on prend l'exemple d'un actif dont le revenu est légèrement supérieur au SMIC, son salaire mensuel va augmenter de l'ordre de 20€ pendant que celui d'un salarié rémunéré 5000€ percevra 70€ de plus par mois.
Signalons, malheureusement, que pour le premier, 20€ supplémentaires ne sont pas un détail, alors que pour le second les 70€ s'apparentent, non pas à un besoin, mais en général a une manière imperceptible de la possibilité d'augmenter ses dépenses de loisir.
Mais regardons maintenant les dépenses supplémentaires que chacun des deux a subi dès le premier janvier 2018. Augmentation du prix des carburants, du gaz, des mutuelles santé, des assurances, etc.
Que restera-t-l au premier ? Rien ! Quant au second on peut penser qu'en général il aura au moins amorti le choc financier du à toutes ces augmentations.
Si un pouvoir d'achat doit augmenter, ce sera celui du plus haut revenu, mais certainement pas celui du smicard.

LA C.S.G. QUE DE MENSONGES !

La manière dont l'augmentation de la C.SG avait été présentée en 2017 contenait au moins trois mensonges.
- Il a été dit qu'elle devait augmenter de 1,7%
- Que les revenus aller baisser de 1,7 % pour la plupart des retraités et qu'elle serait largement compensée pour les actifs.
- Que les retraites inférieures à 1350€ ne seraient pas touchées.
Trois affirmations, trois mensonges.
- Lorsqu'une contribution passe de 6,6 à 8, 3% elle n'augmente pas de 1,7% mais 25% (8,3-6,6/6,6)
- Les 1,7% d'augmentation l'ont été sur le revenu avant déduction de la CSG initiale, ce ne sont donc pas vis à vis du revenu 1,7/ 100 qui ont constitué l'augmentation mais 1,7/93,4 soit plus de 1,8%
- Les retraités dont la pension est inférieure à 1350€ par mois et dont les ménages sont soumis à l'augmentation de la CSG, voient également leur retraite diminuer.
Tout est dans l'art de présenter les choses, ainsi les couples de retraités déjà fortement sollicités, se sont trouvés en 2018 encore plus impactés par l'augmentation de la CSG que les annonces de 2017 auraient pu leur laisser croire.

lundi 19 février 2018

LA FIN D'UN CYCLE

Avec le rapport de Jean-Cyril Spinetta sur la réforme de la SNCF, c'est un cycle qui s'achève, celui des services publics à la française.
L'ultralibéralisme a gagné. Pour achever définitivement notre modèle social, le pouvoir en place a nommé pour faire un rapport sur le rail l'ancien patron d'Air France, Affaire de spécialiste ! Il avait pour mission de diriger une commission dont les conclusions étaient déjà connues depuis longtemps et lui étaient certainement imposées.
Ainsi s'achève la dernière originalité française. Pourtant, chacun, de gauche comme de droite, a bien reconnu qu'en 2008, si la France a résisté mieux que d'autres au dernier grand choc économique, c'est en raison de son modèle social.
Nous avons été plus long à accuser le choc bancaire de 2008 et l'avons amorti, mais serions plus lent à faire redémarrer notre économie. Faut-il le regretter ? Je ne crois pas. Nous entrons de plus en plus dans un modèle sans amortisseur économique qui a été préparé avec soin et méthode depuis la fin de la dernière guerre, par les pouvoirs de l'argent, et qui s'est accéléré durant la dernière décennie.
Malheur aux faibles !

dimanche 18 février 2018

REFORME DE L'ENSEIGNEMENT

Jean-Michel Blanquer, Ministre de l'Education Nationale, était reçu ce jeudi 15 février par Léa Salamé sur France 2, au cours de "l'Emission Politique".
Si l'on en juge par l'appréciation des téléspectateurs, il a fait un sans faute, et c'est assez rare de voir une réforme de l'enseignement qui recueille un tel consensus pour le signaler.
Il faut dire que cette réforme parait bien ficelée :
- retour aux fondamentaux, lire, écrire, compter, respect d'autrui.
- allègement du nombre d'élèves les premières années d'école dans les classes en difficulté.
- pour le baccalauréat: -recentrage sur les matières essentielles obligatoires et nombreuses options pour les autres disciplines,
                                    -une dose de contrôle continu pour inciter les élèves à produire un effort régulier, mais avec une importance relative (10% de la note de l'examen) pour que la connaissance ne soit pas qu'une compréhension momentanée vite oubliée,
                                    -un grand oral, et c'est particulièrement important, car à quoi sert le savoir si dans la vie courante on ne sait l'utiliser, ou mieux, le communiquer.
Tout cela va dans le bon sens, mais en se plaçant simplement du point de vue des élèves, on peut regretter qu'un des rares points intéressants de la précédente réforme de Najat Vallaud-Belkacem ait été abandonné, je veux parler du travail en équipe, et que l'idée d'échanges d'élèves entre établissements, du type d'un Erasmus national, un moment proposée, n'ait pas eu de suite. On peut regretter aussi que la semaine de quatre jours soit redevenue possible et que ce soit au gré des responsables locaux.
Mais si cette réforme parait présenter de très nombreux points positifs pour les élèves, il ne semble pas en être de même pour les enseignants. Le ministre a été très évasif quant à la manière d'augmenter leur salaire, qu'il a reconnu trop faible et n'a pas proposé grand chose concernant la formation initiale des maitres et absolument rien sur leur formation continue qui, compte tenu de l'évolution rapide des techniques, est devenue indispensable.
Jean-Michel Blanquer s'est donc présenté comme un excellent spécialiste de l'enseignement, très pragmatique et comme un brillant maitre d'œuvre des réformes que les hommes politiques qu'il sert lui demandent de porter, car n'oublions pas que si cette réforme parait séduisante, il a aussi été, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la cheville ouvrière de la diminution du nombre d'enseignants.

samedi 17 février 2018

SERVICE OUI !... MILITAIRE NON !

Emmanuel Macron, contre l'avis de la commission que le gouvernement avait mise en place, crée le "Service National". Sa durée sera de trois à six mois, sera-t-il partiellement militaire ou non ?
Le service militaire ne se justifiait que lorsque les jeunes pouvaient être appelés pour défendre le pays, parfois, malheureusement, pour défendre des causes perdues comme la décolonisation. On n'avait pas besoin alors de spécialistes comme c'est le cas actuellement. Il avait deux autres avantages, le premier était d'éviter de n'avoir qu'une armée de métier qui, en cas de putsch militaire fomenté par quelques généraux ambitieux était facile à mobiliser alors que l'on pouvait compter sur les appelés pour résister à ces activistes, le deuxième était de permettre aux jeunes de tous horizons de se rencontrer, et de faire ainsi découvrir à chacun l'étendue des différentes classes sociales qui composent le pays.
En dehors de cela, et j'espère que ce sont mes souvenirs bien lointains du début des années 60 qui en sont la cause, tout était négatif.
On y découvrait les abus de pouvoirs de certains gradés subalternes autoritaires et incompétents, des brimades parfois physiques, comme l'obligation par rétorsion d'accomplir des exploits sportifs souvent hors de portée de celui qui avait l'obligation de les réaliser, la tentation de fumer par la distribution de tabac du plus bas de gamme qui soit, "l'apprentissage obligatoire de la cuite" comme l'écrit si bien Bruno Dive dans son éditorial du journal Sud-Ouest du jeudi 15 février.
Les classes sociales qui se mélangeaient au début du service militaire se reconstituaient après pour en tirer des avantages de classe. Les sursitaires occupant les bureaux fournissaient des fausses permissions, les sportifs affectés au Service des Sports distribuaient de faux Brevets Sportifs qui donnaient droit à des permissions, les paysans tenaient les cuisines et nourrissaient abondement leurs amis, les sans emploi devenaient fourriers et se partageaient les bonnes chaussures de marche et les vêtements chauds et confortables. Les plus aisés payaient les moins riches pour prendre à leur place leurs tours de garde. Est-ce parce que l'un et l'autre étaient satisfaits que cela était raisonnable ?
On attachait de la valeur à des choses inutiles telles "faire le lit au carré", balayer sans cesse la cour en automne dès qu'une feuille tombait, se lever très tôt pour parfois se pavaner la journée ou tout un weekend sur un lit, marcher au pas, etc.
Non vraiment je ne voudrais pas que nos jeunes connaissent cela. Ca ne serait en aucun cas leur rendre service, car je suis certains que bien d'anciens appelés ne sont pas toujours très fiers du comportement qu'ils ont eu pendant leur service militaire.
Par contre, vu l'état dans lequel se trouve une partie de notre jeunesse, que l'on prenne conscience que des décisions sont à prendre, c'est indiscutable. Eduquer ces jeunes, les remettre dans le droit chemin, leur donner le sens des valeurs, ce n'est vraiment pas le rôle des militaires, ils sont incompétents, tout simplement parce qu'ils ne sont pas formés pour cela.
Qui pet alors s'en charger? Les enseignants et les éducateurs sportifs par exemple, aidés par des psychologues.
Comment s'y prendre ? Il est nécessaire que toutes les classes sociales soient mélangées et que la durée de mixité sociale ne soit pas trop longue pour éviter que des chapelles ne se recréent. Pourquoi ne pas prévoir trois périodes de un à deux mois en trois endroits différents ce qui aurait l'avantage de faire connaitre aux jeunes les différences géographiques et climatiques ainsi que les habitudes locales de nos si diverses régions.
Le manque d'activité étant une cause de bien de déviances comportementales il serait important que les emplois du temps soient bien remplis en utilisant les matinées pour inculquer à ceux qui ne les connaissent pas les principes de base d'un comportement civique, ainsi que son utilité et ses bienfaits. Les après midi permettraient de s'occuper d'œuvres caritatives ce qui aiderait souvent les bénévoles à accomplir les tâches que l'Etat leur délègue par nécessité&, faute de moyens.
Quand accomplir ce service ? La scolarité étant en France obligatoire jusqu'à 16 ans, pourquoi ne pas étaler ces périodes de service civique de 14 à 16 ans ?
Quant à l'hébergement, c'est un vaste débat. Où loger ces jeunes ? Dans le pensionnats des établissements scolaires pendant les vacances, mais il n'en reste pas beaucoup. Comment aborder le problème de la mixité ? Ce ne sont pas des questions secondaires, il faudra y réfléchir très sérieusement.

vendredi 16 février 2018

LES OUTILS DU SAVOIR

Le très bon éditorial de Bruno Dive du journal Sud-Ouest du mardi 13 février sur l'enseignement, insiste sur le fait, qui avait un peu été oublié, que savoir lire, écrire et compter sont les éléments indispensables à l'apprentissage de toute discipline.
Point n'est besoin de rendre attractif le calcul, l'orthographe, et l'organisation syllabique des mots. Il faut les acquérir coûte que coûte, ce ne sont pas des disciplines au niveau de l'enseignement primaire, ce sont des outils. Apprendre par cœur l'orthographe, les règles de grammaire, les tables de multiplications, pratiquer le calcul mental sont indispensables pour accéder à la connaissance qu'offre les autres disciplines.
Pourquoi ferait-on apprendre par cœur les règles du code de la route et pas les éléments de base de l'enseignement ?
Peut-être parce que tout jeune a envie de posséder et de conduire un véhicule automobile et est prêt pour cela à consentir cet effort qui consiste à apprendre le code de la route.
Si la culture et la connaissance étaient aussi attractives que la possession d'une voiture, alors la possession des outils pour y accéder, lire, écrire et compter serait considérée comme indispensable et l'effort nécessaire pour les acquérir serait consenti de plein gré.
Reste à rendre la culture et la connaissance attractives. C'est le rôle de l'éducation et donc, en priorité, celui des parents, mais ceux-ci doivent pouvoir s'appuyer sur des moyens modernes facilement acceptés par les enfants. Je pense bien évidemment à la télévision et aux ordinateurs.
La priorité serait donc de dépoussiérer les écrans de télévision de toutes les niaiseries et bêtises qui les encombre et de rendre les émissions de découvertes et de connaissances intéressantes (elles le sont souvent mais noyées dans un océan de banalités), et de trouver un moyen de contrôler toutes les fausses informations inutiles, dangereuses et vulgaires que la toile véhicule sur les écrans d'ordinateurs et de smartphone.

jeudi 15 février 2018

MANQUE DE FONCTIONNAIRES

Il est courant d'entendre dire que certains secteurs de la fonction publique manque de main d'œuvre comme les hôpitaux, l'enseignement, la justice, la police, ce à quoi répondent ceux qui veulent, coûte que coûte diminuer le nombre de fonctionnaires répondent que, dans d'autres domaines, ces agents des services publics sont trop nombreux et que bon nombre d'autres ne font pas des semaines de 35 heures.
Tout ceci est certainement vrai.
Mais ne peut-on pas aborder la question d'une autre façon. Pourquoi existe-t-il tant de bénévoles en France ?
Sans parler des associations qui n'ont pour seul but que de distraire un groupe de personnes partageant les mêmes goûts ou passions, force est de constater que bien des bénévoles accomplissent des tâches qui devraient revenir aux services de l'Etat tels que Les Resto du Cœur, la Banque Alimentaire, Emmaüs, les maraudes nocturnes d'aide aux sans abri, l'aide à l'insertion et bien d'autres encore.
Qui peut oser dire que dans un pays moderne qui serait convenablement organisé et géré, avec une meilleure répartition des richesses, éventuellement en augmentant équitablement l'impôt, il ne serait pas souhaitable que le mal logement, la mal nutrition, le chômage, le manque de ressources soit éradiqué par les services de l'Etat.
Non il n'y a pas trop de fonctionnaires
Oui certains sont mal employés.
Oui le bénévolat masque les défaillances du service public et y supplée en participant largement au maintien de la paix sociale.
Commençons par employer correctement les fonctionnaires qui sont en poste, voyons le travail qui reste à accomplir en remplaçant les bénévoles, qui actuellement sont indispensables, par des agents de l'Etat.
Quoique certains en pensent, ce serait enfin, sur le plan humain, l'avènement d'une société moderne où personne ne serait laissée sur le bord du chemin.

mardi 13 février 2018

MICROCOSME

Les anciennes affaires qu'une certaine presse remet à l'ordre du jour concernant Nicolas Hulot, font que nous nous rendons compte, une fois encore, que les acteurs de cette triste pantalonnade font partie d'un microcosme qui s'agite, auquel nous assistons en spectateurs surpris et impuissants et qui ne concerne qu'une oligarchie qui nous gouverne et se protège à l'intérieur de sa caste tout en créant ses propres remous.
Qu'a-t-on appris, et ce ne doit être qu'une partie de la vérité ? On a cru qu'un journal pour augmenter ses tirages a déterré de vieilles affaires qu'il a présentées comme croustillantes, puis, après lorsque les paroles se sont déliées, la personne mise en cause avec le Ministre de l'Environnement n'était autre que la petite fille d'un ancien Président de la République et que le journal avait été créé par un ancien ministre.
Cela n'a rien de cornélien, ce n'est pas une pièce classique bien que l'unité d'espace soit respectée, mais quel drôle de cirque !

ON VOUS ATTEND MONSIEUR TRUMP

Dans le cadre du conflit syrien où Bachar al-Assad était face à ce qu'il appelait des terroristes, Barak Obama avait défini une ligne rouge à ne pas franchir : l'utilisation d'armes chimiques. Le dictateur syrien n'en a tenu aucun compte, a gazé sa population, Barak Obama n'est pas intervenu et Donald Trump n'a cessé de le critiquer.
Que fait-il maintenant qu'il est à la Maison Blanche et que Bachar al-Assad continue ses exactions ? Rien .
Il pourrait pourtant agir au lieu de se focaliser sur l'excité nord coréen avec ses quatre fusées, lui qui parait-il entretiendrait de bonnes relations avec Vladimir Poutine, qui font d'ailleurs l'objet d'une enquête pour savoir si ce dernier a agi pour favoriser son élection, et qui dispose de la première armée du monde ?
Mais au lieu de cela Donald Trump se contente de bravades, de décisions déroutantes sans arrêt recadrées par son entourage plus fiables et plus sérieux que lui.
Avec ses allures de conquérant macho et son port de casquette à la "bad boy" il montre encore une fois qu'il n'est qu'un matamore d'opérette.

lundi 12 février 2018

BAISSE DES RETRAITES : PIRE QUE PREVU !

J'avais cru comprendre que les retraités percevant une pension mensuelle supérieure à 1200€, dans un premier temps, et ramenée à 1350€ par la suite, verraient leur revenu diminué de 1,7% correspondant à l'augmentation de le CSG.
Je m'attendais donc à une perte de revenu, et pensait, naïvement, que mon épouse qui n'a pas travaillé après que nous ayons eu des enfants, et ayant de ce fait une petite retraite, serait épargnée.
Pas du tout, je suis nanti, elle ne l'est pas mais elle est femme de nanti et constitue avec moi un couple de nanti. Nous devons donc être pénalisés.
L'énorme retraite complémentaire qu'elle percevait et qui était de 53,25€ a été ramenée à 52,25€.
Quel honneur de participer à l'augmentation, prévue, des revenus de ceux qui travaillent, en laissant pour cette noble cause d'une catégorie de français à laquelle nous avons appartenu, moins d1€ par mois.
J'avais déjà entendu dire que lorsqu'on fait un cadeau c'est surtout le geste qui compte. Nous en avons aujourd'hui la preuve.

dimanche 11 février 2018

DESIR D'INFORMER OU VOLONTE DE NUIRE ?

De récentes révélations sur le comportement de Nicolas Hulot vis à vis des femmes me font poser la question suivante : Les journalistes qui remettent à l'ordre du jour des affaires réglées par la justice, ou des plaintes abandonnées, le font-ils pour informer ou avec le souci de nuire à celui dont l'article qu'ils publient est la cible ?
Il m'est apparu très important que l'affaire Cahuzac soit révélée pour éviter de mettre entre les mains d'un homme, qui pratique l'évasion fiscale, le budget de l'Etat assorti de la chasse aux mauvais contribuables. C'en fut de même pour Richard Ferrand dont il fallait connaitre les pratiques, peut-être légales (l'affaire n'est pas réglée), mais de toute façon douteuses, avant qu'un portefeuille de ministre lui soit confié.
Par contre en ce qui concerne Nicolas Hulot, l'affaire de viol pour laquelle il a été entendu en 2008 et qui remonte à 1997 a été prescrite après que sa responsabilité n'ait pu être mise en évidence. Quant au harcèlement sexuel plus récent qui lui aurait été reproché, il a été démenti par les deux protagonistes.
Alors pourquoi cet article ?
- pour informer, certainement pas, qui pourrait être intéressé par ces affaires classées ?
- pour nuire, c'est possible. Si le journaliste en a décidé seul ainsi, ce n'est pas glorieux. Si c'est sous la pression d'adversaires politiques de Nicolas Hulot, cela mériterait que ce dernier porte plainte pour diffamation.
Il reste une autre hypothèse, qui malheureusement me parait la plus probable : vendre du papier.
Et alors là, une fois encore, l'ultime motivation serait l'enrichissement.
Bel horizon comme motivation !

samedi 10 février 2018

ROBOT UTILE ET PERTINENT

Un petit article du journal Sud-Ouest du jeudi 7 février traitant d'événement insolite et intitulé "Robot trop bavard" m'a beaucoup amusé.
A Ankara, en Turquie, pendant que le Ministre des Transports et des Communications, Ahmet Arslan prononçait un discours, un robot nommé "Sanbot" présent dans la salle est intervenu à plusieurs reprises pour lancer "de quoi parles-tu", "parle lentement, je ne comprends pas ce que tu dis"
Je trouve cet événement porteur d'espoir car avec les progrès rapides de l'intelligence artificielle, on peut penser, qu'à brève échéance, ces robots, véritables réserves de mémoires, seront capables de détecter les mensonges prononcés par les hommes politiques lorsqu'ils se réfèrent au passé, notamment au leur, qu'ils font des promesses irréalistes et oublient de parler de leurs erreurs et engagements non tenus.
Leur présence me paraitrait indispensable dans toute réunion politique publique et j'apprécierais que toute intervention d'homme politique en leur absence soit considérée comme nulle et non avenue.

vendredi 9 février 2018

LES FRANCAIS FACE AU PROGRES TECHNIQUE

J'ai été vraiment stupéfait en lisant le journal Sud-Ouest du lundi 5 février d'apprendre qu'il y avait 59% de français qui ne veulent pas de véhicules autonomes faute de confiance dans les techniques nouvelles.
Quand on connait les nouvelles potentialités de la technique dans ce domaine, quelle outrecuidance, d'avoir plus confiance en l'homme qu'en la technique, lorsqu'il s'agit d'outils aussi performants que ceux dont nous disposons actuellement.
Qu'en sera-t-il face à l'intelligence artificielle ? Serons-nous toujours les derniers comme ce fut, et c'est peut-être encore le cas, pour la boite de vitesse automatique, à vouloir profiter des progrès de la technique ?
Il ne serait pas étonnant que sous peu cette proportion de conducteurs inquiets s'inverse sous la pression de nouvelles réglementations qui pourraient, peut-être, interdire aux "séniors" de conduire.

mercredi 7 février 2018

CORSE AVANT TOUT

La République En Marche vient de découvrir que parmi les députés de son groupe à l'Assemblée Nationale, certains élus de la Corse, ont signé des textes revendicatifs de "l'identité corse" publiés par les représentants des autonomistes de Gilles Siméoni et les indépendantistes de Jean-Guy Talamoni.
De ce fait  LREM commence à se  rendre compte que son mouvement ne peut devenir un parti politique, et que parmi les motivations des candidats à la députation il y en avait peut-être plus d'ordre économique que politique.
Ceci me conforte dans l'idée que j'ai toujours eue qui consiste à penser qu'Emmanuel Macron dirige la France comme une entreprise, et que l'idéologie dont un minimum me parait nécessaire, mais qui a été souvent antérieurement abondamment critiquée, pour s'engager en politique, ne me semble pas être sa principale préoccupation.
Il est regrettable qu'au moment d'accorder les investitures, LREM ne se soit pas assurée que pour les grandes questions, comme l'autonomie de la Corse par exemple, il soit necessaire qu'il y ait une certaine homogénéité au niveau du groupe qui allait potentiellement siéger à l'Assemblée Nationale.

EVOLUTION DES CONTRÔLES EN GENIE CIVIL

Les récents problèmes liés au affaires du diesel gate et de Nactalys m'ont donné l'occasion de m'exprimer sur les contrôles de qualité des produits.
Je voudrais profiter de cette occasion pour rappeler quelle a été l'évolution de la manière de contrôler la qualité des ouvrages de génie civil au cours des années 70.
Dans le domaine des ouvrages publics au début des années 70, l'état par le biais de ses laboratoires contrôlait les ouvrages dont il avait la charge, comme les terrassements routiers, en faisant de nombreuses mesures. Les entreprises elles disposaient de peu de moyens pour réaliser de telles mesures.
Il y avait alors d'un côté l'entreprise qui fabriquait et l'administration qui contrôlait.
C'est alors invitée la nouvelle idée de l'autocontrôle, l'entreprise se chargeant elle-même de contrôler ses travaux, l'administration se chargeant de s'assurer que ces contrôles étaient bien réalisés.
Ce fut alors le moment de réfléchir et de définir plusieurs types de contrôles.
Il y avait alors:
- le contrôle intérieur, celui réalisé par l'entreprise
- le contrôle extérieur, réalisé par un organisme indépendant de l'entreprise, mais pas nécessairement par l'administration.
Le contrôle intérieur se divisait alors en:
- le contrôle interne dépendant du chantier et sous la responsabilité du chef de chantier
- le contrôle externe dépendant de l'entreprise mais indépendant du chantier.
Au fur et à mesure que l'on passait du contrôle interne au contrôle extérieur en passant par le contrôle externe, l'objectivité des mesures et la fiabilité des résultats étaient sensés s'améliorer.
Alors se sont créés des organismes de contrôle qui en étant indépendants de toute entreprise de production devaient assurer un travail objectif, ce que l'administration faisait antérieurement.
Puis les groupes importants ont vite compris qu'ils pouvaient avoir, au sein de leurs groupes, des organismes de contrôle indépendants des entreprises titulaires des marchés. De ce fait, à l'intérieur d'un même groupe il était possible d'assurer les travaux, les contrôles internes pour assurer la bonne marche du chantier, les contrôles externes pour informer l'entreprise et les contrôles extérieurs par la société créée à cet effet qui est totalement indépendante de la société titulaire du marché.
Quel est alors le rôle de l'administration ? S'assurer que les contrôles de qualité sont fiables et convenablement réalisés en consultant les documents que l'entreprise lui fournit et en effectuant quelques mesures représentant autant de sondages aussi judicieusement réalisés que possible et de manière aléatoire.
Je ne me permettrais pas de me prononcer sur cette nouvelle manière de travailler, mon seul but est d'éclairer ceux qui n'ont pas eu l'occasion de connaitre cette évolution, mais force est de constater qu'il y a déjà 50 ans que l'on cherche à décharger les services publics d'une partie de leur activité pour diminuer le coût de ces services et en même temps l'importance du budget de l'état.

lundi 5 février 2018

DIESEL GATE.... ET AUTRES

Les révélations scandaleuses au sujet des tests sur animaux et jeunes adultes réalisés par Volkswagen, Mercedes et B.M.W. pour tester leurs moteurs diesel, mettent en évidence les dérives de l'autocontrôle.
Il fut un temps où les pouvoirs publics étaient équipés sérieusement pour tester les produits mis sur le marché. Maintenant les produits sont contrôlés, soit par les fabricants eux-mêmes, soit par des laboratoires privés dont certains sont financés par les constructeurs qu'ils sont chargés de contrôler. Ainsi, il y a peu de temps, la société ITA chargée des contrôles automobiles étaient financées par Renault et P.S.A.
A une époque on ne pense qu'à contraindre le budget de l'état en supprimant des fonctionnaires, donc en diminuant l'efficacité des services publics, bien qu'actuellement ils pourraient dans certains cas être beaucoup plus efficaces, il est inquiétant de penser que ce mode de contrôle de la production sera de plus en plus entre les mains des producteurs ou d'organismes dépendant d'eux, les pouvoirs publics se contentant, faute de moyens, de faire des interventions et des sondages de plus en plus espacés, les agents compétents de ces services ayant de moins en moins de moyens pour accomplir leur mission de contrôle.
Les pratiques involontaires mais mal contrôlées comme ce fut le cas de Nactalys ou volontaires et destinées à tromper le consommateur, comme c'est le cas pour les moteurs diésel, ont de beaux jours devant elles.
Je reviendrai très prochainement sur l'évolution du rôle de l'administration dans le contrôle des ouvrages publics.

FONCTIONNAIRES : LE COMMENCEMENT DE LA FIN

Notre gouvernement, par la voix de Gérald Darmanin, vient de porter un coup fatal au statut des fonctionnaires.
En envisageant de supprimer 120.000 emplois dans la fonction publique par départ volontaire avec prime au partant, il s'y prend de la manière la plus insidieuse qu'il soit.
Dans un premier temps, il va s'agir de 120.000 emplois que le gouvernement choisira parmi les tâches non régaliennes, mais pour renforcer les tâches régaliennes, et dieu sait si nombreuses sont celles qui en ont besoin, il recrutera des vacataires ou des contractuels.
Ainsi, par vagues successives et départs à la retraite non remplacés, c'est la totalité des fonctionnaires qui va disparaitre de même que leur statut.
A échéance, peut-être pas si lointaine que cela, les emplois occupés actuellement par des fonctionnaires le seront par des contractuels à contrat à durée limitée. Seront-ils mieux rémunérés, cela n'est pas certain, perdront-ils la sécurité de l'emploi, cela est indiscutable.
Personne, même pas la droite, par la voix d'Eric Woerth, qui a beau jeu de trouver que cette diminution du nombre de fonctionnaires est insuffisante n'avait osé le faire. Cette droite autrefois timorée joue à contre emploi, obligée qu'elle est de faire face à celui qui a occupé son terrain de prédilection en étant plus "gonflé" qu'elle

dimanche 4 février 2018

EHPAD : PROVOCATION DU GOUVERNEMENT

Les personnels soignants des EHPAD sont en grève, les Directeurs d'établissements les soutiennent, les pensionnaires sont maltraités faute de moyens, les familles sont inquiètes.
Il y a en France plus de 1800 établissements et devant un tel désastre, Agnès Buzyn, Ministre de la Solidarité et de la Santé, propose de débloquer 50 millions d'euros. Quelle honte et quelle audace de proposer une aide aussi parcimonieuse après que le Gouvernement ait, en supprimant l'impôt sur la fortune, fait un cadeau de 4 milliards d'euros aux plus riches. Oui 4 milliards d'euros soit 80 fois plus que pour nos anciens malades et dépendants.
C'est une provocation, un véritable scandale.
Le déblocage de ces fonds correspond à moins de 28.000€ par établissement. Pour se rendre compte de l'immense effort fait par notre gouvernement, sachant qu'il y a en moyenne 70 personnes par établissement cela correspond sensiblement à 1€ par jour et par pensionnaire, ce qui permettrait, si la totalité de ce maigre budget était affecté aux soins, aux aides soignantes de passer 2 minutes de plus par jour auprès des patients.
Avec les 4 milliards dont il est question ci-dessus, c'est une aide significative de 2,25 millions dont chaque établissement aurait pu en moyenne bénéficier, ce qui aurait certainement permis de régler bien des problèmes.

samedi 3 février 2018

CONTRÔLE DES ELUS

La presse rapporte qu'un certain nombre de députés élus sous l'étiquette LREM ne se font pas remarquer par leur présence à l'Assemblée Nationale.
J'ai déjà écrit pour dire que le salaire des députés me paraissait justifié comte tenu de l'importance de leur mission et de la quantité de travail et de présence que cela représente, mais encore faut-il accomplir sa mission sérieusement.
Lors de la dernière législature la presque tous les députés avaient d'autres mandats, souvent locaux, et de ce fait étaient obligés de passer beaucoup de temps dans leur circonscription et leur mairie.
Ce n'est plus le cas depuis que le cumul des mandats n'est plus autorisé. Dans ces conditions il est indispensable que les nouveaux députés, qui n'ont plus qu'un seul mandat, passent la totalité de leur temps de travail à la mission que leurs électeurs leur a confiée, ce qui impose une présence assidue à l'Assemblée Nationale, en commission ou dans les bureaux ou le terrain de leur circonscription.
Il serait donc tout à fait normal puisque le cumul des mandats n'est plus autorisé, que le seul mandat dont dispose nos nouveaux députés fasse l'objet d'un contrôle, au moins de présence, dans les différents endroits ou se développe leur activité.

jeudi 1 février 2018

QUEL SUPER ENTRAINEUR !

Je ne m'intéresse que de très loin au football et à ses péripéties et suis parfaitement incapable de juger de la qualité de tel joueur ou de tel entraineur.
C'est peut-être pour cette raison que ce qui se passe actuellement aux Girondins de Bordeaux me choque beaucoup.
Jocelyn Gourvennec a été licencié car les résultats du club dont il était l'entraineur étaient décevants , alors qu'il y a un an, tout le monde l'encensait.
Dès son départ, son adjoint a pris sa succession pour un seul match et de nouveau le succès est apparu face à l'équipe de Nantes, réputée sensiblement du même niveau que celle des Girondins.
L'ancien entraineur aurait-il empêché ses joueurs de bien jouer ou ces derniers auraient-ils fait preuve de mauvaise volonté ?
Puis vient le recrutement d'un nouvel entraineur, l'uruguayen Gustavo Pohet et là, l'apothéose. Les Girondins écrasent l'Olympique Lyonnais qui la semaine précédente avait battu le PSG réputé presque imbattable.
Que se passe-t-il donc pour qu'il y ait si rapidement une telle métamorphose ?
Je suis de ce fait très content de ne pas faire partie des supporters de ce club, pas plus que d'autres d'ailleurs, car j'aurais vraiment l'impression de me faire manipuler.

STRATEGIES ELECTORALES TRES LOCALES

En vue des prochains scrutins électoraux il est intéressant de comparer les stratégies de deux importants anciens représentants des LR. Je pense à Valérie Pécresse et à Alain Juppé.
Tous deux ont été élus sous la bannière LR, l'une à la présidence de la région Ile de France, l'autre à la mairie de Bordeaux.
Ni l'un ni l'autre ne partagent la stratégie de Laurent Wauquiez nouveau président des LR et tout laisse à penser qu'ils n'apprécient pas non plus sa personnalité.
Pourtant Valérie Pécresse reste au parti alors que Alain Juppé prend du recul.
Il faut dire que les conditions locales ne sont pas les mêmes. En région Ile de France, les LR représentent encore quelque chose et se présenter aux lointaines élections régionales, en se coupant de ce socle, représente un risque réel.
Il en va tout autrement à Bordeaux où aux dernières élections législatives LREM a été majoritaire pendant qu'en Gironde aucun siège n'est revenu à LR. Partir aux élections municipales avec cette étiquette en 2020, ça n'est pas très loin, est un vrai risque. Peut-être est il plus opportun sans prendre la carte, pourtant gratuite de LREM, d'essayer de prendre la tête d'une liste commune.
Il semble ainsi que partant d'un même constat, lorsque l'on fait de la politique et que l'on tient à garder son siège, plusieurs stratégies soient possibles suivant les conditions locales.