dimanche 18 février 2018

REFORME DE L'ENSEIGNEMENT

Jean-Michel Blanquer, Ministre de l'Education Nationale, était reçu ce jeudi 15 février par Léa Salamé sur France 2, au cours de "l'Emission Politique".
Si l'on en juge par l'appréciation des téléspectateurs, il a fait un sans faute, et c'est assez rare de voir une réforme de l'enseignement qui recueille un tel consensus pour le signaler.
Il faut dire que cette réforme parait bien ficelée :
- retour aux fondamentaux, lire, écrire, compter, respect d'autrui.
- allègement du nombre d'élèves les premières années d'école dans les classes en difficulté.
- pour le baccalauréat: -recentrage sur les matières essentielles obligatoires et nombreuses options pour les autres disciplines,
                                    -une dose de contrôle continu pour inciter les élèves à produire un effort régulier, mais avec une importance relative (10% de la note de l'examen) pour que la connaissance ne soit pas qu'une compréhension momentanée vite oubliée,
                                    -un grand oral, et c'est particulièrement important, car à quoi sert le savoir si dans la vie courante on ne sait l'utiliser, ou mieux, le communiquer.
Tout cela va dans le bon sens, mais en se plaçant simplement du point de vue des élèves, on peut regretter qu'un des rares points intéressants de la précédente réforme de Najat Vallaud-Belkacem ait été abandonné, je veux parler du travail en équipe, et que l'idée d'échanges d'élèves entre établissements, du type d'un Erasmus national, un moment proposée, n'ait pas eu de suite. On peut regretter aussi que la semaine de quatre jours soit redevenue possible et que ce soit au gré des responsables locaux.
Mais si cette réforme parait présenter de très nombreux points positifs pour les élèves, il ne semble pas en être de même pour les enseignants. Le ministre a été très évasif quant à la manière d'augmenter leur salaire, qu'il a reconnu trop faible et n'a pas proposé grand chose concernant la formation initiale des maitres et absolument rien sur leur formation continue qui, compte tenu de l'évolution rapide des techniques, est devenue indispensable.
Jean-Michel Blanquer s'est donc présenté comme un excellent spécialiste de l'enseignement, très pragmatique et comme un brillant maitre d'œuvre des réformes que les hommes politiques qu'il sert lui demandent de porter, car n'oublions pas que si cette réforme parait séduisante, il a aussi été, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la cheville ouvrière de la diminution du nombre d'enseignants.

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