dimanche 25 février 2018

PEINES DE SUBSTITUTION

Au moment où la question de la surpopulation des prisons se pose, où l'on se demande comment trouver un juste équilibre, lorsqu'on applique une sanction, entre punition et réinsertion, envisager la peine de substitution s'apparente à une évidence.
Le récent procès de Jérôme Cahuzac, pour qui une peine de trois ans d'emprisonnement est requise, associé à la proposition d'Emmaüs-Pau de lui permettre de purger sa peine dans ses services au lieu d'aller en prison, me parait être un bon exemple.
A quoi va bien pouvoir servir l'emprisonnement de Jérôme Cahuzac si ce n'est à la société d'exprimer sa vengeance ? Le même délit, s'il n'avait pas été ministre, n'aurait certainement pas conduit à l'emprisonnement, de nombreux exemples le prouvent.
Le comportement de Jérôme Cahuzac est inadmissible, il doit être sanctionné, pourquoi vouloir lui imposer l'infamie de l'enfermement, ne serait-il pas plus utile de lui faire découvrir la vie de bien des français, que lui n'a jamais connu, tout en rendant service aux plus démunis alors qu'il a cru que la vie n'était que facilité en offrant, à prix exorbitant, ses services à une clientèle de luxe pour qui l'argent ne comptait pas ?
Au niveau d'un ancien ministre, inutile de parler de réinsertion, il connait suffisamment de monde pour s'en charger lui-même. Il est certainement plus utile de lui faire découvrir ce qu'il n'aurait jamais pu connaitre et qui constitue la vie quotidienne de bien de ses concitoyens, dont il avait en partie la charge et au cours de laquelle il s'est si mal comporté.

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