vendredi 23 février 2018

MAIS QUI EST LAURENT WAUQUIEZ ?

Avant qu'il ne soit élu à la présidence des LR, il n'avait pas très bonne presse.
On connaissait son parcours politique sinueux du centre jusqu'à la frontière de l'extrême droite, lorsqu'il ne la franchissait pas. On connaissait également ses positions sur le chômage, l'assistanat et l'immigration. On savait ce que pensait de lui Alain Juppé et qui se traduisait en un seul mot, que la correction ne me permet pas de reproduire. On savait que Nicolas Sarkozy ne voulait pas le rencontrer en tête à tête et qu'il jugeait utile de n'avoir avec lui que des entretiens devant témoin. On savait aussi qu'en Conseil des Ministres il se faisait remarquer par l'utilisation de son téléphone portable et l'envoi de texto.
Toutes ces choses n'étaient pas très glorieuses.
Malgré cela, il a été élu à la présidence des LR, brillamment mais sans concurrence.
Cette élection lui a valu les honneurs d'être reçu par Léa Salamé sur France 2  au cours de "L'Emission Politique", et là il a donné l'impression de prendre de la hauteur. Pour la première fois, face à Alain Minc, on a pu se rendre compte qu'il était non seulement bardé de diplômes mais aussi cultivé, qu'il savait garder son calme et proposer d'autres idées que des fadaises.
Bien que n'ayant aucune envie de participer, par mes bulletins de vote, à sa réussite, il était remonté quelque peu dans mon estime.
Il semble que cette nouvelle apparence ne soit que factice et de courte durée. Les événements récents, avec tout le mal qu'il a pu dire , notamment des hommes politiques de son parti, montrent qu'il a atteint le degré zéro de la politique, que ses méthodes sont celles de l'extrême droite, qu'il n'a aucune retenue et qu'il manie le double langage, l'un face à son électorat, l'autre en pseudo privé.
Pour se plaindre du fait que ses propos ont été rapportés, il ose faire appel, lui, à la déontologie pour stigmatiser l'attitude des journalistes qui ne font que leur métier d'informer en diffusant des enregistrements qu'ils avaient entre les mains et non pas des informations orales dont l'origine aurait pu être douteuse et contestée.
Pour mesurer l'étendue de la déception qui a due être celle de ceux qui l'ont élu, ils ne trouvent pour le défendre qu'un transfuge de l'extrême droite, Guillaume Peltier, et l'aboyeuse attitrée des LR, Nadine Morano, toujours prompte à jouer son rôle avec diligence.
Spectacle affligeant préjudiciable à la classe politique toute entière qui n'a vraiment pas besoin de cela.

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