lundi 5 février 2018

DIESEL GATE.... ET AUTRES

Les révélations scandaleuses au sujet des tests sur animaux et jeunes adultes réalisés par Volkswagen, Mercedes et B.M.W. pour tester leurs moteurs diesel, mettent en évidence les dérives de l'autocontrôle.
Il fut un temps où les pouvoirs publics étaient équipés sérieusement pour tester les produits mis sur le marché. Maintenant les produits sont contrôlés, soit par les fabricants eux-mêmes, soit par des laboratoires privés dont certains sont financés par les constructeurs qu'ils sont chargés de contrôler. Ainsi, il y a peu de temps, la société ITA chargée des contrôles automobiles étaient financées par Renault et P.S.A.
A une époque on ne pense qu'à contraindre le budget de l'état en supprimant des fonctionnaires, donc en diminuant l'efficacité des services publics, bien qu'actuellement ils pourraient dans certains cas être beaucoup plus efficaces, il est inquiétant de penser que ce mode de contrôle de la production sera de plus en plus entre les mains des producteurs ou d'organismes dépendant d'eux, les pouvoirs publics se contentant, faute de moyens, de faire des interventions et des sondages de plus en plus espacés, les agents compétents de ces services ayant de moins en moins de moyens pour accomplir leur mission de contrôle.
Les pratiques involontaires mais mal contrôlées comme ce fut le cas de Nactalys ou volontaires et destinées à tromper le consommateur, comme c'est le cas pour les moteurs diésel, ont de beaux jours devant elles.
Je reviendrai très prochainement sur l'évolution du rôle de l'administration dans le contrôle des ouvrages publics.

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