dimanche 30 avril 2017

PAS VOUS MONSIEUR ATTALI !


La presse rapporte que vous avez qualifié le grave problème que rencontrent les ouvriers de Whirlpool d'anecdotique. Que faut-il penser de ce dérapage, vous êtes trop fin linguistes pour employer inconsidérément des adjectifs inappropriés, jusqu'à présent vous n'avez jamais semblé non plus être un provocateur. Que vous est-il arrivé ?
Mon premier réflexe, et j'en ai presque honte, a été de penser aux dérapages volontaires de Jean-Marie LE PEN, mais je me suis vite ressaisi, car quelle que soit votre maladresse, il n'y a bien sur aucun rapport entre votre expression et la gravité des propos tenus par Jean-Marie LE PEN qui, eux traduisaient malheureusement sa pensée.
Si beaucoup d'autres que moi ont eu cette même pensée subliminale, votre déclaration a peut-être été utile, en rappelant aux électeurs de qui la candidate du Front National à l'élection présidentielle est la fille et l'héritière de la direction du parti.
Vous seriez dans ce cas un redoutable compétiteur pour le championnat du "billard à trois bandes"

samedi 29 avril 2017

LA PROMENADE SAINTE CATHERINE

Le journal Sud-ouest nous informe que "REDEVCO" a reçu un prix pour la promenade Sainte Catherine à Bordeaux..
Ce titre m'a d'abord fait bondir, mais en lisant l'article, j'ai vu que ce prix avait été attribué  "pour le caractère innovant de ce centre commercial à ciel ouvert", et j'ai donc été rassuré car c'est justement pour ce que je reproche à cet ensemble que ce prix lui a été attribué.
En effet, j'avais cru au départ qu'il s'agissait d'un programme immobilier qui allait profiter du déménagement du journal Sud-Ouest, pour en occupant cet espace ainsi libéré, embellir Bordeaux. Il n'en a rien été, l'idée générale structurant l'espace en deux niveaux me paraissait séduisante, et je pensais alors qu'un véritable projet architectural allait valoriser le quartier. Ce ne fut pas le cas, ce ne sont que commerces avec enseignes souvent démesurées qui font presque penser par leur agressivité aux entrées de villes envahies de publicités.
Je ne crois pas que la ville s'embellisse avec de telles réalisations. Des centres commerciaux de ce style seraient mieux s'ils étaient cachés à l'intérieur d'un espace clos, qui lui pourrait par un travail architectural de qualité, mieux s'intégrer au tissu urbain.
Je trouve le contraste saisissant entre ce qui a été fait pour cette promenade et la réhabilitation du centre-ville d'Arcachon, qui pour moi est une véritable réussite.
Le comble de l'affaire est que l'on a vu s'installer des paillotes de styles bord de mer à Bordeaux au centre du parvis, pendant qu'à Arcachon des verrières ouvragées armées de fonte décorée donnaient un coté très urbain et recherché à cette réhabilitation.

vendredi 28 avril 2017

COMPRENDRE JEAN-LUC MELENCHON

Battu au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc MELENCHON n'a pas donné de consigne de vote pour le second tour. Cela peut paraitre surprenant de la part d'un homme qui apparemment n'a jamais fui ses responsabilités, mais qui aussi peut se comprendre car il se dit le représentant du peuple, et peut alors désirer connaitre l'avis des adhérents de son parti pour le respecter.
Mais où cela devient cocasse c'est quand on pense à son attitude lorsque Benoît HAMON lui a tendu la main et qu'il l'a refusée. Pourquoi à ce moment là n'a-t-il pas consulté ses adhérents ? Cela reste un mystère.
En réalité Jean-Luc MELENCHON poursuivait plusieurs buts. Faire éclater le Parti Socialiste, être devant Marine LE PEN, être présent au second tour de l'élection présidentielle et devenir Président de la République.
Son premier but a été atteint, et je crois qu'il en est satisfait.
Pour les autres il a échoué, très amer notamment de moins cristalliser le mécontentement du monde ouvrier que le Front National, ça a été certainement sa plus grande déception.
Etre présent au second tour est un objectif qu'il espérait atteindre, peut-être sans trop y croire, mais pensait qu'il avait quelques chances d'y arriver seul.
Etre élu Président de la République, y a-t-il cru un jour en refusant toute alliance ? Je ne suis pas certain que cette ambition ait réellement fait partie de ses projets.
Attendons les décisions des adhérents de son parti. Je serais curieux de savoir si la majorité désire voter pour Emmanuel MACRON s'il se résoudra à la suivre.

jeudi 27 avril 2017

MANIERE D'EXPRIMER SON DESACCORD.

Au regard des résultats du premier tour de l'élection présidentielle, bien des commentaires ont été faits.
- On y a vu une France rurale votant Front National et une France des métropoles votant "En Marche"
- On y a vu des partisans de la mondialisation votant "En Marche" et des protectionnistes votant Front National.
- On y a vu la France des ouvriers du nord et des nantis du sud-est votant Front National et les autres plus proches de "En Marche"
Pour ma part je me suis intéressé à la France des déçus et des mécontents, et essayé, au regard de la carte des suffrages exprimés pour le Front National et pour la France insoumise, comment cette catégorie d'électeurs se répartissait.
Il m'a alors semblé que la France était coupée en deux par une diagonale allant du nord-ouest au sud-est séparant les mécontents qui votent au nord-est pour le Front National et au sud-ouest pour la France insoumise.
Le vent marin serait-il porteur d'idées de gauche alors que les brises continentales inonderaient notre pays d'effluves droitières ?
Je ne sais, mais pour ma part je préfère le vent du large.

mardi 25 avril 2017

ET LE PARTI SOCIALISTE DANS TOUT CA

Le bouleversement du paysage politique, dont le premier tour de l'élection présidentielle est le témoin, permet de se poser plusieurs questions au sujet du Parti Socialiste.
A-t-il perdu les élections ? A-t-il disparu ? Était-il présent ? Les a-t-il gagnée ?
- A-t-il perdu les élections ?
Sur le plan purement comptable, celui qui s'est présenté en son nom a fait un score historiquement bas. Il a indiscutablement perdu, mais représentait-il vraiment le Parti Socialiste ?
-A-t-il disparu ?
Lorsque l'on voit le paysage politique actuel, on ne perçoit que des fragments et des lambeaux d'adhérents, de sympathisants et de militants qui se cherchent, hésitant entre libéralisme et socialisme ou entre protectionnisme et mondialisation. Difficile de reconnaitre une unité de pensée dans ce fatras de propositions.
-A-t-il été présent ?
Un peu pour la même raison que ci-dessus, chacun des fragments a voulu représenter un courant de pensée, mais celui qui avait l'étiquette P.S. n'était pas reconnu par la majorité de ses pairs qui pour les uns n'ont pas respecté leur parole et pour les autres l'ont trahi.
-A-t-il gagné ?
Si c'est le cas il a gagné masqué, car, finalement le mouvement "En Marche" affiche clairement ses intentions qui, tout compte fait, étaient celles non affichées par la majorité des dirigeants du Parti Socialiste. Pris de court par la naissance impromptue de ce mouvement, ils ont essayé de le détruire pour prendre sa place et n'y sont pas arrivés, alors que s'ils avaient réussi à le faire ils n'auraient certainement pas obtenu de si bons résultats. De plus le ralliement du MODEM à ce mouvement "En Marche" n'est que la répétition de la tentative de rapprochement tentée en 2012 et refusée par le Parti Socialiste. Ce devait certainement être trop tôt pour dévoiler le dessous des cartes!
Attendons un peu, mais il se pourrait bien que dès les élections législatives on y voit plus clair car ceux qui agissent dans l'ombre seront peut-être, pour leur survie politique, obligés de se découvrir.
  

LE CALENDRIER S'EST ACCELERE

Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle ont vu les deux partis politiques, qui se partagent le pouvoir depuis soixante ans, éliminés.
Chacun s'accorde pour reconnaitre qu'ils étaient à bout de souffle, mais sans leurs maladresses respectives, mises en évidence par les primaires qu'ils ont organisées, on peut penser qu'ils auraient encore pu exister tels qu'ils sont pendant un quinquennat de plus.
Si le parti "Les Républicains" avait évité les coups bas, reconnus dès dimanche soir par Jean-François COPE, et présenté un candidat plus consensuel comme Alain JUPPE ils auraient certainement franchi la barre de 25%.
A gauche, les choses sont différentes, le Parti Socialiste éclaté a vu arriver, pour le représenter, Benoît HAMON, choisi essentiellement par la gauche de la gauche, terrain déjà occupé par Jean-Luc MELENCHON. Il n'est pas interdit de penser que si ce dernier n'avait pas tant insisté sur son plan B en menaçant de quitter l'Europe, ces deux candidats, affaiblis en raison de leur division, se seraient entendus et comme les résultats de dimanche le prouvent auraient aussi atteint les 25%.
Ainsi sans ces cafouillages d'appareil, le second tour aurait peut-être vu s'affronter le parti "Les Républicains" et un nouveau parti de gauche.
Ne réécrivons pas l'histoire, Emmanuel MACRON a réussi son pari, bien aidé par les événements et les maladresses de ses concurrents, mais il parfaitement réalisé son projet.
Maintenant, car pour moi il est impensable qu'il ne sorte pas gagnant du second tour, il lui appartient de mener une politique qui en dehors de tout aspect économique et social doit avoir pour but de faire en sorte que près du quart des français ne se réfugient pas dans les bras du Front National, et que le quinquennat ne débouche pas encore sur un scrutin où les électeurs se rendront aux urnes pour voter contre un parti plutôt que pour un projet.

dimanche 23 avril 2017

LE GRAND ORAL

Ce jeudi 20 avril Léa SALAME et David PUJADAS recevaient sur France 2 les onze candidats à l'élection présidentielle pour les interviewer, chacun pendant 15 minutes, avant de les laisser conclure pendant 2 minutes 30.
Cette émission m'a paru très déséquilibrée, soit en raison des questions posées par les journalistes, soit en raison du choix de chaque candidat                                                                                        Jean-Luc MELENCHON, Benoît HAMON et François ASSELINEAU ont exposé très clairement la quasi-totalité de leur programme, alors qu'Emmanuel MACRON n'a traité que de défense et d'éducation et François FILLON essentiellement de politique étrangère. Il est à noter que ce dernier a refusé d'apporter "un objet qu'il garderait sur son bureau s'il était élu Président de la République", comme le lui avaient demandé les journalistes, disant qu'il ne pratiquait pas ce genre de chose, voulant certainement intentionnellement confondre symbole et superstition, pour que le croyant qu'il est ne soit pas soupçonné de s'en remettre à la protection d'un talisman. Nicolas DUPONT-AIGNAN, tout en présentant son programme voulait régler ses comptes avec François FILLON comme c'était également le cas de Philippe POUTOU. Marine LE PEN s'est contentée, tout en durcissant son discours, de dénégation systématique des propos des interviewers qui lui montraient les incohérences de son programme et a osé affirmer qu'avec elle l'attentat du Bataclan n'aurait pas eu lieu. Quelle audace et quelle prétention !  Jacques CHEMINADE a fait des efforts louables pour essayer de montrer la cohérence de son projet avec ce que l'on prend parfois pour des élucubrations lorsqu'il parle de la conquête de l'univers. Quant à Nathalie ARTAUD et Jean LASSALLE ils ont tenu parfois des propos frisant l'incohérence en présentant des conclusions dont le raisonnement ne permettait pas d'identifier le fil conducteur.
Cette émission ne m'a donc pas semblé être d'une grande utilité, mais les organisateurs ont eu raison de la poursuivre malgré l'attentat des Champs Elysées pour montrer que la pression du terrorisme n'altérait en rien la marche de notre débat démocratique.

QUELLE BELLE MANIF !

Qu'elle m'a fait plaisir cette manifestation organisée un peu partout en France pour défendre et promouvoir la science et la recherche.
Défiler pour défendre la connaissance, le savoir et le progrès, quelle bonne idée au moment où un des principaux ennemi de la démocratie est l'obscurantisme.
Voilà enfin une manifestation qui n'est guidée ni par la colère, ni par le communautarisme, ni par le prosélytisme.
Souhaitons qu'elle réveille les consciences et qu'elle donne le départ d'une nouvelle envie de savoir, pour que trois siècles après on retrouve, pour tous, avec un nouveau "siècle des lumières", un appétit glouton de connaissance.

samedi 22 avril 2017

MON VOTE DU SECOND TOUR

Je me reconnais parfaitement dans le programme de Benoît HAMON qui respecte les valeurs que le Parti Socialiste défendait avant 1983 et qui sait tenir compte de l'évolution de la société et des techniques pour que cet ancien projet ne soit plus une utopie. Il est le seul a avoir émis une idée novatrice, le revenu universel, certes perfectible, mais réellement moderne compte tenu des nouveaux outils mis à notre disposition.
De ce fait je ne ferai pas de stratégie, je ne voterai pas utile et voterai suivant mes convictions et regrette que peu d'électeurs soient susceptibles de se comporter ainsi, car comment expliquer qu'un candidat choisi par son camp passe en moins de trois mois de 16% d'intentions de vote à moins de 8%. La trahison des siens et le travail des médias ont certainement porté leurs fruits pour arriver à ce résultat.
Comme je ne suis pas naïf , je sais que mon candidat ne sera pas au second tour. Il faudra alors que, la mort dans l'âme, je fasse un choix. Si le duel du 7 mai oppose un candidat de gauche à la droite extrême ou à l'extrême droite je voterai pour la gauche en prenant le risque d'accepter soit un peu trop de néolibéralisme, soit une éventuelle tentation anti européenne. Si le deux candidats de gauche s'affrontent je voterai blanc et si par contre la droite occupe l'espace électoral, je manifesterai ma désapprobation et mon désespoir par l'abstention, ce qui n'aurait pas été le cas si la droite modérée avait été représentée.
Ce sera pour moi une grande première dont un long week end de trois jours ne me consolera pas.

TOURNOI PRESIDENTIEL

A la suite de la publication de sondages par le journal Sud-Ouest, je me suis amusé à imaginer que la désignation du Président de la République se déroulerait en six combats singuliers où les quatre principaux prétendants au titre suprême s'affronteraient en duel.
Dans les conditions actuelles le premier tour donnerait le classement suivant:
1- Emmanuel MACRON
2- Marine LE PEN
3-Jean-Luc  MELENCHON
4- François FILLON
Dans le cas d'u tournoi tel que décrit ci-dessus, Emmanuel MACRON gagnerait tous ses combats,  il aurait alors 3 points. Jean-Luc MELENCHON aurait alors 2 points en battant François FILLON et Marine LE PEN, François FILLON 1 point en battant uniquement Marine LE PEN, quand à cette dernière elle perdrait tous ses combats et n'aurait aucun point.
Il en résulterait le classement suivant:
1- Emmanuel MACRON
2- Jean-Luc MELENCHON
3- François FILLON
4- Marine LE PEN
Ne pourrait-on pas prévoir, après un filtre sérieux des candidats pour qu'ils soient moins nombreux à concourir, prévoir une élection en un tour avec autant de combats singuliers que nécessaire en fonction du nombre de candidats, en imprimant sur chaque bulletin de vote le nom des deux adversaires et en demandant à l'électeur de rayer l'un des deux noms, ainsi on éviterait d'avoir un candidat issu d'un second tour avec souvent un résultat très serré qui permet à la rue de le remettre facilement en cause.
S'il advenait qu'aucun candidat ne se dégage on pourrait alors désigner comme vainqueur celui qui aurait obtenu le meilleur pourcentage de voix.
Avec un tel mode de scrutin, je ne suis pas certain que Benoît HAMON resterait à la cinquième place et suis absolument persuadé qu'en 2002 on n'aurait pas assisté à l'étonnante performance du Front National. Ce serait d'autre part un bon moyen d'éviter des fractures au sein d'électorats qui bien souvent défendent une cause commune et se divisent parfois sur des points de détail.

vendredi 21 avril 2017

LE COÛT D'UNE CAMPAGNE ELECTORALE

Les comptes de campagne des différents candidats à l'élection présidentielle sont rigoureusement contrôlés, mais il y a des coûts induits supportés par les contribuables que sont les frais générés par la nécessaire sécurité que l'état se doit d'apporter à toute manifestation publique qu'il autorise.
Chaque candidat, pour exposer son programme et dynamiser ses électeurs potentiels, a besoin d'organiser réunions et meetings.
Le problème  qui se pose actuellement en raison du risque d'attentat terroriste est double. Il impose d'une part une vigilance plus importante, et donc une sollicitation plus grande, des forces de police et d'autre part de ce fait de les rendre moins disponibles en d'autres endroits où l'intervention de ces forces serait tout aussi nécessaire.
On demande actuellement à tout citoyen de faire preuve de vigilance, ne pourrait-on pas demander aussi aux candidats à l'élection présidentielle d'être plus raisonnable en organisant leurs réunions et meetings dans des espaces clos dont les accès sont facilement contrôlables ?
Si chacun était obligé de respecter cette règle il n'y aurait aucune discrimination.
Les candidats ne pourraient-ils pas se satisfaire pour leurs manifestations d'occuper des endroits comme Bercy, des Zéniths, des Arenas et même des stades plutôt que d'organiser de grands rassemblements sur des places publiques comme le Trocadéro, la Place de la République, la Bastille ou autres lieux emblématiques ?
Finalement, ces dépenses induites par la nécessaire mise en sécurité des candidats et des participants à leurs manifestations doivent être supérieures aux dépenses autorisées pour mener leur campagne. Tout ceci aux frais de l'état et donc du contribuable au détriment d'autres missions peut-être parfois plus importantes, sans parler de la surcharge de travail des forces de l'ordre déjà énormément sollicitées depuis plus de deux ans.

jeudi 20 avril 2017

INFANTILISATION

Tout en regrettant que l'on ne trouve pas de moyens sérieux pour lutter contre le tabagisme, je suis tout compte fait satisfait de voir que "le paquet neutre" ne marche pas.
Croire que des images, si inquiétantes soient-elles, puissent être plus efficaces que des études qui ont prouvé la dangerosité du tabac, est tout simplement espérer que les consommateurs aient des comportements analogues à des enfants à qui on cherche à faire peur en leur parlant du loup-garou?
Ce n'est pas parce qu'on est à court d'idée qu'il faut miser sur la crédulité, l'infantilisme, la naïveté et pourquoi pas la bêtise pour gouverner.
Ce geste est peut-être même significatif de l'idée que se font les élites du comportement de ceux qu'ils gouvernent et qu'ils ont la responsabilité de guider.
Je souhaite de tout cœur avoir tort pour effacer de mon esprit ces mauvaises pensées et retrouver, à l'approche du scrutin présidentiel, toute ma sérénité

mardi 18 avril 2017

CAMPAGNE SURREALISTE

J'emprunte ce titre à Cynthia FLEURY qui a ainsi caractérisée la campagne actuelle pour les élections présidentielles.
En effet il y a de quoi s'étonner, dans un pays laïc où nombreux sont ceux voulant accoler au triptyque Liberté, Egalité, Fraternité le  mot de laïcité, de voir à quel point différents candidats osent appeler la religion catholique à leur secours et éventuellement brandir la religion musulmane comme épouvantail.
Marine LE PEN n'a pas hésité lors du grand débat à mettre la religion à l'ordre du jour, ce qui a permis, opportunément, à Jean-Luc MELENCHON de lui demander "de nous ficher la paix avec la religion", alors que ce dimanche de Pâques, François FILLON s'est rendu, assisté comme il se doit de Laurent WAUQUIEZ, aux Puy en Velay honorer la vierge rose dans ce haut lieu du catholicisme avant d'assister à une autre messe en région parisienne. On peut même s'attendre, s'il est élu, à ce que les opposants au mariage pour tous, qui se sont fédérer pour créer "Sens Commun" entrent au gouvernement.
Comme il aurait été plus sain, plus utile, plus efficace et plus agréable d'assister à un vrai débat sur la laïcité de manière à obtenir un accord sur le fait qu'il faille ou non améliorer la loi de 1905 compte tenu de l'évolution de notre société. 

C'EST BON POUR LE MORAL !

Quand on a le moral un peu en berne en raison de l'issue très aléatoire du scrutin présidentiel, mais dans tous les cas inquiétante, de l'attitude de Donald TRUMP, de la folie qui envahie la Corée du Nord, des événements douloureux que connait la Syrie et du brexit, lorsque de plus on ne voit comme alternative à l'ultralibéralisme que des propositions de solutions dangereuses, il est très réconfortant de lire dans Sud-Ouest Dimanche du 16 avril l'article de Jean-Claude GUILLEBAUD, qui sait toujours trouver parmi les nombreux ouvrages qu'il consulte, quelques raisons d'espérer.
Son article intitulé "Idées fausses et sottises électoralistes" cite différents hauts responsables économiques qui se rendent compte, et ont l'humilité de le reconnaitre, qu'après avoir défendu le libéralisme, sans se soucier de ses dérives, qu'ils ont été des acteurs potentiellement dangereux pour la société.
Jean-Claude GUILLEBAUD cite, d'une part Lord Alain TURNER qui présida une grande banque américaine et qui reconnait "avoir manqué de clairvoyance" et pense que "le politiquement correct actuel...est devenu une idéologie porteuse du pire", et d'autre part Gaël GIRAUD, ancien conseiller d'affaires européennes, reconverti chercheur au CNRS, qui dans un livre "Illusion financière" dénonce "la vulgate néolibérale qui sert de prêt-à-penser à tout économiste".
Qu'il est réconfortant de lire ces lignes ! Il faut certainement beaucoup chercher pour trouver les ouvrages qui permettent d'espérer que la voix de la raison finira par l'emporter. Le problème est que ce ne sont pas ces ouvrages qui profitent de la plus grande publicité. Comment demander à ceux qui détiennent le pouvoir et à leurs affidés de socialement se suicider ?
Il faudra beaucoup de patience, et surtout souhaiter que la violence ne vienne pas, mondialement, se substituer à l'impatience.

lundi 17 avril 2017

SIGNIFICATION D'UN VOTE

A l'occasion des débats sur l'élection présidentielle, au cours de l'émission télévisée "C'dans l'air" du jeudi 13 avril, Christophe BARBIER a souhaité que les votes blancs soient comptabilisés parmi les suffrages exprimés et de ce fait pense qu'il faut rendre le vote obligatoire, proposition avec laquelle Roland CAYROL est en désaccord.
Pour ma part je suis favorable à la proposition de Christophe BARBIER mais la juge insuffisante.
Rappelons que, jusqu'à il y a peu, les votes blancs étaient regroupés avec les bulletins nuls, et de ce fait non comptabilisés. Maintenant ils sont comptabilisés mais n'entrent pas dans le calcul des pourcentages des votes exprimés pour les candidats. Soulignons d'autre part que la règle de détermination d'un vote blanc reste floue, Est-ce une enveloppe vide, une enveloppe contenant un papier blanc au format d'un bulletin ou le même papier avec inscrit "vote blanc" ? Je crains que tous les bureaux de vote n'aient pas la même approche du problème.
Je suggère que lors d'un scrutin il y ait dans chaque bureau de vote, en plus des bulletins nominatifs des candidats, un bulletin blanc et un bulletin sur lequel serait inscrit "ne désire pas participer au scrutin".
Le bulletin blanc signifierait alors que l'électeur est d'accord sur la consultation mais qu'aucun candidat ne recueille sa voix, l'autre bulletin signifierait que l'électeur n'est pas d'accord avec ce type de consultation pour différentes raisons, comme par exemple vouloir un vote à la proportionnelle ou un scrutin à un tour ou encore souhaiter la désignation des représentants par tirage au sort etc.
Le vote serait rendu obligatoire, tous les bulletins seraient comptabilisés, les votes blancs compteraient pour la détermination des pourcentages de voix obtenus par chaque candidat ce qui ne serait pas le cas des bulletins nuls ni de ceux des électeurs ne désirant pas participer au scrutin.
Les abstentionnistes, en infraction avec la loi, seraient sanctionnés et comptabilisés.
Enfin, le vote étant obligatoire il devrait se dérouler en semaine suivant des modalités à définir, par exemple étendu sur plusieurs jours, donnant lieu à une autorisation d'absence du lieu de travail, ainsi qu'en assouplissant les règles du vote par procuration, chaque mandataire pouvant représsenter plusieurs mandants.
Ainsi un tel procédé permettrait d'analyser plus finement les désirs et réactions du corps électoral.

dimanche 16 avril 2017

LA CAMPAGNE DE BENOIT HAMON

On reproche actuellement, de toute part, à Benoît HAMON de mener une campagne désastreuse en ne sachant pas se "recentrer", lui qui est le porte-parole du Parti Socialiste.
A qui la faute ? Il serait bon de se rappeler que Benoît HAMON élu à la primaire de la gauche, et non du Parti Socialiste, représente un courant de pensée majoritaire. Le défaut de ce courant de pensée est qu'il regroupe les frondeurs, toujours encartés au Parti Socialiste, et des gens de gauche qui ne se reconnaissent pas dans la politique menée par le gouvernement. Si le Parti Socialiste, en pleine décomposition, avait voulu avoir un candidat le représentant il aurait fallu qu'il procède à une élection primaire fermée, uniquement accessible aux membres du parti, mais alors quel aveu de faiblesse en raison du faible nombre d'adhérents, et de crainte pour ne pas oser faire ce que la droite avait su faire.
Finalement, le souhait inavoué de ceux qui critiquent Benoît HAMON est tout simplement qu'il défende un projet similaire à celui d'Emmanuel MACRON, pour laisser croire que le parti a encore du poids dans le paysage politique actuel. Ce qui est en train de se passer est le fait que Manuel VALLS qui se croyait être le représentant indiscutable du Parti Socialiste s'est fait doubler par Emmanuel MACRON plus vif que lui et surtout osant plus que lui prendre des risques en se déclarant très tôt candidat à la présidence de la République et en démissionnant du gouvernement.
En résumé je dirais que la campagne de Benoît HAMON est plus digne que l'attitude de ceux  qui le fuient au Parti Socialiste, car ils n'ont pas respecté le verdict des urnes de la primaire qu'ils ont organisée.

vendredi 14 avril 2017

UN PRESIDENT P.P.P.

On a l'habitude de désigner par ce sigle le Partenariat Public Privé. C'est une notion qui plait certainement beaucoup à notre Président comme à bien des hommes politiques ne sachant comment investir dans des projets sans le secours de grosses entreprises privées.
En réalité ce n'est pas pour cette raison que j'attribuerais ces trois lettres à François HOLLANDE, je dirais plutôt qu'en raison des déclarations qu'il vient de faire en s'immisçant dans le débat présidentiel, qu'il est un Président Pompier Pyromane.
Il tente en recommandant aux électeurs de se garder des extrêmes, et sous entendu de Jean-Luc MELENCHON plutôt que de Marine LE PEN, d'éteindre ce qu'il croit être un incendie, qu'il a lui même allumé.
Oublie-t-il qu'après son discours du Bourget en 2012, il avait été élu pour faire une politique de gauche en se méfiant de son "ennemi la Finance".
La question n'est même pas de savoir si la politique qu'il a mené est ou non justifiée dans le contexte actuel, mais force est de constater que ceux qui ont cru en sa parole se sont détournés de lui soit en quittant le Parti Socialiste comme Jean-Luc MELENCHON, soit en devenant frondeur comme Benoît HAMON.
Oui, Manuel VALLS a raison, il y a de profondes fractures à gauche, mais qui les a provoquées? Ne serait-ce pas celui qui après son quinquennat a fui le suffrage universel sachant qu'il serait incapable de ressouder ce qu'il avait cassé ? Il ne peut, dans ces conditions, reprocher à d'autres de ne pouvoir le faire, il peut simplement le déplorer.

COMBIEN DE GAUCHES ?

On savait depuis longtemps que la gauche trotskiste refusait de s'allier avec le Parti Socialiste quelles que soient ses chapelles. On savait également que le Parti Communiste ne survivait que grâce à quelques dépouilles que le Parti Socialiste, lorsqu'il en avait les moyens, lui permettait de former un groupe à l'Assemblée Nationale et que la plupart des écologistes se prétendaient de gauche.
Manuel VALLS a posé le diagnostic d'une fracture entre deux gauche irréconciliables, on lui a beaucoup reproché et pourtant l'état des lieux montre qu'il n'a perçu qu'une partie du problème, car en dehors des cas cités ci dessus, c'est au moins trois gauches irréconciliables qui habitent le paysage politique.
Il y a la gauche sociale libérale ou libérale socialiste représentée par d'Emmanuel MACRON, la gauche traditionnelle par Benoît HAMON, la gauche en partie souverainiste par Jean-Luc MELENCHON.
Bien que chacun fasse des efforts pour moderniser la gauche, ils sont incapables de s'entendre sur un projet de gauche pour le XXI° siècle. Pour l'un c'est le numérique au secours du libéralisme, quid de la redistribution des richesses créées, pour l'autre c'est le revenu universel pour s'adapter à l'économie numérique qui détruira des emplois, mais comment créer des richesses, pour l'autre enfin c'est surtout vouloir redistribuer les richesses sans trop savoir si ceux qui les ont créées continueront de le faire.
La  mésentente parait être définitive, je ne suis pas assez compétent pour savoir s'il s'agit d'une lutte d'ego ou si les principes de base de chacun sont vraiment irréconciliables, mais je constate qu'il y a actuellement une opportunité historique, inattendue et inespérée pour que la gauche garde le pouvoir, peut-être pour longtemps si elle sait se réformer et se moderniser comme chacun donne l'impression de vouloir le faire tout en essayant, et c'est impératif, d'appliquer les principes de base d'humanisme, de répartition et d'équité, tout en sachant utiliser les outils que la société nouvelle lui fournit.

jeudi 13 avril 2017

PRESIDENCE EPHEMERE : C'EST UN RISQUE

Actuellement quatre candidats sont au coude à coude pour le premier tour de l'élection présidentielle. Parmi eux Emmanuel MACRON et François FILLON ne remettent en cause ni la Constitution de la V° République ni l'appartenance de la France à l'Union Européenne. si l'un d'entre eux est élu, ce sera pour cinq ans à moins d'accident.
Il n'en est peut-être pas de même pour les deux autres candidats.
Jean-Luc MELENCHON veut mettre en place la VI° République et négocier l'appartenance de la France à l'Union Européenne pour assouplir les traités qui la régissent. Marine LE PEN veut quitter l'Union Européenne et abandonner l'euro.
L'un et l'autre risquent de ce fait accomplir, s'ils sont élus, un mandat de courte durée.
Jean-Luc MELENCHON convoquera une Assemblée Constituante pour remettre en cause tous les textes régissant la V° République et notamment sa Constitution, en voulant complètement modifier les attributions du Président de la République et peut-être même la durée de son mandat et le mode de son élection. Il devra donc, après les travaux de cette assemblée et l'acceptation de la nouvelle constitution par référendum, démissionner pour permettre l'élection du premier Président de la VI° République.
Marine LE PEN veut faire quitter à la France l'Union Européenne et abandonner l'euro. Elle s'est engagée à organiser un référendum dans les six mois après son élection pour proposer aux français de revenir à la monnaie nationale, c'est à dire le franc, ce que, pour le moment, 70% des français refusent. Ne pouvant alors, dans ces conditions, mener à bien son projet elle a promis de démissionner.
Ainsi, à brève échéance, dans ces deux cas nous retournerions aux urnes dans un délai relativement court. Pour peu que Bernard CAZENEUVE n'abandonne pas son poste de Premier Ministre, comme il en a le droit, avant les élections législatives, de nombreuses questions se poseraient alors sur la marche du pays pendant l'année à venir.
Serait-ce un bien, serait-ce un mal ?  Qui peut le dire après la lamentable campagne électorale que nous connaissons actuellement.

mardi 11 avril 2017

CLASSE MOYENNE - CLASSE FOURRE-TOUT

Deux événements en les rapprochant m'ont particulièrement surpris.
Lors des actualités de France 3, au cours de la séquence "Au  plus près de...", Nathalie DELOYE rencontrait une famille de la classe dite moyenne à Mamers dans la Sartre. Son revenu mensuel était de 1800 €, chacun des parents travaillait en CDI, mais de toute évidence à temps partiel, ce couple avait deux enfants.
Emmanuel MACRON veut exonérer de taxe d'habitation les classes moyennes, c'est à dire les contribuables dont le revenu mensuel est inférieur à 5000 € par foyer.
Quel rapport entre un foyer de deux personnes disposant de 5000 € par mois et une famille de quatre personnes n'ayant que 1800 € mensuels pour vivre ?  Coefficient 5,5 par personne !
Oser dire que cette dernière fait partie de la classe moyenne est proprement scandaleux, ce sont pour moi des pauvres bien que leur revenu se situe au dessus du seuil de pauvreté. (petite réflexion en passant: il suffirait de diminuer le niveau de ce seuil pour qu'il y ait officiellement moins de pauvres en France.)
Parler de classe moyenne, éventuellement au pluriel sans plus de précision, de riches, de pauvres n'a aucune signification. La société est plus variée et complexe que cela. L'exemple que j'ai pris le prouve et pourtant je ne crois pas avoir choisi les cas les plus extrêmes.
Jean-Luc MELENCHON parle de quatorze niveaux de revenus pour définir des seuils d'imposition. Ne pourrait-on pas essayer de faire la même démarche pour tenter de clarifier la situation de manière à mieux percevoir les différentes catégories définies en fonction de leur niveau de vie ? Ne pourrait-on pas trouver une formule, et pour cela les nombreuses têtes pensantes qui hantent nos ministères pourraient être sollicitées, qui prenne en compte quelques données essentielles comme l'héritage, le revenu mensuel, la taille de la famille, etc. et considérer qu'au cours d'une vie, même sans changer fondamentalement d'emploi, on n'appartient pas systématiquement à la même classe sociale ?
Pour illustrer mon propos, je prendrai l'exemple d'un jeune couple qui gagne simplement et correctement sa vie et dont la carrière va se dérouler, je dirai comme au siècle dernier. Ce ménage passe par plusieurs phases: un certain confort avant le premier enfant, puis quelques difficultés au fur et à mesure que la famille s'agrandit pour devenir parfois un réel problème lorsque les enfants font des études supérieures, souvent loin du domicile parental, pour être ensuite bien à l'aise quand les enfants quittent le foyer alors que leurs revenus se sont accrus et pour enfin à la retraite connaitre de nouveau une baisse de ressources qui peut, petit à petit être compensée par une diminution des besoins ou des coûts des loisirs, ce qui n'est pas le cas en ce qui concerne la nécessité parfois d'être assisté.

lundi 10 avril 2017

L'EXEMPLE VIENT D'EN HAUT

Ce titre peut laisser supposer que nos élites peuvent donner l'exemple, il n'en est malheureusement rien. Il s'agit simplement d'une référence à un très court article du journal Sud-Ouest du 8 avril où il est écrit que " Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros du monde... (réclame) un plafonnement de la rémunération des patrons et la transparence fiscale ", ainsi, si l'on peut dire que l'exemple vient d'en haut, ce n'est qu'en raison de la situation géographique et non pas du, malheureusement, à une quelconque allusion à la hiérarchie.
Nos hommes et femmes politiques qui, sans arrêt, citent les pays scandinaves quand il s'agit de la flexisécurité, dont ils s'inspirent le plus souvent jusqu'alors plus pour la flexibilité que pour la sécurité, feraient bien de s'inspirer de l'exemple norvégien pour limiter les rémunérations exorbitantes, voire même monstrueuses, de certains dirigeants, du secteur automobile par exemple, qui osent s'attribuer des récompenses éhontées pour avoir su redynamiser leurs entreprises en créant du chômage, parfois en baissant les salaires et en soumettant ceux dont on dit qu'ils ont la chance de garder leur emploi au risque du burn out.

dimanche 9 avril 2017

MISERE CONTAGIEUSE

Lorsque je parle de misère contagieuse, je veux parler de misère sexuelle.
Un nouveau scandale frappe l'Eglise Catholique en obligeant l'évêque de Dax à démissionner pour soupçon de pédophilie. On n'en finit pas de voir de tels faits divers. Ces ecclésiastiques que tout le monde réprouve ont fait à un moment de leur vie, mais pour toute leur vie, vœux de chasteté et ont accepté d'être interdit de mariage.
Il est difficile pour moi de comprendre le rapport qu'il y a entre le fait de ne pas être chaste  et le fait de consacrer sa vie à l'église. Croit-on qu'il n'y a pas de professions où les gens, tout en se mariant et en menant une vie sexuelle normale, consacrent leur vie à un idéal ?
Pense-t-on également, sur le plan de la morale et du dévouement à la cause qu'ils défendent que les pasteurs et les rabbins sont des hommes de moindre qualité que les prêtres?
La réalité est que ces prêtres, contraints par l'obligation dans laquelle les vœux qu'ils ont prononcés les ont enfermés, connaissent, pour la plupart les mêmes pulsions sexuelles que tous les hommes. Il y ceux qui s'en affranchissent contre l'avis de leur hiérarchie et qui forment un couple, et d'autres, certainement plus soumis, se croyant même plus capables de respecter leur engagement, succombent en raison de la proximité de jeunes qu'ils rencontrent dans le cadre de leur ministère, car bien des gens croient encore qu'ils sont les meilleurs transmetteurs des principes moraux.
Certes ils sont fautifs, ils ne sont pas excusables pour cela, peut-on les comprendre ? Certainement mieux que ceux qui ont imposé cette règle de conduite qui n'apporte certainement rien à la qualité de leur engagement.
Quoiqu'il en soit, en même temps qu'ils  essaient de transmettre leur foi, il arrive aussi que certains transmettent également leur misère sexuelle, et ceux qui subissent ces pratiques peuvent être marqués pour la vie.

LA CARRURE D'UN PRESIDENT

L'invité de "L'émission politique" sur France 2 était Emmanuel MACRON. Il a fait face à ses interlocuteurs avec beaucoup d'habileté, parfois avec humour mais aussi avec fermeté et en montrant un sens aigu de la pratique des négociations. C'est aussi un esprit vif qui s'exprime clairement dans un français parfait sans toutefois avoir la forte présence d'un tribun, de ce fait il est meilleur lorsqu'il est interviewé que lorsqu'il participe à un débat en présence de multiples intervenants.
Bien des électeurs qui adhèrent à son projet pensent, en raison de son jeune âge et de son expérience récente en politique, qu'il aurait quelques problèmes dans les relations internationales face à des adversaires souvent redoutables. Pourtant en fin d'émission à la question " fera-t-il un bon président ?" la réponse a été positive à 51%. Il est le seul parmi les candidats à la présidence de la République a avoir dépassé la barre des 50% au cours des mêmes émissions.
J'ai trouvé ce résultat particulièrement intéressant, c'est une sorte de révélation pour l'esprit français qui a pour habitude de ne reconnaitre la compétence qu'à l'ancienneté.
J'en veux, pour imager cette réflexion l'exemple d'une rencontre que j'avais faite en Espagne où un représentant d'une grosse entreprise de commercialisation de résidences de vacances, âgé de moins de tente ans, m'avais dit que pour les manifestations qui se tenaient en France, son entreprise recrutait spécialement des personnes d'un certain âge qui seules inspiraient confiance aux français.
Sans me prononcer sur le programme d'Emmanuel MACRON, je trouve que le résultat qu'il a obtenu est partculièrement encourageant pour laisser enfin espérer un renouvellement de la classe politique française qui en a tant besoin.

samedi 8 avril 2017

LE GRAND DEBAT DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE

La chaine de télévision BFM Tv présentait ce mardi 4 avril un grand débat entre les onze candidats à l'élection présidentielle.
Je retiendrai de ce débat:
- La bonne tenue générale qui a permis à chacun de s'exprimer.
- La très bonne prestation de ceux que l'on nomme les petits candidats et notamment celles de Nathalie ARTHAUD, Philippe POUTOU et François ASSELINEAU.
- François FILLON dont on connait les problèmes et le programme a su se rappeler la brillante prestation de François HOLLANDE en 2012 en utilisant comme lui l'anaphore en remplaçant "Moi Président..." par "Un Président exemplaire..."N'est-il pas sûr d'être celui-là?
- Chose étonnante, au moins six candidats on fait référence en les appuyant, à certains arguments de Nathalie ARTHAUD. Quand l'extrême gauche parle de partage des richesses, ça fait encore vibrer certaines cordes sensibles.
- François ASSELINEAU est paru très compétent et documenté sur les textes qui régissent notre République et l'Union Européenne en signalant ce qu'il a appelé les impossibilités des propositions de certains candidats.
- Benoît HAMON qui a été celui qui a présenté son programme de la manière la plus synthétique, a donné la clé de son désaccord avec Jean-Luc MELENCHON car il craint que les exigences de ce dernier sur la modification des traités européens ne le conduisent à sortir de l'Europe.
- Jacques CHEMINADE a paru beaucoup moins folklorique que la presse le laissait entendre avant le débat, ce qui n'a pas été le cas de Jean LASSALLE.
- François FILLON et Marine LE PEN, empêtrés dans les affaires, réfutent aux journalistes le droit de les interroger sur ces sujets, les comparant à un tribunal. François FILLON a demandé à juste titre que l'on respecte la présomption d'innocence, mais Ruth ELKRIEF aurait pu lui faire remarquer qu'elle lui accordait pour toutes les affaires qui le concernent et elles sont nombreuses.
- Marine LE PEN fait sa campagne, entre autre, sur la sortie de l'Europe, mais ne mettra son projet à exécution qu'après l'avoir soumis au référendum, sachant que 70% des français y sont opposés. Comme on dit "ça ne mange pas de pain"
- Emmanuel MACRON a souvent eu des réactions épidermiques en ce manifestant à chaque fois qu'il s'est senti visé. Dans ce cas il perd plus facilement son calme que lorsqu'il expose son projet.
- Nicolas DUPONT-AIGNAN que l'on considère comme le plus grand des petits candidats ne s'est pas particulièrement distingué pour entrer dans la cour des grands.
- Philippe POUTOU, dans une manière très personnelle, a fait le show en intervenant très directement dans le domaine des affaires qui gênent deux candidats et en ayant particulièrement bien préparé des formules qu'il a su utiliser fort à propos.
- Enfin Jean-Luc MELENCHON, toujours égal à lui-même est toujours aussi brillant et est le seul qui en proposant la mise en place d'une Assemblée Constituante aura le pouvoir de mettre en œuvre certaines réformes qu'il préconise, ce que François FILLON a fait indirectement, et peu^-être involontairement, remarquer en disant que la diminution du nombre de parlementaires ne se ferait pas cette fois puisque les élections législatives auront lieu dès le mois de juin.
A la suite de ce débat, une question m'a traversé l'esprit. Vu le nombre de candidats souverainistes, prendront-ils assez de voix à Marine LE PEN pour lui interdire l'accès au second tour.

jeudi 6 avril 2017

PARTI SOCIALISTE : LA SCISSION

En 1983 François MITTERAND a fait prendre au Parti Socialiste un tournant en passant progressivement à la social-démocratie. Son talent et son habileté ont permis au parti de garder une certaine cohésion.
En 2012 François HOLLANDE a voulu faire croire, lors du meeting du Bourget, qu'il reviendrait au Parti Socialiste d'antan, alors que son projet était le social-libéralisme et que, bien aidé par Manuel VALLS et Emmanuel MACRON, il s'est progressivement engagé dans la voie du libéral-socialisme.
Il n'en fallait pas plus, après les effets catastrophiques des débats sur la déchéance de nationalité et la loi scélérate sur le travail, pour qu'une fronde s'organise.
Deux blocs étaient clairement identifiés, les tenants du libéral-socialisme d'une part et les frondeurs de l'autre. Mais le parti en voulant garder ses ouailles pour montrer sa force n'a fait en réalité qu'exposer ses faiblesse et ses divisions.
C'était pourtant le moment de rompre les liens entre ces deux blocs, mais les uns n'ont pas eu le courage d'exclure les frondeurs alors que les autres, les frondeurs, n'ont pas eu le courage de s'exclure alors que l'occasion leur en était donné lors de l'application du 49/3 pendant le débat sur la loi El Khomri en votant la censure.
Ajoutons à cela une primaire mal préparée, décidée à la hâte par un président voulant se faire confirmer comme leader, pour ensuite éviter le débat.
Cette séparation qui aurait du se faire en interne se fait actuellement au grand jour, mais en catimini et où les procès en trahison sont nombreux.
Le résultat est déplorable, l'intégralité du Parti Socialiste est perdante dans cette affaire, il court au désastre, il n'y résistera pas. Son représentant risque d'arriver en dernière position à la prochaine élection présidentielle, alors que ceux qui se prennent pour les représentants de l'orthodoxie se réfugient, sans trop le dire, derrière un leader qui s'est toujours affiché comme n'étant pas socialiste.

mercredi 5 avril 2017

DES FEMMES ET HOMMES D'ACTION ?

Les candidats à l'élection présidentielle ont été obligés de publier leur patrimoine.
Il est intéressant de constater, à la lecture de ces documents, qu'aucun d'entre eux ne fait apparaitre la possession d'actions si ce n'est, éventuellement, à travers des assurances vie ou des P.E.A.
Ceci me surprend énormément car parmi eux, rares sont ceux qui refusent l'économie de marché, je crois qu'ils ne sont que deux. Quant aux autres , il y en a une bonne moitié qui glorifie le capitalisme ultralibéral, et certains ont même reproché aux français de trop économiser, ce qui fait qu'il n'y aurait pas assez d'argent injecté dans les entreprises pour doper l'économie.
C'est assez inquiétant que, parmi ceux qui veulent diriger le pays pour imposer un certain modèle de société, de se rendre compte que dans leurs actes ils ne montrent pas qu'ils ont une foi inébranlable dans les projets qu'ils présentent. N'apprécieraient-ils pas les bienfaits du capitalisme ?

mardi 4 avril 2017

NE SERAIT PAS UN DETOURNEMENT DE FONDS ?

Bordeaux métropole fait appel aux dons pour la restauration du Pont de Pierre.
Aux actualités régionales sur France 3 il a été clairement indiqué que ces dons donneraient droit à avoir fiscal avec remboursement de la dépense de 66% pour les particuliers et de 60% pour les entreprises.
Ainsi, le budget nécessaire pour cette opération étant estimé à 100 millions d'euros, le remboursement d'une partie de ces dons par l'état sera donc supérieur à 60 millions d'euros, qui seront donc couvert par l'impôt des contribuables. Ce sera ainsi une dépense forcée et imprévisible pour le budget de l'état. si ces dépenses vont sur ce projet elles n'iront donc pas ailleurs.
Ne serait-ce pas alors une forme de détournement de fonds ? Si cette pratique venait à se répandre l'état ne disposerait plus que du tiers des impôts sur le revenu prélevés

lundi 3 avril 2017

LA MACHINE A PERDRE


Manuel VALLS qui en 2012 à la primaire du Parti Socialiste ne représentait que 6% des électeurs s'est retrouvé Premier Ministre. Il a imposé une politique que son parti ne souhaitait pas provoquant ainsi la rupture avec "les frondeurs" et par la suite sa propre perte à l'occasion de la primaire de la gauche en 2017.
Reniant sa parole en ne soutenant pas son vainqueur, malgré son engagement écrit, il rejoint celui qui défend les idées qu'il aurait aimé lui même porter. On ne peut pas dire qu'il ait été accueilli à bras ouverts. Son passé ne plaidant pas en sa faveur, il y a un risque certain d'affaiblissement de celui qui est obligé de l'accueillir.
Il n'en fallait pas plus pour que le candidat de la droite à l'élection présidentielle se frotte les mains en espérant profiter de la situation, ce qui commence je crois à se produire.
Joli bilan, l'ambition n'est vraiment pas récompensée.

dimanche 2 avril 2017

EST-CE UN POISSON D'AVRIL ?

Je lis dans le journal Sud-Ouest du 1° avril que pour restaurer le Pont de Pierre à Bordeaux il va être fait appel aux dons.
Ceci a déjà été pratiqué pour l'entretien du gisant de Michel De  MONTAIGNE, mais les coûts des deux opérations n'ont rien de semblable et ne sont pas du même ordre.
Dans un cas il s'agissait des sommes relativement modestes pour un bien culturel, dans l'autre d'un budget de cent millions d'euros pour un équipement indispensable au bon fonctionnement dans la Métropole bordelaise.
Après cela aura-t-on le droit de se plaindre et même parfois d'interdire la mendicité ?

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET EMPLOI

L'intelligence artificielle (I.A.) est un formidable outil à la disposition de l'homme avant qu'il ne le dépasse.
La révolution venue de l'usage de ce nouvel outil est plus importante que celle de l'informatique ou d'internet.
Peut-on espérer que son efficacité permette de garantir un emploi à tous, surtout lorsque l'on ne veut absolument pas toucher à la durée légale du travail et que l'on tente même parfois de l'augmenter.
Tous les métiers seront touchés, du plus simple au plus compliqué. Plus besoin de chauffeurs (routiers, taxis, autocaristes), diminution drastique du nombre de médecins et d'ingénieurs en même temps qu'augmentation du niveau de compétence. Même les emplois de service, qui passent pour une mine de main d'œuvre, seront touchés. Des robots seront au service des personnes âgées ou dépendantes, qu'attendre de la silver-économie ?
Les plus optimistes pensent que de nouveaux emplois seront créés, c'est évident, mais les compétences exigées seront plus importantes et le nombre d'emplois sera plus faible. J'ai entendu dire par Laurent ALEXANDRE, expert en la matière, que lorsque les véhicules n'auront plus besoin de chauffeurs, il faudra changer de comportement en tant que passager, ce qui libérera du temps de travail. Est-ce nécessaire ?
Je crois au contraire que si l'on persiste dans l'espérance du plein emploi à plein temps, il y ait une infime minorité d'emplois très intéressants, très lucratifs et certainement très absorbants en raison de leur intérêt. A coté de ces emplois des manœuvres , auxquels bien sûr on donnera un autre nom et enfin une cohorte de gens sans travail, les appellerons-nous encore des chômeurs ? Je ne sais.
Mais, ce que je sais, c'est que cette société n'a rien d'enviable, à moins qu'elle ne soit entièrement repensée pour devenir une société de loisir, d'enrichissement culturel, d'échange et de convivialité. Le chemin à parcourir est certainement difficile car il impose un changement de culture et de valeurs, notamment en ce qui concerne le travail. Tout est à repenser, peu y sont prêts et notamment pas la plupart des hommes politiques dont la vision se limite en général au plus à un quinquennat.