samedi 29 avril 2023

 MAYOTTE

Gérald Darmanin, le Ministre de l'Intérieur, veut lutter contre l'immigration clandestine à Mayotte qui accueille les émigrés venant des autres îles des Comores. Ils fuient la misère et viennent en particulier pour se faire soigner et notamment pour permettre à leurs enfants de naître en territoire français de manière à acquérir cette nationalité si l'un des parents arrive à y résider plus de trois mois.

On comprend le Ministre de l'Intérieur, mais il semble que l'intervention des forces de l'ordre ait été mal préparée puisque la Justice a imposé d'arrêter les évacuations. Encore une fois les plaignants semblent disposer de juristes et d'avocats plus compétents que ceux de l'administration.

Mais, tout en critiquant cette impréparation, ne jetons pas trop rapidement la pierre à nos dirigeants. Ils paient une mauvaise appréciation des suites de la politique menée en 1974 lorsque Mayotte a été la seule île de Comores à rester française.

L'État français a proposé aux comoriens de choisir par référendum s'ils désiraient prendre leur indépendance ou rester français. L'erreur a été de proposer un référendum pour chaque île de cet archipel au lieu de ne prévoir qu'un scrutin pour toutes les Comores. De ce fait il était évident que si les résultats devaient être différents pour, une ou plusieurs des ces îles, celles qui resteraient françaises deviendrait à terme un pôle d'attraction et de ce fait porterait en germe les risques d'immigration vers celles qui non seulement resteraient françaises mais seraient également une porte d'entrée en Europe.

vendredi 28 avril 2023

 ÉCOBONUS

De manière à diminuer la fréquentation des autoroutes A 1 et A 23 aux heures de pointes, les pouvoirs publics de la région lilloise vont installer des écobonus pour inciter les automobilistes  à privilégier d'autres solutions et ne fréquenter ces autoroutes qu'aux heures creuses.

Tout un système va être mis en place: application, inscriptions, contrôles aléatoires pour être crédité de 2 € à chaque parcours, payés par les pouvoirs publics. Incroyable, on pousse les gens, à la charge du contribuable, à ne pas fréquenter l'autoroute, au lieu d'exiger des sociétés d'autoroutes qu'ils baissent leurs tarifs aux heures creuses.

L'exemple parfait d'une usine à gaz, souhaitons que ces mesures d'ordre financier, n'incitent pas les automobilistes à rouler davantage pour que cette usine  ne provoque pas un accroissement des émissions de gaz à effet de serre.

jeudi 27 avril 2023

 EST-CE LA FIN DU MACRONISME ?

Emmanuel Macron semble en panne de Premier Ministre. mais il hésite à en changer immédiatement pour  ne pas faire connaître à Élisabeth Borne le sort peu glorieux qu'a connu Édith Cresson.

Mais qui peut la remplacer ? Un nom revient en boucle, celui du Président du Sénat, Gérard Larcher. Cette nomination présenterait pour le Président de nombreux avantages, il aurait en sa personne un homme de droite dont il a besoin pour avoir la majorité absolue à l'Assemblée Nationale et un homme politique dont l'habileté, et parfois la rouerie, permettrait de convaincre une bonne partie de ceux qui se présentent parfois comme des adversaires, ajoutons à cela le contingent de "godillots" qui soutiennent le Président car ils n'existent que grâce à lui. Le Président pourrait enfin espérer mener la politique  qu'il veut imposer et ne peut mener depuis la fin de son premier quinquennat.

Ainsi, nous dirigerait on vers une politique de droite clairement affichée. Notons que les choix seraient enfin plus clairs puisque ce Président de la République qui sort des rangs de la gauche, adoubé par Jacques Attali, ancien conseiller personnel de François Mitterrand et soutenu par Pierre Rosanvallon, théoricien de la deuxième gauche, n'a nommé lors de son premier quinquennat que des Premiers Ministres de droite, préalablement peu identifiés, et au début de son deuxième quinquennat une Première Ministre issue des rangs de la gauche à qui il a imposé de porter une réforme de droite.

Vu sous cet angle, le "macronisme" ne serait qu'un intermède sans idéologie qui a fait croire aux gens de gauche modérés qu'il existait une autre voie crédible que la sociale démocratie.

La vraie question n'est donc pas de savoir comment va se terminer ce quinquennat qui mènera une politique de droite, à moins qu'il ne se trouve paralysé par des manifestations ou des événement de toutes sortes, mais de savoir quelle idéologie, ou à défaut quelle politique, pourrait bien lui succéder.

Les paris sont ouverts, la droite tient la corde, à moins que ce ne soit l'extrême droite, alors que les événements récents ont montré que la gauche existait toujours. Mais quand sa majorité préfère les "casserolades" au débat, que peut on espérer, alors que le mouvement syndical a montré qu'une gauche modérée, voulant négocier, existe toujours.

Quatre années restent pour la sortir de sa léthargie et de ses divisions, c'est certainement très peu.

mardi 25 avril 2023

 LE DÉPART DE LAURENT BERGER

Laurent Berger quitte le poste de Secrétaire général de la CFDT après l'avoir occupé pendant dix ans.

Pendant son mandat la CFDT est devenu le premier syndicat  ouvrier de France et, à la fin de son mandat, pour l'action menée contre la réforme des retraites, il a été le principal artisan du rapprochement avec la CGT, ce qui a permis le retour d'une intersyndicale solide qui est restée unie pendant toute cette période difficile.

On aurait pu s'attendre à ce qu'un Président de la République voulant promouvoir des réformes puisse moderniser notre pays en négociant avec un Secrétaire Général réformiste à la tête du premier syndicat de France. Il n'en a rien été, ces deux personnages ne s'entendaient pas, et on pouvait percevoir, au travers de certaines petites phrases, qu'une inimitié personnelle pouvait porter préjudice à la réalisation de compromis. 

Il paraît que le successeur de Laurent Berger sera une femme, Marylise Léon, qui l'a beaucoup assisté et semble partager ses idées. Souhaitons qu'elle ne fasse pas regretter le départ de Laurent Berger et surtout, tout en défendant les mêmes idées, qu'elle sache éviter tout conflit personnel avec le Président de la République, très soucieux de ses prérogatives et dont la propension à la négociation n'est pas une de ses qualités premières.

 FORMATION

Carole Grandjean, Ministre déléguée de l'enseignement et la formation professionnelle, a présenté en Gironde un plan qui vise à adapter la formation aux besoins exprimés par le pays et caricaturalement apparus lors de la pandémie de covid-19. C'est une excellente nouvelle.

Il faudrait retrouver la même volonté au niveau des études supérieures pour accroître les formations dans les domaines techniques, scientifiques et médicaux, et avoir le courage de fermer, ou de réduire fortement, les formations dans certains domaines d'accès facile tentant bien souvent des étudiants pour obtenir des bacs+5 ou +7 dans des secteurs où ils n'arrivent pas à trouver d'emploi, alors que nous manquons de scientifiques de haut niveau.

Un autre secteur mériterait qu'on lui porte une grande attention: celui de la formation continue. L'évolution rapide des métiers demande une souplesse et une capacité d'adaptation indiscutables qu'il faut absolument soutenir par une formation continue obligatoire tout au long de l'activité professionnelle. dans ce domaine, il ne faut oublier personne et ne pas se contenter, comme on le constate bien souvent, à consacrer, dans les entreprises, la plus grosse partie du budget formation au personnel d'encadrement, en privant de nouvelles connaissances ceux qui en ont le plus besoin faute d'avoir eu la chance de les acquérir en milieu scolaire.

dimanche 23 avril 2023

 CURIEUSES ASSOCIATIONS

La motion de censure contre la réforme des retraites, déposée par le petit groupe centriste LIOT, a failli renverser le gouvernement d'Élisabeth Borne, car elle avait regroupé les voix de la gauche, de l'extrême droite et d'une partie de la droite.

Actuellement Clémentine Autain (LFI) voudrait que les centristes et une partie de la droite (LR) se joignent à cette extrême gauche pour déposer, avec quelques chances de réussite, une motion de censure, espérant sans le dire, attirer les voix de l'extrême droite.

Qui a dit que la France n'était pas un pays de consensus ? Consensus, oui, pour renverser un gouvernement, pour le remplacer avec un projet commun... on repassera.

Il serait peut-être sain, comme en Allemagne, que eux qui déposent une motion de censure proposent une alternative en présentant un projet, et surtout un potentiel Premier Ministre qui, représentant la nouvelle majorité, serait obligatoirement accepté par le Président de la République.

vendredi 21 avril 2023

 RODÉO URBAIN

Un dramatique accident s'est produit à Bordeaux. Lors d'un rodéo urbain, manifestation interdite, un pilote est entré dans la foule et a fait six blessés. Il a été arrête, mis en examen puis placé en détention provisoire jusqu'à son jugement qui aura lieu au mois d'août. Rien de plus normal.

Certains blessés veulent porter plainte contre ce pilote, mais ces blessés faisaient partie des nombreux spectateurs friands de ces spectacles interdits et dangereux. Ils en connaissaient donc les risques, est-il alors normal que la justice puisse recueillir cette plainte ? Pour le moment rien n'est décidé, mais il semble que la logique voudrait que, devant assumer leur responsabilité, ils ne puissent se plaindre.

Par contre, poursuivre uniquement le pilote qui a causé l'accident me paraît quelque peu réducteur. Tous les pilotes participant à ce rodéo étaient en infraction et en particulier le ou les organisateurs. Ils devraient être sanctionnés.

Espérons simplement que cet accident puisse inciter les pouvoirs publics à mettre un peu d'ordre dans ces manifestations en donnant  aux amateurs de ce sport et de ces spectacles des lieux sécurisés pour qu'ils puissent, comme d'autres sportifs, pratiquer leur activité en toute sécurité.

jeudi 20 avril 2023

 LES ANTI-TOUT

Le projet d'un parking silo sur la rive droite de la Garonne à Bordeaux, près d'une station importante de tramway, fait réagir les riverains qui s'y opposent au prétexte que la voirie de leur quartier va être envahie par les véhicules des usagers se rendant à ce parking. Pourtant, si ce parking n'existe pas , les automobilistes voulant prendre le tramway sont bien obligés de se garer quelque part. Ils circulent à la recherche d'une place, ce qui peut prendre du temps et accroître la fréquentation des rues du quartier, pour finir par se garer devant les logements des riverains qui ne veulent pas de ce parking silo. Logique difficile à comprendre.

Mais le titre de cet article ne concerne pas uniquement ce projet qui n'est qu'un exemple de la paralysie  générée par les oppositions de toutes sortes au moindre projet d'aménagement.

Il est logique que tout le monde puisse s'exprimer, mais des règles doivent être définies pour que les  retards à la réalisation d'un projet soit le plus courts possibles.

À chaque projet proposé, après enquête publique, il est nécessaire d'accorder un temps très court  aux opposants pour qu'ils puissent s'exprimer, au delà de cette période, toute réclamation doit être considérée comme non recevable. Ensuite, un comité d'experts, que l'on pourrait qualifier de sages, devrait se prononcer dans un délai raisonnable, à définir par le législateur pour chaque projet suivant son importance, de manière à ce que les travaux puissent être entrepris rapidement sans risque d'être interrompus par quelque action que ce soit.

Ce ne sont pas les entreprises de construction qui retardent les travaux, ce sont les procédures. À titre d'exemple, il y a bientôt quarante ans, le Pont de l'Île de Ré a été construit en moins de temps qu'il a fallu attendre pour que toutes les procédures d'opposition à la construction de la ligne de bus express entre Saint Aubin de Médoc et la Gare Saint Jean ne soit terminées.

 LE RÉVEIL DES SALARIÉS

Après une longue léthargie, sous la pression d'Emmanuel Macron, les salariés se sont réveillés. Ils ont massivement manifesté dans la rue à douze reprises et maintenant les syndicats enregistrent des demandes d'adhésions telles qu'ils n'en ont pas connues depuis longtemps.

C'est encourageant bien qu'étonnant puisqu'il paraît que le chômage régresse et que, malgré la fermeture de bien des usines et magasins, le bilan de l'emploi serait positif.

Que se passe t-il puisque ces mêmes conditions, pendant les trente glorieuses  avaient conduites à la désyndicalisation ? Ne serait-ce pas du au  ces emplois sont mal rémunérés et souvent précaires puisqu'il existe de nombreux travailleurs pauvres, dont certains vivent à la rue bien qu'ils occupent des emplois nécessitant d'être diplômé ?

La bataille contre la réforme des retraites est une chose dont on peut espérer que la suite des événements permette d' améliorer les fins de carrière et une meilleure prise en compte de la pénibilité mais les revendications pour l'obtention de salaires convenables permettant de vivre dignement, et non de primes aléatoires, ne seraient elles pas au moins aussi importantes et se traduire par des revendications et des manifestations de grande ampleur.


mercredi 19 avril 2023

 DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE (DPE)

Quelle surprise de lire en première page du journal Sud-Ouest du mercredi 19 avril 2023 que le DPE, obligatoire pour vendre ou louer un appartement, pouvait ne pas être fiable car "Les résultats peuvent varier considérablement selon l'agent qui le pratique"

Cette situation est inadmissible pour moi qui ai fait ma carrière dans un domaine technique.

Lorsque l'on mesure quelque grandeur que ce soit, l'opération doit être réalisée avec des instruments de mesure agréés, contrôlés et vérifiés régulièrement par des services compétents, selon un mode opératoire rigoureux et en général normalisé, dont la pratique doit s'appuyer sur un Plan d'Assurance Qualité (PAQ). Pour certains critères, demandant une exigence particulière, les opérateurs doivent être assermentés, ce qui est le cas des acousticiens pour la mesures des performances des appartements dans ce domaine.

J'avais un Directeur dont la maxime était: "Connaître c'est mesurer". Si la mesure n'est pas fiable, il n'y a pas de connaissance, on ne peut donc opposer ses résultats pour interdire ou autoriser quelque transaction que ce soit.

mardi 18 avril 2023

L'ALLOCUTION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Emmanuel Macron s'est exprimé le lundi 17 avril 2023 à 20 heurs sur différentes chaînes de télévision.

Il paraît important pour cette allocution de différencier le fond de la forme. 

Sur le fond, rien de nouveau, il a acté son succès durement acquis pour la réforme des retraites, on ne pouvait espérer qu'il y revienne. Il a ensuite énoncé ce qu'il considère comme des succès et dressé rapidement une courte liste de ses projets qui peuvent se résumer en quelques mots: conditions de travail, enseignement, santé, justice.

Sur la forme, pour la première fois, il a paru sincère en tendant la main aux syndicats car il semble avoir pris la mesure des importantes manifestations que la réforme des retraites a provoquée.

Laurent Berger, pour la CFDT, a immédiatement dit qu'il irait négocier, mais pas à n'importe quel prix. Il veut participer à l'élaboration des projets et non pas amender à la marge des documents préétablis. Il se sait en position de force il faut qu'il en profite.

Par cotre, le tintamarre honteux qui a, dans les rues, accompagné l'allocution du Président, fait craindre que d'autre syndicats, appuyés par les partis politiques les plus extrêmes, refusent les négociations.

Le front syndical résistera t-il ? Rien de moins certain

Emmanuel Macron veut faire le point le 14 juillet. Laurent Berger ne veut pas se précipiter; Il ne négociera certainement pas avant les grandes manifestations prévues pour le 1° mai. Le délai paraît très court pour que les délais prévus par le Président soient respectés.

Une nouvelle période semble s'ouvrir. Est-ce enfin le réel début d'un quinquennat où les négociation permettront d'avancer dans le respect de l'esprit démocratique? On attend cela depuis six ans.

lundi 17 avril 2023

 UN PRÉSIDENT PROVOCATEUR

Ah ! Il ne manque aucune occasion de montrer ses petits muscles, notre Président.

Peu de temps après sa première élection, dans l'affaire Benalla, il avait tenu des propos provocateurs de cour de récréation en déclarant "qu'on vienne me chercher".  il était encore sous le choc des énormes pouvoirs que notre Constitution lui avait donné, avant d'être désavoué par la Justice qui a condamné son protégé.

Plus tard il a affirmé que l'OTAN était en état de mort cérébrale. Ce n'était qu'une opinion, mais elle a choqué les États-Unis et a été rapidement démentie par l'engagement de l'OTAN pour porter secours à l'Ukraine suite à la tentative d'invasion qu'elle a subie par le dictateur russe Vladimir Poutine.

Maintenant, sitôt revenu de Chine, il s'exprime sur la position de la France et de l'Europe vis à vis des deux blocs que sont les États-Unis et la Chine en évitant de choisir son camp. Outre qu'il n'a aucun droit pour parler au nom de l'Europe, dont il n'est plus le Chef de l'État du pays en assurant la présidence, il a une vision idyllique et irréelle de la puissance de l'Europe, ce qui a fortement incommodé ses alliés européens et provoqué de vives réactions aux États-Unis.

Il semble donc que la diplomatie ne soit pas la qualité principale d'Emmanuel Macron. C'est une qualité que l'on n' acquiert qu'à l'usage si l'on n'a pas un penchant naturel pour ce genre d'exercice. Notre pays dont il souhaite qu'il soit le leader de l'Europe ne cesse de se décrédibiliser, plus pour des questions de maladresse et d'arrogance que par ses réelles richesses.

En 2017 on a voulu, pour essayer, élire un jeune Président en 2022, on l'a reconduit par défaut. Ses grandes capacités intellectuelles nous ont parfois impressionnés, on ne pouvait supposer qu'il soit aussi maladroit.

 LES PROFITEURS

Dans son "Journal des lecteurs" (édition numérique), le journal Sud-Ouest a publié la contribution d(un lecteur sous le titre "Aux non grévistes".

L'auteur de cet article remarque que 2 millions de grévistes ou manifestants représentant 37 millions de personnes majeures opposées à la réforme de retraites supportent seules le poids financier de la revendication.. En conclusion, suivant que la réforme sera appliquée ou non, les manifestants ressentiront une profonde rancœur ou les non manifestants seront les profiteurs des combats qu'ils n'auront pas voulu mener.

Cette observation est indiscutablement exacte mais elle n'est pas nouvelle. Depuis le début des trente glorieuses, la syndicalisation ne fait que décroître pour atteindre 8% de salariés dont la majeure partie est employée dans la fonction publique. La facilité revendicative consécutive au plein emploi a été l'une des causes  de l'individualisme et de la désyndicalisation.

Depuis bientôt 80 ans les syndicats ne cessent de s'affaiblir et ont du mal à faire entrer les cotisation de leurs adhérents, qui pourtant sont relativement modestes, car dans le meilleur des cas, extrêmement rare, elles ne représentent que 1% du salaire. Ã ce faible contingent de syndiqués s'ajoute le fait que tous ne participent pas aux mouvements revendicatifs.

Les profiteurs ont toujours existé, n'ont jamais refusé les avantages que ceux qui se sont battus ont obtenu pour eux et parfois se sont montrés plus exigeants que ceux qui paient des cotisations syndicales.


dimanche 16 avril 2023

 RENDEZ-VOUS MANQUÉ

Dès que le Conseil Constitutionnel a validé l'essentiel de la loi sur la réforme des retraites, en particulier l'âge de départ à 64 ans, Emmanuel Macron s'est empressé de la promulguer. Il a d'autre part proposé aux syndicats de les rencontrer. Ceux-ci ont refusé. C'est une erreur, car après tant de troubles provoqués par cette réforme, Emmanuel Macron ne peut continuer pendant encore quatre ans à gouverner contre la majorité de ses concitoyens. Le moment est venu d'obtenir des compensations par la négociation et non pas par la force, méthode qui finira par indisposer le pays.

Il y a fort à parier que la CFDT devait être prête à négocier alors que la CGT devait vouloir continuer à entretenir l'épreuve de force. Ce n'est certainement que la volonté de maintenir le front syndical uni qui a fini par imposer ce choix de refuser de rencontrer le Président.

La question qui se pose alors est de savoir combien de temps encore cette intersyndicale va t-elle fonctionner. Là est le risque de rupture,car la CFDT, légaliste, ne va pas indéfiniment manifester contre une loi qui est promulguée après validation par le Conseil Constitutionnel.

Le Président a tendu la main, il fallait la prendre pour négocier en position de force. Les revendications ne manquent pas.

vendredi 14 avril 2023

 AUX SYNDICATS DE REPRENDRE LA MAIN

Comme il fallait s'y attendre le Conseil Constitutionnel a globalement validé la loi sur la réforme des retraites et notamment la cessation d'activité  à 64 ans, le gouvernement avait respecté la Constitution à défaut de savoir entendre le pays. Il a également refusé la tenue d'un Référendum d'initiative partagée, comment aurait il pu en être autrement pour un référendum demandant que l'âge de départ en retraite soit fixé à 62 ans  alors que c'est déjà le cas lorsque la question est posée.

Emmanuel Macron sort péniblement vainqueur de ce bras de fer et comme à son habitude ne présente pas un profil bas puisqu'il veut promulguer la loi sous 48 heures. Il faut toutefois remarquer qu'une loi promulguée ne peut s'appliquer qu'après publication d'un décret d'application. Élisabeth Borne, plus nuancée, a prétendu qu'il n'y avait ni vainqueur ni vaincu; C'est en réalité une victoire à la Pyrrhus, Emmanuel Macron a gagné mais la majorité du pays est contre lui pour bien d'autres raisons, il a devant lui quatre années de présidence difficile.

Les syndicats, bien qu'ayant perdu cette bataille en ressortent renforcés, ils ont montré leur détermination pendant que certains alliés du Président prennent leurs distances. Le moment est donc propice pour que les syndicats, en établissant un rapporte de force favorable, soutenus par la population, obtiennent des compensation importantes au combat qu'ils viennent  de perdre.

Les sujets ne manquent pas: pénibilité au travail, fins de carrières, bas salaires, emplois précaires et même plus généralement l'état de nos services publics dont en particulier la santé, l'enseignement et la recherche.

Il faut agir vite, le Président doit le comprendre s'il ne veut pas laisser sa place à l'extrême droite qu'il se faisait fort d'affaiblir et de voir disparaître. Là est peut-être le terrain d'entente entre le pouvoir et la majorité des français. 

 L'AFFRONT

Emmanuel Macron devant être reçu en Chine par Xi Jinping, en bon européen qu'il est, a voulu se faire accompagner par Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne. C'était une bonne décision. Il pensait lui faire partager l'honneur d'être reçus plusieurs jours par le Chef du deuxième État le plus puissant du monde. Au lieu que ce soit ces honneurs qu'il aurait aimé lui faire partager, c'est l'affront qui a servi de trophée.

En effet, ces visiteurs occidentaux n'avaient pas sitôt quitter l'Empire du milieu que celui-ci entreprenait des manœuvres d'encerclement de Taïwan.

Le message de Xi Jinping était clair: vous pouvez venir demander mon aide pour, en agissant auprès de mon ami Vladimir Poutine, essayer de mettre fin à la guerre en Ukraine, mais surtout ne vous faites pas d'illusion, vous ne m'empêcherez pas d'intervenir à Taïwan.

À quel horizon ? Certainement au plus tard avant 2049, date du centième anniversaire de la création de la République Populaire de Chine.

jeudi 13 avril 2023


 PAS DE SURPRISE

"L'Ukraine se prépare à la grande offensive", tel est le titre de la une du journal Sud-Ouest Dimanche du 9 avril 2023. Nul doute que d'autres journaux ont diffusé cette information importante. Ainsi le monde entier est informé des intentions et projets immédiats de l'Ukraine et de l'imminence de ses réactions face à l'envahisseur russe.

Vladimir Poutine n'a besoin ni d'espions ni de service de renseignements extérieurs, la presse occidentale s'en charge. Publicité inutile et dangereuse que l'Ukraine et particulièrement ses alliés occidentaux sont tout fiers de diffuser pour montrer l'efficacité de leur stratégie qui, tout en refusant d'être cobelligérants officiels, aident, souvent en se faisant tirer l'oreille, l'Ukraine, ce pauvre pays, convoité de longue date par l'ogre russe.

Reportons nous 79 ans dans le temps, imagine t-on un seul instant que les alliés auraient pu faire la publicité de leur intention de débarquer sur les cotes normandes le 6 juin 1944 ?

Autres temps, autres pratiques. Dans les pays ou bienheureusement l'expression est libre est-il pertinent d'être aussi peu discret ?

mercredi 12 avril 2023

 LA PEUR DU PROGRÈS

On aura tout vu ! Elon Musk qui met des satellites sur orbite, qui propulse des astronautes vers la station spatiale internationale, veut imposer une pose dans le développement des applications de l'intelligence artificielle.

Je mentirais si j'osais affirmer que le progrès ne m'a jamais fait peur, mais tout le monde sait que chaque découverte peut être utilisée soit à des fins bénéfiques pour l'humanité, soit, mise entre les mains d'irresponsables, présenter de gros risques pour l'homme. Il en a toujours été ainsi, l'automobile a mis les cochers au chômage, les radiations nucléaires tuent et soignent.

D'autre part la volonté d'un homme, d'un ou plusieurs pays, ne peut empêcher des chercheurs de vouloir faire des découvertes et chaque fois d'essayer d'accroître les performances des outils qu'ils ont créés.

Il en est ainsi, mais au lieu de vouloir limiter l'innovation et le progrès, ne serait il pas plus intéressant de créer des instances internationales munies de moyens d'action leur permettant de faire respecter l'éthique indispensable afin d'éviter les dérives négatives que chaque innovation peut faire craindre


mardi 11 avril 2023

 EMMANUEL MACRON: QUELLE PLACE OCCUPERA T-IL DANS L'HISTOIRE ?

Chaque Président de la République a essayé de laisser dans l'histoire une trace de son passage à l'Élysée. Les plus subtils ont créé des établissement ou monuments importants: Georges Pompidou, le Musée portant son nom, Valéry Giscard d'Estaing , le Musée d'Orsay, François Mitterrand , la Grande Bibliothèque Nationale, la Grande Arche, l'Opéra Bastille, Jacques Chirac, le Musée des Arts Premiers. Leurs successeurs ont préféré que l'on se réfère à la bonne gestion qu'ils ont su faire d'événements difficiles qu'ils ont du affronter: la crise financière de 2008 pour Nicolas Sarkozy et le terrorisme en 2015 pour François Hollande. Il n'est pas certain que l'Histoire en porte longtemps témoignage.

Emmanuel Macron voulait laisser la trace d'un Président grand réformateur. Pour le moment la réussite n'est pas au rendez-vous. Ce que l'on peut porter à son crédit est notamment la bonne gestion économique de la crise générée par la pandémie de Covid-19. Il lui reste quatre ans pour marquer d'une empreinte positive son double quinquennat.

Laisser une image positive, c'est ce que chaque Président espère, mais se faire oublier est certainement moins grave que de laisser une image négative. Dans l'état actuel du pays et compte tenu des sondages très favorables au Rassemblement National, si Emmanuel Macron ne sait agir pour se faire apprécier de ses concitoyens et que Marine Le Pen venait à lui succéder, ce serait alors une image extrêmement négative que laisserait ce jeune Président qui avait su susciter tant d'espoir. Il entrerait dans l'histoire comme celui qui aurait signé, pour la France, la fin de la démocratie libérale 

dimanche 9 avril 2023

 DEMANDER À POUTINE DE NÉGOCIER ?

Au début de l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes Emmanuel Macron a déployé tous ses efforts pour demander à Vladimir Poutine d'ouvrir des négociations, c'était tout à son honneur. Il a insisté au delà du raisonnable jusqu'à en devenir ridicule, car il était évident que le dictateur russe, alors en bonne position, n'avait aucune intention de négocier. À cette époque il fallait essayer de protéger l'Ukraine d'un dangereux voisin à visée hégémonique.

Actuellement Xi Jinping voudrait imposer des négociations, mais les conditions ont changé, l'agresseur n'est plus en aussi bonne position, il serait peut-être même en train de perdre en partie les territoires qu'il a occupés. Négocier reviendrait à lui accorder le droit de conserver les avantages qu'il a indument acquis et qu'il n'arrive plus à contrôler. Si Xi Jinping, soit disant très respectueux de la souveraineté des pays indépendants, veut intervenir, ce n'est qu'en imposant à Vladimir Poutine de restituer à l'Ukraine ce qu'il lui a volé et qu'il a tant de mal à conserver, laissant espérer à Volodymyr Zélinsky la possibilité de récupérer la totalité de son territoire national.

S'il y avait actuellement des négociations, l'Ukraine y perdrait et n'accepterait que sous la pression des occidentaux qui, en quelque sorte, acceptaient de la sacrifier, au moins partiellement, en lui faisant perdre la Crimée. Est-ce acceptable de permettre à Vladimir Poutine, ce dictateur fou, de tirer bénéfice de son comportement guerrier ?

samedi 8 avril 2023

 POURQUOI CETTE RENCONTRE ?

Élisabeth Borne a décidé de recevoir les syndicats à condition de ne pas traiter de l'âge de départ en retraite prévu à 64 ans par la nouvelle réforme. Les syndicats ont accepté la rencontre, mais ont annoncé ne vouloir discuter qu'à condition que ce âge soit remis en cause.

Toute discussion devenant impossible, pourquoi alors se rencontrer ?

Élisabeth Borne a fait de la provocation en organisant cette réunion la veille d'une grande journée de  mobilisation générale. Les syndicats brûlent inutilement des cartouches en organisant des mobilisations en semaine, ce qui coûte cher aux salariés grévistes.

Le Conseil Constitutionnel fera connaître sa décision le vendredi 14 avril. N'aurait-il pas été plus opportun de prévoir une manifestation pour le samedi 15 avril, sous réserve de son annulation si le Conseil Constitutionnel retoquait cette loi ?

Chacun se lance à corps perdu dans un combat dont il n'est pas certain qu'il soit nécessaire de l'engager. Tout le monde y perd !

 ILS FONT LE LIT DU RASSEMBLEMENT NATIONAL

Un sondage récent indique que si l'élection présidentielle se déroulait actuellement, Marine Le Pen arriverait en tête au premier tour et serait élue au second avec 55% des suffrages.

Ce n'est pas une surprise quand un gouvernement et un Président de la République refusent d'entendre la colère qui monte dans le pays, un Président élu par défaut et qui se considère investi des pleins pouvoirs, le parti le plus important de la gauche d'opposition qui préfère chahut et invectives au débat démocratique. Comment  pourrait-il en être autrement ?

Le pays ne croit plus au front républicain, cette mascarade à laquelle je reconnais avoir crue et partagée, qui n'est que l'accord d'un instant et qui n'a de sens que si de telles décisions se traduisent, par la suite dans les faits, par la recherche de compromis permettant au pays d'avancer dans le respect des valeurs démocratiques.

La classe politique, intransigeante et sure d'elle, ne veut pas entendre les arguments des très rares responsables politiques raisonnables et réalistes, ce qui permet au Rassemblement National, dans la discrétion et sans intervenir, ce que l'on prend pour de la sagesse, selon l'expression de "rafler la mise"  

vendredi 7 avril 2023

 COMMENT COMMUNIQUER ?
Il semble que ce soit la question que se pose actuellement le gouvernement. Le manque de communication, ou une certaine maladresse dans ce domaine, lui a souvent été reproché il pense que tous  les problèmes qu'il rencontre peuvent être réglé par la pédagogie croyant détenir la vérité mais ne sachant pas convaincre.

C'est certainement pour cette raison qu'il semble vouloir sortir des sentiers battus. Pif, journal créé pour les adolescents a ouvert ses pages à Emmanuel Macron pendant que Play Boy accueillait les confidences de Marlène Schiappa. Qu'espèrent-ils donc ? Emmanuel Macron pense t-il attirer les suffrages des jeunes lorsqu'ils seront en âge de voter et qu'il n'en aura plus besoin, à moins qu'il espère les dissuades de manifester pour la réforme de retraites qu'ils n'auront que dans plus de cinquante ans ?  Quant à Marlène Schiappa, compte t-elle apporter avec succès la bonne parole féministe dans ce journal pour hommes dont les lecteurs sont plus intéressés par les photos de mannequins dénudés que par une Ministre, quel que soit les efforts qu'elle fait pour se présenter dans des tenues luxueuses et seyantes?

Cet épisode est à l'image de ce gouvernement qui aura tout essayé mais réussi peu de choses

mercredi 5 avril 2023

 NÉGOCIATIONS IMPOSSIBLES

Théoriquement le Président de la République donne une feuille de route au Premier Ministre mais il semble qu'il lui donne plutôt des ordres. Par exemple, pour la réforme des retraites, l'ordre était certainement d'amadouer la droite pour venir au secours de sa majorité relative et de ne rien céder aux syndicats sur l'âge de départ en retraite en laissant la possibilité, très limitée, de concéder quelques aménagements mineurs. C'est pour cette raison que les revendications syndicales ne peuvent aboutir puisque le Président, seul décideur, ne participe pas aux négociations.

Mais pourquoi nous trouvons nous dans cette situation ?

La V° République qui prévoit l'élection du Président de la République au suffrage universel lui donne des pouvoirs très importants et un poids très élevé, mais à l'origine , son mandat était de sept ans et les élections législatives avaient lieu tous les cinq ans, ce pouvoir pouvait donc être partiellement remis en cause en cours de mandat.

Le quinquennat, associé à une Assemblée Nationale élue pour cinq ans a porté un premier coup à cette situation et, lorsque Jacques Chirac et Lionel Jospin, espérant chacun être élu en 2002, ont souhaité, pour avoir les pleins pouvoirs, que les élections législatives succèdent à l'élection présidentielle, afin d'avoir une Assemblée Nationale a leurs bottes, ils ont sérieusement limité la respiration démocratique de nos institutions. Nicolas Sarkozy ne s'y est pas trompé puisqu'il a considéré son Premier Ministre François Fillon comme son "collaborateur".

Un Président de la République courageux et respectueux de la démocratie devrait prévoir de revenir à un mandat plus long pour le Président et proposer des élections législatives de mi-mandat. 

mardi 4 avril 2023

 LE HASARD, CONSEILLER DU PRÉSIDENT

Lorsque Emmanuel Macron a une question délicate à traiter, comme l'environnement ou la fin de vie, il crée "une commission citoyenne" constituée de français tirés au sort. S'agit il d'un tirage au sort totalement objectif ou d'un tirage au sort permettant de constituer un panel de citoyens sensé être représentatif de notre société ?

Si le tirage au sort est objectif le Président s'expose à recevoir des conseils de personnes éventuellement complétement incompétentes. Si le tirage au sort a lieu après une enquête statistique, c'est donner la priorité aux sondages sur les élections. Dans les deux cas la création de ces commissions est inadmissible car c'est faire peu de cas de la démocratie représentative et des compétences des nombreux spécialistes dont nous avons encore la chance de disposer.

Mais peut-être suis je un peu trop pessimiste, car chacun sait que Emmanuel Macron n'a aucune obligation de suivre les conseils de ces commissions, comme il l'a prouvé pour celle traitant de l'environnement. Ces "commissions citoyennes" ne sont que des gadgets visant à laisser croire que l'on donne de l'importance à ceux qui pensent représenter l'opinion publique.

J'ai certainement peu de chances d'être tiré au sort lors de la constitution d'une future commission, mais si c'était le cas, bien que j'apprécie de pouvoir m'exprimer, je refuserais de participer à cette mascarade.

 RÉVOLUTION CULTURELLE À LA C.G.T.

La CGT, syndicat né, à la fin du d XIX°, siècle du combat des ouvriers métallurgistes et des mineurs, habitué à montrer ses muscles dans les combats syndicaux, est pour la première fois dirigé par une femme: Sophie Binet.

Bien souvent quand une personne occupe un nouveau poste important, on a l'habitude d'employer l'expression "elle coche toutes les cases". Sophie Binet n'en coche aucune.

C'est une jeune femme engagée dans les combats féministes, cadre dans l'Éducation Nationale, qui a fait ses début de militantisme à l'UNEF et appartenu au PS, caractéristiques inhabituelle de ceux qui ont avant elle occupé ce poste de Secrétaire Général de la CGT.

Pour ce poste, deux autres femmes étaient pressenties, mais faute d'un accord entre leurs partisans, une autre option a été choisie, Sophie Binet a profité de la situation. Ce n'est pas la première fois qu'une telle situation se présente, en 1999 Bernard Thibault a été élu dans les mêmes conditions et ce ne fut pas le plus mauvais Secrétaire Général de la CGT, loin sen faut. Souhaitons à Sophie Binet qu'elle suive la même voie.

Le plus cocasse dans cette affaire est que, maintenant pour sa première réunion importante, Sophie Binet rencontrera le 5 mars la Première Ministre Élisabeth Borne, comme elle issue du PS, pour s'opposer à sa réforme des retraites. Si ce parti a perdu toute son importance ce n'est donc pas faute de ne pas avoir en en son sein des éléments de valeur!

lundi 3 avril 2023

 RÉINTÉGRER LES SOIGNANTS

Le gouvernement vient de décider de réintégrer les soignants qui avait été suspendus de leur fonction lorsqu'ils avaient refusé de se faire vacciner au cours de la pandémie de covid-19.

C'est une bonne chose et une sage décision qui prouve qu'elle n'était en aucun cas une sanction, comme certains ont voulu le présenter, mais simplement une mesure prophylactique de bon sens. Il aurait été inacceptable que des malades, non porteur du virus SARS-cov-2, soient exposés à du personnel soignant refusant de s'immuniser contre ce redoutable virus.

Il serait bon que lors d'une éventuelle future pandémie, que les infectiologues semblent prévoir, on se souvienne de ces décisions successives qui ont été prises pour que le personnel soignant soit conscient des risques qu'il prend pour son emploi s'il refuse les mesures prophylactiques qui risquent, de nouveau, leur être imposées.

dimanche 2 avril 2023

 LA COLÈRE VA COUVER

Les manifestations du mardi 28 mars ont connu un net recul, mais cela n'est pas significatif d'un essoufflement. Deux éléments sont à prendre en compte: la perte des salaires des jours de grève qui commencent à s'accumuler et le danger que les black blocs font, par leur violence, courir aux manifestants pacifiques.

Si comme on peut le penser les manifestants s'épuisent, la colère restera et, à la moindre occasion, la violence renaîtra, si ce ne sont les syndicats qui mobiliseront leurs troupes, ce sera alors des manifestations spontanées non structurées et hors de contrôle type Gilets Jaunes à moins que ce ne soit la jeunesse, notamment étudiante, qui se mobilisera.

Emmanuel Macron commettrait une faute grave s'il tentait d'attendre le pourrissement des mouvements actuels. Les quatre ans de son quinquennat qui lui restent à accomplir risquent non seulement de constituer une paralysie pour notre pays, mais aussi de devenir une période de violences incontrôlables.

Il ne faut pas compter sur la décision du Conseil Constitutionnel pour que le problème soir réglé. Un Président désavoué ne serait plus apte à diriger sereinement le pays, pas plus qu'un Président qui refuse toute négociation avec des syndicats qui ont la sagesse de manifester dans l'ordre et le calme.