dimanche 31 mai 2020

DÉCONFINEMENT: UN MOIS DE STAGE

Après huit semaines de confinement et trois semaines de déconfinement partiel, Édouard Philippe a créé une agréable surprise en permettant une deuxième phase de déconfinement beaucoup moins contraignante que ce que l'on attendait.
Les indicateurs d'évolution du covid19 l'y ont incité, mais il semble qu'il ait su agir avec beaucoup d'opportunité en sachant utiliser habilement le calendrier.
Déconfiner le 11 mai, cela a évité les défilés du 1° mai et les cérémonies près des monuments aux morts pour la célébration de la fin de la guerre 39/45, le 8 mai. Accessoirement la fête Jeanne D'Arc, si chère au RN, n'a pu se dérouler avec ses manifestations habituelles.
Entre le 11 mai et le 2 juin, date du début de la deuxième phase de déconfinement, deux longs weekend, Ascension et Pentecôte, auront permis d'analyser le comportement des français pour se rendre compte de la manière dont ils se comportent en période de courtes vacances.
Cette deuxième phase est un avant goût des vacances dont le gouvernement souhaite, avant tout, qu'elles se déroulent correctement, le tourisme pesant 7% dans le calcul du PIB.
Dans la mesure où la première phase s'est bien passée, tout espoir est permis de voir la deuxième phase se dérouler de la même manière en "lâchant la bride" plus que ce que l'on attendait.
Ainsi cette période du mois de juin constitue-t-elle un banc d'essai, une sorte de stage avant les deux mois d'été qui sont les plus générateurs de ressources pour l'industrie du tourisme.
Édouard Philippe a su là faire preuve à la fois d'une remarquable capacité à saisir  les opportunités que le calendrier lui offrait et d'un vrai sens politique.

samedi 30 mai 2020

LES OPPORTUNISTES

Que c'était agréable en 2017 de rejoindre le nouveau Président de la République, Emmanuel Macron pour poser sa candidature en vue de se présenter aux élections législatives. C'était alors plus facile d'être élu si on était autorisé à se présenter que d'être choisi pour avoir l'occasion d'être candidat à l'Assemblée Nationale.
Que de conversions, que de vocations nouvelles !
Maintenant que ce Président se trouve dans une situation difficile, il est indispensable de penser à son avenir politique. Alors les députés quittant ce groupe présidentiel (LREM) deviennent de plus en plus nombreux, créent de nouveaux groupes à l'Assemblée Nationale et font perdre la majorité absolue au pouvoir en place.
Dès maintenant, non seulement la future élection présidentielle occupe la pensée de quelques uns, mais aussi les élections législatives qui suivront font partie de la réflexion de bien des députés se sentant peut être mal armés pour défendre les couleurs qui les ont faits élire en 2017.

vendredi 29 mai 2020

ENTRETIEN DES MASQUES EN TISSU

J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur la difficulté d'entretenir des masques en tissu si l'on respecte les règles édictées par l'AFNOR: lavage à 60° pendant 30 minutes au lave linge préalablement désinfecté à l'eau de Javel, sur-séchage  au sèche linge après l'avoir vidangé et nettoyé.
Parallèlement à ces recommandations, la publication d'un biologiste anonyme qui conseillait de désinfecter les masques à la vapeur pendant 30 secondes a été considérée comme fake news et signalée comme telle sur Facebook.
Depuis qu'a-t-on appris ?
- Les vêtements portés dans une cabine d'essayage doivent être désinfectés à la vapeur entre chaque client.
- Un professeur de médecine annonçant à la télévision que, passée 12 heures, tout risque de contamination a disparu sur les vêtements qui peuvent ainsi être de nouveau utilisés.
- Un épidémiologiste statisticien affirmant, par la même voie, que la transmission du virus par contact avec des matériaux exposés, est fort peu probable, contrairement aux études initiales dont les auteurs s'alertaient dès qu'ils avaient trouvé quelques traces d'ADN du virus sur différentes surfaces testées.
- On savait déjà que les précautions sanitaires exigeaient dans le domaine alimentaire une température de sécurité de 63°.
Il serait peut-être temps que l'AFNOR, qui érige comme règle absolue le principe de précaution, revoit quelque peu ses exigences pour formuler de nouvelles règles plus souples qui auraient plus de chance d'être respectées et seraient de ce fait plus utiles, car je pense qu'actuellement rares sont ceux qui respectent les exigences initiales de l'AFNOR et font ainsi n'importe quoi en croyant bien faire.

jeudi 28 mai 2020

ÉTUDES SUR LE TRAITEMENT DU COVID-19, QUI CROIRE ?

Évacuons de suite les théories complotistes qui affirment que le coronavirus a été créé par un laboratoire disposant d'un vaccin pour, qu'après la pandémie, tous les pays se ruent pour disposer de ce vaccin en y dépensant des fortunes.
Mais il n'en reste pas moins que pour la plupart des citoyens les doutes sont nombreux.
- Un professeur marseillais, Didier Raoult, dit disposer avec l'hydroxychloroquine  d'un traitement. Mais force est de constater que son étude est sommaire et non conforme au protocole imposé pour qu'une étude soit considérée comme fiable.
- S'en suit alors la décision de réaliser une importante étude dite "discovery" confiée à des laboratoires de différents pays devant respecter les protocoles mis au point par les plus grandes instances médicales décisionnelles. Les résultats étaient attendus pour le 16 mai, mais nombre de laboratoires n'ont pas honoré leur engagement et on parle maintenant de résultats pour la fin du mois de juin, voire le mois de septembre.
- Une grosse étude reposant sur l'examen de 96000 cas démontrerait que l'hydroxychloroquine  est inefficace et même parfois dangereuse. La communauté scientifique lui accorde un certain crédit mais fait remarquer que le protocole d'étude n'a pas été parfaitement respecté.
Ajoutons à cela la prise de position de différents responsables politiques:
- Emmanuel Macron a pris soin de rencontrer le Professeur Didier Raoult mais, deux mois plus tard, après la grosse étude de 96000 cas, le Ministre de la Santé, Olivier Véran devient extrêmement prudent et est tout disposer à interdire le traitement à l'hydroxychloriquine.
- Philippe Douste-Blazy affirme que l'étude en question est biaisée et qu'il a obtenu des informations, habituellement confidentielles, indiquant que le lot de malades traités à l'hydroxychloroquine présentaient dès avant les traitements un risque supérieur de mortalité (20 % au lieu de 7 %  pour l'autre lot d'étude). Il met directement en cause les laboratoires privés qui par le bais de cette étude espèrent dévaloriser le traitement à l'hydroxychloroquine pour mieux vendre leur futur médicament. Il parle d'un bond de 30% de l'action d'un laboratoire le jour de la sortie de l'étude.
- Là dessus, Ségolène Royal, jamais en retard pour se prononcer, a défendu dès le début le traitement proposé par le Professeur Raoult pour maintenant émettre les plus extrêmes réserves.
- Le Docteur Patrick Pelloux, qui a toujours été le défenseur d'une médecine sociale est lui aussi très critique sur l'emploi de l'hyroxychloroquine.
Comment vouloir après cela que la population s'y retrouve et puisse émettre quelque choix que ce soit quant au traitement qu'elle souhaiterait recevoir ?
Espérons simplement que quelques médecins vénaux et hypocrites n'imposeront pas leur loi à l'immense majorité de leurs confrères dévoués et respectant le serment d'Hippocrate

mercredi 27 mai 2020

CIRCUITS COURTS ET EMPREINTE CARBONE

Le confinement a permis, dans le domaine de l'alimentation, d'accélérer le développement des circuits courts: consommation de produits locaux, faibles distances de transport.
Il est certain que la consommation de produits locaux valorise l'agriculture et le maraîchage de proximité, sans pour cela garantir nécessairement de bonnes pratiques agricoles, mais la proximité favorise les possibilités de contrôle.
Les circuits courts, comme leur nom l'indique, diminuent les distances de transport et, théoriquement, doivent diminuer l'empreinte carbone de ces produits livrés à la consommation. Est-ce toujours si vrai que cela ?
Les marchés d'été sur la cote atlantique voient arriver chaque jour des petits producteurs du Marmandais avec de petits fourgons, vendre quelques kilos de fruits et légumes. Un transport groupé venant de plus loin n'émettrait pas plus de CO2.
Et c'est là que le problème se pose.
Les petits producteurs devraient se structurer pour  regrouper leurs produits et les faire transporter en grande quantité dans des véhicules beaucoup plus importants. Ils seraient à la merci des transporteurs et cela les obligeraient d'avoir à la fois des ouvriers sur le lieu d'exploitation et des vendeurs sur les marchés pour éviter des allers-retours journaliers. C'est toute une organisation à repenser en veillant à la fois à ne pas se faire exploiter par ceux qui leur proposeront leur service, comme l'ont fait les super marchés, et à proposer des prix relativement attractifs.
N'ayant jamais pratiqué quelque commerce que ce soit, je n'ai évidemment aucune proposition à formuler, mais je sens bien qu'il y a là un problème difficile à résoudre car la consommation de carburant pour transporter 50 kg de fraises qui chaque jour peuvent parcourir plus de 200 km (il faut bien revenir à l'exploitation) doit correspondre à une empreinte carbone non négligeable.

mardi 26 mai 2020

DE COW-BOY À COBAYE

On l'a vu arriver par surprise et avec inquiétude à la tête de la première puissance mondiale il y a bientôt quatre ans.
Malgré sa casquette de golfeur toujours fixée sur la tête il nous a fait plutôt penser à un cow-boy par ses attitudes, ses propos et son comportement. Depuis nous n'avons pas été déçus, nous avons pu apprécier son coté macho, son amour des armes qu'il considère comme un moyen de sécurité et le fait qu'il qu'il fasse peu de cas des engagements pris par ses prédécesseurs.
Un vrai cow-boy ce Donald Trump.
Puis est arrivé le coronavirus. Toujours prêt à se distinguer, lorsque tout le monde fait preuve de prudence, lui provocateur défie la maladie. Il conseille de boire de l'eau de Javel, prend à titre préventif un médicament dont la médecine doute et prend bien soin d'éviter toute protection en ne portant pas de masque.
Un vrai cobaye ce Donald Trump.
Que ne ferait-il pas pour être réélu en étant porté par ses supporters qui le suivent comme un troupeau plus docile et plus discipliné que ceux qui parcouraient les grands espaces du far-west.

lundi 25 mai 2020

QUE FAIRE APRÈS LA PANDÉMIE POUR RELANCER L'ÉCONOMIE

Il y a des problèmes pour la résolution desquels un consensus semble se dégager, il s'agit notamment de la nécessité de relocaliser certaines activités en France et de prendre en compte la baisse d'activité dans certains domaines comme l'automobile et l'aéronautique, tout en voulant réindustrialisé le pays.
Mais où les divergences apparaissent, c'est sur la manière de répondre à ces questions. Les divergences sont nombreuses et les propositions souvent contradictoires.
Les uns veulent augmenter les impôts ou revoir leur répartition, les autres accroître la durée du temps de travail ou diminuer les jours de congés. De nombreux affrontements s'annoncent, mais il y a un point que personne, ou presque, ne semble vouloir aborder c'est celui de la réindustrialisation du pays et de la relocalisation des entreprise pour commencer à résorber le chômage.
Pourtant la source de main d'oeuvre supplémentaire pour ceux qui veulent augmenter la durée du temps de travail se trouve chez les chômeurs.
Pour ceux qui veulent augmenter les impôts, pourquoi l'idée ne leur viendrait-elle pas de commencer par baisser les charges supportées par les travailleurs et les entreprises en diminuant celles dues à l'indemnisation des chômeurs dont la diminution aurait un double effet à la fois économique et social.
Il semble qu'il y ait là un sujet tabou.
L'aspect, peut-être un peu encourageant, est qu'un autre tabou paraît s'estomper: l'idée du RSU (revenu social universel), semble, petit à petit, faire son chemin.
De plus en plus d'économistes parlent de ce RSU, il faut dire que c'est le développement des emplois précaires, de l'auto-entreprenariat et de la flexibilité des emplois qui les amène à revoir leur ancien refus systématique de ce RSU.
Ce n'est certes pas la panacée, cela ne vaudra jamais la sécurité d'emploi, mais dans les conditions actuelles, ce serait un progrès. Avec un peu d'effort, de bonne volonté et une bonne dose de formation continue, on pourrait peut-être se diriger vers un rééquilibrage entre les deux mamelles de la nouvelle conception du monde du travail: la flexibilité et la sécurité.

dimanche 24 mai 2020

ILS LUI FONT PAYER SON ENTRÉE PAR EFFRACTION DANS LA VIE POLITIQUE

Il y a trois ans, après un court apprentissage comme Ministre de l'Économie, Emmanuel Macron entrait dans la vie politique, il devenait Président de la République en sollicitant pour la première fois les suffrages des électeurs.
Les partis politiques décimés, plus occupés à s'entre détruire, parfois même à s'autodétruire, lui offraient par le vide qu'ils créaient un "royal" cadeau.
Il a été soutenu par un peu plus de 20% des français, mais en raison de l'affrontement au second tour de l'élection avec Marine Le Pen, leader populiste d'extrême droite, il s'est trouvé élu par plus de deux tiers des électeurs.
C'en était assez pour que les partis politiques traditionnels aient eu un réveil difficile, ils étaient sonnés.
Sans projet, sans pouvoir se fédérer, trois ans après l'élection présidentielle de 2017, les partis politiques, leaders et parfois adhérentes et sympathisants traditionnels, considèrent qu'il est entré dans le paysage politique par effraction. Approche un peu hâtive car Emmanuel Macron a occupé un vide dont la responsabilité incombait à ceux qui n'avaient pas su le combler.
Actuellement, toujours aussi stériles, les oppositions se mobilisent séparément et, faute de savoir se structurer, au lieu de faire des propositions pour créer un réel débat d'idées qui devrait être fécond, se réfugient dans des attitudes stériles en sollicitant la justice ou en se réfugiant dans des critiques systématiques.
Ceux qui avaient cru en ce nouvel arrivant l'avaient rejoint, certains par idéal sans trop savoir ce qui leur étai proposé, d'autres par opportunité  voyant leur avenir bien sombre s'ils restaient dans leurs partis, souvent en décrépitude.
Triste tableau de la vie politique française qui fait que je me trouve de plus en plus perdu dans cet univers en refusant d'être un censeur procédurier, moi qui aurait tant souhaité que les nouvelles idées qu'Emmanuel Macron semble vouloir porter maintenant, le soient par un autre homme politique plus crédible, plutôt que par un fraîchement converti, certainement opportuniste, pour défendre des idées à caractère social après n'avoir pensé qu'économie et soutien des plus riches.

samedi 23 mai 2020

LE PROFESSEUR N'AIME PAS LES PROTOCOLES

Le coronavirus nous a permis de faire connaissance avec le professeur Didier Raoult, de voir son look un tantinet provocateur avec sa barbe, ses longs cheveux et son énorme bague, de  prendre connaissance de sa notoriété internationale et d'apprendre qu'il a peu de doute sur ses compétences et les conclusions de ses études.
Il semble peu sensible au cérémonies protocolaires bien qu'il paraisse aimer être sous le feu des projecteurs et peu soucieux de respecter les protocoles d'études imposés par ses pairs siégeant dans les instances décisionnelles de sa profession.
En un mot il paraît allergique à toute forme de protocole.
Mais autant être seul contre tous lui confère un aspect sympathique, autant expliquer cette attitude en recherchant des preuves de sa compétence en excusant le fait qu'il prend quelques libertés avec la manière de tirer des conclusions sur l'état actuel de la lutte contre la pandémie, pour nous convaincre de la qualité des ses prévisions, est assez inacceptable.
C'est ce qu'il vient de faire en faisant remarquer qu'il y a cinq fois plus de victimes du coronavirus à Paris qu'à Marseille, sous entendu, certainement que grâce à l'hydrochloroquine, les marseillais avaient mieux résisté à la pandémie que les parisiens.
Raisonnement un peu spécieux, car en Nouvelle Aquitaine et, globalement dans l'ouest de la France, les dégâts causés par le covid-19 n'ont pas été plus importants qu'à Marseille.
Cette conclusion hâtive jette de nouveau un doute sur la qualité de ses études sur cette pandémie, tout en souhaitant que malgré le manque de rigueur dans la validité du traitement qu'il propose, celui-ci soit efficace.

vendredi 22 mai 2020

DANGEREUSE HÉGÉMONIE CHINOISE

Au moment de tirer les leçons de la pandémie de covid-19 et de la meilleure manière de lutter contre ce fléau, Taïwan, qui a obtenu les meilleurs résultats dans ce domaine, se trouve exclu des réunions qui auront lieu à l'OMS, en raison de l'opposition de la Chine, qui n'a toujours pas reconnu ce pays et qui considère que cette île est une partie intégrante de la Chine.
Pour cela la Chine a deux moyens d'action:                                                                                                    * sa participation à l'ONU
      * la pression économique, pour ne pas dire le chantage, sur certains pays.
- Participation à l'ONU:
La Chine y est l'un des six membres permanents et de ce fait dispose d'un droit de veto lui permettant de refuser l'accès à cet organisme à tout membre en faisant la demande. Il est évident qu'elle ne se prive pas de le faire vis à vis d'un pays qu'elle ne reconnaît pas et qu'elle juge dissident et devant lui appartenir.
- Pression économique:
La Chine subventionne énormément de pays africains puisqu'elle a fait de ce continent son lieu d'implantation privilégié.
Elle conditionne l'attribution de ses largesses financières à l'obligation, pour les pays qu'elle aide, de ne pas reconnaître la République de Chine, c'est à dire Taïwan, à ne pas confondre avec la République Populaire de Chine de Pékin.
Ainsi, la Chine dispose de deux armes redoutables et qui ne devraient pas pouvoir être utilisées dans une organisation qui se donne des apparences démocratiques, c'est à dire le droit de veto et le chantage.
                                                                     
 

jeudi 21 mai 2020

FRANCE - ALLEMAGNE , LA VALSE HÉSITATION

Ah cette Europe ! Elle n'arrête pas de nous inquiéter, puis nous surprendre, nous faisant passer du pessimisme à l'optimisme.
Il y a peu, a peine une semaine, le refus de l'Allemagne et des Pays-Bas d'être solidaire des pays du sud en n'acceptant pas de répartir la dette faisait craindre l'éclatement de l'Europe Unie  et le déclassement de la France détentrice d'une dette colossale. L'un des deux piliers principaux de l'Europe chancelait après que le troisième pilier, l'Italie, avait déjà paru s'effondrer.
Puis, bonne nouvelle, subitement Allemagne et France reparlent d'une seule voix pour proposer d'investir 500 milliards d'euros pour relancer l'économie.
La France reprenait sa place et avait réussi à convaincre l'Allemagne de la nécessité de cette opération.
500 milliards ce n'est pas rien, cela  représente 1000 euros par européen. Cette somme colossale sera à répartir judicieusement entre les pays au pro rata de leur population et de leurs richesse.
Il reste maintenant à convaincre les vingt cinq autres membres de l'Union. Pour les pays du sud pas de problème, l'importance de leur dette ne fera que les inciter à accepter. Il en sera tout autrement pour les pays du nord, comme les Pays-Bas soucieux de préserver leurs avoirs ou les pays de l'est, mais là pour d'autres raisons plus politiques qu'économiques.
L'Allemagne va avoir du mal à les convaincre. Elle détient la clé de la réussite.

mercredi 20 mai 2020

DÉCONFINEMENT, SUITE...

En début de semaine les images des rues et de la fréquentation des transports en commun laissaient espérer une grande prudence de la part des "déconfinés".
Les différents clichés sur la presse et les réseaux sociaux de la rue Sainte Catherine à Bordeaux ont montré, en fin de semaine, qu'en peu de temps cette prudence avait été de courte durée.
Qu'en sera-t-il dans deux semaines après les longs weekend de l’Ascension et de Pentecôte ?
Deux solutions:
- le déconfinement se sera bien passé malgré les risques pris par certaines personnes. On pourra peut-être en conclure que le virus a perdu  de son activité. Ce sera une bonne nouvelle, et la fin, au moins provisoire, de ce terrible risque devrait être proche.
- le nombre de personnes contaminées progresse de nouveau et nous nous acheminerons donc vers un nouveau confinement.
Finalement, cette expérience devrait nous permettre d'y voir rapidement plus clair sur l'attitude à avoir face à la pandémie.
Est-ce une bonne chose ? Cela dépendra du résultat après trois semaines de déconfinement.

mardi 19 mai 2020

MÉGALO VS MEGA LOTS

Il est certes sympathique ce professeur Didier Raoult voulant lutter seul contre "l'Académie" pour imposer l'hydrochloroquine afin de traiter le covid-19. Mais le "Courrier des lecteurs" du journal Sud-Ouest du samedi 16 mai 2020, sous la plume d'un contributeur, nous informe que Didier Raoult a prononcé cette phrase:"le consensus c'est Pétain", ainsi se compare-t-il au bas mot au Général de Gaulle, lui qui ne voulait sauver que la France, alors que lui Didier Raoult, tout seul, veut sauver le monde. Ne serait-il pas un peu mégalo ?
A l'opposé les laboratoires pharmaceutiques s'activent pour trouver un remède contre le covid-19. Est-ce pour le bien de l'humanité ou pour tirer d'énormes profits dans le but de commercialiser un produit que tout le monde attend ? Le laboratoire qui arrivera à proposer un médicament efficace pour lutter contre cette pandémie en vendra des quantités importantes, des méga lots.
Ainsi la lutte mégalo contre méga lots est lancée

lundi 18 mai 2020

INQUIÉTANTES NOUVELLES POUR LE TRAITEMENT DU COVID-19

Que ne nous a-t-on informé sur le nombre important d'études faites sur les traitements possibles du covid-19 et sur la mise au point d'un vaccin !
Ces études sont suivies par un Comité de Surveillance indépendant pour en assurer la qualité et l'objectivité. Les spécialiste chargés de l'étude sont soumis pendant leur recherche au devoir de réserve, si bien que les résultats d'étapes ne peuvent être divulgués que sur l'avis du Comité de Surveillance.
Or, subitement à partir de la fin du mois d'avril, l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), relayée par le journal Le Parisien s'enflamme pour le tocilizumab, créant ainsi un réel espoir, repris par Martin Hirsh et Olivier Véran.
Le Comité de Surveillance, goûtant peu cette cacophonie démissionne en bloc.
Une question se pose: ces éminents spécialiste ont-ils mauvais caractère ou l'étude en cours ne leur parait-elle pas sérieuse ?
Pour le moment, pas de réponse, mais de tels comportements, aussi bien des spécialistes chargés de l'étude que des membres du Comité de Surveillance, ne renforcent pas la confiance que nous devrions avoir envers les personnes à qui de telles missions sont confiées.

dimanche 17 mai 2020

INQUIÉTANTES GRANDES PUISSANCES

Le journal Sud-Ouest du jeudi 14 mai 2020 publie un court article traitant des médicaments et vaccins en cours de mise au point pour lutter contre le coronavirus.
Il y est indiqué que l'OMS a voulu s'assurer, lors d'une conférence, d'une "distribution équitable des vaccins" entre les pays, voulant certainement éviter que seuls les pays les plus riches puissent profiter de tels traitements.
C'est une démarche essentielle, honorable et équitable. Le malheur est qu'à cette conférence ni la Chine ni les États-Unis n'étaient représentés.
Si on ajoute à cela l'information selon laquelle les laboratoires SANOFI donneront la priorité aux États-Unis pour la fourniture d'un éventuel vaccin qu'ils tentent de mettre au point, on voit clairement que les plus riches seront les mieux traités. La loi du marché continuera de s'appliquer, y compris pour les produits destinés à lutter contre les pandémies.
Ceux qui pensent que l'épisode épidémique que nous connaissons va changer les règles que nous subissons actuellement, au niveau du commerce international, ont de bonnes raisons de s'inquiéter.

samedi 16 mai 2020

CORONAVIRUS: SE MÉFIER DES STATISTIQUES

Loin de moi l'idée de penser que la France était prête à lutter contre une pandémie comme celle que nous connaissons et les faits le prouvent: manque de masques, manque de gel hydroalcoolique, manque d'équipement de réanimation, manque de moyen d'assistance respiratoire, mais prendre les statistiques à l'état brut est aller un peu vite en besogne et ne reflète pas la réalité des faits, car tous les pays et toutes les régions n'ont pas subi la même attaque mortifère. Comme en toute chose, certains ont eu plus de chance que d'autres.
Bien évidemment l'Allemagne et Taïwan étaient mieux préparés que nous, mais les faibles dégâts subis par le Cambodge et la Thaïlande ne sont certainement pas dus à la qualité de leur équipement médical.
En ne regardant que notre pays où tout le territoire se trouvait dans la même situation au début de la pandémie, du point de vue des moyens hospitaliers, on est bien obligé de constater que le Grand Est et la Nouvelle Aquitaine n'ont pas subi la même agression.
Ainsi, si notre pays a recensé trois fois plus de décès que l'Allemagne pour une population moins importante de 25%, la Nouvelle Aquitaine n'a proportionnellement recensé que 20% de mortalité de plus que l'Allemagne. Rien ne permettait de supposer au début de la pandémie qu'en sortie de confinement il y aurait une telle différence entre les régions et que cela conduirait à prendre des dispositions particulières en fonction des différentes situations géographiques.
Aucune raison pour cela pour que les aquitains se satisfassent de leur situation, bien au contraire, mais publier les chiffres est une chose, les interpréter en est une autre.

vendredi 15 mai 2020

LA RELOCALISATION ATTENDRA

En début de pandémie nous avons manqué de masques. Nous nous sommes adressés à la Chine qui après nous avoir envoyé gratuitement le coronavirus nous a expédié, contre euros bien sentis, des moyens pour nous en protéger.
Maintenant nous produisons, d'après la Secrétaire d'État, 20 millions de masques par mois au lieu de 3 millions autrefois. Nous ne dépendrions plus de personne. De nombreuses petites mains laborieuses ont ressorti leur machines à coudre, parfois très vieilles, pour équiper le pays. Nous sommes tellement bien équipés qu'en Gironde il y aurait 800.000 masques de trop en raison des commandes cumulées de Bordeaux-Métropole et du département de la Gironde (voir journal Sud-Ouest du 11 mai 2020). Tant mieux, abondance de biens ne nuit pas.
Un seul petit bémol à tout cela. Le samedi 9 mai, nous avons reçu dans notre boîte aux lettres des masques gratuitement fournis par Bordeaux-Métropole pour équiper notre foyer. Mais en regardant avec attention la pochette de protection j'ai pu lire que ces masques provenaient du Pakistan.
J'espère que ce ne sont que les derniers masques importés de ces pays asiatiques qui sont spécialisés dans la fourniture de produits à bas coût et souvent de médiocre qualité.

jeudi 14 mai 2020

BRUNO LE MAIRE FACE À UN CHOIX CORNÉLIEN

L'article de Bruno Dive sur le journal Sud-Ouest Dimanche du 10 mai 2020 traite des ambitions de Bruno Le Maire qui depuis le début de la crise du coronavirus multiplie ses interventions. On ne peut pas dire que ce soit une révélation, mais le point méritait d'être fait.
Bruno Le Maire, pur produit de la droite, ancien membre des L.R a tel point qu'il souhaitait représenter son parti à l'élection présidentielle s'est depuis quelques mois presque reconverti à ce qui constitue la base des idées portées par la gauche.
Il se défend de vouloir remplacer Édouard Philippe, le poste de Premier Ministre ne l'intéressant, paraît-il pas, mais se garde bien de parler de la future élection présidentielle.
Il doit y avoir chez cet homme une grande difficulté à choisir le meilleur chemin pour arriver à ses fins en 2022.
Il sait  bien que jusqu'à maintenant, passer par la case Matignon n'a pas été la meilleure voie pour accéder à l'Élysée. Demandez à Lionel Jospin, Laurent Fabius, Alain Juppé, François Fillon, sans parler des disparus comme Raymond Barre et même Jacques Chirac qui a du attendre trois scrutins pour arriver à ses fins.
Mais les conditions actuelles sont assez particulières, et Bruno Le Maire, lui qui se disait handicapé par son intelligence, a bien du se rendre compte de la situation.
- La majorité des français demande une politique plus sociale
- Les forces de gauche divisées sont incapables de faire des propositions communes et aucun leader n'apparaît.
- Bruno Le Maire, Ministre de l'Économie, en raison du poste qu'il occupe, peut  faire preuve des plus grandes largesses sur le plan social.
Le "virage à gauche" exécuté par Bruno Le Maire peut lui ouvrir l'accès au poste de Premier Ministre après le départ d'Édouard Philippe, qui selon toute probabilité devrait avoir lieu, ce qui lui donnerait ainsi, pendant presque deux ans, la possibilité de bien s'installer dans ce poste et d'entamer une politique plus sociale que celle d'Emmanuel Macron, en espérant en 2022 battre ce dernier pour continuer le travail entrepris. Il pourrait espérer ainsi se retrouver face à Marine Le Pen au second tour et récupérer les suffrages de ceux qui succomberont aux sirènes du front républicain.
Dans l'état actuel des forces politiques, rien n'est impossible, surtout si Bruno Le Maire prend la précaution ne ne participer à aucune élection primaire, car s'il peut, peut-être, compter sur les voix des électeurs il ne pourrait certainement récupérer les suffrages d'aucun parti. L.R se sentira trahi et LREM ne l'a jamais vraiment accueilli et la gauche ne croira pas à sa conversion tardive.
Les deux dernières années de ce quinquennat devraient être pleine de surprises. Bien des appétits vont apparaître car le Président actuel paraît assez mal en point et les cartes sont loin d'être redistribuées.

mercredi 13 mai 2020

EFFICACITÉ ET PAPERASSERIE

L'épisode épidémique que nous connaissons met clairement en évidence la différence qu'il y a entre l'efficacité du personnel soignant et l'inertie paperassière de l'administration.
Les soignants ont été admirables, non seulement par leur disponibilité mais aussi par leur imagination et leur inventivité, pour pratiquer leur art le mieux possible dans des conditions extrêmement difficiles dans lesquelles l'administration et les responsables politiques les avaient mis. Plus question face au danger de tergiverser en discutions et réunions incessantes pour produire des textes indigestes et incompréhensibles à force de vouloir être précis. Il s'agissait de "pousser les murs" et non pas d'en faire les plans.
D'un autre coté, l'administration nous a montré toute la mesure de son inefficacité tatillonne. Trois exemples, parmi d'autres, sont emblématiques:
- l'attestation de déplacement dérogatoire sur laquelle il fallait indiquer la date et le lieu de naissance pour se déplacer à moins d'un kilomètre de chez soi,
- l'entretien des masques publié par l'AFNOR qui ressemble à un vrai mode opératoire de laboratoire (qui va désinfecter son lave-linge à l'eau de Javel avant le lavage de son masque ?)
- le guide adressé aux maires indiquant les procédures à mettre en place pour la réouverture des écoles qui comprend pas moins de 64 pages et doit être respecté à la lettre.
Si vraiment, comme certains le croient, la douloureuse séquence que nous vivons doit changer notre comportement, il y à lieu de s’inquiéter si ce sont toujours les mêmes personnes qui sont chargés de nous diriger et de nous administrer.
Pour ne prendre que l'exemple des hôpitaux et des cliniques, si leur direction ne revient pas à des médecins, il n'y a certainement rien à attendre de positif de l'analyse qu'il est nécessaire de faire de l'expérience que nous avons si mal vécu.

mardi 12 mai 2020

RECHERCHE MÉDICALE ET CONFLIT D'INTÉRÊTS

Une partie de la recherche médicale concerne la mise au point de médicaments, en recherchant de nouvelles molécules actives contre différentes maladies, qu'il est nécessaire de tester d'abord sur les animaux et ensuite sur les hommes avec toutes les précautions d'usage.
Il se trouve que dans notre pays, la recherche de ces molécules se pratique par les laboratoires pharmaceutiques privés à but bien évidemment lucratif.
Pour recevoir les conseils nécessaires à la mise au point de ces traitements, l'aide des plus grands spécialistes dans le domaine de la médecine est indispensable. Il se trouve que ces éminents spécialistes pratiquent souvent leur art dans le secteur public.
Il est inconcevable que la recherche se prive des conseils de ces personnes particulièrement compétentes. De ce fait des liens se créent entre le secteur privé dont les exigences sont indiscutablement commerciales et le secteur public dont les exigences sont tout autant sociales.
De ce fait le pas est vite franchi pour considérer que ces médecins conseil des laboratoires pharmaceutiques profitent de telles situations pour s'enrichir, et les reproches qu'on leur fait va jusqu'à les soupçonner de prescrire les produits issus des laboratoires pour lesquels ils travaillent de préférence à ceux de la concurrence, même si leur efficacité est moindre. C'est ce que l'on nomme conflit d'intérêts.
J'ai beaucoup de mal à adhérer à de telles suspicions. S'il y a conflit, c'est au sein même de la réflexion du médecin spécialiste qui en principe, s'il a choisi de métier le mettant à la disposition de l'humanité, doit parfois regretter d'avoir participé à l'élaboration d'un produit qui ne soit pas le "meilleur du marché".
Est-ce une raison pour ne pas choisir le meilleur médicament ou la meilleure procédure de soin ?
Dans l'immense majorité des cas, je ne le crois pas.
Bien évidemment, certains doivent succomber aux sirènes de l'enrichissement, comme le font certains autres en demandant des dépassements d'honoraires avec, éventuellement, des tractation de "dessous de table".
On ne peut empêcher, dans quelque métier que se soit, qu'il y ait des individus à comportement douteux. Ce n'est pas pour cela qu'il faut soupçonner toutes les personnes dont la compétence peut être utile dans différents secteurs, dont les buts affichés ne sont pas nécessairement compatibles.

lundi 11 mai 2020

EUROPE RÉVEILLE-TOI !

Europe réveille-toi ! C'est peut-être ta dernière chance.
Tu as gâché toutes les occasions de t'unir et de te renforcer.
Donald Trump t'en a donné l'occasion en t'agressant dès le début de son mandat. Certains de tes membres ont voulu résister, d'autres ont succombé. Division.
Les émigrés t'ont demandé secours, certains y ont répondu, d'autres ont fait le minimum, d'autres enfin ont fermé leurs portes. Division.
La Chine a voulu te séduire en recréant les routes de la soie et en achetant tes infrastructures. Certains y ont succombé. Division.
Lorsque les plus faibles de tes membres ont eu besoin d'être secourus, les plus sévères et les moins secourables se sont faits entendre et ont imposé leur loi. Division.
Certains de tes membres ont succombé au charme du populisme et de l'autoritarisme. Division.
Déjà lors de la guerre d'Irak déclarée par les États-Unis, il t'avait été impossible de parler d'une seule voix. Division.
La seule fois où l'union est apparue, c'est lors du brexit. S'agissait-il d'une union ou d'un réflexe anglophobe ?
Maintenant que l'affrontement, pour le moment verbal, entre la Chine et les États-Unis atteint des niveaux inquiétants, il ne t'appartient pas de choisir ton camps mais d'exister. De prendre conscience que l'union de tous tes membres fera de toi la première puissance mondiale et que leur désunion te fera disparaître.
Si tu ne te réveilles pas, tu ne resteras pas endormie, tu mourras.

dimanche 10 mai 2020

11 MAI 2020: LE SALE AIR DE LA PEUR

Que nous avons été dociles, nous les français réputés frondeurs, pour accepter si facilement huit semaines de confinement !
Il faut dire que le gouvernement a fait tout ce qu'il fallait pour cela. Au début, son impréparation nous a tellement inquiété que nous avons accepté les quinze premiers jours sans rien dire. Ces deux semaines ont permis à la peur de s'installer en écoutant tous les soirs le décompte des malades hospitalisés, en réanimation ou décédés;
À ce bilan journalier mortifère est venue s'ajouter la complète désunion des spécialistes quant  à la manière de traiter l'épidémie.
En un mot, dans ce climat anxiogène, la peur nous a paralysés.
Mais on ne quitte pas cet état de panique du jour au lendemain, si bien que le déconfinement paraît plus inquiétant que le confinement.
Les uns resteront confinés, d'autres iront travailler la peur au ventre, rares sont ceux qui aborderont cette journée du 11 mai en toute sérénité.
Le bilan de cet épisode sera catastrophique. Nous serons le 11 mai dans la situation dans laquelle nous aurions du nous trouver dès le mois de février si notre gouvernement et ses prédécesseurs avaient su nous équiper pour affronter une pandémie que tout le monde craignait et pour laquelle de nombreux signes avaient été émis et avertissements prononcés.
Nous ne sommes ni sereins, ni confiants, deux conditions rendant difficile le redémarrage du pays qu'il soit économique ou social.

samedi 9 mai 2020

CONSÉQUENCES DE LA RELOCALISATION

Le coronavirus nous a montré d'une manière criante à quel point nous étions dépendants de la Chine. Nous avons souvent délocalisé notre production pour produire à bas coût en Chine et ainsi profiter de produits bon marché et souvent de piètre qualité.
La tendance actuelle est donc à la relocalisation, notamment en ce qui concerne la fabrication de produits que l'on peut qualifier de stratégique comme les médicaments.
Bien des économistes s'alarment en pensant que cette relocalisation devenant importante, les produits seraient alors plus chers et il y aurait donc une baisse du pouvoir d'achat. Est-ce si vrai que cela ?
La production française coûtera effectivement plus cher, mais il faudra bien faire appel à de la main d'oeuvre pour fabriquer ces produits et de ce fait le chômage devrait reculer, les charges sociales diminuer et ainsi les salaires nets augmenter. L'achat de produits plus chers ne ferait donc pas nécessairement, dans ces conditions faire baisser, le pouvoir d'achat.
Deux autres problèmes se poseront: la consommation d'énergie et la pollution.
Il sera nécessaire pour satisfaire l'augmentation des besoins en énergie de disposer d'énergies propres. Connaissant notre retard dans le domaine des énergies renouvelables ne faudrait-il pas alors se reposer la question de la sortie du nucléaire et accélérer le programme ITER de manière à avoir à notre disposition une énergie nucléaire propre issue de la fusion de l'atome ?
Quant à la pollution, on sait bien que les dispositifs de recyclage, de filtration, de destruction et autres procédés destinés à lutter contre la pollution sont souvent énergivores. Une raison supplémentaire pour se poser de nouveau la question de sortie du nucléaire, peut-être un peu hâtivement et subjectivement conçue sous la pression de lobbies préférant parfois défendre des doctrines plutôt que de faire un point objectif des solutions possibles.

vendredi 8 mai 2020

VOYAGER AUTREMENT

L'année dernière, quelques députés avaient suggéré de supprimer les liaisons aériennes domestiques lorsque le TGV offrait des services équivalents, dans le but de diminuer la pollution de l'air.
C'est maintenant chose faite, les lignes aériennes en concurrence avec le TGV, lorsque ce dernier assurera les liaisons entre grandes villes en moins de 2h30, seront supprimées.
C'est non seulement une bonne nouvelle pour le climat, mais c'est aussi un changement radical vis à vis de la sacro-sainte idée selon laquelle la concurrence régule le marché.
Mais dans le même ordre d'idée on pourrait aller plus loin. Pourquoi permettre à ces cars dits "Macron" d'assurer des liaisons intérieures longues distances quand il existe des liaisons ferroviaires alors qu'ils polluent l'atmosphère et encombrent les routes ?
Il serait peut-être opportun que le Président Emmanuel Macron revienne sur la fausse bonne idée du Ministre de l'Économie de François Hollande.

jeudi 7 mai 2020

L'HEURE DU CHOIX

Il semble que la grave crise sanitaire que nous connaissons actuellement fasse que notre société se trouve à un moment décisif pour envisager sa future orientation.
Le covid-19 nous a fait toucher du doigt les risques que nous avons pris en pillant la nature, en tenant peu de cas de la diversité biologique et en ne traitant pas correctement les problèmes liés à la pollution.
L'heure du choix, et cela transparaît dans tous les écrits de ceux qui s'intéressent à l'avenir de l'humanité, est venu. Globalement trois scénarios sont proposés:
- Nous ne changeons rien à notre comportement. Nous continuons à exploiter, polluer, détruire et essayons de préserver notre niveau de vie (pour certains) au risque de voir les événements désastreux, comme celui que nous connaissons actuellement, devenir de plus en plus fréquents.
- Nous changeons radicalement la manière de nous comporter, respectons la planète, limitons la pollution, donnons la priorité aux ressources locales et nous dirigeons vers la décroissance, au sens économique, ce qui ne veut pas dire que nous nous dirigeons vers un monde moins agréable à vivre notamment socialement.
- Nous essayons de préserver notre niveau de vie en y ajoutant en plus l'art de vivre, le respect de la nature et la solidarité. Ce serait merveilleux!
Mesdames et Messieurs les chercheurs dans le domaine des sciences physiques, médicales et sociales, au travail! Et il y en a.

mercredi 6 mai 2020

DÉCONFINEMENT: DIFFICILE EXERCICE D'ÉQUILIBRISTE

Qu'il a été facile de confiner la population pour éviter la propagation du coronavirus !
Qu'il est difficile de la déconfiner pour retrouver une vie normale en présence de ce satané virus !
Le gouvernement est pris entre deux exigences contradictoires: d'une part protéger la santé physique des français et d'autre part éviter que leur santé psychique ne se dégrade et relancer l'économie.
Les conditions climatiques actuelles et la proximité de l'été rendent les choses encore plus délicates, tellement nous avons hâte de retrouver notre liberté, en un mot, prendre des risques vis à vis d'une possibilité de contagion toujours présente. Un seul élément peut, peut-être, rendre ce déconfinement plus facile, ce serait que la virulence du covid-19 s'estompe avec la venue des chaleurs sèches que nous connaissons en général en période estivale.
Ces éléments justifient la valse hésitation des pouvoirs publics, souhaitons aussi qu'ils nous incitent à nous comporter avec la plus extrême prudence

mardi 5 mai 2020

PAS SIBETH !

Le gouvernement a créé un site "Désintox" pour nous protéger, dit-il, des fausses informations.
D'après le journal Sud-Ouest Dimanche du 3 mai 2020, la porte parole du gouvernement défend l'utilité de ce site.
Aucune pudeur Madame Sibeth Ndiaye, la première fausse nouvelle que nous avons entendu sur le coronavirus, c'est vous qui l'avez répandue en nous expliquant que les masques étaient inutiles alors qu'en réalité vous vouliez cacher, tout simplement, que vous étiez dans l'impossibilité de nous en fournir.
Comment vous croire lorsque vous dites que le site disparaîtra avec le coronavirus, la tentation reste toujours grande pour le pouvoir de contrôler l'information.
Pour les plus anciens qui ont connu le Ministère de l'Information sous le général De Gaulle, tenu par Alain Peyrefitte, dit "Alain les grandes feuilles", très adapté à l'écoute des nouvelles de toutes sortes en raison du fort développement des pavillons de son appareil auditif, cela renvoie à de forts mauvais souvenirs.

lundi 4 mai 2020

ET LES ASSURANCES DES VÉHICULES

Les assureurs refusent de couvrir les risques consécutifs à l'épidémie de covid-19, car cette catastrophe n'est pas qualifiée de "naturelle" et donc non couverte par les contrats actuels.
Il n'en est pas de même pour les assurances des véhicules. Une voiture est assurée notamment pour les risques que l'on prend en l'utilisant, Or,pendant le confinement, c'est à dire pendant huit semaines, soit plus de 15% du temps pendant qu'elle a été annuellement assurée, la voiture est restée dans le garage ou sur le parking, ne prenant ainsi aucun risque. Certains assurés contractent des assurances au kilomètre, on ne peut donc pas leur reprocher de prendre des risques lorsqu'ils ne roulent pas.
Ce confinement va se prolonger par une phase de déconfinement pendant laquelle la circulation sera limitée.
Dans ces conditions, les assureurs si sourcilleux pour ne pas couvrir les risques lorsque leurs clients ne sont pas assurés doivent l'être autant pour ne pas accepter de percevoir des primes pour des risques qu'elles ne couvrent pas, puisque leurs assurés ne les prennent pas.
Il serait donc normal qu'un remboursement de la prime annuelle de l'ordre de 20% soit restitué aux assurés.

dimanche 3 mai 2020

TOUT L'URBANISME À REPENSER

Confinement et déconfinement nous ont permis de mettre le doigt sur des problèmes que nous connaissions mais ne voulions voir.
Le confinement a confirmé que les personnes dont la société avait le plus besoin, pour satisfaire ses besoins quotidiens et indispensables, étaient les plus mal rémunérés.
Le déconfinement nous montre à quel point les différents plans et projets d'urbanisme nous ont mis dans une situation devenue invivable:
- les habitants des grandes métropoles cherchent à les fuir, ils sont vite allés se confiner à la campagne et maintenant font la chasse aux résidences secondaires, alors que les projets en cours visent à développer les grandes villes et à "boucher les dents creuses".
- les transports en commun sont tellement sursaturés qu'on ne voit pas comment faire respecter la distanciation sociale. Si cette contrainte arrivait à être appliquée sur les quais et dans les rames de métro, quelle sera la situation dans les voies d'accès.
- comment de pas inciter la population à reprendre sa voiture individuelle si on fait respecter la distanciation sociale dans les transports en commun?
- les campagnes et les villages sont dépeuplés et dépourvus de toute commodité alors que l'on découvre qu'il fait bon y vivre.
On voit bien que la métropolisation a créé un déséquilibre important dans l'aménagement du territoire en créant des sur-concentrations d'activités économiques  imposant ainsi aux travailleurs de s'éloigner des grandes villes, de parcourir des distances énormes pour se rendre sur leur lieu de travail, en habitant dans des cités dortoirs,  pendant que les campagnes se dépeuplaient et que ceux qui y habitent n'arrivent pas à vivre des fruits de leur travail et se trouvent en insécurité sociale et médicale.
Tout l'urbanisme est à repenser. Des territoires sont à reconquérir aussi bien pour l'activité économique que pour l'habitat. Les métropoles ne devraient créer que des emplois tertiaires permettant la pratique du télétravail, moyen efficace de diminuer les liaisons domicile/travail.
Dans ces conditions, les villes redeviendraient vivables, les campagnes habitées et attractives, petit à petit, les fameuses banlieues dont certaines sont le siège d'économies parallèles et de délinquance disparaîtraient.
C'est un travail de longue haleine qu'il faut planifier. Le retour aux plans quinquénaux constituerait certainement une partie de la réponse à condition de ne pas être remis en cause à chaque alternance politique.

samedi 2 mai 2020

LA GRANDE CONFUSION

Lorsque Emmanuel Macron a  comparé la lutte contre le covid-19 à une guerre, l'image pouvait se comprendre car elle avait pour but de mobiliser et de responsabiliser la population. Maintenant que l'on croit apercevoir la fin de cet épisode dramatique, l'image n'est plus de mise et ceux qui veulent inciter les travailleurs à redoubler d'effort profitent abusivement de cette comparaison.
Entre la guerre et la lutte contre une épidémie, il y a une différence importante. La guerre provoque la destruction de villes, de moyens de communication, d'usines, d'habitations, de monuments historiques alors qu'une épidémie, comme celle que nous connaissons, ne provoque qu'une pause dans la marche de l'économie.
Passé l'épidémie, il n'y a rien à reconstruire, seule l'économie est à refaire démarrer, et ce n'est pas rien, mais rien de comparable non plus à la reconstruction d'un pays.
Pendant une guerre l'économie est détruite ou réorientée, pendant une pandémie elle connaît une pause.
Et que se passe-t-il pendant cette pause ? Pour que les plus touchés survivent, l'état vole à leur secours. Cela s'appelle la redistribution des richesses.
Cette redistribution doit se faire en demandant, par l'impôt, aux plus riches de renflouer les caisses de l'état mais en aucun cas à ceux qui ont eu besoin d'être secourus de rembourser les quelques subsides qu'on leur a distribués.
Si l'on demandait aux travailleurs de redoubler d'effort, c'est que l'on n'aurait rien compris à la nécessité de changer de modèle économique ou, plus probablement, que l'on souhaiterait à tout prix sauver le modèle actuel si profitable à certains, sans se soucier des conséquences pour toute l'humanité.

vendredi 1 mai 2020

MESURES DE CONFINEMENT ASSOUPLIES

Non ce ne sera pas un déconfinement à partir du 11 mai. Le gouvernement en a décidé autrement et les contraintes seront encore tellement importantes qu'il faudra mieux considérer que ce n'est qu'un assouplissement des conditions de confinement.
Comment aurait-il pu en être autrement ?
Lorsque l'on a décidé de lutter contre le coronavirus par la méthode du confinement, faute de pouvoir le combattre médicalement, il ne faisait aucun doute que du jour au lendemain, le virus n'étant pas vaincu, nous n'allions pas reprendre la totalité de notre liberté de mouvement.
Bien entendu, dans une telle situation, chaque restriction peut être critiquée: trop sévère pour les uns, trop laxiste pour les autres. L'art de gouverner est aussi associé à l'obligation de faire des choix. Le Premier Ministre les a fait. Tout ne me convient pas, mais pour la première fois depuis le début de la pandémie, il semble qu'il y ait une réflexion d'ensemble et deux points me paraissent intéressants:
- l'adaptabilité en fonction de l'évolution de la pandémie car aucune prévision de l'évolution de ce fléau ne peut-être fiable lorsque les conditions de vie changent. La progressivité de la diminution des contraintes qui nous seront imposées sera directement liée à la dégressivité de la pandémie.
- les distances de circulation dont la proposition est nettement plus intelligente pour éviter la propagation du virus que de mettre des frontières entre les régions, comme ci celles ci pouvaient être des barrages à virus.
Rien n'est parfait, d'autres propositions nous attendent, de manière certainement pas définitives, tant que médicaments efficaces ou vaccins ne seront pas à notre disposition.