samedi 2 mai 2020

LA GRANDE CONFUSION

Lorsque Emmanuel Macron a  comparé la lutte contre le covid-19 à une guerre, l'image pouvait se comprendre car elle avait pour but de mobiliser et de responsabiliser la population. Maintenant que l'on croit apercevoir la fin de cet épisode dramatique, l'image n'est plus de mise et ceux qui veulent inciter les travailleurs à redoubler d'effort profitent abusivement de cette comparaison.
Entre la guerre et la lutte contre une épidémie, il y a une différence importante. La guerre provoque la destruction de villes, de moyens de communication, d'usines, d'habitations, de monuments historiques alors qu'une épidémie, comme celle que nous connaissons, ne provoque qu'une pause dans la marche de l'économie.
Passé l'épidémie, il n'y a rien à reconstruire, seule l'économie est à refaire démarrer, et ce n'est pas rien, mais rien de comparable non plus à la reconstruction d'un pays.
Pendant une guerre l'économie est détruite ou réorientée, pendant une pandémie elle connaît une pause.
Et que se passe-t-il pendant cette pause ? Pour que les plus touchés survivent, l'état vole à leur secours. Cela s'appelle la redistribution des richesses.
Cette redistribution doit se faire en demandant, par l'impôt, aux plus riches de renflouer les caisses de l'état mais en aucun cas à ceux qui ont eu besoin d'être secourus de rembourser les quelques subsides qu'on leur a distribués.
Si l'on demandait aux travailleurs de redoubler d'effort, c'est que l'on n'aurait rien compris à la nécessité de changer de modèle économique ou, plus probablement, que l'on souhaiterait à tout prix sauver le modèle actuel si profitable à certains, sans se soucier des conséquences pour toute l'humanité.

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