dimanche 10 mai 2020

11 MAI 2020: LE SALE AIR DE LA PEUR

Que nous avons été dociles, nous les français réputés frondeurs, pour accepter si facilement huit semaines de confinement !
Il faut dire que le gouvernement a fait tout ce qu'il fallait pour cela. Au début, son impréparation nous a tellement inquiété que nous avons accepté les quinze premiers jours sans rien dire. Ces deux semaines ont permis à la peur de s'installer en écoutant tous les soirs le décompte des malades hospitalisés, en réanimation ou décédés;
À ce bilan journalier mortifère est venue s'ajouter la complète désunion des spécialistes quant  à la manière de traiter l'épidémie.
En un mot, dans ce climat anxiogène, la peur nous a paralysés.
Mais on ne quitte pas cet état de panique du jour au lendemain, si bien que le déconfinement paraît plus inquiétant que le confinement.
Les uns resteront confinés, d'autres iront travailler la peur au ventre, rares sont ceux qui aborderont cette journée du 11 mai en toute sérénité.
Le bilan de cet épisode sera catastrophique. Nous serons le 11 mai dans la situation dans laquelle nous aurions du nous trouver dès le mois de février si notre gouvernement et ses prédécesseurs avaient su nous équiper pour affronter une pandémie que tout le monde craignait et pour laquelle de nombreux signes avaient été émis et avertissements prononcés.
Nous ne sommes ni sereins, ni confiants, deux conditions rendant difficile le redémarrage du pays qu'il soit économique ou social.

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