dimanche 3 mai 2020

TOUT L'URBANISME À REPENSER

Confinement et déconfinement nous ont permis de mettre le doigt sur des problèmes que nous connaissions mais ne voulions voir.
Le confinement a confirmé que les personnes dont la société avait le plus besoin, pour satisfaire ses besoins quotidiens et indispensables, étaient les plus mal rémunérés.
Le déconfinement nous montre à quel point les différents plans et projets d'urbanisme nous ont mis dans une situation devenue invivable:
- les habitants des grandes métropoles cherchent à les fuir, ils sont vite allés se confiner à la campagne et maintenant font la chasse aux résidences secondaires, alors que les projets en cours visent à développer les grandes villes et à "boucher les dents creuses".
- les transports en commun sont tellement sursaturés qu'on ne voit pas comment faire respecter la distanciation sociale. Si cette contrainte arrivait à être appliquée sur les quais et dans les rames de métro, quelle sera la situation dans les voies d'accès.
- comment de pas inciter la population à reprendre sa voiture individuelle si on fait respecter la distanciation sociale dans les transports en commun?
- les campagnes et les villages sont dépeuplés et dépourvus de toute commodité alors que l'on découvre qu'il fait bon y vivre.
On voit bien que la métropolisation a créé un déséquilibre important dans l'aménagement du territoire en créant des sur-concentrations d'activités économiques  imposant ainsi aux travailleurs de s'éloigner des grandes villes, de parcourir des distances énormes pour se rendre sur leur lieu de travail, en habitant dans des cités dortoirs,  pendant que les campagnes se dépeuplaient et que ceux qui y habitent n'arrivent pas à vivre des fruits de leur travail et se trouvent en insécurité sociale et médicale.
Tout l'urbanisme est à repenser. Des territoires sont à reconquérir aussi bien pour l'activité économique que pour l'habitat. Les métropoles ne devraient créer que des emplois tertiaires permettant la pratique du télétravail, moyen efficace de diminuer les liaisons domicile/travail.
Dans ces conditions, les villes redeviendraient vivables, les campagnes habitées et attractives, petit à petit, les fameuses banlieues dont certaines sont le siège d'économies parallèles et de délinquance disparaîtraient.
C'est un travail de longue haleine qu'il faut planifier. Le retour aux plans quinquénaux constituerait certainement une partie de la réponse à condition de ne pas être remis en cause à chaque alternance politique.

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