mercredi 31 octobre 2018

LA SOUS-SOUS-TRAITANCE

J'ai toujours pensé que l'ubérisation du travail et le statut d'autoentrepreneur allaient, pour la plupart de ceux qui avaient recours à ces procédés pour avoir un emploi, les conduire à devenir des tâcherons ou des sous traitants de plus grosses entreprises, et qui seraient de ce fait, dans les deux cas, exploités et en situation inconfortable et précaire.
Mais, je ne pensais pas que parmi eux certains feraient appel à la sous-traitance.
Quelle n'a pas été ma surprise de lire dans l'Express du 24 au 30 octobre 2018 que des livreurs de repas à domicile sous-traitaient leur travail à des émigrés en situation irrégulière. Ils leurs reversent un salaire modique, leur louent parfois un vélo et le sac de livraison, et empochent, sans rien faire, la différence entre de qu'ils perçoivent et ce qu'ils reversent à leurs malheureux sous-traitants.
Ces émigrés travaillent en toute insécurité, sans assurances et, pire que cela, ils deviennent avec leur accoutrement, des cibles facilement repérables par les forces de l'ordre.
Certains hommes sont ainsi faits qu'ils ne voient d'autres moyens de gagner leur vie qu'en exploitant plus malheureux qu'eux. Il faut reconnaître, malheureusement, que les conditions actuelles sont favorables.

lundi 29 octobre 2018

QUELLE TAXE APRES LE DIESEL ?

Le gouvernement utilise sans retenue le prétexte de la conversion énergétique pour taxer le gas-oil.
Si ses intentions affichées sont suivies d'effet, à plus ou moins brève échéance le gas-oil devrait disparaitre de nos stations service. Ce serait alors un énorme manque à gagner pour l'état, d'autant plus que l'on ne voit pas pourquoi on ne lutterait pas également contre la consommation d'essence dont on nous a dit, il y a vingt ans, en nous incitant à acheter des véhicules diesel, tous les maux, en raison de l'émission de gaz carbonique par les pots d'échappement, responsable du fameux effet de serre que l'on a peut-être un peu trop vite oublié.
Alors que faire pour compenser les pseudo cadeaux que nous a fait notre Président pour être élu?
Trouver d'autres taxes, bien sûr.
Lorsque le parc automobile sera converti à l'électrique, n'y aurait-il pas un petit compteur intelligent du nom de Linky qui saurait distinguer la consommation électrique pour recharger les batteries des voitures du reste des utilisations domestiques ?
J'aurais plus tendance à craindre cela que les ondes maléfiques que pourrait dispenser  ce compteur, Il y en a tant qui nous environnent.

dimanche 28 octobre 2018

MISE EN PERSPECTIVE

Lorsque le nouveau dictateur barbare de l'Arabie Saoudite, le Prince Mohammed ben Salmane, a fait éliminer dans des conditions ignobles le journaliste Jamal Khashoggi, Angela Merkel a suspendu immédiatement les échanges commerciaux avec ce pays. Bien évidemment, immédiatement, la question a été posée à Emmanuel Macron de savoir s'il envisageait d'avoir la même attitude. Il a paru particulièrement irrité par cette question venue, d'après ce qu'il semble, fort mal à propos, alors qu'il était très occupé à visiter le Salon Euronaval.
Sur le coup on peut penser que remettre en cause un marché annuel moyen de un milliard d'euros demande réflexion. Vu de la place du français moyen, et même de celle d'un Président de la République, compte tenu de leur revenu respectif, c'est une somme énorme. Mais à y regarder de plus près, cela peut prendre une importance toute relative.
Que représente ce marché de niveau national face aux salaires des patrons du CAC 40 dont la rémunération annuelle moyenne est de  5 millions d'euros, soit en tout 200 millions d'euros, ce qui correspond au 1/5 du marché des armes avec l'Arabie Saoudite. Pire encore, mais là on n'est plus en France, ce marché représente a peine plus du millième de la valeur d'une entreprise des GAFA comme Apple.
Ces observations ont pour seul but de mettre en perspective des choses qui nous paraissent être d'un autre monde.

INTOLERANCE ET EXCES DE ZELE

La destruction de la bibliothèque de rue du SDF Neneuil, près du Palais des Sports de Bordeaux a fait beaucoup parler, couler beaucoup d'encre et alimenté les réseaux sociaux.
Il faut dire que c'est peu banal de voir un SDF tenir une bibliothèque en accès libre en pleine rue et, bien que l'espace public soit occupé illégalement, il est difficile de comprendre la gène que cette activité peut procurer.
Il parait que certains attroupements étaient parfois cause de nuisances, mais il appartient à la police municipale de savoir distinguer ce qui est du ressort de l'incivilité de ce qui s'apparente à un service rendu gracieusement.
Il semblerait qu'au lieu de cela, cette police ait préféré protéger ceux qui, par excès de zèle, voulant nettoyer l'espace public, aient envoyé dans les décharges municipales des ouvrages qu'ils auraient peut-être mieux fait de consulter.
C'est tout de même fort regrettable qu'en l'espace d'un instant on mette un terme à une bonne action commise par un marginal quand on voit qu'en d'autres lieux les communes mettent plusieurs semaines pour expulser des gens du voyage qui occupent illégalement, et souvent en les souillant, des espaces publics qui ne leurs sont en aucun cas destinés.

vendredi 26 octobre 2018

NOURRITURE BIO

Il y a peu de temps certains prévoyaient la décroissance, et parfois la disparition,des grandes surfaces car les consommateurs se rapprochaient de plus en plus des petits producteurs, pour se fournir en produits alimentaires.
C'était vraiment sans compter sur la force de réaction et les moyens financiers de ces grandes surfaces. Dès qu'il y a quelqu'argent à gagner, elles savent mettre en place les circuits nécessaires pour attirer les futurs clients.
J'ai bien peur qu'à échéance on ait le choix entre un produit bio vendu en grande surface, comme des haricots verts du Kenya ou d'Egypte, et des produits du maraîcher du coin dont on ne pourra peut-être jamais affirmer que tous les produits utilisés pour la culture de ses légumes ne sont que d'origine organique.
Ce serait fort gênant, pour des questions environnementales, qu'en consommant des produits bio d'origines lointaines on dégrade notre atmosphère, simplement pour les acheminer, car il est difficile de croire que les grandes surfaces se fourniront uniquement chez des petits producteurs "travaillant à l'ancienne".
Je crois que les grandes surfaces ont plus à craindre de l'ambition des GAFAM, et notamment d'Amazon, que des petits producteurs locaux.

LE LOTO DU PATRIMOINE

Emmanuel Macron a confié à Stéphane Bern la mission de lui faire des propositions pour aider à sauver le patrimoine français. Celui-ci a eu l'idée de faire appel à la loterie en proposant des jeux de grattage et un loto, dit du patrimoine.
Il paraît que ce loto a relativement bien marché, suffisamment pour que son promoteur paraisse satisfait et que les personnes impliquées dans la restauration de monuments dégradés puissent espérer une aide substantielle.
On apprend maintenant par la voix de Gérard Darmanin, Ministre des Comptes Publics qu'une partie des recettes de ce loto ira dans le budget de l’État et, comme la Française des Jeux va être privatisée, on est en droit de se poser la question de l'importance de la part qu'il reviendra pour sauver le patrimoine lorsque, à l'issue de cette opération, les comptes seront faits.

mercredi 24 octobre 2018

ZERO RESTE A CHARGE

Conformément à sa promesse électorale, Emmanuel Macron veut que les prothèses ophtalmologiques, ORL et dentaires puissent être intégralement remboursées par la Sécurité Sociale et les Mutuelles. C'est certainement une bonne chose dans la mesure où les prestations seront de qualité même si ces prothèses ne seront certainement pas ce que l'on fait de mieux.
Le gouvernement par la voix de Benjamin Griveaux assure que les cotisations des mutuelles n'augmenteront pas, ce qui ne correspond pas aux résultats de plusieurs études dont la presse s'est faite écho.
Il aurait été étonnant qu'il en fut autrement, mais où les choses sont inadmissibles, c'est lorsqu'il est question d'augmenter plus fortement les cotisations des retraités en raison du fait, qu'en général, ce sont eux qui ont les frais de santé les plus élevés.
Est-ce cela la solidarité ?
Lorsque la CSG a remplacé les cotisations sociales sur les salaires les retraités ont été les plus durement touchés pour alimenter notamment les caisses de chômage alors que c'est un risque qui ne les concerne plus.
Lorsque les maladies longues durées sont intégralement prise en charge par la Sécurité Sociale et qui de ce fait ne coûtent plus rien aux mutuelles est-ce que leurs primes baissent? Certainement pas, et là c'est sur le dos des retraités, en principe les plus atteints par ces maladies que les mutuelles font des économies.
Une fois de plus on veut stigmatiser les retraités et les personnes âgées en leur demandant de participer plus que les autres à la solidarité nationale comme si les quelques biens dont ils disposent avaient été  indument acquis

PASDEVAGUE

Il aura fallu qu'une professeure soit braquée par une arme, fut-elle factice, pour que les enseignants s'émeuvent de leur perte d'autorité.
Le début de cette perte d'autorité remonte bien avant 1968, année accusée de tous les maux, car dès le début des années 1960 les professeurs n'avaient pas le droit de mettre un élève à la porte de leur cours pour des raisons de manque de surveillance.
Petit à petit, les conditions se sont dégradées, et d'après ce que l'on sait, voir "pasdevague" sur les réseaux sociaux, les chefs d'établissements préféreraient taire les problèmes auxquels ils sont confrontés, pour ne pas nuire à la réputation de leurs établissements, mais aussi, peut-être, au déroulement de leurs carrières.
Pourquoi alors les syndicats d'enseignants ne se sont pas plaints et mené des actions en conséquence. Manifester pour les salaires et le maintien de certains avantages, comme les vacances, est une chose , mais manifester pour les conditions de travail et notamment pour que l'enseignement dispensé le soit en toute sécurité est un devoir.
Au point où nous en sommes, la réaction doit être forte, sinon elle ne sera pas à la hauteur du problème à résoudre.
Il existe dans chaque établissement des Conseils de Discipline. Il est indispensable que les enseignants les utilisent, quitte à mettre tout le poids de leur fonction et de leur responsabilité  en jeu pour que les chefs d'établissements respectent leurs demandes.
Pourquoi n'existerait-il pas, au niveau de l'académie un Conseil Supérieur de Discipline chargé de traiter des fautes les plus graves comme celle qui vient de faire la une de tous les médias? Associé à cette mesure on pourrait également prévoir la mise en place d'un pensionnat semi-disciplinaire où les délinquants scolaires seraient placés pour une durée déterminée par le Conseil Supérieur de Discipline, et partiellement à la charge des parents du fautif qui perdraient la partie de l'allocation familiale à laquelle leur enfant délinquant leur ouvre droit, puisqu'il ne serait plus à leur charge.
Jamais je n'aurais pensé lorsque j'ai enseigné, certes pendant peu de temps, être amené à tenir de tels propos, et même à l'idée qu'un jour j'aurais pu le faire j'aurais certainement eu honte.
Malheureusement ce n'est plus le cas, l'angélisme n'a qu'un temps, pour qu'il perdure il aurait été indispensable que les pouvoirs publics fassent leur travail de manière à ce que le laxisme dont ils ont fait preuve ne permettent pas les dérives que nous connaissons actuellement. 

mardi 23 octobre 2018

INDIGNATION CONVENUE

Le journaliste saoudien Jamal Kashoggi vient certainement d'être éliminé sur ordre du Prince Mohamed Ben Salman (MBS) d'Arabie Saoudite, dans des conditions atroces. Le monde entier est en émoi, Emmanuel Macron demande une enquête, même Donald Trump fait semblant de se poser des questions.
Quelle nouveauté, en Arabie Saoudite on éliminerait les opposants au régime ?
Il faut dire que ce journaliste avait eu le mauvais goût d'être proche du pouvoir avant de le critiquer.
A voir les réactions dans le monde, et notamment celles de eux avec qui l'Arabie Saoudite a des relations commerciales, particulièrement sur le marché de l'armement, on a l'impression que personne ne savait que dans ce pays on coupait des mains, on clouait au pilori, on décapitait, on lynchait, on lapidait, on fouettait.
Les plus sanguinaires et les plus barbares font quelquefois des erreurs, ils éliminent des hommes trop connus. Qu'ils se contentent donc d'anéantir des populations, de torturer et de supprimer les gens de leur peuple, ils ne risqueront rien, ils continueront à entretenir de bonnes relations avec  les puissants de ce monde.
Le droit d'ingérence n'existe pas. Mais, gare à la goutte de sang qui fait déborder le vase, pas n'importe quel sang, il faut savoir choisir.
Malheureusement cet épisode sera vite oublié, le commerce reprendra. C'est peut-être cela le fait du Prince.

lundi 22 octobre 2018

LA GAUCHE A LA PEINE

Au moment où l'aile gauche du Parti Socialiste quitte le parti et regarde du côté de la France Insoumise en vue des élections européennes, Jean-Luc Mélenchon s'est encore distingué par des attitudes violentes dont il a l'habitude.
Au même moment, le syndicat Force Ouvrière est touché par un scandale, car le "Canard Enchaîné"a révélé que l'équipe en place avait tenu un fichier sur les principaux membres de ce syndicat, sur lequel étaient portées des appréciations peu amènes et parfois à la limite de la grossièreté. Son Secrétaire Général, Pascal Pavageau, élu depuis sept mois, s'est vu obligé de démissionner.
Dans ces conditions, toute la gauche est touchée. Ceux qui veulent rénover le principal parti de gauche, le P.S., hésitent à le réformer de l'intérieur ou à le quitter. De l'intérieur cela parait extrêmement difficile en raison de la présence de vigilants gardiens du temple, de l'extérieur, le problème est de ne pas se faire absorber par des mouvements extrémistes ou populistes.
Il se confirme ainsi, pour le moment, que les prochaines batailles électorales vont se dérouler, soit entre les macronistes et l'extrême droite, soit entre les macronistes et la droite représentée par les L.R.
Pas de gauche crédible à l'horizon et des syndicats en délicatesse.
Triste paysage

samedi 20 octobre 2018

LES ALERTES METEO

Le drame qui vient d'endeuiller le département de l'Aude où les inondations ont coûté la vie à 14 victimes fait que l'on se pose toujours la même question sur les alertes météo.
Sont-elles fiables ? Sont-elles bien ciblées ? La population est-elle correctement avertie ?
Sur le plan de la fiabilité il paraît indiscutable que les prévisionnistes ont fait d'énormes progrès. Ils se heurtent à la fois à ce que la science et la technique leur permet de faire et à la juste mesure des risques.
En ce qui concerne les limites de la science, les météorologues ne cessent de progresser, on ne peut que les en remercier. Concernant la juste appréciation des risques, c'est là qu'est toute la difficulté. Être trop optimiste peut conduire à des drames, être trop pessimistes peut amener les populations à ne pas prendre au sérieux les risques prétendument encourus, (à force de crier au loup...). Il semble que sur ce point le département ne soit pas une zone géographique pertinente pour donner une alerte. Par exemple l'alerte orange en Haute Garonne concernant la partie nord-est du département voisine de l'Aude n'intéressait en aucun cas la partie pyrénéenne de la vallée de Luchon. De ce fait, certains habitants de cette région peuvent être amenés à penser que l'alerte est trop pessimiste et ainsi prendre l'habitude de ne plus s'émouvoir de l'annonce d'une alerte orange.Il semble impératif que l'information soit plus ciblée et  à la mesure des zones géographiques que peuvent signaler les prévisionnistes.
Au sujet du déclenchement de l'alerte, les bulletins météo diffusés en cours de journée et les SMS envoyés par les pouvoirs publics et les assurances sont indispensables, mais lorsque le phénomène météorologique s’amplifie dans la nuit, comme ce fut le cas dans le bas Minervois, ne serait-il pas aussi indispensable d'y associer les sirènes avec un code défini au préalable.
Tout ceci, ne sont que des réflexions d'un non spécialiste et en aucun cas des critiques, car je pense que les pouvoirs publics, les secours et l’entraide se montrent toujours à la hauteur lorsqu'il s'agit d'aider et de protéger la population.

CYCLES

Les temps géologiques et les temps historiques ont connu des cycles variés.
Les temps géologiques ont connu par exemple des cycles climatiques qui ont abouti pour certaines espèces à les faire évoluer et pour d'autres à les faire disparaître comme, par exemple, les dinosaures ou certains coquillages dont les coquilles à elles seules ont constitué des strates géologiques appelées lumachelles.
Les temps historiques ont vu les civilisations se succéder, comme les Égyptiens, les Grecs, les Romains, elles ont connu leur apogée puis la décroissance avant de disparaitre. Je me rappelle à ce sujet une phrase de l'un de mes professeurs du secondaire qui avait l'habitude de dire: "le génie n'a qu'un temps, après quoi il faut qu'il dégénère".
Notre époque n'échappe pas à cette règle;
Les hommes disparaîtront, peut-être après avoir évolué.
La civilisation occidentale laissera sa place à une autre.
Il se trouve que la science a donné à l'homme des moyens de plus en plus puissants. Il peut agir sur son destin en l'accélérant ou en le ralentissant. C'est là que deux écoles s'affrontent: ceux qui veulent permettre à l'homme d'exister le plus longtemps possible, ce sont eux qui cherchent à "préserver la planète", mais en réalité à "protéger l'homme", en changeant les modes de consommation et de vie, ce sont globalement les écologistes. A l'opposé les climatosceptiques qui ne veulent rien changer à leur comportement et, sans se soucier de leur descendance, continuent à dégrader leur condition de vie.
On est à l'heure du choix.
En ce qui concerne notre civilisation occidentale on se trouve dans la même situation.
Certains pensent que notre modèle de société est assez fort et doit pouvoir absorber et convaincre ceux qui veulent le modifier ou le changer et parfois même le combattre, et de ce fait le faire perdurer. Ceux-ci se sentent assez forts et ont confiance en leur civilisation. On peut les qualifier de progressistes bien que ce terme soit parfois galvaudé.
D'autres, plus frileux, veulent protéger leur civilisation des influences extérieures en l'enfermant dans l'espace. C'est peut-être aussi la manière de l'enfermer dans le temps. En général ce type de protection, qui est un manque de confiance, conduit à des conflagrations.On peut les qualifier de conservateurs  qui sont en général des  nationaliste, ce qui n'est pas synonyme de patriotes.
Là aussi on est à l'heure du choix.
Agir pour la survie de l'homme c'est changer de comportement.
Agir pour sauver notre civilisation c'est utiliser son bulletin de vote.

mercredi 17 octobre 2018

UN HOMME INQUIETANT

Tout se qui s'écrit sur l'intelligence artificielle (IA) m'intéresse beaucoup, et sur ce sujet, Laurent Alexandre ( chirurgien, énarque, diplômé de science politique et de HEC) n'est pas avare de publications.
Avec de telles connaissances et de telles compétences, ses écrits méritent d'être pris au sérieux et c'est pour cela qu'ils m'inquiètent énormément.
Laurent Alexandre voit la durée de vie augmenter énormément (200 à 400 ans), l'immortalité est peut-être envisageable, l' "homme augmenté" est pour demain, la procréation sera dissociée du sexe et de l'amour.
Quel avenir!
La surpopulation et l'eugénisme nous guettent.
L'immortel disparaitra soit de faim, soit au combat.
Je n'arrive pas à me projeter dans ce futur. Peut-être certainement parce que je ne souhaite pas

mardi 16 octobre 2018

HISTOIRE DE LA SUPPRESSION DE LA TAXE D'HABITATION

Pour sa campagne électorale, Emmanuel Macron cherchait des idées devant inciter les français à voter pour lui. Les jeunes "marcheurs" qui l'accompagnaient ont eu l'idée géniale de la suppression de la taxe d'habitation. Cette proposition avait plusieurs avantages:
- c'est l'impôt qui touche le plus de français (80%),
- sa suppression ne coûte rien à l'état,
- ce sont les collectivités locales qui pâtissent de ce cadeau.
Comme à cette époque il n'y avait à peu près aucun élu local "marcheur", elle n'a pas eu l'examen critique qu'elle méritait.
Arrivé au pouvoir, les choses se compliquent. Il ne faut pas trop bousculer les collectivités locales. Le cadeau se fera par petites touches, progressivement en trois ans.
Dès la première année 6200 mairies voyant leurs finances en difficulté, en raison de cette décision, augmentent leur taxe d'habitation. Conséquence, le cadeau sera moins important que prévu, et les 20% de contribuables qui ne bénéficient pas de la suppression partielle de cette taxe voient celle-ci augmenter.
Ce qui paraissait être une bonne opération pour les contribuables devient ainsi une déception:
- diminution de 30% de cette taxe au lieu de sa suppression,
- pour le habitants de 6200 communes, diminutions inférieure à 30% alors qu'ils attendaient plus
- pour d'autre habitants de ces mêmes communes, augmentation de cette taxe alors qu'ils s'attendaient simplement à ne pas la voir diminuer.
Parallèlement à cela:
- les communes se trouvent en difficulté,
- certaines augmentent la taxe d'habitation, prématurément pour qu'à l'échéance de 2021 la compensation par l'état soit supérieure à ce qu'elles auraient pu espérer,
- la taxe d'habitation ne  devant pas être supprimée pour les résidences secondaires, cette opération sera favorable aux communes touristiques qui profiteront avantageusement de cette décision, ce qui créera des inégalités.
Cette opération est l'exemple même d'une décision à but électoraliste, mal étudiée, mais qui a quand même porté ses fruits puisqu'elle a du attirer certains électeurs. Reconnaissons toutefois que l'impôt collecté a quand même globalement diminué, mais en contre partie il faut s'attendre à l'augmentation d'autres prélèvements, comme la taxe foncière par exemple.

lundi 15 octobre 2018

COMMENT PAYER LES PENSIONS DE RETRAITE

La réforme des retraites actuellement en cours prévoirait une cotisation répartie entre l'employeur et le salarié de 28% du salaire.
Actuellement en prenant les chiffres suivants: durée du travail 42 ans, espérance de vie lors du départ à la retraite:25 ans, on s'aperçoit que  le rapport entre ces deux valeurs est de l'ordre de 60% (25/42)
En supposant que la démographie reste stable, ce qui est peu probable, mais il faut bien prendre une hypothèse, les 28% accumulés pendant la durée d'activité permettront d'attribuer une retraite d'environ 47% (28x42)/25 du salaire moyen perçu pendant cette période d'activité.
Mais en général le salaire de fin de carrière est supérieur à celui du début. En prenant l'hypothèse d'un coefficient 2 entre la fin et le début de carrière le salaire moyen serait 1,5 fois supérieur à celui du début et de ce fait 75% de celui de la fin de carrière.
De ce fait 47% du salaire moyen ne représentent plus que 35% du salaire perçu le dernier mois d'activité, ce qui correspond à une perte brutale de revenu de 65%.
On voit bien que cela ne suffira pas et que, dans les conditions prévues actuellement, la retraite par répartition, que le gouvernement dit vouloir conserver, sera insuffisante. Un complément par capitalisation sera nécessaire, à moins que l'on trouve une autre source de financement des pensions de retraite.
Si les partenaires sociaux ne poussent pas à rechercher cette voie, je doute fort  qu'une retraite descente puisse être assurée dans un futur certainement très proche.

FISCALITE : EVASION, OPTIMISATION, NICHES

A l'heure où l’État cherche de l'argent par tous les moyens, le journal Sud-Ouest publie, ce lundi 15 octobre 2018, un article sur les niches fiscales qui coûteraient 100 milliards d'euros à l’État.
Il serait peut-être bon de faire le point sur cet argent que l’État est en droit d'attendre ou qu'il offre en cadeau.
- L'évasion fiscale est punie par la loi, c'est là que devrait porter le premier effort pour contrôler ces mouvements de fonds. Rappelons nous que Gérard Filoche, alors député, avait, lui ancien contrôleur des impôts, affirmé que le recrutement de 200 fonctionnaires permettrait de lutter efficacement contre cette fraude. Ne faudrait-il pas, au lieu de recruter de nouveaux agents de l'état, profiter du prélèvement de l'impôt à la source, qui va libérer du temps de travail, pour affecter, par reconversion, certains postes à cette tâche ?
- L'optimisation fiscale est une manière légale d'autoriser l'évasion fiscale entre les pays de la communauté européenne où les lois sur ce sujet sont très variées d'un pays à l'autre et permettent ainsi aux pays européens de se concurrencer (adresses fictives pour des sociétés en Irlande, retraités installés au Portugal, etc...)
Il appartient aux instances européenne de promulguer des lois pour éviter ces mouvements de capitaux et surtout d'harmoniser la fiscalité des pays de l'Union Européenne. Ce serait un signal fort qui montrerait que l'Union Européenne est vraiment une entité économique et non pas une association de pays où chacun cherche à tirer profit de sa situation. Le principal écueil pour un tel chantier est d'obtenir l'unanimité. Il faut donc commencer par revoir la manière dont les décisions doivent être prises. La majorité qualifiée serait peut-être une solution.
- Les niches fiscales sont des cadeaux que fait l’État, soit pour dynamiser l'économie, soit pour aider certains socialement ou à accomplir des travaux, partiellement, d'intérêt général, soit pour faire faire par d'autres ce que l’État devrait prendre en charge.
Dynamiser un secteur économique, pourquoi pas! mais point trop n'en faut et encore faut-il qu'un contrôle sérieux y soit associé.
Aider socialement ceux qui en ont besoin comme les personnes âgées pour les tâches domestiques, cela va dans le bon sens de même que de permettre d'accomplir des tâches qui sont partiellement d'intérêt général comme l'isolation des logements pour économiser l'énergie.
Aider ceux qui ont les moyens de devenir propriétaires pour qu'ils puissent louer leur bien et accroitre leur patrimoine parait fort discutable. Ne serait-il pas préférable d'aider les locataires à faible revenu à devenir propriétaires de leur logement ?  (rappelons nous les "chalandonnettes").
En fin de compte, il semble qu'il soit nécessaire de mettre bon ordre dans toutes ces exonérations fiscales pour que l’État trouve le moyen de faire des économies par d'autres moyens que l'austérité.

LE CHOIX DES MOTS

Les propos du Pape François m'ont choqué, pour ne pas dire outré, lorsqu'il a comparé un médecin pratiquant l'avortement à un tueur à gage.
A l'époque où l'on s'inquiète de voir certaines branches de l'Islam vouloir imposer leurs lois préférentiellement à celles de la République, il met les médecins catholiques pratiquants, des pays où l'avortement est autorisé, dans une situation particulièrement inconfortable. Ces médecins, devant une patiente désirant avorter, se trouveront confrontés à un profond cas de conscience. En respectant la loi de la République, ils enfreignent la loi de l’Église catholique et peuvent se poser la question des comptes qu'ils auront à rendre à leur Dieu le moment venu.
Que dirait ce pape si on accusait certaines communautés représentant le culte qu'il dirige si, en ce qui concerne la pédophilie, on les comparait à des associations de malfaiteurs où les criminels sont protégés par leurs supérieurs qui deviennent leurs complices ?

dimanche 14 octobre 2018

REFORME DES RETRAITES

On ne connait pas actuellement la totalité du projet de la réforme des retraites, mais vouloir qu'il n'existe qu'un seul régime de retraite parait aller dans le bon sens car il a le mérite de permettre d'espérer plus d'équité dans la manière dont sont traités les séniors.
Sur le sujet du travail et des retraites, j'ai déjà exprimé mon point de vue qui, pour le moment, s'apparente à une utopie. J'en rappelle les principes:
- le travail ne doit pas créer de différences dans l'espérance de vie des individus,
- à la retraite, chacun doit avoir la même espérance de vie.
Il en résulte que:
- l'âge de départ à la retraite doit être le même pour tout le monde,
- la durée hebdomadaire du travail doit dépendre de sa pénibilité de manière à ce qu'à la retraite chacun puisse espérer être en bonne santé,
- au delà d'un certain âge on doit bénéficier, dans certains cas, d'un travail moins pénible, quitte en en allonger la durée hebdomadaire,
- la pension de retraite peut, suivant les cas, notamment travail pénible insuffisamment rémunéré, bénéficier d'un coefficient multiplicateur à définir, ce qui fait que le montant de cette pension ne sera pas directement lié au montant des cotisations.
Je ne me fais pas d'illusion, je sait bien que c'est un changement de conception totalement nouveau et que, s'il s'avérait que cette utopie se réalise, ce ne serait pas des années qu'il faudrait pour qu'elle aboutisse mais des décennie, faut-il encore vouloir. Mais l'idée de ne pas compromettre l'espérance de vie d'un homme par la pénibilité de son travail me paraît humainement très défendable, tout en sachant que sa mise en œuvre s'apparente à un gigantesque chantier qui pourrait devenir plus facilement réalisable au fur et à mesure que la technique, notamment la présence de robots, viendra soulager l'homme des tâches les plus pénibles.
Je ne demande pas cela à Jupiter, attendons Hercule. 

samedi 13 octobre 2018

TRISTE HORIZON

Les petits agriculteurs ne gagnent pas correctement leur vie, de ce fait la loi sur l'alimentation destinée à les aider va pénaliser les grandes surfaces et ainsi le prix du panier de la ménagère va augmenter.
Le paiement des retraites pose un problème en raison de l'accroissement l'espérance de vie, on voit bien que l'on se dirige vers, soit l'allongement de la durée d'activité, soit la diminution des pensions, soit l'augmentation des cotisations.
Les prix de l'énergie s'envolent, que ce soit les carburants ou les fluides domestiques. En raison des problèmes de pollution on ne peut plus raisonnablement exploiter les énergies fossiles même si elles sont économiquement rentables.
Comment vont pouvoir vivre les plus démunis alors que les bénévoles sont surchargés, ne savent comment se débattre pour aider les plus pauvres et certains étudiants pendant que les dons se font de plus en plus rares.
Il devient absolument nécessaire d'aller chercher l'argent là où il se trouve, chez les multinationales qui ne paient pas d'impôts et pratiquent l'évasion fiscale, en fermant les paradis fiscaux, en taxant les mouvements de capitaux, en imposant plus lourdement ceux, qui tels les GAFA, deviennent plus riches que les états et imposent finalement leur loi en raison de leur puissance financière.
Devant un tel tableau, on est en droit de se demander si, à échéance, il y aura une autre solution que le Revenu Universel pour assurer à chacun ce qu'il est, au minimum, en droit d'exiger, c'est à dire la possibilité de se nourrir et de se loger en sachant, bien évidemment que l'enseignement et l'éducation de qualité doit aussi être assurer gratuitement.
L'optimisme voudrait que cette solution ne soit que transitoire en attendant que le plein emploi revienne et qu'il procure une rémunération convenable pour que chacun puisse vivre dignement de la récompense qu'il mérite pour sa participation à la bonne marche de la société.

jeudi 11 octobre 2018

JEU DE RÖLES

La démission de Gérard Collomb de son poste de Ministre de l'Intérieur donne l'occasion aux Chef de l’État et de Gouvernement, ainsi qu'aux députés de l'opposition de se donner en spectacle en affichant des attitudes convenues.
Le Président de la République et le Premier Ministre se "hâtent lentement" pour montrer qu'ils ne veulent pas agir sous la pression et être comme l'on dit "maîtres des horloges".
L'opposition, qu'elle soit de droite ou de gauche, par les voix, soit de Christian Jacob, soit de Danièle Obono, s'impatiente et le fait savoir en se plaignant, sans apporter la moindre preuve à leurs dires, que la sécurité de l’État n'est plus assurée et que les contacts qu'ils pourraient avoir avec le gouvernement se feraient avec des ministres, éventuellement, en sursis.
Tout cela n'est pas sérieux et donne l'impression que nos élus se croient obligés de jouer un rôle qu'ils se sont attribués et que l'on ne leur demande pas de tenir. On attend mieux d'eux sur des sujets plus importants.
Ont-ils oublié que la Belgique est restée dix-huit mois sans gouvernement et qu'en Allemagne, la Chancelière a mis trois mois pour former le sien ?

mercredi 10 octobre 2018

UNE TRIBUNE MILITANTE

Le journal Sud-Ouest ouvre régulièrement sa tribune à des experts parmi lesquels des historiens, des économistes et autres spécialistes.
Ce mardi 9 octobre 2018, c'est Dominique David députée LREM de Gironde qui s'exprime. Cette tribune prend alors une forme tout à fait différente de ce que l'on a l'habitude d'y trouver, c'est une tribune militante qui fait en long et en large l'apologie du macronisme.
On ne peut qu'admirer l'allant et la volonté de bien faire de Dominique David et être persuadé quelle s'est engagée en politique pour être utile au pays en sollicitant un mandat lors des élections législatives.
Ce n'est pas pour cela que l'on peut lui pardonner de dire en conclusion que ceux qui ne pensent pas comme elle souhaitent le déclin de notre pays et que " c'est un antipatriotisme qu'aucun français ne peut pardonner". Un peu plus de tolérance d'une élue de la République serait la bienvenue.
Certes parmi les leaders politiques, certains d'entre eux pensent peut-être à eux avant de penser à la France, mais il ne faut pas croire pour cela que tous les électeurs sont des individus sans possibilité de réflexion, prêts à suivre n'importe qui sans se poser la question du bien de la France et aussi des français.
A supposer que Dominique David ait raison et que la France aille mieux, je pense que certains français en sont convaincus et en tirent des avantages, mais bien d'autres voient leur situation se dégrader, et on est, reconnaissons-le, plus impatient lorsque l'on a l'impression que si cela continue, la vie n'aura jamais été aussi difficile.
En lisant ce papier je comprends mieux que certains élus de l'opposition se plaignent que dans les commissions, où les députés LREM sont majoritaires, il soit impossible de se faire entendre.           Un groupe politique, puisqu'il ne s'agit parait-il pas d'un parti, détiendrait-il à lui seul la Vérité ?

"METROPOLISATION" DES DEPARTEMENTS

A l'image du Grand Lyon, le gouvernement envisage de transférer le pouvoir et les responsabilités des départements à leur chef-lieu lorsque celui-ci est une grande métropole comme Bordeaux, Lille ou Marseille par exemple.
Il semble que ce soit une erreur, car les zones rurales de ces départements seront certainement défavorisées par rapport d'une part, à la grande métropole et d'autre part, par rapport aux zones rurales des autres départements.
Cela parait pourtant procéder d'une bonne intention en voulant s'attaquer au mille-feuille administratif que constitue la superposition des responsabilités entre communes, communautés de communes, métropoles, intercommunalités, sivom, communautés urbaines, départements , régions et Etat.
Mais si nous revenons à la réforme la plus récente de cette organisation, rappelons nous la diminution du nombre de régions par regroupement de petites régions existantes pour créer de plus grandes entités, sans même revoir les découpages territoriaux pour les rendre conformes à l'histoire des provinces et à la géographie physique.
C'est peut-être à ce moment là qu'il eut été préférable de ne pas toucher au découpage régional, à quelques ajustements près, et de supprimer les départements.
Actuellement la différence de taille entre les communes et les nouvelles grandes régions est certainement trop grande pour pouvoir procéder à la disparition des départements.
Souhaitons que le prochain gouvernement dispose d'un vrai Ministère de l'Aménagement du Territoire pour qu'il veuille, et qu'il puisse, s'attaquer courageusement à cette réforme dont le pays à tant besoin pour alléger les structures administratives. C'est peut-être comme cela que l'on peut envisager d'avoir une fonction publique plus performante, sans nécessairement diminuer le nombre de fonctionnaires mais en les redéployant vers des tâches où leur présence fait tellement défaut.

lundi 8 octobre 2018

QUE L'EUROPE ENTENDE ANGELA MERKEL

Il n'est pas question ici de prendre politiquement parti pour Angela Merkel ni de porter un jugement sur sa politique, mais de faire écho à entrefilet du journal Sud-Ouest du vendredi 5 octobre 2018, qui attribue à la Chancelière les propos suivants: " De la période hitlérienne découle la responsabilité perpétuelle à l'Allemagne  de s'opposer à l'antisémitisme et à la xénophobie"
Sur ce sujet, c'est une personne qui mérite d'être entendue, elle qui est née à Hambourg moins de 10 ans après la fin de la guerre, dont les parents ont certainement connu le régime nazi et qui a ensuite vécu en Allemagne de l'Est où elle a du faire partie des jeunesses communistes pour pouvoir mener à bien de brillantes études.
On aimerait que dans d'autres pays, comme l'Italie, s'élèvent aussi de telles voix et que tous les pays de l'Europe Unie veuillent inscrire au fronton du parlement européen une devise imposant ce devoir de mémoire.
Merci Madame ! 

SOLIDARITE ENTRE RETRAITES

Un très bon article de Daniel Cohen, Directeur du département d'économie à l’École  Normale Supérieure, sur l'Obs a retenu toute mon attention.
Il explique que:
- la baisse du pouvoir d'achat des retraités ( retraites revalorisées de 0,3 % avec une inflation proche de 2%) sera de 3 milliards d'euros
- la hausse de la CSG rapporte chaque année 4,5 milliards d'euros,
- cette hausse de la CSG est à peu près équivalente à la baisse d'impôt dur le capital,
- la baisse d'impôt sur le capital, la suppression de l'ISF et la taxe forfaitaire unique, représentent 25 milliards d'euros sur la durée du quinquennat qui seront financées à 90% par la CSG des retraités.
Et, compte tenu du fait que :
- 40% des retraités les plus pauvres sont épargnés par cette hausse de la CSG,
- le patrimoine des retraités des classes moyennes est essentiellement immobilier,
- le patrimoine des retraités les plus riches est essentiellement financier.
Cela revient à demander aux retraités propriétaires pauvres à financer les retraités propriétaires riches.
Ce doit être cela la solidarité


dimanche 7 octobre 2018

TOUJOURS DECONNECTE LE PRESIDENT

En visite à Colombey les deux Églises, Emmanuel Macron s'adressant à des retraités, mécontents de la manière dont il les traite, a cru bon de leur répéter une phrase que le général de Gaulle adressait à son petit fils "Vous pouvez parler très librement, mais vous n'avez pas le droit de vous plaindre".
A-t-il oublié ce jeune président qu'un homme de 40 ans ne s'adresse pas à des retraités comme un grand père à ses petits enfants, ce qu'il ne devrait d'ailleurs jamais avoir l'occasion de faire.
Refuser à des retraités, mal traités, le droit de se plaindre, c'est oublier qu'ils n'ont à peu près aucun moyen de se faire entendre.
-Peuvent-ils améliorer leur niveau de vie ? Non ils n'en ont pas le moyens.
- Peuvent-ils faire grève ? Chacun sait que c'est impossible.
- Peuvent-ils manifester ? Oui mais ça ne gène personne.
Alors, comment se faire entendre ? En mettant un bulletin dans l'urne. J'espère qu'ils ne l'oublieront pas !

samedi 6 octobre 2018

CHARLES AZNAVOUR ET L'HOMOSEXUAMITE

Depuis sa disparition les médias ne cessent de rendre un hommage appuyé à Charles Aznavour et insistent souvent sur le fait que dès le début des années 70 il avait écrit une chanson sur l'homosexualité tout en comparant cette chanson à une parodie précédente chantée par Fernandel.
En dehors des attitudes assez grotesques de ce dernier, il n'y a peut-être pas une énorme différence entre les deux descriptions des attitudes et habitudes des homosexuels.
Certes, il fallait oser écrire cette chanson, mais que de clichés peu conformes à la réalité. Pour parler de l'homosexualité faut-il décrire un homme qui "vit seul avec maman" qui "fait la cuisine" comme bien d'autres d'ailleurs, qui est nécessairement "styliste" et "artiste", qui "travaille la nuit" pour pratiquer "le strip-tease" et finit son spectacle en "nu intégral" ?
J'ai eu l'occasion d'avoir un collaborateur direct homosexuel qui, à la fin des années 70, ne cachait pas son homosexualité sans l'afficher outrageusement, qui tenait plus que correctement son rôle de contrôleur de travaux dans les ouvrages de génie civil et qui de plus était d'un commerce fort agréable et respecté de ceux avec qui il travaillait.
C'est cette image que je préfère garder et souhaite en la décrivant corriger très sensiblement, et certainement plus maladroitement que Charles Aznavour ne l'a décrite, celle des "homo comme ils disent".

vendredi 5 octobre 2018

LE VIEUX FUSIBLE

Que s'est-il passé entre notre Président et son Ministre de l'Intérieur pour que leur relation se dégrade à ce point ?
Comment peut-on en dix-sept mois, après avoir eu les larmes aux yeux lors de l'élection de son protégé, le quitter bruyamment et le mettre dans la position inconfortable de celui à qui on dénie tout autorité et que l'on met dans l'embarras ?
Tous les observateurs auront noté que l'affaire Benalla a marqué un tournant dans les relations entre ces deux hommes.
Emmanuel Macron aurait peut-être souhaité que Gérard Collomb accepte d'endosser la responsabilité de cette triste affaire en servant de "fusible", ce qu'il n'a pas accepté et l'a clairement exprimé.
Si c'est le cas, le Président a fait une énorme erreur d'appréciation en croyant qu'un jeune loup de 40 ans pouvait dicter sa conduite à un vieux routard de 72 ans, quelque soit leur position hiérarchique.
Ainsi, les lois de l'électricité ne s'appliquent pas à la politique, un fusible en vieillissant ne perd pas de la résistance, il en acquiert.

jeudi 4 octobre 2018

UN PRESIDENT CAMELEON

Qui est-il notre Président de la République?
Quel homme est-il ?
Est-celui déambulant majestueusement dans la cour du Louvre après son élection ?
Est-ce le rigoureux Chef des armées ranimant la flamme du tombeau du Soldat Inconnu sous de l'Arc de Triomphe, avant de manifester son autorité face au général Pierre de Villiers?
Est-ce cet homme pratiquant un langage fleuri qui ne parait pas lui convenir comme "travailler plus pour se payer un costard" ou "dépenser un pognon dingue pour les aides sociales".
Est-ce celui qui embrasse un braqueur torse nu récemment libéré de prison avant de poser pour un selfie douteux ?
Visiblement il se cherche notre Président pour mettre en accord l'être et le paraître, tenir sa place de Président en étant proche du peuple. Peut-être n'est-il pas nécessaire à ce point  de vouloir être un Président "moins que normal" ?
Pour ma part j'essaie, difficilement, d'oublier toutes ces images contrastées et préfère retenir celle du candidat Macron se rendant courageusement à Amiens, à l'usine Whirlpol, lors de la campagne pour l'élection présidentielle  pour affronter les ouvriers en grève après qu'ils eut été "chauffés à blanc" par Marine Le Pen.

mercredi 3 octobre 2018

DEGRESSIVITE DES INDEMNITES CHÔMAGE

Edouard Philippe a dit qu'il réfléchissait à la dégressivité des indemnités chômage pour les plus hauts revenus ou éventuellement à une forfaitisation de ces indemnités.
Rappelons d'abord quelques chiffres: l'indemnité maximale qu'un chômeur peut percevoir est de 6200€ par mois, ce qui correspond à un salaire de quatre fois le plafond de la sécurité sociale.
L'indemnisation forfaitaire parait être une aberration, car ce sont souvent les plus hauts revenus qui ont le plus de facilité pour retrouver du travail, si bien que cette indemnité pourrait parfois devenir une sorte de prime à la perte d'emploi.
En ce qui concerne la dégressivité de l'indemnité de chômage, les pays qui l'ont pratiquée n'ont pas noté qu'elle avait une réelle incidence sur la rapidité avec laquelle il était possible de se réinsérer dans la vie active.
Si l'on considère que les indemnités chômage les plus importantes sont trop élevées, pourquoi ne pas les diminuer dès le premier mois, car s'il s'agit de faire des économies, compte tenu du fait que ce sont les détenteurs des plus hauts revenus qui se réinsèrent le plus souvent, la règle de la dégressivité aura peu d'incidence sur les dépenses sociales de chômage.
Avant que les indemnités chômage soient couvertes par la CSG, on pouvait objecter que les plus gros salaires cotisant plus il était normal qu'ils soient proportionnellement mieux indemnisés, c'était une forme d'assurance. Actuellement, cet argument ne tient plus, la CSG payée par les retraités indemnise les chômeurs alors qu'ils n'en percevront jamais les indemnités, il s'agit maintenant de simples cotisations sociales destinées à venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin, dont les chômeurs.
Cette proposition de dégressivité des indemnités chômage risque alors de poser plus de problèmes qu'elle n'en résoudra, alors que l'abaissement du plafond serait plus logique et peut-être permettrait-il d'indemniser plus longtemps les chômeurs sans formation, dans la mesure où ils rechercheraient réellement un emploi avec toute l'énergie que cela demande dans les conditions actuelles du monde du travail.

lundi 1 octobre 2018

L'EXEMPLE BRITANNIQUE

L'exemple britannique qui fait que Térésa May se débat dans un embrouillamini inextricable du à la sortie de l'Europe Unie, imposée par le brexit, devrait faire réfléchir tous les autres européens qui vont aller aux urnes en 2019.
En effet il est tout à fait normal de considérer que l'Europe telle qu'elle est ne correspond pas à toutes les attentes que l'on est en droit d'avoir d'une union forte et homogène. Par contre il est indispensable de prendre en compte la taille critique des ensembles mondiaux qui vont s'affronter à l'avenir.
Que pèsent chaque pays européens face aux géants comme la Chine, les États-unienne, l'Inde et même le Brésil ou la Russie ? Il est nécessaire de considérer que la puissance économique de l'Europe n'a de valeur que si celle-ci est unie.
Voter pour les partis qui veulent la détruire s'apparente à un suicide collectif. Voter pour les partis qui souhaitent ne rien changer en ne regardant que le volet économique serait un grave danger qui creuserait les inégalités entre citoyens et, à terme, un profond désordre.
Il reste un seul choix, vouloir garder l'Europe Unie et agir pour que le volet social vienne équilibrer le volet économique et faire en sorte que les politiques nationales s'harmonisent pour que la libre circulation des individus ne s'apparente pas à des migrations à l'intérieur de ce même continent.

IMPOTS

Bien que je ne partage pas avec Philippe Dessertine la vision de la société telle qu'il la conçoit et que je crois néolibérale, j'ai beaucoup apprécié sa chronique du 29 septembre 2018 parue dans le journal Sud-Ouest où il explique que l'impôt ne baisse pas et que le gouvernement actuel, comme les précédents, joue sur un système de vases communicants, pour baisser d'un côté certains impôts , en faire croitre d'un autre côté certains autres, pour arriver en fin de compte à une somme nulle et parfois même positive.
Dans un pays comme la France où la dette est de 2.300 milliards d'euros et dont le seul paiement des intérêts coûte plus de 46 milliards d'euros par an, qui dispose d'un patrimoine total des français de plus de 10.000 milliards d'euros, ne devrait-on pas en priorité éponger cette dette pour éviter de payer ces intérêts que l'on traine comme un boulet ?
Quelle autre solution que d'augmenter pendant une courte durée massivement les impôts en en répartissant équitablement l'effort, car il est facile pour l’État de connaître le patrimoine de chacun, sans s'occuper du revenu annuel qui est un autre sujet et qui ne dépend pas des richesses accumulées pendant que la dette se creusait ?
Il y a une seule objection à cette proposition: l'impossibilité de se faire réélire à la fin du mandat en cours.