vendredi 30 avril 2021

 LE CONFINEMENT: UN LUXE

Le Brésil et surtout l'Inde font trembler le monde . Dans ces deux pays deux variants du Sars-CoV-2 se sont développés et sont difficilement contrôlables.

Plusieurs facteurs permettent d'identifier des similitudes entre  ces deux pays.

Ce sont des pays où les rassemblements populaires sont fréquents, soit pour des raisons religieuses, soit pour des pratiques carnavalesques. Ce sont deux pays où la population pauvre, très importante, vit dans des conditions sanitaires précaires, soit dans des bidonvilles, soit tout simplement dans la rue. Ce sont deux pays où les chômeurs ne sont pas indemnisés et où ils ont le choix, soit de de continuer à travailler, soit de fuir en masse les centres urbains qui leurs fournissent habituellement du travail.  Tous ces cas sont des facteurs favorables à la concentration de population et par conséquent à la contamination.

Alors, comment penser, comme le conseillent certains, que l'on puisse y appliquer des mesures de confinement. Qui peut bien donc se confiner dans des bidonvilles ou dans la rue ?

Il n'est pas nécessaire de regarder bien loin pour se rendre compte que la pauvreté et la précarité sont les principales causes de la propagation du virus car dans les deux cas sa circulation est incontrôlable, voir Mayotte et la Seine Saint Denis .

jeudi 29 avril 2021

 DROGUE ALCOOL ET JUSTICE

La détention et la consommation de drogue sont punies par la loi. La détention et la consommation d'alcool sont autorisées. L'abus d'alcool n'est puni que s'il conduit à des actes délictueux comme la conduite en état d'ivresse. Cette consommation abusive est alors considérée comme une circonstance aggravante.

À l'opposé, bien que la consommation de drogue soit interdite, la justice vient, dans le cas du meurtre de Sarah Halimi, de considérer le meurtrier irresponsable de ses actes car il était sous l'emprise de la drogue et de se fait ne pouvant être jugé.

La question se pose alors de savoir si une personne ivre est responsable de ses actes. Rien n'est moins certain; alors, dans le cas d'un délit commis par un homme en état d'ivresse ne va-t-on pas le considérer comme irresponsable en s'appuyant sur la jurisprudence de l'affaire Halimi? 

En deux mots l'alcool serait une circonstance aggravante et la drogue une circonstance atténuante !

À l'heure où l'application rigoureuse du droit permet de confondre décision de justice avec laxisme et incohérence, il est grand temps de changer la loi ou de l'amender de manière à éviter que des meurtriers restent impunis ou que des présumés innocents, en attendant le verdict de la Cour de Cassation, soient incarcérés comme ce fut le cas de Georges Tron.

Que d'incohérence et d'incompréhension préjudiciables à l'image de la Justice de notre pays 

mercredi 28 avril 2021

 ALAIN ROUSSET LE MAL-AIMÉ DE SON PARTI

Bruno Dive explique, dans le journal Sud-Ouest Dimanche du 25 avril 2021, comment trois Présidents de Conseils Régionaux de droite, abusivement appelés Présidents de Région, cherchent à s'appuyer sur leurs récentes fonctions pour rendre crédible leur candidature à l'élection présidentielle de 2022.

À gauche, le Parti Socialiste ne fait pas ce choix. Il dispose pourtant en la personne d'Alain Rousset de celui qui a occupé, et occupe encore, cette fonction depuis le plus grand nombre d'années. S'il y a un "Président de Région" crédible, c'est bien lui puisqu'il a été par trois fois réélu. On pourra lui reprocher de ne jamais avoir fait partie d'un gouvernement, mais il fut plusieurs fois pressenti, notamment comme Ministre des Transports, sans que jamais cette hypothèse ne se soit concrétisée.

Il est bon aussi de rappeler que du temps ou Bordeaux-Métropole s'appelait CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux), la gauche étant majoritaire, Jacques Chaban Delmas, candidat de la droite, en avait été élu Président, deux voix de gauche s'étaient reportées sur le candidat de droite empêchant Alain Rousset d'accéder au poste qu'il aurait du normalement occupé. À cette époque, la rumeur laissait supposer que les "traitres" n'étaient pas les moins hauts placés au sein du P.S.

Devant ce bilan, il est permis de penser qu'Alain Rousset ne fait pas partie des bons réseaux pour accéder aux plus hautes fonctions, c'est certainement son principal handicap.


mardi 27 avril 2021

 LES GIRONDINS

Je n'ai la compétence ni pour parler de la qualité sportive ni de la gestion du club de football professionnel Les Girondins de Bordeaux, mais je sais que ces deux éléments sont indispensables à la bonne marche d'un club, et les résultats catastrophiques montrent indiscutablement qu'ils ne sont pas actuellement au rendez-vous.

Par contre je me sens autorisé, comme bien du montre, à être choqué par le salaire des footballeurs professionnels et les marchés de ses joueurs qui s'apparentent aux marchés aux esclaves "de luxe".

En raison de ces dérives financières qui touchent le milieu sportif, je suis choqué que l'on puisse, comme le fait le maire de Bordeaux, envisager un actionnariat populaire. Ce n'est pas ainsi que les deniers, de ceux qui veulent soutenir la pratique sportive, sont les mieux orientés.

Cet actionnariat existe dans bien des clubs en Espagne et au Portugal (voir le journal Sud-Ouest du samedi 24 avril). Par contre au Pays-Bas un autre modèle existe, les clubs sont souvent propriétaires du stade dans lequel ils évoluent. Cette dernière solution a pour qualité d'être moins ambigüe et d'éviter de mélanger l'esprit sportif et les ambitions entrepreneuriales, car je ne crois pas que l'actionnariat dans le milieu du football puisse être assimilé à une SCOP (Société Coopérative Ouvrière de Production)

lundi 26 avril 2021

 ABERRATION DES DÉCISIONS DE JUSTICE

Le maire de Draveil en Essonne, Georges Tron, a été jugé pour viol, acquitté en première instance et en appel condamné à une peine de prison. S'étant pourvu en cassation , il est toujours considéré comme innocent et à ce titre peut toujours exercer ses fonctions de maire, bien qu'il reste détenu en prison.

Il n'est pas question de se prononcer sur le verdict, nous n'en avons ni la compétence ni le droit, mais il est permis d'être choqué qu'en respectant les lois de la République on puisse être à la fois considéré comme innocent et privé de liberté.

Cette situation rocambolesque donne évidemment lieu à des conflits au sein du Conseil Municipal où la majorité, au nom de la loi, défend Georges Tron et le considère donc toujours comme le premier magistrat de la commune alors que l'opposition, au nom de la morale, s'offusque que l'on puisse à la fois être incarcéré et continuer à tenir sa place de Maire.

Un peu de cohérence dans les décisions de justice serait la bienvenue.

dimanche 25 avril 2021

 RELIGION ET PANDÉMIE

La pandémie du covid-19 nous montre la différence qu'il peut y avoir entre l'attitude et les dispositions prises par les instances religieuses et la pratique des religions par certains intégristes.

Le Pape a invité les fidèles à la prudence et n'a pas incité au regroupement des catholiques sur la place Saint Pierre pour la bénédiction pascale. Les instances dirigeantes saoudiennes conditionnent la participation au petit pèlerinage de la Mecque au fait d'avoir été vacciné ou naturellement immunisé. Et, malgré cela, nous avons pu voir des fidèles de toute religion faire fi des recommandations, de ceux qui devraient être chargés de les éclairer, visant à limiter la propagation du virus. En Inde les fidèles prennent par million leur bain dans le Gange sans aucune protection alors que dans la pays la pandémie est galopante, en Israël les intégriste juifs refusaient la vaccination, en France les intégristes catholiques se regroupaient sur le parvis des églises pour exiger la réouverture et la possibilité de fréquenter les église sans tenir compte de la jauge imposée par le gouvernement pour essayer de contrôler la pandémie.

Ces événements sont très inquiétants car il nous font mettre le doigt sur la différence qu'il peut y avoir entre la pratique religieuse raisonnable telle que les esprits éclairés la conçoivent et la manière dont elle peut être comprise par bien des intégristes, qui conduisent à des attitudes extrêmes, préjudiciables à la santé publique et aussi bien souvent à la paix dans le monde.

Une bonne occasion pour faire remarquer que la laïcité n'est en aucun cas opposé à la religion mais qu'elle ne peut tolérer toutes les pratiques extrémistes telles que les conçoivent les membres les plus intégristes de toute communauté religieuse.

samedi 24 avril 2021

 ÉLECTION RÉGIONALE EN NOUVELLE AQUITAINE: JEU DANGEREUX POUR LA GAUCHE

Depuis 23 ans l'Aquitaine, puis la Nouvelle Aquitaine, ont pour Président le socialiste Alain Rousset, Nicolas Thierry, écologiste, en est l'un des vice-présidents.

Actuellement au niveau national la gauche essaie de se reconstruire, c'est pourtant le moment que choisit Nicolas Thierry pour se présenter contre  Alain Rousset.

Cette situation peut être lourde de conséquences pour l'alliance gauche/verts et pour LREM l'occasion rêvée de détenir une région.

En effet Geneviève Darrieussecq, candidate LREM, paraît beaucoup plus consensuelle que ne l'était Virginie Calmels, ancienne opposante de droite d'Alain Rousset. S'il advenait que Geneviève Darrieussecq arrive en tête au premier tour de l'élection, certainement que la droite se regrouperait autour d'elle. En serait-il de même pour la gauche et les Verts , notamment si ces derniers devançaient le Parti Socialiste ?

Ce scénario, loin d'être impossible, ferait que la région qui a toujours été à gauche serait la première à basculer dans la majorité présidentielle ce qui aurait pour effet de conforter cette majorité et d'affaiblir la gauche au niveau national au moment où elle essaie de se reconstruire.

Belle prise de risque!

vendredi 23 avril 2021

 LA MACRONIE EN ORDRE DE MARCHE

Lorsque Emmanuel Macron a nommé Éric Dupond-Moretti à la Justice et Gérald Darmanin à l'Intérieur, on avait bien compris qu'il cherchait à recruter deux fortes personnalités, jamais avares de discours musclés, pour l'aider dans la future campagne électorale de la présidentielle en essayant de rendre crédibles à la fois des discours de gauche et d'extrême droite. À cet attelage venait se joindre Marlène Schiappa auprès du Ministre de l'Intérieur, bien que ce dernier avait des démêlés en cours avec la justice pour une affaire de viol supposé, alors qu'elle occupait précédemment le Secrétariat d'État  des droits de la femme.

Maintenant, à un an de l'élection présidentielle cde 2022, cette équipe commence à fonctionner. Gérald Darmanin renforce la présence policière dans bien des territoires, Éric Dupond-Moretti entreprend réforme sur réforme et commence la "tournée des popottes" pendant que Marlène Schiappa s'intéresse subitement à la laïcité.

Ainsi la droite devrait applaudir le Ministre de l'Intérieur, la gauche apprécier les bonnes intentions du Garde des Sceaux tout en étant un peu inquiète de se voir confisquer le débat sur la laïcité, qui pour elle est un peu délicat à aborder, tant les avis paraissent différer au sein des forces politiques qui cherchent à recréer une gauche unie. 

jeudi 22 avril 2021

 STATISTIQUES DOÛTEUSES

Pour le moment le bilan de la mortalité, due au covid -19, affiché est de 100.000 morts en France et de 3 millions dans le monde.

La  France serait plus touchée que la moyenne des autres pays car la population française représente sensiblement le centième de la population mondiale et de ce fait ne devrait ne recenser qu'environ 30.000 décès. Que dire alors de l'Angleterre, de l'Italie, de l'Espagne et du Portugal.

Certains pays paraissent curieusement peu touchés, en particulier les dictatures et les pays ne disposant pas de moyens sérieux de lutter contre le covid-19 ni d'outils statistiques performants

Ce virus s'arrêterait donc à la frontière des dictatures et des pays sous développés.

Comme il paraît qu'en France ce triste bilan serait sous évalué, il semble à peu près certain que ce le soit également au niveau mondial et certainement encore dans une plus grande mesure.

Il est peu probable que nous connaissions un jour avec une précision satisfaisante l'étendue des dégâts causés par cette pandémie.

mercredi 21 avril 2021

 

Le 22 avril 2021

AUTRES TEMPS AUTRES MŒURS

Le journal Sud-Ouest Dimanche du 18 avril 2021consacre un imposant article à l'affaire Gabrielle Russier.

En 1968 à Marseille une professeure, Gabrielle Russier, tombe amoureuse d'un de ses élèves Christian Rossi de 14 ans son cadet. Elle est jugée, condamnée et finit par se suicider.

En 1984 à Amiens, une professeur, Brigitte Trogneux, tombe amoureuse d'un de ses élèves Emmanuel Macron, 24 ans les sépare. Le jeune homme fait de brillantes études, épouse sa professeure et devient Président de la République et de ce fait son épouse devient Première Dame en France.

En 1968 la majorité était à 21 ans, en 1984 elle était à 18 ans. Dans les deux cas les élèves étaient mineurs. Un monde sépare le dénouement de ces deux événements..

Ces deux exemples montrent à quel point les mentalités peuvent rapidement évoluer, et cette fois dans le bon sens, car seulement 16 ans séparent ces deux événements.

Soyons fiers car la société française et l'opinion publique en sortent grandies. 


mardi 20 avril 2021

 LA GAUCHE ÉPARPILLÉE

Les trois quarts des électeurs de gauche souhaitent une candidature unique pour l'élection présidentielle de 2022. Les potentiels candidats à cette élection disent vouloir se regrouper. Et pourtant !

Et pourtant Benoît Hamon et Yannick Jadot, qui paraissent les plus sincères, en s'étant déjà uni en 2017, se sont présentés séparément aux élections européennes perdant ainsi des sièges dans cette assemblée. Yannick Jadot organise une réunion des leaders des différents partis de gauche alors que Fabien Roussel pour le Parti Communiste et Jean-Luc Mélenchon pour La France Insoumise ont déjà fait acte de candidature, pendant que ce dernier préfère vagabonder en Amérique Latine plutôt que d'assister à la réunion organisée par Yannick Jadot.

D'autre part, le jeudi 15 avril, ce même Yannick Jadot à l'émission de France 2 "Vous avez la parole", affirmait militer pour une candidature unique, laissant supposer que ce rôle lui conviendrait parfaitement, alors qu'il ne paraissait pas très certain d'être  désigné par son parti, Europe  Écologie Les Verts, lors de la primaire du mois prochain.

Ainsi, ces belles intentions affichées par les uns et les autres et souhaitées par les électeurs, paraissent avoir peu de chance de se réaliser et il est fort probable que cet électorat aura encore le choix soit de s'abstenir, soit de voter pour le candidat qu'il redoutera le moins, en attendant encore qu'un vrai leader charismatique apparaisse, car les français sont toujours en attente d'un homme providentiel.

lundi 19 avril 2021

 IMMUNITÉ COLLECTIVE ET VACCINATION OBLIGATOIRE

Au début de la pandémie les épidémiologistes pensaient que pour atteindre l'immunité collective il fallait que 60 à 65% de la population soit vaccinée alors que plus de 40% en refusaient le vaccin.

Le danger se faisant de plus en plus pressant le nombre de réfractaires au vaccin diminuait, ce qui permettait d'envisager la possibilité d'une immunité collective.

Le gouvernement alors refusait, sous couvert du respect de la démocratie et des libertés individuelles, de rendre la vaccination obligatoire. Dans le même ordre d'idée il ne voulait pas non plus envisager la notion de passeport sanitaire.

Mais maintenant les choses ont changé, de nouveaux variants, plus agressifs, font que l'immunité collective ne pourrait être atteinte qu'à partir d'un seuil de 90%  de vaccinés. Or, il reste toujours 20% d'irréductibles antivaccins. Le gouvernement est alors confronté au choix suivant: soit abandonner l'idée d'obtenir cette immunité collective, soit imposer la vaccination.

Pour le moment cette idée ne paraît pas être à l'ordre du jour, mais une autre idée, qui elle aussi était refusée, le passeport sanitaire, fait l'objet de réflexions et de concertations, en raison de la nécessité d'ouvrir au plus vite les commerces, car l'État ne peut indéfiniment indemniser ceux qui sont contraints au chômage ou à la fermeture de leur entreprise.

Petit à petit l'envie et le besoin d'imposer de nouvelles contraintes pourraient suivre leur cours et il paraît à peu près certain que le passeport sanitaire verra bientôt le jour. Il se pourrait bien que ce soit une première étape avant celle de la vaccination obligatoire, puisque ce paraît être la seule solution pour éradiquer le virus de notre pays et atteindre l'immunité collective de manière à ne plus être exposé à une nouvelle pandémie par importation de ce virus d'un pays où il n'aurait pas pu être aussi radicalement combattu.  

dimanche 18 avril 2021

 VÉLO-CARGO

Les fabricants de cycles débordent d'imagination pour permettre aux deux roues, parfois trois, de porter des charges de plus en plus lourdes et parfois même plusieurs enfants.

Ceci me rappelle un voyage que j'ai eu l'occasion de faire en Chine au début des années 90 où l'on voyait couramment des vélos tirant des remorques surchargées pour procéder à des déménagements ou transporter d'autres charges lourdes. La différence résidait simplement dans le fait que ces vélos chinois n'avaient pas d'assistance électrique.  À cette époque notre mode de déplacement le plus fréquent était la voiture et maintenant en Chine, c'est la voiture qui remplace les vélos. Ne serait-ce pas un peu inquiétant ?

Dans le même ordre d'idée, il ne se passe pas une semaine sans que quelque personne vienne proposer ses services pour couper les arbres, tailler les haies, nettoyer les terrasses ou repeindre les toitures. Dans les années 90 nous ne connaissions pas cela alors qu'en Chine les artisans attendaient, assis sur le bord des trottoirs, leurs outils à la main, prêts à intervenir à la moindre sollicitation. De ce point de vue, je ne sais si dans ce pays les choses ont évolué, mais en France, c'est le cas et certainement pas dans le bon sens. Autre sujet d'inquiétude. 

Ces petites constatations, qui ont l'air anodines, nous font toucher du doigt par une observation quotidienne que le monde a vraiment changé et que la France, comme l'Europe, est en pleine décroissance, pendant que l'Amérique cherche à maintenir son leadership et que l'Asie, en particulier la Chine en attendant d'être dépassée par l'Inde, devient le siège des premières puissances mondiales.


samedi 17 avril 2021

 LE PIÈGE DES ÉLECTIONS

Faute d'avoir anticipé le fait que les élections régionales et départementales pourraient encore se dérouler en période de pandémie, le gouvernement se trouve dans une situation délicate. Il n'a pas de bonne solution à proposer, faut-il maintenir ces élections à la date prévue ou les repousser ?

- soit il les repousse et il est soupçonné de manœuvres politiciennes car chacun sait que ce scrutin ne lui sera pas favorable

- soit-il les maintient à la date prévue et les reproches lui seront faits de manquer de prudence face à la pandémie et de mettre les élus locaux en situation difficile pour organiser le scrutin en toute sécurité.

Ce débat n'aurait jamais du être lancé. La manière de procéder à ces élections aurait du être anticipé en favorisant le vote électronique ou le vote par correspondance.

Dans tous les pays confrontés au même problème les élections ont eu lieu y compris aux États-Unis pour l'élection présidentielle.

Craindre de priver les candidats de réunions en campagne électorale est un faux problème à l'époque des débats télévisés et des réseaux sociaux

vendredi 16 avril 2021

 PRÉPARATION À L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

C'est curieux de voir comment les éventuels candidats à l'élection présidentielle de 2022, de droite et de gauche, envisagent différemment leur manière d'accéder  au titre suprême.

Pour faire leurs preuves ces ambitieux personnages choisissent des voies radicalement différentes.

- À droite, trois Présidents de région veulent prouver, par la qualité de leur gestion, qu'ils sont capables de diriger le pays.

- À gauche ce sont des maires de grandes villes qui se parent de vert, pensant qu'être dans l'air du temps leur apportera le succès.

Il ne faut pas être grand devin pour penser que les électeurs, qui ne sont pas des inconditionnels d'un courant de pensée, devraient être plus convaincus par de bons gestionnaires que par ceux qui paraissent se soucier essentiellement de l'environnement.

Quand on sait que le premier parti de France est celui des abstentionnistes et que ce sera le principal terrain de chasse des candidats à la présidence de la République, il semble que la gauche ne fasse pas le bon choix.


jeudi 15 avril 2021

LES BONNES RECETTES SUR FACEBOOK

Plusieurs fois par jour nous sommes envahis de recette culinaires, dites excellentes, sur Facebook.

Amusons nous à en faire la synthèse:

- Prendre des légumes, les effiler, les rapper ou les couper en dés, et les faire revenir dans une poêle avec de l'huile d'olive sans oublier, et cela est très important l'oignon préalablement émincé. Saler, poivrer.

- À partir de là, deux options: faire une tarte (ou une quiche) , ou une galette

* Pour la tarte: battre des œufs avec du lait et, soit du fromage rappé, soit de la mozzarelle en lamelles. Disposer la pâte feuilletée ou brisée dans un moule, y verser les légumes et recouvrir du mélange précédemment réalisé. Enfourner 30 minutes à 180°.

* pour la galette: aux œufs, lait et fromage, ajouter de la farine. Mélanger le tout avec les légumes cuits. Faire cuire l'ensemble à la poêle et retourner à mi cuisson.

Ces recettes me rappellent ce qu'un de mes amis appelait "l'omelette poubelle". Cette recette était la suivante:

-Ouvrir le réfrigérateur, prendre tous les restes, mélanger avec des œufs, saler, poivrer (et c'est très important). Faire cuire à la poêle.

Cet ami était un prédécesseur, mais il ne l'a jamais su car il n'est pas abonné à Facebook. La gastronomie française ignore les talents cachés.

mercredi 14 avril 2021

 LANGUES RÉGIONALES

Contre toute attente un grand pas vient d'être fait pour la reconnaissance des langues régionales. Cela va dans le sens de la préservation du patrimoine culturel et de la reconnaissance de l'importance du respect des "racines" de chaque individu.

Mais faut-il permettre l'enseignement des matières essentielles en langues régionales, à l'école de la république, à la place du français qui est de plus en plus assailli par le vocabulaire anglosaxon et des pratique plus qu'approximatives de notre langue ? Ne faudrait-il pas mieux prévoir des cours particuliers, peut-être optionnels, comme pour les langues étrangères mais en commençant dès l'école primaire et pourquoi pas la maternelle ?

Enseigner à titre de respect des origines de chacun une langue  et une culture régionale est certainement important, mais il ne faudrait pas que cette liberté retrouvée, et non critiquable, conduise à une fissuration de l'édifice républicain, car la langue est l'un des principaux lien entre les individus d'un même pays.

Prenons garde à ce que le particularisme régional ne se transforme pas en communautarisme.

mardi 13 avril 2021

 SUPPRESSION DE L'E.N.A.

Pour tenir sa promesse qu'il avait formulée face aux Gilets Jaunes et aussi pour tenir compte des nombreux disfonctionnements intervenus pendant la pandémie montrant la nécessité de réformer notre administration, Emmanuel Macron a décidé de fermer l'ENA et de la remplacer par l'ISP.

C'est honorable de tenir une promesse, mais cela va t-il résoudre les problèmes de l'administration ? Certainement as.

La réforme doit être profonde pour que le but de l'administration soit de dynamiser notre pays et non de le paralyser par une profusion de textes dont le respect est plus que problématique et correspond à autant de pièges tendus à ceux qui sont obligés de les respecter.

L'autre souci affiché, en supprimant l'ENA, est d'éviter l'entre soi de cette grande école qui, par son esprit de corps, permet à ceux qui en sont issus de se partager les plus hautes responsabilités. Ce n'est pas une originalité de cette grande école. Toutes ces écoles cultivent  cet esprit de corps, ce qui se traduit par des parrainages de nouvelles promotions par des plus anciennes, et qui fait leur force contrairement aux Universités plus ouvertes  comme leur nom l'indique.

L'Université incite à l'universalisme, les grandes écoles au corporatisme. N'est-ce pas ce contre quoi nous cherchons à lutter pour offrir à nos enfants un monde plus ouvert et plus accueillant.

   


lundi 12 avril 2021

 Y AURA-T-IL UNE COHABITATION EN 2022 ?

Une majorité de français pense que le deuxième tour de l'élection présidentielle en 2022 reverra s'affronter Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Une majorité de français ne souhaite pas voir ce duel de 2017 se reproduire.

Si ce que la majorité des français pense se réalise et ne correspond pas à ce qu'elle souhaite, il est alors certain que le choix du vainqueur ne se fera que par le refus du vaincu, en un mot, il n'y aura pas une adhésion réelle à la victoire de "l'heureux " élu. Dans ces conditions il ne serait pas surprenant que ni LREM ni le RN n'ait la majorité, surtout pas absolue, à l'Assemblée Nationale à l'issue des élections législatives qui suivront l'élection présidentielle.

Nos risquons ainsi de vivre une troisième cohabitation, mais pour la première fois cette cohabitation aurait lieu en début du mandat présidentiel, empêchant ainsi le nouveau locataire de l'Élysée de mener facilement la politique qu'il avait envisagé.

Assisterons nous alors à des remaniements incessants de gouvernement tels que ceux que nous avons connus sous la IV° République, ou à un renouveau de la démocratique  en évitant que l'Assemblée Nationale ne soit qu'une chambre d'enregistrement, à moins que ce ne soit le plus court chemin pour accéder à la VI° République avec révision de la Constitution 


dimanche 11 avril 2021

 GROUPE ET INDIVIDU FACE À LA NOTION DE BÉNÉFICE/RISQUE

Le débat actuel sur le risque de se faire vacciner avec le produit Astra Zénéca  met en lumière la différence de la notion de risque qu'il y  a entre un individu et le groupe auquel il appartient.

Pour le groupe le vaccin Astra Zénéca ne présente que des avantages: réduction de la mortalité, des dépenses d'hospitalisation, de paralysie du pays. Pour l'individu qui se fait vacciner il y a un risque, certes extrêmement mineur, de faire un accident de santé que l'on ne peut ignorer.

Il en est toujours ainsi, aussi bien en médecine que dans d'autres domaines.

En médecine, l'hémoculte permet de détecter le risque de cancer colorectal naissant, mais sa fiabilité est discutable. Ce test protège le groupe en évitant que des tumeurs ne se développent après traitement approprié, mais il peut rassurer faussement l'individu qui évitera de passer une coloscopie dont il aurait besoin.. Il en est de même pour les tests salivaires utilisés pour détecter la présomption de covid-19 car leur fiabilité n'est pas absolue et moins grande que les tests PCR.

En élargissant ce raisonnement à d'autres domaines, on peut citer des actions syndicales de revendications. Le groupe ne peut tirer que des avantages en cas de victoire, ceux qui font grève ou qui manifestent risquent une perte de salaire et parfois d'être atteints dans leur chair. En cas de victoire, tout le groupe en profite, même ceux qui ont évité scrupuleusement de revendiquer. En allant encore plus loin, c'est le cas d'une guerre lorsqu'un pays agressé mobilise une partie de sa population. Le pays ne peut qu'y gagner en se défendant, les hommes mobilisés risquent leur vie.

Ainsi un risque de ce genre est toujours acceptable pour le groupe, mais suivant son degré, il peut ne pas l'être pour l'individu. À chacun de prendre position à condition de ne pas avoir en arrière pensée l'intention de profiter des risques pris par les autres pour en tirer bénéfice.

samedi 10 avril 2021

 FERMETURE DES ÉCOLES DANS LA PRÉCIPITATION

L'importance de la contamination, dans cette troisième vague de covid-19, a rendu indispensable la fermeture des écoles. Ce n'est pas parce qu'il fallait fermer rapidement les écoles qu'il fallait le faire dans la précipitation.

Le gouvernement a décidé de fermer les écoles pendant trois ou quatre semaines suivant leurs niveaux en commençant par une semaine de cours à la maison d'une durée de seulement trois jours en raison du lundi de Pâques.

Une telle précipitation s'est traduite dès le premier jour par une belle pagaille empêchant bien des élèves de se connecter à internet pour les cours à distance.

Il aurait certainement été bien préférable de commencer cette interruption scolaire par deux semaines de vraies vacances suivies de cours à la maison, ce qui aurait donné le temps aux responsables de la mise en place de cet enseignement à distance de bien préparer cette opération pendant les quinze jours où le enfants n'auraient suivi aucun enseignement.

Avoir hésité si longtemps à fermer les écoles pour arriver à un tel résultat fait preuve d'un manque de préparation difficilement admissible.

vendredi 9 avril 2021

EFFICACITÉ DU CONFINEMENT ET DE LA VACCINATION

Cédric Villani explique dans l' Express l'efficacité du confinement par ce qu'il nomme "Le dilemme du prisonnier".

Ce dilemme est le suivant: "si chacun coopère sous un mode de restriction douce, tout le monde s'en sort....si la majorité coopère mais que quelques uns font défection, ces derniers sont avantagés... au delà d'un certain seuil (la situation se dégrade et) on est obligé de prendre des mesures plus fortes".

Dans le cas du confinement si tout le monde respecte la règle, tout le monde s'en sort. Si une petite minorité ne la respecte pas, elle en profite sans mettre en péril l'ensemble de la population. Au delà d'un certain seuil la règle commune du confinement perd son efficacité, il faut alors imposer des mesures plus contraignantes.

Le même raisonnement peut être tenu pour la vaccination. Une vaccination de masse crée une immunité collective, les quelques personnes qui ne se font pas vacciner sont quand même protégées. Au delà d'un certain seuil il n'y a plus d'immunité collective et l'importante minorité qui n'a pas respecté la règle fait perdre son efficacité à la campagne de vaccination.

Cette présentation mériterait d'être plus largement diffusée pour mettre chacun face à ses responsabilités et éviter que ceux que l'on peut qualifier de "profiteurs" ne deviennent pas trop nombreux pour mettre en péril l'efficacité du confinement et de la vaccination.

jeudi 8 avril 2021

 ÉCOLOGIE DE SALON; SÉPARATISME DE COMBAT

Par les décisions prises durant leurs premiers mois de mandat, certains maires écologistes de grandes villes ne donnent pas très envie de les voir accéder à des responsabilités plus importantes.

Certaines décisions sont puériles, d'autres dangereuses

Vouloir couper un arbre de Noël ou supprimer les subventions d'un aéroclub pour ne pas faire rêver les enfants de vouloir un jour devenir pilote et participer ainsi à la pollution de l'atmosphère sont des mesurettes d'une puérilité absolue.

Subventionner une mosquée ou imposer les repas sans viande dans les cantines scolaires est certainement beaucoup plus dangereux et alimente les conditions du séparatisme au moment où le gouvernement lutte, avec raison, contre ce fléau.

Certes l'écologie doit être prise en compte dans toute décision politique, et c'est encore plus vrai maintenant que le réchauffement climatique est un phénomène scientifiquement avéré. Mais l'écologie seule ne peut constituer un programme politique.

Au même titre que l'écologie, l'économie, la santé , l'éducation, etc. ont leur importance.

Existe-t-il un parti économiste, un parti de la santé, un parti de l'enseignement ? Non. On peut alors se demander s'il est souhaitable qu'il existe un parti de l'écologie. Comme tous les autres éléments qui doivent être pris en compte pour la bonne marche de humanité, l'écologie doit transcender tous les partis.

La direction d'un pays requiert un art subtil de l'équilibre entre les valeurs qu'il est nécessaire de défendre et de respecter. L'écologie en est une mais ne peut à elle seule tenir lieu de politique.

mercredi 7 avril 2021

 ÉDOUARD PHILIPPE, HOMME POLITIQUE PRÉFÉRÉ DES FRANÇAIS

Édouard Philippe serait l'homme politique préféré des français.

Édouard Philippe homme politique de droite, choisi pour être Premier Ministre par Emmanuel Macron, qui se disait et de droite de gauche avant d'être porté au pouvoir par les électeurs de gauche. Ce doit être cela un homme de synthèse qui après une éclipse d'un an est devenu un homme de consensus.

Que les français ont la mémoire courte! C'est Édouard Philippe qui a mis les Gilets Jaunes dans la rue avec la limitation de vitesse à 80 km/h et avec la taxe carbone. C'est aussi lui qui n'a voulu aborder la réforme des retraites qu'en imposant l'âge pivot à 64 ans.

On a l'impression que les français veulent le macronisme sans Emmanuel Macron. Pour ce faire ils seraient prêts à choisir l'élève d'Alain Juppé. Pourquoi alors ne pas préférer le maître, après tout, en 2022 il ne sera pas plus âgé que Joe Biden lorsqu'il a été élu à la présidence des États-Unis.

Un fauteuil est à prendre, ceux des spectateurs seront encore une fois réservés à la gauche

mardi 6 avril 2021

 EMMANUEL MACRON ÉPIDÉMIOLOGISTE !

Jean-Michel Blanquer, voulant exprimer son admiration pour les capacités intellectuelles de son ami Président, a considéré qu'en lisant les publications médicales il devenait un épidémiologiste compétent. On ne peut faire un plus mauvais compliment à un décideur politique.

La priorité d'un homme politique devant prendre des décisions importantes est de savoir s'entourer de spécialistes plus compétents que lui pour pouvoir faire la synthèse de leurs propositions et ainsi orienter la politique du pays dont il a la charge.

Ainsi, si le Président n'était qu'un épidémiologiste nous serions confinés depuis un an, s'il n'était qu'un enseignant, les écoles n'auraient pas fermé, s'il n'était qu'un psychosociologue la priorité aurait été donnée aux salles de spectacle, de sport et aux stades, s'il n'était qu'économiste seuls les commerces l'auraient intéressé.

Il n'est donc nul besoin pour un personnage politique d'être spécialisé dans le domaine dont il a la responsabilité. René Monory garagistes et Pierre Bérégovoy cheminot anciens Ministres des Finance, Simone Veil avocate ancienne Ministre de la Santé et plusieurs femmes Ministres des Armées ne se sont pas particulièrement distingués par leur incompétence.

Pour un décideur politique, plus que pour tout autre individu, bien que cette qualité soit essentielle pour qui veut comprendre la marche du monde, s'y adapter ou l'influencer, l'esprit de synthèse est une qualité essentielle, ce qui n'interdit pas, bien au contraire d'être spécialisé dans un domaine, à condition de savoir ne pas privilégier outrageusement sa discipline d'origine.

 COVID-19: ET LES MÉDICAMENTS ?

Autant il est surprenant et satisfaisant de constater que les laboratoires ont pu arriver, en moins d'un an, à mettre au point des vaccins contre le covid-19, autant il est étonnant de voir qu'aucun progrès n'a été fait au niveau de la création de nouveaux médicaments.

Tout se passe comme si la confiance dans les vaccins, pour assurer convenablement la prévention de la maladie, faisait que la phase curative n'intéressait pas les laboratoires qui n'y percevaient aucun intérêt financier.

Cet état de fait est fort regrettable car il est très peu probable, pour ne pas dire impossible, que cette maladie soit éradiquée rapidement, ce qui aura pour conséquence de voir apparaître de nouveaux foyers d'infection qu'il faudra rapidement maîtriser pour ne pas que l'épidémie se propage de nouveau.

Nous assistons encore une fois au fameux débat bénéfice/risque, mais cette fois il ne s'agit pas de la santé mais des profits des laboratoires pharmaceutiques.

lundi 5 avril 2021

 SPECTACLE LAMENTABLE À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

Le jeudi 1° avril, le Premier Ministre Jean Castex venait présenter à l'Assemblée Nationale les nouvelles mesures de confinement prises par le Président de la République pour lutter contre le covid-19. Il s'en est suivi une bataille et des altercations dignes de l'ancienne émission "Droit de réponse" de Michel Polac. Ne manquait que les nuages de fumée.

Quel spectacle désolant que de voir s'affronter une majorité arrogante et des oppositions virulentes sur un sujet dont personne ne connait la meilleure manière de le traiter.

Visiblement les hommes politiques français ne sont pas pour l'union nationale ou au minimum pour accepter d'unir leurs efforts et propositions en temps de crise. Il faut dire aussi que l'approche de l'élection présidentielle échauffe les esprits, ce qui empêche évidemment à chacun de garder un minimum de sang froid.

Lorsque des élections ont un tel impact sur notre vie politique, peut-être serait-il bon d'en revoir le calendrier et leur fréquence, en sachant que les français tiennent absolument à élire leur Président de la République au suffrage universel direct tout en lui reprochant par la suite d'abuser du pouvoir qu'ils lui ont confié.

On pourrait imaginer d'autres pratiques comme par exemple:

- Élections présidentielles: un mandat de 5 ans fait que dès le lendemain de son élection le nouveau Président ne rêve que de se faire réélire. Il est déjà en campagne. Un mandat plus long et non renouvelable serait certainement un facteur de plus grande sérénité.

- Élections législatives: la durée d'un mandat de député est actuellement la même que celle du Président. Cela lui permet en général de disposer d'une Assemblée Nationale complètement soumise pour toute la durée de son mandat. Aucune sanction n'est alors possible contre le Président. Des élections législatives de mi-mandat seraient souhaitables. Elles sanctionneraient le Président, aussi bien pour lui renouveler la confiance que pour lui imposer une cohabitation.

- Élections sénatoriales: il est important que leur date ne correspondent pas avec celle de l'élection présidentielle pour assurer une sorte de continuité garantissant une certaine sagesse. Le renouvellement des sénateurs par tiers ou moitié reste une bonne solution.

Le calendrier suivant pourrait être proposé:

- Année 0: élection du Président de la République pour 8 ans et élections législatives

- Année +4: nouvelles élections législatives.

- Année -2: élections sénatoriales

- Année +2: nouvelles élections sénatoriales 

- Année +6: nouvelles élections sénatoriales.

Avec un tel calendrier on pourrait espérer que le souci de s'occuper de la bonne marche du pays prenne en partie le pas sur les ambitions personnelles, au moins pour l'élection présidentielle, et que le Président ne se comporte plus comme un monarque à l'abri de toute sanction pendant la durée de son mandat.

 


samedi 3 avril 2021

 TRANSPORTS EN COMMUN EN MÉTROPOLE BORDELAISE

Le journal Sud-Ouest du mardi 30 mars 2021consacre un important article à ce sujet et rapporte que les élus se penchent de nouveau sur ce sujet et constatent notamment que l'extension du réseau de tramway n'est pas la solution car ce mode de transport n'a pas permis de décongestionner le centre ville.

Rappelons que la ville de Bordeaux était avant 1995 dirigée par Jacques Chaban-Delmas qui défendait, bec et ongles, un projet de métro et avait fait entreprendre de très importantes études à ce sujet dont la réalisation paraissait proche.

Alain Juppé, dès son arrivée, en 1995a abandonné ce projet de métro, en raison de son coût et des difficultés présentées par le sous-sol bordelais, pour le remplacer par le tramway. La première ligne a été inaugurée en 2003 après d'importants travaux qui pendant quatre ans ont paralysé le centre-ville, ce qui s'est poursuivi par la suite pour la construction de trois autres lignes.

Un projet inauguré en 2003 dont la dernière phase s'est achevée quinze ans plus tard et qui est abandonné 18 ans après son inauguration est un mauvais projet. C'est un projet qui manque d'ambition et d'anticipation qui sous prétexte d'économie ne fait que dilapider les deniers publics pour la construction d'ouvrages non viables à long terme.

Encombrer les rues par un tramway pour en chasser les voitures en 1995 en raison de leur pollution pendant 20 ans pour s'apercevoir ensuite, certainement, que les véhicules électriques non polluants deviendront bientôt majoritaires, ne peut être considéré comme un exemple d'étude prospective ambitieuse et correctement conduite.

Dans les débats actuels, le coût de la construction du métro paraît toujours faire peur car une ligne coûterait 1 milliard d'euros, mais quand on sait que les quatre lignes de tramway ont couté 2 milliards d'euro sans donner satisfaction, cela demande réflexion. 

Les problèmes sont essentiellement l'encombrement de la ville et de la rocade. Ces deux problèmes auraient en grade partie été résolus si des mesures plus ambitieuses avaient été prises, à savoir un métro à Bordeaux et le grand contournement ou le doublement de la rocade par une "super rocade".

Sans être spécialiste et en essayant seulement de faire preuve de bon sens, tout en sachant que le sous-sol bordelais, en raison de la présence d'une nappe phréatique à faible profondeur, rend les travaux souterrains difficiles, on peut penser qu'une des solutions pourrait être un métro souterrain à l'intérieur des boulevards, avec peut-être des extensions plus importantes en certains endroits plus densément habités, prolongé par des lignes de métro aérien ou de tramways, pourquoi pas avec des rames identiques, en zones périurbaines. Une super rocade viendrait compléter le dispositif.

Il y a fort à craindre que, si d'importantes dépenses ne sont pas engagées, la question des transports en commun et de la circulation dans Bordeaux devienne une question récurrente. La phase la plus douloureuse serait peut-être dans quelques années de supprimer le tramways pour fluidifier la circulation.

Quand on pense à la réalisation du métro parisien au début du siècle dernier, au réseau de tramway qu'il y avait à Bordeaux jusqu'en 1958, on peut se demander s'il y a lieu d'être fier d'envoyer des hommes sur la Lune et bientôt sur Mars, en étant sur Terre incapable de régler les problèmes quotidiens

vendredi 2 avril 2021

 MERCI MADAME LE MAIRE

C'est ce que pourra dire la communauté turco-musulmane de la ville de Strasbourg à son maire (EELV) Jeanne Barséghian qui vient de subventionner la construction de la Grande Mosquée à hauteur de 2,5 millions d'euros.

Cette subvention faisait partie des projets de l'ancienne municipalité, mais rien n'obligeait le maire actuel de donner suite à une telle prévision de dépense.

Quelles ont bien pu être les motivations de Jeanne Barséghian ? 

- Est-ce par clientélisme dans une ville qui abrite une importante communauté turque?

- Est-ce par crainte des désordres qui auraient pu naître à la suite d'un projet de financement initial non respecté ?

- Est-ce pour alimenter le débat actuel sur le communautarisme suite aux différentes positions prises par le partis politiques au sujet des réunions "non mixtes".

- Est-ce au contraire par crainte de se voir reprocher un communautarisme revanchard elle qui est d'origine arménienne ?

-Est-ce, pour en aidant financièrement un culte, respecter l'esprit du Concordat qui est malheureusement toujours respecté et en cours en Alsace/Moselle ?

Toujours est-il que la conséquence en est que la ville de Strasbourg participe au financement d'une mosquée qui, comme chacun sait, permettra à certains imams de propager la propagande de Recep Tayyip Erdogan auprès de l'importante communauté turque d'Alsace.

Il serait étonnant que cela convienne aux strasbourgeois de voir leurs deniers utilisés pour permettre au nouveau sultan turc d'avoir une tribune, où il pourra faire s'exprimer ses partisans, contre l'Europe, et particulièrement la France, dans une ville qui de plus est l'une des capitales européenne.

jeudi 1 avril 2021

COVID 19: PERDRE UNE BATAILLE MAIS PAS LA GUERRE

Lorsque Emmanuel Macron a décidé le 29 janvier de ne pas confiner les français, la campagne de vaccination avait commencé depuis plus de dix jours et l'approvisionnement de vaccins était sereinement envisagé. On peut comprendre et même apprécier sa décision qui devait permettre de sortir de la crise en préservant l'économie et la santé psychique des français. Il est d'ailleurs raisonnable de penser que compte tenu de l'évolution de la pandémie, nous serions certainement encore confiné et cela pour un temps indéterminé.

Les choses ne se sont pas déroulées comme prévu, les vaccins ont manqué, des doutes sur leur efficacité et leur dangerosité sont apparus et de nouveaux variants sont venus rendre la pandémie plus difficile à contrôler. La situation s'est fortement dégradée a tel point qu'en France nous avons actuellement un taux de contamination près de dix fois supérieur à celui de l'Espagne.

Il est grand temps de changer de politique, de donner un sérieux coup de frein à la propagation de la pandémie en imposant un confinement et des limitations de déplacement plus ou moins stricts suivant les départements pour arriver en chaque point de notre territoire national à un coefficient de reproduction inférieur à l'unité qui est la seule condition pour qu'une décroissance des contaminations puisse être constatée.

Emmanuel Macron a livré une bataille, il l'a en partie gagnée en préservant l'économie, mais progressivement le climat s'est assombri, la bataille ne devenant plus possible l'heure de la retraite avait sonné, le moment était venu de changer de stratégie pour ne pas perdre la guerre et être peut-être à terme le pays d'Europe le plus endeuillé par cette pandémie.