mercredi 30 août 2017

PEDAGOGIE

Il est assez courant d'entendre, depuis plusieurs années, les commentateurs politiques dire que les gouvernements, lorsqu'ils prennent des mesures souvent impopulaires, devraient faire preuve de plus de pédagogie. Comme si la pédagogie était un moyen, plus ou moins avouable, de savoir présenter aux citoyens des mesures qu'ils ne désirent pas.
Je préférerais que l'on parle d'explications, de mises en perspective et, surtout lorsqu'une réforme  douloureuse est considérée comme impérative, qu'elle soit associée à une réforme positive qui permette de comprendre et d'accepter facilement la première de ces mesures. Mais, les choses ne se passent jamais comme cela, et les débats actuels en sont un bel exemple.
Pour l'immédiat, c'est l'augmentation de la CSG, la diminution des APL, pour le futur, mais différé, c'est, pour certains seulement, la suppression de la taxe d'habitation. Quant à la sécurisation des revenus, la première phrase du texte de loi n'est pas encore rédigée alors que le document complet relatif à la flexibilité des emplois est déjà bouclé.
Les citoyens français ont été trop souvent trompés pour accepter encore longtemps d'accorder leur crédit à leurs gouvernants, quels qu'ils soient. Ils attendent des actes qui compensent sur le plan social tous les avantages qu'ils sont en train de perdre.

mardi 29 août 2017

DIPLOMATIE

Dans leur ensemble les français sont plutôt fiers d'avoir un Président qui, sur le plan international, essaie de se comporter comme le Président d'un grand pays en parlant d'égal à égal avec les plus grands de ce monde.
Ils l'ont vu aller, courageusement, en Europe de l'est défendre sa position sur les travailleurs détachés.
Voilà pour le fond, quelques satisfactions.
Il en va tout autrement pour la forme. Rarement président aura reçu une réponse aussi cinglante que lui, de la part d'un Chef d'Etat étranger, comme ce fut le cas de la Présidente polonaise.
Les idées sont une chose, la diplomatie en est une autre. On peut être en France le Chef des armées sans être celui de l'Europe.
Je souhaite beaucoup de courage, de finesse et de persévérance à Jean-Yves Le Drian pour assurer avec réussite la bonne marche de la diplomatie française et rattraper ces incartades malheureuses.

lundi 28 août 2017

POLITIQUE ETRANGERE DU PRESIDENT

Il parait que notre nouveau président est bien perçu à l'étranger et qu'il a redoré le blason de la France, c'est une bonne chose.
Recevoir Vladimir Poutine dans les ors de Versailles était certainement très habile, s'afficher avec Donald Trump en lui serrant la main de manière ostentatoire l'était également. Les quelques paroles très fortes qu'il a prononcées à ces occasions montraient clairement qu'il voulait que la France prenne toute sa place parmi les grandes puissances, c'étaient des bonnes choses mais essentiellement des effets d'annonce.
Par contre, la tournée qu'il vient de faire en Europe de l'est, en choisissant soigneusement ses interlocuteurs, pour essayer de réformer le règles qui régissent le détachement des travailleurs étrangers, est une véritable action politique qui peut, si elle réussit, avoir une réelle incidence sur le marché du travail en Europe et des effets bénéfiques pour notre pays.
Lui qui pense que la France est allergique aux réformes, se rendra certainement compte, s'il réussit, ce que je lui souhaite, que la France est derrière lui, car énormément de français qui souhaitent la réussite de l'Europe n'apprécient guère celle qu'il connaissent actuellement.

LA FRANCE EST-ELLE REFORMABLE ?

D'après notre Président il semblerait que la France soit allergique à toute réforme, et pour faire mieux entendre sa voix, il a claironné cette affirmation depuis une tribune étrangère, ce qui me parait d'un goût douteux.
Le vrai souci est que notre Président ne voit qu'une partie du problème. Pour lui la France n'est pas réformable parce qu'elle résiste, mollement, aux réformes anti sociales qu'il cherche à lui imposer. S'il avait commencé son quinquennat par des réformes sociales, puisque, parait-il, il veut une politique équilibrée, il aurait peut-être reçu un meilleur accueil pour les réformes qu'il se  dépêche de réaliser, en quasi catimini, pendant les vacances, moment où les mécontentements ne peuvent s'exprimer dans la rue.
Pour mémoire, je crois utile de rappeler à ce Président que bien des réformes ont été accueillies favorablement, mais peut-être pas par tout le monde, mais au moins par une très grande majorité des français.Ce fut le cas en 1936 des congés payés et des 40 heures hebdomadaires, en 1946 de la Sécurité Sociale, en 1981 des 39 heures hebdomadaires et de la semaine supplémentaire de congé et en 2003 des 35 heures.
C'est quand même curieux qu'étant ni de droite ni de gauche on puisse s'étonner, qu'en étant en réalité, soit disant, et de droite et de gauche, de trouver une certaine résistance, qui me parait bien faible, lorsqu'on oublie la moitié de son programme.

dimanche 27 août 2017

GLISSEMENT VERS LA REGRESSION SOCIALE

Depuis qu'il est question de réviser le code du travail, que ce soit sous le gouvernement actuel ou sous le précédent, on assiste à une évolution progressive des commentaires de tous les politologues, économistes et journalistes qui s'expriment sur ce sujet.
Pour s'en convaincre, il suffit de regarder assez régulièrement l'émission "C' dans l'air" sur France 5.
Au début, les commentateurs mettaient l'accent sur la nécessité de modifier le code du travail pour le simplifier et surtout y faire entrer la sacrosainte fléxisécurité pour donner plus de liberté aux entreprises et plus de garantie de revenus aux travailleurs.
Les choses ne se présentaient déjà pas très bien du temps de la préparation de la loi El Khomri, mais l'action syndicale permettait d'éviter les dérives trop libérales, car elles n'étaient pas associées aux garanties sociales prévues.
Maintenant que la gouvernement, en la personne de la Ministre du Travail Muriel Pénicaud, propose un texte, les choses évoluent extrêmement rapidement.
La semaine dernière, les commentateurs, tels que Christophe Barbier ou Ghislaine Ottenheimer expliquaient que, pour le moment, le gouvernement traitait le problème de l'emploi de manière libérale, que les premières mesures étaient très marquées à droite, mais que l'automne verrait arriver des lois ou des dispositions beaucoup plus sociales.
Dès le 22 aout, Bruno Jeudy expliquait que les nouvelles mesures étaient clairement de droite et Bernard Vivier insistait sur le fait que le texte n'était pas négociable, que l'Etat ne négocie pas avec les syndicats, mais qu'il les consulte, ce qu'il a fait abondamment.
Mais le moment le plus important de cette émission "C' dans l'air" du 22 aout en a été la conclusion.
Caroline Roux qui animait l'émission, toujours pertinente et souvent malicieuse, a su poser la bonne question à Bernard Vivier, qui rappelons-le est Directeur de l'Institut Supérieur du Travail, en ces termes: Faut-il s'attendre à travailler plus pour gagner moins ? La réponse a été à peu près celle-ci :effectivement, c'est la loi de l'économie mondiale.
Pour ceux qui étaient convaincus que le gouvernement actuel n'était ni de gauche ni de droite, la réponse est éclairante

vendredi 25 août 2017

LE SULTAN A ENCORE FRAPPE

Récemment Recep Tayyip Erdogan s'est permis de donner des consignes de vote, aux turcs résidant en Allemagne et possédant la double nationalité,  en vue des élections législatives allemandes.
A sa demande, les autorité espagnoles ont arrêté, sous un mandat turc, le journaliste turco-suédois Hamza Yalun à l'aéroport de Barcelone.
Emmanuel Macron déploie toute la diplomatie possible pour faire libérer le journaliste indépendant français, Loup Bureau, arrête alors qu'il entrait en Turquie en revenant d'Irak, en possession d'interviews de combattants kurdes.
Décidément ce dictateur, qui veut se donner une apparence de démocrate et ne cesse de détruire ce que Mustapha Kémal avait construit, n'arrête pas de faire payer à l'Europe la bienveillance qu'il a âprement négocié avec Angela Merkel pour retenir les réfugiés à l'intérieur de ses frontières.

POURQUOI TANT DE TERGIVERSATION

Le rôle de l'épouse du Président de la République, qui un jour peut être celui du conjoint de la Présidente, vient d'être défini.
Cette définition a le mérite de la transparence, et pour ma part je trouve cette définition et son coût raisonnable d'autant plus qu'il fait partie du budget de la présidence. J'apprécie aussi que cette définition ne concerne que la mandature actuelle.
Emmanuel Macron a eu raison de vouloir que les choses soient claires, et il est évident que pour le conjoint, qui n'est pas élu, son rôle ne peut être défini qu'en fonction de ses choix, de ses aspirations et de ses compétences.
Ce qui est important pour le citoyen, c'est de connaitre les moyens dont ce conjoint dispose, du coût que ces moyens représentent et quels sont les secteurs dans lesquels il désire s'investir.
Il est dommage que cette volonté de clarté ait été entachée au départ d'une certaine maladresse en parlant de statut de la Première Dame, car un statut devant se pérenniser n'est pas plus opportun que l'existence d'une première dame.
Mais oublions ces maladresses et contentons-nous d'apprécier cette volonté de rigueur et de clarté.

mercredi 23 août 2017

HERITAGE

En France un héritier a le droit d'accepter ou de refuser tout héritage. S'il le refuse, il n'a droit à rien, s'il l'accepte il lui revient aussi bien les avoirs que les dettes.
Il semble que notre gouvernement ne connaisse pas ces règles.
Lorsqu'il hérite d'un déficit, qu'il devait certainement connaitre puisque notre Président était auparavant Ministre de l'Economie, il s'étonne et explique  qu'il est obligé d'accroitre les dispositifs d'austérité.
Lorsqu'il réduit les aides au logement, il rend responsable le gouvernement précédent qui aurait, parait-il, envisagé ces dispositions, ce que ce dernier conteste formellement.
Lorsqu'il y a un regain de croissance et un redémarrage de l'économie, il veut laisser croire qu'il en est responsable après seulement trois mois de prise du pouvoir.
Ainsi, tout ce qui va mal est du au précédent gouvernement et tous les progrès sont du fait du pouvoir actuellement en place. Un peu d'objectivité serait apprécié.
Rendons à César ce qui appartient à César et à Jupiter ce qui appartient à Jupiter...quand il y aura quelque chose à lui rendre.
Soyons patients !

ERDOGAN ET LE VOTE DES ETRANGERS

Un court article du journal Sud-Ouest Dimanche du 20 aout nous apprend que Recep Tayyip Erdogan demande aux turcs ayant la double nationalité vivant en Allemagne de " donner une leçon" aux partis "irrespectueux envers la Turquie" à l'occasion des élections législatives allemandes du 24 septembre prochain. Il est difficile d'aller plus loin dans l'ingérence des affaires d'un pays étranger.
Cette prise de position d'un dirigeant d'un régime totalitaire est particulièrement inquiétante pour la marche normale d'une démocratie.
Il y a bien longtemps que l'on débat sur le vote des émigrés, même sans qu'ils aient la double nationalité, et il parait tout à fait normal que des résidents payant leurs impôts dans un pays aient le droit de vote pour certaines élections. Avec des consignes telles que celle que donne ce dirigeant turc, il est légitime de se poser la question de savoir s'il n'y a pas un risque de voir s'immiscer dans la politique d'un pays des idées, non pas portées par les étrangers qui y résident, mais par des étrangers endoctrinés par les dirigeants des pays qu'ils ont quitté.
A une époque où l'on note une certaine frilosité, pour ne pas dire une méfiance, à l'encontre des émigrés, de tels actes sont préjudiciables à leur insertion harmonieuse et risquent d'attiser les intentions xénophobes.
Nous n'avons vraiment pas besoin de telles déclarations en ces moments troubles que nous connaissons.

mardi 22 août 2017

HYDROLIENNES ET PONT DE PIERRE

Lorsque j'ai lu dans le journal Sud-Ouest l'article relatif à l'installation d'hydroliennes en Garonne, j'ai été quelque peu surpris de la proximité entre le Pont de Pierre et le site expérimental de ces hydroliennes. Il y a déjà bien longtemps que les piles du Pont de Pierre ont besoin d'être confortées après avoir vu leur vieillissement s'accélérer, notamment par les extractions de graviers en rivière, car, rappelons nous, il y a moins de 50 ans il y avait encore des installations de traitement de granulats sur les quais mêmes de Bordeaux.
Je suis donc très surpris qu'un site expérimental s'installe aussi près d'un ouvrage aussi fragile, d'autant plus que l'expérimentation se fait dans une discipline technique où l'approche scientifique est extrêmement délicate. Il y a énormément de données à prendre en compte en courantologie, dont certaines ne sont qu'appréciées, et non pas mesurées avec exactitude, comme la variabilité de la rugosité des fonds de rivières.
Je sais bien que l'accélération du courant due à la proximité du pont peut être favorable à la fourniture d'énergie par les hydroliennes, mais ne risque-t-on pas, dans un site où le courant s'inverse avec la marée, de connaitre des aléas imprévisibles ?
J'espère que ces inquiétudes ne sont dues qu'à mon manque de compétence ou au manque d'actualisation du peu de connaissance que j'ai dans ce domaine, et que les ingénieurs qui ont conçu ce projet sont capables de nous mettre à l'abri de toute mauvaise surprise.

lundi 21 août 2017

LE COUPLE PRESIDENTIEL

En France on élit un Président de la République, mais en réalité un couple entre à l'Elysée. L'influence du conjoint sur la marche du pays ne dépend pas de sa position, de la manière dont on définit son rôle ou ses fonctions, mais essentiellement de la proximité des deux conjoints.
Depuis longtemps le couple Macron est présenté, et il l'a voulu ainsi, comme un couple fusionnel. Ils sont liés comme les doigts de la main.
Je trouve cette image assez plaisante, mais pas pour la liaison intime qu'elle représente, mais parce qu'elle me fait penser à une autre expression: "une main de fer dans un gant de velours". Point n'est besoin de préciser qui est la main et qui est le gant.

dimanche 20 août 2017

LA MINISTRE D.R.H.

Muriel Pénicaud, Ministre du Travail, vient de supprimer les emplois aidés, mettant des gens au chômage et des communes dans l'embarras pour accueillir les enfants pour les activités périscolaires que l'état ne veut plus prendre en charge.
Il semble que notre ministre ait tiré plus d'enseignement de son passage dans le privé, où elle était D.R.H. et a provoqué de nombreuses suppressions d'emploi, que de son passage au Ministère du Travail, sous Martine Aubry, qui, peut-être, avec quelques maladresses, avait réussi à avoir une légère influence sur la lutte contre le chômage.
La question que l'on est en droit de se poser est de savoir ce que l'on peut attendre de la nouvelle version du code du travail avec une telle ministre en charge de le réformer.
Croit-on se diriger vers les modèles scandinaves où la flexibilité est assortie de la sécurité, ou vers les modèles appliqués en Allemagne, Espagne, Portugal ou Angleterre où la lutte contre le chômage ne s'est faite qu'à coup de création d'emplois précaires et de travailleurs pauvres.
Je ne suis pas optimiste, nous avons l'impression de nous diriger inexorablement vers la deuxième solution devant un ensemble de syndicats plus ou moins béat et chloroformé.
Et, pour en revenir au titre de ce papier, où notre Ministre est clairement comparée à une D.R.H., je ferai remarquer qu'autrefois, dans les entreprises, il existait des Directeurs du Personnel, dont la responsabilité était de gérer ce personnel. Actuellement, ces Directeurs du Personnel sont devenus des D.R.H. ( Directeur des Ressources Humaines que, pudiquement on ne nomme jamais ainsi).
C'est là que le vocabulaire prend toute son importance. Que fait-on d'une ressource ? On l'exploite.
En un mot, tout est dit.

samedi 19 août 2017

L'INGRATITUDE DU PRESIDENT

Dieu sait s'il a utilisé la presse, notamment la presse people, Emmanuel Macron, pendant sa campagne électorale et même avant. Combien de premières pages de différents hebdomadaires en toute circonstance et toute tenue, jusqu'au maillot de bain en compagnie de son épouse. On pourra dire que cette presse l'a bien aidé.
En reconnaissance, depuis son élection, il a pris ses distances. Pas de conférence de presse, pas de communication directe, par contre, beaucoup d'images télévisées y compris dans des déguisements douteux, comme l'uniforme militaire, qu'il n'avait jamais porté auparavant, ou des  situations, pas toujours de bon goût, comme l'utilisation de fauteuil de handicapé, dont je lui souhaite de ne jamais avoir besoin.
Il parait beaucoup plus à l'aise, notre Président, pour communiquer par l'image que par la parole lors d'interview. Lorsqu'il parle, c'est derrière un pupitre pour nous délivrer un texte apparemment murement réfléchi, bien que le public ne l'apprécie pas toujours, comme ce fut le cas lorsqu'il a cru bon de rappeler qu'il était le chef des armées.
Après avoir pris ses distances avec cette presse qu'il avait abondamment utilisée, il a franchi une étape supplémentaire en portant plainte contre un journaliste qui l'importunait, chose qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait jamais fait car ils avaient bien conscience de l'inégalité de traitement qu'il y a entre un Président de la République, intouchable en raison de son immunité, et un quelconque citoyen.
Ainsi, notre Président ne recule devant rien et utilise, pour confirmer, si nous ne l'avions pas encore compris, le "jupitérisme" dans lequel il veut se situer, tous les moyens que le droit lui octroie.
Est-ce pour adoucir cette image de dureté, vis à vis des journalistes, que son épouse a cru bon de se confier dans l'hebdomadaire Elle ?
Retour aux sources !

vendredi 18 août 2017

VEGAN, VEGETALISME, VEGETARISME

Il est assez rare d'ouvrir une revue sans qu'il ne s'y trouve un article sur ces pratiques alimentaires, voire comportementales. Par contre, il n'est pas rare de voir un des adeptes de ces pratiques faire preuve de prosélytisme.
Je comprends que pour des raisons de santé on veuille diminuer la consommation de viande. Je comprends que l'on défende le bien-être animal. Je comprends également que pour produire 1 kg de protéines animales il faille 6 kg de protéines végétales, et que cette transformation correspond à un gaspillage énergétique.
Je comprends moins que lorsqu'on pratique ce mode de vie on essaie de rendre ceux qui ne le pratiquent pas, responsables, par élevage interposé, du réchauffement climatique.
Je pense qu'en toute chose il faut rester raisonnable, se rappeler que l'homme est un animal omnivore, que de tout temps nos ancêtres, avant de devenir agriculteur, étaient des chasseurs cueilleurs et que les silex taillés et les pointes de flèches, qui sont les témoins comportementaux de nos ancêtres, ne devaient pas servir qu'à cueillir des fruits.
En exagérant à peine, il faut se rappeler que c'est en changeant le régime alimentaire des bovins qu'on a vu apparaitre la maladie de la vache folle, et en étant plus raisonnable, rappeler que les pratiquants de ces techniques d'alimentation ont besoin de compléments alimentaires. Est-ce si naturel ?

jeudi 17 août 2017

PESTICIDES : LA CHARRUE DEVANT LES BOEUFS

Les pesticides sont en voie d'interdiction complète. C'est une excellente chose pour le respect de l'environnement et de la nature. Mais, comme bien souvent, les décisions d'interdiction interviennent relativement subitement avant que les chercheurs aient étudié et proposé des solutions de remplacement.
Je sais bien que les coccinelles mangent les pucerons, que le désherbage à l'eau chaude dans certaines communes est efficace, que la vigne en certains endroits arrive à produire sans pesticides et que l'agriculture bio existe mais, beaucoup de chemin reste à faire.
En attendant, que voit-on ? Des trottoirs souvent enherbés alors qu'ils étaient en sols stabilisés, les piétons maintenant se mouillent les pieds lorsqu'il pleut ou sont obligés de marcher sur la chaussée. Des espaces verts, notamment des gazons envahis de plantes à rosaces ou autres mauvaises herbes, faute de disposer de désherbant sélectif efficace. Certains moyens performants, comme le désherbage à l'eau chaude, ne peuvent être utilisés par les particuliers en raison de l'importance du matériel nécessaire. On me dira que ce ne sont que des détails et "qu'autrefois" on se satisfaisait de ces situations. Ce n'est pas mon cas, je pense que, compte tenu des moyens de recherche dont nous disposons, le respect de la nature ne doit pas aller vers une régression de l'art et du confort de vivre.
Et, pour bien montrer le problème plus sérieux que ces décisions prises sans solutions de remplacement peuvent-être dangereuses, je citerai un cas qui m'a été rapporté.
Dans une commune très proche de Bordeaux-Métropole, certains quartiers d'un lotissement commencent à être envahis par les rats, la commune n'y peut rien car le problème viendrait d'une station d'épuration toute proche, le gestionnaire de cette station dit ne pas avoir les moyens de lutter efficacement contre ces hôtes inopportuns faute de disposer de produits efficaces. Que faut-il faire ?

mercredi 16 août 2017

DEREGLEMENTATION

Dans le cadre de sa course effrénée à l'ultralibéralisme, le gouvernement envisagerait de déréglementer les principes d'installations de différentes professions et de différents corps de métiers en supprimant les quotas d'installations par zones géographiques ou en donnant accès à des métiers sans exiger une formation sanctionnée par un diplôme.
Je vois dans cette intention trois erreurs majeures:
- Les quotas d'installations sont intéressants dans les zones urbaines, qui sont déjà bien pourvues, mais qui attirent toujours de nouveaux candidats. Au lieu de permettre de s'installer où l'offre est déjà suffisante, il serait plus opportun de favoriser les installations dans les villages ou campagnes qui meurent à petit feu.
- Dans les zones urbaines, la demande est déjà satisfaite, s'il y a surnombre de propositions il y aura obligatoirement une baisse des revenus des professionnels déjà installés sans pour cela permettre aux nouveaux venus d'avoir un revenu décent. La concurrence aidant, les prix vont baisser, les consommateurs seront, dans un premier temps satisfaits, mais quand les professionnels, anciens ou nouveaux, ne pourront plus vivre de leurs revenus, il y aura un appauvrissement général et une baisse de l'offre.
- Enfin, permettre de s'installer sans les diplômes nécessaires ou obligatoires, fera baisser le niveau général d'instruction, alors que l'on devrait, non seulement exiger un CAP ou un BEP, mais exiger une augmentation de la part d'enseignement général dans les cursus menant à ces diplômes de manière à élever le niveau de connaissances générales de la population qui, de mon point de vue, est le seul moyen de luter contre les dérives populistes.
Je tiens à préciser que ce texte ne vise à défendre aucune rente de situation car, à titre personnel, j'ai accompli toute ma carrière dans la fonction publique et ne suis concerné par ces problèmes qu'à titre de consommateur et, surtout, à titre de citoyen.

mardi 15 août 2017

PARTI SOCIALISTE : MAUVAIS RESTES, MAUVAIS GESTES.

C'est à l'intérieur même du Parti Socialiste qu'un des membres historiques, Julien Dray, demande un audit des comptes de campagne de Benoît Hamon, qui en principe le représentait à l'élection présidentielle.
Ce parti qui n'ose même plus garder le mot de socialiste dans son appellation, nous présente quelques reliquats vengeurs qui ne pardonnent pas à l'un d'entre eux d'avoir eu la seule idée nouvelle depuis 34 ans, pour que ce parti, en s'adaptant au monde nouveau, reste de gauche.
En effet, à de rares exceptions près, depuis 1983 sous le gouvernement de Laurent Fabius, n'a fait qu'accepter de plus en plus la logique ultralibérale au lieu d'essayer de promouvoir de nouvelles idées pour tenter de respecter les idéaux de gauche qu'il s'était à lui seul chargé de représenter, puisqu'il avait su habilement affaiblir le Parti Communiste.
Ce parti avait tellement intégré la nécessité d'abandonner ses idéaux que la majorité de ses membres a préféré suivre un jeune candidat plus vif et plus imaginatif qu'eux, qu'ils ont d'abord présenté comme un traitre, plutôt que de soutenir leur candidat à l'élection présidentielle.
Ils sont maintenant une poignée de députés à siéger à l'Assemblée Nationale, sans utilité et sans propositions, avec un Président de groupe qui a pris la parole pour regretter d'être obligé de retarder son départ en vacances d'une semaine. Triste bilan !

lundi 14 août 2017

SENTINELLE, AFFAIRE DE SPECIALISTES

Tout en sachant que les militaires, gendarmes et policiers qui garantissent notre sécurité sont les premiers exposés face aux terroristes, j'ai quand même été surpris que les femmes de militaires veuillent manifester pour se plaindre des risques auxquels sont exposés leur maris en faisant leur métier.
Puis j'ai entendu Christine Kerdellant, lors d'une émission "C' dans l'air", expliquer qu'étant femme de militaire elle percevait que les métiers de militaires de gendarmes et de policiers étaient très différents et que, dans ces conditions, assurer la sécurité des citoyens en participant à l'opération sentinelle était un métier qui n'a rien à voir avec la lutte armée en Afrique ou autres lieux. C'est d'après elle une affaire de spécialistes.
J'ai essayé de comprendre cette position, mais j'avoue qu'il me semblait que les opérations militaires en territoire ennemi me paraissaient à priori plus risquées.
Mais, lorsque j'ai appris, par la presse, comment s'était déroulée le récent attentat qui a été à l'origine de graves blessures de six militaires, j'ai vraiment compris que l'entrainement à des missions très spécifiques était indispensable. Des gendarmes ou policiers, bien préparés, en effectuant une relève n'auraient peut-être pas permis à un attentat aussi grave de se développer si la vigilance n'avait pas été quelque peu oubliée dans cette opération comme l'ont rapporté les medias.
Une réorganisation profonde parait indispensable. Il semble que ce soit donc une question de formation avant d'être une question de moyens, bien que ceux-ci puissent être insuffisants.

dimanche 13 août 2017

ATHLETISME : LE RENOUVEAU ?

Qu'elles étaient réconfortantes ces images, du 800 m. et du 400m. haies hommes, des championnats du monde d'athlétisme de Londres.
Voir deux jeunes hommes, le Français Pierre-Ambroise Bosse et le Norvégien Karsten Warholm tout surpris de décrocher la médaille d'or, face à ceux que la presse encense régulièrement, quel moment de bonheur.
On a eu l'impression que ces jeunes athlètes étaient des travailleurs de l'ombre que personne n'attendaient et qui venaient, sans s'en rendre compte, de faire descendre les dieux de leurs podiums considérés comme déjà acquis. On a assisté à deux victoires de l'audace de deux athlètes se dépensant sans réserve, dès le début de la course, avec comme seule envie celle de se dépasser. Belle image du sport.
Parallèlement, et en contre exemple, dans d'autres courses, deux autres champions sont peut-être venus à Londres faire la course de trop. Mais, la reconnaissance de leurs exploits passés a quand même permis à Usain Bolt et Allison Felix, d'être comme il se doit copieusement ovationnés.

vendredi 11 août 2017

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE : STATUT DU CONJOINT

Que de débats au sujet du statut de "la première dame". Il suffit qu'un inconnu confonde la reconnaissance d'une situation avec une éventuelle rémunération pour que la France s'enflamme  autour d'une pétition.
A force d'exemples recherchés dans différents pays, on peut tout justifier, aussi bien l'absence de conjoint, sa rémunération, son effacement, rien ne mérite débat.
Ce qui importe aux français est de savoir combien doit coûter ce conjoint. Quelle doit-être sa protection ? Lui faut-il un secrétariat, si oui de combien de membres ? Quel doit être le montant maximum des frais de représentation qui peuvent lui être attribués ? Pour le reste, c'est affaire de comportement individuel. Sur ces différents points, un texte précis serait peut-être utile afin d'éviter certains débordements comme ceux que nous avons connus, il n'y a pas si longtemps.
Emmanuel Macron dans un souci de transparence, mais aussi de reconnaissance du rôle que doit jouer son épouse, a maladroitement participé au lancement de ce débat inutile qui l'oblige maintenant à faire marche arrière, il aurait pu éviter cela.
Pour finir sur une note plaisante, disons que Brigitte (Bardot) a eu en son temps sa statue, en buste, dans les mairies, Brigitte (Macron) n'aura pas son statut. L'une aura été la Marianne de la France, l'autre la marraine d'un panda.
La France est décidément un pays qui accorde beaucoup de reconnaissance aux membres du show-biz.

jeudi 10 août 2017

TOLERANCE ET LUTTE CONTRE L'INTEGRISME

Deux événements récents ont attiré mon attention:
-Le premier rapporté par Bruno Dive dans son très bel article du journal Sud-Ouest du mardi 8 aout où il raconte la manière dont des femmes algériennes luttent contre l'intégrisme et l'obscurantisme en se baignant sur la plage de Tichy en maillot de bain et en bikini, dans un acte qu'il qualifie de "baignade républicaine".
-Le second se passe à La Ciotat où le gestionnaire d'une résidence de vacances a fait évacuer la piscine parce qu'une femme s'est baignée en burkini, l'a ensuite fermée pour la faire désinfecter en tentant de  mettre les frais de nettoyage à la charge de la contrevenante, qu'il faut bien appeler ainsi puisque, par mesure d'hygiène, c'est en maillot de bain que l'on doit se baigner dans les piscines collectives.
Ces deux fait m'ont, comme on dit actuellement, interpellé, car les deux, de manières fort différentes veulent lutter contre l'intégrisme, le premier en affichant clairement son but, le second, d'une manière, disons, plus masquée. Mais, surtout la grande différence vient du fait  qu'en Algérie, c'est à l'intérieur même de la communauté musulmane que les femmes luttent contre l'intégrisme qui se répand dans leur religion, alors qu'à La Ciotat, c'est une communauté externe qui tente de lutter, sans peut-être clairement l'afficher, contre cet intégrisme au risque d'être soupçonnée d'islamophobie.
Les femmes algériennes montrent par leur attitude et leur exemple la bonne manière de pratiquer. C'est de l'intérieur d'une communauté religieuse, quelle qu'elle soit, que la lutte contre l'intégrisme, qui ne concerne qu'une faible partie de ses membres, doit se développer pour être efficace et éviter tout malentendu qui pourrait faire prendre pour des comportements racistes, des actes qui ne sont que civiques.

LA FATIGUE DE NOS DEPUTES

Bien des députés, nouveaux comme anciens, se plaignent de devoir siéger pendant une semaine supplémentaire en raison des "mauvaises manières" du Sénat qui essaie de faire obstruction à la promulgation de la loi sur la moralisation de la vie publique, tout en sachant qu'il ne pourra y arriver.
J'ai tout d'abord été surpris que l'on soit à ce point fatigué après seulement deux mois de réunions. Mais à y regarder de plus près, je crois que la fatigue vient plus de la longueur des campagnes électorales et de la lassitude engendrée par les débats lors des sessions parlementaires.
En effet, depuis près d'un an, tout ce personnel politique est en alerte pour tenir ou participer à des réunions, distribuer des tracts, participer à des interviews radiophoniques ou télévisés, et depuis deux mois il siège pour défendre ou combattre des textes de lois, souvent déjà écrits, et sur lesquels il n'a aucune prise, que ce soit pour les modifier ou les améliorer, tout en étant obligé de passer des  nuits sur les banc de l'Assemblée Nationale.
Nombreux doivent être ceux qui avaient un travail plus motivant et pour lequel ils acceptaient peut-être plus facilement d'être obligés de revoir leur programme de vacances.

mardi 8 août 2017

PHOTOGRAPHIE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE

Après deux mois d'existence, il semble que l'on puisse dresser le portrait de l'Assemblée Nationale.
Elle est constituée:
-D'une majorité de 350 à  400 députés aux ordres de l'exécutif ( LREM, Modem et constructifs)
-D'une opposition radicale de 17 membres appartenant à la France Insoumise
-D'un marais inaudible constitué des reliquats du P.S et des L.R.
-De 9 députés du F.N. qui se dit premier parti de France et qui ne représente plus rien tellement son silence est assourdissant.
En conclusion cette assemblée n'a aucune consistance, c'est une chambre d'enregistrement. Elle  est tellement absente qu'elle a incité le Sénat à se réveiller.... pour rien, sinon pour retarder le départ en vacances de ces 577 besogneux que  personne n'écoute.

lundi 7 août 2017

UN FOU QUI REND RAISONNABLE

Pour la première fois depuis plus de six ans, la Russie et la Chine n'ont pas opposé leur veto aux propositions de sanctions contre la Corée du Nord au Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Ainsi la folie de Kim Jung-Un a ramené Vladimir Poutine et Xi Jinping à la raison, chose qu'aucun pays n'avait réussi à faire quand il fallait mettre un terme aux massacres perpétrés par Bachar El Assad contre son peuple. Il faut dire que ce dernier ne représentait, dans un premier temps, un danger que pour ses sujets, alors que la possession de l'arme nucléaire par la Corée du Nord, associée à la folie du dictateur qui la dirige, fait craindre d'importants dégâts pouvant conduire à une troisième guerre mondiale.
Certains pays en ayant des alliés et des protégés bien embarrassant jouent avec le feu, tout en permettant par ailleurs le développement des exactions les plus scandaleuses.

LE QATAR AU SECOURS DES A.P.L.

Deux informations récentes m'ont profondément choqué:
-la diminution de 5 € par mois des A.P.L.
-le transfert de Neymar au P.S.G.
Constatant que notre Président s'est réjoui de la deuxième information, je me suis posé la question de savoir ce qui pouvait motiver sa position.
J'ai alors raisonné avec la rigueur mathématique et la froideur du capitalisme.
Un ménage touchant l'A.P.L. va perdre 60 € par an.
Neymar, en dehors du montant scandaleux de son transfert, va percevoir 30 millions d'euros par an. Avec un tel revenu, il doit donc payer 70 % d'impôts, ce qui fait que 21 millions vont revenir au fisc.
Un calcul rapide montre que les impôts payés par Neymar permettent de rembourser 350.000 foyers touchés par la réduction de l'A.P.L..
En France 2.730.000 foyers perçoivent l'A.P.L.. Ainsi il suffit de huit salaires de footballeurs du niveau de celui de Neymar pour permettre de ne pas réduire le montant de l'A.P.L.
Ainsi donc, et espérons que ce ne soit qu'un début, le Qatar, via Neymar et le P.S.G., va permettre de dédommager les plus démunis de nos concitoyens.
De ce fait, j'ai l'impression de toucher du doigt la quatrième voie qui mène au socio-libéral-capitalisme après avoir connu la deuxième gauche de Michel Rocard et la troisième voie de Tony Blair.
La "gauche" se réformerait-elle sans cesse pour s'adapter à la mondialisation dans le cadre de l'ultralibéralisme et du capitalisme sauvage ?
Quelle surprise et quel espoir !!!

dimanche 6 août 2017

S.N.C.F. L'ARBRE QUI CACHE LA FORÊT

Il a suffi de la rencontre de deux fils électriques de basse tension, dans un local de Vanves en banlieue parisienne, pour que la S.N.C.F. connaisse les plus graves désordres qu'elle n'ait jamais connus.Que n'a-t-on entendu à la suite de ce regrettable événement. Il faut que Guillaume Pepy démissionne, la S.N.C.F. dont le déficit est énorme ne peut entretenir ses voies, les garanties sociales avantageuses des agents sont la cause de ce déficit etc.  etc. .
En réalité on en est rendu au point qui était prévisible il y a une trentaine d'année lorsque de la création d'Etablissements Publics n'étaient ni plus ni moins qu'une dénationalisation, terme pudique signant les prémices d'une privatisation.
Rappelons-nous, c'est à cette époque que la S.N.C.F. a éclaté en deux avec la création de R.F.F. (Réseau Ferré de France) et que les P.T.T. avec la création de La Poste et de France Télécom prenaient le même chemin. Ces événements ont été à l'origine de la création du syndicat SUD, syndicat qui, si l'on peut différemment apprécier ses méthodes revendicatives, s'est montré, dès l'origine, le plus pertinent quant à la prévision de l'avenir.
C'est ainsi que les services publics ont disparus des campagnes, que les emplois précaires et contrats de courtes durées se sont multipliés, que les réseaux n'ont plus été entretenus, que les suicides, face aux désastreuses conditions de travail, se sont multipliés, que les facteurs sont devenus des assistants familiaux et autres évolutions désastreuses du même genre.
Pour en revenir à la S.N.C.F. qui en réabsorbant R.F.F. a en même temps récupéré son déficit, elle se trouve actuellement avec une dette de 44 milliards d'euro et aurait besoin 60 milliards d'euro pour remettre son réseau à niveau.
Croit-on que la mise en concurrence prochaine va régler le problème ? Vue de l'esprit !
Il faudra bien qu'en fin de compte passagers et contribuables mettent la main à la poche, tant que l'on continuera de faire circuler des camions sur les routes en polluant villes et campagnes plutôt que de développer le ferroutage qui permettrait d'utiliser des voies inutiles pendant une bonne partie de la journée, notamment la nuit.                                                                                                                   Au lieu de cela on demande au T.G.V. de s'arrêter dans des petites gares, alors qu'il n'a jamais été fait pour ça, mais comment refuser à des élus locaux de desservir leur territoire quand ils ont participé à ce moyen de transport.


samedi 5 août 2017

BORDEAUX ET LES VOITURES PARTICULIERES

Il y a déjà bien longtemps, depuis le début des travaux du tramway, que les accès en voiture au centre-ville de Bordeaux sont devenus de plus en plus difficiles, et il semble que ce soit clairement une volonté de la municipalité.
Actuellement la fermeture du Pont de Pierre à la circulation motorisée ne fait qu'interdire un peu plus l'accès des véhicules motorisés au centre-ville, et plusieurs signes laissent à penser que cette mesure risque de se pérenniser et même de s'amplifier.
Trois raisons principales me font penser ainsi:
-Bordeaux, métropole de 750.000 habitants est très mal desservie en ponts urbains. Jusqu'au 1° aout, deux étaient en utilisation permanente, un, le Pont Chaban-Delmas , en utilisation intermittente. Lorsque l'on est aussi pauvre en offre de franchissement du fleuve et que l'on supprime une de ces possibilités, il y a clairement une volonté dissuasive.
-Des mesures de pollution sont prévues pour quantifier l'effet de cette décision de fermeture du Pont de Pierre. Nul n'est besoin d'être un grand spécialiste pour prévoir que la diminution de la circulation automobile va faire baisser la pollution. La fermeture du Pont de Pierre aura donc de ce fait une incidence favorable sur l'amélioration de la qualité de l'air.
-Autre constatation plus insidieuse, et qui ne concerne pas la pollution, est le fait que la circulation des véhicules électriques est également interdite sur le pont de Pierre. C'est donc clairement le véhicule particulier qui est visé, et non pas uniquement la diminution de la pollution.
Ainsi, il semble que l'on se dirige inexorablement vers l'interdiction de l'utilisation de véhicules particuliers à Bordeaux. Ceux, qui comme moi, envisageaient l'achat d'un véhicule électrique, pour depuis la banlieue, pouvoir se rendre en ville par ses propres moyens, feraient bien de revoir leur projet.

vendredi 4 août 2017

J.O. 2024 : UN TOURNANT ?

Il parait que le CIO souhaite que les projets présentés par les villes candidates à l'organisation des J.O deviennent plus raisonnables car il craint, à brève échéance, de manquer de candidatures pour l'organisation de tels événements.
Ce serait certainement souhaitable d'éviter que cet événement ne soit plus qu'une occasion, pour les régimes totalitaires, de montrer leur puissance, comme ce fut le cas à Sotchi ou Pékin où la dépense s'est élevée à quelques 30 milliards d'euros.
C'est dans ce cadre que la France avec, somme toute, un petit budget de 6,5 milliards d'euros, devrait organiser les jeux de 2024.Tiendra-t-elle son budget ? Ce serait certainement une grande première car, jusqu'à maintenant, les avenants ont toujours fait exploser le budget prévu. Mais la marge est grande, et si dépassement il y avait, il semble que l'on puisse espérer revenir à la raison.
Ainsi, 2024 pourrait constituer un tournant dans la manière d'aborder l'organisation de la première manifestation sportive mondiale.
Il faut souhaiter qu'à ce changement d'approche budgétaire s'ajoute une autre évolution, encore plus salutaire, celle de la rigueur et de la performance des contrôles anti-dopage, et surtout souhaiter que la technique puisse leur permettre de donner très rapidement des résultats car, actuellement, à la suite des déclassements de champions olympiques ayant triché, on voit , à posteriori, des médailles attribuées à des champions qui n'ont même pas eu l'honneur d'accéder à la troisième marche du podium;
Formons un vœux pour que le sport devienne à la fois raisonnable et honnête, ce qu'il aurait toujours du être.
C'est sa mission.

mercredi 2 août 2017

ACCORD D'ENTREPRISE, UN BEL EXEMPLE

La société de livraison de repas à domicile Deliveroo utilise les service de livreurs à bicyclette. Ce sont en général de jeunes chômeurs ou des étudiants à la recherche d'emplois d'été.
Jusqu'à maintenant ils percevaient de 2 à 4 € par course plus un salaire horaire de 7,5 €. La direction de l'entreprise vient de décider de supprimer le salaire horaire et de ne plus rémunérer que la course à 5 €.
En dehors du fait qu'il faut pour arriver au même revenu effectuer au moins entre 7,5 et 15 livraisons par heure, soit une toutes les 4 à 8 minutes, le salaire minimum horaire n'est plus assuré.
Cette main d'œuvre n'est évidemment ni très organisée ni très puissante pour défendre ses droits, elle proteste et manifeste, mais face à la pression du chômage je crains fort que, une fois de plus, ce soit le patron qui dicte sa loi.
Ainsi, il semble qu'avec le code du travail actuel, de tels actes puissent se produire, qu'en sera-t-il quand, dès le 21 septembre, ce code sera assoupli ?
Il serait grand temps que les syndicats prennent quelques exemples comme celui-ci pour obtenir des garanties indispensables pour les salariés en compensation de la souplesse accordée aux chefs d'entreprise.
Actuellement on est dans la phase de rédaction du nouveau code du travail puisque les réunions préalables de concertation avec les syndicats sont terminées.
Le silence des différentes organisations m'inquiète. Les syndicats me paraissent peu revendicatifs, quant au Medef il sait bien que s'il témoignait de la moindre satisfaction, il risquerait d'embraser le climat social.

L'AGRICULTEUR

Dans son souci de renouveler le personnel politique, Emmanuel Macron en créant La République En Marche (LREM) a ouvert grand les portes à la société civile pour que, en principe, toutes les classes sociales et la plupart des métiers soient représentés à l'Assemblée Nationale.
En ce qui concerne le milieu agricole, il est très étonnant de voir toujours la même personne, Jean-Baptiste Moreau, agriculteur dans la Creuse et également responsable d'une coopérative agricole.
Bien avant l'élection présidentielle, c'est lui qui était présent dans le public de "L'émission politique" de France 2. Lors de la campagne électorale c'était encore lui qui avait les honneurs d'une émission de télévision. Il a été le premier du groupe LREM à poser une question lors d'un débat à l'Assemblée Nationale, il est présent sur le site de G.M &S à La Souterraine. Ce week-end on le voyait encore assister à la fête de son village.
Il est devenu l'Agriculteur de l'Assemblée Nationale, je me pose alors la question de savoir s'il ne serait pas le seul à représenter sa profession, une sorte d'agriculteur-alibi pour bien montrer que le monde agricole n'a pas été oublié.

mardi 1 août 2017

LES APPRENTIS

L'Assemblée Nationale a donné la semaine dernière un spectacle lamentable où on a pu constater que la législation a été confiée à des amateurs.
On a vu des Présidents de séances incapables de se faire respecter, de compter approximativement les voix des votes à main levée, assistés en permanence par des fonctionnaires de l'Assemblée Nationale leur soufflant, comme au théâtre, le texte ou le comportement qu'ils auraient pu oublier. Ils ont même réussi à voter contre la loi qu'ils avaient proposée croyant que c'était un amendement de l'opposition. Quel esprit d'analyse et quelle objectivité ! Pendant ce temps, une Présidente de commission, oubliant de fermer son micro, disait tout le mal qu'elle pensait des participants à la réunion qu'elle présidait.
Mais, comment en aurait-il pu en être autrement quand l'Assemblée Nationale comprend 75% de nouveaux élus parmi lesquels 38% n'ont aucune expérience politique ?
Visiblement, deux jours de formation accélérée n'ont pas suffi. On comprend le désarroi de ces nouveaux élus, peut-être aurait-il fallu mieux les préparer ?
Mais, encore pire que cela, car avec beaucoup d'indulgence on peut excuser ces apprentis, est l'attitude du Président du groupe LREM et celle du porte parole du gouvernement, qui eux ont un passé politique.
Le premier a brillé par son absence pour diriger ses troupes, incapable qu'il etait, en raison de son passé, de s'exprimer quand il s'agissait de la moralisation de la vie publique, alors que le second a tenté d'excuser la Ministre du Travail, qui s'est copieusement enrichie, en expliquant qu'elle aurait pu faire mieux.
Quant au Président de la République, il est peut-être en train de se rendre compte qu'il ne s'agit pas simplement d'exfiltrer un ministre encombrant pour en faire un Président de groupe pour pouvoir continuer à gouverner sereinement.