dimanche 6 août 2017

S.N.C.F. L'ARBRE QUI CACHE LA FORÊT

Il a suffi de la rencontre de deux fils électriques de basse tension, dans un local de Vanves en banlieue parisienne, pour que la S.N.C.F. connaisse les plus graves désordres qu'elle n'ait jamais connus.Que n'a-t-on entendu à la suite de ce regrettable événement. Il faut que Guillaume Pepy démissionne, la S.N.C.F. dont le déficit est énorme ne peut entretenir ses voies, les garanties sociales avantageuses des agents sont la cause de ce déficit etc.  etc. .
En réalité on en est rendu au point qui était prévisible il y a une trentaine d'année lorsque de la création d'Etablissements Publics n'étaient ni plus ni moins qu'une dénationalisation, terme pudique signant les prémices d'une privatisation.
Rappelons-nous, c'est à cette époque que la S.N.C.F. a éclaté en deux avec la création de R.F.F. (Réseau Ferré de France) et que les P.T.T. avec la création de La Poste et de France Télécom prenaient le même chemin. Ces événements ont été à l'origine de la création du syndicat SUD, syndicat qui, si l'on peut différemment apprécier ses méthodes revendicatives, s'est montré, dès l'origine, le plus pertinent quant à la prévision de l'avenir.
C'est ainsi que les services publics ont disparus des campagnes, que les emplois précaires et contrats de courtes durées se sont multipliés, que les réseaux n'ont plus été entretenus, que les suicides, face aux désastreuses conditions de travail, se sont multipliés, que les facteurs sont devenus des assistants familiaux et autres évolutions désastreuses du même genre.
Pour en revenir à la S.N.C.F. qui en réabsorbant R.F.F. a en même temps récupéré son déficit, elle se trouve actuellement avec une dette de 44 milliards d'euro et aurait besoin 60 milliards d'euro pour remettre son réseau à niveau.
Croit-on que la mise en concurrence prochaine va régler le problème ? Vue de l'esprit !
Il faudra bien qu'en fin de compte passagers et contribuables mettent la main à la poche, tant que l'on continuera de faire circuler des camions sur les routes en polluant villes et campagnes plutôt que de développer le ferroutage qui permettrait d'utiliser des voies inutiles pendant une bonne partie de la journée, notamment la nuit.                                                                                                                   Au lieu de cela on demande au T.G.V. de s'arrêter dans des petites gares, alors qu'il n'a jamais été fait pour ça, mais comment refuser à des élus locaux de desservir leur territoire quand ils ont participé à ce moyen de transport.


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