mercredi 16 août 2017

DEREGLEMENTATION

Dans le cadre de sa course effrénée à l'ultralibéralisme, le gouvernement envisagerait de déréglementer les principes d'installations de différentes professions et de différents corps de métiers en supprimant les quotas d'installations par zones géographiques ou en donnant accès à des métiers sans exiger une formation sanctionnée par un diplôme.
Je vois dans cette intention trois erreurs majeures:
- Les quotas d'installations sont intéressants dans les zones urbaines, qui sont déjà bien pourvues, mais qui attirent toujours de nouveaux candidats. Au lieu de permettre de s'installer où l'offre est déjà suffisante, il serait plus opportun de favoriser les installations dans les villages ou campagnes qui meurent à petit feu.
- Dans les zones urbaines, la demande est déjà satisfaite, s'il y a surnombre de propositions il y aura obligatoirement une baisse des revenus des professionnels déjà installés sans pour cela permettre aux nouveaux venus d'avoir un revenu décent. La concurrence aidant, les prix vont baisser, les consommateurs seront, dans un premier temps satisfaits, mais quand les professionnels, anciens ou nouveaux, ne pourront plus vivre de leurs revenus, il y aura un appauvrissement général et une baisse de l'offre.
- Enfin, permettre de s'installer sans les diplômes nécessaires ou obligatoires, fera baisser le niveau général d'instruction, alors que l'on devrait, non seulement exiger un CAP ou un BEP, mais exiger une augmentation de la part d'enseignement général dans les cursus menant à ces diplômes de manière à élever le niveau de connaissances générales de la population qui, de mon point de vue, est le seul moyen de luter contre les dérives populistes.
Je tiens à préciser que ce texte ne vise à défendre aucune rente de situation car, à titre personnel, j'ai accompli toute ma carrière dans la fonction publique et ne suis concerné par ces problèmes qu'à titre de consommateur et, surtout, à titre de citoyen.

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