mardi 22 août 2017

HYDROLIENNES ET PONT DE PIERRE

Lorsque j'ai lu dans le journal Sud-Ouest l'article relatif à l'installation d'hydroliennes en Garonne, j'ai été quelque peu surpris de la proximité entre le Pont de Pierre et le site expérimental de ces hydroliennes. Il y a déjà bien longtemps que les piles du Pont de Pierre ont besoin d'être confortées après avoir vu leur vieillissement s'accélérer, notamment par les extractions de graviers en rivière, car, rappelons nous, il y a moins de 50 ans il y avait encore des installations de traitement de granulats sur les quais mêmes de Bordeaux.
Je suis donc très surpris qu'un site expérimental s'installe aussi près d'un ouvrage aussi fragile, d'autant plus que l'expérimentation se fait dans une discipline technique où l'approche scientifique est extrêmement délicate. Il y a énormément de données à prendre en compte en courantologie, dont certaines ne sont qu'appréciées, et non pas mesurées avec exactitude, comme la variabilité de la rugosité des fonds de rivières.
Je sais bien que l'accélération du courant due à la proximité du pont peut être favorable à la fourniture d'énergie par les hydroliennes, mais ne risque-t-on pas, dans un site où le courant s'inverse avec la marée, de connaitre des aléas imprévisibles ?
J'espère que ces inquiétudes ne sont dues qu'à mon manque de compétence ou au manque d'actualisation du peu de connaissance que j'ai dans ce domaine, et que les ingénieurs qui ont conçu ce projet sont capables de nous mettre à l'abri de toute mauvaise surprise.

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