dimanche 20 août 2017

LA MINISTRE D.R.H.

Muriel Pénicaud, Ministre du Travail, vient de supprimer les emplois aidés, mettant des gens au chômage et des communes dans l'embarras pour accueillir les enfants pour les activités périscolaires que l'état ne veut plus prendre en charge.
Il semble que notre ministre ait tiré plus d'enseignement de son passage dans le privé, où elle était D.R.H. et a provoqué de nombreuses suppressions d'emploi, que de son passage au Ministère du Travail, sous Martine Aubry, qui, peut-être, avec quelques maladresses, avait réussi à avoir une légère influence sur la lutte contre le chômage.
La question que l'on est en droit de se poser est de savoir ce que l'on peut attendre de la nouvelle version du code du travail avec une telle ministre en charge de le réformer.
Croit-on se diriger vers les modèles scandinaves où la flexibilité est assortie de la sécurité, ou vers les modèles appliqués en Allemagne, Espagne, Portugal ou Angleterre où la lutte contre le chômage ne s'est faite qu'à coup de création d'emplois précaires et de travailleurs pauvres.
Je ne suis pas optimiste, nous avons l'impression de nous diriger inexorablement vers la deuxième solution devant un ensemble de syndicats plus ou moins béat et chloroformé.
Et, pour en revenir au titre de ce papier, où notre Ministre est clairement comparée à une D.R.H., je ferai remarquer qu'autrefois, dans les entreprises, il existait des Directeurs du Personnel, dont la responsabilité était de gérer ce personnel. Actuellement, ces Directeurs du Personnel sont devenus des D.R.H. ( Directeur des Ressources Humaines que, pudiquement on ne nomme jamais ainsi).
C'est là que le vocabulaire prend toute son importance. Que fait-on d'une ressource ? On l'exploite.
En un mot, tout est dit.

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