mercredi 2 août 2017

ACCORD D'ENTREPRISE, UN BEL EXEMPLE

La société de livraison de repas à domicile Deliveroo utilise les service de livreurs à bicyclette. Ce sont en général de jeunes chômeurs ou des étudiants à la recherche d'emplois d'été.
Jusqu'à maintenant ils percevaient de 2 à 4 € par course plus un salaire horaire de 7,5 €. La direction de l'entreprise vient de décider de supprimer le salaire horaire et de ne plus rémunérer que la course à 5 €.
En dehors du fait qu'il faut pour arriver au même revenu effectuer au moins entre 7,5 et 15 livraisons par heure, soit une toutes les 4 à 8 minutes, le salaire minimum horaire n'est plus assuré.
Cette main d'œuvre n'est évidemment ni très organisée ni très puissante pour défendre ses droits, elle proteste et manifeste, mais face à la pression du chômage je crains fort que, une fois de plus, ce soit le patron qui dicte sa loi.
Ainsi, il semble qu'avec le code du travail actuel, de tels actes puissent se produire, qu'en sera-t-il quand, dès le 21 septembre, ce code sera assoupli ?
Il serait grand temps que les syndicats prennent quelques exemples comme celui-ci pour obtenir des garanties indispensables pour les salariés en compensation de la souplesse accordée aux chefs d'entreprise.
Actuellement on est dans la phase de rédaction du nouveau code du travail puisque les réunions préalables de concertation avec les syndicats sont terminées.
Le silence des différentes organisations m'inquiète. Les syndicats me paraissent peu revendicatifs, quant au Medef il sait bien que s'il témoignait de la moindre satisfaction, il risquerait d'embraser le climat social.

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