mercredi 30 décembre 2015

TRISTE BILAN

L'année 2015 a pris une allure tellement dramatique que j'éprouve le besoin d'exprimer mon ressenti.
Mes compétences ne me permettant malheureusement pas de me rapprocher de l'exhaustivité, je ne fais qu'exprimer, d'une manière imparfaite et subjective ce que j'ai retenu.
Le fait le plus grave est l'installation de la barbarie au Moyen-Orient qui génère guerres et attentats face auxquels de sombres calculs de certains pays empêchent les plus vives réactions des structures internationales.
Un autre fait d'égale importance, contre lequel l'homme est plus démuni, est le dérèglement climatique qui a provoqué de nombreuses catastrophes un peu partout dans le monde.
Face à ces situations dramatiques la France a payé un lourd tribut.
Mais ces deux événements catastrophiques ne doivent pas en cacher d'autres d'importances moins grandes, ou tout au moins, moins universelles:
- Le chômage ne cesse de croître, après un mois d'embellie la rechute a été encore pire.
- L'inflation est paraît-il maitrisée, et de ce fait les salaires et retraites bloqués depuis plus de deux ans ont honteusement été augmentés de 0,1%. Pourtant , à la lecture de mes feuilles d'impôts locaux, de mes cotisations de mutuelles et d'assurances je n'avais pas l'impression de vivre dans un tel confort.
- En France le Front national prend une importance considérable, un peu partout en Europe les partis d'extrême droite se renforcent.
- La gauche structurée a complètement disparu du paysage politique français. Ceux qui osent encore se présenter en son nom, et qui sont au pouvoir, pratiquent une politique de droite et ne respectent même pas les fondamentaux de la gauche (voir la déchéance de nationalité)
- L'économie prend de plus en plus le pas sur le social. L'important est de baisser la part des prélèvements obligatoires dans le budget de l'Etat, peu importe que le remboursement des dépenses de santé soit de plus en plus aux mains des mutuelles et, si pour trouver des fonds pour la recherche, des associations sont obligées de "faire la quête".
- Les acquis sociaux, face à la pression du chômage, commencent à régresser comme c'est le cas à l'usine Smart.
- Sur le plan sportif, de  nombreux pratiquants ont été, de par le monde contrôlés positifs aux produits dopants. L'équipe de France de rugby a été ridiculisée lors de la dernière coupe du Monde. Les espoirs nés en 2014, lors du Tour de France, du comportement de jeunes français n'ont pas été suivis d'effets.Le football français a fait plus parlé de lui par ses affaires que par ses résultats.
Mais essayons de terminer sur un ton plus gai:
- Les espoirs nés de la COP 21 pour lutter contre le réchauffement climatique sont encourageants.
- Les biotechnologies progressent à grands pas, une nouvelle médecine pleine d'espoir s'installe.
- Deux économistes français sont reconnus dans le monde entier comme faisant partie des meilleurs. L'un d'eux a même obtenu le prix Nobel d'économie, il est vrai que c'est celui qui surfait le mieux sur l'air du temps
- Certains pays méditerranéens se réveillent, notamment l'Espagne, en essayant de déboulonner les permanents de la politique.
- En sport, l'équipe de France de natation obtient des résultats exemplaires. C'est aussi le cas des handballeurs, bien que ce sport ait fait l'objet de paris truqués.
Lorsque l'on fait un bilan, il faut bien évidemment conclure, pour moi il est globalement négatif, et ce d'autant plus que les économistes prétendent que les conditions sont favorables à cause de "l'alignement des planètes": baisse du prix du pétrole, taux très bas des banques centrales, cours de l'euro favorable aux exportations.
Pour finir, je dirai que l'éditorial du journal Sud-Ouest d'hier m'a inquiété en laissant à penser que le XXI° siècle pourrait démarrer en 2015 comme le xx° avait débuté en 1914. Faut-il une catastrophe pour initier une séquence historique? Quel constat!



LES DEUX FRANCOIS

Jusqu'à maintenant la 5° République a connu deux Présidents présentés par le Parti Socialiste.
Ces deux Présidents ont de nombreux points communs mais depuis quelques jours on peut entrevoir une énorme différence.
Quels sont leurs principaux points communs?
- Ils ont été élu, au moins en partie, par le rejet de leur concurrent, trahison de Jacques CHIRAC pour le premier, lassitude de Nicolas SARKOZY pour le second.
- Pendant deux ans, ils ont, au début de leur mandat donné l'impression de vouloir mener une politique de gauche.
- Après deux ans ils se sont convertis sans problème au libéralisme, voire sur certains points à l'ultralibéralisme.
- Ils ont inclus dans leur gouvernement des ministres de droite, soit clairement affichés comme Michel JOBERT, soit plus discrets et sans étiquette comme Emmanuel MACRON.
- Ils ont tiré tous les deux profit de la présence du Front National sur l'échiquier politique pour diviser la droite en favorisant plus ou moins ouvertement son ascension quitte à le voir prendre une importance dangereuse et, comme c'est arrivé récemment, lors des élection régionales, faire feu de tout bois pour limiter son implantation.
- Enfin ils ont tous les deux mené la guerre au moyen-orient.
Mais alors où est la différence?
Elle est énorme et essentielle:
François MITTERAND contre l'opinion d'une majorité de français a imposé avec courage, et c'est tout à son honneur l'abolition de la peine de mort.
François HOLLANDE pour faire un coup politique et plaire à une majorité de français (94%) veut faire inclure dans la constitution la déchéance de nationalité, ouvrant ainsi une brèche dans le droit du sol.
Il veut ainsi attirer des voix de droite, lors du vote au Congrès, en espérant ne pas trop perdre de voix de gauche. C'est un pari risqué qui se trouve sur la voie de l'espérance d'un second mandat.
Si second mandat il y a, souhaitons qu'il ne soit pas aussi désastreux que celui de son prédécesseur.
En attendant si lors des élections présidentielles il y a une recrudescence d'abstentions et de bulletins blancs il ne faudra pas chercher longtemps d'où elle vient.

mardi 29 décembre 2015

RECONNAISSANCE CALCULEE

En 1986 François MITTERAND imposait la proportionnelle aux élections législatives faisant ainsi entrer au parlement 35 députés du Front National au détriment de la droite qu'il cherchait à affaiblir. Son objectif de division de la droite avait bien marché, peu lui avait importé de donner autant d'importance au F.N.
Actuellement Jean Marie LE PEN conseille de voter Nicolas SARKOZY aux primaires de L.R. pour le choix du candidat à l'élection présidentielle, peu lui importe que cette élection soit en principe réservée aux adhérents et sympathisants du parti, ce que je ne crois pas qu'il soit.
Par contre il sait bien que Nicolas SARKOZY est l'adversaire préféré de François HOLLANDE qui pense le précéder au premier tour de la présidentielle ce qui est beaucoup plus aléatoire et même impossible si c'est Alain JUPPE qui est le candidat des L.R.
Ainsi, ce renvoi d'ascenseur permettra à sa fille d'être toujours dans l'opposition la plus dure, et non pas au pouvoir ou d'y jouer éventuellement quelque rôle, ce dont il la juge incapable.
Si après son conseil, au deuxième tour un duel entre Nicolas SARKOZY et Marine LE PEN a lieu, il peut laisser espérer un rapprochement entre les deux formations que chacun représente, ce serait donc encore une tribune et une avancée pour le F.N.
Donc la principale crainte pour Jean Marie LE PEN est de voir Alain JUPPE accéder à la présidence de la république car il ne pourra rien espérer de ce dernier et les critiques seront plus difficiles à formuler.                                                                                                                                                 La prise de position de Jean Marie LE PEN traduit en filigrane la stratégie: "Tout sauf JUPPE"

lundi 28 décembre 2015

CORSE

La lecture du dernier éditorial de Christophe BARBIER dans "L'Express", m'a remis en mémoire mes récentes vacances en Corse.
A la suite de la victoire des indépendantistes aux dernières élections régionales Christophe BARBIER écrit :"la Corse n'est pas l'Ecosse avec son pétrole, ni la Catalogne avec son P.I.B. . Indépendante elle ne pourra devenir qu'un paradis fiscal inondé d'argent sale et doublé d'un vaste écomusée pour hordes de touristes. L'Etat ne menace pas la Corse, mais au contraire la protège et la soutient, pourvu que les lois puissent y être appliquées."
Ce constat a pris pour moi tout son sens, car lors d'une discussion avec l'un de mes hôtes j'ai pu me rendre compte que la première partie du discours de Christophe BARBIER était partagé au moins par une partie de la population.
Mon interlocuteur m'a paru d'une grande lucidité lorsqu'il m'a dit, que sur le plan économique, en dehors du tourisme, la Corse n'avait comme seules ressources que sa charcuterie, ses châtaignes et ses fromages. Sur un ton plaisant, pour me faire toucher du doigt la pauvreté des ressources agricoles, il m'a dit être marié avec une normande qui croyait, lors de son premier séjour en Corse, avoir vu un jeune veau traverser la route alors qu'il s'agissait d'une vache adulte!

dimanche 27 décembre 2015

MULTICULTURALISME ?

Dans les circonstances actuelles beaucoup d'idées s'affrontent au sujet de l'intégration des migrants.
- Les uns souhaitent leur refuser l'accès de notre territoire
- D'autres leurs demandent de s'intégrer et d'abandonner tout ce qui fait leur identité
- D'autres encore veulent les accueillir à bras ouverts, en respectant toute leur culture, quitte à favoriser leur installation sous forme communautaire
- d'autres enfin considèrent que c'est une chance et un apport culturel sans définir la manière dont peut se faire cet apport.
Prenant en compte que la France est un vieux pays détenteur d'une riche culture, défendant l'humanisme, la liberté et la laïcité il me semble que le premier devoir est d'être un pays d'accueil.  Mais cet accueil doit favoriser l'intégration  et éviter le communautarisme. Nous ne sommes pas un pays de culture anglo-saxonne où différentes communautés cohabitent, la France est une nation. Elle ne s'est pas faite en un jour, elle a profité des apports culturels de ceux qu'elle a accueillis, en sachant faire le tri, ce sont ces apports qui l'ont enrichie. Tout migrant apporte des choses positives à partager et d'autres qui par contre ne peuvent se fondre dans notre culture avec laquelle elles sont en contradiction. Ces choses là, doivent rester dans le domaine privé, et encore, à la condition qu'elles ne soient pas préjudiciables à la bonne marche de la société et ne contreviennent pas à l'ordre public. C'est notamment le cas des religions, les principes de la laïcité ne sont pas négociables.
C'est ce que nous avons toujours su faire, un peu comme l'Egypte antique, qui intégrait chaque envahisseur (et non des émigrés ce qui rend l'assimilation plus difficile) sans que l'essentiel de sa culture ne soit altérée et même qu'elle s'enrichisse.
Ainsi, la notion de multiculturalisme me fait peur, elle a en germe la notion de communautarisme.    Il n'y a qu'une culture dans notre pays, la culture française qui s'est forgée au cours de son histoire et de son passé et qui est toujours prête à s'enrichir,  sa qualité est de savoir prendre les aspects positifs des apports étrangers sans se renier. Il en a toujours été ainsi, il ne faut pas que cela change.
Je reconnais bien volontiers que l'assimilation est plus facile lorsque les cultures sont voisines, ce n'est pas une raison pour renoncer dans d'autres circonstances. Que notre pays soit multi ethnique, c'est déjà le cas, mais il ne faut pas qu'il devienne multiculturel, son unité n'y résisterait pas.
Pour cela un seul outil, l'enseignement qui permet d'acquérir la langue, de connaître l'histoire et d'être capable de faire partager notre culture.

samedi 26 décembre 2015

DICTATURE ET ZOO

Deux événements récents m'ont à la fois marqué et inquiété.
Lors de l'émission "Les Grandes Questions" sur la "5" Boualem SAMSAL, que recevait Frantz Olivier GIESBERT, affirmait que sous les dictatures les gens étaient heureux.
Le lendemain je rencontrais un démographe chargé d'enquêter dans des pays où ce régime avait sévi ou sévit encore, et sans aborder le sujet, lors d'une description de ses interventions, il m'a fait part de la même constatation.
Quel choc!  Et puis je me suis rendu compte que si on accepte d'abandonner tout envie de liberté, que l'on fait preuve d'une grande docilité et surtout, mais ce n'est qu'un avis personnel, si on est peu informé, peu instruit, après tout dans ces régimes là on ne meurt pas de faim puisque ceux qui luttent contre ces dictatures, taillables et corvéables à merci, fournissent la main d'œuvre et pérennisent le système.
Deux faits me sont alors revenus en mémoire:
-l'un peu rassurant est le regret exprimé par certaines personnes après la chute du régime communiste de l'empire soviétique qui avait permis de donner du travail à la majorité silencieuse, au détriment d'une minorité rudement soumise.
-l'autre, bien plus ancien, venait du souvenir de la  fable de LA FONTAINE "Le loup et le chien", que je conseille de lire ou relire, où le loup, après avoir envié la situation du chien, servile et apparemment heureux, avait préféré garder sa liberté au lieu de se faire domestiquer
 C'est pour cela que je me suis permis ce rapprochement audacieux dans le titre de ce papier, car finalement, la dictature consiste, entre autre, à enfermer les hommes dans un zoo, tout au moins ceux dont la docilité le permet.
Pour lutter contre ce risque un seul remède: l'éducation et l'enseignement.
Il faut donner à chacun les outils de base pour accéder à la connaissance, lire, écrire, compter, susciter la curiosité, le goût d'apprendre après quoi, que le métier que l'on choisit soit manuel ou intellectuel, peu importe pourvu que l'on ait appris à réfléchir et à être capable de discernement.

vendredi 25 décembre 2015

PROGRES TECHNIQUE

Il y a encore peu de temps les circuits électriques étaient protégés, en cas de surtension ou de surchauffe, par des fusibles, parties faibles du réseau qui fondaient et qu'il fallait changer.
Le mot fusible était aussi employé pour désigner un homme politique qui "portait le chapeau" pour d'autres. Ce fut le cas pour Alain JUPPE dans l'affaire des HLM de la ville de Paris, de Charles HERNU pour le Rainbow Warrior, d'Edmond HERVE pour le sang contaminé; c'est peut-être aussi le cas actuellement pour Christine LAGARDE. Egalement, de manière générale, après des élections perdues les Premiers Ministres démissionnaient, ce fut encore le cas pour Jean-Marc AYRAULT, ils étaient aussi des sortes de fusibles.
Les progrès techniques ont remplacé les fusibles par des disjoncteurs. Lorsque ceux-ci sautent, il suffit de les réarmer, on ne les remplace plus. J'y vois une certaine analogie avec ce qui se passe actuellement au gouvernement. Après trois élections perdues Manuel VALLS est toujours en place, de même que Christiane TAUBIRA contredite par le Président lui même.
On n'arrête pas le progrès, certains s'adaptent plus vite que d'autres.

mercredi 23 décembre 2015

MELANGE DES GENRES

Il est de bon ton actuellement, certainement en vue de renouveler le personnel politique, ce qui me parait être une bonne idée, de vouloir interdire aux battus lors d'une élection de se représenter.
Pour l'élection présidentielle, lorsqu'il s'agit d'un retour après un échec, cela  parait aller de soi.
Pour d'autres élections il ne me semble pas illogique de perdre son siège et d'essayer de le récupérer, ou simplement de tenter plusieurs fois sa chance à la même élection. Il est plus douteux, par contre, pour se faire élire après un échec de chercher à être candidat dans des circonscriptions dites "imperdables"
Mais ne mélangeons pas les genres.
Claude BARTOLONE a été battu à l'élection régionale en Ile de France, et bien que ses propos douteux ne plaident pas en sa faveur, cet échec ne remettait pas en cause son mandat de député, et donc la possibilité d'être Président de l'Assemblée Nationale.
Il a remis son mandat de Président de l'Assemblée Nationale, c'est tout à son honneur. Par contre il l'a remis au Président du groupe socialiste, là, ça l'est moins! Car sous couvert d'un geste apparemment d'une grande noblesse ne se cachait aucune prise de risque. A vaincre sans péril....
Claude BARTOLONE n'était pas l'élu des députés socialistes, il n'en était que le candidat qui a été élu par l'ensemble des députés.
C'est donc au premier Vice-Président qu'il aurait dû remettre son mandat. Une nouvelle élection aurait alors eu lieu à laquelle Claude BARTOLONE aurait certainement été présenté par le groupe socialiste.
Compte tenu des fortes divergences régnant à l'intérieur de ce groupe, et du fait que les socialistes à eux seuls n'ont pas la majorité absolue, sa réélection n'était pas nécessairement assurée.
Cette démission si spectaculaire aurait alors pris toute sa valeur, et si Claude BARTOLONE avait été reconduit au poste de Président, il aurait alors pu reprendre immédiatement sa place au perchoir, comme il n'a pas osé le faire.
Ce sont des détails qui comptent pour apprécier le comportement d'un homme politique et son influence au sein de son parti.

PLACE DES INTELLECTUELS A LA TELEVISION

Contrairement à ce qui se dit souvent, il n'y a pas que des émissions débiles à la télévision. Il suffit simplement de vouloir regarder autre chose que des émissions de téléréalité ou autres fadaises.
Des intellectuels on peut en voir et surtout en entendre, mais c'est la répartition de leurs interventions que l'on peut, comme moi, critiquer.
J'aurais tendance à répartir ces émissions en deux catégories:
- celles qui font appel aux spécialistes chargés d'analyser la marche de notre société, statisticiens, sondeurs, politologues, économistes... qui en général se chargent d'établir des constats, souvent fort pertinents
- celles qui font appel à la réflexion, la prospective, la promotion d'idées nouvelles. J'y inclurais les philosophes, les sociologues les psychologues...
Les premiers ont une audience biquotidienne à l'émission "C'dans l'air", et d'une manière moins régulière lors des émissions de débats télévisés comme "Des paroles et des actes" par exemple.
Les seconds, plus rares, ne peuvent s'exprimer qu'une à deux fois par semaine au maximum, et en général à des heures tardives comme dans les émissions "Les grandes questions" ou "Ce soir ou jamais"
Ces deux types d'émissions sont complémentaires, les unes pour aider à la compréhension et à l'analyse des événements importants, les autres pour essayer de faire réfléchir et apporter des critiques constructives à la marche de la société telle que nous la vivons.
De ce fait, avec la crise que nous connaissons et le peu de propositions que l'on voit naitre dans la classe dirigeante, il me semble qu'il serait bon de donner plus d'importance à la deuxième catégorie d'émissions sans pour cela que ce soit au détriment de la première.
Ceci permettrait de combler, en partie, les carences de l'enseignement, en attendant que celui-ci joue son rôle principal: former des citoyens aboutis en leur fournissant les outils de la compréhension.

mardi 22 décembre 2015

MECONTENTEMENT

Les élections législatives en Espagne ont vu la percé de "Podemos", parti situé à la gauche du parti socialiste espagnol (PSOE)
En France les élections régionales ont vu la montée du Front National, parti d'extrême droite.
Ces scores importants aux deux extrémités de l'échiquier politique ne font qu'exprimer le mécontentement de voir que de plus en plus de partis dits de droite ou de gauche, installés au pouvoir, en France comme en Espagne, depuis des décennies, n'ont jamais été capables de régler les problèmes de l'emploi, que ce soit par des mesures drastiques comme en Espagne ou à la mode française, plus douce mais plus insidieuse.
Mais pourquoi dans ces deux pays latins, très proches l'un de l'autre, les réactions sont si différentes: le choix de la gauche en Espagne, celui de la droite en France?
Deux différences importantes existent. L'Espagne a le souvenir de quarante années de dictature qu'elle n'a pas envie de revivre et elle a vu émerger à gauche de nouvelles têtes et non pas d'anciens ministres "recyclés".
A cela il faut ajouter la crédibilité des propositions de Pablo IGLESIAS, leader de Podemos, dont le dernier ouvrage a été préfacé par Thomas PIKETTY, économiste français mondialement reconnu, et dont les propositions, en son temps, à François HOLLANDE, n'ont pas été retenues.
Faut-il s'expatrier pour vivre dans une société où les propositions faites par des intellectuels français tels que  Stéphane HESSEL ou Thomas PIKETTY soient entendues?

lundi 21 décembre 2015

MESSIEURS 10%

Ce serait risible si ce n'était pas dramatique.
Les instituts de sondages scrutent l'opinion publique pour essayer de savoir quel sera, parmi les deux candidats les plus probables à l'élection présidentielle, celui qui serait le président choisit "par tous les français"
Les résultats sont édifiants, suivant les sondages, c'est tantôt Nicolas SARKOZY, tantôt François HOLLANDE, qui arrive en tête, mais quelle victoire! La bataille se situe autour de 20% d'intentions de votes. Sachant que lors d'un scrutin, au premier tour, lorsque la peur n'a pas encore fait son œuvre, il y a depuis quelques temps, de l'ordre de 50% d'abstentions.
Ainsi, ce n'est plus 20% des français qui souhaitent l'élection de l'un ou de l'autre mais seulement un peu plus de 10%. Avec un peu de sens de l'honneur et de peur du ridicule, la plupart des gens s'effaceraient devant des résultats aussi catastrophiques. Pas eux, ils appartiennent à une catégorie particulière "les animaux politiques".
Ils ne souhaitent l'un et l'autre, faute de pouvoir espérer mieux, que d'arriver en deuxième position au premier tour pour affronter Marine LE PEN au second et profiter du front de la peur et de l'inquiétude que l'on a l'habitude de nommer "le front républicain". Ils oublient simplement une chose;et si le F.N. dépassait les 50% au premier tour? Il n'y en aurait pas de second.
Ce n'est pour le moment pas le cas le plus probable, mais si on examine la courbe de croissance des voix du F.N., ce n'est pas si impossible que cela, d'autant plus qu'il reste encore 17 mois pour que le mécontentement suscité par les deux derniers présidents ne cesse de croitre.

dimanche 20 décembre 2015

PREDIRE ET PREVOIR.

Un récent article de Jacques ATTALI insiste sur la différence qu'il y a entre prédire et prévoir.
Prédire, c'est annoncer avec plus ou moins de certitude ce qui va se passer. Prévoir, c'est tenir compte des prédictions pour agir sur l'avenir.
Ainsi, le matin en regardant le ciel, s'il y a de gros nuages, je prédis qu'il va pleuvoir. Si je me contente de ce constat que je sors et qu'il pleut, je vais me mouiller. Par contre si je prévois de sortir et souhaite rester au sec, j'emporte un parapluie. J'ai donc agi sur l'avenir.
Actuellement les hommes politiques, aidés par toutes sortes d'instituts, se contentent de prédiction. Les idées nouvelles pour agir sur le cours de l'histoire font cruellement défaut, il n'y a pas de prévision.
Ecouter ceux qui font des constatations et des prédictions, c'est bien et indispensable, il faut partir d'un point initial bien identifié, mais ce n'est pas suffisant.
Il faut faire appel à ceux qui ont des idées pour agir sur l'avenir, ce sont les intellectuels, philosophes, sociologues.... Je ne crois pas qu'ils soient absents de notre société, il y a de grands esprits mais ils ne sont pas écoutés, même s'ils sont consultés.
Pourtant dans l'état actuel de la classe politique le salut ne peut venir que d'eux. La société civile doit se mobiliser pour amplifier l'écho de ces grands esprits.
N'attendons rien d'en haut. Quarante années de "travaux pratiques" n'ont pas suffi pour définir un projet. Quelle tristesse et que de désillusion.

samedi 19 décembre 2015

MIXITE SOCIALE (bis)

Le 13 mars 2015 je publiais sous ce même titre "Mixité sociale" un article sur mon blog dont l'esprit était de constater que la création de logements sociaux dans les centre-ville allait permettre aux plus démunis de se rapprocher des grands centres et aussi, en raison du prix élevé des appartements, ne permettrait qu'aux plus aisés d'acheter des logements. Ainsi la classe moyenne en serait exclue et resterait dans ses banlieues pavillonnaires.
 Il y aura des logements sociaux, des logements pour étudiants et des appartements à 4300€ le m2.
Pour les classes moyennes habitant la banlieue, accéder à la propriété dans de telles conditions impose de diviser par deux la surface habitable de leur résidence, sans compter les charges de copropriété qui n'existent pas dans leurs habitats pavillonnaires.

LES BIENFAITS DE LA PRIVATISATION

Certaines entreprises de messagerie et de logistique (livraisons de courriers et de colis) viennent d'être condamnés à 671 millions d'euros d'amende pour entente illicite.
Cela veut dire que ces entreprises s'entendaient, au détriment de leurs clients, pour pratiquer des tarifs plus élevés que ce qu'ils devaient être. Elle est belle la concurrence qui devait augmenter le pouvoir d'achat des français en faisant baisser le coût des prestations.
Ce qui me paraît le plus choquant c'est que, parmi ces sociétés, existent une filiale de la SNCF et une de La Poste. Deux entreprises, SNCF et La Poste (autrefois PTT), facilement confondues avec la fonction publique du fait qu'elles étaient nationalisées et de ce fait en position de monopole.
Que n'a-t-on dit sous une forme humoristique en critiquant ces institutions: Petit Travail Tranquille ou Société Nationale des Colis Fauchés pour stigmatiser ceux qui étaient à l'abri du chômage et de ce fait considérés comme des nantis qui ne risquaient pas de perdre leur emploi et en profitaient pour assurer, disons, un service minimum.
 Lors de la création de ces nouvelles entreprises et des Etablissements Publics à caractère industriel, commercial ou technique certains s'en étaient émus et avaient créé un syndicat réputé d'extrême gauche (SUD), combattu par les autres syndicats qui se disaient plus ou moins réformistes.
Avec le recul, le bilan mérite d'être examiné.

vendredi 18 décembre 2015

P.S. LE GRAND ECART

En tirant les leçons du dernier scrutin moins mauvais que prévu pour le P.S. celui-ci court après les électeurs en essayant de se droitiser sans perdre ses "frondeurs".
Manuel VALLS évoque une recomposition, Bruno LE ROUX un grand parti réformiste et Julien DRAY préconise un changement de nom. Les Ecologistes semblent abandonner progressivement l'idée de se présenter aux présidentielles, les frondeurs se sentent minoritaires et les autres partis de gauche sont atomisés.
Tout se passe comme si les leaders du P.S. cherchaient à coller aux idées du plus grand nombre au lieu de promouvoir de nouvelles idées pour essayer de fédérer les électeurs sur ses propositions.
On attend un phare on a une lanterne rouge.
La politique française n'est animée que par la lutte des égo. Il y a beaucoup de monde au centre droit (partie des L.R.), autant au centre gauche (partie du P.S.), un peu moins au centre pourtant divisé en deux partis (U.D.I. et Modem). Les frondeurs du P.S; n'osent pas rejoindre la gauche déjà éclatée et dont une partie de l'électorat traditionnel vote F.N. La droite ne veut pas se rapprocher de ceux qui au F.N. affichent les idées les moins radicales.
Devant un tel paysage les électeurs sont perdus, l'abstentionnisme grossit et les sursauts de civisme ne viennent que de la peur.
Oublions un instant tous les leaders politiques qui ne pensent qu'à être élus, prenons du recul et regardons le paysage électoral sans se référer au découpage actuel des partis. Il apparait que cinq groupes pourraient naître de ce mélange abominable en se recomposant en une extrême gauche, une gauche, un centre, une droite et une extrême droite.
Seulement voilà, cinq programmes à construire et au moins dix fois plus de leaders potentiels dont aucun n'est prêt à s'effacer et tous plus prêts à se combattre qu'à s'entendre, donne l'image exacte de ce que nous vivons.
Débats d'idées non, lutte pour le pouvoir oui. Triste situation

jeudi 17 décembre 2015

DAME DE FER OU DAME DE FAIRE ?

Dans la partie locale de son édition du 15 décembre le journal Sud-Ouest consacre une importante partie de ses informations à Virginie CALMELS, tête de liste de la droite (L.R., U.D.I., Modem) aux élections régionales pour l'Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin, largement battue par Alain ROUSSET menant la liste de gauche (P.S., E.E.L.V.).
L'un des articles, sous les signatures de Stella DUBOURG et Caroline CHAMPAGNE, rappelle que la postulante au poste de Président de Région aime s'appeler "La dame de faire" alors qu'elle est paraît-il surnommée "La dame de fer".
L'autre article du politologue Jean PETAUX cite ces propos de Virginie d Virginie CALMELS: "je viens d'un monde où quand on n'est pas bon on dégage".
L'attitude de cette "dame de fer" ou de  "faire", lors de la campagne électorale me laisse supposer qu'elle a de grandes ambitions, je pense que son parcours professionnel le prouve. C'est certainement quelqu'un qui sait orienter sa carrière, ainsi ne serait elle pas plutôt une "dame de flair"?
Quoiqu'il en soit, avec les propos qui lui sont attribués, si elle a l'occasion de mener une brillante carrière politique, il faut souhaiter qu'elle n'occupe jamais le poste de Ministre du Travail car je crois que ça "dégagera".

mercredi 16 décembre 2015

QUESTION DE GENERATION !

Au soir du second tour des élections régionales, parmi les commentaires des leaders politiques, deux déclarations ont particulièrement retenu mon attention, celle d'Alain JUPPE et celle de Barbara POMPILI.
Alain JUPPE était déjà en campagne pour les élections primaire au sein des L.R. Il a exposé son programme, un peu à la manière de François Hollande en 2012 en utilisant l'anaphore. Est-ce par mimétisme ou parce que cette méthode avait été couronnée de succès?
Barbara POMPILI a demandé les états généraux de la gauche constatant que sans les luttes intestines, à l'intérieur de cette classe politique, le premier tour aurait alors eu une tout autre allure.
Sans prendre position sur la pertinence des idées politiques que chacun d'eux défend, j'ai trouvé que Barbara POMPILI faisait preuve d'une plus grande hauteur de vue. J'en ai été étonné et satisfait.
A quand la relève?

mardi 15 décembre 2015

MAUVAIS CHEVAL

Un cheval enragé est un mauvais cheval. C'est ce que vient de démontrer Claude BARTOLONE en empruntant le vocabulaire de Nadine MORANO pour accuser Valérie PECRESSE de racisme alors qu'une telle attitude n'est jamais apparue dans ses propos.
Ainsi par sa maladresse et son agressivité, Claude BARTOLONE a fait perdre la première région de France à la gauche en ne donnant pas aux abstentionnistes l'envie d'aller lui porter leurs voix et en favorisant le transfert des suffrages des électeurs du F.N. vers Valérie PECRESSE qui n'en demandait pas tant.

lundi 14 décembre 2015

LE REVEIL OU LE GLAS

Par trois fois en cette triste année 2015 le réveil a sonné pour sortir la conscience des français de sa léthargie.
La première fois les 7 et 11 janvier où la liberté d'expression a été atteinte par l'exécution sauvage de ceux qui étaient des agitateurs d'idées.
Une majorité des français s'est alors levée pour défendre cette liberté d'expression.
La deuxième fois le 13 novembre c'est toute la société, sa liberté, sa culture qui ont été atteintes par d'ignobles attentats.
La quasi-totalité du peuple de France a réagi par différentes manières d'exprimer son horreur et sa compassion.
La troisième fois le 6 décembre, lors des élections régionales, les bons résultats inquiétants des listes d'extrême droite, ont mobilisé pour le second tour de ces élections les 60% de votants que les résultats du premier tour avaient affolés.
Ainsi, à chaque fois à une noble réaction suit un long endormissement dont la responsabilité revient à la classe politique qui ne change en rien ses méthodes d'organisation de la société. Il faut lutter contre les assassins, contre les terroristes, mais cela ne suffit pas. Il est nécessaire de promouvoir des idées nouvelles, de donner naissance à de nouveaux partis politiques dont chacun doit avoir un socle commun défendu par tous et donner accès aux jeunes générations aux postes de décisions.
Chaque fois le risque est plus grand. En ne pensant qu'à se faire élire ou réélire, les leaders politiques ne font preuve d'imagination que pour, par des promesses non tenues, essayer de gagner les élections.
Si rien ne change, lors des prochaines élections présidentielles, ce n'est pas le réveil mais peut-être le glas qui retentira.

dimanche 13 décembre 2015

CROISSANCE , REVE IMPOSSIBLE

D'un point de vue mathématique, tout le monde sait que la croissance infinie dans un espace fini est impossible. Or notre terre est un espace fini.
Rappelons brièvement la théorie du nénuphar. Pour faire simple, si on dispose d'un bassin de 100m2 et qu'on y implante des nénuphars sur 50m2 dont la croissance est de 25% par an, en à peine trois ans le bassin sera entièrement colonisé et toute croissance sera devenue impossible.
Nous nous trouvons confrontés au même problème. Il est donc illusoire d'espérer la croissance pour résorber le chômage, bien sûr, à la marge il peut y avoir quelques progrès notables, mais ils ne sont qu'apparents et fugaces.
Il n'y a pas d'autres solutions que de partager le travail ou d'accepter, ce qui serait catastrophique sur le plan humain, de rémunérer des individus en ne leur demandant pas de prendre leur quotepart à la marche de la société, c'est à dire de travailler.
Actuellement on croit régler en partie le problème par l'économie numérique où chacun peut créer son emploi. Par exemple les auto-entrepreneurs ou les "employés" des plateformes de services telles que Uber, mais c'est se masquer la réalité. Ce qui s'installe, sous couvert de liberté et d'indépendance, c'est la fin du salariat créant une concurrence sauvage entre tous les individus.
C'est la négation de la solidarité et du vivre ensemble. C'est un artifice issu de la conjonction des modèles de l'économie numérique naissante et du capitalisme à bout de souffle. L'ultra-capitalisme est né. Il ne possède rien et génère des profits "d'entremetteurs". Ainsi Uber Car n'a aucun véhicule, Booking aucun hotel, aucune chambre d'hôte, ils ne font que prélever de l'argent en exploitant les biens d'autrui. Ce ne sont même pas des sociétés de services, ce sont des faciliteurs qui en plus ne prennent aucune part à l'alimentation des budgets des états.
Notre modèle vieillissant doit se repenser si l'on veut que le simple et si grand mot de SOCIETE ait encore un sens.

samedi 12 décembre 2015

DANGEREUSE NOSTALGIE

Il est normal d'être fier de son pays et de la civilisation dont on a hérité.
Ceci n'excuse en rien de vouloir revivre les époques de conquêtes et de grandeur. C'est le meilleur moyen d'entretenir des pensées belliqueuses.
Que serait le monde si la France et l'Angleterre voulaient reconstituer leur empire colonial, si l'Italie voulait revivre la Rome antique, l'Egypte imiter Alexandre le Grand, de même que tant d'autres pays qui un jour ont connu leur apogée.
C'est malheureusement le cas actuellement d'au moins trois dirigeants qui veulent revivre le passé, parfois glorieux, mais en général, souvent agressif de leur pays.
Vladimir POUTINE se rêve à la fois en tsar de toutes les Russies et de recréer l'empire soviétique.
Recep Tayyip ERDOGAN ne pense qu'au passé glorieux de l'empire Ottoman.
Enfin Abou Bakr el BAGHDADI se verrait bien être le nouveau calife, y compris en perpétrant les crimes et exactions d'une époque que l'on pourrait qualifier de pré civilisée.
Par réaction les occidentaux veulent défendre leur civilisation, tout en glorifiant, à juste titre leur passé, mais passent parfois très près de positions nationalistes, voire xénophobes, qui sont inquiétantes car elles semblent hanter des esprits qui n'avaient jamais pensé se trouver dans de telles situations.

vendredi 11 décembre 2015

DECOMPOSITION AVANT RECOMPOSITION

Il aura lieu avant ou après les élections présidentielles ce séisme qui va toucher toute la classe politique française?
Il n'y a aucune homogénéité de pensée au sein des trois principaux partis politiques. Qu'y a-t-il de commun entre Laurent BAUMEL et Emmanuel MACRON au P.S., entre Jean Pierre RAFFARIN et Laurent WAUQUIEZ au L.R. et entre les électeurs F.N. du nord et ceux du sud-est? RIEN
Ces vieux partis doivent exploser en une quantité de petits partis cherchant eux-mêmes leurs leaders.
Souhaitons qu'ils soient jeunes et que certains soient assez charismatiques pour aider à une nouvelle recomposition du paysage politique, pour enfin reconstituer des partis forts ayant une identité bien marquée, une base idéologique solide de réflexion et de proposition afin que les électeurs puissent se fédérer autour d'idées majeures, sans chercher des détails pour trouver des prétextes en vue de se séparer, de manière à être plus nombreux à concourir pour obtenir les meilleures places que la République ne devrait offrir qu'à ceux qui le méritent.
Ainsi les électeurs retrouveront le chemin des urnes, feront des choix réfléchis et ne se réfugieront pas dans un parti qui ne fait que fédérer les mécontentements.

mercredi 9 décembre 2015

ATHMOSPHERE ANXIOGENE

Les attentats du 13 novembre à Paris ont profondément meurtri notre société.
Face à une telle catastrophe notre Président s'est distingué par son calme, la manière dont il a géré les événements et les mots qu'il a su trouver pour apaiser les maux d'un pays profondément touché. Le Ministre de l'Intérieur par son sang-froid, sa détermination et son efficacité a largement contribué a rassurer le pays.
C'est ainsi que chacun a tenté de ne pas trahir par son comportement l'inquiétude, et parfois la peur, qui l'habitaient, en essayant, tout en étant vigilant, de ne rien changer à ses habitudes notamment en ce qui concerne ses sorties et ses loisirs.
Malheureusement le Premier Ministre a cru bon de prendre une attitude alarmiste en annonçant des risques d'attaques chimiques et bactériologiques, créant ainsi un climat anxiogène. Il a même laissé, ou peut-être en est-t-il à l'origine, édicter des consignes orales ou écrites largement diffusées, pour que chacun sache quel comportement adopter face à des attaques terroristes. A-t-on besoin de consignes particulières pour savoir que dans de telles situations il faut fuir, se cacher et appeler des secours?
Il me semble que ce comportement risque d'enlever toute la sérénité qu'il est nécessaire d'avoir en cette période de fêtes, sans parler des répercutions, au moins partielles, sur les résultats des élections régionales.

mardi 8 décembre 2015

PARTI SOCIALISTE, L'HEURE DU CHOIX

Ségolène ROYAL avait inventé le concept d'accord "gagnant-gagnant", cette année à l'occasion des élections régionales le P.S a mis en œuvre celui de "perdant-perdant".
En effet, en se droitisant le P.S. n'a pas pu créer des listes communes avec les écologistes et les différents partis de gauche, si bien que dans onze régions la gauche est majoritaire alors que le P.S. n'arrive en tête que dans deux régions et en deuxième position dans une troisième.
Si la gauche avait été unie, pour le second tour c'est au L.R. et au F.N. que serait revenu la nécessité de négocier ou de se retirer.
Pour le second tour, le P.S. se retire partout où il est en troisième position lorsque le F.N. est en tête, sans qu'en compensation le L.R. ne se retire dans la seule région où il pourrait le faire.
Pourtant, force est de constater qu'au niveau régional les décisions ont le plus souvent été prises avec l'accord des deux partis, de ce fait le panachage de liste pour le second tour n'aurait rien eu de scandaleux.
L'heure est à la recomposition du paysage politique pour que les électeurs puissent avoir des repères et ne pas se réfugier dans je ne sais quel ensemble en votant pour le seul parti qui affirme ses convictions en s'appuyant sur des ressorts peu avouables.
Le bipartisme semble disparaître du paysage politique mais le tripartisme n'est pas suffisant pour représenter tous les courants d'idées. Assisterons-nous bientôt à des accords de circonstances comme ce fut le cas pendant la 4° République? Ce sera peut-être compliqué mais plus sain que de donner la majorité à un parti qui se constitue plus sur le cumul des mécontentements que sur ses propres propositions, surtout lorsque celles-ci ne font que profiter de circonstances génératrices d'inquiétudes.

lundi 7 décembre 2015

MALAISE

Chaque année en cette période précédant les fêtes , je ressens un profond malaise dont la cause est la mendicité, souvent par délégation, qui envahit nos écrans, nos boîtes aux lettres, nos allées de supermarchés et qui sonne à nos portes.
Vous l'aurez compris, il s'agit d'organismes demandant subsides pour lutter contre telle maladie, tel handicap, aider certaines causes ou de personnel de service sollicitant des étrennes.
Pourquoi ce malaise?
Lorsque je fais un don j'ai honte car je sais que de moins riches que moi donnent plus, mais je sais aussi que de plus fortunés, souvent bien plus fortunés, préfèrent cacher leurs revenus dans des paradis fiscaux plutôt que de participer, par leur impôt, à la juste répartition des richesses dont je souhaite simplement qu'elle éradique la pauvreté et la misère, qu'elles soient financière ou sociale.
Je suis choqué par l'argent dépensé pour me culpabiliser lorsque je suis sollicité par des organismes qui m'offrent des stylos, des cartes postales et autres gadgets avant que je n'aie versé la moindre obole.
L'Etat fuyant ses responsabilités transforme les impôts en ce qui peut sembler être des privilèges.
70% des dons sont déductibles des impôts, d'où viennent ces largesses? Du budget de l'Etat, c'est à dire de nos impôts. Seulement voila, augmenter les impôts est un bien gros mot, surtout lorsque ceux-ci sont mal répartis.
Je rêve d'une juste répartition de l'impôt, éventuellement de son augmentation, si nécessaire, car financer la recherche par le bénévolat n'est pas le signe d'une société aboutie.
Cette société prend donc alors des formes paradoxales.
-Les français se plaignent souvent que les fonctionnaires trop nombreux coutent trop cher, pourtant ils mettent la main à la poche pour financer ceux qui cherchent par le biais de leur participation aux sollicitations dont il est question ci-dessus.
-Comme on l'a vu plus haut, une participation à une bonne action permet de déduire de ses impôts 70% des sommes versées. Mais c'est aussi le cas des cotisations syndicales, de l'adhésion à un parti politique sans parler du scandale du "sarkoton".
-L'Etat est incapable de prendre en charge la construction de logements sociaux et, sous prétexte d'aider les moins bien nantis, il permet aux plus riches de s'enrichir encore plus en défiscalisant leurs investissements pour la construction de logements sociaux.
-Lorsque les personnels de service sonnent à ma porte pour demander leurs étrennes, je n'ose pas me distinguer en refusant de participer alors que si un chômeur me propose ses services pour tailler mes arbres ou nettoyer mon toit et que je le rémunère, je suis en infraction parce que je favorise le travail au noir.
Il ne faut pas croire que le malaise que je ressens est simplement dû au fait que le système français ne me convient pas. Chaque pays est obligé de trouver des artifices pour essayer de sauver un modèle de société à bout de souffle.
La COP 21 voudra, par soucis d'économie des ressources naturelles, remplacer l'économie linéaire, qui produit énormément de déchets, par l'économie circulaire qui incite au recyclage, mais il existe malheureusement une autre économie: celle de la compassion.

dimanche 6 décembre 2015

LES PETITES PHRASES DES POLITIQUES

Une retransmission d'un meeting politique de Virginie CALMELS, candidate de la droite aux élections régionales en Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin, m'a beaucoup amusé car elle m'a rappelé les petites phrases pleines d'humour que nous avions autrefois connues.
Virginie CALMELS se plaignant de la condescendance d'Alain ROUSSET à son égard a dit:              "lorsque l'on monte on est bien obligée de croiser un condescendant".
D'autres phrases que j'ai pu entendre me sont alors revenues à l'esprit
En 1958, le Général de GAULLE à l'occasion du putsch d'Alger parlait d'un" quarteron de généraux en retraite" avant de traiter, quelques années après l'O.N.U. de "machin".
En 1965, lors de la campagne électorale présidentielle, Jean louis TIXIER-VIGNANCOURT, candidat de l'extrême droite disait d'un autre candidat royaliste, que "le Comte de PARIS descend d'Orléans par Les Aubrais".(gare de triage de la ville d'Orléans).
En 1974, Valéry GISCARD d'ESTAING faisait remarquer à François MITTERAND qu'il "n'avait pas le monopole du cœur".
Ce dernier, en 1988, répondait à Jacques CHIRAC qui lors d'un débat lui suggérait de l'appeler Monsieur et non pas Président, en raison du fait qu'ils étaient tous deux candidats à la présidence de la République et de ce fait sur un même pied d'égalité: "comme vous le désirez Monsieur le Premier Ministre"
Depuis ces petites phrases ont disparu, et pour finir sur un ton encore plus plaisant je citerai un célèbre ancien chansonnier, Pierre-Jean VAILLARD, commentant un voyage de Jean SAUVAGNARGUES,  alors Ministre de Affaires Etrangères que le Président tanzanien avait refusé de recevoir:" il est revenu à patte, à patte oui mais de Tanzanie" paraphrasant ainsi une publicité de l'époque: "mangez des pâtes, des pâtes, oui mais des Panzani"

(je ne garantis pas la parfaite exactitude des phrases rapportées, mais je n'en ai pas trahi l'esprit)

samedi 5 décembre 2015

RESTONS MOBILISES

A l'approche des élections régionales et face à la montée du Front National, il m'a semblé que les journalistes et chroniqueurs politiques faisaient preuve de résignation.
J'ai eu l'impression cette dernière semaine que nombreux ont été ceux qui cherchaient à minimiser  les dangers de la victoire du Front National dans un nombre de régions non négligeable( les chiffres de 0 à 4 sont avancés) en expliquant que les pouvoirs des régions et leur rôle étaient relativement peu importants, et de citer:
- les compétences des régions concernent les transports, les lycée et l'apprentissage
- le budget des régions est près de trois fois inférieur à celui des départements
- le F. N. aura du mal à recruter du personnel de haut niveau pour faire fonctionner la région.
*Concernant le premier point, il ne faut pas oublier que transports, lycées et apprentissage représentent environ 80% du budget, mais croire que les 20% restants sont négligeables est une grave erreur car on y trouve l'aide aux associations ainsi que le budget de la culture. Ce sont deux éléments essentiels pour asseoir un pouvoir et permettre d'avoir une réelle influence sur l'orientation de la société, en faisant des choix drastiques entre les associations et les événements culturels qui seront aidés.
*Pour le deuxième point, il ne faut pas oublier que le premier projet de réforme des collectivités locales prévoyait la suppression des départements. A échéance il y a de fortes chances pour que cette évolution soit inévitable, cette situation renforcera nécessairement le pouvoir des régions. Est-on certain, alors que le F.N. ne sera pas toujours à la tête de ces dernières?
*Enfin, si le F.N. manque de cadres pour développer son projet dans les régions, faut-il souhaiter de lui créer une surcharge de travail en le laissant officier dans un maximum de lieux? Cela s'appelle jouer avec le feu.

vendredi 4 décembre 2015

REGIME POLITIQUE ET ECOLOGIE

Lors d'une récente émission "C' dans l'air", un téléspectateur a posé la question suivante: "Le capitalisme est-il compatible avec l'écologie?". A ma grande surprise la réponse de l'un des participants a été la suivante: " Regardez le régime communiste" et d'autres participants d'ajouter" la mer d'Aral ". Cette réponse m'a sidéré venant d'un spécialiste reconnu, puisque c'est parmi ces gens là que Yves CALVI choisit ses invités.
Bien évidemment loin de moi l'idée de défendre un régime politique qui pour irrigué des champs de coton a asséché une mer, ou un autre qui, pour préserver les récoltes a détruit les oiseaux. Mais est-on certain que l'exploitation des gaz de schistes soit un critère de préservation de l'environnement ainsi que la déforestation de l'Amazonie? D'autre part quelle différence , en dehors de l'effet d'échelle, entre l'exploitation du lignite en Allemagne et celle du charbon en Chine.
Le type de régime politique n'est pas en cause, ce sont les excès guidés par des idéaux productivistes, que ce soit pour faire fructifier des capitaux ou pour affirmer une volonté d'emprise sur le monde.
En France où nous ne connaissons pas encore, pour le moment, de telles extrémités, il n'y a pas pour moi de critères déterminants pour porter un jugement sur les différents ministres de l'écologie, qu'ils aient faits partie d'un gouvernement de droite ou d'un gouvernement de gauche. On peut simplement remarquer que leurs propositions ont rarement été les plus entendues quel que soit la place du ministre de tutelle dans la hiérarchie des gouvernements, cette similitude de comportement est peut-être due fait qu'il y a de moins en moins de différences entre ces deux régimes.

jeudi 3 décembre 2015

ELECTIONS REGIONALES: LE SEMI-DEBAT

Ce mercredi 2 décembre la télévision régionale organisait un débat avec les candidats têtes de listes pour les élections régionales.
En Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin, dix listes sont en présence mais il n'y avait que cinq débatteurs représentant le P.S., la droite( L.R, U.D.I., Modem), le F.N., E.E.L.V.et le Front de Gauche.
Cette manière de pratiquer me paraît inadmissible car c'est lors de ce genre d'émission que l'on peut apprécier la qualité des candidats pour certains peu connus. Par exemple ce mercredi les représentants des listes susceptibles de faire les moins bons scores, Olivier DARTIGOLLE pour le Front de Gauche et surtout Françoise COUTANT pour E.E.L.V., étaient loin d'être les plus mauvais.
J'aurais aimé entendre Nicolas PEREIRA pour Nouvelle Donne, Yvon SETZE pour Debout la France, Guillaume PERCHET pour L.O., William DOUET pour L.P.R. et Joseph BUISSON pour Faisons Ensemble.
La Démocratie commence par le respect de l'expression de toutes les tendances.

mercredi 2 décembre 2015

ELECTIONS REGIONALES: LES GRANDES MANOEUVRES

Pour les élections régionales, trois partis de forces à peu près équivalentes s'affrontent au 1° tour.
La particularité de ces élections est qu'il est facile de se maintenir au second tour car seulement 10% des suffrages exprimés sont nécessaires, alors que pour les précédentes élections il fallait 12,5% des électeurs inscrits. De ce fait pour le second tour treize triangulaires sont possibles.
P.S et L.R. sont d'accord pour faire barrage au F.N., mais rarement d'accord pour la stratégie à adopter.
Trois possibilités existent dans la mesure où le F.N. arrive en tête au 1° tour:
1- Le parti arrivé en troisième position se retire. Dans ce cas il n'aura aucun élu au Conseil Régional et il n'est pas certain que ses voix se reportent sur l'autre parti. Les risques sont l'abstention pour le P.S., et pour le L.R. l'abstention ou le vote F.N.
2- Personne ne se retire, il y a donc une élection triangulaire et les résultats du 1° tour ont de fortes chances d'être confirmés.
3- Les partis s'entendent pour panacher les listes. Les critiques du F.N. fustigeant l'U.M.P.S. prennent tout leur sens, ce qui n'est pas particulièrement apprécié par les adhérents et les sympathisants des autres partis. Il n'est donc pas certain que les électeurs suivent la stratégie du parti pour lequel ils ont voté. Le risque parait le même que pour le cas n° 1 à ceci près qu'il est certainement moins important.
Ajoutons à ce dilemme que si le F.N. n'arrive pas en tête au 1° tour, chacun voulant certainement rester sur ses positions, il n'y a aucune garantie pour que le vote soit confirmé. La décision appartiendra alors aux abstentionnistes.
Cela promet des négociations sévères entre les deux tours, et tous les cas peuvent se présenter car l'analyse de la situation dans chaque région sera différente de même que la sensibilité des décideurs.
Ainsi le bipartisme arrogant des cinquante dernières années et ses manœuvres politiciennes ont laissé un vide idéologique occupé maintenant par un parti qui a su fédérer les mécontentements et dont il ne sait comment l'éradiquer.
Il vaut mieux ne pas s'endormir que d'être obligé de se réveiller brusquement après un long moment de léthargie.

mardi 1 décembre 2015

LE CIRQUE

Au palais Bourbon les députés siègent dans une salle que l'on a coutume d'appeler hémicycle ( moitié d'un cercle). Ils s'y installent, regroupés au sein de leur parti, de l'extrême gauche à l'extrême droite.
Les récents sondages en vue des Elections Régionales montrent que le Front National peut conquérir deux régions, le Nord-Pas de Calais-Picardie fief historique de la gauche et des travailleurs, et la PACA, lieu de résidence des plus fortunés, en un mot de la droite.
Si, lors des prochaines Elections Législatives il s'avérait que les sondages actuels se répètent et que le scrutin laissait quelque place à la proportionnelle, il y aurait alors une forte représentation du F.N. à l'Assemblée Nationale, comprenant bien évidemment des représentants des électeurs d'extrême  gauche et d'autres d'extrême droite. Peu de places seraient laissées aux modérés.
De ce fait, ce parti pourrait à la fois légitimement s'installer soit à gauche, soit à droite de l'hémicycle. Or, comme les députés d'un même parti sont regroupés, il faudrait nécessairement que la salle soit circulaire. La boucle serait bouclée, on n'aurait plus un "hémicycle" mais un "cycle". Le problème est qu'en français ce terme s'applique soit au milieu sportif, soit pour caractériser une notion plus temporelle que spatiale. Le vocabulaire français ne nous propose que le nom de "cirque" pour caractériser une telle situation.
Ainsi la descendance de Jean-Marie LE PEN, lui qui a toujours été très respectueux de la langue française, permettrait d'ajouter au vocabulaire politique un mot qui lui convient très bien: "Le Cirque". 

dimanche 29 novembre 2015

GUERRE DE RELIGIONS

Lors de l'émission " Des paroles et des actes" de ce jeudi 26 novembre les propos de Mathieu GUIDERE spécialiste de l'islam radical m'ont fort surpris.
Dans un débat avec Hubert VEDRINE et Jean-Pierre RAFFARIN qui justifiaient les frappes sur DAESH, il défendait l'idée que ce comportement était inadapté et suggérait d'éviter tout intervention.
Ses arguments sur l'origine de l'affrontement qui mine l'Islam étaient très convaincants, c'est une évidence, venant d'un spécialiste reconnu.
Rapidement exposé: la lutte est au sein de l'Islam entre chiites et sunnites et la branche la plus intolérante du sunnisme, le salafisme, nourrissent le conflit. On ne peut que souscrire à cette analyse qu'il compare aux guerres de religions qui ont ensanglanté l'Europe et notamment la France au XVI° siècle en comparant les sunnites aux  catholiques, les chiites aux protestants et les salafites aux calvinistes. Cette similitude me paraît également fort bien appréciée.
 Mais je ne comprends pas que Mathieu GUIDERE ne prenne pas en compte l'internationalisation du conflit quel qu'en soit la cause.
Cette guerre de religion interne à l'Islam ne nous concerne pas, seulement voilà, elle est importée chez nous, même si l'occident représenté par Georges BUSH en Irak, qui a agit sans l'appui de la France peut être jugé comme responsable de cette situation.
Au XVI° siècle, aucun autre pays que ceux concernés par la réforme n'a subi les méfaits des guerres de religions, il n'y avait donc pas à priori de raison pour que d'autres nations interviennent dans le conflit. Ce n'est pas le cas actuellement.
Un autre sujet est de savoir si au nom des droits de l'homme, l'occident est fondé à intervenir parmi les populations qui ne respectent pas ces droits et notamment ceux de la femme. La question n'était pas à l'ordre du jour ce jeudi 26 novembre, si elle venait à être abordée elle m'intéresserait énormément.

samedi 28 novembre 2015

TRAMWAY DE BORDEAUX- Desserte de l'ouest de Bordeaux-Métropole

L'article du journal "Sud-Ouest" du 27 novembre relatif au fait que la commune du Haillan soit opposée au prolongement de la ligne D pour desservir Saint Médard en Jalles a retenu toute mon attention et m'a rappelé que, lorsqu'il était dans l'opposition, ainsi que lors de la campagne électorale pour les élections communales, l'actuel Maire de Saint Médard en Jalles envisageait le prolongement de la ligne A comme le suggèrent les élus du Haillan alors que maintenant il défend le projet d'extension de la ligne D. Ses arguments à cette époque étaient plus convaincants que ceux qu'il expose actuellement pour préférer l'extension de la ligne D pour desservir Saint Médard en Jalles.
En effet prolonger la ligne A se fera plus rapidement que de prolonger la ligne D dont les travaux du secteur principal n'ont pas encore commencé.
Le pont sur la rocade, ouvrage très coûteux ne se justifie que pour prolonger la ligne A jusqu'à Saint Médard en Jalles et non pas pour ne faire simplement progresser cette ligne que de quelques centaines de mètres, comme c'est le cas actuellement. Cette critique était à l'époque, fort justement, celle de l'actuel Maire de Saint Médard en Jalles.
D'autre part les arguments actuels en faveur de la ligne D sont paraî-ilt économiques, je crains qu'ils ne soient que financiers. L'investissement pour la ligne D sera certes moins important que pour la ligne A mais les zones traversées seront moins peuplées, l'important secteur d'activité des Cinq Chemins ne sera pas desservi et la circulation aux heures de pointes sur la route de Magudas sera toujours extrêmement problématique.                                                                                                Ainsi si l'on rapporte le coût de l'investissement au service rendu, mesuré par la fréquentation exprimée en nombre de passagers/jour, il n'est pas certain que le prolongement de la ligne A soit la plus mauvaise solution.

jeudi 26 novembre 2015

LA ROCADE DE BORDEAUX

Bordeaux est l'une des villes de France où la circulation est la plus difficile. La rocade de Bordeaux est un point noir du réseau national.
La mise progressive à deux fois trois voies ne résoudra que partiellement le problème. La principale raison de cet encombrement est la circulation nationale nord-sud, notamment des poids lourds, qui n'ont d'autre solution que d'emprunter la rocade.
Le grand contournement de Bordeaux a fait l'objet d'un long débat avant d'être enterré. Souhaitons que ce projet ressuscite.
Les principaux opposants étaient les écologistes et les viticulteurs.
Les écologistes craignaient en favorisant la circulation automobile d'accroître la pollution. On peut émettre deux objections:
-la première est que si la pollution augmente, et ce n'est pas une certitude, elle concernera un territoire plus étendu et peut donc diminuer près de l'agglomération.
-la deuxième objection est de faire peu de cas des progrès de la technique et de la recherche. Les véhicules automobiles consomment de moins en moins de carburants, un constructeur japonais prévoit même, à l'horizon 2020, de ne plus fabriquer que des véhicules hybrides. D'autre part les énergies renouvelables, si chères aux écologistes, doivent progresser. Pour le stockage de l'énergie ainsi produites, Corinne LEPAGE, ancienne Ministre de l'écologie, dit que l'on a fait de gros progrès et que les recherches sont sur le point d'aboutir, les véhicules électriques gagneront donc en autonomie . On peut donc penser que bientôt l'automobile ne sera plus synonyme de pollution, sans parler des moteurs à hydrogène. Ainsi donc, si on est optimiste pour la part croissante de l'énergie renouvelable dans la satisfaction des besoins énergétiques on doit l'être aussi pour l'importante diminution de la pollution générée par l'automobile.
Pour les viticulteurs, il en va tout autrement. Le récent débat à l'Assemblée Nationale suivi d'un vote sur la modification de la loi EVIN montre la puissance des lobbies des vini-viticulteurs et des alcooliers.
On assiste donc au paradoxe suivant: le projet du grand contournement de Bordeaux se heurte à la fois à ceux qui défendent la pureté de l'air et donc la santé, et à ceux qui défendent leur pré carré contre l'avis quasi général du corps médical.

mercredi 25 novembre 2015

JEAN-CLAUDE GUILLEBAUD

Ce texte a été adressé au journal Sud-Ouest sous forme de commentaire
J'attends chaque week-end avec impatience la livraison de "Sud-Ouest Dimanche" pour prendre connaissance de la chronique de Jean-Claude GUILLEBAUD, qui est ma lecture préférée de la semaine.
C'est d'ailleurs à la suite d'une conférence qu'il avait donnée au cinéma "Jean Eustache" à Pessac qu'il m'est venu à l'idée d'écrire des articles pour vous les soumettre. Ce premier article que vous avez acceptez de publier traitait du bénévolat.
Dans le courant de l'année 2016, une autre intervention de Jean-Claude GUILLEBAUD est prévue à Saint Médard en Jalles, au "Carré des Jalles", je ferai tout mon possible pour y assister. C'est dire à quel point j'apprécie ses chroniques et ses analyses qui me paraissent raisonnables, impartiales et qui reflètent la pensée d'un humaniste comme il en existe trop peu actuellement.
Cependant, dimanche dernier, j'ai trouvé que son appréciation sur François HOLLANDE et Laurent FABIUS au sujet de l'Iran était bien sévère en les soupçonnant de vouloir faire échouer les négociations entre ce pays et l'occident. Je pense, sans avoir ses compétences ni ses informations, que la position de la France a permis de renforcer les propositions des puissances occidentales tout en les faisant respecter.
Quoiqu'il en soit, j'attends dimanche prochain toujours avec impatience.

mardi 24 novembre 2015

CHARLIE ET LE BATACLAN

Dans son éditorial du lundi 23 novembre du journal Sud-Ouest, Bruno DIVE fait remarquer à juste titre " qu'après "Charlie Hebdo", le monde politique était uni et les français divisés, après le "Bataclan", les français sont rassemblés et le monde politique se désunit"
L'attitude du monde politique était prévisible à l'approche des élections régionales.
Pour les français cela parait plus compliqué.
Après les attentats de "Charlie Hebdo" deux réflexions expliquaient cette attitude:
-les français ne sont, malheureusement, pas tous prêts à défendre la liberté d'expression .
-les français ne se sentaient pas en insécurité étant persuadés que le risque n'existait que pour ceux s'approchant de certaines cibles potentielles de DAESH.
Après le "Bataclan", personne ne se sent à l'abri, c'est le sentiment de crainte qui gagne la société. Les rassemblements sont justifiés pour montrer notre union face au risque d'attentat, mais j'ai trouvé certaines pancartes brandies du type "même pas peur" mal venues, car je ne crois pas qu'elles expriment réellement la vérité.

JOHNNY S'EN VA-T-EN GUERRE...

Le journal "Sud-Ouest" de ce lundi 23 novembre rapporte les propos de Johnny HALLIDAY "si je n'étais pas chanteur, je prendrais les armes et j'irais les combattre."
A QUE...c'est beau l'engagement par procuration!  En dehors du fait qu'il y a bien longtemps qu'il ne doit plus faire partie des réservistes une telle volonté ne pourrait être respectée.
Avec la même logique, chanteur étant un métier comme un autre, en dehors du fait qu'il génère des revenus énormes, tout individu ayant un emploi pourrait à juste titre vouloir mais ne pas pouvoir combattre. Ne resteraient que les chômeurs. Quelle importante armée nous aurions à défaut d'être efficace.

lundi 23 novembre 2015

IDEOLOGIE ET PRAGMATISME

Certains régimes politiques imposant leur idéologie, souvent dans le sang, ont en général des tentations hégémoniques comme ce fut le cas pour l'URSS, ou isolationnistes comme la Corée du Nord actuellement.
D'autres prônent le pragmatisme quitte à libéraliser ce qui devrait être du ressort de l'Etat, comme l'Angleterre, ou à traiter un mal, le chômage, en proposant des salaires indécents comme l'Allemagne.
Ces deux termes, pragmatisme et idéologie, bien qu'apparemment antagonistes doivent cohabiter pour que la politique d'un pays soit équilibrée. C'est souvent le cas dans les pays scandinaves et c'est aussi ce qu'essaie de faire, en général, la France en penchant tantôt d'un coté, tantôt de l'autre, mais en ne faisant pas toujours les bons choix entre ce qui doit faire appel au pragmatisme et ce qui doit être empreint d'idéologie.
Prenons deux exemples:
-Les relations avec la Russie: l'idéologie qui consistait, à juste titre, à désapprouver la politique de Vladimir Poutine vis à vis de l'Ukraine et de la Crimée a complètement occulté le nécessaire pragmatisme dont il fallait faire preuve pour éradiquer  DAESH et ses actions terroristes par un accord avec la Russie
-Les relations avec l'Arabie Saoudite: le pragmatisme a conduit à commercer avec ce pays pour en tirer des avantages certains bien que ce soit une dictature religieuse, ainsi qu'avec le Qatar , pour les mêmes raison, alors que l'un et l'autre soutiennent DAESH politiquement et financièrement. Un peu plus de respect de notre éthique aurait dû nous faire faire appel plus à notre idéologie qu'à notre pragmatisme.
Ainsi une bonne politique doit associer idéologie et pragmatisme, encore faut-il ne pas se tromper, et le résultat obtenu dépend du bon dosage de ces deux "ingrédients" face aux problèmes que l'on rencontre. Chaque fois la question mérite d'être posée.

dimanche 22 novembre 2015

HERITAGE DETTE ET PATRIMOINE

On entend dire et on lit régulièrement que notre génération va laisser une dette importante à ses enfants.
A y regarder de plus près, je me suis rendu compte que la dette de l'Etat français s'élevait à un peu plus de 2000 milliards d'euros alors que le patrimoine des français est de plus de 10000 milliards d'euros, représenté pour les 4/5 par les avoirs immobiliers et pour 1/5 par l'épargne.
Ainsi laisserons nous à nos enfants un patrimoine cinq fois supérieur à la dette que nous leur transmettrons.                                                                                                                                        Est-ce aussi inconfortable que cela?                                                                                                  Mais en raisonnant soit sur la globalité, soit sur la moyenne d'une donnée on oublie les extrêmes, c'est à dire dans ce cas les plus démunis qui ne recevront rien en héritage et qui devront supporter la dette, et les plus riches à qui le remboursement de cette dette sera plus facile et indolore ou qu'ils en seront épargnés suivant les modalités qui seront alors imaginées.
Nous voilà de nouveau confrontés au phénomène de la répartition des richesses. Il est inadmissible d'être pauvre dans un pays riche même si l'on accepte que le patrimoine global des français ne soit pas parfaitement et également partagé. Le mérite doit être récompensé, mais la distorsion énorme dans la répartition des richesses n'est pas acceptable.

samedi 21 novembre 2015

LE TRAITEMENT DES FONCTIONNAIRES

Emmanuel MACRON a proposé de rémunérer les fonctionnaires au mérite en fonction des notes que leurs supérieurs leurs attribueraient.
Ce n'est pas un scoop. Les fonctionnaires sont notés au cours d'entretiens d'évaluation, et leur avancement dépend théoriquement de leurs notes, c'est à dire qu'ils progressent plus ou moins vite dans leur carrière en ayant des "avancements à l'ancienneté", "au choix", "au grand choix" et plus rarement des "retard à l'avancement".                                                                                                Notre Ministre ignore peut-être comment se pratique les notations. La quasi totalité des fonctionnaires est notée entre 19 et 20, et il faut parfois regarder la deuxième décimale de la note pour essayer de percevoir une différence entre deux agents.
Mais plus grave que cela, l'utilisation de la notation peut avoir des effets secondaires très pervers. Lorsqu'un fonctionnaire demande une mutation, ses vœux sont d'autant plus vite exhaussés qu'il est bien noté. Ainsi, la meilleure manière de se débarrasser dans un service d'un agent remplissant mal sa fonction est de bien le noter pour que ses vœux de départ soient le plus vite possible réalisés, le service d'accueil croyant recruter un excellent agent est donc demandeur.
Il serait bon que le notateur ayant de telles pratiques soit lui même sanctionné par sa hiérarchie.
D'autre part, point n'est besoin, à l'heure où on remet en cause les notes chiffrées en milieu scolaire, de chercher une telle précision dans le cadre de la notation de personnel adulte. Cinq lettres de "A" à "E" suffisent pour exprimer son opinion sur la qualité d'un service rendu et sur le degré d'investissement d'un agent.
Je pense, par ailleurs, qu'il faut avoir des critères objectifs d'appréciation des résultats pour juger les performances d'un agent, qu'il fasse partie indistinctement du service public ou du secteur privé, en évitant scrupuleusement, pour les fonctionnaires, que l'aspect financier soit le seul instrument de mesure du mérite, car, tout compte fait, si un service public dégage des bénéfices il sera vite transféré au privé , ce qui rend très problématique pour un agent de l'état de travailler dans le secteur concurrentiel.

jeudi 19 novembre 2015

VERSATILITE

A la suite des attentats du vendredi 13 novembre à Paris, le Président de la République a convoqué le Parlement à Versailles où il a été ovationné et où, députés et sénateurs ont entonné la Marseillaise.
Le mardi 17 à l'Assemblée Nationale, la belle unité a volé en éclats. Des reproches injustifiés ont été proclamés sur les bancs de l'amphithéâtre ainsi que des petites phrases assassines dans les couloirs du Palais Bourbon.
Le mercredi 18 les forces antiterroristes françaises ont mené une action importante osée et réussie. De nouveau des applaudissements de tout bord ont fusé dans l'hémicycle.
Le jeudi 19 l'état d'urgence est prolongé de trois mois à la quasi-unanimité.
Faut-il qu'il y ait des faits de guerre pour que chacun reprenne ses esprits et que l'on retrouve la cohésion nationale?
La peur serait-elle devenue bonne conseillère?

mercredi 18 novembre 2015

UNE GAUCHE BIEN TIMOREE

J'ai été fort surpris la semaine dernière d'entendre Manuel VALLS et Alain ROUSSET faire appel au front républicain pour faire barrage au Front National lors des prochaines élections régionales.
Pour Manuel VALLS le risque est grand en Nord- Pas de Calais- Picardie de voir Marine LE PEN prendre la tête de la future grande région.
En Aquitaine-Poitou Charentes- Limousin ce n'est pas le cas, c'est même avec la Bretagne la seule grande région  qui est susceptible de rester à gauche.
Que de défaitisme et de manque de confiance, passe encore pour Manuel VALLS, tout en étant surpris de voir un personnage aussi autoritaire et sûr de lui, prendre de telles positions. Mais en Aquitaine-Poitou Charentes-Limousin où la majorité peut rester à gauche quel manque d'assurance et de volonté de gagner.
Décidément comme en 2002 avec Lionel JOSPIN, le Parti Socialiste ne guérira jamais de sa maladie de préparer le second tour d'une élection sans penser au premier.
Jean Christophe CAMBADELIS a rappelé à juste titre, et à sa manière, qu'il "n'avait pas l'habitude d'enfiler son pantalon avant son caleçon".

mardi 17 novembre 2015

13/11/15 APOCALYPSE NOWembre

La France est blessée.
L'Europe est abasourdie.
Le Monde va mal.
Lors des attentats de ce 13 novembre les services de secours, d'ordre, de sécurité et de santé se sont remarquablement comportés, il faut les féliciter et les remercier.
Au delà des nécessaires actions de protection, de précaution, de prévention et d'interventions, posons nous la question des raisons du développement de tant de haine dont les terroristes font preuve et des moyens dont ils disposent.
Au niveau mondial, la finance, le commerce et la loi des marchés ont remplacé tout éthique. Les relations avec les dictatures et les régimes intégristes n'ont jamais gêné les démocraties ou pseudo-démocraties pourvu qu'elles soient créatrices de revenus juteux. Les démocraties ont même cru qu'en maintenant les dictateurs en place elles obtiendraient la garantie du calme car ces régimes, par des méthodes peu louables, empêchaient les intégrismes de s'exprimer alors qu'en réalité  elles favorisaient leur développement.
L'Europe dite unie n'a que son nom qui peut laisser croire à cette union. On assiste à la montée des extrémismes dans bien des pays la constituant. Toute la défense de l'Europe repose sur la France en faisant ainsi d'elle une cible privilégiée et amputant accessoirement le budget de l'Etat français de moyens dont il aurait besoin par ailleurs. L'Angleterre représente également une force militaire mais elle ne constitue qu'une espèce d'assistance aux Etats Unis comme ce fut le cas lors de la guerre en Irak.
En France l'éducation a failli, les esprits non instruits sont des proies faciles pour la haine, l'intégrisme ou d'autres maux. L'urbanisme a laissé se créer des ghettos. L'individualisme forcené des trente (dites) glorieuses a vidé les partis politiques et les syndicats de leurs adhérents et les cultes de leurs fidèles. Le service militaire au lieu d'être supprimé aurait du être remplacé par un service civique pour éviter son inutilité et conserver ce qu'il avait de mieux, la mixité sociale.
Quels chantiers à entreprendre!
En attendant l'heure est à la lutte et à l'union. Barak Obama et Vladimir POUTINE sauront ils, malgré leur énorme antagonisme, faire face, par leur union de circonstance, au terrorisme et à l'intégrisme comme Franklin ROOSEVELT et Joseph Staline avaient su le faire face au nazisme.

vendredi 13 novembre 2015

L'ARAIGNEE ET LES FOURMIS

Je me suis remémoré le plan du tramway de Bordeaux tel qu'il était dans la première partie du siècle dernier et me suis amusé à le comparer à celui du tramway actuel.
A cette époque ce plan ressemblait à une toile d'araignée. Il y avait un réseau urbain et un réseau suburbain. Le réseau urbain était constitué de lignes à disposition radiale partant du centre de Bordeaux (place Jean JAURES) et desservant les "barrières", ainsi que de deux autres lignes circulaires empruntant l'une les Cours et l'autre les Boulevards. Cette disposition permettait de desservir l'ensemble de la population de la ville comme l'araignée cherche à intercepter toutes les proies à portée de sa toile.
Le réseau suburbain prolongeait au delà des "barrières" le réseau urbain en desservant toutes les banlieues, quelques fois très éloignées, comme Léognan ou Gazinet, si bien que ce moyen de transport était utilisé pour aller passer les après-midi des week-end à la campagne. Ces lignes s'apparentaient aux fils de la toile d'araignée qui ont pour effet de fixer cette dernière à l'environnement comme la banlieue de Bordeaux était accrochée à la métropole.
Actuellement il est fort désagréable de constater la pauvreté du réseau tel que nous le connaissons y compris avec la construction de la future ligne D.
L'actuel plan du tramway bordelais s'apparente au tracé laissé par un nid de fourmis dont les occupants, navigant d'une manière aléatoire, s'arrêtent aux endroits où les proies sont les plus faciles. En effet les tracés paraissent désordonnés, prenant rarement des allures rectilignes, pour desservir les  quartiers les plus peuplés que le manque de plan global d'urbanisme a laissé s'installer un peu partout. Bien évidemment, contrairement aux fourmis, il ne s'agit pas de proies mais de desservir au moindre coût un maximum de population.
Un observateur extérieur examinant de plus près ces deux réseaux aurait du mal à croire que ce que nous connaissons actuellement constitue un progrès par rapport à ce qui existait au siècle dernier. L'impression qu'il ressentirait serait certainement de croire que les moyens financiers et techniques étaient autrefois plus importants que maintenant.
Je ne pense pas que ce soit le cas, alors comment expliquer cette situation? Ne saurions nous pas capables d'utiliser les outils dont nous disposons ou oublierions nous d'utiliser nos richesses pour améliorer la vie de chacun?
Je laisse libre le lecteur de répondre à cette question, quant à moi je regrette de ne pas avoir le talent de Jean de LA FONTAINE pour rédiger ce papier sous forme de fable.

jeudi 12 novembre 2015

CLIMATO-SCEPTIQUES ET "CLIMATO-CONVAINCUS"

Je suis toujours impressionné par les arguments déployés par les spécialistes s'affrontant au sujet de l'évolution prévisible du climat.
Globalement tous s'accordent pour reconnaître que le climat évolue vers un réchauffement général de la planète, une fonte des glaces, une remontée des océans et un accroissement de la désertification.
De ce fait on ne peut pas vraiment dire qu'il existe des climato-sceptiques.
Par contre certains, l'importante majorité, rendent l'homme responsable de l'accélération de cette évolution, alors que d' autres, "les climato-sceptiques", pensent qu'il s'agit simplement de l'évolution normale de la nature.
Des arguments scientifiques s'opposent: évolution géologique du climat contre accélération depuis l'avènement de l'ère industrielle, phases historiquement connues de brusques changements climatiques contre pérennité de ces basculements, émissions de CO2 présentées en pourcentages apparemment peu inquiétants contre présentation en valeur absolue prenant alors une dimension dramatique.
D'autres arguments plus discutables, s'apparentant à des procès d'intention, s'affrontent: créer un réflexe de peur toujours favorable au pouvoir en place ou au type de société du moment contre manipulation par des lobbies industriels.
Qui croire les uns parce qu'ils sont majoritaires ou les autres parce qu'ils ont peur de se faire manipuler?
Ne nous dirigeons nous pas vers une obligation, pour les non initiés, d'avoir un comportement quasi religieux comme PASCAL avec son célèbre pari? Croyons y c'est plus prudent.
Pour ma part je préfère cacher mon ignorance derrière une position que je crois être de bon sens.
Tout ce qui est dit être bon pour limiter l'évolution défavorable du climat est aussi bon pour lutter contre la pollution.
Soyons pragmatiques, évitons de polluer, c'est bon pour l'homme, espérons que ce sera bon pour la planète.

mercredi 11 novembre 2015

LA CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE DE CESTAS

Nous nous flattons en Gironde de posséder à Cestas la plus grande centrale photovoltaïque d'Europe avec des panneaux recouvrant 250 ha et permettant de fournir en énergie domestique une population sensiblement égale à celle de Bordeaux, soit 300000 habitants. Reporté à l'échelon national il suffirait donc de 550 km2 de surface panneaux pour couvrir dans les mêmes conditions les besoins nationaux. Ceci représente 1/1000 du territoire. Exprimé en proportion cela semble relativement peu.
Cependant de telles installations permettent de se poser plusieurs questions.
- De telles surfaces installées comme c'est le cas à Cestas gèlent des zones, au moins potentiellement agricoles, qui proches des grosses agglomérations peuvent avoir des fonctions maraîchères.
- Le gel de ces surfaces en concentrant les eaux de pluie dans un faible pourcentage du territoire recouvert (entre les séries de panneaux) créent des flux d'évacuation pouvant provoquer des inondations, à tout le moins une érosion importante.
- Ces panneaux peuvent-ils résister aux intempéries comme la grêle surtout s'ils sont, comme à Cestas, installés d'une manière quasi horizontale?
- L'impact paysager de telles installations n'est pas négligeable. Après les surfaces recouvertes de serres florales et potagères et les "tunnels" de protection des produits maraîchers, notre campagne va se couvrir d'autres produits artificiels donnant l'impression d'un paysage constitué de terres stériles.
- Les panneaux fabriqués en Chine ont nécessité une abondante consommation de produits polluants. A quelle échéance l'économie de pollution générée par ces centrales équilibrera-t-elle la consommation nécessaire à leur fabrication? A cette échéance les panneaux seront-ils encore performant?
- La main d'œuvre pour installer ces panneaux est au moins en partie étrangère et suivant la nationalité du personnel employé diminue plus ou moins les rentrées dans les caisses de l'Etat par les économies de charge qu'elle permet de réaliser.
Pourquoi, si le bilan économique s'avérait positif, ne pas installer ces panneaux sur des locaux industriels, des hangars, des installations sportives couvertes etc.? Ne pourrait-on pas dans ce cas envisager de faire prendre en charge la construction des superstructures par les exploitants des installations photovoltaïques, ce qui diminuerait d'autant les investissements des industriels, des particuliers ou des collectivités locales qui mettrait à disposition la couverture de leurs locaux pour installer ces cellules?

vendredi 6 novembre 2015

COMMENT LES PRESIDENTS DE LA 5° REPUBLIQUE ONT-ILS ETE ELUS?

- En 1958 le Général de GAULLE  sans opposition sérieuse face à une gauche exsangue a été élu sans difficulté.
- En 1965 François MITTERAND a obligé le Général de GAULLE à disputer un second tour ce qui n'a en rien altéré ni la légitimité, ni l'autorité de ce dernier
- En  1969 face à une gauche désorganisée le second tour a vu s'opposer deux représentants de la droite, Alain POHER et Georges POMPIDOU qui est sorti vainqueur de ce duel.
- En 1974 après le décès de Georges POMPIDOU, et dans la précipitation Valéry GISCARD-            d 'ESTAING a été élu à la suite de la trahison de Jacques CHIRAC qui a porté un coup fatal à Jacques CHABAN-DELMAS
- En 1981 François MITTERAND qui avait réussi a reconstituer une force de gauche a été élu
- En 1988 réélection de François MITTERAND bénéficiant de l'apparition du Front National et d'une cohabitation qui a été fatale à Jacques CHIRAC
- En 2002 les sondages trop favorables à Lionel JOSPIN lui ont fait préparer le second tour sans penser au premier. Dans l'euphorie des bonnes prévisions il a laissé se multiplier les candidatures à gauche conduisant à une dispersion des voix et à l'élection de Jacques CHIRAC face à Jean-Marie LE PEN
- En 2007 Nicolas SARKOZY a été élu  en grande partie à cause du refus de Ségolène Royal par le corps électoral
- En 2012 ce fut le même cas pour François Hollande qui a bénéficié du refus de Nicolas SARKOZY.
Ainsi, la 5° République pendant 59 ans a eu seulement un président attendu Charles de GAULLE pendant 11ans, et un président souhaité François MITTERAND pendant 7 ans.
Difficile dans ces conditions d'avoir un pouvoir fort et respecté.
Il est grand temps de changer de constitution. Le Général de GAULLE l'avait faite tailler sur mesure en raison de sa forte personnalité, François MITTERAND après l'avoir combattue s'y est trouvé très à l'aise pour les mêmes raisons. Depuis, un régime présidentiel, avec des présidents aussi mal élus ne peut donner que des résultats aussi peu glorieux que ceux que nous connaissons.

jeudi 5 novembre 2015

ETE INDIEN

Est-ce le beau temps actuel propice au repos et au farniente qui fait souffler dans les couloirs du pouvoir ce vent de dilettantisme et d'amateurisme?
Des décisions qui, en principe, devraient être murement réfléchies ont au cours de la même journée été présentées et retirées.
Il s'agit de l'aide aux collectivités locales,
             de l'allocation aux étudiants,
             de l'allocation aux handicapés,
             des impôts locaux.
S'agissant toujours de mesures restrictives ces décisions touchent les classes les plus faibles, notre Premier Ministre s'est, un peu tard, rendu compte que ses fréquentes dérives droitières  étaient dangereuses à l'approche des élections régionales, ce qui l'a conduit à un remarquable rétropédalage pour essayer d'apporter une touche gauchisante à ses propositions.
Jean Luc MELANCHON avait qualifié notre Président de "capitaine de pédalo", il ne savait pas que ce dernier allait avoir deux places et qu'il serait équipé d'une marche arrière.

mercredi 4 novembre 2015

L'ETAT FACE AU CORPORATISME ET AU COMMUNAUTARISME

Deux événements récents qui ne semblent n' avoir aucun point commun m'inquiètent pour des raisons analogues.
Il s'agit d'une part des manifestations de la communauté des gens du voyage et, d'autre part du procès du docteur Nicolas BONNEMAISON
Dans le premier cas les gens du voyage ont manifesté à deux reprises pour que l'Etat respecte leur tradition en libérant un repris de justice pour assister à des obsèques. Lors de la première manifestation leur cause a été entendue sous la pression de la violence. Lors de la deuxième manifestation une intervention, bien modérée des forces de l'ordre a essayé de faire face à une extrême violence sans arriver à la contenir, pour se terminer par "un impressionnant mouvement de menton du Premier Ministre". Il paraît même que les obsèques à l'origine de cette dernière manifestation n'ont toujours pas eu lieu.
Le communautarisme à fait plier la force publique et a remis en cause les décisions de justice.
Dans le deuxième cas le docteur Nicolas BONNEMAISON, bien qu'acquitté en première instance, a  été avant son procès rayé de l'Ordre des Médecins. Après appel du ministère public, et non pas des plaignants, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis ce qui pourrait s'apparenter, selon moi, sur le plan professionnel à un blâme ou au plus à une interdiction provisoire d'exercer sa profession.
Ainsi l'Ordre des Médecins, instance corporatiste s'il en est a pris très tôt une décision de radiation, sans la remettre en question après qu'en première instance aucune faute n'ait été reconnue de la part du docteur Nicolas BONNEMAISON.
La corporation a outrepassé en sévérité la décision de justice.
Fat-il utiliser la force et la violence pour se faire entendre et ne pas être un bouc émissaire pour éviter d'énormes désagréments conduisant à une tentative de suicide afin que les décisions de justice prévalent sur les comportements communautaires ou corporatistes.

mardi 3 novembre 2015

LA PENSEE UNIQUE

Je savais qu'il ne faisait pas bon sous peine de passer pour passéiste ou rétrograde de transgresser en politique la "pensée unique" actuelle.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir que ce mal sévissait aussi dans le domaine technique. Ainsi, Philippe VERDIER le Monsieur météo de la" 2" a été licencié pour avoir sur un ouvrage paru récemment mis en doute les conclusions des experts sur l'évolution du climat.
Etre climato-sceptique serait donc une faute professionnelle. Nous voila bientôt revenu au 17° siècle lors de la condamnation de GALILEE !
Qu'on ne s'y trompe pas, je ne porte pas de jugement sur la justesse du raisonnement mais sur le fait qu'une expression dérangeante est condamnable.

dimanche 1 novembre 2015

CHANGER LE MODE DE SCRUTIN

 Dans le cadre des sondages relatifs à la prochaine élection présidentielle, si rien ne change, les trois principaux candidats recueilleront une majorité d'opinions défavorables. Avec le mode de scrutin actuel, issu de la Constitution de la 5° République, l'heureux élu aura pourtant la majorité absolue, c'est à dire plus de 50% des suffrages exprimés.
Résultat: -Elu par plus de la moitié des suffrages exprimés.
               -Refusé par la majorité des électeurs
Serait-ce là la limite de l'exercice démocratique?
Pourquoi ne prévoirait-on pas un premier tour pour éliminer certains candidats en demandant aux électeurs d'exprimer leur refus et non leur choix? Les candidats recueillant plus de 50% de votes négatifs seraient éliminés de la suite de la compétition. Ce serait en quelque une élection primaire générale ouverte à tous pour tous les candidats qui ne seraient pas nécessairement présentés par leur parti.
Ceux qui auraient passé ce cap, s'ils sont plus de deux, participeraient à un deuxième tour pour désigner les deux postulants pouvant s'affronter au troisième tour.
Bien sûr, s'il n'y a que deux candidats ayant obtenu moins de 50% de refus au premier tour, cette phase intermédiaire de l'élection serait supprimée et, s'il n'y a qu'un candidat franchissant le cap du premier tour il serait immédiatement déclaré élu.
Je pense qu'avec un tel mode de scrutin il y aurait moins d'abstention et le Président de la République serait choisi d'une manière positive pour ses qualités et ses propositions et non pas d'une manière négative par refus du candidat malheureux comme ce fût le cas en 2007 et 2012.
En 2017, telles que les choses ont l'air de se présenter, avec des candidats suscitant pour le moment un tel refus, deux risques majeurs sont à craindre:
             - Enorme taux d'abstention
             - Cohabitation dès le début du mandat présidentiel, car ce sera lors des élections législatives qui suivront que les électeurs pourront alors exprimer leur mécontentement.

mardi 27 octobre 2015

J'AI PEUR.

Les conférences et les écrits de Laurent ALEXANDRE, les textes de Joël de ROSNAY et de Jacques ATTALI au sujet des biotechnologies m'inquiètent énormément.
Intervenir sur le génome humain, créer des membres artificiels commandés par le cerveau ainsi que des immunités contre des maladies génétiques par intervention sur les gènes humains est certes un progrès pour la médecine. Envisager de rendre l'homme immortel comme cherche à le faire Google, et prévoir à brève échéance une espérance de vie de 200 à 400 ans est inquiétant. Créer la vie à partir de corps inertes conduisant à l'apparition de robots surhumains élaborant eux mêmes leur énergie vitale est pour moi proprement terrifiant.
Je sais bien que depuis la nuit des temps toute découverte a eu des aspects positifs mais a aussi été à l'origine  de risques par l'utilisation du progrès à des fins destructrices. Le feu a généré des incendies mais il a surtout permis de cuire les aliments, de travailler les métaux, d'améliorer les techniques de la poterie etc., la radioactivité guérit certains cancers et a permis depuis longtemps, comme la radioscopie, d'améliorer les moyens d'investigation, mais elle a aussi permis de créer la bombe atomique.
Jusqu'à présent l'aspect positif des découvertes a largement dépassé les aspects négatifs, c'est pour cela que l'on parle de progrès, mais jamais de tels risques que ceux évoqués ci dessus n'ont existé. Le moment est venu où l'homme risque d'être dépassé par ce qu'il crée, ce ne sont plus des outils. Il faudra une prise de conscience de toute l'humanité et que la parole des Sages puisse être entendue et respectée pour que l'éthique soit au centre des préoccupations humaines.
La société actuelle semble s'emballer en oubliant de respecter l'homme. Il suffit de regarder la répartition des richesses sur terre, il parait, d'après Monique PINCON-CHARLOT, que le cumul des 85 plus grosses fortunes au monde est équivalente aux possessions cumulées de la moitié de l'humanité la plus pauvre
Ceux qui tolèrent un tel état de fait sauront-ils devenir plus raisonnables en se rendant compte qu'eux mêmes, les plus puissants seront aussi à la merci de leurs inventions?
Pour terminer cette note sur une réflexion un peu plus gaie qui viendra tempérer le pessimisme qu'elle inspire, je citerai cette boutade: Un homme demande à un chercheur qui a mis au point ce surhomme qu'est ce robot doté d'intelligence artificielle: "Et dans tout ça est-ce que Dieu existe?" réponse "Maintenant oui"

jeudi 22 octobre 2015

REMBOURSEMENT DES FRAIS MEDICAUX

Actuellement en France la Sécurité Sociale obligatoire dont le budget est alimenté par les employeurs et les employés ne couvre qu'une partie des remboursements des soins et est régulièrement en déficit.
Pour pouvoir correctement se soigner une Mutuelle non obligatoire  est indispensable. Les caisses complémentaires, que je sache, ne sont pas en déficit et, j'ai même lu, sans pouvoir le vérifier, que le bénéfice de ces caisses serait au moins égal au déficit de la sécurité sociale.
Ce système est la cause de beaucoup de complications et d'injustices.
- Certains ne peuvent pas se payer une Mutuelle et, bien sûr, n'ont pas les moyens de se soigner correctement puisque pour eux de ce fait les soins coûtent plus cher.
- Les remboursements des frais médicaux nécessitent plusieurs structures ce qui fait que les mêmes dossiers sont traités à deux reprises par deux organismes différents, la Sécurité Sociale se chargeant d'une partie fixe du remboursement et les Mutuelles d'une partie complémentaire variable suivant la couverture choisie par les patients, ce système conduit, tout compte fait à l'existence de double emplois.
Ne serait-il pas possible d'envisager pour une seule cotisation comprenant à la fois les prélèvements obligatoires de la Sécurité Sociale et les primes versées aux Mutuelles de créer un "grand service national de remboursement des soins médicaux" alimenté par exemple par une augmentation de la C.S.G. Que le personnel de ce service se charge du remboursement de la totalité des dépenses de santé  ou qu'il n'assure comme actuellement qu'une partie des remboursements ne devrait pas nécessiter une forte augmentation des effectifs.
Ce projet permettrait aussi d'éviter les complications du tiers payant que les médecins refusent à juste titre d'avancer aux patients en raison de la lourdeur des taches administratives causées par l'abondance des Mutuelles. La totalité des soins serait alors payée par cette nouvelle structure aux  médecins dont les actes seraient validés par la carte vitale .
En faisant cette proposition je sais bien qu'il n'y a aucune chance que cela ait lieu. Le sacro saint budget de l'Etat serait encore en augmentation alors que les gouvernements successifs  ont plutôt tendance à prendre une tout autre orientation en désengageant de plus en plus la Sécurité Sociale de ce pourquoi elle a été créée. Le budget de la santé de chaque ménage va augmenter, les mutuelles et assurances privées vont en profiter et, cela parait être une priorité, le budget de l'état n'en sera pas affecté il se portera même plutôt mieux, tout en laissant croitre les inégalités face aux aléas de la santé

dimanche 18 octobre 2015

RETRAITES

L'état des finances des caisses de retraites complémentaires conduit à des débats stériles qui font que certains quittent la table des négociations alors que d'autres essaient de réparer des dégâts ou des manques de prévoyance avec des artifices qui ne sauraient régler pour très longtemps les problèmes posés.
Ne se trompe-t-on pas d'hypothèse de réflexion lorsqu'on aborde le problème des retraites en croyant le régler par une différence d'âge de départ ou de durée de cotisation pour essayer d'apporter un peu de justice dans la compensation de la pénibilité engendrée par une longue carrière difficile.
Tout le monde constate que suivant la pénibilité du travail accompli, l'espérance de vie est très variable, alors pour toute réparation, pour les métiers les plus durs on essaie de garantir une espérance de vie après le départ en retraite à peu près convenable. On accepte donc, par principe, que certains aient, en raison de leur travail, une espérance de vie plus courte que d'autres. N'y a-t-il pas là quelque chose de choquant?
Et si l'on posait les deux hypothèses suivantes:
- Essayer de donner à chacun une même espérance de vie
- Essayer de donner à chacun une espérance de vie de retraité équivalente
La première conclusion qui en découle est la suivante: l'âge de départ possible à la retraite sera le même pour tous.
Mais alors comment faire pour que chacun ait la même espérance de vie? Certainement pas en abaissant pour certains l'âge de départ à la retraite, mais en agissant sur plusieurs paramètres parmi lesquels: - mettre au point le plus d'outils possible pour diminuer la pénibilité du travail et non pas pour accroitre la productivité
               - diminuer la durée hebdomadaire du travail proportionnellement à la pénibilité
               - prévoir pour les travaux difficiles de longs moments de repos
               - reconvertir à partir d'un certain âge les travailleurs dans des taches plus confortables
               - donner au cours de la carrière, à partir d'un certain âge, la possibilité d'avoir le choix, lors d'une promotion entre une diminution de la durée du travail ou une augmentation de salaire.
J'ai conscience que cela est certainement très compliqué mais on ne peut réparer par des mesurettes des comportements et des solutions qui ont trop longtemps refusé d'aborder le problème en voulant sérieusement le traiter.
Un autre point, et non des moindres, est de connaître le montant dont peuvent disposer les caisses de retraites. Les travailleurs doivent-ils se "débrouiller" entre  eux ou doit-on chercher ailleurs quelques ressources complémentaires comme des prélèvements sur les mouvements de capitaux ou les dividendes des actipnnaires                                                                                                                                               C'est un choix de société.Je crains que personne, ou presque, ne le porte lors des prochaines échéances électorales sans prendre conscience du risque que cela comporte.
On ne peut demander indéfiniment aux plus démunis de s'arranger entre eux sans faire appel à la solidarité des possédants en évitant le risque d'une explosion sociale. Je crains aussi que le problème ne soit pas de savoir si cette explosion aura lieu mais quand elle aura lieu.