mercredi 11 novembre 2015

LA CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE DE CESTAS

Nous nous flattons en Gironde de posséder à Cestas la plus grande centrale photovoltaïque d'Europe avec des panneaux recouvrant 250 ha et permettant de fournir en énergie domestique une population sensiblement égale à celle de Bordeaux, soit 300000 habitants. Reporté à l'échelon national il suffirait donc de 550 km2 de surface panneaux pour couvrir dans les mêmes conditions les besoins nationaux. Ceci représente 1/1000 du territoire. Exprimé en proportion cela semble relativement peu.
Cependant de telles installations permettent de se poser plusieurs questions.
- De telles surfaces installées comme c'est le cas à Cestas gèlent des zones, au moins potentiellement agricoles, qui proches des grosses agglomérations peuvent avoir des fonctions maraîchères.
- Le gel de ces surfaces en concentrant les eaux de pluie dans un faible pourcentage du territoire recouvert (entre les séries de panneaux) créent des flux d'évacuation pouvant provoquer des inondations, à tout le moins une érosion importante.
- Ces panneaux peuvent-ils résister aux intempéries comme la grêle surtout s'ils sont, comme à Cestas, installés d'une manière quasi horizontale?
- L'impact paysager de telles installations n'est pas négligeable. Après les surfaces recouvertes de serres florales et potagères et les "tunnels" de protection des produits maraîchers, notre campagne va se couvrir d'autres produits artificiels donnant l'impression d'un paysage constitué de terres stériles.
- Les panneaux fabriqués en Chine ont nécessité une abondante consommation de produits polluants. A quelle échéance l'économie de pollution générée par ces centrales équilibrera-t-elle la consommation nécessaire à leur fabrication? A cette échéance les panneaux seront-ils encore performant?
- La main d'œuvre pour installer ces panneaux est au moins en partie étrangère et suivant la nationalité du personnel employé diminue plus ou moins les rentrées dans les caisses de l'Etat par les économies de charge qu'elle permet de réaliser.
Pourquoi, si le bilan économique s'avérait positif, ne pas installer ces panneaux sur des locaux industriels, des hangars, des installations sportives couvertes etc.? Ne pourrait-on pas dans ce cas envisager de faire prendre en charge la construction des superstructures par les exploitants des installations photovoltaïques, ce qui diminuerait d'autant les investissements des industriels, des particuliers ou des collectivités locales qui mettrait à disposition la couverture de leurs locaux pour installer ces cellules?

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