jeudi 31 mars 2016

CONSTITUTION OBSOLETE

La Constitution de la V° République, pensée par le Général DE GAULLE avait pour but de donner la quasi totalité des pouvoirs au Président de la République sous le régime du bipartisme de l'époque où les abstentionnistes étaient relativement peu nombreux.
Cette constitution prévoyait que seuls deux candidats puissent s'affronter au second tour de l'élection, l'heureux élu avait de ce fait plus de 50% des suffrages d'un corps électoral important avec peu d'abstentionnistes et de bulletins blancs.
De plus, élu pour un mandat de sept ans, le Président de la République pouvait dissoudre l'Assemblée Nationale, ce qu'il ne se privait pas de faire, pour disposer, dès son élection d'une forte majorité; mais, en cours de mandat il pouvait être sanctionné car les députés n'étaient élus que pour cinq ans, et de ce fait il devrait affronter une nouvelle élection législative.
Les choses ont complètement changé. Les partis politiques se sont multipliés, il n'y a plus un parti politique capable de représenter majoritairement la gauche ni la droite. Les abstentionnistes deviennent souvent le premier parti de France. La durée du mandat d'un député est la même que celle du Président de la République qui de ce fait ne peut plus être sanctionné efficacement en cours de mandat, même s'il perd toutes les élections intermédiaires.
Cette constitution n'est donc plus en accord avec le paysage politique actuel. Ainsi, pour la première fois depuis 1958 le Président sortant risque de ne pas être présent au second tour. Pour peu que les "frondeurs" du Parti Socialiste et le Parti de Gauche s'associent, le Président n'est même pas certain d'arriver en troisième position au premier tour. Le Front National qui se flatte , a juste titre malheureusement, d'être le premier parti de France devrait être assuré de sa  présence au second tour en arrivant en tête au premier, mais assuré aussi de son échec au second tour. Compte tenu de la forte abstention prévisible, le Président élu sera loin de représenter plus de la moitié des français, et pourtant les bulletins blancs ne seront pas pris en compte dans le pourcentage des suffrages attribués à chaque candidat.
Le système est complètement en panne et nous ridiculise aux yeux des pays étrangers.                    Les partis, parfois proches les uns des autres refusent de s'entendre, ce n'est plus un combat politique, c'est une lutte d'ego. L'électeur est complètement désorienté, doit-il dès le premier tour voter pour le candidat de son choix s'il sait qu'il n'a aucune chance d'être présent au second tour, ou doit-il anticiper le second tour pour donner sa voix au démocrate potentiellement le mieux placé au premier tour pour éviter que le Front National arrive en tête  et ne se plaigne ensuite de je ne sais quelle injustice ? devant un tel dilemme ne risque-t-il pas de s'abstenir ou de voter blanc.
Voilà ou nous a conduit un système inadapté que l'on a maintenu à bout de bras, tellement ceux qui envisageaient de gouverner le pays souhaitaient disposer des énormes pouvoirs que lui donnerait une constitution pourtant obsolète.

LAÏCITE

Nathalie DELATTRE et Jean Marc GABOUTY, dans une tribune du journal Sud-Ouest du lundi 28 mars mettent en évidence un article de la loi "Travail" relatif à la liberté des salariés.
Cet article (1° alinéa 6 de la loi) est le suivant: "La liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses, ne peut connaître des restrictions que si elles sont justifiées par l'exercice d'autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l'entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché".
Les auteurs de cette tribune sont en parfait désaccord avec cet article et demandent de signer sur "change.org" la pétition "laïcité en danger dans la loi El Khomeri".
Je me joins bien volontiers à leur contestation, et je ne comprends pas que le sujet de la religion soit ainsi traité dans la loi. Il n'y avait pour moi que deux solutions: la première était de ne pas aborder le sujet, puisque le prosélytisme est interdit dans l'entreprise de même que les signes ostentatoires d'appartenance à une religion, la deuxième  était purement et simplement d'interdire les manifestations d'appartenance religieuse.
La rédaction de cet article, particulièrement alambiquée, laisse supposer que le rédacteur ne partageait pas très clairement les idées qu'il était chargé d'exprimer.
Encore un exercice de funambule où pour essayer de ne froisser personne on emploie une manière de s'exprimer, qui en cas de problème, nécessitera des discussions sans fin ou même des procédures pour essayer d'apprécier le but recherché  par celui ou celle qui se sera exprimé sur ses convictions religieuses.

mercredi 30 mars 2016

FAIBLESSE DE NOS INSTITUTIONS

La venue à Bordeaux de Tariq RAMADAN a mis clairement en évidence la faiblesse de nos institutions et le manque flagrant de textes législatifs permettant de défendre notre société et notre culture contre des idées subversives émises dans le cadre d'un prosélytisme ambigu sinon éhonté.
Sans même chercher à se prononcer sur la dangerosité des propos bien connus et antérieurement tenus par ce conférencier, il est assez scandaleux, que contre un événement refusé par toute la classe politique, de l'extrême gauche à l'extrême droite, et qui n'est même pas défendu par ceux que ce conférencier veut faire croire qu'il représente, un débat puisse se tenir en tout impunité, sans qu'aucun texte législatif ne permette de lui signifier la moindre interdiction.
Ce sont ces événements qu'il faut combattre par des lois dont l'effet serait immédiat au lieu de débattre de la déchéance de nationalité dont l'effet se ferait sentir, dans le meilleur des cas, après une peine de trente années d'emprisonnement.

FRONTIERES

S'il y a un élément significatif de la mésentente des pays constituant l'Europe dite unie, c'est bien le problème des frontières.
Il a fallu malheureusement les douloureux actes terroristes pour mettre en évidence la fragilité de la libre circulation.
Il ne faut pourtant pas être bien fort en géométrie pour comprendre que si chaque pays doit assurer le contrôle de toutes ses frontières, il faudra occuper beaucoup plus de douaniers que si tous les pays s'entendent pour créer une force de contrôle des frontières de l'Europe, où chacun pourrait participer au prorata  ou de son PIB ou de sa population ou de tout autre critère caractérisant la richesse des pays membres, modalité qui serait à négocier au Conseil de l'Europe .
Prenons l'exemple de la France, si avec la même logique qui préconise le contrôle des frontières à l'intérieur de l'espace Schengen, on concevait d'établir un octroi entre les régions. L'Etat serait chargé de la surveillance des frontière du pays, et de plus chaque région serait obligée de lever un impôt pour contrôler ses propres frontières. Chaque français serait donc assujetti à un impôt supplémentaire, ce qui doublerait pour lui le montant de ses charges pour assurer sa sécurité extérieure.
On se trouve par ailleurs, dans la même situation que si dans un immeuble en copropriété, les habitants du rez-de-chaussée ne participaient pas au frais d'ascenseur  et ceux du dernier étage supportaient la totalité des frais de réfection de la toiture.
Ainsi les pays européens paraissent moins solidaires que les copropriétaires d'un immeuble, qui malgré qu'ils ne s'entendent pas forcément, sont bien obligés d'assurer les charges communes.
Il doit manquer un syndic à l'Europe, pour le moment on a l'impression que seul le conseil syndical sans pouvoir existe.

lundi 28 mars 2016

SPORT ET BENEVOLAT

J'admire les entraineurs bénévoles des clubs sportifs et tous ceux qui prennent gratuitement le temps de s'occuper des jeunes.
Par contre je suis beaucoup plus critique quant à la recherche de bénévoles pour participer à l'intendance des manifestations sportives qui vont avoir lieu lors de l'Euro 2016 de football en France.
Je pense qu'il faut une certaine audace dans ce milieu où les sportifs gagnent des salaires indécents aussi bien que ceux qui en dirigent les institutions, pour oser faire appel publiquement à des bénévoles, dont la plupart n'auront même pas la joie d'assister au moindre match.

dimanche 27 mars 2016

HERITAGE

J'ai toujours eu beaucoup de mal avec la notion d'héritage, et notamment de comprendre l'accord de cette notion avec "La déclaration des droits de l'homme et du citoyen" de 1789 et "La déclaration des droits de l'homme" de 1948.
La première déclare que " les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit", la deuxième que "tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit"
Passons sur la déclaration de 1789 où il ne suffit pas que les hommes soient égaux à la naissance, mais qu'ils le demeurent. Utopie largement galvaudée.
Mais, comment concilier les notions d'égalité à la naissance et d'héritage?
Tout en ayant toujours été taraudé par ce problème, au cours de ma vie, j'ai adopté plusieurs attitudes dont je ne suis pas toujours fier vis à vis de cette question.
Dans un premier temps j'étais logiquement contre l'héritage, peut-être parce que je n'avais rien à en espérer, si ce n'est que d'être né dans une famille où on m'a permis de faire les études que je désirais et de les conduire à ma guise dès la quatrième.
Dans un deuxième temps voyant que j'aurais quelque chose à transmettre à mes enfants, et n'ayant rien d'un héros ce qui les aurait privé de mon héritage, si petit soit-il, je n'ai pas eu envie d'avoir une conduite exemplaire conforme à mes idées. J'ose le dire.
Dans un troisième temps, l'âge avançant et en même temps l'espérance de vie dont je bénéficie, je me suis posé la question, non pas de la logique de l'héritage mais de son utilité.
En effet, actuellement l'espérance de vie , tout sexe confondu, est de plus de 80 ans, si bien qu'en moyenne l'héritage est transmis à l'âge de la retraite de l'héritier, ou peu s'en faut. C'est un enrichissement qui de ce fait ne change pas vraiment le cours de la vie et qui en grande partie servira aux héritiers de deuxième génération, lorsqu'ils auront souvent plus de 60 ans.
Mais, au train où vont les choses, je crains de pêcher ainsi par optimisme, car il ne serait pas étonnant que d'ici une génération ou deux, les héritiers, même retraités aient besoin de l'héritage ne serait-ce que pour se loger sans payer un loyer.
Une raison supplémentaire, et non des moindres, pour changer le cours de la société au lieu d'essayer de la maintenir coûte que coûte sur les rails que le capitalisme dévoyé lui a tracé.

samedi 26 mars 2016

22 MARS, TRISTE ANNIVERSAIRE

Rappelons-nous, en 1968 nous n'étions pas bien malheureux et depuis plus de vingt ans nous étions en pleine croissance, mais il y avait un Ministère de l'Information et l'ORTF était censurée, alors, dans une paix retrouvée et bien établie, le bonheur était surtout matériel. C'est alors que Daniel COHN- BENDIT a lancé "le mouvement du 22 mars" qui a été le coup d'envoi de ce que nous avons connu au mois de mai.
Bien sûr tout n'a pas été une réussite, la pratique du tutoiement dans certaines écoles entre les élèves et les maîtres a altéré l'autorité et dans les entreprise l'employé se croyait plus proche de ses supérieurs, mais en contrepartie, en cas de problème au lieu de lui dire "Je vous donne votre congé" on lui disait "Je te f... dehors".
Mais, rien n'est parfait, je préfère retenir que "mai 68" a été le début de l'émancipation de la femme et que le SMIG a subi une augmentation de 30%.
48 ans après, jour pour jour, ce sont les attentats de Bruxelles. Le monde est en récession, l'Europe au bord de l'implosion, la guerre à nos portes. Nous sommes obligés de nous battre pour sauver notre civilisation au lieu de lui proposer un progrès humain, qu'il ne faut surtout pas confondre avec celui de la performance des outils.
Quel recul et quel gâchis!
Deux images me viennent à l'esprit qui me semblent bien traduire cette régression:
- d'une part, celle de Daniel COHN-BENDIT dont l'œil plein d'espoir lui permettait d'affronter sereinement du regard un CRS en arme et,
- d'autre part celle d'un manifestant au lendemain des attentats de Charlie-Hebdo allant embrasser un CRS. C'était un remerciement, certes bien mérité, mais je serais surpris qu'il ne cacha pas une certaine inquiétude et même de la peur.

vendredi 25 mars 2016

LA "PUB" AU SECOURS DE LA "SECU"

Les écrans de télévision, les périodiques, notamment la presse féminine ou s'adressant au 3° ou  4° âge, regorgent d'informations, d'articles et de publicités sur les médicaments.
Passent encore les articles qui traitent des bonnes pratiques pour améliorer la qualité de vie, mais l'excès de publicité pour les médicaments est proprement inquiétante.
Parallèlement à ces publicités, des émissions mettent en garde contre le fait que chaque médicament a certes des effets positifs mais aussi des effets secondaires qui peuvent être négatifs et même dangereux, et dont on répète que seul le médecin qui connait ses patients, ou a défaut le pharmacien qui connait les pratiques médicamenteuses de ses clients, peut informer objectivement sur ces risques encourus lors la prise de médicaments.
Actuellement, après chaque publicité, et dieu sait s'il y en a, on donne une petite information concernant les interdictions de prises au-dessous d'un âge ou d'un poids limites. Est-ce suffisant?
De plus on assiste à la vente de ces médicaments dont le nom, pour certains, est celui du même produit vendu sur ordonnance auquel on ajoute un suffixe ou un autre mot, pour que dans notre inconscient revienne à notre mémoire le fait que nous avions certainement déjà pris un tel médicament sur prescription médicale.
Voilà où mènent les économies à faire sur le budget de la santé, ou plus précisément sur celui de la sécurité sociale. Le malade pratique l'automédication, comme il n'a pas d'ordonnance et n'est pas tenu de présenter au pharmacien sa carte vitale. L'historique de sa consommation de médicaments est donc inconnu.
Continuons comme cela, on aura l'impression qu'il y a moins de déserts médicaux, petit à petit l'espérance de vie diminuera, ce sera encore un facteur d'économie.

jeudi 24 mars 2016

QUELLE AUDACE!

La phrase de Manuel VALLS rapportée par le journal Sud-Ouest "Je mets en garde contre cette tentation mortelle de tirer contre son propre camp" m'a fait bondir.
Oublie-t-il que lors de la primaire socialiste de 2012 son "propre camp" lui a attribué 6% des suffrages, alors que celle à qui s'adressait cette remontrance, en l'occurrence Martine AUBRY avait suffisamment la confiance de son camp pour affronter François HOLLANDE au second tour.
S'il y en a un qui tire contre son camp, c'est bien lui, ses résultats obtenus montrent bien qu'il ne le représente pas. Il a été choisi par le Président de la République pour l'aider à trahir ses promesses du Bourget. Est-ce cela la fidélité aux idées de son camp?
On l'a connu provocateur lorsqu'il menace d'utiliser le 49.3, hésitant pour la loi "Travail", le voilà donneur de leçons à ceux qui n'en ont vraiment pas besoin. Il aura tout osé.
Peut-être, par mimétisme, veut-il faire mieux que son épouse, brillante musicienne, pour , qu'après d'autres que lui aient  inventé la valse à trois temps, puis la valse à mille temps, il crée, pour se distinguer encore une fois, " la vallse à contre temps"

mardi 22 mars 2016

LE PRIX DE LA VIE

Actuellement se trouvent, sur le marché des médicaments, des produits très efficaces pour lutter contre certains cancers. Leur coût est exorbitant, mais très variable d'un pays à l'autre (parfois de 1 à 100 entre l'Egypte et les Etats Unis) suivant la solvabilité estimée des patients.
Ainsi, il arrive que ces traitements coûtent 100.000 € et parfois plus par an.
Alors se pose une question d'ordre commercial qui a l'air de prendre de plus en plus le pas sur le respect de l'éthique. Cette question est la suivante: si pour soigner un patient en phase terminale, dont l'espérance de vie est de l'ordre de deux mois et qu'il faut dépenser 30.000 €, doit-on agir ou préférer utiliser cet argent pour le dépenser au profit de la rémunération du personnel chargé de faciliter la vie des personnes très âgées qui ont besoin d'assistance?
Prenons garde à ce type de comparaison, l'Angleterre, dans son pragmatisme légendaire a déjà répondu à la question, 30.000 livres est un seuil au delà duquel on arrête tout traitement.
Remarquons, et c'est très important qu'il ne s'agit pas d'euthanasie, sollicitée le patient en phase terminale qui n'est pas nécessairement conscient de son état et ne demande pas toujours que l'on abrège sa vie.
Ce n'est pas pour le moment la position de la France, mais il est des questions, qui lorsqu'elles commencent à se poser, renferment en elles un embryon de réponse.
L'éthique voudrait que ces questions ne se posent pas, et même qu'il soit interdit de les poser. La vie n'a pas de prix même si, dans de douloureuses circonstances, elle a un coût, parfois très élevé.
La solidarité la plus élémentaire fait que ce coût doit être supporté par la société, et s'il y a une action a mener et des questions à poser, elles devraient l'être auprès des laboratoire pharmaceutiques.
En abordant les problèmes de santé sous cet angle, un jour se posera la question, lors du déclenchement des secours en mer ou en montagne de la probabilité de retrouver des survivants et de la quantité de personnes à sauver pour apprécier, si oui ou non, l'opération de secours peut être entreprise dans des conditions économiques acceptables.
Les hommes les plus solides et les plus chanceux auront survécu mais l'humanité aura disparu.

lundi 21 mars 2016

CONSTERNANT

J'aime bien regarder les débats de société à la télévision. Depuis les manifestations contre la loi "travail" on a tout entendu, mais le 17 mars lors de l'émission "C' dans l'air" j'ai été à la fois consterné et atterré.
Je suis incapable de rapporter la totalité des débats que j'ai subis, mais quelques exemples suffiront à faire apprécier la qualité des propos que j'ai entendus.
Irène INCHAUSPE ne comprend pas que l'on manifeste lorsqu'on a un salaire de 1800€ par mois après quarante années d'activité alors que la moyenne des salaires en France est de 1600€. Elle trouve normal que les fonctionnaires n'aient pas été augmentés pendant six ans, et à l'air de considérer comme un énorme effort de la part de l'état le fait de leur accorder 1,2% d'augmentation de salaire alors qu'ils ont la garantie de l'emploi.
Pour Jean VIARD, l'espérance de vie ayant augmenté, cela se traduit par une vieillesse mais aussi une jeunesse plus longue. Constatant que les couples ont leur premier enfant à 31 ans, il trouve normal que les jeunes ne trouvent leur premier CDI qu'à 26 ans. Il note toutefois que pour avoir cette espérance incroyable il vaut mieux être diplômé et il oublie en passant que depuis 1974 la majorité est à 18 ans. Il est d'autre part peu fier des idées qu'il avait en 1968, je rappellerai à ce sujet que c'est après les événements de cette époque que les salaires ont connu leur plus forte augmentation.
Pour l'un comme pour l'autre, une partie de la gauche, celle qui ne suit pas, ou mieux ne précède pas  François HOLLANDE dans sa dérive libérale, refuse de se reconvertir.
Seraient-ils donc modernes quand ils défendent, bec et ongle, le modèle libéral que nous imposent les pouvoirs de l'argent.
Le modernisme, ce n'est pas de croire que le changement de société consiste à baisser les salaires pour augmenter les profits des grands groupes financiers et les dividendes de leurs actionnaires.
Etre moderne c'est prendre en compte la formidable puissance du numérique et la performance des nouveaux outils pour que l'augmentation des moyens de production, je ne dis pas de la production,soit au service de l'homme pour le libérer des contraintes, parfois douloureuses, imposées par certains travaux.
Seulement une partie du problème réside dans l'ambiguïté savamment entretenue en nommant par un seul terme, celui de "patron", aussi bien l'artisan ou le petit entrepreneur que le gros industriel.
Lorsqu'on parle d'augmentation de salaire et de recrutement, bien évidemment nombreux sont les petits patrons qui ont des problèmes, ce n'est pas le cas des responsables de grands groupes qui pratiquent des salaires indécents, ou abusent de la sous-traitance, pour rémunérer de manière honteuse leurs dirigeants.
La loi "travail" doit viser à protéger ceux qui sont le plus exposés en leur assurant l'emploi, et non pas le même emploi à vie, par le biais de la formation rémunérée; à empêcher la spoliation des humbles en limitant les rémunérations, souvent inutiles, de certains responsables et en répartissant le travail pour qu'il n'y ait pas d'un coté ce que l'on qualifie "d'assistés" et de l'autre ceux qui sont obligés de faire des heures supplémentaires pour vivre.

dimanche 20 mars 2016

UNE CANDIDATURE RURALE

Dans l'abondance des candidatures à la présidence de la République, une paraît se distinguer en étant rurale, connaissant la France profonde et osant, en son nom, s'exprimer vigoureusement loin des compromissions habituelles des appareils politiques. Vous l'aurez deviné, il s'agit de Jean LASSALLE.
Jean LASSALLE cet homme, qui n'écoutant que son courage nous a habitué à des coups d'éclats, peu fréquents de la part d'un élu local. Voilà un homme politique différent des autres qui avait entonné puissamment, dans l'hémicycle, une chanson de ses Pyrénées natales, fait la grève de la faim pour conserver une industrie dans sa vallée et, réalisé, à pied, un tour de France pour rencontrer le vrai peuple.
Fier de ses exploits qui lui ont apporté une certaine gloire, il s'est cru capable d'être candidat à la présidence de la nouvelle grande région Aquitaine- Poitou, Charentes- Limousin, et surtout d'être choisi par ses pairs que sont François BAYROU et Alain JUPPE. Las, peut-être pour aller dans le sens du respect de la parité, dans un parti où cette pratique est peu fréquente, une jeune candidate lui a été préférée.
C'est certainement ce manque de reconnaissance qui a suscité chez Jean LASSALLE une nouvelle vocation. Le voilà candidat à la présidence de la République, et lui, que je croyais d'habitude peu porté sur la polémique, critique sévèrement ceux qui ont eu la maladresse de ne pas lui permettre d'aller affronter Alain ROUSSET lors des élections régionales. J'ai cru y percevoir comme l'expression d'une certaine rancune.
J'attends avec impatience les débats auxquels il devrait participer car, s'il n'est pas le candidat unique de la droite il est au moins unique en son genre.
Comme j'apprécie les spectacles de qualité, si toutefois il était absent de ces débats, je retrouverai mon ordinateur et frapperai: Jean LASSALLE sur youtube, et j'aurai alors la joie de passer un bon moment en l'entendant raconter le premier enterrement auquel il a participé en tant que maire de son village lorsqu'il était jeune élu

LE LIT DE LA DROITE

Dans la plupart des pays européens on assiste, assez régulièrement à une alternance gauche/droite.
Il fut un temps où la majorité de ces pays étaient dirigés par la gauche avec par exemple Olaf PALMË, en Suède, Felipe GONZALEZ en Espagne ou François MITTERAND en France sans qu'ils sachent vraiment se fédérer pour faire triompher leurs idées lorsqu'ils en avaient la possibilité.
Depuis, l'alternance conduit à un phénomène curieux. La gauche, qui souvent se renie, pratique une politique de droite, mal ficelée, qui offre un boulevard à l'alternance car ces dirigeants mettent en œuvres des actions pour lesquelles ils n'ont pas été élus.
Gerhard SCHRÖDER, que l'on a qualifié de courageux, n'a pas été réélu en raison de ses réformes de droite, qui ont favorisé l'arrivée d'Angela MERKEL pour continuer cette politique en l'accentuant.
Tony BLAIR, fameux inventeur du "blairisme" qualifié de troisième voie, plus habile, a effectué plusieurs mandats, mais a largement, après différentes péripéties, favorisé l'investiture de David CAMERON.
En France dont on dit que le pays est toujours plus lent à se réformer, il a fallu attendre François HOLLANDE, qui avec son habileté, mais aussi sa lenteur habituelles, pour ne choquer personne, s'est engagé dans des réformes de droite. Il s'y est pris avec tellement de doigté, qu'un seul mandat ne pouvant suffire à ce rythme là, pour atteindre son but il a été obligé à faire appel à des catalyseurs et accélérateurs que sont Manuel VALLS et Emmanuel MACRON.
Ainsi, la fin du mandat, malgré quelques reculades, indique plus clairement la voie. Il est fort probable que cette voie soit pour lui un cul-de-sac, que d'autres sauront emprunter pour la faire fructifier alors qu'ils n'auraient jamais osé l'initier.
Moralité: si vous voulez réformer un pays dans le sens d'une droitisation, mettez un gouvernement de gauche au pouvoir, lors des réformes douloureuses il y aura moins de monde dans la rue.

samedi 19 mars 2016

Lettre au "MEDIATEUR" du journal "SUD-OUEST"

Je lis toujours avec beaucoup d'intérêt les éditoriaux de votre journal Sud-Ouest, ainsi que le blog auquel j'éprouve grand plaisir à participer.
J'ai constaté en parlant avec des amis que ce blog devait-être assez peu consulté et mal connu. Ne pensez vous pas qu'une meilleure information sur son existence serait souhaitable, en première page du journal, sous la date avec votre adresse mail par exemple?
D'autre part la lecture de ce blog, souvent très pertinent, me donne envie de connaître le contenu des articles qui vous sont adressés et que vous ne publiez pas, car je conçois que vous soyez obligés de faire un tri, ne serait-ce que parce que votre responsabilité est engagée par leur publication.
Pour ce faire, et je vous avais déjà posé la question, mais peut-être avez vous changé de point de vue, ne pourriez vous pas, lorsque vous publiez un article, sur le journal ou dans le blog, indiquer en même temps que le nom et l'adresse de l'auteur, celle de son blog s'il en tient un et, bien sûr, s'il en est d'accord.
Tout en vous remerciant de me donner souvent l'occasion de m'exprimer dans vos éditions papier ou numérique,
Je vous prie......
Adresse du blog du journal Sud-Ouest: http://www.sudouest.fr/journal-des-lecteurs/

vendredi 18 mars 2016

ORDRES ET JUSTICE

Lorsqu'un séminariste veut devenir prêtre il entre dans les "ordres", souvent pour soigner les âmes.
Lorsqu'un étudiant en médecine veut devenir médecin il passe une thèse, prête serment et se trouve de ce fait sous la tutelle du" conseil de l'ordre des médecins". Il veut soigner les corps.
Pour ce qui est du soin des âmes, les corps ont parfois été oubliés, voir l'inquisition ou plus récemment le soutien de Monseigneur BALAGUER au franquisme. C'est pourtant le respect de ces corps qu'impose la justice des hommes.
Donc le prêtre entre dans les ordres, le médecin est soumis à un ordre.
Il semble que les comportements de ces deux ordres ne soient pas équivalents, et qu'il y ait un certain laxisme dans celui qui s'occupe des âmes et parfois beaucoup de précipitation dans celui qui s'occupe des corps. J'en veux pour exemple, d'une part le cas du Docteur BONNEMAISON, condamné par l'Ordre des Médecins avant que la justice ne se soit prononcée et, d'autre part l'attitude du cardinal BARBARIN, dont on ne peut dire qu'il se soit précipité pour voler au secours de ceux qui ont subi des actes pédophiles
J'aurais aimé entendre pour ce dernier cas les voix de Frigide BARJOT, Ludovine de la ROCHERE ou Christine BOUTIN, si promptes à se mobiliser pour défendre la morale en luttant contre le droit à l'avortement, le mariage pour tous ou le droit de mourir dans la dignité.
Mais tout compte fait, ces silences ont peut-être une explication. Les victimes des pédophiles étant souvent des petits garçons, même en étant patient, le mariage n'aura pas lieu, il est interdit par l'Eglise, quant à l'avortement, aucun risque même hors du mariage.

jeudi 17 mars 2016

LE "TAFTA"

Si vous n'êtes pas couturière, avez-vous déjà entendu parler du "TAFTA"?
Ce n'est pas le tissu léger (taffetas) qui est utilisé par les grands couturiers  pour donner du volume à leurs modèles, mais un tissu de règles ultralibérales pour donner du volume aux échanges entre les Etats-Unis et l'Europe.
Ces règles visent à assouplir, voire effacer les contrôles douaniers. Ainsi, si l'Europe est si pointilleuse et passe son temps à rédiger des normes européennes (CE), que la France rend parfois encore plus contraignantes par le biais de l'AFNOR (Agence Française de Normalisation), ce qui occupe les techniciens et paralyse parfois les innovations, les politiques depuis trois ans, par le biais du TAFTA (Transatlantic Free Trade Agreement), dans un grand élan de libéralisme qui les caractérise, veulent faire entrer en Europe, pour favoriser le commerce, des produits provenant d'outre atlantique tels que le bœuf aux hormones, le poulet au chlore , les OGM etc.
Cerise sur le gâteau, pour régler les différents éventuels entre les deux parties, il a été créé un organisme de justice parallèle, l'ISDS (Investor State Dispute Settlement) entre les mains d'arbitres privés.
Soyons certains que cet organisme sera insensible aux actions des lobbies.
Compte tenu du succès obtenu par la pétition contre la loi "Travail", je suis surpris qu'une autre pétition, que je souhaiterais de plus grande ampleur, ne circule pas contre ce projet. Les écologistes ont peut-être d'autres préoccupations plus urgentes.

mercredi 16 mars 2016

AIDE ALIMENTAIRE:"PEUT MIEUX FAIRE"

La collecte de nourriture pour les "Resto du Cœur" ou pour la "Banque Alimentaire" a un certain succès, et ce week-end, les caddies des collecteurs m'ont paru bien remplis.
Pourtant cette collecte est victime d'une grande injustice. Ainsi lorsqu'on fait un don en argent à une œuvre caritative, l'état, par le biais de la déduction d'impôt en rembourse 66%. Ce n'est pas le cas pour les dons en nature, par conséquent, avec le même régime que pour les dons en numéraires, les "Resto du Cœur" et la "Banque Alimentaire" disposeraient, pour un même effort financier du donateur, de trois fois plus de produits à distribuer.
Je ne sais si ces organismes ont tenté de présenter de telles revendications, mais, il me semble qu'il serait facile de mettre en place un tel dispositif. Il suffirait que les bénévoles recueillant les dons certifient l'authenticité de la facture ou du ticket de caisse que le donateur lui présenterait.
Est-ce si compliqué que cela?

mardi 15 mars 2016

B.C.E. PRETS A 0%

Du jamais vu, la B.C.E. prête à 0% aux banques pour relancer l'économie. Les banques, elles, prêteront à quel taux? c'est une autre histoire.
Comme le fait fort justement remarquer Bruno DIVE, dans son éditorial du journal Sud-Ouest du 11 mars, jusqu'à maintenant "ces liquidités qu'injecte la B.C.E. se placent dans des produits financiers" et au lieu de dynamiser l'économie, favorisent l'explosion de "bulles" financières.
Encore un exemple de la dérive du capitalisme d'aujourd'hui.
Que va-t-il se passer maintenant? l'effet le plus sensible sera cette baisse qui va se répercuter sur l'épargne et le livret A en fera les frais.

lundi 14 mars 2016

LA LISTE DES 2000 DJIHADISTES

L'Allemagne se flatte d'avoir  authentifié la liste des 2000 djihadistes que l'Angleterre s'est procurée auprès d'un repenti et dont la chaine "Sky new", détentrice du document, s'est faite l'écho.
C'est certainement intéressant pour les occidentaux de posséder une telle liste, fallait-il en faire état? c'est beaucoup moins certain.
En effet la discrétion aurait alors laissé Daesh dans le doute, et peut-être même dans l'ignorance,
Maintenant Daesh sait que l'occident possède cette liste, c'est un énorme avantage car les membres de cette organisation savent que s'ils désertent ou trahissent ils seront activement recherchés et punis ce qui peut les inciter à rester au sein de cette organisation terroriste.
Encore faut-il que Daesh ne soit pas à l'origine de l'organisation de la fuite, qui serait alors sans aucune valeur et détournerait ainsi l'attention de l'occident.
Bien que je sois pour la liberté de la presse, je pense que dans certaines circonstances exceptionnelles, toute information n'est pas bonne à divulguer.

dimanche 13 mars 2016

PROTHESES

Après que les vedettes du yé-yé aient, pour l'un hurlé et pour l'autre, aperçu la terre du haut du mat de son bateau, pour nous vendre des lunettes, c'est maintenant le moment de s'occuper de notre audition. L'âge aidant certains artistes se recyclent dans la publicité, avec une certaine crédibilité en raison de leur âge, pour nous vendre des prothèses auditives pendant que des émissions, plus sérieuses en faisant appel à certains médecins médiatiques, prennent le relai.
Soyons heureux, tout ce monde s'occupe de nous. Si ce n'est pas pour notre bonheur, c'est au moins pour nous vendre des prothèses.
Ainsi on ne devrait bientôt plus pouvoir dire comme Pierre DESPROGES: "Les aveugles lisent en braillant, au risque de réveiller les sourds".

samedi 12 mars 2016

TROP TARD

C'est en début de quinquennat et en prenant tout le temps nécessaire qu'il fallait traiter le problème du chômage en révisant le code du travail, au lieu de cela, on assiste à un épiphénomène de fin laborieuse de mandat où l'on demande à une jeune ministre de peu d'expérience de porter une loi, dont on dit, qu'il n'y a pas si longtemps que cela, elle ne partageait pas les idées.
Il est grand temps de siffler la fin de la récréation, trop tard pour bien travailler. Il faut essayer de sortir de cette impasse, soit en annulant le projet soit en y apportant une bonne dose de sécurité pour les salariés, et en faire une sorte de loi provisoire de transition. Le choix entre les deux méthodes dépendant certainement de l'importance de la mobilisation dans la rue.
Après, et dans mon esprit c'est pour le prochain quinquennat, il faudra constituer un équipe solide de réflexion, que je me garde bien d'appeler commission, tellement les propositions de ces structures sont si souvent enterrées.
Cette équipe me parait assez facile à constituer, mais elle doit l'être avec soin et discernement, car la vision et la pratique des hommes politiques est à cent lieues des réflexions des économistes, sociologues, philosophes et surtout des nouvelles structures de réflexion que sont les "think tank", qui savent prendre en compte l'évolution de notre société vers le numérique, et son incidence dans le monde du travail en se projetant vers l'avenir.
Cette équipe devra s'inspirer de ce qui se fait de mieux en d'autres lieux comme au Danemark, en Suède ou dans la Silicon Valley, et oublier de prendre pour modèle les pays dont on dit qu'ils ont choisi l'emploi plutôt que le chômage, mais qui ont créé des travailleurs pauvres.
Une fois le travail accompli, pour transférer son contenu vers les décideurs politiques, il sera certainement nécessaire de faire appel à des politologues et à d'excellents communicants.
Enfin il faut souhaiter le rajeunissement de la classe politique pour qu'une loi porteuse d'espoir en l'avenir la soit par ceux qui auront assimilés la puissance des nouvelles technologies, sans oublier que le bonheur de l'homme doit toujours rester au centre du débat.

vendredi 11 mars 2016

ENERGIES FOSSILES, RENOUVELLABLES, POLLUANTES OU NON

Si l'on classe les énergies par leurs sources de fonctionnement, il y a, d'une part, les énergies fossiles (houille, pétrole, gaz, uranium et quelques autres) et d'autre part les énergies renouvelables ( solaire, éolienne, hydraulique, géothermique...)
Si le classement se fait en fonction des critères de pollution, les énergies fossiles sont alors polluantes et les énergies renouvelables réputées propres. Mais, vis à vis de l'action sur le climat, l'uranium, élément de base de l'énergie nucléaire, change de catégorie.
Le nucléaire est de ce point de vue est moins polluant que le solaire à cause de l'énergie nécessaire pour construire les panneaux photovoltaïques, essentiellement produits en Chine, dont le charbon est la principale source d'énergie.
Tout le débat autour du nucléaire vient de là et des risques que l'utilisation du nucléaire fait courir.
Actuellement le nucléaire est à l'origine de bien des débats, et ce n'est pas nouveau, souvent stériles et pas toujours objectifs. L'affrontement entre deux de nos ministres en est la preuve ainsi la plainte de la Suisse craignant la pollution des eaux par la centrale de Bugey, alors que cette dernière est située, du point de vue hydraulique, en aval de ce pays.
D'autre part, les coûts exorbitants des centrales de nouvelle génération(EPR) commencent à faire que le doute s'installe chez les plus ardents défenseurs, voir la démission du Directeur financier d' EDF.
Le problème du nucléaire est notamment le traitement des déchets et les risques environnementaux qui peuvent être dus à des cause géologiques (séismes) ou climatiques (inondations).
Il me semble que pour le traitement des déchets on puisse faire deux observations:
- on n'a pas l'impression que cette importante question fasse l'objet de recherches priotaires,
- on reste, comme type d'exploitation de cette énergie, sur la fission nucléaire, alors que des chercheurs allemands viennent de provoquer la fusion nucléaire qui génère beaucoup plus d'énergie, beaucoup moins de déchets qui sont de plus moins actifs et de périodes plus courtes.
En ce qui concerne les risques environnementaux, en France il suffit de s'adresser au BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) pour connaître les zones où le risque sismique est absent.
Pour les risques d'inondations, il est très facile de connaître le niveau maximal d'élévation des eaux en prenant les hypothèses les plus pessimistes du réchauffement climatique et d'en tenir compte pour mettre les centrales à l'abri de ce risque.
Reste la sécurité vis à vis d'une éventuelle agression ou d'un accident. Il existe des experts suffisamment compétents pour mettre au point des procédures sécuritaires, et des professionnels et chercheurs dans le domaine du génie civil pour construire des centrales invulnérables.
Encore une fois, j'ai l'impression d'assister à des batailles idéologiques et d'arrière garde qui font s'affronter des politiques avec des hypothèses du passé  et qui ne me donnent pas l'impression d'avoir confiance, ni en l'avenir ni dans le pouvoir de la recherche.
C'est comme cela qu'une société se sclérose.

jeudi 10 mars 2016

L'EPOPEE DU BANLIEUSARD

J'habite à 13 km du centre ville de Bordeaux, je dispose près de chez moi d'une grande surface de distribution.
Récemment mon épouse voulait s'acheter un vêtement, je l'ai accompagnée "en ville". En bon citoyen, j'ai pris le transport en commun pour ne pas accroitre la pollution des villes, bien que de toute façon on ne puisse ni circuler ni se garer facilement. J'étais tout content de respecter l'air du temps et d'essayer de fuir ces abominables temples de la consommation que sont les grandes surfaces.
Je suis parti de chez moi en voiture, car le bus qui passe à 200m de chez moi circule avec une fréquence d'une demi-heure, très gênant pour le retour, et me suis garé. Où? Sur le parking de la grande surface.
Après 10 minutes d'attente et 45 minutes de trajet, particulièrement inconfortable dans un bus articulé qui absorbe mal les chaos provoqués par le franchissement des ralentisseurs de vitesse, et qui balance les voyageurs de gauche à droite à chaque rond point, nous voilà en ville.
Apparemment les boutiques  et les grands magasins sont organisés pour vendre une marque et non un produit. Ainsi, si vous voulez une robe allez chez X ou chez Y où le vêtement vous sera présenté en peu  de modèles et en peu de tailles. Donc, impossible de s'adresser au rayon "robe", "pantalon", ou "veste" etc. ça n'existe pas.
Après un long périple, la lassitude aidant, nous sommes revenus "bredouilles" et mon épouse a trouvé son bonheur, savez-vous où? Dans la galerie marchande de la grande surface.                                   J'ai trouvé que ma bonne volonté n'était pas récompensée, ça ne peut venir que de moi, j'ai du mal m'y prendre.
J'ai réfléchi à une autre méthode, pourquoi ne pas vivre en ville, laisser la voiture dans un garage de banlieue utilisé un VTC ( je n'ai pas encore choisi entre Uber et un Vélo Tout Chemin), pour rejoindre ma voiture le jour où j'envisagerai de me déplacer hors de l'agglomération. Et les achats, comment régler le problème? Eureka, il y a  internet, mais tout compte fait ça ne me lave pas de toute culpabilité vis à vis du petit commerce. Et puis, pourquoi réfléchir à l'inaccessible, j'ai oublié que, n'ayant pas accès au logement social, la ville n'était pas à la portée de la classe moyenne si elle n'accepte pas de prendre le risque de voir son balcon s'effondrer.
Alors, je continuerai à vivre dans ma banlieue et je n'irai en ville que pour "sortir" le soir de préférence ou, peut-être pour des raisons économiques lorsque j'aurai besoin de médicaments non remboursés et trop couteux, car le seul exemple d'économie possible en centre ville, je pense, est de fréquenter une pharmacie du genre "discount" qui pratique des réductions allant jusqu'à 40% sur certains médicaments?
Zut! j'ai rechuté, me revoilà entre les mains de la grande distribution.
Et maintenant, au bout du compte, je regrette de ne pas avoir le talent d'un Jacques TATI ou d'un Pierre ETAIX pour décrire le fonctionnement de notre société.

mercredi 9 mars 2016

FRAUDE FISCALE

J'ai eu la satisfaction, en écoutant les informations du 4 mars, et en lisant la presse que notre administration des finances, en faisant la chasse aux fraudeurs, avait réussi à identifier 22,5 milliards de fraude fiscale. Mais, déception, immédiatement après, un commentateur faisait remarquer que l'on ne devait prévoir de récupérer que la moitié de cette somme, car des procédures, des arrangements et des négociations sont toujours possibles et indiscutablement envisageables.
Ceci m'a rappelé que lorsque j'étais en activité, bien que salarié, j'avais subi trois contrôles fiscaux. L'un d'entr'eux avait révélé que j'avais oublié de déclarer 900 francs, soit 135 euros, dus à la rémunération d'une participation à une action de formation. J'ai donc subi un redressement fiscal sans qu'une négociation ne me soit proposée.
Pour le fisc, il n'y a pas de petits profits, il n'y a que de grosses fraudes.

mardi 8 mars 2016

FAIT MAISON ET CIRCUIT COURT

J'apprécie de manger de la bonne cuisine plutôt que des plats surgelés ou réchauffés. Je comprends que l'on essaie de valoriser les circuits courts pour la distribution de produits alimentaires. Mais, je ne souhaite pas être naïf au point de croire que le respect de ces deux exigences soit obligatoirement un gage de qualité.
Il m'est arrivé dans un restaurant de consommer du "saumon fumé par nos soins", visiblement, si j'avais affaire à un professionnel de la restauration, ce n'en était pas un pour le fumage et encore moins pour la découpe, quant au saumon il avait bien du voyager. Une autre fois, un petit producteur du Bazadais m'avait fourni, par l'intermédiaire d'un ami, bien sûr, qui se flattait de le connaître, un fromage qui ne me fera jamais oublier la Normandie, l'Auvergne et la Savoie. Il m'est arrivé aussi de trouver en grande surface de l'excellent charolais et de fréquenter une petite boucherie vendant " les produits d'une association de producteurs" où le tournedos était plutôt ferme. Je consomme, par ailleurs, aussi bien du jambon de Bayonne que du Pata Negra, mais avec un faible pour ce dernier.
Ces exemples ne visent absolument pas à discréditer "les circuits courts" et "le fait maison" mais à faire remarquer que ce type d'étiquetage, tout en étant sincère, n'est pas une garantie de satisfaction, et, que comme toutes les bonnes intentions il peut-être victime de dévoiement.

lundi 7 mars 2016

"CE SOIR OU JAMAIS"

Je suis un téléspectateur assidu de l'émission "Ce soir ou jamais" de Fréderic TADDEÏ que je considère comme la meilleure émission de débat sur les problèmes de société.
Le sujet de ce vendredi 4 mars était bien évidemment le projet de loi sur la réforme du code du travail. Comme d'habitude, Frédéric TADDEÏ présentait les "pour" et les "contre". Traditionnellement, chacun campe sur ses positions, et il appartient au téléspectateur de se faire une opinion en appréciant la qualité et la véracité des arguments présentés.
Ce 4 mars, l'émission a pris une toute autre allure. A  deux exemptions près parmi les invités et sur lesquelles je reviendrai, il s'est dégagé une espèce de consensus. Les "pour" pensaient qu'il y avait de bonnes choses sur le plan de la flexibilité mais reconnaissaient que le volet sécurité était à traiter, les "contre" n'acceptaient pas que la flexibilité soit prioritaire, mais qu'une fois la sécurité acquise, la flexibilité pouvait être une bonne chose. Certains ont même avancé l'idée qu'en 15 jours, délai que le pouvoir s'est donné pour revoir sa copie, ces modifications étaient possibles.
Pour ma part, je pense que raisonner ainsi est répondre à un état d'urgence, certainement nécessaire, mais qui ne règle pas le fond du problème.
C'est sur cette idée que deux invités se sont distingués. Alain RENEAULT, philosophe canadien, pense qu'il faut refuser le carcan de la mondialisation qui n'est qu'un outil inventé par le capitalisme ultralibéral et financier pour réaliser et confisquer d'énormes profits non redistribués. Dania FOLLIPPOVA, économiste, insiste sur le fait que l'évolution de la société et l'avènement du numérique, avec sa puissance, nécessite de repenser complètement le monde du travail, et que tous les outils sont là pour que chacun trouve dans le travail un espace d'expression, de bien être et d'indépendance pour que l'on accepte la remise en cause de ses structures archaïques.
Sous ces deux angles là, on sort enfin du débat "à la petite semaine" qui consiste à mettre des pansements sur les blessures générées par la fin du XX° siècle et on s'engage enfin dans une vision positive d'une nouvelle société qui, qu'on le veuille ou non, se mettra en place. Participons y activement, ne laissons pas les pseudo élites le faire pour nous et confisquer de nouveau les nouvelles richesses que les progrès actuels peuvent laisser espérer.
Bien évidemment quand je parle de richesses, je ne regarde pas que l'aspect financier, car il est grand temps que l'homme ne soit pas jugé qu'à l'aune de l'épaisseur de son portefeuille.

dimanche 6 mars 2016

CHANGEONS LES MODELES

Plusieurs événements actuels me font mettre le doigt sur les contradictions auxquelles conduisent les modèles sociaux et économiques actuels.
A titre d'exemple j'en prendrais trois:
- Notre Ministre de l'Economie, qui passe pour le plus moderne du gouvernement a permis de créer "les cars Macron". Bilan, 1300 emplois créés, pendant ce temps la SNCF ne peut faire rouler 300 TER faute de main d'œuvre qualifiée.
Conclusion: pour créer de l'emploi favorisons l'utilisation de moyens peu  efficaces, 1300cars
(certainement moins d'ailleurs car il y a moins de chauffeurs que de cars) transportent moins de voyageurs que 300 trains. La formation ne garantit alors plus l'emploi puisqu'un chauffeur de car, facilement employable, est moins qualifié qu'un conducteur de TER.
- Le  grand succès actuel du Salon Automobile de Genève est la future voiture sans chauffeur. Il paraît que UBER réfléchit déjà à la possession d'un tel parc automobile pour concurrencer les taxis.
Conclusion: la saine concurrence qui régule, soit disant, le marché,détruit des emplois. Améliore-t-elle le service? je ne sais. Fait-elle d'énormes bénéfices? cela me paraît certain.
- Tous les gouvernements attendent la croissance avec impatience, il faut donc produire. Par contre il y a de toute part une forte incitation au partage;
Conclusion: rentabilisons l'utilisation des voitures par le covoiturage, ou des sites comme Bla-bla Car, et favorisons l'échange de maisons pour les vacances. Alors comment envisager de construire plus de voitures et dynamiser la location saisonnière et l'hôtellerie?
J'arrête là les exemples. On voit bien que l'orientation de notre société est de plus en plus hasardeuse et désordonnée. Ce phénomène ne viendrait-il pas du fait que les puissants outils du XXI° siècle soient entre les mains de générations du XX° qui sont complètement désorientées et incompétentes pour les utiliser, je me représente un charretier du moyen-âge, à qui on aurait confié, pour l'aider, un camion des années 50. Le trait est certainement forcé, mais l'idée me paraît bonne.
Les outils actuels ne sont maitrisés que par les nouvelles générations. Ce sont ces nouvelles générations qui doivent prendre le relai et proposer de nouveaux modèles de société, et qui sont, d'autre part me semble-t-il, plus motivées par l'art de vivre que par le profit.
Ne croyons pas pourtant que les générations précédentes sont inutiles. Par leur réflexion, et si possible leur sagesse, elles doivent montrer la voie de ce qu'il est important de respecter c'est à dire essentiellement l'homme. Ainsi l'apport du Siècle des Lumières, des Humanistes et des conflits syndicaux du début du XX° siècle, doivent sans cesse être  convoqués pour que l'héritage que nous transmettons soit celui du sens des valeurs.
Il me vient à l'esprit deux idées fortes, bien qu'utopistes, j'espère provisoirement, que j'avais retenues à la lecture de chroniques de Jacques ATTALI, il faut tendre vers la gouvernance mondiale et la gratuité. Quelle belle proposition!

samedi 5 mars 2016

BELGIQUE- ACCUEIL DES MIGRANTS-

Depuis quelques temps on assiste à la fermeture des frontières au sein de l'espace Schengen.
La Belgique s'est donc empressée, à son tour, de fermer sa frontière avec la France pour éviter les nuisances consécutives à la destruction partielle de la jungle de Calais.
Cette attitude refusant d'accueillir des émigrés me rappelle un souvenir fort lointain et douloureux. En 1956, lors d'un premier voyage en Belgique, j'avais été très surpris et choqué de voir accrochées aux portes de certains" bistrots" des affiches interdisant l'entrée aux arabes et aux noirs.
Etant donné la population actuelle de la banlieue de Bruxelles, Molenbeek par exemple, j'avais cru pendant un temps que la Belgique était devenue plus accueillante.
Pour le moment, on peut regretter que cette fermeture des frontières ne se soit pas faite dans l'autre sens, c'est à dire pour entrer en France, avant le 13 novembre 2015. Ainsi, comme à l'air de le souhaiter la Belgique chacun aurait gardé ses problèmes, nous les migrants désirant se rendre en Angleterre, eux les terroristes désirant venir en France.

vendredi 4 mars 2016

RECULADE

Lors de la rédaction du projet de loi sur la révision du code du travail le gouvernement n'avait pas su, comme à son habitude, avancer suffisamment masqué, et s'était trompé sur le dosage des dispositions à prendre pour plaire à la droite sans trahir la gauche. Il se trouve de ce fait obligé de revoir sa copie.
A force de souplesse de la part de ceux qui l'ont élu, notre Président, tout en confiance, a dépassé les limites de la tolérance des gens de son camp. Ce "tout à droite" était inacceptable à tel point qu'il a réussi la prouesse de mécontenter la gauche, d'être la cause d'une pétition, proposée par une ancienne collaboratrice de sa Ministre de l'Education Nationale, qui a recueilli plus de 800.000 signatures, perdre la confiance du syndicat le plus réformiste et enfin laisser percevoir les premiers signes de l'éclatement de son camp. Joli bilan.
Son sens inné de l'équilibre l'a trahi, tout pour la flexibilité, rien pour la sécurité, tout pour le MEDEF, rien pour les travailleurs.
Dégât collatéral, la Ministre du Travail présentant un tel projet, alors qu'elle ne doit pas en être l'auteure, supporte mal la pression et se voit hospitalisée.
Rétrospectivement on comprend mieux le remaniement ministériel. François REBSAMEN avait tout à perdre et rien à gagner dans une telle galère, par contre, Myriam EL KHOMERI, débutante en politique, n'avait rien à perdre, pouvait elle espérer gagner quelque chose? rien n'est moins certain. En attendant, et c'est bien malheureux, c'est elle qui prend les coups, et qui, peut-être à son âge n'est pas encore assez endurcie pour faire face à une telle situation.

jeudi 3 mars 2016

LA GAUCHE RINGARDISEE

Qu'il est désagréable de voir actuellement presque tous les journalistes, commentateurs et politologues s'efforcer de ringardiser la gauche, en distinguant une gauche réformiste et une gauche passéiste, voire archéo-socialiste.
La gauche réformiste serait celle qui, globalement, s'alignerait sur les idées de droite pour défendre coute que coute l'entreprise au détriment des travailleurs, sans régler dignement le problème du chômage, c'est à dire en acceptant des salaires indécents, des heures supplémentaires peu rémunérées, du temps de travail laissé aux accords intra-entreprise, c'est à dire, ne soyons pas dupes pour les petites entreprises, au bon vouloir du patron. Est-ce encore la gauche?
La gauche passéiste serait celle qui n'accepterait aucune évolution, exigerait un emploi à vie dans la même entreprise, refuserait tout évolution des métiers, ne compterait que sur l'état, autrement dit une gauche stigmatisée. Existe-t-elle encore?
N'existerait-il pas une gauche progressiste qui repose simplement sur des idées de justice et d'équité? en reconnaissant:
- que le chef d'entreprise en créant de l'emploi mérite des revenus plus élevés que ceux de ses employés, sans pour cela qu'ils soient indécents.
- qu'en raison de l'évolution des techniques, un métier pour la vie n'est plus envisageable, à condition que la formation et des passerelles garantissent l'emploi.
- qu'il ne peut y avoir de consommation, donc de production, sans salaires décents.
- que l'égalité de chacun devant les risques sociaux, santé et chômage notamment, doit être une priorité et qu'il appartient à l'Etat d'en assurer la bonne mise en œuvre.
Voilà d'après moi le sens de la pétition contre la loi EL KHOMERI, présentée par Caroline DE HAAS. C'est pour cela que je l'ai signée, et je n'accepte pas, que pour un peu, on stigmatise ses signataires comme des gens refusant tout évolution voulant installer un régime quasiment Nord Coréen en France.

mercredi 2 mars 2016

PETITION CONTRE LA LOI SUR LE CODE DU TRAVAIL-Quelques chiffres-

J'ai été fort choqué en regardant l'émission "C' dans l'air" du vendredi 26 février de voir à quel point les commentateurs invités faisaient peu de cas du nombre de signatures recueillies par la pétition organisée contre le projet de loi sur le code du travail présenté par Myriam EL KHOMERI. Certains d'entr'eux, que je croyais plus objectifs, m'ont paru gagnés de plus en plus par la pensée unique.
Rappelons que, pour le moment, cette pétition a recueilli plus de 700.000 signatures. Si je compare ce chiffre aux voix obtenues, lors de la primaire socialiste de 2012, par Manuel VALLS c'est à dire 6% des 3 millions de votants, soit 180.000 voix, ce chiffre ne me paraît pas négligeable. En étant très gentil avec notre Premier Ministre et en considérant que la primaire socialiste s'apparente à un sondage représentatif, il aurait obtenu devant le corps électoral français de 45 millions d'électeurs, compte tenu que la gauche représente à peu près 50% du corps électoral et qu'il y a environ 40% d'abstentionnistes, de l'ordre de 800.000 voix au maximum.
Si avec un tel score potentiel, diriger un gouvernement devient possible, sans que personne ne soit choqué, alors une pétition qui recueille plus de 700.000 signatures n'a rien de ridicule.

mardi 1 mars 2016

LE PARADOXE DE CALAIS

La situation des migrants à Calais est paradoxale à plus d'un titre.
- Paradoxale car la France déploie des forces de police et sollicite des ONG pour retenir sur son territoire des émigrés qu'elle n'avait pas souhaité accueillir et qui ne désirent pas y rester.
- Paradoxale car la France filtre la sortie des personnes physiques, comme on l'a connu dans de nombreuses dictatures (URSS, Cuba, Chine..) alors qu'en démocratie on filtre plutôt les entrées.
- Paradoxale car la France cherche en envoyant ces migrants dans une centaine de centres d'hébergement, répartis un peu partout sur son territoire, à éloigner ces migrants de ce qu'ils prennent pour un eldorado.
La majorité de ces hommes qui veulent aller en Angleterre ont de bonnes raisons de l'espérer. Beaucoup d'entr'eux pratiquent la langue anglaise et ont bien souvent un des membres de leur famille sur le territoire britannique. Ils savent qu'il est plus facile de disparaître dans la nature dans un pays où il n'y a pas de carte d'identité et où on trouve des petits boulots, souvent "au noir", qui pour eux est une manière de gagner un peu d'argent, bien que ces pratiques soient scandaleuses.
Encore une fois la Grande Bretagne profite d'une situation exceptionnelle en Europe, dont elle cherche à tirer profit, sans jamais apporter la moindre pierre à la construction de l'édifice européen, si bien que l'Europe se charge de protéger ses frontières, et la France qui est en première ligne en assure la totalité de la responsabilité puisque la Belgique prend toutes les dispositions nécessaires pour éviter d'aider la France.
Qu'on ne croit pas après cela que je sois contre l'accueil des émigrés. Je trouverais intelligent qu'à Calais on fasse le tri entre ceux qui accepteraient de rester en France, et ceux qui, coute que coute, veulent tenter le franchissement de la Manche. Les centres d'hébergement pourraient alors accueillir dignement ceux qui en feraient le choix, et il me paraitrait logique qu'on leur demande d'apprendre le français, d'une part pour trouver plus facilement du travail et d'autre part pour mieux s'intégrer dans la société française.
Relativement peu de migrants souhaitent s'installer en France, doit-on le regretter ou s'en réjouir? Vaste débat, car si nous n'avons pas de gros problème d'intégration de nouveaux migrants, c'est parce que notre économie n'est pas attractive.