vendredi 11 mars 2016

ENERGIES FOSSILES, RENOUVELLABLES, POLLUANTES OU NON

Si l'on classe les énergies par leurs sources de fonctionnement, il y a, d'une part, les énergies fossiles (houille, pétrole, gaz, uranium et quelques autres) et d'autre part les énergies renouvelables ( solaire, éolienne, hydraulique, géothermique...)
Si le classement se fait en fonction des critères de pollution, les énergies fossiles sont alors polluantes et les énergies renouvelables réputées propres. Mais, vis à vis de l'action sur le climat, l'uranium, élément de base de l'énergie nucléaire, change de catégorie.
Le nucléaire est de ce point de vue est moins polluant que le solaire à cause de l'énergie nécessaire pour construire les panneaux photovoltaïques, essentiellement produits en Chine, dont le charbon est la principale source d'énergie.
Tout le débat autour du nucléaire vient de là et des risques que l'utilisation du nucléaire fait courir.
Actuellement le nucléaire est à l'origine de bien des débats, et ce n'est pas nouveau, souvent stériles et pas toujours objectifs. L'affrontement entre deux de nos ministres en est la preuve ainsi la plainte de la Suisse craignant la pollution des eaux par la centrale de Bugey, alors que cette dernière est située, du point de vue hydraulique, en aval de ce pays.
D'autre part, les coûts exorbitants des centrales de nouvelle génération(EPR) commencent à faire que le doute s'installe chez les plus ardents défenseurs, voir la démission du Directeur financier d' EDF.
Le problème du nucléaire est notamment le traitement des déchets et les risques environnementaux qui peuvent être dus à des cause géologiques (séismes) ou climatiques (inondations).
Il me semble que pour le traitement des déchets on puisse faire deux observations:
- on n'a pas l'impression que cette importante question fasse l'objet de recherches priotaires,
- on reste, comme type d'exploitation de cette énergie, sur la fission nucléaire, alors que des chercheurs allemands viennent de provoquer la fusion nucléaire qui génère beaucoup plus d'énergie, beaucoup moins de déchets qui sont de plus moins actifs et de périodes plus courtes.
En ce qui concerne les risques environnementaux, en France il suffit de s'adresser au BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) pour connaître les zones où le risque sismique est absent.
Pour les risques d'inondations, il est très facile de connaître le niveau maximal d'élévation des eaux en prenant les hypothèses les plus pessimistes du réchauffement climatique et d'en tenir compte pour mettre les centrales à l'abri de ce risque.
Reste la sécurité vis à vis d'une éventuelle agression ou d'un accident. Il existe des experts suffisamment compétents pour mettre au point des procédures sécuritaires, et des professionnels et chercheurs dans le domaine du génie civil pour construire des centrales invulnérables.
Encore une fois, j'ai l'impression d'assister à des batailles idéologiques et d'arrière garde qui font s'affronter des politiques avec des hypothèses du passé  et qui ne me donnent pas l'impression d'avoir confiance, ni en l'avenir ni dans le pouvoir de la recherche.
C'est comme cela qu'une société se sclérose.

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