lundi 7 mars 2016

"CE SOIR OU JAMAIS"

Je suis un téléspectateur assidu de l'émission "Ce soir ou jamais" de Fréderic TADDEÏ que je considère comme la meilleure émission de débat sur les problèmes de société.
Le sujet de ce vendredi 4 mars était bien évidemment le projet de loi sur la réforme du code du travail. Comme d'habitude, Frédéric TADDEÏ présentait les "pour" et les "contre". Traditionnellement, chacun campe sur ses positions, et il appartient au téléspectateur de se faire une opinion en appréciant la qualité et la véracité des arguments présentés.
Ce 4 mars, l'émission a pris une toute autre allure. A  deux exemptions près parmi les invités et sur lesquelles je reviendrai, il s'est dégagé une espèce de consensus. Les "pour" pensaient qu'il y avait de bonnes choses sur le plan de la flexibilité mais reconnaissaient que le volet sécurité était à traiter, les "contre" n'acceptaient pas que la flexibilité soit prioritaire, mais qu'une fois la sécurité acquise, la flexibilité pouvait être une bonne chose. Certains ont même avancé l'idée qu'en 15 jours, délai que le pouvoir s'est donné pour revoir sa copie, ces modifications étaient possibles.
Pour ma part, je pense que raisonner ainsi est répondre à un état d'urgence, certainement nécessaire, mais qui ne règle pas le fond du problème.
C'est sur cette idée que deux invités se sont distingués. Alain RENEAULT, philosophe canadien, pense qu'il faut refuser le carcan de la mondialisation qui n'est qu'un outil inventé par le capitalisme ultralibéral et financier pour réaliser et confisquer d'énormes profits non redistribués. Dania FOLLIPPOVA, économiste, insiste sur le fait que l'évolution de la société et l'avènement du numérique, avec sa puissance, nécessite de repenser complètement le monde du travail, et que tous les outils sont là pour que chacun trouve dans le travail un espace d'expression, de bien être et d'indépendance pour que l'on accepte la remise en cause de ses structures archaïques.
Sous ces deux angles là, on sort enfin du débat "à la petite semaine" qui consiste à mettre des pansements sur les blessures générées par la fin du XX° siècle et on s'engage enfin dans une vision positive d'une nouvelle société qui, qu'on le veuille ou non, se mettra en place. Participons y activement, ne laissons pas les pseudo élites le faire pour nous et confisquer de nouveau les nouvelles richesses que les progrès actuels peuvent laisser espérer.
Bien évidemment quand je parle de richesses, je ne regarde pas que l'aspect financier, car il est grand temps que l'homme ne soit pas jugé qu'à l'aune de l'épaisseur de son portefeuille.

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