dimanche 6 mars 2016

CHANGEONS LES MODELES

Plusieurs événements actuels me font mettre le doigt sur les contradictions auxquelles conduisent les modèles sociaux et économiques actuels.
A titre d'exemple j'en prendrais trois:
- Notre Ministre de l'Economie, qui passe pour le plus moderne du gouvernement a permis de créer "les cars Macron". Bilan, 1300 emplois créés, pendant ce temps la SNCF ne peut faire rouler 300 TER faute de main d'œuvre qualifiée.
Conclusion: pour créer de l'emploi favorisons l'utilisation de moyens peu  efficaces, 1300cars
(certainement moins d'ailleurs car il y a moins de chauffeurs que de cars) transportent moins de voyageurs que 300 trains. La formation ne garantit alors plus l'emploi puisqu'un chauffeur de car, facilement employable, est moins qualifié qu'un conducteur de TER.
- Le  grand succès actuel du Salon Automobile de Genève est la future voiture sans chauffeur. Il paraît que UBER réfléchit déjà à la possession d'un tel parc automobile pour concurrencer les taxis.
Conclusion: la saine concurrence qui régule, soit disant, le marché,détruit des emplois. Améliore-t-elle le service? je ne sais. Fait-elle d'énormes bénéfices? cela me paraît certain.
- Tous les gouvernements attendent la croissance avec impatience, il faut donc produire. Par contre il y a de toute part une forte incitation au partage;
Conclusion: rentabilisons l'utilisation des voitures par le covoiturage, ou des sites comme Bla-bla Car, et favorisons l'échange de maisons pour les vacances. Alors comment envisager de construire plus de voitures et dynamiser la location saisonnière et l'hôtellerie?
J'arrête là les exemples. On voit bien que l'orientation de notre société est de plus en plus hasardeuse et désordonnée. Ce phénomène ne viendrait-il pas du fait que les puissants outils du XXI° siècle soient entre les mains de générations du XX° qui sont complètement désorientées et incompétentes pour les utiliser, je me représente un charretier du moyen-âge, à qui on aurait confié, pour l'aider, un camion des années 50. Le trait est certainement forcé, mais l'idée me paraît bonne.
Les outils actuels ne sont maitrisés que par les nouvelles générations. Ce sont ces nouvelles générations qui doivent prendre le relai et proposer de nouveaux modèles de société, et qui sont, d'autre part me semble-t-il, plus motivées par l'art de vivre que par le profit.
Ne croyons pas pourtant que les générations précédentes sont inutiles. Par leur réflexion, et si possible leur sagesse, elles doivent montrer la voie de ce qu'il est important de respecter c'est à dire essentiellement l'homme. Ainsi l'apport du Siècle des Lumières, des Humanistes et des conflits syndicaux du début du XX° siècle, doivent sans cesse être  convoqués pour que l'héritage que nous transmettons soit celui du sens des valeurs.
Il me vient à l'esprit deux idées fortes, bien qu'utopistes, j'espère provisoirement, que j'avais retenues à la lecture de chroniques de Jacques ATTALI, il faut tendre vers la gouvernance mondiale et la gratuité. Quelle belle proposition!

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