mardi 31 octobre 2017

ECONOMIE DE SANTE

Dans un souci de faire des économies dans un domaine déjà malheureusement sinistré, l'hôpital, notre Ministre de la Santé veut supprimer des lits et favoriser, et même imposer, la chirurgie ambulatoire, c'est à dire de faire en sorte que le patient reste un minimum de temps à l'hôpital.
Que l'on regarde de près les dépenses de santé et que l'on essaye de faire des économies me parait être une bonne chose, mais peut être faudrait-il que cette économie se fasse sur certains postes en permettant à d'autres de fonctionner correctement, c'est à dire de faire en sorte que le personnel soignant, à l'hôpital, ne croule pas sous le travail et les heures supplémentaires non récupérées et que les urgences ne soient sollicitées qu'à bon escient.
En ce qui concerne la durée du séjour à l'hôpital, bien que non spécialiste, je crains qu'un souci d'économie un peu trop drastique, ne risque de faire renvoyer chez eux des patients qui pourraient avoir encore besoin de surveillance médicale.
A l'hôpital il existe des services de soins intensifs qui mobilisent un personnel important pour la sécurité des malades, et c'est très bien. Pourquoi parallèlement à cela n'existe-t-il pas un service de soins extensifs nécessitant moins de vigilance qu'un service normal et qui garantirait pour le malade convalescent un risque moins important que de rentrer directement chez lui après une opération , et qui serait pour l'hôpital, du point de vue financier, une charge moins importante que s'il était resté dans un service normal ? Lorsqu'un ministre par souci d'économie prend de telles décisions, il me semblerait normal qu'un audit sur les risques encourus par les patients serait le bienvenu en comparant les résultats actuels à ceux qui seraient obtenus après l'application de la réforme proposée. Que le ministre ait éventuellement à rendre des comptes en cas de décision faisant courir des risques pour la santé des patients ne me choquerait pas.
Dans le même souci d'économie , ne serait-il pas possible de mettre en place des sortes de dispensaires pour orienter vers eux des patients qui, pour une cause bénigne se rendent aux urgences  afin simplement de ne pas avancer les dépenses de frais de santé?
Cette réforme incitant à donner la priorité à la chirurgie ambulatoire m'inquiète beaucoup car, quelle que soit l'habileté des chirurgiens, une intervention chirurgicale est traumatisante et le renvoi des patients à leur domicile fait que certains, éloignés des centres médicaux seront plus que d'autres exposés aux risques de complications postopératoires.

lundi 30 octobre 2017

FAUT-IL INTERDIRE "LA MADELON" ?

En écoutant une émission de variété dans laquelle les chœurs de l'armée française, composés d'hommes et dirigés par une femme, ont entonné "La Madelon", j'ai cru percevoir le décalage qu'il y a entre la perception de la société du début du siècle dernier et actuellement.
Avec un certain sens critique, ce qui ne manque pas en ce moment, on pourrait prendre cette chanson pour une ode à l'agression sexuelle et à la consommation d'alcool.
Ode à l'agression sexuelle car on y trouve ces paroles:
La Madelon pour nous n'est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou le menton
Elle rit, c'est tout le mal qu'elle sait faire
Madelon, Madelon, Madelon
Ode à l'alcool pour ce court passage
Mes amis vont venir
Tu n'auras pas ma main
Car j'en ai trop besoin
Pour leur servir du vin.
Pourrait-on encore aujourd'hui écrire de telles paroles sans afficher par exemple:" l'abus d'alcool est dangereux pour la santé".
Ainsi, sous un air anodin, cette chanson de soldat nous fait toucher du doigt le décalage qu'il y a entre la société insouciante et bon enfant du début du siècle dernier et la société actuelle sécuritaire et procédurière.

dimanche 29 octobre 2017

"JE FAIS CONFIANCE A LA JUSTICE DE MON PAYS"

Que n'a-t-on entendu prononcer cette phrase par des prévenus, notamment politiques, et c'est une phrase qu'un républicain ou un démocrate devrait pouvoir prononcer sans crainte.
Pourtant, l'émission "Envoyé spécial" de France 2 du jeudi 26 octobre traitant de l'affaire Boulin me fait craindre qu'une telle expression mérite, ou a mérité, quelques réserves.
D'après cette émission il ne fait aucun doute, ce que chacun supposait, que la mort de Robert Boulin était un assassinat politique déguisé en suicide.
Le reportage remarquablement et courageusement conduit n'a pas appris grand chose à ceux qui depuis 38 ans s'intéressent à l'affaire, si ce n'est le nom de quelques opérateurs de l'ombre, souvent haut placés.
Certains témoignages m'ont paru fort courageux, alors que d'autres m'ont donné l'impression que, sur le tard, leur auteur voulaient se refaire une virginité.
Quoiqu'il en soit on attend avec impatience que la justice rouvre le dossier et qu'elle se donne les moyens après 38 ans d'être rapide et efficace. Le pouvoir actuel s'honorerait de permettre de rechercher rapidement la vérité pour effacer 38 ans de tergiversations, de manipulations et de volonté d'empêcher la vérité de se faire jour.
A titre personnel, une question me taraude. A plusieurs reprises on a entendu dire au cours de l'émission que Robert Boulin avait dit "le grand veut ma peau", Mais qui est ce grand ?

samedi 28 octobre 2017

TUNNEL SOUS LA GARONNE

Lorsque j'ai ouvert le journal Sud-Ouest du mercredi 25 octobre j'ai vu , en première page et en gros titre, qu'un tunnel allait être creusé sous la Garonne. J'ai cru qu'on allait améliorer la circulation dans Bordeaux en permettant un franchissement supplémentaire du fleuve, cette fois sans interruption.
Las ! il ne s'agit que de faire passer des canalisations pour évacuer de effluents. C'est cocasse quand même de voir qu'en raison des difficultés techniques la traversée de la Garonne s'est faite par le pont Chaban-Delmas qui provoque des interruptions de circulation lorsque d'importants navires viennent accoster à Bordeaux et que peu de temps après, et à proximité, la réalisation d'un tunnel devient possible. Ce tunnel aura 2,20 m de diamètre, et je ne crois pas que le fait de prévoir un tunnel plus large pour faire circuler des véhicules, quitte à en prévoir plusieurs, présente un inconvénient majeur.
Je sais bien que le sous-sol de Bordeaux présente de grosses difficultés techniques, mais lorsqu'on se rappelle que la ligne du métro parisien, appelée à l'époque "nord-sud" a franchi la Seine en passant sous l'Île de la Cité en 1910, on peut être un peu surpris que l'on ait choisi, il y a seulement quelques années, de franchir la Garonne avec un pont dont les services ne sont qu'intermittents
Je reconnais bien volontiers que l'ouvrage est magnifique, que le passage d'un grand voilier sous le tablier du pont Chaban-Delmas est un merveilleux spectacle, et c'est la raison pour laquelle je n'ai toujours pas compris les réserves que l'UNESCO avait émis vis à vis de cet ouvrage d'exception.
Il est vraiment difficile de comprendre les décisions des aménageurs et des organismes chargés de labelliser les paysages. Il ne semble pas que les services à l'usager pour les uns et la qualité esthétique pour les autres soient une priorité absolue.

vendredi 27 octobre 2017

EUROPE, UN BON DEBUT

Emmanuel Macron avait promis lors de la campagne électorale pour l'élection présidentielle de faire de l'Europe une priorité. Ses prédécesseurs avaient eux aussi fait croire qu'ils allaient peser de tout leur poids pour améliore le fonctionnement de l'Europe, s'ils ont essayé, ils n'ont jamais obtenu le moindre résultat.
Bien que l'accord obtenu par Emmanuel Macron sur les travailleurs détachés ne prendra effet que dans quatre ans et que les routiers en soient exclus, c'est une avancée sociale pour protéger les travailleurs français. Chacun sait que dans une négociation il est impossible d'obtenir une totale satisfaction et de ce fait l'accord ainsi obtenu est un progrès non négligeable et a surtout montré que la voix de la France pouvait se faire entendre, ce qui n'est pas un détail.
Souhaitons que ce succès encourage notre Président pour qu'il continue sur la même voie et, si lui le chantre du libéralisme pouvait influer sur la marche de l'Europe pour qu'elle devienne plus sociale ce serait une grande et agréable surprise. S'il arrive ainsi à infléchir les positions des pays de l'est on pourra alors penser comme Brune Dive l'écrit dans le journal Sud-Ouest du mercredi 25 octobre qu'Emmanuel Macron après s'être dit "et de gauche et de droite" en France, serait "et de l'est et de l'ouest" en Europe.

mercredi 25 octobre 2017

ANTI PARISIANISME

Le journal Sud-Ouest rapporte, dans son édition du mardi 24 octobre, des actes d'anti parisianisme de certains bordelais qui craignent, en raison de la rapidité de la liaison ferroviaire entre Bordeaux et Paris, que leur ville soit littéralement colonisée par les parisiens.
Cette réaction épidermique regrettable et ridicule me parait significative d'un malaise latent mais plus profond.
La politique d'Alain Juppé a eu pour effet de rendre Bordeaux plus attractive et de ce fait attirer de nombreux touristes, être convoitée par de nouveaux résidents potentiels, et être reconnue mondialement pour la qualité de ses nouveaux aménagements.
La conséquence en est une invasion de touristes, de bateaux de croisières, de nouveaux habitants venus de toute part et prêts à dépenser de fortes sommes pour consommer et se loger à Bordeaux.
De ce fait le bordelais de revenu moyen se sent un peu rejeté et croit devenir étranger à sa ville car il voit sa qualité de vie se dégrader et ses moyens devenir insuffisants pour rester dans sa ville devenue "chère".
A titre d'exemple, il est difficile de concevoir que pour lutter contre la pollution on ferme le Pont de Pierre aux voitures mais on accroit considérablement le trafic des paquebots sur la Garonne. On peut certes aller ou venir de Paris en deux heures, mais pour certaines banlieues de la deuxième couronne, c'est le temps qu'il faut pour se rendre au centre ville en transport en commun. Les commerçants voient d'un bon œil les touristes débarquant des bateaux de croisière dépensant150€ par jour dans des boutiques de luxe, ce qui est rarement à la portée du résident local.
Ainsi, finalement bien des habitants de la métropole bordelaise se sentent de plus en plus étranger à leur ville bien qu'ils soient fier de la voir citée par de nombreux guides et organismes comme une des plus attrayantes destinations du monde.
Pour sortir de cette ambigüité il faudrait donner à toutes les classes sociales la possibilité de résider à Bordeaux et non pas se satisfaire du quota imposé de logements sociaux dans une ville où les prix des loyers et des logements ne cessent de flamber.
Il y a de plus en plus à Bordeaux, comme j'ai déjà eu maintes fois l'occasion de l'écrire une discontinuité sociale entre les classes aidées, et c'est heureux qu'elle aient accès à la ville , et les classes les plus aisées.
Cette cohabitation difficile ne serait-elle pas à l'origine de ce regrettable et infondé anti parisianisme.

LA DOUBLE PEINE

Une étude récente vient de montrer que si l'on divise la population française en déciles (c'est à dire par tranches de 10%) en fonction de la richesse, allant des plus pauvres aux plus riches, il y a une seule tranche qui va subir la pression fiscale et perdre du pouvoir d'achat, c'est celle située entre les pourcentages 80 et 90. C'est cette catégorie de la population que l'on a l'habitude d'appeler la classe moyenne supérieure.
Parallèlement à cette constatation on sait que l'augmentation de la CSG sera compensée, et même au delà, pour les actifs par une diminution des cotisations sociales et que les retraités percevant moins de 1200€ par mois auront leur revenu maintenu. Pour les autres retraités, il n'y aura aucune compensation à l'augmentation de la CSG et donc une perte de ressources.
Ainsi les retraités appartenant à la classe moyenne supérieure subiront une double peine après avoir vu leur retraite stagner pendant cinq ans. Du jamais vu !
D'autres mauvaises nouvelles se préparent certainement, car après la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des ménages à laquelle ils n'auront pas droit, il est fort probable que les collectivités locales leur infligent d'autres augmentations comme la taxe foncière et la taxe d'habitation, car il faudra bien que ces collectivités récupèrent d'une façon ou d'une autre les ressources dont l'Etat les a privées.
Où sont les promesses de ce gouvernement qui avait promis une augmentation du pouvoir d'achat pour tous ?

lundi 23 octobre 2017

LE CHOIX D'UN DAUPHIN

La visite du Premier Ministre Edouard Philippe à Bordeaux a relancé la question de la succession d'Alain Juppé à la mairie de cette ville.
Que c'est compliqué de choisir un dauphin qui soit compétent sans être impatient !
On a bien vu au temps de Jacques Chaban-Delmas qu'il avait toujours su choisir ses adjoints, souvent compétents pour la place qu'ils occupaient, mais sans grande ambition pour remplacer le Chef ou sans charisme suffisant pour espérer pouvoir y arriver. c'est pour cela qu'en 1995 on a assisté au parachutage d'Alain Juppé pour devenir maire alors qu'il n'avait jamais siégé au Conseil Municipal.
Jusqu'à il y a maintenant trois ans Alain Juppé a appliqué la même méthode en choisissant comme adjoints d'éventuels remplaçants temporaires, dont il a eu besoin, mais qu'il jugeait incapable de lui succéder.
Pendant un temps on a pu croire que Benoît Apparu aurait pu quitter la Champagne pour le Bordelais mais l'histoire n'a pas eu de suite. C'est alors qu'on a vu arriver l'impatiente Virginie Calmels, dont trois ans d'attente entre 2014 et 2017, date qui paraissait être celle de la probable élection d'Alain Juppé à la Présidence de la République, était le maximum qu'elle pouvait supporter.
Depuis l'échec d'Alain Juppé, elle se débat comme une diablesse pour trouver un point de chute national dans l'ombre de leaders de plus en plus jeunes, ce qui pour elle, vu son impatience, doit être un second choix.
Maintenant que cette place de dauphin parait se libérer, les commentaires qui voient l'actuel Premier Ministre bien placé pour occuper cette place me paraissent crédibles. Il semblerait qu'Edouard Philippe n'ait pas l'ambition de convoiter le poste de Président de la République, a-t-il d'ailleurs un jour envisagé d'être Premier Ministre ? Etre le dauphin d'Alain Juppé en siégeant au Conseil Municipal dès 2020 ou 2022, suivant la durée de son séjour à Matignon, lui permettrait, après qu'Alain Juppé soit réélu en 2020 d'attendre que ce dernier démissionne avant 2026 pour prendre, avec son accord, sa place et être bien placé pour candidat à sa réélection en 2026. Après la mairie du Havre, ce serait somme toute une belle satisfaction.

dimanche 22 octobre 2017

L'UTOPIE DE L'EUROPE DES REGIONS

La volonté d'indépendance de la Catalogne a remis dans l'actualité l'idée de l'Europe des régions.
Dès le début, le processus de l'indépendance de la Catalogne a vu des grandes entreprises et des grandes banques quitter son territoire. C'est incontestablement un appauvrissement, sans compter que l'important commerce du port de Barcelone est une porte ouverte sur la Méditerranée pour toute l'Espagne, et non pas uniquement pour la Catalogne. Il faut certainement beaucoup de naïveté pour croire qu'en cas de sécession l'Espagne continuerait d'utiliser ce port dans les mêmes conditions et avec la même importance.
D'autres régions comme l'Italie du nord ont toujours eu envie de se séparer du sud de la péninsule. C'est l'éternel problème des régions riches qui croient supporter seules le poids de l'économie d'un pays, comme c'est le cas également en Belgique pour la Flandre vis à vis de la Wallonie. Ces régions croient-elles qu'une fois indépendantes elles ne deviendraient pas des lieux d'accueil pour les habitants des régions les plus pauvres ?
Enfin, en regardant le fonctionnement de l'Union Européenne empêtrée dans ses règles et ses statuts, qu'elle n'a pas été capable d'établir avant de s'agrandir, on peut légitimement penser qu'une règle comme le droit de véto, qui paralyse bien des actions avec seulement 27 acteurs (les pays membres), serait absolument incapable de fonctionner si au lieu de 27 pays l'Europe devenait l'union d'une foultitude de régions, car, en ne prenant en compte que trois pays tels que la France, l'Allemagne et l'Espagne on arrive déjà à compter près de 50 régions.
Cette idée d'une Europe des régions, si elle était appliquée, deviendrait une cause supplémentaire d'inégalité et effacerait du même coup toute idée de solidarité.

SUBTILITES DE LANGAGE

Lors de "L'Emission Politique" du jeudi 19 octobre sur France 2 consacrée à Marine Le Pen nous avons appris qu'elle avait augmenté ses ressources de 2000€. Les commentateurs ont pris cela pour une augmentation de salaire, Marine Le Pen a vivement rectifié en expliquant qu'il ne s'agissait que d'indemnités indispensables pour couvrir les frais inhérents à sa fonction de Chef de parti politique.
En fin d'émission le journaliste chargé de conclure a bien indiqué qu'il ne s'agissait  pas d'indemnité mais de salaire. C'est à ce moment-là que Marine Le Pen a montré toute la subtilité, que ses études d'avocate lui ont certainement permis d'acquérir, en expliquant que ce n'était pas un salaire mais une rémunération et que, de ce fait, contrairement à une indemnité, cette somme était soumise à l'impôt et au prélèvement de charges sociales.
Bravo, quelle leçon de civisme ! L'histoire ne dit pas si, le moment venu, à la retraite Marine Le Pen versera à une œuvre caritative le supplément de revenu qu'elle percevra en raison de l'accroissement de sa "rémunération" pendant sa vie active

samedi 21 octobre 2017

PARTICULARITE DES PROFESSIONS DE LA SANTE

Du point de vue économique il y a en France une grande disparité entre les étudiants suivant l'orientation qu'ils choisissent.
- Leurs études peuvent-être totalement prises en charge par l'état et leur permettre d'être rémunérés comme c'est le cas par exemple pour l'école des TPE (Travaux Publics de l'Etat) ou les Ponts et Chaussées. Leur premier salaire correspond au début de leurs études et leurs annuités pour la retraite sont prises en compte dès ce moment là. Tout cela est très logique.
- Leurs études peuvent être totalement gratuite et, éventuellement, se terminer par un concours qui leur garantit un emploi, comme c'est le cas pour l'enseignement avec le CAPES ou l'Agrégation. Ils ne doivent rien à l'état et peuvent quitter leur emploi quand bon leur semble. Cette pratique est là aussi tout à fait logique.
- Leurs études peuvent être totalement gratuite et se terminer par un examen ou la soutenance d'une thèse. Dans ce cas il leur appartient de trouver un emploi. Rien à dire, sauf que dans bien des cas les doctorants fournissent de la main d'œuvre de très haute qualité et à bon compte sans garantie d'emploi. Cette pratique si elle n'est pas, à priori vraiment scandaleuse, car certains doctorants sont convenablement rémunérés, elle est pour le moins souvent douteuse.
- Leurs études peuvent être payantes, il y a alors un grand choix d'écoles privées plus ou moins sérieuses.
L'emploi n'est pas assuré et dans certains cas ces pratiques s'apparentent à un réel scandale puisqu'en contre partie d'études payantes, rien n'est du à l'étudiant.
- Il y a enfin les études médicale ou para médicales dont la plupart sont gratuites. Si l'étudiant termine ses études en passant un concours pour travailler dans le milieu hospitalier, son emploi est assuré sans qu'il ne doive rien à l'état. Il est donc dans la même situation que l'enseignant.
Si par contre il choisit la voie libérale, il peut s'installer où il veut pour pratiquer son art, mais, contrairement aux autres professions libérales, il se trouve dans une situation particulière car il perçoit directement des revenus de ses patients, appelés clients pour d'autres professions, qui sont remboursés de leur dépense.
Leur situation, sur un plan strictement commercial, est alors particulièrement favorable, puisqu'ils ont en fin de compte des revenus de travailleurs privés, payés par un organisme public qui n'est pas à l'origine de l'engagement de la dépense, et que le particulier qui fait appel à leur compétence ne conteste jamais le coût du service rendu.
Cette situation ne permettrait-elle pas au niveau de l'Etat d'avoir une certaine exigence vis à vis de leur lieu d'installation, pour pendant un certain temps leur demander de combler le manque de praticiens dans certains déserts médicaux ?
Ce pourrait ne pas être une obligation en laissant le choix  au nouveau diplômé de s'installer où bon lui semble, mais dans ce cas ses actes ne pourraient faire l'objet d'un remboursement par la Sécurité Sociale. Ce serait vraiment là de la médecine libérale.

jeudi 19 octobre 2017

ECONOMIES PARALLELLES

Je suis toujours surpris lorsque je voyage en Europe, dans les pays les plus proches de la France, comme l'Espagne ou l'Italie, de voir les différentes manière de traiter les commerçants qui sont en infraction vis à vis des règles de la concurrence et du respect des marques déposées.
Nous apprenons très souvent par les journaux télévisés que des opérations de destruction de produits de contrefaçon sont détruits e France, de manière à protéger nos marques nationales, souvent de luxe.
Il est fréquent de voir, dans des lieux touristiques, notamment en Espagne, des vendeurs à la sauvette, proposer ce genre de produits. Ils n'ont que quelques objets à offrir, et il est évident qu'avec un tel commerce, même s'ils portent préjudice à quelques commerçants dument installés, ils ne font pas fortune.
Par contre, aussi bien sur le marché de  Vintimille que dans certains magasins ayant pignon sur rue, notamment aux Baléares, on trouve ces contre façons en grande quantité, et même certains commerçants ne vendent que ce genre d'objets sans aucune appréhension d'être contrôlés et verbalisés par les services de répression des fraudes. Est-ce une manière de lutter contre la pauvreté consécutive au manque d'emploi ?
Comment alors concevoir une harmonisation européenne en ce qui concerne ce genre de commerce si de telles situations sont tolérées dans certains pays et réprimées dans d'autres.

mercredi 18 octobre 2017

JUSTICE, RIEN NE CHANGE

L'affaire Richard Ferrand vient d'être prescrite par la justice. On soupçonnait sa compagne d'avoir contacté un emprunt pour acheter un bien immobilier afin de le louer à un organisme d'assurance dont Richard Ferrand était un des responsables.
Ainsi il aura fallu près de six mois à la justice pour s'apercevoir que les faits sont prescrits depuis 2015. Juste le temps nécessaire pour fouiller un peu dans les affaires de Richard Ferrand et de sa compagne et émettre un avis qui laisse supposer que si on s'y était pris plus tôt, peut-être que...
Ce n'est pas la première fois que l'on assiste à un tel scenario, la personne compromise est blanchie, mais c'est, disons, un blanc isabelle.
On ne peut pour le citoyen lambda connaitre une information plus ambigüe en ce qui concerne l'appréciation qu'il peut porter sur ses représentants. Cette manière de faire risque de discréditer à la fois la justice et le pouvoir politique sans que l'on puisse toutefois soupçonner l'intervention du pouvoir dans les affaires jugées.

mardi 17 octobre 2017

EMPLOI A LA CHINOISE, VERSION 2.0

Il y a bientôt deux ans, j'écrivais une chronique pour m'inquiéter de l'évolution et du succès du statut d'autoentrepreneur que j'assimilais à celui des tacherons d'autrefois. Des gens qui vendent ou qui louent leurs services sans sécurité d'emploi, souvent pour des revenus modestes et de toute façon plafonnés.
J'exprimais ma crainte de voir, comme je l'avais vu devant la gare de Shanghai, des hommes cherchant du travail, assis sur le bord du trottoir présentant leurs outils, qui un pinceau, qui un marteau, qui une truelle, espérant qu'un passant aurait besoin de leur service.
Le journal Sud-Ouest du jeudi 12 octobre consacre un article important faisant état du fait qu'une passante ayant vu sur le trottoir un SDF avec une pancarte  "Cherche travail de peintre", a lancé un appel sur Facebook et cet appel a été suivi d'effet.
Je ne sais si cette personne avait ou allait souscrire un statut d'autoentrepreneur ou s'il s'agissait simplement de rechercher un travail noir de dépannage, mais les faits sont là, la recherche d'un emploi s'apparente à de la mendicité.
Je regrette fort que mes prévisions se confirment, même si avec l'aide de Facebook elles ont pris un caractère moderne.

lundi 16 octobre 2017

SYNDICATS: JE T'AIME MOI NON PLUS

Quel spectacle désastreux donnent les leaders syndicaux depuis que La République en Marche a été portée au pouvoir en France.
Aucune unité face au gouvernement pour se faire entendre lors de la révision du code du travail. Bien des syndiqués ne s'y retrouvent plus. Ils sont déjà peu nombreux, leurs effectifs ne vont-ils pas fondre encore ?
La grogne des fonctionnaires a fait qu'aucun leader n'a pu se dérober. Pour la première fois depuis dix ans ils ont lancé un appel commun pour la grève du 12 octobre. Ca n'a pas été une franche réussite puisque les manifestations n'ont pas eu plus de succès que lorsque la CGT avait seule appelé à manifester contre la révision du code du travail.
Les travailleurs n'y comprennent plus rien, ils voient bien que certains de leurs décideurs manifestent contre leur gré et, pour exprimer leurs désaccords, ces derniers ont choisi de défiler chacun de leur coté, l'un à Paris, l'autre à Lyon l'autre enfin en Vendée.
Il est vraiment difficile de mieux s'y prendre pour afficher son désaccord et par voie de conséquence sa faiblesse, pour en fin de compte donner un blanc-seing au pouvoir pour qu'il continue ses réformes dans le sens où il les a déjà engagées.
Si ce pouvoir arrive à traiter correctement, pour les travailleurs, les problèmes de sécurité de l'emploi, des retraites et de la formation, ce ne sera vraiment pas à leurs représentants qu'ils le devront.

dimanche 15 octobre 2017

RUISSELLEMENT

On entend actuellement beaucoup parler de "ruissellement" pour expliquer la politique économique d'Emmanuel Macron qui favorise les riches, espérant qu'ils vont investir dans des entreprises françaises, pour donner du travail aux chômeurs. L'argent ainsi produit ruissellerait du chef d'entreprise jusqu'au plus humble des employés qui pourrait n'avoir malheureusement que quelques gouttes.
Si on se référé à la cascade de champagne, l'image est assez bonne puisque les coupes de l'étage inférieur ne commencent à se remplir que lorsque celles de l'étage supérieur sont saturées. Il y a toutefois une réserve, car dans le cas de la cascade de champagne, toutes les coupes sont de même taille ce qui n'est pas tout à fait représentatif de la part de revenu de chaque employé d'une entreprise.
Mais, vu comme cela, c'est un non-sens du point de vue de la géographie. Les fleuves ne coulent pas de l'embouchure à la source. Ce sont au contraire les ouvriers et travailleurs de base qui constituent la source de la richesse, qui grandit au fur et à mesure qu'elle atteint les plus hauts échelons de la hiérarchie. Ainsi dans les grandes sociétés les dirigeants perçoivent des revenus qui ressemblent à de gigantesques estuaires tandis que les ouvriers ne perçoivent, en général, que les éclaboussures des quelques gouttes initiales qui sont à l'origine de la création de la richesse de l'entreprise.

samedi 14 octobre 2017

ENFIN UTILE

J'ai fait toute ma carrière dans la fonction publique. J'ai cru de ce fait être utile à la société, mais j'ai donc fait partie de ces français qui pour certains sont pris pour de nantis, pour d'autres pour des inutiles et pour d'autres enfin, que je crois extrêmement minoritaires, pour des parasites.
L'âge aidant, la retraite venue, depuis longtemps, faisant partie des seuls français perdant du pouvoir d'achat, j'ai cru, en quelque, sorte payer ma dette.
Mais aujourd'hui, à la lecture d'une publicité parue dans le journal Sud-Ouest du 10 octobre et occupant une demi page, je suis comblé.
Cette publicité me dit que si le handicap m'atteint je vais devenir "créateur d'emploi". Vous rendez-vous compte, enfin entrepreneur ? Le graal !
Je vais pouvoir rémunérer des services en payant directement des personnes pour s'occuper de moi. Je ne serais pas étonné qu'elles prennent le statut de micro entrepreneur.
J'ai déjà commencé à faire appel à des tâcherons, qu'on appelle auto-entrepreneurs pour élaguer mes arbres et faire de menus travaux, mais ce n'était qu'occasionnellement, tandis que maintenant ce serait, éventuellement, quelqu'un qui serait à temps complet à mon service. Quelle promotion !
J'ai peur que mon orgueil n'y résiste pas, d'autant plus que si par malheur ma santé se dégrade encore un peu plus, je pourrais aller dans un EPAHD dont les tarifs vont baisser, puisque notre Président l'exige et que l'on connait, dans ce domaine, l'influence des décisions des pouvoirs publics sur l'entreprise privée.
Cessons de plaisanter avec des choses graves pour être simplement choqué par la manière dont une publicité présente la possibilité pour des familles d'accueillir des personnes âgées.
Il serait bon que notre ancien Président du Conseil Général de la Gironde, Bernard Madrelle, qui est en âge, je pense, d'être comme moi choqué par cette publicité, fasse comprendre à son successeur qu'il y a des manières de s'exprimer, si elles sont modernes, sont toutefois inconvenantes.

vendredi 13 octobre 2017

POKER SOCIAL

Les événements actuels tels que grève de la CGT, manifestation des Insoumis et grève de la fonction publique, ainsi que les hésitations du gouvernement, qui après avoir pris de décisions douloureuses procède à de légers reculs, me font penser à une partie de poker, ou à tout le moins à un jeu de rôles.
Les syndicats manifestent sans grande conviction et apparemment sans suite, le gouvernement fait semblant de lâcher un peu de lest. Chacun est dans son rôle.
Tout se passe comme si les manifestants n'étaient pas satisfaits mais se disaient: "ce sera peut-être moins pire qu'avant".
On peut donc considérer que le gouvernement, même avant d'avoir accompli les réformes pour sécuriser l'emploi a déjà gagné. Espérons qu'il ne profite pas de cette situation pour que la suite des réformes se fasse à minima pour les travailleurs.

jeudi 12 octobre 2017

STOCKAGE DE L'ENERGIE

J'ai pris connaissance avec grand intérêt de l'article du journal Sud-Ouest du lundi 9 octobre dans lequel le Commissaire Energie Maros Sefcovic chargé de "L'Union de l'Energie" pour l'Europe envisage de lancer en Europe "l'Airbus de l'énergie"
Il s'agit d'un grand projet qui envisage de faire de l'Europe un pionner du stockage de l'énergie. En un mot de créer des batteries capables de stocker l'énergie qui est présente partout. Que ce soit l'énergie solaire, éolienne, hydraulique ou géothermique, rien n'est plus simple que de la capter, cela se fait depuis la nuit des temps par des moulins à vent ou a eau, la cuisson des aliments sous le soleil ou en utilisant des sources d'eaux chaudes. Mais le stockage, on en parle depuis longtemps, et la performance des batteries évolue lentement, c'est encore pire lorsque l'on parle de la diminution de leur poids.
Je pense qu'il ne s'agit que de moyens insuffisants mis à la disposition de cette recherche, et cela pour de multiples raisons parmi lesquelles la facilité d'utiliser les énergies fossiles et la pression des lobbies exploitant ce type d'énergie.
Je suis pourtant persuadé que si des moyens financiers très importants étaient engagés, les choses pourraient évoluer rapidement car ce qui parait difficile, voire impossible ou utopique, dans le domaine de la science et de la recherche scientifique, n'est souvent qu'une question de choix et de moyens.
Ceci me rappelle mes premières années d'étudiant au milieu des années cinquante où notre professeur de physique de la faculté de Bordeaux nous démontrait l'impossibilité de soustraire un objet à l'attraction terrestre, Sept ans plus tard Gagarine était satellisé.
Il est donc permis de penser que si la volonté de progresser dans le domaine du captage et du stockage de l'énergie était la même que celle dont les américains et les soviétiques ont fait preuve au milieu du siècle dernier pour conquérir l'espace, nous disposerions à brève échéance de batteries puissantes et légères.
Un nouvel horizon s'ouvrirait sur un monde plus propre où l'avenir ne serait plus synonyme de récession ou tout au moins de régression.

UN PRESIDENT COUPE DES REALITES

On a beaucoup parlé et écrit sur le dérapage verbal d'Emmanuel Macron en Corrèze quand il a dit que les ouvriers de GM et S  feraient mieux de rechercher du travail que de "foutre le bordel", faisant allusion au fait qu'à Ussel, à 143 km de La Souterraine, endroit où se trouve l'entreprise GM et S , une autre entreprise peine à recruter la main d'œuvre dont elle a besoin.
S'est-il rendu compte que les moyens de transport en Corrèze entre Ussel et La Souterraine n'ont rien à voir avec ce qu'ils sont en région parisienne et même au-delà ? Ainsi Amiens, Lille, Orléans, Tour et même Bordeaux sont plus proches de Paris, si on ne prend en compte que le temps de trajet, que Ussel de La Souterraine.
Fanny Guinochet, journaliste à l'Opinion, s'est donnée la peine de consulter les horaires de transports en commun de Corrèze et a constaté que pour aller travailler à Ussel en habitant La Souterraine, un habitant de La Souterraine devait quitter sa commune à 6 heures du matin et mettre le soir quatre heures pour revenir, sans compter, bien sur, la dépense que cela occasionne lorsque l'on doit souvent percevoir un salaire proche du SMIC.
Il est peut-être plus inquiétant de voir un Président avoir une approche aussi erronée des problèmes de l'emploi et de la difficulté de mobilité que de l'entendre exprimer d'une manière maladroite, et presque grossière, ce qu'il pense de ses administrés et de leur comportement.

mardi 10 octobre 2017

DOPAGE MECANIQUE

Un coureur cycliste amateur vient de se faire prendre car il utilisait un moteur électrique dissimulé dans le cadre de son vélo. Il a éveillé les soupçons de ses concurrents car ses performances s'étaient nettement améliorées lorsqu'il avait remplacé un équipement haut de gamme par un vélo ordinaire, sans compter qu'à 43 ans ses performances n'avaient jamais été aussi bonnes. Les instances chargées des contrôles dans le domaine du cyclisme amateur ont fait leur travail, sous la conduite de Christophe Basson, ancien champion cycliste qui ayant toujours lutté contre le dopage avait été marginalisé par ses pairs sous la pression de Lance Armstrong dont on sait quels expédients il utilisait pour être le meilleur, et ont confondus le tricheur. Dans cette affaire, le seul regret que l'on puisse avoir est que la délation ait été à l'origine du déclenchement de celle-ci.
Dans le milieu du cyclisme professionnel, de nombreux soupçons ont donne lieu à la publication de plusieurs articles dans la presse spécialisée, pour s'étonner des performances de Fabian Cancellera dans les courses de début de saison où, à chaque changement de monture à 50 km d'une arrivée, il s'envolait subitement, de celles d'Alberto Contador où après une chute, la roue de son vélo continuait de tourner, ou de Chis Froome faisant roue libre dans une ascension.
Malgré ces soupçons, les contrôles ont été tardifs et toujours négatifs, en invoquant le fait que les moyens de contrôles sont peut-être insuffisamment performants.
Il est quand même étonnant que, compte des moyens financiers du milieu professionnel, on soit moins performant que chez les amateurs en ce qui concerne la vérification mécanique du matériel.
Ce que l'on peut constater, par contre, c'est que contrairement à la délation, c'est l'omerta qui règne dans le milieu professionnel.
Les enjeux ne sont peut-être pas les mêmes

PONT DE PIERRE, CIRCULATION ET POLLUTION

A titre expérimental, pour une première phase, le Pont de Pierre a été fermé à la circulation automobile. Après deux mois d'expérimentation des mesures de pollution ont été faites et, vous savez quoi ? On a trouvé qu'aux abords du pont , la pollution atmosphérique avait diminué, ce qui a justifié de continuer l'expérience. Ah bon ! Incroyable ! De qui se moque-t-on ?
Il aurait été certainement fort surprenant que la pollution augmente. Si cette mesure est le seul critère pris en compte pour justifier la fermeture du Pont de Pierre à la circulation automobile, ce n'est pas une expérience rigoureusement quantifiée, c'est de la manipulation.
Maintenant il serait intéressant de voir quelle a été l'augmentation de la pollution Quai de La Souys, Avenue Thiers et autres voies de la rive droite, puisqu'une récente émission de France 3  a montré que les personnes habitant de ce côté de la Garonne restaient, deux fois par jour, une demi-heure de plus au volant de leur véhicule pour aller travailler en raison de la fermeture du pont.
Faire baisser la pollution automobile en prenant des dispositions rallongeant la durée des trajets domicile/travail, quelle gageure ! Si maintenant les travailleurs veulent ou peuvent disposer d'une heure de plus par jour, ils n'ont qu'à prendre leur bicyclette.

lundi 9 octobre 2017

LA PREUVE PAR L'EXEMPLE

La révision du Code du Travail a provoqué trois manifestations importantes, deux par la CGT et une par la France Insoumise. Aucun résultat.
Les routiers se sont mobilisés contre certains aspects de ce code qui le pénalisent. Un jour de manifestations, sévèrement réprimées, puisque dès le début de la manifestation les forces de police attendaient les manifestants de pieds fermes. Résultat: ils ont pu négocier et ils ont gagné.
Alors que s'est il passé pour arriver à des résultats aussi différents ? Tout simplement dans le cas des routiers, le mouvement de grève était coordonné et c'est parce que les syndicats se sont groupés que les routiers ont gagné.
Messieurs Jean-Claude Mailly et Laurent Berger méditez ces exemples. Il ne suffit pas "d'éviter le pire" pour l'un et pour l'autre de bouder, pour faire infléchir les décisions prises par le pouvoir en place.
On perçoit, d'ailleurs dès maintenant, chez ces deux leaders syndicaux, un changement d'attitude. L'un revient sur ses position après que sa base l'ait désavoué, l'autre exprime clairement son mécontentement sous forme de menaces à peine dissimulées.
Ils se rendent enfin compte qu'ils se sont fait manipuler en acceptant pendant l'été de rencontrer individuellement la Ministre du Travail sans qu'il y ait une seule réunion de l'intersyndicale.
Les routiers ont montré par leur organisation et surtout par la gène que leur mouvement peut constituer,qu'il est possible de faire infléchir les décisions du pouvoir qui, pour le moment, ne prend des mesures que de droite. Quant aux plus faibles, c'est à dire les retraités qui sont actuellement les plus maltraités, ils sont complètement démunis et n'ont rien à espérer d'un pouvoir qui ne connait que l'affrontement et contre lequel il semble que, malheureusement, il faille constituer un risque de nuisance.

dimanche 8 octobre 2017

AVOCATS ET TERRORISTES

J'ai été fort étonné en entendant Maitre Dupont-Moretti s'exprimer à la télévision au sujet du procès d'Abdelkader Merah dont il est le défenseur. Fort étonné car je me pose la question de comprendre comment un prévenu d'origine, apparemment, aussi modeste peut s'offrir les services d'un tel ténor du barreau. Après réflexion, je ne vois que trois possibilités:
- soit l'avocat est commis d'office
- soit les revenus du prévenu sont nettement supérieurs à ce que l'on peut supposer
- soit l'avocat offre ses services pour une somme modique en raison de l'intérêt du procès.
Dans le premier cas, mais c'est le moins probable car le plus souvent les avocats commis d'office n'ont pas la réputation de Maitre Dupont-Moretti, c'est tout à son honneur d'accepter cette mission avec beaucoup de rigueur.
Dans le deuxième cas, il serait peut-être bon de se poser la question de la raison qui fait que le prévenu a les moyens de s'offrir les services d'un tel avocat.
Dans le troisième cas on peut comprendre l'intérêt qu'il y a à traiter une affaire aussi peu défendable, mais est-il si glorieux que cela de mettre son indiscutable compétence au service de ceux qui sont soupçonnés de terrorisme alors que bien des prévenus pour des actes moins répréhensibles sont obligés de se contenter de modestes avocats commis d'office ?
Mes  propos peuvent choquer car tout prévenu mérite d'être défendu, mais on sait bien que la qualité de la défense, qui dépend de la compétence et de la notoriété de l'avocat, est assez directement liée à la sanction prononcée par les jurés qui ne sont pas insensibles aux arguments des avocats les plus habiles.

vendredi 6 octobre 2017

CHANGEMENT DE MENU POUR LES LANDAIS

L'ortolan est un fleuron de la gastronomie landaise, à défaut d'être un plat de Roi, c'était un plat de Président de la République, puisque François Mitterrand en était friand.
Cet ortolan qui en réalité est un petit passereau, le bruant, chassé à la matole, sorte de piège qui peut le capturer vivant avant qu'on le gave pour le consommer, selon un rite culturel bien établi.
Il se trouve que cette espèce serait en voie de disparition et, sous la pression des écologistes, la chasse en est interdite, ce qui donne lieu à des manifestations qui à défaut d'être violentes ont été assez risibles.
Dans un souci de conciliation de compromis et d'apaisement, Geneviève Darrieussecq, Secrétaire d'Etat auprès de la Ministre des Armées et encore récemment Maire de Mont de Marsan, a fait une proposition dont il serait étonnant qu'elle satisfasse les chasseurs landais : puisque cette chasse est interdite, pourquoi ne pas la remplacer par la chasse au pinson suivant le même mode opératoire puisque cette espèce est encore très abondante ? Si on avait pensé un jour que nos représentants politiques manquaient d'imagination on se serait lourdement trompé.
Cela me rappelle l'expression employée par ma mère, lorsque j'étais gamin et que je rechignais à manger ce que j'avais dans mon assiette. Elle me disait "faute de grives on mange des merles". Geneviève Darrieussecq pourra alors dire à ses anciens administrés "Faute d'ortolans, on mange des pinsons".

PARI RISQUE

Le gouvernement, certainement aux ordres d'Emmanuel Macron, a présenté un budget favorisant les plus riches.
Il y a à cela, parait-il, deux raisons :
- c'est en choyant les riches qu'ils restent en France
- c'est en ne les imposant pas sur leur fortune, en dehors des biens mobiliers, qu'ils investissent dans l'économie du pays.
Quel pari risqué ! Après ce cadeau, vont-ils investir dans l'économie ? Rien n'est moins sûr.
Il me semble me rappeler qu'à l'occasion de la campagne pour les élections présidentielles, une candidate de droite avait été moins naïve. Il s'agit de Nathalie Kosciusko-Morizet qui voulait supprimer l'impôt sur la fortune en le remplaçant par une obligation de placement des deniers ainsi économisé dans des actions.
Bien que ce moyen d'enrichissement ne me paraisse pas le plus correct sur le plan de l'éthique, il me semble que dans les conditions actuelles des règles qui régissent l'économie mondiale, cette proposition serait opportune.
Peut-être trouve-t-on là la différence d'approche des deux protagonistes en raison de leur formation intellectuelle, l'un philosophe et l'autre polytechnicienne.

jeudi 5 octobre 2017

PLAFOND DE VERRE

On parle sans arrêt de "plafond de verre" qui serait une sorte de butée qui interdirait au Front National d'accéder aux plus hautes fonctions , même si ce parti a pu se flatter, encore récemment, d'être le premier parti de France. Effectivement, il a été facile de constater qu'à chaque élection, malgré souvent d'excellents résultats au premier tour, le succès ne se concrétisait presque jamais au second.
Il semble que ce même "plafond de verre' existe maintenant pour la France Insoumise (LFI). Ce parti rencontre un franc succès, mobilise du monde dans ses manifestations, catalyse des mécontentements, mais on a l'impression que parmi ceux qui manifestent, bon nombre hésitent à vouloir porter au pouvoir le leader actuel de LFI.
On peut donc se poser la question de ce leader charismatique, Jean-Luc Mélenchon qui sait à merveille par sa verve, son vocabulaire, sa personnalité et sa qualité indiscutable de tribun, galvaniser les foules, mais nombreux sont ceux qui se méfient de ses outrances, de ses modèles politiques et de ses amitiés internationales, à tel point qu'un récent sondage sur les hommes politiques français le faisait précéder par Benoît Hamon, lui qui à l'élection présidentielle n'a recueilli que 6% des suffrages.
On peut voir là l'attitude négative du Parti Socialiste à l'égard de ce dernier qui le représentait, car si je me souviens bien, à l'issue de la primaire de la gauche, déjà Benoît Hamon précédait Jean Luc Mélenchon. Quelle responsabilité !

mardi 3 octobre 2017

RATTRAPAGE....PARTIEL

Devant le tollé suscité par les injustices contenues dans son budget 2017, le gouvernement envisage de revoir sa copie, notamment en ce qui concerne les nombreux avantages qu'il concède aux contribuables les plus aisés.
Il serait question de prendre en compte dans l'ISF les signes ostentatoires de grandes fortunes comme la possession de yacht, qui en avait été retirés, et de revoir une nouvelle fois les conditions d'attribution des allocations familiales en fonction des revenus.
Ce serait certainement des mesures raisonnables mais ce ne serait satisfaisant que si en essayant de diminuer les avantages concédés aux plus riches on apportait un peu plus de justice en évitant de ponctionner injustement une partie de la classe moyenne.
Cet argent récupéré auprès de ceux qui en possèdent le plus permettrait, par exemple, de compenser la hausse de la CSG des retraités et d'apporter plus de proportionnalité à la diminution ou à la suppression de la taxe d'habitation.

AU SECOURS MONSIEUR CEDRIC VILLANI

Je crois que  c'est la première fois que parmi ses élus à l'Assemblée Nationale la France a la chance de compter, en la personne de Cédric Villani, le détenteur de la médaille Field, celui qui est reconnu comme le meilleur mathématicien du monde.
Pourtant que de décisions choquantes, sur le plan du calcul des contributions au budget de l'état, sont prises par ceux qui nous gouvernent. Il semble  qu'ils ne connaissent pas ce que sont la proportionnalité ou la compensation des inégalités. Ils ne connaissent que les seuils pour définir des catégories de contribuables ou d'ayants droit.
Ainsi, pour les retraites 1200€ de revenu mensuel constituent un seuil au-delà duquel on est assujetti à l'augmentation de la CSG de façon à ce que celui qui perçoit 1201€ se trouve immédiatement détenteur d'un revenu inférieur à celui qui n'en percevait que 1200.
Un contribuable dont le revenu est de 43001€ annuel ne bénéficie pas de l'exonération de la taxe d'habitation de telle sorte que son pouvoir d'achat devient ipso facto inférieur à celui qui ne perçoit que 43000€.
Il en va de même pour l'impôt sur la fortune et peut-être bientôt pour les allocations familiales.
Quel manque d'imagination ! Quelle paresse intellectuelle ! Quel que soit le bien-fondé de ces dispositions, par ailleurs pour certaines fort discutables, avec les outils informatiques actuels; il serait pourtant très facile, en appliquant des formules mathématiques simples, de diminuer ou d'augmenter progressivement les contributions ou les allocations de manière à préserver, ou mieux, à réduire les inégalités qui existent entre les contribuables.

lundi 2 octobre 2017

PETIT ET IMPORTANT RAPPEL

J'en ai assez de lire des articles et d'entendre des commentaires justifiant la sollicitation des seuls retraités pour sauver l'économie nationale.
Il me parait important de rappeler les conditions de vie de la plupart des retraités les plus anciens et en particulier de ceux qui ont connu la deuxième guerre mondiale:
-ils ont subi le rationnement et la peur pendant leur jeunesse, même si, pour certains, étant encore trop jeune ils ne s'en souviennent pas très bien,
-ils ont vécu le plus souvent dans des logements sans salle d'eau au confort assez précaire
-ils sont allés à l'école, au lycée, à l'université ou au travail à pied ou à bicyclette
-ils se sont souvent mariés et eu des enfants avant de pouvoir acheter une voiture.
-pour leurs enfants ils n'ont pas connu la prime de rentrée scolaire pour changer de cartable chaque année,
-quand ils sont allés à la plage ou a la campagne c'était à vélo ou en transport en commun sans tarif préférentiel,
-ils ont travaillé 45 heures et parfois plus par semaine  et pour les plus anciens n'ont connu des congés payés que pour trois semaines
-chaque semaine ils ont travaillé cinq jours et demi et parfois six,
-les hommes ont donné 18 à 32 mois de leur vie à l'armée. Certains sont allés sur des théâtres d'opération, on leur a dit qu'il s'agissait de pacification
-ils ont gardé souvent près d'eux leurs parents jusqu'à leur mort.
Alors, que peut-on leur reprocher ?
Après tant d'effort et ayant reconstruit le pays, ils ont voulu goulument profiter de la société de consommation. Pour acheter, ils ont emprunté, enrichi les banques et les grands groupes industriels mondiaux dont certains, qui existent encore, ont créé leur fortune pendant la guerre.
En 1968 ils n'ont pas su tirer les bonnes propositions du mois de mai. Ils n'ont pas compris le signal d'alerte donné contre la société de consommation, ont profité d'une énorme croissance du SMIG et n'ont retenu que la remise en cause de la hiérarchie et de certains signes de respect.
En 1989 à la suite de la chute du mur de Berlin ils ont cru à un monde idéal et à la fin de l'histoire comme si le capitalisme et les capitalistes dévoyés allaient leur faire des cadeaux
Dès 1960 ils ont laissé l'individualisme prendre le pas sur la solidarité, ils ont ainsi participé à la destruction des syndicats;
Alors, avec ce bilan, en mettant d'un coté de la balance leur courage et leur travail  et de l'autre leur naïveté et la confiance qu'ils ont eu, parfois aveuglément, en leurs dirigeants, méritent-ils maintenant d'être sanctionnés par leurs descendants ?

dimanche 1 octobre 2017

DE LA THEORIE A LA PRATIQUE

Emmanuel Macron vient de prononcer deux importants discours sur l'Europe qu'il a savamment préparés et mis en scène, l'un à Athènes, l'autre à la Sorbonne au lendemain des élections législatives allemandes.
Il a plaidé pour une Europe économiquement forte avec un Ministre de l'Economie, de grands projets et de grandes entreprises.
Il n'a pas fallu attendre bien longtemps pour passer de la théorie à la pratique, dès le lendemain deux fleurons de l'industrie française, Alsthom à Belfort et les Chantiers STX à Saint Nazaire grossissaient, le problème est que l'un devenait allemand et l'autre italien.
Après tout c'est peut-être mieux que de vendre notre téléphonie aux américains, nos aéroports , nos vignobles et une partie de notre industrie automobile aux chinois.