mardi 31 octobre 2017

ECONOMIE DE SANTE

Dans un souci de faire des économies dans un domaine déjà malheureusement sinistré, l'hôpital, notre Ministre de la Santé veut supprimer des lits et favoriser, et même imposer, la chirurgie ambulatoire, c'est à dire de faire en sorte que le patient reste un minimum de temps à l'hôpital.
Que l'on regarde de près les dépenses de santé et que l'on essaye de faire des économies me parait être une bonne chose, mais peut être faudrait-il que cette économie se fasse sur certains postes en permettant à d'autres de fonctionner correctement, c'est à dire de faire en sorte que le personnel soignant, à l'hôpital, ne croule pas sous le travail et les heures supplémentaires non récupérées et que les urgences ne soient sollicitées qu'à bon escient.
En ce qui concerne la durée du séjour à l'hôpital, bien que non spécialiste, je crains qu'un souci d'économie un peu trop drastique, ne risque de faire renvoyer chez eux des patients qui pourraient avoir encore besoin de surveillance médicale.
A l'hôpital il existe des services de soins intensifs qui mobilisent un personnel important pour la sécurité des malades, et c'est très bien. Pourquoi parallèlement à cela n'existe-t-il pas un service de soins extensifs nécessitant moins de vigilance qu'un service normal et qui garantirait pour le malade convalescent un risque moins important que de rentrer directement chez lui après une opération , et qui serait pour l'hôpital, du point de vue financier, une charge moins importante que s'il était resté dans un service normal ? Lorsqu'un ministre par souci d'économie prend de telles décisions, il me semblerait normal qu'un audit sur les risques encourus par les patients serait le bienvenu en comparant les résultats actuels à ceux qui seraient obtenus après l'application de la réforme proposée. Que le ministre ait éventuellement à rendre des comptes en cas de décision faisant courir des risques pour la santé des patients ne me choquerait pas.
Dans le même souci d'économie , ne serait-il pas possible de mettre en place des sortes de dispensaires pour orienter vers eux des patients qui, pour une cause bénigne se rendent aux urgences  afin simplement de ne pas avancer les dépenses de frais de santé?
Cette réforme incitant à donner la priorité à la chirurgie ambulatoire m'inquiète beaucoup car, quelle que soit l'habileté des chirurgiens, une intervention chirurgicale est traumatisante et le renvoi des patients à leur domicile fait que certains, éloignés des centres médicaux seront plus que d'autres exposés aux risques de complications postopératoires.

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