mardi 17 octobre 2017

EMPLOI A LA CHINOISE, VERSION 2.0

Il y a bientôt deux ans, j'écrivais une chronique pour m'inquiéter de l'évolution et du succès du statut d'autoentrepreneur que j'assimilais à celui des tacherons d'autrefois. Des gens qui vendent ou qui louent leurs services sans sécurité d'emploi, souvent pour des revenus modestes et de toute façon plafonnés.
J'exprimais ma crainte de voir, comme je l'avais vu devant la gare de Shanghai, des hommes cherchant du travail, assis sur le bord du trottoir présentant leurs outils, qui un pinceau, qui un marteau, qui une truelle, espérant qu'un passant aurait besoin de leur service.
Le journal Sud-Ouest du jeudi 12 octobre consacre un article important faisant état du fait qu'une passante ayant vu sur le trottoir un SDF avec une pancarte  "Cherche travail de peintre", a lancé un appel sur Facebook et cet appel a été suivi d'effet.
Je ne sais si cette personne avait ou allait souscrire un statut d'autoentrepreneur ou s'il s'agissait simplement de rechercher un travail noir de dépannage, mais les faits sont là, la recherche d'un emploi s'apparente à de la mendicité.
Je regrette fort que mes prévisions se confirment, même si avec l'aide de Facebook elles ont pris un caractère moderne.

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