samedi 21 octobre 2017

PARTICULARITE DES PROFESSIONS DE LA SANTE

Du point de vue économique il y a en France une grande disparité entre les étudiants suivant l'orientation qu'ils choisissent.
- Leurs études peuvent-être totalement prises en charge par l'état et leur permettre d'être rémunérés comme c'est le cas par exemple pour l'école des TPE (Travaux Publics de l'Etat) ou les Ponts et Chaussées. Leur premier salaire correspond au début de leurs études et leurs annuités pour la retraite sont prises en compte dès ce moment là. Tout cela est très logique.
- Leurs études peuvent être totalement gratuite et, éventuellement, se terminer par un concours qui leur garantit un emploi, comme c'est le cas pour l'enseignement avec le CAPES ou l'Agrégation. Ils ne doivent rien à l'état et peuvent quitter leur emploi quand bon leur semble. Cette pratique est là aussi tout à fait logique.
- Leurs études peuvent être totalement gratuite et se terminer par un examen ou la soutenance d'une thèse. Dans ce cas il leur appartient de trouver un emploi. Rien à dire, sauf que dans bien des cas les doctorants fournissent de la main d'œuvre de très haute qualité et à bon compte sans garantie d'emploi. Cette pratique si elle n'est pas, à priori vraiment scandaleuse, car certains doctorants sont convenablement rémunérés, elle est pour le moins souvent douteuse.
- Leurs études peuvent être payantes, il y a alors un grand choix d'écoles privées plus ou moins sérieuses.
L'emploi n'est pas assuré et dans certains cas ces pratiques s'apparentent à un réel scandale puisqu'en contre partie d'études payantes, rien n'est du à l'étudiant.
- Il y a enfin les études médicale ou para médicales dont la plupart sont gratuites. Si l'étudiant termine ses études en passant un concours pour travailler dans le milieu hospitalier, son emploi est assuré sans qu'il ne doive rien à l'état. Il est donc dans la même situation que l'enseignant.
Si par contre il choisit la voie libérale, il peut s'installer où il veut pour pratiquer son art, mais, contrairement aux autres professions libérales, il se trouve dans une situation particulière car il perçoit directement des revenus de ses patients, appelés clients pour d'autres professions, qui sont remboursés de leur dépense.
Leur situation, sur un plan strictement commercial, est alors particulièrement favorable, puisqu'ils ont en fin de compte des revenus de travailleurs privés, payés par un organisme public qui n'est pas à l'origine de l'engagement de la dépense, et que le particulier qui fait appel à leur compétence ne conteste jamais le coût du service rendu.
Cette situation ne permettrait-elle pas au niveau de l'Etat d'avoir une certaine exigence vis à vis de leur lieu d'installation, pour pendant un certain temps leur demander de combler le manque de praticiens dans certains déserts médicaux ?
Ce pourrait ne pas être une obligation en laissant le choix  au nouveau diplômé de s'installer où bon lui semble, mais dans ce cas ses actes ne pourraient faire l'objet d'un remboursement par la Sécurité Sociale. Ce serait vraiment là de la médecine libérale.

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