lundi 31 décembre 2018

VOEU 2019

Si j'avais un seul vœu à formuler pour 2019, ce serait de souhaiter pour la France une vie démocratique plus dynamique.
- Que les oppositions se reconstituent pour que le choix proposé lors des différents scrutins électoraux ne se limite pas à éliminer le candidat que l'on ne veut pas.
- Que les corps intermédiaires reprennent vie.
- Que le pouvoir en place, quel qu'il soit, accepte de négocier et non d'imposer ses choix après des semblants de consultation.
- Que le soucis du bien-être de tout un chacun soit la préoccupation principale de ceux qui détiennent le pouvoir.
- Que la violence soit combattue et qu'elle ne devienne pas le seul moyen d'expression qui puisse espérer se faire entendre.

DERNIERS JOURS DE L'ANNEE, PREMIERE BONNE NOUVELLE

Il aura fallu attendre la fin du mois de décembre pour connaitre une bonne nouvelle qui satisfasse tout le monde: la baisse des prix des carburants.
Il est assez cocasse de constater que c'est ce prix, et notamment les taxes qu'il cache, qui a donné naissance à la fronde des gilets jaunes.
Depuis ils ont obtenu bien plus qu'ils ne demandaient, et pourtant certains continuent de manifester. La manifestation serait-elle comme l'appétit, l'envie de manifester viendrait-elle en manifestant ?
Actuellement, malgré le froid, les rues sont, contre leur gré , le refuge des SDF (les sans domiciles fixe), et il semble  que les ronds points soient occupés, par plaisir, par les SRF (les sans revendications fixes) où ils ont trouvé une forme de convivialité qu'ils n'avaient peut-être pas su rechercher ailleurs, à moins que leurs revendications actuelles n'aient rien à voir avec leur demande initiale.
Mais, revenons au petit cadeau de fin d'année qui est le seul dont tout le monde va profiter en se déplaçant pour un coût à peine inférieur à ce  qui était prévu. Bien des cadeaux avaient déjà été faits. Le Père Noël était très tôt passé pour les plus riches en supprimant l'ISF, il avait laissé quelques miettes à ceux qui espéraient mieux en ne payant plus la totalité de la taxe d'habitation, mais, il y a une partie de la population, les retraités de la classe moyenne qui n'ont rien à espérer de l'avenir et dont la situation se dégrade régulièrement sous les coups portés par Édouard Balladur en 1993 e Jean-Marc Ayrault en 2012, avant qu'il leur arrive ce qu'ils n'avaient jamais cru possible, la diminution de leur revenu, assommés qu'ils ont été par Emmanuel Macron.
Pour eux pas de Père Noël, un seul père, le Père Cepteur.

samedi 29 décembre 2018

REFERENDUM D'INITIATIVE CITOYENNE : UN LEURRE

C'est l'un des grands sujets du moment: le RIC (Référendum d'Initiative Citoyenne), qui permettrait à un nombre de pétitionnaires, qui reste à définir, de proposer d'organiser un référendum sur un sujet qui les préoccupe.
Cette possibilité existe déjà puisque Nicolas Sarkozy avait proposé le Référendum d'Initiative Partagée, qui nécessitait l'obtention de 4,5 millions de signatures et les voix de 189 parlementaires. On pensait alors cela impossible tant le nombre de signataires requis paraissait élevé.
Il faut maintenant revenir sur cette appréciation quand on voit qu'en à peine quelques jours la pétition contre le gouvernement pour "inaction climatique" a recueilli plus de 1,7 millions de signatures.
Avec les nouveaux outils, que sont les réseaux sociaux, le 4,5 millions de signatures paraissent beaucoup plus facilement accessibles que l'on croyait il y à simplement quelques années.
En fin de compte on est obligé de constater que le facteur limitant sera toujours le nombre de parlementaires nécessaire pour la validation de la demande de référendum.
Ainsi, quelle que soit la voie choisie, ce seront toujours les élus du peuple qui auront le dernier mot.
Faut-il s'en plaindre ? Peut-être lorsque l'on est un partisan farouche de l'abstention.

vendredi 28 décembre 2018

RECYCLAGE FACILE

Les temps sont difficiles pour ceux qui perdent leur emploi. En retrouver un autre demande une formation, parfois lourde, que le gouvernement a promis mais que l'on attend toujours et dont on ne perçoit pas encore les effets.
Pourtant il existe certaines personnes pour lesquelles cette tâche semble particulièrement facile.
Prenons l'exemple d'Alexandre Benalla. Voilà un homme présenté comme un modeste auxiliaire chargé de la protection du couple présidentiel en dehors de tout cadre administratif compétent. Après avoir commis une faute grave, usurpation des insignes de la police nationale et voies de faits sur manifestants, il a été faiblement sanctionné avant de perdre sa place sous la pression des révélations publiques fort gênantes pour notre Président, son gouvernement et son administration.
Malgré ces péripétie et ces sanctions, on le retrouve quelques mois plus tard offrant, soit disant, ses bons offices à des sociétés internationales, à fonds en partie qataris, pour leur faciliter leurs négociations, auprès de gouvernements africains, en utilisant un passeport diplomatique, qu'il n'aurait théoriquement jamais du posséder, et qu'il a certainement oublié de rendre en l'ayant simplement déposé sur son bureau avant de le quitter.   Certainement que les autorités proches du pouvoir n'ont pas su saisir l'occasion de récupérer ce document pour qu'il soit encore en sa possession.
Qu'Alexandre Benalla se mette au service de sociétés qui font appel à lui, rien de plus normal. Mais, qu'avait-il de si intéressant ? Quelles étaient ses compétences particulières pour rencontrer les Présidents du Tchad et du Congo et le Directeur de cabinet du Président du Cameroun ?
Il se pourrait qu'il ait subi une formation accélérée auprès d'Alexandre Djouhri, qu'il a rencontré à plusieurs reprises, car cet homme a une telle compétence pour s'infiltrer dans toutes les affaires douteuses, notamment africaines, que la justice française a demandé son extradition à la Grande Bretagne pour pouvoir l'interroger sur ses contacts avec la Libye à une époque où les relations entre ce pays et la France ne paraissaient pas d'une très grande clarté.

jeudi 27 décembre 2018

POURQUOI S'ARRETER LA ?

La mobilisation des gilets jaunes a si bien fonctionné en partant simplement d'un mécontentement exprimé sur les réseaux sociaux et en raison de la maladresse du gouvernement, que cela a donné des idées à d'autres mécontents. Ainsi une pétition circule actuellement en vue d'attaquer le gouvernement pour "inaction climatique". Pourquoi s'arrêter là, n'importe quel quidam sachant s'exprimer et osant s'afficher sur les réseaux sociaux peut de ce fait mobiliser un grand nombre de personnes sur une idée issue d'un mécontentement et souvent non dénuées d'arrières pensées politiques.
Ce qui est cocasse est de voir que ces gilets jaunes se sont mobilisés initialement contre une taxe destinée partiellement à  lutter contre le réchauffement climatique et que la pétition actuelle accuse le gouvernement de ne pas lutter contre ce réchauffement.
Il serait intéressant de savoir quelles sont les personnes, et quel est leur nombre, qui se sont mobilisées dans les deux cas et je serais prêt à parier que certaines, dites personnalités, n'ont pas hésité à apporter chaque fois leur contribution.

IMPÔTS DIRECTS POUR TOUT LE MONDE

Une députée LREM propose que tous les citoyens soient soumis à l'impôt. C'est suffisamment rare de voir une députée de ce groupe majoritaire émettre à titre personnel une proposition pour que ce geste soit salué.
Non seulement il faut saluer cette prise personnelle de position mais également en apprécier le bien fondé.
Ce qui lie une nation c'est, entre autre, la participation à l'impôt. Il est bon que le citoyen sache que c'est sa contribution qui permet de vivre dans une société organisée correctement équipée et solidaire.
Je sais bien que cette proposition va faire hurler les plus démunis, mais il serait bon qu'ils se rendent compte que s'ils ne paient pas d'impôts directs sur le revenu, ils croulent bien souvent sous le poids des impôts indirects que sont les taxes de toutes sortes, dont notamment la TVA qu'ils supportent ne serait-ce que pour se nourrir.
Un pays moderne devrait oser afficher clairement le montant de ses dépenses et la contribution qu'il demande à chacun. Il tirerait le maximum de ses revenus, pour alimenter le budget de l'état, d'impôts directs en appliquant à ces prélèvements une croissance exponentielle en fonction de l'importance des revenus.
Les taxes ne devraient servir qu'à favoriser la consommation de produits nationaux par rapport aux produits importer notamment lorsqu'il s'agit de productions nationales autosuffisantes.
Mais quelle révolution aussi bien au niveau de l'état que dans les esprits. 

mardi 25 décembre 2018

LE TRAMWAY BORDELAIS

Quinze ans après son inauguration, le journal Sud-Ouest du vendredi 21 décembre 2018 pose la question de savoir si le tramway bordelais "ne serait pas dépassé".
Il est indiscutable que Bordeaux, ou tout au moins les bords de Garonne, a énormément changé et que la réhabilitation de cette partie de la ville a été particulièrement réussie et que l'élégance des rames de tramway à participé à cette réussite. Mais, puisqu'il paraît, d'après l'article du journal Sud-Ouest que  "la part modale des transports en commun n'a augmenté que d'un point en dix ans", on est en droit de se poser la question de la pertinence de ce choix comme moyen de transport en commun.
Fallait-il pour réhabiliter Bordeaux et sortir " la belle endormie" de sa torpeur installer un moyen de transport en commun dont une des particularité est de compliquer considérablement la circulation en ville.
Il est courant d'entendre dire que Jacques Chaban-Delmas, ancien maire de Bordeaux pendant 48 ans, avait fait deux mandats de trop, tant on peut dire que pendant cette période peu de réalisations ont vu le jour. Pourtant c'est justement pendant la durée de ses deux derniers mandats que Jacques Chaban-Delmas voulait équiper Bordeaux d'un métro. Il est évident qu'un tel projet avait le mérite d'être le résultat d'une vision à long terme, certainement plus de cinquante ans, mais que, en raison de la qualité du sous-sol bordelais il aurait été particulièrement onéreux. Maintenant, si après quinze d'activité on se pose la question de la pertinence du choix du tramway, qui représente lui aussi un investissement très lourd, on peut se demander si le projet de l'ancien maire de bordeaux n'était pas le plus pertinent.
Ce qui paraît le plus choquant du point de vue de la simple logique est que, sachant que le projet d'un métro n'a toute sa pertinence que pour les agglomérations de plus d'un million d'habitants, c'est de constater que Jacques Chaban-Delmas voulait un métro sans envisager un énorme développement de la métropole bordelaise alors qu'Alain Juppé qui a clairement annoncé vouloir faire de Bordeaux une agglomération de plus d'un million d'habitants, a choisi le tramway.
Allez comprendre !

lundi 24 décembre 2018

DIMINUTION DU COÛT DU CHÔMAGE

Le gouvernement cherche par tous les moyens à diminuer le coût du chômage et voudrait faire ainsi trois milliards d'économies.Toutes les idées sont avancées, diminution du montant des prestations, diminution de la durée d'indemnisation et diminution progressive du montant des indemnités.
Il semble qu'il manque une proposition, celle qui avait été proposée par Emmanuel Macron et pour laquelle il a eu le souci constant de faire baisser le coût du travail, il s'agit bien évidemment de la création d'emplois. Si le nombre de chômeurs diminuait, le montant total des prestations baisserait ipso facto et un chômeur indemnisé deviendrait un travailleur cotisant.
En mai 2017, il devait falloir attendre 18 mois pour commencer à percevoir les effets de la politique d'Emmanuel Macron mais, au lieu de cela, sous la pression de la rue, ce sont les heures supplémentaires qui sont défiscalisées, ce qui correspond à la fois à un manque à gagner pour les finances publiques et à un manque d'incitation à recruter pour les entreprises.
Difficile de percevoir la logique de la politique actuelle en ce qui concerne la lutte contre le chômage.

dimanche 23 décembre 2018

TRANSITION ENERGETIQUE

La tribune de Bernard Durand (ancien Directeur de l’École Nationale Supérieure de Géologie) parue dans le journal Sud-Ouest du jeudi 20 décembre tire à boulets rouges sur les éoliennes et les panneaux solaires. Il en est souvent de même de certains contributeurs du courrier des lecteurs de ce même journal.
A l'opposé des écrits d'écologistes compétents n'envisagent l'avenir qu'à travers l'éolien et le solaire en supprimant tout recours à des énergies fossiles.
Tous ces écrits sont signés de personnes réputées compétentes. Alors qui croire ?
Un seul point parait indiscutable pour ces deux parties, l'énergie nucléaire n'est pas génératrice de gaz à effet de serre, mais où les divergences, profondes, arrivent c'est lorsque l'on aborde le problème des déchets.
Sur le plan purement théorique, un autre point paraît indiscutable, les ressources fossiles sont par définition épuisables alors que les phénomènes naturels comme l'ensoleillement, le vent, les courants, les marées, la géothermie sont renouvelables naturellement et donc inépuisables.
La question ne serait-elle pas de savoir si les recherches ont été bien orientées?
- Le nucléaire peut-il être propre ? Par quel moyen peut-on espérer neutraliser les déchets ? Si la fusion nucléaire remplaçait la fission réglerait-on le problème de la pollution par les déchets ?
-La récupération par l'homme des énergies renouvelables et inépuisables se fait-elle avec les bons outils ?  Est-ce sur de bonnes bases scientifiques et techniques ? Peut-on en imaginer d'autres ?
Les gens aussi incompétents que moi se sentent manipulés. Il ne peut y avoir deux vérités qui s'opposent avec autant d'arguments venant de personnes réputées compétentes sans qu'il n'y ait pas de motivations cachées ou de volonté délibérée de faire croire à une technique comme à une religion.
Pourquoi les tenants de ce deux thèses opposées ne dialoguent-ils pas au cours de réunions publiques pour que le sujet, qui met en cause l'avenir de l'humanité et accessoirement son économie, puisse apprécié par tous dans un grand souci de transparence et d'honnêteté.

samedi 22 décembre 2018

CONFONDRE VITESSE ET PRECIPITATION

Face aux revendications des gilets jaunes le gouvernement se trouve dans l'obligation d'agir vite car le foyer n'est pas éteint, le feu couve.
Il ne faut portant pas confondre vitesse et précipitation. Nous venons d'assister à des séquences lamentables où des décisions antérieurement prises ont été annulées puis de nouveau confirmées . Cela n'est pas sérieux.
Emmanuel Macron a toujours voulu imposer son calendrier, parfois avec maladresse comme le prouve sa réaction tardive aux revendications des gilets jaunes, mais souvent avec raison. Il est rarement bon lorsqu'il réagit instantanément et il semble qu'il en soit de même du gouvernement.
Il nous a habitué à faire souvent des discours de haute tenue, mais aussi à réagir face à des interlocuteurs en faisant souvent preuve de maladresse et en prononçant des propos provoquants qui lui sont sans cesse reprochés.
Lorsqu'on est à la tête d'un pays ou d'un gouvernement, savoir garder son sang froid et se donner le temps de la réflexion sont des qualités essentielles et s'aventurer sur le terrain de l'invective ou se contredire sans arrêt ne peut conduire qu'à l'affaiblissement de ceux qui en principe doivent conduire le pays dans l'intérêt de tous dans la bonne direction.

ET LES MATHEMATIQUES !

Je n'ai pas suivi de près la réforme des lycées ni celle du bac et suis incapable de me prononcer sur le bien fondé des manifestations lycéennes, j'ai seulement profité de l'information parue dans le journal Sud-Ouest du 19 janvier, et notamment de l'infographie, très bien faite, relative à ce sujet pour me faire une opinion sur cette réforme. J'ai lu la prise de position de certaines personnalités qui trouvent que les problèmes environnementaux ne prennent pas assez de place dans l'enseignement à partir de la première, mais à ma grande surprise j'ai pu constater qu'un lycéen pouvait, pendant les deux dernières années de ses études secondaires, ne profiter d'aucun enseignement en mathématiques sans que cela n'ait l'air d'émouvoir personne.
Je trouve cette carence inquiétante car les mathématiques doivent faire partie des matières de base dont un bachelier doit avoir au moins un minimum de connaissance.
Il semble que l'on se plaigne de la disparition de l'industrie française, mais peut concevoir une industrie sans ingénieurs et un ingénieur incompétent dans le domaine des mathématiques ?
Lorsque l'on regarde les orientations après le bac et que l'on voit l'importance prise, en raison du choix des étudiants, par la filière commerciale, on peut craindre qu'à échéance on ne soit un pays uniquement capable de vendre ce qu'il importera. Est-ce un bon projet national ? 

jeudi 20 décembre 2018

ATTENTION AUX FAUSSES BONNES IDEES

Parmi les revendications qui vont être débattues pendant trois mois suite aux manifestations des gilets jaunes,deux d'entre elles me paraissent devoir être abordées avec une extrême précaution.
Il s'agit de deux idées qui à priori sont frappées du sceau du bon sens démocratique mais qui peuvent, si on n'y prend garde et si les débats sont maladroitement conduits, aboutir à des prises de décisions extrêmement dangereuses. Je veux parler du référendum d'initiative citoyenne et du scrutin à la proportionnelle.
- Référendum d'initiative citoyenne:
Quoi de plus démocratique que de demander l'avis de chacun sur tous les sujets y compris ceux de société, et pourtant, rappelons nous qu'en 1981 la France a aboli la peine de mort contre l'avis du plus grand nombre. De ce fait, il semble que ce genre de question et toutes les questions d'éthique, comme par exemple l'euthanasie et l'eugénisme, doivent plutôt être confiées à un conseil de sages, pour éviter à notre société de faire quelquefois de grands pas en arrière.
Il en va de même, mais cela est moins grave, pour des mesures qui peuvent plaire au plus grand nombre tout en étant contradictoire comme par exemple la baisse des impôts et l'accroissement des prestations sociales.
- Scrutin proportionnel:
La encore, quoi de plus normal que dans une assemblée les membres qui la composent soient élus en proportion du nombre d'électeurs qui ont voté pour eux. Et pourtant, posons nous la question de savoir pourquoi la France résiste mieux que bien d'autres aux poussées extrémistes. Uniquement à cause du scrutin majoritaire à deux tours.
Si maintenant il s'agit de savoir si celui qui accède aux plus hautes fonctions doit l'être à la proportionnelle ou à la majorité absolue, regardons les résultats obtenus:
* à la proportionnelle, celui qui prend le pouvoir n'a en général qu'une majorité relative. Il peut de ce fait avoir une écrasante majorité contre lui qu'il peut, suivant les institutions,soit museler à son gré soit être incapable de contrôler. Rappelons nous les deux exemples opposés d'Hitler et de Pinochet. Ainsi se fait le lit du totalitarisme voire du fascisme.
*à la majorité absolue à deux tours, celui qui est élu a obtenu, en fin de scrutin, plus de voix que la totalité de celles de ses adversaires.
Dans le premier cas on risque avoir à la tête de l'état un candidat refusé par la majorité des électeurs. Ce peut être le plus dangereux, sans bien sûr que ce soit une certitude, mais, faut-il courir le risque?
Dans le second cas on doit se contenter du moins mauvais, sachant qu'il peut aussi parfois être le meilleur.
Cela ne veut pas dire que dans le cadre d'une élection des membres d'une assemblée la proportionnelle soit aussi dangereuse, mais peut-être que, par soucis d'efficacité, il faut la pratiquer avec modération.

mercredi 19 décembre 2018

ASSAUT DE DEMAGOGIE

Les revendications des gilets jaunes et la phase de concertation qui va s'engager au premier trimestre 2019 commencent à produire leurs effets. On assiste, et on peut affirmer que ce n'est pas fini, à un assaut de démagogie.
Le pouvoir en place, par la voix de son Premier Ministre, après avoir mis près de deux mois à entendre les revendications, trouve que certaines idées qui ont été exprimées sont bonnes comme le référendum d'initiative citoyenne. Il en est de même de François Bayrou. Que n'y avaient-ils pensé plus tôt ?
Jean-Luc Mélenchon affirme que 70% de ses propositions sont reprises par les gilets jaunes. Il devrait se demander quelle peut bien être la raison qui fait  que les gens qui ont manifesté ont pour la plupart préférer s'abstenir lors de l'élection présidentielle au lieu de voter pour lui. N'y serait-il pas, à titre personnel, pour quelque chose ? Comment n'a-t-il pas pu se faire entendre avec dix-huit députés et de nombreuses manifestations de rue alors que moins de 250000 gilets jaunes, non structurés, y sont arrivés ?
Deux seules personnalités politiques se distinguent actuellement par leur attitude : Marine Le Pen par sa discrétion, comme d'habitude elle est prête à  récolter les fruits des graines qu'elle n'a pas semées et que ses sympathisants ont savamment entretenues, et Christiane Taubira qui a eu le courage de reconnaître l'immense responsabilité de ceux qui à gauche ont eu l'occasion de prendre le pouvoir et de laisser notre pays dans cet incroyable état d'inégalité.

UNE MANIF DE TROP

Ils l'ont fait les gilets jaunes cette cinquième manifestation cette "manif de trop". Ils n'ont pas su s'arrêter à l'apogée de leur mouvement lorsqu'ils inspiraient encore une large sympathie au sein de la population.
Ils n'ont pas su résister au chants maléfiques des sirènes venant des ultras de gauche et surtout de droite.
Ils ont montré leurs divisions. Ils ont simplement su faire baisser le niveau de violence, mais ceux qui ont pensé que l'occupation des rond-points d'une manière pacifique était préférable avaient raison.
Leur présence leur permet de maintenir longtemps la pression sur le gouvernement pendant la longue période de concertation qui s'engage sans que leur image ne soit brouillée par des actes de vandalisme et de violence incontrôlés.

lundi 17 décembre 2018

GILETS JAUNES EN AIDE A L.R.E.M.

Sur le plan politique les gilets jaunes sont constitués essentiellement d'abstentionnistes, d'électeurs du R.N (Rassemblement National) et en moins grande proportion de sympathisants la L.F.I (La France Insoumise).
Maintenant que les manifestations s'essoufflent, l'heure de la concertation est venue. Celle-ci va durer trois mois.
Pour s'asseoir à la table des discussions, il faudra bien, d'une manière ou d'une autre, que les gilets jaunes désignent des représentants. Pour peu qu'un ou deux leaders charismatiques apparaisse, l'envie peut alors venir aux gilets jaunes de constituer une liste pour les élections européennes, certains en ont déjà émis l'hypothèse.
Il y a fort à parier que, si c'était le cas, le pouvoir en place ne pourrait que les inciter en valorisant ces éventuels leaders et peut-être en examinant avec plus de mansuétude leurs revendications, car L.R.E.M. a tout intérêt à ce que cette liste voit le jour, elle prendrait des voix à la liste du R.N.
Sachant qu'actuellement les sondages montrent que le R.N  arrive en tête avec 24% des intentions de vote suivi de L.R.E.M.à 20%, il suffirait que les gilets jaunes siphonnent plus de 4% des voix au R.N. pour que L.R.E.M. arrive en tête aux élections européennes.
Les manœuvres qui vont de dérouler pendant les mois qui viennent vont être fort intéressantes, L.R.E.M. cherchant à valoriser les gilets jaunes et le R.N. essayant, le plus adroitement possible, de devenir leur porte parole.

PRIME DE FIN D'ANNEE

Parmi les "cadeaux"qu'Emmanuel Macron a été obligé de faire aux gilets jaunes il y en a eu un qui ne lui coûte pas trop cher: la prime de fin d'année, 1000€ à la charge des entreprises, si elles le peuvent. Le gros effort du gouvernement consiste à ne percevoir ni taxes ni impôts, c'est un peu comme si la "rémunération au black", comme on dit, était autorisée. Ce cadeau rappelle celui de la taxe d'habitation imposé par le gouvernement et à la charge des collectivités locales, mais là, il y a une différence de taille, cette prime n'est pas obligatoire.
Dans ces conditions elle creusera un peu plus les inégalités en permettant aux grosses entreprises, en général les plus riches et pratiquant les salaires les plus élevés, de donner les primes les plus importantes, quant aux petites entreprises et artisans qui ont bien souvent du mal à vivre , que croyez-vous qu'ils peuvent donner à leurs employés ?
Mais où le versement de cette prime s'apparente à de la provocation, c'est lorsque Total, bien connue pour éviter de payer ses impôts en France, dans un geste d'une largesse inouïe, fait passer cette prime à 1500€.
On voit bien à travers ce modeste exemple toutes les astuces et effets d'annonce que sont capables d'utiliser nos dirigeants.

samedi 15 décembre 2018

VENT DE PANIQUE SUR L'ULTRALMIBERALISME

Ce capitalisme qui s'est retrouvé en 1989 à être quasiment le seul modèle économique mondial; après la chute du mur de Berlin, n'a su ni se réguler ni se contrôler.
Il a donné naissance à un monstre qui dévore une partie de l'humanité: l'ultralibéralisme. Trente ans après, il est devenu fou, incontrôlables, insupportable et immaitrisable a tel point que ses défenseurs les plus zélés finissent par prendre peur, que ce soit au niveau local, national ou mondial.
Trois exemples nous en fournissent actuellement la preuve.
- Face à la décision de fermeture de l'usine Ford à Blanquefort, l’État et les collectivités locales ne peuvent rien. Ford a su prendre les fonds qui lui ont été attribués pour l'attirer et accepter les nombreuses aides à la sauvegarde de l'emploi. La colère de Bruno Le Maire, Ministre des Finances n'y changera rien. Les états ont perdu la main, la finance et les grosses entreprises gouvernent le monde, les responsables politiques doivent les servir ou s'en aller.
- Emmanuel Macron se trouve à devoir faire face à la fronde des gilets jaunes constituée de ceux qui ne peuvent vivre de leurs ressources bien qu'ils travaillent ou qu'ils ont travaillé pour faire marcher l'économie qui maintenant les dévore faute d'avoir été régulée.
Ils veulent mettre fin à quarante années d'inertie, trente années de tromperie et dix-huit mois d'accélération de ce phénomène de déclassement des classes moyennes et d'exploitation des plus faibles. A ce niveau de mécontentement l'incendie et difficile a éteindre. Derrière ces revendications relatives à la décroissance du pouvoir d'achat c'est en réalité tout un projet de société qui est remis en cause.
- Au niveau mondial, même Christine Lagarde, Directrice du FMI (Fonds Monétaire International) tire la sonnette d'alarme  devant l'ampleur prise par le creusement des inégalités.
Il y a peu encore, on croyait que le malheur des plus faibles n'était pas suffisant pour faire craindre une révolution espérant que seules quelques révoltes étaient éventuellement possibles. Ce ne paraît plus être le cas, les violences actuelles en sont la preuve. Des menaces de mort ont été proférées et, comme chaque fois dans pareil cas, elles ne ciblent pas ceux qui sont responsables ou qui espèrent encore profiter du désastre à venir.
Mesdames, Messieurs les responsables politiques, prenez en conscience. Arrêtez d'avoir toujours le regard fixé sur la dette, les déficits, les bilans des entreprises et les placements boursiers. Vous avez perdu la main, il est temps de la reprendre pour que l'équité vous guide plus que les rendements, c'est cela que l'immense majorité de la population attend de vous.

vendredi 14 décembre 2018

QUI APRES EDOUARD PHILIPPE ?

Le Premier Ministre après dix huit mois de pouvoir, plutôt réussis, puisqu'il avait une cote de popularité supérieure à celle du Président, vient de montrer ses limites quand la tempête se lève.
Y survivra-t-il? Là est la question.
Il semble qu'Emmanuel Macron n'ait pas grand choix en réserve quand on voit la maladresse de ceux qui l'entourent, malgré leurs compétences techniques indiscutables et le peu de sens politique dont ils font preuve. On peut se demander, pour certains même, s'ils ne sont pas prêts à mettre leurs compétences au service de n'importe quel projet, tant pour eux la compétence et la technique prime sur le projet de société.
Alors vers qui se tourner ?
Il faut constater qu'après trois semaines d'hésitations, le gouvernement applique tout bonnement les propositions que Laurent Berger, Secrétaire Général de la CFDT, avait faites pour sortir de la crise des gilets jaunes.
Lui,a un passé social important et une vision politique de la société. Pourquoi ne pas faire appel à lui?
On a l'habitude de ne pas vouloir mélanger syndicaliste et hommes politiques, mais, souvenons nous, Lech Walessa en Pologne et Lula au Brésil ont-ils été de si mauvais responsables politiques que cela?

REVOIR LA CONSTITUTION

Le mandat présidentiel d'une durée de cinq ans n'est certainement pas la cause des problèmes actuels, mais il renferme, en lui même, les ferments d'une espèce de mauvais déroulement du mandat.
Une durée aussi courte impose au Président d'aller vite pour appliquer la politique qu'il désire et parfois même de se précipiter, ce qui n'est jamais bon, tout en ayant pour horizon la prochaine élection. D'autre part les élections législatives, étant simultanées des l'élection présidentielle, donnent au Président un blanc seing, sans contrôle ni possibilité de sanction, pour une durée de cinq ans.
Il y a fort à parier que si Emmanuel Macron avait du affronter une élection législative de mi-mandat, il aurait certainement mis plus de doigté dans la conduite de sa politique. Mais, prévoir des élections législatives tous les deux ans et demi n'est pas raisonnable? Le pays serait en campagne électorale permanente.
Il serait certainement plus sain de revenir au septennat, voir à un octennat, et procéder à des élections législatives tous les trois ans et demi ou tous les quatre ans.
Cette durée serait suffisante pour mener une politique de long terme qui serait soit validée soit sanctionnée en cours de réalisation.
Ceci imposerait à la fois au Président de l'innovation et de la prudence.

mercredi 12 décembre 2018

LA VIOLENCE AU SECOURS DU PRESIDENT

Le mouvement des gilets jaunes est né du mécontentement ce ceux qui n'arrivent plus à vivre de leur revenu et de ceux qui se sentent déclassés ou qui craignent de l'être.
Ce mouvement assez homogène au niveau des revendications est loin de l'être au sens politique.
Pour cette raison il a recueilli très tôt la sympathie de 84% des français qui, bien que gênés par leurs manifestations, comprenaient leurs revendications. C'est tout compte fait réconfortant de voir que plus de huit français sur dix pensent que, dans la société dans laquelle nous vivons, tout le monde a le droit de vivre dignement de son travail ou de ses pensions s'il a travaillé ou encore de certaines indemnités s'il se trouve dans une situation précaire indépendante de sa volonté.
Un tel ensemble de manifestants a permis aux gilets jaunes de maintenir leurs manifestations dans le temps, car contrairement à une grève où le revenu des grévistes est directement impacté, ce mouvement ne demandait que de la disponibilité.Les retraités manifestaient la semaine, les travailleurs le week-end et les uns et les autres en dehors des heures normales de leurs activités.
Dans ces conditions les manifestations peuvent durer longtemps et maintenir la pression sur le gouvernement, tant que la population leur exprime, d'une manière ou d'une autre, leur soutien.
Ils n'ont pas su profiter de la situation en se rendant à Paris pour manifester où ils ont prêté le flanc à l'action de groupes extrémistes responsables de violences. Quelques uns s'y sont associés et peut-être un certain nombre les a souhaité pendant qu'un petit nombre a participé à leur déclenchement.
Il en est malheureusement actuellement souvent ainsi lors de manifestations qui se veulent pacifiques.
De ce fait, petit à petit, les gilets jaunes perdent le soutien de la population. A peine plus de 50% des français comprennent qu'ils continuent leur action comme il l'ont fait pendant quatre samedis.
Si, ce qui est à craindre, d'autres manifestations violentes devaient avoir lieu, il n'y aurait plus qu'une minorité de français qui le comprendraient.
Il est temps, même s'il ne sont pas entièrement satisfaits des mesures proposées par le gouvernement, qu'ils se ressaisissent, que les manifestations redeviennent pacifiques. Ils maintiendront ainsi la pression sur le gouvernement et retrouveront le soutien de la population car, même sans actions violentes, sans empêcher les commerces de fonctionner, les pouvoirs publics seront bien obligé de les écouter, car on ne peut considérer que voir systématiquement des rond-points occupés par des campements de gilets jaunes donne une bonne image d'un pays qui vit dans la sérénité.
L'heure est venue de négocier, le gouvernement le propose, les gilets jaunes doivent y participer, nul ne pourra leur reprocher de montrer leur force et leur détermination s'ils le font dans le respect de ceux qui les comprennent et les soutiennent.

mardi 11 décembre 2018

EMMANUEL MACRON PEUT ET DOIT FAIRE MIEUX.

Face à la fronde des gilets jaunes, Emmanuel Macron a du, contre son gré, prendre des mesures d'apaisement. Seront-elles suffisantes ? Rien n'est moins sûr.
Se rendra-t-il enfin compte qu'à toujours vouloir maîtriser l'heure de ses décisions il a laissé se développer un mouvement qu'il aurait pu contrôler s'il avait su apprécier l’ampleur du mécontentement qui l'a provoqué. Après plusieurs semaines d'hésitation il en a été réduit à accorder plus que la rue ne le lui avait demandé initialement, sans pour cela lui donner satisfaction. C'est une énorme erreur d'appréciation, c'est une faute politique.
Quoiqu'il en soit, il a fini, non seulement, par adopter un profil bas qui lui va si mal, ce qui a du beaucoup lui coûter, mais aussi prendre des mesures qui s'apparentent à un certain bricolage pour donner l'impression de ne pas se dédire.
-Le SMIC ne sera pas augmenté, mais ceux qui perçoivent que ce modeste revenu recevront un complément de rémunération qui, ne venant pas des entreprises, viendra nécessairement de l’État. Comptera-t-il dans le calcul de la retraite du salarié ? Quel impôt viendra compenser la dépense ainsi générée ? La question reste entière.
-Une prime de fin d'année ne sera pas attribuée, mais pourra éventuellement l'être suivant ce que les entreprises décideront en fonction de leurs possibilités et, certainement, de la volonté qu'elles auront d'aider le pouvoir en place.
-Les heures supplémentaires seront défiscalisées et de ce fait exonérées de charges pour les entreprises et d'impôt pour les salariés. Bien que cette mesure sera certainement très appréciée, force est de constater que c'est, d'une part une curieuse façon de lutter contre le chômage en permettant aux entreprises, avec l'accord des salariés, de ne pas recruter sur des postes qu'elles pourraient pourvoir et, d'autre part un manque à gagner pour l’État qui ne percevra aucune recette.
-Suppression de l'augmentation de la CSG pour les retraités percevant une pension inférieure à 2000€. Cette mesure laisse de coté les autres retraités qui ont été les seuls, à l'occasion de la réforme de la CSG, à connaître une perte de revenu.
Il y a dans toutes ces mesures des oublis importants et des artifices permettant de ne pas aller chercher l'argent où il se trouve, alors qu'il aurait été si simple
-Tout en supprimant l'ISF d'obliger ceux qui y étaient soumis à placer au moins le montant de cet impôt dans des PME françaises, sans compter simplement sur leur bon vouloir ou leur sens civique.
-De taxer les mouvements de capitaux
-De faire la chasse à l'évasion fiscale
-De lutter au niveau européen pour empêcher l'optimisation fiscale
-De taxer les énergies polluantes en ne se contentant pas des voitures particulières.
Au lieu de cela, pour préserver les entreprises, les gros revenus, les délinquants fiscaux et les acrobates de la finance, on préfère solliciter l'aide de l’État et le priver de revenus tout en voulant diminuer le montant des charges sociales, dont on nous rebat les oreilles en répétant sans cesse que la France est la championne du monde quant à leur montant.
Sans le dire, Emmanuel Macron ne se dirigerait-il pas vers le revenu de base universel pour éviter de demander un effort aux entreprises et au grand capital ?  Quelle surprise ! Il ne resterait plus qu'à s'entendre sur la manière de financer cette prestation. Ce n'est pas un détail et là je crains que les discutions deviennent assez houleuses!!!

lundi 10 décembre 2018

MESSAGES SUBLIMINAUX DES LEADERS POLITIQUES

Édouard Philippe a reçu les différents leaders politiques ayant des élus à l'Assemblée Nationale
Chacun y est allé de ses propositions, mais en réalité que cachent-elles?
Marine Le Pen veut dissoudre l'Assemblée Nationale et espère y faire entrer un groupe majoritaire. Elle ne pense certainement pas, raisonnablement, avoir la majorité absolue, mais compte sur le mécontentement commun exprimé par LFI, pour envisager peut-être une coalition à l'italienne.
Jean-Luc Mélenchon a, à peu près, les mêmes ambitions que Marine Le Pen en présentant des propositions identiques, mais lui espère fédérer un mécontentement venu de tout bord pour mettre en place une Assemblée Constituante, qu'il imagine depuis longtemps, pour passer à la VI° république.
Laurent Wauquiez ayant conscience de la faiblesse de LR, pour manifester son mécontentement, fait une proposition utopique: le référendum. Il ne veut pas laisser croire qu'il préfère garder le régime en place plutôt que de causer les risques inhérents à une dissolution de l'Assemblée Nationale.
Olivier Faure essaie lui de faire des propositions constructives. Il ose dire qu'il ne veut pas renverser le gouvernement et est prêt à lui apporter son aide à condition qu'il prenne des mesures sociales qu'il souhaite et que ce gouvernement se recentre après un an et demi de politique de droite. Peut-être se verrait-il faire partie de l'équipe gouvernementale.
Quant à Nicolas Dupont Aignan, il a joué une comédie incroyable en demandant que son entretien avec le Premier Ministre soit filmé, comme l'avait fait un représentant des gilets jaunes, en voulant leur signifier que: "s'il y en a un sur qui vous pouvez compter, c'est bien moi". Lamentable. 

dimanche 9 décembre 2018

GILETS JAUNES, L'HEURE DU CHOIX

Après les dramatiques incidents hebdomadaires qui depuis trois semaines ont eu lieu aussi bien en province qu'à Paris, il est temps de demander aux gilets jaunes de réfléchir à la suite de leur action.
Parmi  les manifestants qui se sont exprimés en donnant naissance, souvent malgré eux, à des scènes de violence, on peut considérer qu'il y a trois groupes distincts:
-Les "casseurs", qu'il ne faut pas faire l'affront aux gilets jaunes de les associer à leurs revendications, car ils sévissent à l'occasion de toute manifestation.
- Ceux qui ont un projet politique qu'ils sont impatient de voir aboutir. Ils ne veulent pas attendre les prochaines élections et essaient de profiter du climat délétère actuel. Ce sont bien souvent des groupes dont les projets politiques sont incompatibles.
- Ceux qui expriment un "ras le bol social" car ils ont du mal à vivre de leurs revenus. Ce sont les plus nombreux, ils sont à l'origine du mouvement, ils demandent simplement de vivre mieux.
Il est indiscutable que les gilets jaunes, qui se sont spontanément mobilisés il y a près de deux mois, appartiennent à cette dernière catégorie. Ils ont obtenu des avancées, il appartient de les mettre en forme et pour cela il faut négocier.
Il faut souhaiter qu'ils se rappellent les paroles de Maurice Thorez "Il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue". Or, actuellement la revendication initiale de la suppression de l'augmentation des taxes sur les carburants a été actée et, sous la pression de la rue, le gouvernement a lâché bien plus et est certainement prêt, après négociations, à aller encore plus loin.
Il est donc souhaitable de cesser toute manifestation qui, on l'a vu, sont génératrices de désordres et de pertes économiques, tout en restant mobilisé pour que la pression exercée sur les décideurs soit maintenus. 

samedi 8 décembre 2018

LES LIMITES DE LA TRANSPARENCE

Les français réclament à juste titre plus de transparence dans les affaires de l’État. Savoir comment l'argent des impôts qu'ils payent est employé, connaitre clairement les relations entre le pouvoir et les lobbies, être informés sur les affaires qui touchent parfois les membres de la classe politique, tout cela paraît sain et indispensable et pourtant c'est dans ces secteurs que les choses paraissent parfois les plus masquées.
A l'opposé, dans le cadre des problèmes rencontrés par le pouvoir face aux récentes manifestations des gilets jaunes, on est informé dans les moindres détails des difficultés rencontrées par les forces du maintien de l'ordre: manque de personnel, épuisement du personnel, équipement insuffisant, etc.
De ce fait il y a d'une part un manque de transparence qui peut susciter la colère en laissant supposer qu'il cache des injustices, et d'autre part, lorsque cette colère s'exprime et que l'on veut la contrôler toute la transparence est faite sur la faiblesse de ceux qui ont le devoir d'intervenir.
Un peu d'ouverture d'un coté et de discrétion de l'autre, paraîtrait de bon aloi.

vendredi 7 décembre 2018

IL FAUT SAVOIR ECOUTER LES ANCIENS

L'immense problème que rencontre aujourd'hui le gouvernement face aux gilets jaunes  fait immanquablement penser à la démission de Gérard Collomb du Ministère de l'Intérieur.
Peu avant sa démission, il avait fait remarquer en parlant du gouvernement que "nous devrions faire preuve de plus d'humilité.
Lors de la passation des pouvoirs avec Édouard Philippe, il a prononcé un discours prémonitoire qui, à ce moment là est passé pour alarmiste et pessimiste. Rappelons une partie de ce discours: "On vit cote à cote. Je crains que demain on ne vive face à face. Nous sommes face à des immenses problèmes"
Ainsi, le Président était averti par un vieux routard de la politique. On peut penser que le fait de ne pas avoir pu se faire comprendre a poussé Gérard Collomb à la démission plus que l'envie de reconquérir Lyon.
Assurer l'ordre républicain lorsqu'on sait que le pouvoir mène une politique qui conduira à l'affrontement avec et parfois entre les citoyens, est certainement trop inconfortable pour avoir envie d'en assurer la responsabilité.
Que ceux qui créent les désordres en paient les conséquences. Ils ne peuvent compter sur ceux qui les avertissent des dangers qu'ils prennent inconsidérément.
Un jeune loup est plus vulnérable qu'un vieux renard.

jeudi 6 décembre 2018

VIRAGE A GAUCHE URGENT

Emmanuel Macron a été élu Président de la République par deux tiers des électeurs. Parmi eux 25% des électeurs approuvaient son programme et 40% lui ont donné leurs voix par défaut pour éviter que le Front National arrive au pouvoir. C'était bien évidemment aussi ce que désiraient ceux qui ont voté pour lui dès le premier tour.
Sa priorité devait donc être de prendre des dispositions pour satisfaire tous ses électeurs du second tour qui lui demandaient, essentiellement, de réussir son mandat pour qu'en 2022 la même question ne se pose pas et que cette crainte de l'extrême droite ait disparue.
Il ne l'a pas compris. Il n'a cherché qu'à appliquer son programme initial qui ne recueille même plus l'aval de tous ceux qui ont voté pour lui dès le premier tour, tant ses méthodes, son vocabulaire et parfois ses excès les ont choqués.
Il se trouve maintenant dans une impasse. Au lieu d'éviter l'échéance catastrophique qui nous guette en 2022, il est confronté au risque que cette échéance se rapproche et soit à l'ordre du jour en 2018.
Il est impératif qu'il agisse vite. Lui qui se disait et de droite et de gauche; il a tellement pris des mesures de droite pendant la première année de son quinquennat qu'il ne lui reste plus qu'à les détricoter et à prendre des mesures de gauche que la majorité des français attendent de lui. C'est pour cette raison que les gilets jaunes, malgré leurs excès, attirent encore la sympathie de 72% des français.
Le comprendra-t-il ? L'avenir du pays est entre ses mains, il doit modifier sa politique pour qu'il ne ressemble pas dès maintenant à l'Italie et peut-être à échéance à la Grande Bretagne, car il n'est pas impensable qu'un frexit nous guette.

mercredi 5 décembre 2018

GILETS JAUNES: RECUPERATION SOURNOISE

L'évolution des revendications des gilets jaunes a de quoi susciter des inquiétudes.
Que ces demandes passent de la suppression de la taxe sur les carburants à d'autres réclamations fiscales est tout à fait compréhensible après la politique menée par le pouvoir en place, et c'est pour cela que ce mouvement est soutenu par 84% de la population.
Mais, au cours de la première quinzaine de manifestations on a vu apparaître la demande de dissolution de l'Assemblée Nationale qui est maintenant devenue une revendication prioritaire.
Bien que les gilets jaunes se méfient de toute récupération politique, il se pourrait qu'ils confondent récupération politique et récupération par de vieux routards de la politique, car cette demande de dissolution n'est rien d'autre que ce que demandent Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Luc Mélenchon. Ils ne se privent pas d'ailleurs de le rappeler. Ainsi, il est fort probable que des sous-marins, téléguidés par ces personnages, viennent agir, masqués, pour transformer une revendication d'ordre fiscal et économique en un coup d'état politique.
Il suffit que parmi les gilets jaunes un Donald Trump, un Borris Johnson ou un Mattéo Salvini se lève pour que la France, en retournant aux urnes, se trouve dans la situation où ces populistes ont plongé leurs pays.
Le risque est tellement évident que, même Emmanuel Todd, qui ne rêve que de voir la France sortir de l'euro, tire la sonnette d'alarme pour que la dissolution de l'Assemblée Nationale soit évitée.
Le Maître des horloges à l’Élysée ne maitrise plus le calendrier. Il y a urgence. Il faut faire vite. Répondre aux demandes initiales formulées par les gilets jaunes, elles sont fondées, mais ne pas laisser la rue prendre le pouvoir surtout lorsqu'elle est constituée d'un assemblage aussi disparate que celui que l'on perçoit actuellement.

lundi 3 décembre 2018

CONTRE LA FRONDE, AGIR VITE

Les manifestations des gilets jaunes ont pris une telle ampleur, et fourni un terrain insurrectionnel aux casseurs qui n'attendaient que cela, qu'il est maintenant impératif que le gouvernement agisse au plus vite et propose des des pistes de réflexion pour les trois mois de concertations à venir.
Agir vite, c'est donner une prime de fin d'année aux plus démunis et à ceux qui ont subi une perte de pouvoir d'achat depuis les 18 mois que le pouvoir actuel est en place.
Fournir des pistes de réflexion pourrait être par exemple:
-donner à ceux qui ont bénéficié de la suppression de l'ISF, soit de payer cet ISF, soit d'investir le double de son montant dans des entreprises françaises,
-revoir la progressivité de l'impôt sur le revenu en lui donnant une progression exponentielle plus importante qu'actuellement afin d'aboutir à une enveloppe globale plus importante,
-maintenir la taxe sur les carburants pour financer la sortie des énergies fossiles, mais diminuer les autres taxes sur ces mêmes carburants et en compensation affecter aux voitures les plus polluantes un malus annuel,
-diminuer la TVA sur les produits de première nécessité et l'augmenter sur les produits de luxe,
-rendre le taux de la CSG progressif,
-ne pas chercher à diminuer la protection sociale mais rechercher des économies dans la fonction publique en rendant les services plus efficaces par redéploiement du personnel et, de ce fait, diminuer les effectifs dans certains secteurs,
-supprimer les niches fiscales favorables aux placements financiers tels que les aides à la construction de logements sociaux et les remplacer par des aides à l'accession à la propriété,
-examiner la possibilité d'un revenu social universel après des essais réalisés dans les départements qui se sont portés volontaires pour tester différentes formes d'application de cette mesure, avec pour but qu'il ne puisse plus exister de travailleurs pauvres.
Ceci ne constitue que des exemples mais le gouvernement doit agir rapidement et donner des signes indiscutables de volonté de mener une politique allant dans le sens d'une plus grande justice sociale.
L'efficacité d'une équipe gouvernementale ne se mesure pas comme celle d'une entreprise.

"PLACE PUBLIQUE", TROP DISCRETE

Il y a peu Raphaël Glucksmann, associé notamment à Thomas Porcher a lancé un mouvement de gauche se proposant de réfléchir à la formulation de propositions constructives qu'il est nécessaire de faire dans la situation actuelle de notre pays.
Des conférences devaient avoir lieu un peu partout dans le pays, si ça a été le cas elles ont été très discrètes.
Maintenant "Place Publique" envisage éventuellement de présenter des candidats aux élections européennes, mais voudrait surtout ouvrir un large débat avec toute la gauche, située politiquement entre LREM et LFI, pour que celle ci parle d'une seule voix lors de la campagne électorale.
C'est une noble idée, mais il est difficile d'y croire quand on connait le paysage politique et il faudrait certainement un autre dynamisme que celui dont fait preuve actuellement "Place Publique" pour atteindre un tel résultat.
Il y a 5 ans, "Nouvelle Donne" de Pierre Larrouturou a fait rêver certains électeurs de gauche puis a peu à peu près disparu du débat politique, on peut malheureusement craindre qu'il en soit de même pour "Place Publique".

RAS LE BOL FISCAL ??

Il paraitrait que "le ras le bol fiscal" soit à l'origine des multiples mécontentements qui s'expriment aujourd'hui dans la rue.
Je crois que l'on confond le "ras le bol fiscal" et les bas salaires.
Ce qui importe pour vivre dignement est de gagner correctement sa vie, que les prélèvements fiscaux soient plus ou moins importants importe peu. Ce qui reste à dépenser mensuellement est la chose la plus importante et la seule significative du niveau de vie.
Chacun sait que les français sont attachés à leur modèle social: protection santé, retraites, aide aux plus démunis. Bien que notre système ne soit pas parfait, puisque la France compte neuf millions de pauvres, c'est parait-il encore le meilleur. Il serait plus raisonnable de penser à l'améliorer plutôt qu'à essayer, par souci d'économie, de le rendre moins performant. Tous les économistes reconnaissent que cette protection sociale a permis d'amortir les chocs financiers successifs dont, notamment, celui de 2008, mieux que d'autres pays.
Les français ne sont pas naïfs, ils savent que ces garanties ont un coût. Elles sont payées par les prélèvements fiscaux.
Ce dont certains français se plaignent, c'est de la modicité de leurs revenus, pour une quantité  non négligeable de la baisse de leur pouvoir d'achat et pour une immense majorité de l'inégalité devant l'impôt, qu'il soit direct ou indirect.
En dehors du fait que ce sont les plus aisés qui peuvent faire appel aux meilleurs conseillers financiers, il faut se rendre compte que plus on diminue l'impôt sur le revenu, plus l'injustice fiscale s'installe et, pourtant, cette mesure est assez bien vue par la population.
Il est temps de se rendre compte que l'impôt sur le revenu est le plus juste et le plus redistributif car son taux est d'autant plus important que les revenus sont plus élevés.
D'autres impôts, comme la CSG, sont plus inégalitaires puisqu'ils sont simplement proportionnels aux revenus, il n'ont aucun rôle dans la diminution des inégalités.
Quant aux taxes, rien de plus injuste, notamment la TVA qui est appliquée sur les produits consommés, lesquels constituent la totalité des produits achetés par ceux qui ne peuvent faire d'économies, alors que les autres peuvent placer l'argent, qu'ils ne dépensent pas pour vivre, en percevant des intérêts.
Si les salaires permettaient de vivre dignement et si le seul impôt existant était celui sur le revenu, et éventuellement sur les biens possédés, on ne voit pas comment, dans ce cas, la fiscalité pourrait susciter des manifestations, à condition, bien évidemment, que les produits de la fiscalité soient utilisés à bon escient. Ceci est un autre débat qu'il ne faut absolument pas occulter.

dimanche 2 décembre 2018

QU'EST-CE QU'UN LOBBYISTE ?

Il semble que la réponse à cette question soit donnée dans le journal Sud-Ouest par Thierry Coste, lobbyiste bien connu, défenseur entre autre de la chasse, lorsqu'il dit:"Mon job n'est pas d'avoir une morale. J'assume de travailler pour des régimes autoritaires"
Je ne sais si ceux qui pratiquent la même activité que ce monsieur sont d'accord avec cette définition et, dans ce cas,  s'il sont fier de ce qu'ils font. Quant à lui, refuser toute morale et se mettre au service de n'importe quelle cause pour de l'argent est proprement scandaleux, s'en flatter est une véritable honte et pourtant, d'après l'article cité ci-dessus, quatre de nos anciens Présidents ainsi que l'actuel ont fait appel à ses compétences et certainement utilisé certaines de ses relations.
S'il s'avérait que cette définition soit la bonne, j'aimerais que l'on m'explique la différence qu'il y a entre un lobbyiste et un mercenaire.

samedi 1 décembre 2018

PENSIONS DE REVERSION: NOUVELLES INQUIETUDES

Jean-Paul Delevoye, Haut Commissaire chargé de la réforme des retraites vient de laisser échapper, peut-être volontairement, la formulation inquiétante d'une de ses réflexions. Il se demande si la pension de réversion pour le conjoint survivant ne devrait pas être plafonnée à la moitié de la somme des pensions que le couple percevait avant le décès de l'un de ses membres.
Non seulement cela serait une régression sociale mais aussi une profonde injustice car chacun sait qu'au décès de l'un des conjoints, celui qui reste doit continuer à supporter des charges fixes comme les loyers, le chauffage, l'électricité, le gaz et faire appel bien souvent à des aides supplémentaires pour la vie domestique quotidienne.
Les vieux, que l'on appelle pudiquement séniors, car ça ne coûte pas cher de prendre des égards de langage, se sentent stigmatisés, gênants et mal traités par le pouvoir en place.
Pourvu que les élus de la majorité actuelle, souvent des diplômés pragmatiques, une espèce à sang froid, n'aient pas à légiférer sur l'euthanasie !