samedi 15 décembre 2018

VENT DE PANIQUE SUR L'ULTRALMIBERALISME

Ce capitalisme qui s'est retrouvé en 1989 à être quasiment le seul modèle économique mondial; après la chute du mur de Berlin, n'a su ni se réguler ni se contrôler.
Il a donné naissance à un monstre qui dévore une partie de l'humanité: l'ultralibéralisme. Trente ans après, il est devenu fou, incontrôlables, insupportable et immaitrisable a tel point que ses défenseurs les plus zélés finissent par prendre peur, que ce soit au niveau local, national ou mondial.
Trois exemples nous en fournissent actuellement la preuve.
- Face à la décision de fermeture de l'usine Ford à Blanquefort, l’État et les collectivités locales ne peuvent rien. Ford a su prendre les fonds qui lui ont été attribués pour l'attirer et accepter les nombreuses aides à la sauvegarde de l'emploi. La colère de Bruno Le Maire, Ministre des Finances n'y changera rien. Les états ont perdu la main, la finance et les grosses entreprises gouvernent le monde, les responsables politiques doivent les servir ou s'en aller.
- Emmanuel Macron se trouve à devoir faire face à la fronde des gilets jaunes constituée de ceux qui ne peuvent vivre de leurs ressources bien qu'ils travaillent ou qu'ils ont travaillé pour faire marcher l'économie qui maintenant les dévore faute d'avoir été régulée.
Ils veulent mettre fin à quarante années d'inertie, trente années de tromperie et dix-huit mois d'accélération de ce phénomène de déclassement des classes moyennes et d'exploitation des plus faibles. A ce niveau de mécontentement l'incendie et difficile a éteindre. Derrière ces revendications relatives à la décroissance du pouvoir d'achat c'est en réalité tout un projet de société qui est remis en cause.
- Au niveau mondial, même Christine Lagarde, Directrice du FMI (Fonds Monétaire International) tire la sonnette d'alarme  devant l'ampleur prise par le creusement des inégalités.
Il y a peu encore, on croyait que le malheur des plus faibles n'était pas suffisant pour faire craindre une révolution espérant que seules quelques révoltes étaient éventuellement possibles. Ce ne paraît plus être le cas, les violences actuelles en sont la preuve. Des menaces de mort ont été proférées et, comme chaque fois dans pareil cas, elles ne ciblent pas ceux qui sont responsables ou qui espèrent encore profiter du désastre à venir.
Mesdames, Messieurs les responsables politiques, prenez en conscience. Arrêtez d'avoir toujours le regard fixé sur la dette, les déficits, les bilans des entreprises et les placements boursiers. Vous avez perdu la main, il est temps de la reprendre pour que l'équité vous guide plus que les rendements, c'est cela que l'immense majorité de la population attend de vous.

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